Saison 1 - Classement du pire épisode au meilleur épisode 24) Métamorphoses (Shapes) - Épisode 18 Le ton lancinant des X Files installe parfois un ennui propice à créer une atmosphère ou parfois simplement l'ennui. Cet épisode pas indigne a malheureusement trop de longueurs et nos agents y apparaissent atones. Sans être mauvais, il s'agit du plus faible épisode de cette première saison. 23) Le diable du New Jersey (The Jersey Devil) - Épisode 4 On s'ennuie un peu et la menace n'est jamais évidente. L’épisode échappe de peu au ridicule. 22) Roland (Roland) - Épisode 22 La performance de Zeljko Ivanek est absolument remarquable, je croyais d'ailleurs lors de la découverte de la série sur M6 que c'était un handicapé qui avait tenu le rôle. La justesse et la sincérité de son interprétation sont étourdissantes. Quel dommage que cette performance exceptionnelle ne soit pas mieux sertie que cette intrigue de vengeance d'outre-tombe déjà vu, vu et revu dans cette saison. Tout y apparait linéaire et conventionnel. Les scientifiques tombent les uns après les autres, on se croirait dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir sans l'imagination ni la drôlerie. 21) Espace (Space) - Épisode 8 Un des rares épisodes faibles de cette première saison, sans être indigne. Mulder et Scully sont observateurs et passifs. Les images d'archives (surtout en version HD 16/9) sont trop visibles pour faire croire aux scènes dans l'espace. 20) Vengeance d'outre-tombe (Young at Heart) - Épisode 15 Trop proche de l’épisode lui précédent Lazare. Encore une fois le gouvernement est mêlé à l'affaire, comme c'est souvent le cas dans les loners de cette première saison. 19) L’église des miracles (Miracle Man) Le folklore américain exploré par les X-Files, encore une fois plus proche du thriller que du fantastique. Les fausses pistes et les rebondissements nous maintiennent en haleine. J'ai bien aimé l'ajout de Samantha à l'intrigue mais le sujet aurait mérité d'être au premier plan, pas au second. 18) L’ombre de la mort (Shadows) - Épisode 5 Un bon loner sans éclats, typique de cette première saison. 17) Lazare (Lazarus) - Épisode 14 Cet épisode permet d'explorer l'histoire de Scully et on voit qu'elle a tendance à faire trop confiance à ses partenaires, ce qui la conduira ici à son propre kidnapping, malgré les avertissements et les preuves de Mulder. La situation sera souvent inversée par la suite, et lorsque tout accablera Mulder et qu'elle restera à ses côtés, ce dernier en sera souvent ravi. Episode très Silence des Agneaux mais plaisant à voir. 16) Renaissance (Born Again) - Épisode 21 Typiquement symbolique des épisodes de cette première saison, un thriller efficace aromatisé au fantastique. Malgré tout, il est rondement mené et pas désagréable à suivre. Après Eve, bravo au directeur de casting des X-Files pour leur recherche des fillettes qui vous donneront des sueurs froides ! 15) L’ange déchu (Fallen Angel) - Épisode 9 Un excellent épisode mythologique mais légèrement plus faible que ceux ponctuant cette saison d’ouverture. On retiendra le plan du personnage suspendu dans le hangar à la fin. 14) Un fantôme dans l'ordinateur (Ghost in the Machine) - Épisode 6 Certes le sujet a vieilli mais au final cet épisode est plus thriller que techno. Bien troussé, il se suit avec grand plaisir. La scène de Scully dans les conduits est génialement filmée. 13) L’enlèvement (Conduit) - Épisode 3 Un superbe épisode mythologique, ils le seront tous dans cette première saison, introduisant astucieusement la quête de Mulder pour sa soeur. 12) Le message (Beyond the Sea) - Épisode 12 On aurait aimé mieux connaître le père de Scully pour éprouver plus de compassion, malgré tout l'épisode reste une belle réussite, notamment grâce à l'interprétation de Brad Dourif et à une Gillian Anderson exceptionnelle. Elle nous fait vivre tous les doutes et les errances de son personnages dans cet épisode pivot, elle démarre ici son long chemin vers le rang des believers. 