Saison 6 - Volume 1
Scénario : Ed Waters. Réalisation : Charles S. Dubin. Résumé : Harge Talbot, un bandit qui s’est réfugié au Mexique, veut se venger du virginien dont il pense qu’il est à l’origine de la mort de son frère, tué lors du braquage d’une banque. Critique : Clainger, Elizabeth et le virginien ont eu la mauvaise idée d’entreprendre un voyage au Texas près de Mexico. Elizabeth est enlevée par des hommes à la solde de Harge Talbot (Charles Bronson) dont l’épouse Eva (Miriam Colon) est proche d’accoucher. Le shérif de l’endroit pourchasse un assassin en fuite. Clainger pense que sa fille a fait une fugue. Le virginien est alors contacté par un des hommes de Talbot. Il lui révèle qu’il détient Elizabeth. Il le conduit au Mexique dans le repaire du bandit où notre héros est fait prisonnier. Il y a sept ans, Talbot et ses hommes travaillaient à Shiloh et le chef a confié au virginien qu’il voulait attaquer une banque. Le frère de Talbot, Jaimie, a été tué par le shérif. Talbot pense que le virginien est l’homme qui les a donnés. Le virginien nie. Le shérif Kirby (Kenneth Tobey) refuse d’intervenir au Mexique. Frank Devereaux (Dick Foran), ami de John Clainger, propose une incursion au Mexique. Le scénario est un peu trop classique pour étonner le spectateur. Charles Bronson est tout à fait dans son emploi de dur. Le virginien remue Talbot en lui faisant comprendre que c’est un de ses hommes qui l’a donné il y a sept ans, en compensation d’une somme d’argent. Elizabeth libère le virginien avec un peu trop de facilité. C’est Bennet (Bassett en VO) incarné par Ross Hagen qui est le traître. Episode à la moralité douteuse, le virginien laisse Talbot s’enfuir, alors que c’est un bandit avéré. Anecdotes :
Scénario : Phyllis et Robert White. Réalisation : Abner Biberman. Résumé : Trampas reçoit coup sur coup trois lettres avec une liste de sept noms. A chaque fois, un nom est rayé et a été tué. Il en reste quatre en vie. Trampas se lance sur les traces du tueur car son nom figure sur la liste. Critique : Episode du genre policier, une liste de noms que reçoit Trampas dont peu à peu chacun est tué. On se croirait dans Sherlock Holmes ou dans une histoire d’Agatha Christie. Trampas remonte le fil de l’intrigue par la dernière victime en date, en interrogeant sa veuve. Il s’agissait d’un conducteur de diligence en retraite. Il fait la connaissance de Sam Evans (Darren McGavin), encore marié avec Emily Williams (Mary-Robin Redd), la femme du shérif Chris Williams (Linden Chiles). Emily se croyait veuve. Trampas trouve un point commun entre les victimes et les survivants : la ville de Wicksville. Chacun y est passé. A tort ou à raison, le réalisateur ne donne pas un ton effrayant à son épisode. La clef de l’énigme est trop rapidement révélée. Malgré cela, par son suspense, cet opus se révèle d’une qualité nettement au-dessus de la moyenne. Ned Smith (Bing Russell) est lui aussi sur la liste, mais semble suspect. Reste à savoir qui veut les tuer. La piste mène un petit hôtel de Wicksville tenue par un certain Ben Roper (Robert Strauss). Trampas y a été il y a quatre ans. Il y avait deux mines qui ont cessé d’être exploitées. Trampas veut découvrir pourquoi on veut le tuer. Il trouve un registre d’hôtel sur lequel figurent les noms de six personnes où manquent seulement les noms d’Emily et du conducteur de la diligence. A partir de là, nous assistons à plusieurs flash back. Les survivants se rappellent soudain qu’un jeune homme, Billy Simmons (John Rubinstein) s’est caché dans l’hôtel et que ce dernier a été capturé par un marshal (John Pickard). C’est à cause de cet incident que la liste a été dressée. L’auteur des lettres serait peut-être Ned Smith mais pourquoi ? Le réalisateur nous laisse dans l’expectative, jusqu’à ce qu’on le retrouve mort. Il est hors de cause. C’est du seul dont on ne se méfie pas que vient la vérité. Bien entendu, je ne révèlerai pas le spoiler. Cet épisode rappelle furieusement Le joker et Don’t look behind you de la série Chapeau melon et bottes de cuir, dont il emprunte l’atmosphère étouffante, ce qui est très inhabituel pour Le Virginien. Un grand cru. Anecdotes :
3. UNE DAME DE WICHITA Scénario : True Boardman. Réalisation : Don McDougall. Résumé : Deux femmes de Wichita, Lorna et Belle, qui y tiennent une maison de jeu, héritent d’un ranch d’un certain Carl Crandall, amoureux de Lorna. Celle-ci y voit l’occasion de changer de vie jusqu’au jour un homme, Roy Kane, qui connaît le passé de Lorna, arrive et la fait chanter. Critique : Cet épisode adopte résolument le ton de la comédie, du moins jusqu’à l’arrivée du maître chanteur Roy Kane. C’est l’histoire de la rédemption d’une fille perdue, Lorna (Joan Collins) qui veut changer d’existence en devenant fermière à la faveur d’un héritage. En dehors de deux apparitions trop éphémères de Clu Culager en Ryker, c’est essentiellement Trampas, soit Doug McClure, qui tient compagnie au duo vedette Joan Collins et Rose Marie (Belle). Sans grand suspense mais avec de bons moments d’humour, l’épisode est plaisant à regarder. Le virginien est absent, et la famille Crainger se fait discrète, laissant toute la place à Joan Collins. Nous ne sommes plus ici dans un western, mais on en a retenu certains ingrédients pour agrémenter la comédie. Les vieilles dames qui s’occupent de l’orphelinat et des œuvres de charité forment un étonnant contraste avec Lorna. Nous sommes souvent en plein quiproquo. Joan Collins accapare le réalisateur, et domine l’épisode, mêlant candeur et malice. Trampas est prêté par John Grainger pour un temps à Lorna comme contremaître, le temps que Lorna apprenne son métier d’éleveuse. Le scénario parfois un peu naïf permet de faire passer un humour et une détente plutôt inhabituels dans la série. La menace incarnée par Roy Kane (Harry Lauter) n’ébranle pas l’édifice comique. Elle apporte une touche de gravité vers la partie finale de l’intrigue, mais Lorna apprendra à ses dépens qu’elle n’était pas si inconnue qu’elle le pensait à Medecine Bow. Stacey et Trampas tentent de faire le joli cœur auprès de Lorna, mais l’on n’y croit jamais vraiment. Ce qui apporte un plus à l’opus est le changement de vie radical de Lorna, parfaitement crédible, alors que l’ensemble aurait pu sombrer dans la parodie. Un très bon épisode. Anecdotes :
4. L’HOMME DE L’OKLAHOMA Scénario : Don Tait. Réalisation : Abner Biberman. Résumé : Emmett Ryker croit reconnaître un vieil ami en la personne d’un fermier qui vient de s’installer avec sa famille à Medecine Bow, Andrew Hiller. Il est en fait bel et bien Cliff Darrow auteur recherché d’un cambriolage. Critique : Ryker doit faire face à sa conscience. Il a reconnu un vieil ami, Cliff Darrow, qui a refait sa vie sous le nom d’Andrew Hiller (Tom Tryon). L’homme vient le trouver en le suppliant d’oublier le passé, alors qu’il veut l’arrêter. La femme est veuve, Judith (Lisabeth Hush) et a un enfant, Brian (Brian Nash). Ryker s’invite chez les Hiller. Il les aide à parquer un bœuf. Deux hommes de Shiloh dont Stacey viennent aussi lui rendre visite. Darrow/Hiller est sans arrêt sous la menace d’être reconnu. L’homme qui accompagnait Stacey, Tony Barnes (Kiel Martin) vient de l’Oklahoma, et reconnaît Darrow. Il va voir le shérif Mark Abbott dont Ryker est toujours le suppléant. On comprend dès lors que l’épisode va basculer dans le drame. Ayant perdu au jeu, Barnes fait chanter Darrow. Après lui avoir soutiré 50 dollars, il revient à la charge. Ryker comprend que son ami Darrow est dans de gros ennuis. Il a remarqué le manège de Barnes. Ryker apprend du virginien que Barnes a été chassé de Shiloh. Chez Abbott, Ryker apprend que Barnes a été tué. Le shérif a des soupçons envers Ryker. Il l’accuse d’avoir par son silence laissé faire le meurtre de Barnes. Ryker apprend la vérité à Judith. Jusque-là, il pensait que Darrow était recherché pour cambriolage, et l’était en fait pour meurtre. Il était un bon camarade de Ryker. A cause de Darrow, Ryker perd son travail. Il a bien tué Barnes. Le jugement de Darrow commence. Emmett Ryker dépose en sa faveur. Mais son ami est condamné à la pendaison. Après l’opus précédent comique, nous sommes en pleine tragédie. Ryker essaie de faire fléchir le shérif Abbott. Clu Gulager fait une performance éblouissante d’acteur. L’ex shérif adjoint vient rendre visite à Judith. Il a surpris des confidences de Brian. Il a des doutes à présent sur la culpabilité de Darrow. Le suspense est intense. Le coup de théâtre final disculpe le condamné. Judith a tué Barnes alors qu’il essayait de la violer. Emmett obtient la révision du procès devant la cour de l’Oklahoma. L’ultime scène entre le père et le beau-fils est bouleversante. Ryker récupère dans les dernières secondes de l’épisode son étoile de shérif adjoint. Un opus majeur. Anecdotes :
Scénario : Stanford Whitmore. Réalisation : Abner Biberman. Résumé : Un anglais, Johnny Moon, est laissé pour mort par une bande de cavaliers et recueilli au ranch Shiloh où les soins du docteur le sauvent. Le virginien découvre que Moon est un déserteur de la police montée canadienne et a le grade de caporal. Un détective privé de Chicago le cherche. Critique : J’ai eu du mal à accrocher à cet épisode tant le personnage de Johnny Moon (Tom Bell) est déconcertant, refusant que l’on tue les corneilles et les scorpions, et dont on se demande au détour d’un discours s’il a toute sa raison. Sauvé par les hommes de Shiloh, il refuse du travail que lui propose Stacey, se bat avec un homme sous prétexte qu’il a tué une corneille. Le virginien découvre que c’est un déserteur et qu’un détective le recherche. Ecologiste avant l’heure, Johnny Moon refuse que l’on attente à toute vie animale, tout en étant misanthrope. Pour le virginien, Moon est une énigme. C’est un épisode bavard, Johnny Moon étant un incorrigible conteur d’histoires. Moon recherche un tueur de loups, Joe Hogan (Ben Johnson). C’est lui qui a manqué de le tuer avec ses hommes au début de l’épisode. James Drury dépourvu d’action montre ses limites de comédien dans cette intrigue complexe et qui déroute l’habitué de la série. On est à la croisée ici de plusieurs genres, mais le western n’est qu’un prétexte, l’intrigue aurait pu être située dans un autre pays ou à une autre époque. Tom Bell est parfois caricatural en anglais décidé à tuer des chasseurs de loups. On doute vraiment de l’équilibre mental de Johnny Moon lorsqu’il découvre chez un marchand des peaux d’ours. Le scénariste a cherché l’originalité, mais on reste sur sa faim et l’ennui nous guette, au point que j’ai failli mettre la note minimale. Le virginien essaie de dissuader Johnny Moon de tuer Hogan, et voudrait qu’il rejoigne vite son régiment. Le téléspectateur comprend que tout cela finira mal. Il devine même la fin, très prévisible. Tom Bell est assez crédible dans cet ancêtre des écologistes, et fait une belle prestation, ne sombrant jamais dans le ridicule. Mais cela ne suffit pas à faire un bon épisode. Johnny Moon défend aussi les indiens cheyennes, dont Logan a tué deux des leurs qui étaient ses amis. Les scènes de confidences du déserteur au virginien nous font trouver le temps long. Anecdotes :