11) Masculin-féminin (Genderbender) - Épisode 13 Géniale réalisation de Rob Bowman, sa première pour la série. Il installe une ambiance et une atmosphère oppressante, notamment lors des scènes chez les Amish. 10) Compressions (Squeeze) - Épisode 2 Un premier loner exemplaire, une matrice pour tous les futurs loners. 9) Nous ne sommes pas seuls (Pilot) - Épisode pilote Cette brillante introduction à la série n'a pas vieilli d'un pouce et reste un véritable tour de force, mettant en place tous les éléments de la série avec brio. 8) Le retour de Tooms (Tooms) - Épisode 8 Un des rares épisodes donnant une suite à un précédent loner, on regrette que ce ne fut pas plus souvent le cas. Il est aussi bon que le premier, même un poil meilleur grâce à ses éléments mythologiques greffés à l'intrigue Monster of the week. 7) Gorge profonde (Deep Throat) - Épisode 1 On se retrouve déjà avec délice dans une ambiance paranoïaque dans un épisode introduisant un des personnages les plus cultes de la série, hélas parti trop tôt. 6) Quand vient la nuit (Darkness Falls) - Épisode 19 Un huis clos oppressant dans l'esprit de Projet Arctique, on salue la mise en scène d'une inventivité constante, malheureusement après un accrochage sur le plateau le réalisateur ne reviendra jamais. Une réussite et un incontournable de cette première saison. 5) Entité biologique extraterrestre (E.B.E.) - Épisode 16 Cet épisode donne enfin la vedette au génial Jerry Hardin, toutes ses scènes avec Mulder sont électrisantes. Ambiance paranoïaque géniale et course poursuite à travers l'Amérique (ou plutôt Vancouver), un grand épisode mythologique. 4) Ève (Eve) - Épisode 10 Une ambiance incroyablement oppressante dans cet épisode qui rappelle le film Malédiction, multipliant les fausses pistes et intégrant à nouveau le gouvernement. 3) Projet arctique (Ice) - Épisode 7 The Thing chez les X-Files. Un huis clos étouffant et génial sous forme de whodunnit, avec un fond scientifique toujours passionnant. Je me demande régulièrement si à l'ère pré-internet il y avait une équipe dédiée dans la série pour apporter le fond scientifique à chaque histoire, et si c'était l'aspect scientifique qui nourrissait l'écriture de l'épisode ou si on cherchait une fois l'idée trouvée à apporter un fond scientifique. Deux futures stars de séries TV au casting : Felicity Huffman (Desperate Housewives) et Xander Berkeley (24 heures chrono). 2) L’incendiaire (Fire) - Épisode 11 Un loner shipper souvent jubilatoire car exploitant habilement la possible romance Mulder/Scully, après avoir bien développé leur relation professionnelle lors des dix épisodes précédents. Toutes les scènes avec le feu sont impressionnantes que ce soit l'incendie du bar ou le final. 1) Les hybrides (The Erlenmeyer Flask) - Épisode 23 Brillant épisode final, le meilleur épisode de la première saison et parachevant sa réussite. Les Hybrides met en place tous les éléments qui resteront quasi inchangés jusqu'à la fin de la série. L'ADN alien est déjà au centre de l'épisode, pour ceux qui disent que Chris Carter n'a pas eu de suite dans les idées pour la saison 10... Les interactions Mulder / Gorge Profonde étaient géniales, avec Scully / Gorge Profonde, on touche au grandiose ! Superbe plan de fin, la boucle est bouclée. Mulder ne découvrira le fameux entrepôt du Pentagone que des années plus tard, dans le premier épisode de la saison 5. |
Saison 2 - Classement du pire épisode au meilleur épisode 23) Les vampires (3) - Épisode 7 Le premier épisode mauvais de la série, on ne l'attendait pas, et sans crier gare le voilà ! Après une introduction digne des Dessous de Palm Beach, le scénario s'enlise et l'absence de Scully se fait cruelle. La preuve que si la série peut exister sans Mulder (ce qu'elle fera deux saisons durant), l'absence de Scully est-elle particulièrement dommageable. Tout le charme de Mulder et l'essence du personnage naît de son opposition avec Scully. Malgré un thème fascinant et attendu pour les X-Files et les qualités techniques habituelles de la série, cet épisode rate complètement le coche et on perd vite tout intérêt à suivre une intrigue confuse où Mulder est en roue libre et a un comportement incohérent dans une histoire téléphonée sans surprise. Enfin, le tournage à Vancouver montre ses limites, car on ne croit pas une seconde que l'on est en Californie. Sans nul doute, le pire épisode de la saison 2. 22) Aubrey (Aubrey) - Épisode 12 Je me suis franchement ennuyé devant celui-là. Que ce soit un Terry O Quinn sous employé ou une narration ampoulée et trop complexe. La réalisation de Rob Bowman est belle, mais les longueurs s'accumulent et on a vite perdu tout intérêt pour la grande révélation finale. 21) Intraterrestres (Firewalker) - Épisode 9 Un petit retour au Monster of the week après des épisodes mythologiques exceptionnels. Les événements pourtant énormes de l’épisode précédent Coma sont réglés en quatre lignes de dialogue et on est reparti pour un tour à la chasse aux monstres. Malgré la présence de Bradley Withford (A la Maison Blanche), quelques effets gores toujours sympathiques et cette qualité technique et ce soin apporté à la lumière, aux décors, à la photographie typique de X-Files ; on s'ennuie. Les personnages sont transparents et niveau tension et suspense on est loin de Projet Arctique, pourtant sur un sujet similaire. L'histoire est alambiquée et on a du mal à comprendre ce qui se passe. Par contre, j'ai bien aimé la fin délicieusement conspirationniste 20) Insomnies (Sleepless) - Épisode 4 Les éléments mythologiques sont parfaits, que ce soit l’arrivée de Krycek, la rencontre avec Mr. X ou les tensions avec Skinner, A l’opposé, tous les aspects Monster of the week sont routiniers et pas du tout convaincants, malgré un thème intéressant mêlant expériences militaires et pouvoirs paranormaux. Je ne me souvenais pas que dès la fin de l'épisode nous savions déjà que Krycek travaillait pour l'Homme à la Cigarette. Dans les points positifs, l'épisode est une claque visuelle. On retiendra cette scène vers la fin où Krycek et Mulder sont à la poursuite de Cole avec leurs lampes torches, les jeux de lumière sont d'une beauté plastique saisissante. 19) Le vaisseau fantôme (Død Kalm) - Épisode 19 Je me suis toujours ennuyé face aux épisodes plus atmosphériques et spirituels des X-Files. Avec celui-ci, son rythme lancinant et son ton introspectif, on est en plein dedans. Le décor du navire est superbe. On ne sera pas surpris d’apprendre que cet épisode avait été justement écrit pour profiter de la disponibilité d'un vaisseau amiral. Les maquillages sont aussi de qualité. Toutefois, l'épisode comporte de nombreuses longueurs et son intrigue est trop linéaire. 18) Ombre mortelle (Soft Light) - Épisode 23 J'attendais particulièrement celui-ci car c'est le premier signé officiellement de Vince Gilligan, futur créateur de Breaking Bad. J'ai été déçu, tous les éléments loners font penser à une copie appliquée d'un élève désirant bien faire mais se refusant tout changement et toute audace, seuls quelques éléments intéressants surgissent. On pense à la continuité de l’expérience de Scully à Quantico, elle aide ici une de ces anciennes élèves, la présence de Monsieur X est également appréciable. Malheureusement, le loner est par ailleurs trop balisé et sans grand intérêt. 17) Mystère vaudou (Fresh Bones) - Épisode 15 La série continue de revisiter le folklore fantastique avec cet inévitable épisode autour de la magie du vaudou. Grâce à une narration resserrée, une réalisation suave et un rythme soutenu, l'épisode fonctionne bien. On retiendra la dernière scène dans le cimetière très Hammer et une fin effrayante. 16) Le musée rouge (Red Museum) - Épisode 10 On continue avec les histoires d’ADN extraterrestre avec ce loner qui cherche à trop en faire. Le musée rouge reste sympathique dans sa capacité à multiplier les surprises et nous emmener là où on ne l'attend pas. On regrette la disparition abrupte du tueur de Gorge Profonde qui rend au final l'aspect mythologique de l'épisode superficiel. 