6. SHÉRIF POUR RIRE Scénario : Norman Katlov. Réalisation : Don McDougall. Résumé : George Foster fait la cour à la belle Laura Messinger. Ryker reçoit une lettre selon laquelle George est shérif à Medecine Bow. Il s’est fait passer pour shérif auprès de son père alors qu’il est employé de banque. Critique : Un épisode avec Ryker-Clu Gulager est toujours réjouissant. Aussi est ce lamentable que cet opus soit une comédie qui tient plus du vaudeville que du western. George Foster (David Hartman) doit se faire passer pour shérif, car il a toujours prétendu occuper ce poste auprès de son père Tom (Llyod Nolan) qui est un shérif de légende. Or, ce dernier va venir faire une étape à Medecine Bow. Le virginien et Ryker doivent le faire passer pour un personnage auquel il est loin de ressembler, tenant plus de l’homme timoré, couard, que de l’homme de loi courageux. On se demande qui a eu l’idée de pondre une telle niaiserie dans le cadre de la série. George a autant l’air d’un shérif que du pape, et tout est saugrenu d’un bout à l’autre dans cette histoire. On s’était rendu compte dans le pré-générique que le grand dadais n’était pas franchement hardi avec sa fiancée Laura Messinger (Diana Muldaur), qui est veuve avec un petit garçon. Donner le change au père n’est pas partie aisée donc pour George. Le père est fier que son fils prenne sa suite. Au bout de 26 minutes, on pense respirer, puisque le père repart. Hélas, un train a déraillé et la comédie devra durer trois jours ! Carl Jensen (Ed Prentiss), le patron de George, banquier, est furieux. Il a besoin de son employé et ces trois jours l’indisposent au plus haut point. David Hartman en rajoute dans le genre niais, et l’on se demande comment son père peut une minute croire à cette duperie. Toute la population de la ville est dans le coup, Laura comprise. Le patron de la banque est vraiment conciliant pour se prêter au jeu. Tim, l’enfant de Laura, fait une fugue et sa mère affolée en parle à Tom. C’est George qui le retrouve. Ryker cependant est obligé de lui prêter main forte. Le père Tom Foster finit par trouver Medecine Bow bien trop calme pour que tout cela ne cache pas quelque chose. La visite d’un vendeur armurier manque faire écrouler l’édifice et dévoiler la farce. Bien évidemment, George ne sait pas tirer, et il se trouve bien embêté en devant essayer des armes. Ryker le tire de ce mauvais pas. Vers l’épilogue, des bandits qui viennent de s’échapper, les frères Jamison, constitue une nouvelle épreuve. Le père a des doutes quand Ryker veut prendre la place de George. La comédie risque de virer au drame. C’est à ce moment que George se montre enfin courageux, alors que Laura et Tim tentaient de le dissuader de partir à la poursuite des frères Jamison. George joue alors les héros. Le téléspectateur est abasourdi lorsque Tom avoue à Ryker et au virginien qu’il sait depuis le début que son fils n’est pas shérif, mais lui-même ne veut pas que son rejeton sache que le secret est éventé. Un épisode censé faire rire, mais qui est une occasion gâchée pour Clu Gulager de nous montrer son talent (il n’est pas souvent présent dans la série) dans cette farce. George a pris de l’assurance, y compris devant Laura. Le titre original est bien plus parlant que le français, tout cela est une mascarade. Le spoiler final n’est même pas drôle. Anecdotes :
7. LE PROCÈS DE AH SING Scénario : Irve Tunick. Réalisation : Charles S. Dubin. Résumé : Ah Sing quitte Shiloh. C’est un cuisinier chinois. Il veut s’installer à son compte. Mais la loi américaine le lui interdit car il n’est pas citoyen américain. Critique : C’est le tout dernier tournage de Charles Bickford puisqu’il est mort subitement après l’épisode. Ah Sing (Aki Aleong) est à l’aise dans son rôle. L’avocat Tom Mainstead (Edmond O’Brien) est devenu un alcoolique. Or, Grainger comptait sur lui pour le tirer d’affaire ainsi que les autres éleveurs, car un certain Carter veut fermer une impasse. Luke Evers (Lloyd Bochner) interpelle le juge de paix Milo Temple (Robert Ellenstein) pour qu’il assigne Carter en justice. Ryker doit signifier l’ordonnance. Grainger s’indigne lorsqu’il apprend que Milo Temple a refusé l’autorisation du restaurant. Il en fait fi et l’ouvre quand même. Temple est un raciste, et il fait arrêter Ah Sing, qui représente pour le juge de paix le péril jaune. Aujourd’hui, l’épisode ne pourrait plus être tourné. Il est question de race, et de sujets délicats. Les éleveurs veulent ménager le juge de paix afin qu’il n’annule pas son ordonnance contre Carter, ils acceptent donc que le chinois reste en prison. Mainstead l’avocat obtient, mandaté par Grainger, obtient la libération provisoire. Il va être jugé. Ah Sing rouvre son restaurant et retourne en prison. L’épisode manque d’action et se concentre sur les conflits d’intérêt. Le racisme de Milo Temple, qui va jusqu’à promettre un poste de procureur à l’avocat Luke Evers s’il passe dans son camp, dépasse l'entendement. Mais alors qu'il se laisser fléchir, ce sera Luke Evers qui se dressera contre le chinois. Ensuite, c’est un épisode de procès, comme en raffole les américains. Grainger n’est pas dupe de la trahison d’Evers. Libéré, Ah Sing ouvre une troisième fois son restaurant. On a du mal à comprendre l’obstination de Temple contre les chinois. Milo Temple peut désormais faire ce qu’il veut à Medecine Bow. Il régnera en despote et fera comme bon lui semble. Mainstead l’avocat pense que c’est une atteinte à la liberté et aux fameux 5e et 14e amendements sur la liberté individuelle. Ryker, qui garde le chinois, se régale de sa cuisine. « On me donne deux ou trois autres prisonniers dans ton genre et je ne pourrais plus passer les portes ou boucler mon ceinturon ». Lloyd Bochner et Robert Ellenstein sont odieux à souhait dans leurs rôles. Bochner tout particulièrement dont le personnage s'acharne lorsque l'autre se fait conciliant. Nous retournons à nouveau au tribunal. Avec un avocat ivre dont on ne donnerait pas un kopeck sur les chances de succès. On se croirait en plein Perry Mason. Le happy end était inévitable. Un grand moment de la série pour les adieux de Charles Bickford. Anecdotes :
8. AUTOMNE AMER Histoire de Ken Finley. Adaptation : David et Andy Lewis. Réalisation : Don McDougall. Résumé : Un achat de bétail par Shiloh est compromis car Trampas découvre que les bêtes ont une maladie, le charbon. Le troupeau du Texas risque de contaminer les bêtes. Le virginien en parle à Ryker. Critique : John McIntire dans le rôle du frère de John Grainger, Clay, remplace Charles Bickford, il nous est dit que John a dû partir à Denver pour affaires. On sait que le comédien est décédé ! On se demande bien pourquoi la production a choisi ce subterfuge. Universal savait que Bickford ne reviendrait pas. Il y a un peu trop de personnages dans cet opus. Le spectateur s’y perd. Jeannette Nolan est Holly Grainger, épouse de Clay. Kyle Jackson (Richard X. Slattery) est le propriétaire des bêtes contaminées. Il refuse de l’admettre. Le drame survient lorsque deux fils de Kyle dont Willy Jackson (Steve Carlson) s’amusent à tirer et tuent accidentellement Hattie McLain (Virginia Cregg), sous les yeux de son fils Johnny. Ryker craint des représailles contre les Jackson. Sam, le mari (John Anderson) est ivre de vengeance. Au milieu de cette distribution abondante, Clu Gulager tire son épingle du jeu comme d’habitude en Ryker. Il tente de consoler, en vain, Sam McLain, ex shérif. L’affrontement est imminent entre le clan Jackson et la population que la panique gagne. Le troupeau de Jackson est en quarantaine. Le mari assiste de loin aux funérailles de son épouse. John Anderson monopolise la caméra, avec plusieurs plans fixes sur son visage. Les Jackson, Kyle et son fils Stone (Shelly Novack) décident de libérer Kyle et de s’enfuir. Ils ont vendu une partie du bétail non contaminé. Sam McLaine blesse Stone. Il est drapé dans sa colère, néglige son fils. Il n’accepte pas le verdict de trois mois de prison pour homicide involontaire envers Willy qu’il veut tuer. La tension est à son comble. Mais en ancien shérif, Sam admet que c’était bien un accident et enlace son fils. John Anderson est meilleur que de coutume dans son rôle. Je n’ai pas compris la discussion entre Holly et sa nièce Elizabeth, à propos du prochain retour de son grand-père John, car Charles Bickford est mort et ne reviendra pas. La fin est grandiose, avec deux comédiens au sommet de leur talent : John Anderson et Clu Gulager. Anecdotes :