15) Excelsis Dei (Excelsis Dei) - Épisode 11 Un univers loufoque (d'anciens patients en maison de retraite se vengent d'infirmiers peu avenants à leur égards) qui aurait gagné à être traité dans une veine plus comique, mais on est dans les premières saisons des X-Files et le ton n'est pas encore à la fantaisie. L'épisode reste plaisant à suivre. Le final où Mulder échappe de peu à la noyade est aussi invraisemblable que stupéfiant. 14) Parole de singe (Fearful Symmetry) - Épisode 18 Le plus amusant dans les premières saisons des X-Files c'est de voir des sujets complètement absurdes traités avec le plus grand sérieux et la plus grande sincérité, sans une once d'autodérision. C'est le cas ici avec des enlèvements d'animaux par les extraterrestres pour les inséminer, ce qui nous donne lieu à des scènes complètement délirantes comme l'autopsie d'un éléphant par Scully ou Mulder qui négocie avec un gorille. Et le plus incroyable, c’est que cela fonctionne ! 13) L'hôte (The Host) - Épisode 2 Un loner semi mythologique modèle du genre, avec un monstre effrayant, un suspense constant et des scènes bien gore comme on les aime. L’autopsie de Scully est devenue légendaire ! 12) Les petits hommes verts (Little Green Men) - Épisode 1 On est agréablement surpris de constater que les X-Files ne réouvrent pas tout de suite par un quelconque artifice scénaristique en ce début de deuxième saison. Chris Carter explore ses personnages post X-Files, avec une Gillian Anderson à Quantico et un Mulder en solo plus remonté que jamais. La mythologie continue et c'est un délice, on revient à la fois sur des éléments de la première saison et on en intègre de nouveaux, c'est passionnant et excellemment réalisé. Par ailleurs, on entame la période gros plans seulement sur Gillian Anderson alors enceinte, elle durera jusqu’à Coma. 11) Les Calusari (The Calusari - Épisode 21 J'aime énormément ce mix réussi entre Damien et L'Exorciste. La scène d’ouverture est resté gravée dans ma mémoire, avec la mort d'un bébé, une première à ma connaissance pour une série de prime time, la série repousse déjà les limites. On a connu les X-Files plus inventif mais l'épisode reste excellent de bout en bout. 10) Mauvais sang (Blood) - Épisode 3 Une idée aussi inattendue que géniale parfaitement exploitée dans cet épisode plus Quatrième Dimension que jamais. Je me demande si ils ont dû programmer tous les appareils électroniques pour ajouter ses messages ou si cela a été fait en postproduction avec des effets spéciaux, tant on y voit que du feu. Un grand épisode. 9) Contamination (F. Emasculata) - Épisode 22 Mené tambour battant, cet épisode semi-mythologique alternant entre la propagation d'un virus et la recherche d'évadés est une réussite totale. On saluera la sublime réalisation de Rob Bowman, s'imposant avec Kim Manners comme le meilleur réalisateur de la série, et la qualité des effets spéciaux. 8) Une petite ville tranquille (Our Town) - Épisode 24 Cet épisode est généralement décrié. Pour ma part, j'ai toujours eu un faible pour les X-Files séries B qui réinventaient malicieusement les grands thèmes classiques du cinéma d'horreur tout en en reprenant les codes majeurs. J’ai donc pour Une petite ville tranquille une opinion subversive. En effet, à l'image de La Main de l'Enfer, cet opus est un régal de grand guignol du début à la fin ! Le bonheur de revoir des séries longues est qu'on oublie parfois des éléments clés de l'intrigue et dans ce cas, j'avais oublié que le cannibalisme était au cœur de l'épisode. Malgré de gros trous dans l'intrigue (Mulder retrouve Scully en se dirigeant vers un feu de camp), celui-ci est tellement étonnant et réjouissant de bout en bout que je le compte parmi mes 10 préférés de la saison. 