9. UN ENDROIT POUR MOURIR Scénario : Judith et Robert Guy Barrows. Réalisation : Don McDougall. Résumé : A Midsummer, Trampas est condamné à mort pour meurtre par un jury. Il décide de faire appel. Il doit patienter en cellule avec un certain Luke Nichols. Il doit être pendu dans six jours. Critique : Jim McIntire remplace feu Charles Bickford toujours présent au générique de début. Il est considéré comme « invité spécial » dans le rôle de Clay Grainger. Victor Jory incarne Luke Nichols, qui croupit en prison depuis dix-huit ans. Il a tué un homme d’un coup de pieu et a été condamné à perpétuité. Il travaillait dans une mine, où son frère a trouvé la mort. Le virginien, se faisant passer pour un certain Ed Morgan, se fait engager par John Kiley (John Milford) dans le ranch de Walt Standish (Ken Lynch). Trampas est accusé d’avoir tué le fils de Standish. Standish a acheté il y a six mois son domaine et l’a clôturé, empêchant le bétail des autres éleveurs de passer. Une dispute à ce sujet aurait éclaté entre Fred Standish et Trampas. Le virginien, de l’endroit où il est, apprend des informations, notamment sur la veuve de la victime, Lila Standish (Susanne Benton). Le juge rejette l’appel et Clay Grainger qui n’a plus que le gouverneur comme recours. Luke Nichols depuis 18 ans a des plans d’évasion. Lila tente de séduire John Kiley et aimerait avoir un cheval pour faire des promenades. Elle ne semble pas affectée par la mort de son mari. Le gouverneur n’a guère envie de s’embarrasser du cas de Trampas, à la grande fureur de Clay. Stacey lui aussi mène son enquête de son côté en interrogeant un voisin de Fred Standish. Les soupçons se portent sur Lila, la veuve. Mais le virginien lui pense que le coupable est Kiley. Il travaillait pour le précédent propriétaire comme contremaître, et voyait d’un mauvais œil l’arrivée de Fred qui était incapable. Pendant ce temps, Luke Nichols tente de convaincre Trampas de s’évader. Loin du genre western, nous vivons ici une intrigue policière. Lila est insensible au charme du virginien qui l’interroge sans en avoir l’air. Il comprend qu’elle n’aimait pas son mari qui lui faisait pitié. Le téléspectateur est scotché sur son fauteuil avec cette intrigue au suspense constant. Kiley découvre que le virginien est un espion. Il rétorque qu’il a découvert l’assassin de Fred : Kiley en personne. Les deux hommes se battent. Kiley nie devant le père Standish. A la prison, Nichols met le feu pour s’évader. Trampas fuit avec eux. Ils ont pris comme otage le gardien de prison, Corey (Henry Beckman). Ce dernier est blessé et Trampas prend fait et cause pour le défendre alors que les autres veulent le tuer. Le gardien lui est reconnaissant et veut témoigner en faveur de Trampas. Mais il meurt de ses blessures. Cette partie « action » nous distrait un moment de l’intrigue policière. Deux prisonniers évadés se font tuer par une patrouille. Le virginien est sur les traces de Trampas qui s’est décidé à fuir au Canada et le retrouve. Son ami lui répond que sa situation n’importe quel endroit est mauvais pour mourir. Stacey a une piste concernant le meurtrier : un maréchal ferrant (Mark Tapscott) qui se trouvait sur place deux jours avant le drame. Stacey découvre qu’il faisait des avances à Lila, et Fred les a surpris. Le twist final concerne le droit de passage pour les éleveurs. J’ai mis quatre melons car l’épisode est parfait, mais on nous sort un coupable de dernière minute, le maréchal ferrant, en bâclant la fin. C’est le seul défaut de cet opus majeur. Le sort de l’évadé Luke Nichols reste incertain. Il est toujours en fuite vers le Canada. Anecdotes :
10. UNE DETTE À PAYER
Scénario : Richard Wendley. Réalisation : Don McDougall. Résumé : Frank Hollis sort de prison. Il est le fils d’Ezra, un employé de Shiloh. Clay Grainger estime que Shiloh a une dette envers Frank car le père de ce dernier a jadis sauvé Trampas tombé au milieu du troupeau, mais le virginien voit d’un mauvais œil qu’on l’engage comme employé. Critique : L’épisode se situe dans le cadre d’un conflit entre le père, Ezra Hollis (James Whitmore) et le fils qui sort de prison, Frank (Don Stroud, habitué aux rôles antipathiques). Trampas essaie de venir en aide à Frank, mais a des difficultés. L’homme est rebelle et de caractère difficile. Des truands se sont faits engager à Shiloh et projettent de voler du bétail. Ils nouent donc une amitié avec Frank pour le gagner à leur cause. Le virginien est à la fois hostile à Frank et aux deux nouveaux employés, qui sont les fameux truands. Selon le virginien, Frank est de caractère irascible et agressif, et il n’a pas confiance en lui. On est surpris qu’au bout de six saisons, Trampas vouvoie toujours le virginien, et que ce dernier le tutoie. Ce sont pourtant deux héros sur un pied d’égalité, même si Trampas est employé et l’autre contremaître. Les prises de bec entre père et fils Hollis deviennent vite répétitives. Parfait rebelle, Frank Hollis finit par se battre avec Trampas, il lui en veut de l’accident qui a rendu son père à moitié infirme. L’épisode n’est guère palpitant, avec nombre de scènes convenues et prévisibles. Les truands, Bert (Hal Baylor) et Aiken (Robert Yuro) proposent à Frank de se joindre à eux pour le vol. On s’ennuie avec les problèmes financiers de Clay, obligé de vendre du bétail non engraissé, puis refusant de vendre du bois. Il se voit proposer qu’une route soit construite sur la propriété qu’il veut donner à Ezra Hollis et refuse. Cette route obligerait à détruire la tombe de la femme d’Ezra. Le banquier Jensen (Ed Prentiss) revient d’un épisode à l’autre et nous devient familier. James Whitmore exagère un peu lors de ses scènes de colère. Habituellement excellent, j’ai trouvé qu’il cabotinait dans ce personnage. Le vol se prépare avec Frank, Bert et Aiken. Ezra le père commence à avoir des soupçons et en fait part à Clay Grainger. Je ne suis pas parvenu à trouver cette intrigue passionnante car les scénaristes sont capables de faire bien mieux, preuve en est donnée dans l’épisode précédent. Grainger dit à Trampas que les voyous préparent un mauvais coup. Don Stroud joue mieux habituellement. Il se trouve confronté à un script assez creux. Son revirement face à Bert et Aiken est mal agencé. Il joue les héros après avoir été le bad boy durant tout l’épisode. Catastrophe lorsque le réalisateur nous montre le troupeau, ce sont des images d’archives qui ne collent pas du tout au montage avec le reste de ce que nous voyons. Ce type de faute ne passe plus aujourd’hui aux yeux du téléspectateur averti, et explique peut être l’absence de rediffusions. Les mauvais raccords sont vraiment gênants. La fin qui bascule dans la comédie (ce que le personnage d’Ezra ignore) permet un happy end inespéré. Mais l’ensemble est moyen et manque de conviction. Anecdotes :
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Saison 6 - Volume 2
Scénario : Sy Salkowitz. Réalisation : Abner Biberman. Résumé : Trampas est suspecté du meurtre d’un homme qui refusait de vendre une maison pour un hôpital. Il a vu s’enfuir un médecin, le docteur Baldwin, mais peu avant s’est blessé en manipulant sa charrue. Aux yeux de Ryker, il devient suspect. Critique : Cet épisode s’éloigne du genre western et aurait pu s’intégrer dans le cadre d’une série policière. On y retrouve la belle Joanna Moore dans le rôle de Carol Fisk. Elle travaille pour le docteur Baldwin (Malachi Throne de Opération vol). Carol est poursuivie par les assiduités de Walter Verig et pour la protéger, Trampas est amener à se battre avec l’homme. Carol est amoureuse du docteur Baldwin. La victime Walter Verig (Harry Landers) était peu sympathique. Mais le docteur Baldwin qui laisse accuser Trampas encore moins. Il est pourtant son seul alibi. Ce qui surprend dans l’intrigue, c’est le peu de sympathie que Ryker montre envers Trampas. Du moins au début, car il finit par montrer de la compassion envers notre héros et mène son enquête. Il vérifie notamment l’alibi de la charrue qui a causé la blessure. Une fois de plus, Clu Gulager en Ryker est le meilleur comédien de l’épisode et domine la distribution. Pete Verig (Paul Carr) le frère de la victime persuade Ryker que l’assassin est le médecin. Son attitude peut surprendre, mais il n’aimait pas son frère et connaissait ses défauts. L’épisode s’attarde sur l’enquête minutieuse de Ryker, qui outre le médecin soupçonne Carol. Sans l’interprétation de Clu Gulager, l’intrigue pourrait nous paraître terne et interminable. Hélas, c’est l’une de ses dernières apparitions, il ne reviendra que trois fois dans la série avant de rendre son tablier. Et après le départ de Lee J. Cobb, on peut dire que c’est un coup dur pour Le Virginien. William Windom en avocat du docteur Baldwin est convaincant, mais Malachi Throne lâche et odieux surjoue son personnage, en en faisant un coupable trop évident. James Drury apparaît tard dans l’épisode. On croit qu’ensuite que l’épisode va s’acheminer vers une affaire de procès dont raffolent les américains, mais il n’en sera rien. Le docteur apparaît comme un bourgeois intouchable que même le juge protège, mais est obligé de mettre en prison. Trois suspects se démarquent : le médecin, Carol (ancienne maîtresse de la victime, et éprise du docteur) et le frère. La population se range du côté du médecin, en particulier son épouse, Harriett (Mary Carver), femme acariâtre et délaissée. Doug McClure joue un Trampas trop nonchalant alors qu’il risque sa peau dans la première partie de l’épisode avant l’inculpation du médecin. Il devient évident que le médecin cache le vrai coupable, mais qui ? Les notables font pression avec l’aide de l’avocat pour que Trampas retire son témoignage contre Baldwin. C’est alors Trampas qui se colle à l’enquête en allant interroger Carol. Elle était serveuse dans un bar et Baldwin en a fait une infirmière. Mais en paraissant saoul, Trampas revient dans le groupe des suspects, il tire même contre Ryker et se retrouve en prison. Trampas était comme fou. Or, il a été drogué. Passionnant au début, l’épisode se traîne un peu en longueur ensuite. On veut empêcher Trampas de témoigner et le discréditer. Comme la manigance ne fonctionne pas, il est enlevé et roué de coups par des hommes cagoulés. Le docteur Baldwin malgré le soutien des notables est en mauvaise posture. Ryker a compris qu’il couvre quelqu’un. Le twist final nous livre un coupable auquel on ne s’attendait pas et qui ne figurait pas dans la liste des suspects. Cette fin est un peu tirée par les cheveux : le vrai coupable a eu peur et a tué en se défendant. J’ai mis trois melons à l’épisode malgré la fin invraisemblable, car on passe un excellent moment sans jamais vraiment s’ennuyer. On passe sur les quelques longueurs auxquelles j’ai fait allusion. Et puis la grande astuce de l’épisode est de nous livrer un coupable auquel le plus fin limier des téléspectateurs n’a pas songé une seonde. Anecdotes :