7) Faux frères siamois (Humbug) - Épisode 20 Un grand classique qui des années après n'a rien perdu de sa force comique et dramatique. Le premier épisode véritablement comique des X Files, un tournant historique dans la série. Faux frères siamois est tout aussi drôle qu'effrayant. Porté par un duo vedette en grande forme et ravi d’explorer ce nouveau registre, l’épisode propose aussi un casting de freaks renversant. Multipliant les scènes cultes comme la fameuse dégustation d'insectes de Scully; ce whodunnit horrifique fonctionne parfaitement. On salue la réalisation de Kim Manners qui ne cherche pas du tout à appuyer ou souligner les effets comiques pour un résultat final des plus convaincants. 6) La colonie (Colony/End Game) => - Épisode 16/17 On continue avec les épisodes mythologiques de très haute volée avec l'arrivée du Bounty Hunter qui marquera la série durant plusieurs saisons. La Colonie nous permet enfin de découvrir la famille de Mulder, qui a l'air encore plus dysfonctionnelle que celle de Scully. Le dossier Samantha est enfin réouvert. Ce double épisode est une pure merveille, constamment nerveux et tendu, avec un cliffhanger très angoissant. Le final avec Mulder en Alaska est impressionnant. 5) Coma (One Breath) - Épisode 8 L'image de Scully sur sa barque fait partie de celle qui des années après m'était restée en mémoire. Coma est la digne suite de Duane Barry et forme avec les deux une trilogie cohérente. Dans ce dernier volet, la place est laissée à l'émotion. Coma nous donne la confrontation tant attendue Mulder/Homme à la cigarette. Mr X confirme qu'il est le digne successeur de Gorge Profonde dans une scène d'exécution aussi forte qu'inattendue. J'ai beaucoup aimé ce personnage mystérieux de l'infirmière, pas essentiel à l'intrigue mais qui apporte à l'épisode une substance spirituelle et une touche de mystère bienvenues. 4) Ceux d'outre-tombe (Anasazi) - Épisode 25 L'ouverture de la Sainte Trinité X Files, à la hauteur de sa réputation. Un seul bémol, j'ai trouvé le cliffhanger moins explosif et haletant que dans mes souvenirs. Tout le reste est l'aboutissement de toutes les pièces mis en place cette saison en continuant à ouvrir de nouvelles pistes. 3) Le fétichiste (Irresistible) - Épisode 13 Oppressant et dérangeant, cet épisode est une brillante réussite avec notamment l'interprétation exceptionnelle de Nick Chinlund et une Gillian Anderson bouleversante. Sa séance chez la psy est émouvante. Les épisodes serial killers compteront régulièrement parmi les pépites des X-Files et celui-ci en reste le mètre étalon. 2) La main de l'enfer (Die Hand Die Verletzt) - Épisode 14 Un très grand loner, particulièrement effrayant et une réalisation magistrale de Kim Manners pour sa première incursion dans la série. X-Files embrasse sa veine fantastique et horrifique avec gourmandise. La main de l’enfer nous donne certaines des scènes d’horreur les plus mémorables de la série, que ce soit le repas du boa, la pluie de crapauds ou l'anesthésie du porcinet. 1) Duane Barry (Duane Barry/Ascension) - Épisode 5/6 Un pur chef d'œuvre et facilement le meilleur épisode de la saison 2. Chacune de ses parties propose pourtant un style bien distinct. La première partie est une prise d'otages captivante emmenée par une CCH Pounder qui ne démérite pas l'Emmy Award qu'elle recevra pour sa performance et un Duchovny au sommet de son art. Le deuxième épisode est une course poursuite haletante pour retrouver Scully, avec quelques scènes cultes dont Mulder qui nous fait son Moonraker, avec une cascade d'anthologie autour d’une télécabine. Ce double épisode fonde aussi toute l'imagerie autour des extraterrestres, notamment la fameuse scène dentaire qui revient à mon bon souvenir lorsque mon dentiste approche avec sa fraise! L'imagerie créée par cet épisode donnera le ton et le style pour toute la série ensuite. Un classique qui des années après n'a rien perdu de sa puissance. |