2. LA TERRE QUI TUE Histoire de Joy Dexter. Adaptation : Andy Lewis. Réalisation : Abner Biberman. Résumé : Le Virginien rend un homme qu'il a tué à son père estropié. Après avoir aidé à enterrer le corps, l'homme fait une crise cardiaque. Il demande au Virginien d'essayer de ramener sa fille du Shoshone pour hériter de sa ferme. Critique : J’ai été surpris, James Drury joue mieux que d’habitude, je veux dire que son jeu de comédien est nettement en progression par rapport à ses qualités athlétiques. Ici, le virginien est compris par le père, mais pas du frère qui est fou de rage et veut tuer notre héros. Le père mourant, Asa Keogh (Jay C. Flippen) demande au virginien de retrouver sa fille, jadis enlevée par les indiens et devenue une squaw, Sarah Keogh (Collin Wilcox). Elle a été mariée de force avec un indien. Elle avait peur d’être montrée du doigt, à présent elle est veuve. Elle a un fils. La terre contient du minerai d’argent, convoité par beaucoup, Arnold Page (Noah Keen) et l’homme qui a tout découvert, un chimiste nommé Dow (John Harmon) . Sarah est mal accueillie en ville, mais le virginien lui fait remarquer que les indiens n’ont pas été de leur côté accueillants. Le vieil Asa est en sursis, son cœur étant usé. On ne nous épargne pas quelques clichés comme la femme blanche devenue indienne mal reçue de retour par la population. Beaucoup de scènes sont des dialogues entre le virginien et Sarah, avec l’omniprésence de son fils métis, John Harmon est machiavélique en chimiste véreux qui a menti au virginien en lui disant que le minéral n’a aucune valeur. Sarah n’est pas vénale et décide de rentrer chez elle alors que le virginien la laisse libre de retourner chez les indiens. Les retrouvailles père et fille constituent le point faible de l’épisode : on sombre dans le mélodrame. Les scènes entre le virginien et le fils de Sarah sont bien agencées, mais le jeune enfant acteur n’a pas l’air d’un métis. La subtilité de l’intrigue aurait pu être un obstacle pour James Drury, doué pour les scènes d’action, il s’en tire avec les honneurs. Asa meurt, le virginien décide de prolonger son séjour, Arnold Page vient voir Sarah pour lui faire part de l’intention de Harmon d’acheter les terres du père. Il veut profiter de son ignorance. Dobie Keogh (Byron Mabe) est le frère de Sarah, et il est venu pour tuer le virginien. Dobie est devenu un hors la loi. Harmon révèle à Dobie qu’il y a un héritage et qu’il ne doit pas le laisser passer. Harmon incite Dobie à vendre. Le virginien hérite des terres. Il se heurte à l’hostilité de Sarah que son frère a persuadé de vendre. Collin Wilcox a du mal à nous faire croire qu’elle incarne une indienne. Elle parle (en VF) de façon assez caricaturale. La scène du jugement où le virginien doit faire preuve qu’il y a eu un testament en sa faveur à égalité avec Sarah est assez longue et fastidieuse. L’épisode s’il n’avait pas une intrigue bien construite n’aurait qu’un melon pour la réalisation. Dobie comprend que Harmon et Page le dupent. On peut dresser le constat que cet épisode manque d’action. Il faut attendre 1h sur 1h15 pour que l’on sorte le spectateur de sa torpeur. Le virginien devra la vie sauve au gamin métis, habile à la carabine. Ce n’est pas un grand cru. Drury ne s’en tire pas mal, mais cela ne suffit pas pour nous passionner. Anecdotes :
3. LE TIREUR D’ÉLITE Scénario : John Dunkel. Réalisation : Robert L. Friend Résumé : Trampas et deux hommes de Shiloh livrent du bétail à un poste éloigné de l’armée. Ils doivent percevoir leur argent dans une banque à Triste. Un mexicain leur a prédit avec des cartes qu’un malheur planait sur eux : un homme va mourir. Trampas retrouve un viel ami, Knight, qui veut le tuer ! Critique : Trampas se trouve confronté à une banque calamiteuse, dont le propriétaire est en déplacement. Il retrouve un ami pas vu depuis dix ans, Lee Knight (Robert Lansing). Ce dernier est menaçant et ne tarde pas à tuer l’un des deux compagnons de Trampas. Robert Lansing en Knight ne donne pas envie de plaisanter. Il veut absolument défier en duel Trampas et ne veut pas admettre qu’en dix ans, il a changé de vie. Le shérif se révèle un pleutre. Chevalier (Knight) se révèle une espèce de dangereux fou qui tue tous les hommes qu’il provoque. La menace qui plane sur tout l’épisode constitué par Chevalier est un argument qui aurait pu paraître répétitif ou absurde si Robert Lansing ne lui donnait pas corps. Trampas recueille les confidences de l’épouse de Chevalier, Mavis que la VF a transformé en « Monique » (Sharon Farell), qui lui conseille de déguerpir. Elle voudrait à la fois être libéré de son époux dément, mais ne souhaite pas la mort de Trampas. Au fil des heures, la situation évolue. Monique trouve son existence minable, elle est serveuse et demande à Trampas de l’enlever ! Elle est bigrement séduisante. Malgré un scénario assez bancal, l’épisode est sauvé par l’interprétation de Sharon Farell et de Robert Lansing. Elle envisage même un temps qu’ils s’enfuient avec l’argent du bétail, 1500 dollars. En regardant le film, on suppose une issue tragique. Chevalier assomme Burt, le compagnon survivant de Trampas, on se demande où il veut en venir. En fait, Trampas est tombé dans un piège, tout était combiné d’avance et le but du couple était de voler l’argent. Le duel final entre Chevalier et Trampas ne permet pas de douter de l’issue du combat, car on se doute que Doug McClure figure dans les autres épisodes. C’est parfois tiré par les cheveux, mais on passe un agréable moment. Si au début de l’épisode, le premier compagnon de Trampas, Morgan (Steve Raines) y laisse sa peau, le second, Burt (Burt Douglas) s’en tirera blessé mais vivant. Beaucoup de suspense, un script rempli de faux-semblants, une Sharon Farell qui ne manque pas de charme, une histoire en huis clos dans la petite ville de Triste qui n’a pas volé son nom, on passe un bon moment, que demander de plus ? Anecdotes : Sharon Farell (1940-) a joué dans Œil pour œil, Arcade, La nuit de la comète. Dans la VF, le personnage de Lee Knight s’appelle Louis Chevalier. 4. EN TOUTE JUSTICE Scénario : Edward J. Lasko. Réalisation : Don McDougall Résumé : Le virginien se fait voler son cheval et son arme par un homme qui fait trembler la ville. Pour neutraliser cet homme, il va se faire aider par un ami dont la fille a été blessée. Critique : Situation paradoxale dans cette histoire qui se déroule au moment de l’année, le seul, où le ranch Shiloh fait « relâche », et où il y a une pause dans le travail. Pourtant, ce ne sera pas un moment de tout repos pour le virginien, face à Tom Conlan (Peter Brown), le voleur. On retrouve avec plaisir en médecin cette vieille baderne de Vaughn Taylor (La guerre des cerveaux, le pilote des Envahisseurs). Le virginien retrouve une ancienne fiancée, Ellen (Susan Oliver), désormais marié au télégraphiste John Cooper (John Lupton). L’épisode prend un tour dramatique avec la blessure de la petite Kathy (Eve Plumb), la fille du couple. Le virginien est venu reprendre son bien, mais les habitants de la ville « Les trois fourches » sont bien obligés de constater qu’ils ont trop supporté, depuis des années, la bande de Tom Conlan. Ellen avoue au virginien qu’elle a flirté avec le bandit après qu’ils se soient séparés. Elle s’est rangée en épousant John. En plus des habitants, Ellen crie vengeance et veut que Tom Conlan paie. Le virginien demande à Ainsworth (Bert Freed), le shérif, d’être nommé shérif adjoint et il va faire le sale travail. L’épisode est palpitant d’un bout à l’autre, et James Drury a fait d’énormes progrès de comédien. On regrette que pour cette série, la production nous montre parfois des décors de studio qui ne passent plus auprès du téléspectateur d’aujourd’hui, ne font plus illusion. Ces économies de bout de chandelle heureusement ne gâchent pas le suspense. Les deux truands, Tom Conlan et son acolyte Cal Mason (James Gammon) sont ardemment recherchés. La mère de Tom, Margaret (Virginia Christine) ouvre enfin les yeux sur la nature criminelle de son fils qui depuis le début persistait à lui dire qu’il avait acheté le cheval au virginien. Mason est vite arrêté, mais Tom Conlan est plus difficile à capturer. Ellen devient fière de son mari John qui participe avec le shérif et le virginien à la chasse au bandit. On atteint ici le niveau le plus élevé que la série peut nous offrir, une bonne intrigue western pleine de tension, crédible. Le thème de la lâcheté d’une ville qui se reprend en mains à été souvent abordé dans le cadre du western. Il ne faut donc pas trop chercher l’originalité. Aux côtés du virginien, le mari d’Ellen fait preuve d’un réel courage. Tandis qu’Ainsworth est prêt à libérer Mason et à ne plus inquiéter Conlan, faisant preuve de lâcheté. Le spectateur en haleine se demande comment tout cela va se terminer. L’épisode rappelle parfois Le train sifflera trois fois. L’affrontement final entre le virginien aidé de deux hommes contre toute la bande de Conlan mérite d’être vu. Tout semble compromis quand le virginien est blessé. Ellen révèle alors à son mari que le père de Kathy est Tom Conlan. Ivre de jalousie, John Cooper tente d’arrêter Conlan et Mason (entre temps libéré). Heureusement, le virginien veille. De même que la mère de Tom. Alors que l’on craignait une tragédie, on a droit à un happy end. Le couple Ellen-John est radieux. Margaret comprend que son fils a failli tuer sa petite fille ! Anecdotes :
5. LE TROUPEAU VOLÉ Histoire de W.R. Burnett et Sy Salkowitz. Adaptation : Sy Salkowitz. Réalisation : Abner Biberman. Résumé : Le Virginien emmène son troupeau dans une ville située à la frontière avec le Canada, mais la banque se fait voler, rendant sa traite bancaire sans valeur. Il suit les voleurs au Canada pour récupérer les 100 000 $, mais ils travaillent pour l'acheteur du troupeau. Critique : L’épisode est assez traditionnel, dans l’esprit de la série. Le virginien fait une transaction de bœufs de l’élevage de John Grainger de Shiloh. Cet épisode fut diffusé aux USA le 27 décembre 1967, alors que le comédien qui incarne Grainger, Charles Bickford, était mort depuis le 9 novembre. Curieux que la production n’ait pas songé à le remplacer par un autre personnage, car par la force des choses, celui que nous voyons diriger Shiloh est Clay Grainger (John Mc Intire). La banque étant attaquée, la traite de paiement du troupeau n’a plus de valeur, et le virginien rencontre sur place peu de compréhension, il se lance donc à la poursuite des voleurs qui sont passés au Canada. Juste avant, il fait la connaissance de la charmante Marianne (Barbara Bouchet), seule à compatir à ses problèmes. Le troupeau est acheté par Winthrop (joué par un Leslie Nielsen première manière). S’il nous faisait rire à la fin de sa carrière, il incarne ici un homme redoutable et cruel. C’est un faux jeton. Et un ennemi terrible pour le virginien. Il est tout en courtoisie et politesses ironiques face à l’homme qui a été volé. En fait, Winthrop est le chef de la bande de voleurs. Ce que le téléspectateur avait deviné dès le début. Dans la ville où il prend une chambre d’hôtel (qui appartient à Winthrop ainsi que toute la ville). Le virginien doit donc mener son enquête en terrain hostile. Ce type de situation a déjà été abordé plusieurs fois dans la série. Nielsen constitue un méchant haut en couleurs, menaçant mais gentleman et on peut largement préférer cette