Saison 3 - Classement du pire épisode au meilleur épisode 21) Le Seigneur du magma (Jose Chung's 'From Outer Space') - Épisode 20 J'avais un souvenir exécrable de cet épisode, mais les éloges de l'ensemble de la critique et de la communauté de fans à son sujet m'ont invité à le redécouvrir dans les meilleures dispositions. Malheureusement, il s’est révélé pire que dans mes souvenirs. Je l'ai trouvé insupportable de prétention, complètement raté, réunissant toutes les tares que j'avais noté dans les scénarios précédents de Darin Morgan sans en avoir les qualités. Le Seigneur du magma est trop référentiel, sa narration est ampoulée et souvent incompréhensible. L’épisode multiplie les mises en abyme jusqu'à en perdre le spectateur, il est doté d'une galerie de personnages unidimensionnels gravitant autour d'une histoire gloubi boulga de X-Files sans aucun intérêt. Même les deux points forts constants de la série n'y sont pas : nos deux agents paraissent ailleurs tout au long de l'épisode, même Gillian Anderson pourtant toujours bien servie dans les scénarios de Darin Morgan est bien fade. La réalisation de Rob Bowman est nettement moins soignée qu'à son habitude. Je dois être complètement hermétique à Darin Morgan, tant la réputation de cet épisode parmi les fans me paraît abusive. 20) Malédiction (Teso Dos Bichos) - Épisode 18 Voici un sujet complètement absurde et saugrenu. Le ton se situte entre l’épisode de Chapeau Melon et Bottes de Cuir Un tigre caché et Sydney Fox l'aventurière avec une fin qui rappelle Le Jaguar de Francis Veber. Malédiction aurait gagné à être traité dans une veine purement comique et ici c'est tout le contraire. Le script compte parmi les plus mauvais de la saison 3 enchaînant poncifs de tous genres avec un ton empesé, seules quelques répliques surnagent. A l’opposé, il faut saluer l'excellente réalisation de Kim Manners, si les scripts sont souvent inégaux, la réalisation elle reste une qualité constante chez les X-Files. Mais avec un script aussi paresseux et malgré de belles fulgurances visuelles, l'épisode ne décolle jamais. Quel gâchis. Dans les sous-genres des loners X-Files, la catégorie ethnique est bien la pire. 19) La visite (Avatar) - Épisode 21 La Visite est un épisode contrasté. La bonne surprise, c’est est Mitch Pileggi qui avec un matériel plus riche que d'habitude déploie toute sa gamme d’acteur. Il nous prouve que son talent n'a rien à envier à celui des deux vedettes. Le deuxième élément qui maintient l'intérêt est de voir les réactions de nos deux agents alors que Skinner est inculpé, étonnamment c'est Mulder qui est le plus impliqué et ne met jamais en doute son innocence. Un sentiment de culpabilité suite au crochet du droit qu'il lui avait envoyé lors de la saison 2 sans doute... Malheureusement, l'élément paranormal de l'épisode est à peine explorée et l'intrigue assez poussive, on se croirait plus dans Law & Order que dans X-Files. La série propose souvent d'excellents thrillers sans éléments fantastiques, mais ici ce n'est pas le cas. 18) Révélations (Revelations) - Épisode 11 Un épisode frustrant. Il aborde un des thèmes secondaires les plus passionnants de la série : la foi religieuse de Scully. Malheureusement, il est complètement desservi par une histoire à la trame poussive et prévisible. La réalisation est sans envergure, largement en deçà des standards (certes incroyablement élevés) de la série. Heureusement nos deux agents, avec un Mulder détaché d'humeur badine réjouissant et une Scully exaltée se trouvant bien malgré elle du côté des believers, sauvent cet épisode de la déroute. 17) La règle du jeu (Hell Money) - Épisode 19 Un nouveau loner ethnique, sans être aussi catastrophique que Malédiction, il présente des longueurs et n'a aucun élément fantastique ou paranormal. La qualité de la réalisation et de l'interprétation font encore une fois le sel de l'épisode, toutes les scènes de loterie sont mémorables. C’est toujours un plaisir de retrouver de solides acteurs comme BD Wang et Lucy Liu, même dans un rôle franchement mineur pour cette dernière. 16) La guerre des coprophages (War of the Coprophages) - Épisode 12 Au risque de recevoir l'opprobre de l'ensemble de la communauté X-Files, j'ai trouvé que cet épisode ne fonctionnait pas. A l'image de Voyance par procuration, Darin Morgan ne semble jamais savoir trouver le ton juste et la réalisation est moins soignée qu'à l'habitude. J'ai lu que le réalisateur lui-même n'avait pas été satisfait et avoue avoir été pressé par les congés de Noël qui arrivaient pour l'équipe de tournage. Les scènes d'attaques des cafards restent mémorables et la scène de Scully dans le supermarché, ainsi que sa façon d'aligner des théories extravagantes qui se révèlent toutes justes en début d'épisode, nous permettent de passer malgré tout un agréable moment. 15) Le visage de l'horreur (Grotesque) - Épisode 14 Saluons de prime abord la qualité de la réalisation de Kim Manners qui installe une atmosphère d'épouvante angoissante. L'intrigue est digne d'intérêt et sait ajouter de nouveaux éléments pour éviter de retomber dans le routinier. Seul regret, une conclusion un peu trop abrupte, laissant de nombreuses interrogations en suspens. 14) La liste (The List) - Épisode 5 Épisode bien meilleur que sa réputation le laisse présumer. L'univers carcéral rappelant Oz est oppressant et Scully se montre plus Clarice Starling que jamais. Certes, le scénario suit une trame prévisible, mais c'est tellement bien mis en scène et interprété, qu'on ne s'ennuie pas une seconde. Et les asticots me donnent toujours des frissons ! 13) Hallucinations (Wetwired) - Épisode 23 On avait perdu la trace de ces épisodes semi-mythologiques depuis Musée Rouge en début de saison 2, où quasiment chaque loner était lié de loin ou de près au grand complot et on avait le plaisir de voir quasiment à chaque épisode Gorge Profonde. Ces expériences ratées avaient toujours quelque chose de fascinant et Hallucinations renoue avec bonheur avec cette tradition. Sur un thème déjà (bien) exploité dans Mauvais sang, cet épisode met au coeur la relation entre nos deux agents et nous donne à voir une Scully complètement paranoïaque doutant de la loyauté de son partenaire. Porté par une Gillian Anderson épatante, ce volet de l'intrigue est passionnant, comme celui reprenant les éléments mythologiques. L'autre volet plus classique de l'enquête ainsi que son aspect technologique paraissent eux moins convaincants et visuellement moins riches et surprenants que dans Mauvais sang. 12) Voyance par procuration (Clyde Bruckman's Final Repose) - Épisode 4 Un bon épisode mais dont je trouve la réputation de chef d'œuvre absolu usurpée. Il ne trouve jamais le ton juste entre comédie et drame. Le suicide à la fin paraît complètement saugrenu. L’intrigue est schématique et sans éclats. Voyance par procuration repose sur l'interprétation fantastique de Peter Boyle et une Gillian Anderson toujours jamais aussi bien utilisée que dans les scénarios de Darin Morgan. 11) Corps astral (The Walk) - Épisode 7 Un sujet déjà vu et revu et pas toujours pour le meilleur dans la saison 1. Il faut admettre le scénario corrige les errements de ces épisodes et surtout que la réalisation de Rob Bowman est exceptionnelle. Le réalisateur nous embarque dans cette histoire à bras le corps et on est happé du début à la fin. Rob Bowman nous a toujours habitués à de l'excellent travail, mais là on atteint des sommets, une vraie claque visuelle. 10) Autosuggestion (Pusher) - Épisode 17 Deuxième script de Vince Gilligan pour les X-Files. Sans rejoindre la critique dithyrambique le considérant parmi les meilleurs loners de la série, je le trouve certes nettement meilleur que Ombre mortelle mais je n'ai pas été pleinement convaincu. Le plus frustrant reste le fait que l'on ne comprenne jamais très bien comment le pouvoir de suggestion fonctionne et pourquoi il ne marche jamais sur nos deux agents, excepté dans les dernières minutes. On aurait rêvé de voir un Mulder manipulé attaquant Scully ou l'inverse, on reste sur sa faim. Hormis cette réserve, l'épisode fonctionne bien. Vince Gilligan se démarque du schéma classique des loners pour nous offrir un épisode innovant et bien mené, avec une confrontation finale haletante. Vince Gilligan bénéficie derrière la caméra d'un Rob Bowman qui sait insuffler du rythme et une merveilleuse ambiance à l'ensemble. Il faut saluer la constance du travail de Rob Bowman alors qu'il enchaîne les épisodes lors de cette saison 3. 