partie de sa carrière à ses films comiques ensuite. Le virginien affiche une sérénité qui avouons-le est peu crédible pour un homme seul en territoire ennemi. Très vite, Winthrop abat ses cartes et se montre menaçant. Gloria (Kipp Hamilton), petite amie de Winthrop tente de piéger le virginien. Pas un moment, dans cette ville où règne la loi de la jungle, une seule personne ne nie que le patron des lieux soit un voleur. On retrouve ensuite avec un immense plaisir Ryker/Clu Gulager à Shiloh. Il vient prévenir Grainger de ce qui se passe. Ryker a reçu deux télégrammes suspects. Le virginien décide de monter un plan pour duper son ennemi. Il se fait passer pour un homme corrompu, ceci grâce à 4000 dollars qu’il a demandé par télégramme à Grainger. Puis, il tente de faire chanter un homme de Winthrop qui tourne autour de Gloria, le comptable Clete (Willard Sage) . L’épisode nous donne idée de la valeur de l’argent à cette époque, ainsi Ryker dit à Grainger que le virginien n’a jamais possédé que 123 dollars sur son compte en banque, lorsqu’il demande les 4000 dollars. L’épisode alterne les scènes au Canada et celles à Shiloh. Il est un peu dommage que pour l’un de ses derniers épisodes, Emmett Ryker/Clu Gulager voit ses scènes limitées. En terre ennemie, le virginien fait sa justice, retrouve deux voleurs qui le suivaient. Il monte une comédie en faisant passer Marianne pour sa fiancée à laquelle il donne le nom de Françoise Giret. Elle accepte de jouer la comédie pour lui, il ne la laisse pas indifférente. Marianne vient jouer du piano chez Winthrop. Et y semer, selon le plan du virginien, la zizanie. Ce dernier a compris qu’il ne triompherait de son ennemi que par la ruse. On se croit parfois dans une intrigue de Mission Impossible. Pourtant, Winthrop n’est pas dupe. Le virginien mène là un jeu bien dangereux. Il essaie de semer le trouble chez Gloria en lui faisant croire que Marianne va lui prendre sa place. Il propose à Gloria un marché pour qu’elle l’aide à récupérer son argent. Mais le virginien n’avait pas prévu que Marianne voudrait prendre la place de Gloria et rester auprès de son riche ennemi. Le virginien réussit à troubler le comptable Clete et à récupérer son argent au moment où l’homme allait le tuer. Il fait endosser le vol de 100 000 dollars à Clete et Gloria. Le twist final, qui permet à notre héros de s’en sortir, est plutôt inattendu. La scène finale entre Barbara Bouchet et Leslie Nielsen ne manque pas de piquant. Anecdotes :
6. LA FIÈVRE Scénario : James Menzies. Réalisation : E. Darrell Hallenbeck. Résumé : Trampas, puis Holly et Elizabeth, se heurtent à un caporal, traversant la terre de Shiloh, transportant un prisonnier qui semble avoir la scarlatine. Quand il s'échappe, ils s'inquiètent de savoir qui pourrait être infecté par la maladie Critique : On retrouve dans cet épisode deux hommes obstinés : le caporal Smooth (Albert Salmi) et le soldat Kanin (Michael Constantine). Ils transportent un prisonnier atteint de scarlatine, Veda (Tim McIntire). Elizabeth Grainger (Sara Lane) est prise en otage. Le prisonnier a réussi à lui serrer le cou depuis son fourgon cellulaire. Sa tante Holly (Jeanette Nolan) doit aider l’homme à s’enfuir. Dès le début, j’ai compris que l’épisode était raté. Faute à un scénario difficile à sauver, et une interprétation qui n’est pas convaincante. Cette histoire de contamination est vite ennuyeuse. Albert Salmi et Michael Constantine monopolisent trop l’écran. Ils volent la vedette à Trampas/Doug McClure. Lorsque les épisodes de la série sont ratés, ils ne le sont pas à moitié. On comprend que l’opus a été fait pour fournir une saison complète à NBC. Non seulement le scénario est creux, mais aucun comédien ne vient le sauver. Les 73 minutes nous paraissent longues. L’épisode est ponctué de flash-backs de la jeunesse de Trampas et du drame qu’il a vécu. Sara Lane n’est jamais convaincante, John McIntire n’a aucun charisme. Ils peinent à nous faire croire à l’aspect dramatique de la situation. La poursuite pour retrouver le fuyard contaminé Veda est interminable. Trampas réussit à capturer l’homme. Tim McIntire en Veda semble le plus doué des comédiens de l’épisode. Il donne de l’épaisseur à son personnage. On se prend à s’apitoyer pour cet homme malgré ce qu’il a fait à Elizabeth qu’il a manqué de garroter. Veda dresse un réquisitoire contre l’armée. Il n’a aucune confiance en la justice. Les fermiers eux sont prêts à tuer Veda comme une bête. On y apprend l’absence du shérif Ryker occupé ailleurs et c’est bien dommage car il aurait donné quelque intérêt à l’épisode. Je trouve que l’épisode néglige trop les protagonistes habituels de la série pour laisser la place à l’affrontement entre les soldats et le prisonnier évadé. La dernière partie est consacrée à Veda qui prend en otage tous les résidents de la maison de Grainger. Cela ne sauve guère l’épisode de l’ennui. Trampas nous offre une victoire sans panache et bien peu crédible. Le happy end concerne surtout le caporal et le soldat, dont on avoue que l’on se désintéresse assez du sort. Anecdotes :
Scénario : Arthur Heinemann. Réalisation : Abner Biberman. Résumé : Clay Grainger tente d’éviter la guerre entre les paysans et les éleveurs, les premiers ne voulant plus laisser passer le bétail. Jed un vieil ami de Trampas que ce dernier retrouve par hasard a été engagé par un certain Tallman, un éleveur, pour tuer Grainger. Critique : Erreur de casting : le regretté et excellent Steve Inhat, qui fait très mûr, n’est pas un bon choix pour être vraisemblable en Jed Matthews vieil ami que Trampas n’a pas vu depuis dix ans. L’épisode montre les tensions entre éleveurs et colons. Tom Tallman (Walter Coy) est décidé à employer les grands moyens. Au bout de six ans, les scénaristes sont obligés de reprendre des thèmes déjà abordés. Notons que Clu Gulager fait encore une apparition en shérif Ryker. Les scènes où Inhat et McClure sont réunies sont cruelles pour ce dernier, car Inhat était un excellent acteur, au jeu nettement supérieur à McClure. Dans cette histoire, Jed se fait engager, sur l’ordre de Tallman, par le ranch Shiloh, ce qui lui met dans une situation inconfortable. On se prend à trouver l’opus trop bavard, avec des confidences et souvenirs faites par Jed à Trampas qui s’éternisent un peu. Le téléspectateur s’interroge sur la nature de Jed qui a dit devant Tallman n’avoir pas d’amis, or avec Trampas il semble se comporter sincèrement. Jed fait la connaissance d’Abby Keefer (Brenda Scott) et en tombe amoureux. Elle vit avec son frère Ron. Il tente de la persuader de partir avant que la guerre éclate. Les Keefer sont des paysans. Tallman fait brûler la grange des Keefer et Grainger se propose de la lui reconstruire. Cette violence entre colons et éleveurs est absurde. L’épisode comporte trop de bons sentiments façon La petite maison dans la prairie avec un côté moraliste plutôt naïf. Les hommes de Shiloh se mettent dans le camp des colons contre Tallman, avec l’aide du shérif Ryker. A mesure que l’épisode défile, on se prend à regarder sa montre. Steve Inhat fait ce qu’il peut, mais on lui a écrit un personnage trop dur pour qu’il soit crédible en amoureux de la jeune Abby. Il est plus à sa place dans les rôles de tueurs comme l’ancien de la guerre de Corée que Mike Connors affronte dans le mémorable épisode de Mannix : Immeuble Insalubre que dans ce personnage mièvre. Jed décide de rendre son tablier et le fait savoir au lieutenant de Tallman, Abe Yeager (Stuart Margolin de 200 dollars plus les frais). Les Keefer font le premier pas envers les éleveurs en leur laissant un droit de passage du bétail en échange d’eau. Cependant, Ryker a appris que Jed est un tueur et a un contrat pour tuer Grainger. A force de compliquer l’intrigue, le spectateur est perdu. On se concentre sur le destin de Jed. Plus que Tallman, c’est Abe Yeager qui est le véritable démon de l’histoire. Au moment où tout semble s’arranger, le passé de tueur à gages de Jed refait surface. C’est un peu trop mélodramatique, et conduit à jouer un rôle invraisemblable, Steve Inhat ne peut nous faire croire à l’incroyable. Jed trahit Tallman mais n’est pas écouté, Trampas et Abby le rejettent et ne comprendront que trop tard. La fin prévisible est là pour faire pleurer dans les chaumières. J’ai trouvé l’absence d’épilogue après la scène des adieux dommageable, le générique de fin arrive trop vite sans nous laisser nous remettre de nos émotions. Anecdotes :
8. AVEC L’AIDE D’ULYSSE Scénario : True Boardman. Réalisation : Don McDougall. Résumé : Trampas bénéficie d’un congé pour rendre visite à une amie, Betty Martin, à Springdale. Sur son chemin, il rencontre un vieil homme propriétaire d’un chien. L’homme lui donne une pépite d’or et le charge de retrouver sa nièce. Critique : Sans doute pour s’attirer le jeune public, le véritable héros de cet épisode est le chien Ulysse. Dès le début, on comprend que l’épisode ne va être une merveille. On se dirige vers un aspect comédie qui ne sied pas trop à la série. On se croirait parfois à cause du chien dans Daktari. Et ce n’est pas ce que le téléspectateur attend de la série. Trampas doit retrouver une jeune femme qui a une marque de naissance sous le genou, une tâche en forme de fraise. Le cowboy attire l’attention de deux hommes car il veut faire soigner le vieil homme, Joe Keller, un chercheur d’or. Doug McClure frise le ridicule lors de sa quête avec le chien. Tout le monde se moque du nom du chien, ce qui conduit Trampas à le rebaptiser Fred. Plus on avance dans l’épisode, plus on a l’impression d’être dans une série animalière au lieu d’un western. Dans un saloon, Trampas mène son enquête auprès de plusieurs entraîneuses. Ce qui entraîne toute une série de quiproquos, le malheureux Trampas n’étant pas cru. Il doit rendre visite à une amie, Betty Martin (Eileen Wesson). Le père de Betty dit à Trampas que son histoire est complètement idiote, ce que l’on pense depuis le début. Durant un pique-nique avec Betty, l’entraîneuse Josie (Barbara Rhoades) provoque la colère de Betty, le faisant passer pour un pervers. Plus tard, Betty vient s’excuser. Tout le reste est à l’avenant, faisant de cet opus un épisode pénible à regarder. En effet, à courir après l’esprit, on attrape la niaiserie. Barbara (Jill Donohue) se fait aussi passer pour la nièce de Joe Keller pour son or. Ce canevas se retrouve dans l’épisode de Amicalement vôtre : Formule à vendre. Ce n’était ni fait ni à faire. La comédie à tiroirs façon quiproquos n’a pas sa place dans le cadre du Virginien. Doug McClure en fait les frais en se rendant totalement ridicule. Trampas ramène les deux jeunes femmes Josie et Barbara, qui ont toutes deux une marque de fraise sous le genou, à Joe Keller. Tant d’épisodes n’ont pas été doublés que l’on se demande bien pour quelles raisons les acheteurs français ont jeté leur dévolu sur celui-là. Les deux chercheurs d’or avides et qui tentent de rançonner Joe Keller constituent le seul suspense de l’histoire. Anecdotes :
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Saison 4 - Volume 3
Histoire de Barry Oringer. Adaptation : Herman Miller et Barry Oringer. Réalisation : Tony Leader. Résumé : Le juge Henry Garth devient gouverneur à Cheyenne et quitte Shiloh. Mais le virginien n’a pas été nommé comme dirigeant mais un certain Morgan Starr. Critique : Mauvaise nouvelle : Lee J. Cobb a quitté la série à mi-saison (Sa dernière apparition remonte à Nobody said hello). Et elle perd beaucoup en intérêt avec ce départ. Heureusement, reste Clu Gulager en Ryker, meilleur acteur de la série désormais. Morgan Starr (John Dehner) ne restera que le temps de quatre épisodes, ce qui est déjà beaucoup trop long. On ne comprend pas la décision absurde de Garth de se faire remplacer par un étranger au lieu de nommer à sa place le virginien, dont beaucoup pensent qu’il va partir. Jennifer accueille Morgan Starr. Ce dernier est peu affable. Il s’oppose au virginien. Tout d’un coup, tout l’équilibre de la série vacille. Emmett Ryker s’étonne de la passivité de notre héros. Starr se rend vite impopulaire. Une fête est organisée à Shiloh et Starr l’a oubliée. Les éleveurs de la vallée sont venus pour le voir. « Ils sont venus pour voir celui qu’ils vont haïr » rétorque Morgan Starr à Jennifer. C’est alors qu’un ingénieur agricole, Mack Lewis (Paul Birch) arrive pour annoncer l’invasion de millions de criquets. C’est une catastrophe pour les éleveurs. Il faut emmener tout le bétail au sud-est pour les faire paître. Episode déconcertant, qui remet toute la série en question, et désoriente le spectateur. NBC n’a pas peur, visiblement, du couperet de l’annulation en fin de saison. Morgan Starr décide que le bétail restera et que l’on va dresser un immense feu pour éloigner les criquets. Starr prend une position complètement opposée à celle des éleveurs. On s’étonne de la docilité du virginien dans cette intrigue. Les éleveurs veulent que ce dernier télégraphie au juge Garth pour lui dire ce qui se passe. Le virginien refuse. Cependant, il dit ses quatre vérités au nouveau patron qu’il traite de joueur de poker. L’homme ne bronche pas. La construction du barrage de feu dure longtemps. Le virginien s’oppose à Starr et obtient quatre heures de pause pour ses hommes. Le virginien annonce sa démission. Les éleveurs viennent à la rescousse. Voilà notre série bien compromise par ce scénario surprise. Starr se moque d’être haï, à la différence du juge Garth. Jennifer avoue à Starr que le virginien a refusé le poste de nouveau patron, ce qui a conduit au choix du chef détesté. Noah McMillan (George Mitchell) dont le fils Tim est mort à cause de Starr vient le tuer. Il est mort en traversant une rivière. Starr garde son calme et accuse tant McMillan que son fils d’être des alcooliques. La scène de l’incendie pour faire fuir les criquets est spectaculaire. Starr après la victoire convainc le virginien de rester. Anecdotes :
2. LES MÉTIS Scénario : Leon Tokatyan. Réalisation : Paul Stanley. Résumé : Emmett Ryker doit s’absenter trois jours. Manque de chance : une bande de fripouilles arrive à Medecine Bow. Ils descendent à l’hôtel. Ils font fuir les autres clients. Il s’agit d’indiens et de métis. Critique : John Anderson revient dans la série dans le rôle de Jeremiah Chilton. Quant à Morgan Starr, il est toujours antipathique. Homme sans patience, de caractère difficile, les hommes de Shiloh commencent à renâcler. Il impose une discipline militaire au ranch. Ryker a mal choisi son moment pour s’absenter avec la présence menaçante des métis. La peur se répand dans la ville. Les métis convoitent un million de dollars en or. Ils ont été chassés du Canada. Ils étaient 30 000 qui viennent d’arriver aux Etats-Unis. Le groupe de métis attend un homme. Ils quittent la ville et s’installent dans une grange. Jim Sunderland (Val Avery) mène une croisade pour les achever. Louise Devers (Barbara Turner) est agressée par l’un des hommes, Jean (Fabrizio Mioni). Morgan Starr s’oppose à Charlie Davis (Willard Sage) qui défend les habitants de la ville. Regan (Geoffroy Horne) était censé remplacer le shérif Ryker, et il regrette bien d’avoir accepté. En défendant les métis, Morgan Starr se rend encore plus impopulaire. On lui reproche ses origines texanes. « Je sens fort bien que je ne fais encore partie de cette ville, mais après ce que j’ai entendu je n’ai pas envie d’en faire partie ». John Dehner fait tout se faire détester par Medecine Bow. Le spectateur espère le voir quitter la série le plus vite possible. Au saloon, Constance Burns (Jan Shepard) est la seule est la seule à bien accueillir les métis. Chilton et Morgan Starr se connaissent, ce sont de vieux amis. Mais Starr ne parvient pas à le convaincre de s’en aller. Peu après, Morgan est attaqué. Il faut avouer que l’intrigue n’est pas passionnante. La présence de Morgan Starr, arrogant, n’arrange rien. Il est l’opposé total du juge Garth. Le samedi soir, Medecine Bow est déserte. Les habitants deviennent fous, ils tuent un indien du groupe. Constance cache chez elle Chilton. J’ai trouvé John Anderson mal à l’aise dans le rôle du chef des métis. L’action, ou plutôt le manque d’action, est lente et le spectateur s’endort. Chilton tente de tuer avec un poignard Morgan Starr, lequel en se défendant est obligé de le tuer. Cet opus est un pensum indigeste, et l’on s’étonne qu’il ait fait l’objet d’un doublage en français. Les métis sont présentés en victimes vers la fin de l’épisode. Le virginien enquête auprès de Louise Devers. Il met en doute sa version de l’agression. Dans cet épisode, de l’équipe habituelle de la série ne subsiste que le virginien, et l’on est déroutés. Je me suis royalement ennuyé durant cet épisode prise de tête. Anecdotes :
3. LA FEMME SAUVAGE Scénario : Claif Huffaker. Réalisation : Tony Leader. Résumé : Trampas, dans un endroit isolé assiste à un meurtre. En cherchant à manger, il manque se faire tuer par un gamin dans une maison. Le gamin et sa petite sœur attendent leur oncle, c’est l’homme qui a été tué. Critique : Dès le début de l’épisode, avec la présence du seul Doug McClure, on sent le ratage. Voir Trampas aux prises avec un bébé, Maria et un petit garçon, Manuel, est pittoresque, c’est drôle deux minutes, pas davantage. Cela augure mal de la suite. Le petit garçon veut aller à Laramie y rejoindre sa mère. Trampas est rattrapé par les tueurs de l’oncle, qui travaillent pour le grand-père, « El supremo ». Le père a été exécuté pour trahison. S’ensuit le long voyage vers Laramie (200 km) de Trampas et des deux enfants. En chemin, Trampas tombe sur Melinda (Nita Talbot), sorte de vagabonde qui passe son temps à voler. Petit à petit, notre héros, perdu au milieu d’un désert, tente de faire ami-ami avec la femme sauvage Melinda. Elle voyage avec eux. Nita Talbot incarne un personnage totalement antipathique. Elle n’a rien de féminin. Pour Trampas, elle est plus une source d’ennui qu’autre chose. Tout de même, quand on vu les premières saisons, on ne peut s’empêcher d’être vraiment frustrés par un tel spectacle, un alignement d’épisodes qui semblent avoir été écrits à la va-vite sur le bout d’une nappe en papier après un repas. Où sont Lee J. Cobb et Clu Gulager ? Doug McClure semble s’ennuyer autant que nous. L’attaque d’une bande d’indiens fournit quelques scènes d’action. Puis, c’est la suite du voyage, Trampas est obligé de raconter une histoire à Manuel pour l’endormir. Melinda tente de l’aider. Plus qu’un western, c’est un buddy-movie avec deux personnages opposés, Melinda et Trampas, qui finissent par sympathiser. Long comme un jour sans pain, le voyage se poursuit sans passion à bord d’un chariot. Il s’agit de celui d’un homme tué par les indiens dans la scène de l’attaque. Les deux comédiens font ce qu’ils peuvent, mais en l’absence totale de scénario, ils doivent meubler. Les sioux reviennent à la charge, ils sont cinq, ils veulent se venger. Pour faire taire le bébé, Maria, Trampas mais du whisky dans son biberon de lait. On nage dans le n’importe quoi ! Les hommes de El Supremo sont toujours en chasse eux aussi. Pendant ce temps, Melinda et Trampas commencent un improbable flirt. Pour sauver le groupe, Trampas provoque un affrontement entre les hommes d’El Supremo (il doit en abattre un) et les sioux. Puis, ils arrivent à la dernière étape avant Laramie, Timberly. Trampas fait des courses chez un épicier qui se montre trop bavard lorsque les hommes d’El Supremo viennent ensuite l’interroger. La fin de l’épisode est violente. Pour s’en débarrasser, il utilise un baril de poudre qui se trouvait dans le chariot. La fin comme souvent dans la série est bâclée. Melinda est presqu’amoureuse de Trampas. On a de vagues promesses de retrouvailles entre notre héros et la belle sauvage. C’est Melinda qui mène à destination les enfants à leur mère à Laramie. Anecdotes :
4. LE GRAND MASSACRE Scénario : Robert Sabaroff. Réalisation : Herman Hoffman. Résumé : Randy Benton doit convoyer du bétail pour Morgan Starr. Il devait vendre 3000 têtes de bétail pour les indiens Ogala, mais Harry Weatherby en achète seulement 500. Critique : Avec comme seul héros récurrent Randy (et Morgan Starr), cet épisode fait office de parent pauvre dans la série. L’absence de Clu Gulager est flagrante. Les indiens (cela change à chaque épisode) font figure ici de victimes. Le personnage de Morgan Starr, venu pour plomber la série, ce qu’il réussit sans mal, sévit encore. On rêve qu’une flèche d’indien ou une balle de cowboy nous en débarrasse. En protecteur des indiens, Starr est horripilant. Il s’érige en défenseur des indiens avec de longs monologues stériles. Morgan Starr explique à Randy que les indiens Dakota ont perdu la guerre. Starr règle ses comptes avec le chasseur de prime Bowers (Warren Oates) qu’il n’estime guère. Mon Dieu que tout ceci est ennuyeux et à des lieues de ce que l’on est en droit d’attendre de la série. Harry Weatherby (Garry Walberg) dirige une réserve prison indienne. Nous sommes en mars 1966 et les téléspectateurs américains sont amenés à changer de mentalité sur les indiens. Ils sont plus les méchants invétérés. Le fils du chef indien, Tonka (Clive Clerk) a été élevé chez les jésuites ! Tonka et son père Faucon rouge (Eduard Franz) recherchent un troupeau de bisons. Jamais la complicité ne s’installe entre Randy et Morgan Starr. L’épisode se prend terriblement au sérieux, façon « cours magistral », oubliant tout aspect distractif. Le père de Tonka veut déclencher une nouvelle guerre contre les blancs, alors que la « police indienne », aux ordres des blancs, est considérée comme traître à la cause. Randy et Starr ayant été détroussés, Weatherby lance Bowers sur la trace des fugitifs, voulant faire un exemple, il offre une récompense mort ou vif. L’histoire tourne autour des troupeaux de bisons. Starr et Randy mènent leur quête en parallèle de Bowers. Ce dernier leur tend un piège et les capture. Randy Boone, d’habitude, n’est pas bon acteur, mais dans un scénario où il tient un rôle crucial, c’est la catastrophe. Il ne faut guère espérer quelque consolation du côté du personnage détesté Morgan Starr. Nous avons droit à une longue pause où nos héros sont hébergés par Margaret McKinley (Martine Barlett), une veuve. C’est long et ennuyeux. Morgan Starr fait une allusion déguisée à sa famille disparue, devant la veuve. A la 41e minute, ce doit être un supplice indien raffiné, Randy chante. Vu les circonstances, c’est moins enjoué que d’habitude et heureusement, cela ne dure pas plus qu’un couplet. Mauvais raccord ensuite entre des images d’archives de bison (le budget de la production semble cette-fois limité) et des tirs de chasseurs blancs. Quand c’est mauvais, c’est mauvais. Cette fin de saison 4 de la série est calamiteuse. Les deux indiens attaquent Starr et Randy parce que Bowers a tué un bison, et Randy tue Tonka en état de légitime défense. Le père indien le prévient qu’il le tuera. Retour chez la veuve, Maggie. Le scénario tourne en boucle. Ce crétin de Randy libère le père dont il a tué le fils, lui expliquant qu’il va lui permettre de fuir vers le Canada. A peine libéré, l’indien essaie de le massacrer et doit la vie sauve à Morgan Starr qui lâche « petit imbécile ». Dehors, le chasseur de prime Bowers guette. Il capture Maggie et veut en échange l’indien. Randy le détache. Powers est retrouvé mort et scalpé. Randy a désormais peur de Faucon rouge. Il sera obligé de le tuer, lorsque l’homme se dressera en travers de son chemin. Episode d’un ennui mortel. Anecdotes :
5. LE RETOUR DE GOLDEN TOM Histoire de Joel Rogosin et Andy Lewis. Adaptation : Andy Lewis. Réalisation : Tony Leader. Résumé : Après avoir purgé 35 ans de prison, un bandit, Tom Brant, revient à Medecine Bow. C’est un vieil homme brisé. Critique : On s’attend à une légende et c’est un vieil homme fourbu qui revient, Tom Brant (Victory Jory), à la grande déception d’un journaliste venu du Missouri, Ira Lom (Linden Chiles). Pourtant, malgré les années, un homme, Amos Coe (Kelly Thordsen) veut se venger de lui et le tuer. Brant retrouve sa fille, Sarah Tedler (Dee Carroll), qui le rejette violemment. En 1966, Victory Jory avait 64 ans. Le personnage de Tom fait plus vieux, il faut dire que le comédien en rajoute. Gulager joue une petite scène au début, et l’opus se concentre sur Jory. On le retrouve à la 32e minute. Aucun autre acteur récurrent de la distribution ne figure dans l’épisode. On compare une légende et un pauvre type. Brant paie avec des pièces d’or. Le journaliste Ira Lom fait des investigations auprès d’Amos Coe. Les exploits passés de Brant lui valent l’arrivée en ville de plusieurs bandits et hommes d’affaires. Malgré Gulager, cet épisode ne se hisse pas au niveau des premières saisons. Ryker prend le journaliste pour un fou. Il fait beaucoup de mal en voulant écrire un article à tout prix. La mayonnaise ne prend pas cependant et l’on attend toujours que l’épisode commence. Un certain Frank Swan (Dennis McCarthy), un personnage louche, vient voir le petit fils d’une victime de Brant, Willie Cade (Dee Pollock), petit fils de Benty, associé du personnage de légende. Celle-ci veut que Brant ait enfoui un trésor volé. Au bout d’un moment, cette histoire de légende vivante sortant de prison finit par lasser. Le fait que Jory sur-joue le personnage nous agace. Sarah finit par être attirée par l’appât du gain. Une bagarre au bar met Willie Cade dans un mauvais cas. Il va être jugé. Le gendre Ross Tedler (Don Keefer), aussi attiré par l’argent que Sarah, s’en mêle. On s’étonne que le shérif Ryker ne soit pas plus vigilant. 35 ans plus tard, le duel qui a conduit Tom Brant en prison, doit avoir lieu avec Amos dont il a tué le frère. Seulement, Brant lui dit ses quatre vérités et révèle la réalité du passé. Tom persuade tout le monde qu’il n’y a jamais eu de trésor volé. Episode longuet. La montagne accouche d’une souris. Il révèle la cachette du butin à Ryker. La fin est mielleuse et sentimentale. Encore un opus raté. On s’attendait à toute autre chose, mais l’arrivée d’un Victory Jory pantelant sur le quai de gare aurait dû nous faire comprendre que légende et réalité ne font pas bon ménage. Anecdotes :
6. LES CHACALS DERRIERE LES LOUPS Scénario : Herman Miller. Réalisation : Paul Stanley. Résumé : Randy se rend à Prindiville, dans le Montana. Il vient voir un ami d’enfance, Georgie Sam Smith. Il est déçu de le retrouver forgeron, alors qu’il est très doué pour les chevaux. Georgie est amoureux d’une jeune fille. Critique : Il est indiqué que c’est la première apparition à l’écran de Peggy Lipton (La nouvelle équipe, Twin Peaks), alors que sur Internet Movie Data Base, on s’aperçoit que c’est son cinquième rôle à la télévision. Elle incarne Dulcy. L’épisode nous permet de retrouver un acteur connu dans nos contrées, James Farentino, vu notamment dans Dynastie et Nimitz, retour vers l’enfer. Farentino incarne Frank Colby, une sorte de renégat de la famille Colby dont le patron, Ben (Donnelly Rhodes), engage pour quelques jours Randy. Randy est le personnage récurrent le plus faible avec Jennifer, aussi ne faut-il pas attendre de miracles de cet épisode sans le juge, le virginien, Trampas et Ryker. Ce qui surprend au premier abord, c’est le fait que Randy ait entrepris un tel voyage pour retrouver un ami auquel il ne semble guère prêter attention, Georgie (Michael J. Pollard). Dulcy n’accorde aucun intérêt à Georgie. Le shérif accuse Frank Colby d’avoir manqué tuer intentionnellement un certain Fletcher. Nous comprenons que Frank est le frère du patron, Ben. Il est aussi le frère de Dulcy. On reconnaît en VF la voix du comédien Henri-Jacques Huet doublant Farentino. On se moque très vite des différents au sein de la famille Colby. Quant à l’histoire d’amour, Georgie est empâté et peu séduisant, l’air bonhomme, gentil, mais l’on comprend qu’il n’aura guère de chance de séduire la sœur du patron. En fait, c’est Randy qui plaît à Dulcy. Les Colby veulent se débarrasser de Frank. Geordie comprend qu’il n’a aucune chance avec Dulcy, et que son ami Randy est sur les rangs. On s’ennuie à mourir. Frank est recherché dans trois états pour cambriolage et meurtres, sous le nom de Frank Call, numéro deux d’une bande de tueurs redoutables. Farentino est tout à fait dans son emploi habituel. Le père Colby (Jay C. Flippen) est en fauteuil roulant. Il est bouleversé d’apprendre que son fils est un bandit recherché. Alors qu’il se recueille sur la tombe de sa mère, un homme tente de tuer Frank qui l’abat. C’est un homme de l’agence Pinkerton. Frank accuse Randy d’avoir averti la justice et menace Randy. Dulcy s’interpose. Elle est amoureuse de Randy. Episode très bavard, sans grand rebondissements. Le père veut vendre le ranch pour que Frank se sauve en Amérique du Sud. Ben s’interroge sur ses origines : est-il vraiment le fils de la maison comme Frank ? Nous devons supporter les numéros chantés de Randy Boone. Les deux frères Colby se battent. Ben décide de partir. Georgie est menacé et blessé par un certain Billy Nolan (Jack Ragotzy). Il cherche Frank. Finalement, Ben abat Frank et Nolan. Episode d’un mortel ennui, qui se termine par la séparation de Dulcy et Randy. Anecdotes :
7. EN SILENCE ET SANS GLOIRE Histoire de Robert Sabaroff et Arthur H. Nadel. Adaptation : Robert Sabaroff. Réalisation : Arthur H. Nadel. Résumé : Un sénateur américain et un gouverneur mexicain doivent signer un traité. Un certain Cleve Mason recrute trois hommes pour les assassiner, tandis que Morgan Starr et Trampas doivent les protéger. Critique : On peut reprocher à la production de faire revenir trop souvent les mêmes acteurs, en la matière ici Leslie Nielsen. Il était déjà dans cette saison 4, dans l’épisode 14, avec un autre rôle. Nielsen est ici un ex-marshall de Cimarron, Cleve Mason, devenu tueur. Il a rendu sa plaque. Eric Braeden incarne Augustin. Notons qu’au générique, le comédien porte le nom d’Hans Gudepast. Augustin travaille avec un troisième larron pour Mason, Ed Beal (Richard Devon), qui porte un uniforme de la 7erégiment de cavalarie, factice évidemment. Morgan Starr est toujours aussi antipathique. Pour l’assister, de la distribution habituelle, il y a Trampas. Ils sont partis en éclaireurs et sont confrontés à la bande de Mason. Mason veut tuer le sénateur Mills (Barry Atwaker) et le gouverneur Delgado (Edward Colmans). John Dehner n’a en rien le charisme de Lee J. Cobb, et pas du tout la carrure du personnage qu’il est censé remplacer. Starr tente de piéger Ed Beal, y réussit, mais se fait avoir par Mason. En effet, Morgan Starr connaît bien le 7e régiment de cavalerie, et les mensonges de Beal n’ont pas résisté longtemps. Pendant ce temps, Trampas s’est éloigné afin de rejoindre le sénateur et le gouverneur, et ne se retrouve donc pas prisonnier. Mason avoue avoir été grassement payé pour faire échouer le traité commercial américano-mexicain, et ce sous l’uniforme américain. Il veut discréditer les deux gouvernements et entraîner une guerre. Toutes ces informations, dans un western destiné à distraire, passent bien au-dessus de la tête du spectateur. Mason avoue avoir quitté son poste de marshall pour empocher une fortune. Mason est plein de rancœur après dix huit ans de service. Il estime ne jamais avoir été remercié de ses services, que la population de Cimarron ne l’a pas soutenue face à son maire corrompu. Morgan Starr, toujours aussi horripilant, tente de raisonner, en vain, Mason. Les passages avec le prêtre sont assommants. La longue discussion dans l’église entre l’otage Starr et Marian Clay (Julie Adams), petite amie d’Augustin, pleine de bons sentiments, enfonce un peu plus l’épisode. Marian est enceinte de son amant Augustin. Elle demande à être entendue en confession par le père Carlo (Eduardo Ciannelli). Harmon (Rex Holman), un grand malade, a été embauché par Mason. Tueur sadique, déguisé en soldat américain, prêt à massacrer tout le village, il est malléable et Starr essaie de le retourner contre Mason. Starr pense que Mason veut se venger de ce qui lui est arrivé à Cimarron. L’identité du grand chef n’est autre qu’Howard, un général américain (Michael Fox), un traître qui a monté toute l’affaire. Que de longues discussions philosophiques entre Starr et Mason au détriment de toute action. Mason est sa bande ont installé dans l’église une arme gigantesque qui va servir à tuer le gouverneur et le sénateur. Alors que les villageois se révoltent, comprenant ce qui se passe dans l’église, Mason décide d’annuler toute l’affaire, mais il se fait supplanter par Augustin qui devient le chef. La fin est grotesque, avec le revirement improbable de Mason, le mariage du mourant Augustin avec Marian. Je m’attendais à la mort de Morgan Starr, qui s’en sort sans casse, et certainement pas à la rédemption de Mason. Leslie Nielsen ne parvient pas à nous faire croire que son personnage va arrêter le maire de Cimarron. A l’impossible, nul n’est tenu. Anecdotes :
8. THAT SAUNDERS WOMAN Histoire d’Edward DeBlasio. Adaptation : Don Brinkley. Réalisation : William Hale. Résumé : Sam Jenkins a vendu 8000 dollars de bêtes malades à Shiloh. C’est un rustre et un ivrogne qui importune la voyageuse d’une diligence, Della Saunders. Le virginien doit mettre les choses au point avec lui. Critique : On se désintéresse vite de Jenkins (Douglas Henderson) et Della Saunders (Sheree North) devient le personnage principal, une femme qui arrive de Saint Louis pour s’établir à Medecine Bow comme modiste. Le virginien engage un avocat, John Ballinger (Liam Sullivan), pour poursuivre Jenkins. Ryker met en garde ce dernier après l’incident de la diligence. Krebs (Stephen Roberts) est devenu l’homme le plus prospère de la ville. Il a reconnu Della Saunders sans qu’elle lui dise son nom, et l’a connue à Saint Louis. Mais surtout, il traîne avec Jenkins. En fait, Alfred Krebs s’enrichit en escroquant. C’est lui qui est derrière l’affaire Jenkins, et a empoché la moitié des 8000 dollars. Les deux hommes font un nouveau marché. Je trouve que les invitées vedettes, et les personnages qu’ils incarnent, prennent le pas sur les héros de la série, ceci comparé aux trois premières saisons. Della a fait douze ans de prison, c’est là qu’elle a appris la couture. Krebs la convoque dans une chambre d’hôtel et veut la faire chanter, d’autant qu’il sait qu’elle fut la maîtresse de l’avocat Ballinger. La fille de l’avocat, Diane (Vicky Albright), amie de la nièce de Garth, Jennifer, est jalouse de Della. Le malheureux Ryker voit débarquer un commando de vieilles demoiselles prudes qui accusent Della d’être la maîtresse de Krebs et de Ballinger, et lui demandent de la chasser de la ville. James Drury, dans cette intrigue qui ne tient pas la route, est bien mal à l’aise pour donner quelque épaisseur à son personnage de héros. Alors que Jennifer ne voulait plus voir Della qui lui a fait une robe, celle-ci lui raconte que pour échapper à un viol, à Saint Louis, elle a tué un homme avec un morceau de miroir brisé, ce qui lui a coûté 12 ans de prison. Della veut quitter Medecine Bow. Ballinger abandonne l’affaire et le virginien le fait se confier sur le chantage dont il est l’objet. Krebs demande à revoir Della qui trouve son cadavre. Elle est accusée de meurtre. On nage dans cette histoire à l’eau de rose où Clu Gulager perd son temps. On a inséré dans l’histoire un autre personnage, Rutledge (Tol Avery), homme important de la ville, qui veut la peau de Della. C’est un père la pudeur, et il fait basculer le scénario, déjà fragile, dans l’invraisemblable. Ryker et le virginien se demandent qui a bien pu tuer Krebs. Jenkins fait un faux témoignage accablant contre la modiste. Ryker découvre que le meurtrier est Jenkins, ce que le téléspectateur avait compris depuis vingt bonnes minutes. La fin est mielleuse et sombre dans le mélo, avec le départ de Della Saunders. Avec des opus aussi mauvais, on se demande comment la série fit pour être renouvelée pour une saison 5. Anecdotes :
9. LA VENDETTA Scénario : Jack Curtis. Réalisation : Earl Bellamy. Résumé : La famille de Randy, son frère et ses deux cousins, arrive pour le prévenir qu’un certain James Claiborne, qui vient de sortir de prison, veut se venger de lui. Critique : On emploie souvent les mêmes comédiens dans cette série, dans des rôles à chaque fois différents, comme ici Royal Dano et Andrew Prine. La famille de Randy est mal assortie avec lui, on a choisi des acteurs peu en rapport avec son style. Randy Boone, chanteur, nous assène en Randy Benton un refrain pour ses retrouvailles avec sa famille. Puis il chantera une ritournelle à sa belle, Gloria. Plus que d’habitude, ses talents de chanteur sont mis à contribution au détriment de ceux d’acteur. Randy est vite confronté à James Claiborne (Andrew Duggan) et à sa fille Gloria (Karen Jensen). Les deux jeunes gens sont attirés l’un par l’autre en dépit de la haine du père. Ils ne se sont pas vus depuis six ans, c'est-à-dire l’enfance. Une rixe éclate entre les cousins de Randy et James Claiborne. Ryker emprisonne les cousins, fauteurs de trouble. Randy perd confiance en Ryker. Le chariot des Benton est saboté et Randy et son oncle Dell (Royal Dano) manquent se tuer. Le virginien et Ryker sont impuissants à calmer Randy et sa famille. Randy fait des projets d’avenir : il veut quitter le juge Garth et s’établir dans sa propre ferme. Mais la famille de Randy le sépare de Gloria. Il y a six ans, Randy a témoigné contre James Claiborne au tribunal le voyant se bagarrer avec un certain Slim Oliver. Claiborne veut se venger. Le scénario est assez bancal, puisqu’un homme mûr veut se venger d’un gamin qui a témoigné à l’âge de 18 ans. Les capacités limitées de Randy Boone comme comédien nuisent à la qualité de l’épisode. A Shiloh, il n’y a plus grand monde de connu : le juge Garth, Jennifer sont absents. Royal Dano est déguisé de façon grotesque et il est méconnaissable. Pour la première fois, nous découvrons que le cuisinier de Shiloh est un chinois. Le virginien tente de résoudre l’affaire, mais il n’aime guère la famille de Randy. Il ne croit pas aux menaces de James Claiborne qui veut empoisonner Randy. Il a appris la médecine en prison. L’épisode alterne entre la romance entre le jeune cow boy et Gloria, et le désir de vendetta du père. Randy est victime d’un nouvel attentat, quelqu’un a mis des fleurs de chardon sous la selle de son cheval avec un dessin de menace de mort. Ryker enquête. On apprendra que c’est le propre frère de Randy, Brett, qui a déposé le dessin. Randy évoque son départ de Shiloh et demande conseil au virginien pour acheter une ferme. Il lui indique la vallée des cèdres. Gloria avertit son père que s’il arrive quelque chose à Randy, elle ne lui pardonnera pas. Brett Benton (Andrew Prine) a capturé James Claiborne. Brett est désavoué par sa famille, dont l’oncle Dell. Brett blesse grièvement son frère Randy. Il est sauvé par James Claiborne. S’ensuit une réconciliation entre les deux clans. Pour autant, Gloria demande du temps pour que les plaies se cicatrisent, ce qui dans la série signifie qu’on ne la reverra pas, comme les nombreuses conquêtes du virginien qui promettent de revenir à Medecine Bow tout au long des saisons. Anecdotes :
10. LA RAGE AU CŒUR
Scénario : Harold Swanton. Réalisation : Tony Leader. Résumé : Le virginien un soir à Medecine Bow tombe sur un jeune voyou, Johnny Younce, qui met le feu partout. En lui donnant un coup de poing, l’homme tombe et se blesse en se cognant contre une carriole. Il a une fracture du crâne. Critique : Ultime épisode d’une saison 4 peu inspirée. Johnny Younce (Barry Primus) est un jeune looser. Le virginien, qui l’a involontairement blessé, le prend sous sa protection, de même que Ryker. Barry Primus, qui incarne Johnny, est assez crédible en jeune rebelle. Johnny va passer en justice. Finalement, c’est Jennifer Sommers qui pour sa dernière apparition dans la série, s’occupe de Johnny. Susan McDevitt (Brooke Bundy) est amoureuse de Johnny. Elle se rebelle contre ses parents qui lui interdisent de revoir le jeune homme. Ryker pense que Johnny est un cambrioleur en fuite. A Shiloh, il se met à travailler. La série traverse une mauvaise passe, avec des scénarii anémiques, trop de comédiens qui reviennent d’un opus à l’autre (ici Harold J. Stone), et le départ de Lee J. Cobb. On a beaucoup de mal à croire au couple Susan-Johnny. Harold J. Stone incarne Jake, un commerçant et rabbin juif, qui évoque les persécutions dont il fut l’objet avant d’arriver à Medecine Bow. Il fait même une danse folklorique devant le virginien. Eben McDevitt (John McLiam), père de Susan, persécute Johnny, il lui a fait perdre son emploi, et demande à Ryker de le chasser de la ville. McDevitt a bien plus de violence en lui que le jeune homme. On s’en rend compte dans la scène du bal. Il est ivre de colère de voir sa fille danser avec Johnny. Susan, épouvantée par l’attitude de son père, s’enfuit. L’homme a sa femme contre lui, Gran (Irene Tedrow). L’histoire hésite entre guimauve et violence. Le virginien plaide la cause de Johnny. A force de provocations, Johnny menace McDevitt et le cambriole. Il s’enfuit avec Susan. Mais il a reçu une balle dans la jambe. Ryker et le virginien tentent de le sauver. Ils sollicitent Jennifer qui sait où les fuyards se cachent. La fin à l’eau de rose avec la réconciliation du père, et le mariage célébré en catimini par le rabbin Jake, permettent de conclure cette saison 4 sur une note positive mais peu vraisemblable, alors que le spectateur s’attendait à une tragédie. Une saison où les apparitions fugitives de Lee J. Cobb nous auront montré l’étendue de notre frustration, tandis que Clu Gulager a su dans le personnage du shérif Emmett Ryker faire de l’ombre au reste de la distribution. Une anomalie dans le scénario : à la fin, il n’est plus fait allusion aux poursuites judiciaires contre le vol de la banque dont s’est rendu responsable avec deux comparses Johnny. Anecdotes :
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