9) Meurtres sur Internet (2SHY) - Épisode 6 Sans être d'une originalité folle, ce mix entre Le Fétichiste et Tooms est suffisamment bien écrit et particulièrement bien réalisé pour nous maintenir en haleine tout du long, avec une accélération du rythme bienvenue dans sa dernière partie. 8) . Coup de foudre (D.P.O.) - Épisode 3 Le premier loner de la saison 3 est une belle réussite, on retrouve avec bonheur cette ambiance de petite ville américaine comme seule X-Files nous sait les mitonner. Giovanni Ribisi et Jack Black sont deux guest stars de haute volée et la qualité des effets spéciaux ainsi que la réalisation sont sensationnels. 7) Monstres d'utilité publique (Nisei / 731) - Épisode 9/10 L'épisode ne fait pas toujours dans la finesse et confirme l'orientation action des épisodes mythologiques. En effet après Moonraker pour la saison 2, Mulder nous fait son Octopussy et saute sur les trains ! Cependant, inutile de bouder son plaisir, car à nouveau on se régale. Sur le fond, Monstres d'utilité publique développe tous les éléments entamés en ce début de saison 3 et on en apprend enfin un peu plus sur l'enlèvement de Scully, avec l'amorce de son futur cancer. La scène d'ouverture de la deuxième partie rappelant la solution finale nazie m'avait particulièrement marqué à l'époque, elle me donne toujours des frissons aujourd'hui. 6) Souvenir d'oubliette (Oubliette) - Épisode 8 Un épisode génial et passionnant, avec une fois de plus une remarquable réalisation de Kim Manners, l'autre valeur sure de la série avec Rob Bowman. L'interprétation de Tracy Ellis est remarquable. 5) Anagramme (Talitha Cumi) - Épisode 24 Un épisode mythologique brillant où encore une fois les fans doivent être des plus attentifs et avoir une excellente mémoire. En effet, Anagramme repose sur les éléments introduits lors des saisons précédentes et continue la mythologie avec brio. Encore à l'époque du télespectateur binger cela ne pose pas de problèmes, autant on peut comprendre que lors de la diffusion de la série avec une diffusion s'étalant sur plusieurs années, le téléspectateur pouvait parfois s'y perdre ! Le grand intérêt de l'épisode est bien entendu le plaisir de retrouver Roy Thinnes, qui n'a rien perdu de sa présence et de son charisme depuis Les Envahisseurs. Alors que son incursion dans la série me paraissait comme une évidence, elle fut due à une simple coïncidence, suite à une rencontre fortuite lors d'un trajet en avion avec David Duchovny. 4) L'épave (Piper Maru / Apocrypha) - Épisode 15/16 Je ne me souvenais pas à quel point les épisodes mythologiques tiraient la série vers le haut dans les premières saisons. A nouveau, nous avons deux épisodes formidables formant un ensemble parfaitement cohérent, ce n'était pas souvent le cas avant et il y avait souvent une rupture de ton d'un épisode à l'autre. L’épave introduisant un nouvel élément qui restera le plus fascinant de la mythologie : l'huile noire. Superbe effet spécial ! Par contre, on arrive à un moment où si l'on ne connaît pas bien ses gammes X-Files, on peut se sentir largué tant les références aux épisodes précédents se multiplient. Si les épisodes mythologiques antérieurs pouvaient être savourés par des novices, à partir de cet épisode, ce ne sera plus le cas. Les fans attentifs sont eux par contre récompensés. 3) Le chemin de la bénédiction (The Blessing Way) / Opération presse-papier (Paper Clip) - Épisode 1/2 Rien à redire sur cette ouverture de saison, entre action au pas de charge, séquences spirituelles et grandes révélations, avec un Krycek plus méchant que jamais, commettant une horrible bourde. Ce sont clairement deux grands épisodes mythologiques de la série, amorçant une saison 3 riche en surprises et en rebondissements. 2) Les dents du lac (Quagmire) - Épisode 22 Un superbe épisode, plein d'humour et avec des dialogues pétillants, proposant une conclusion poétique. Les échanges sur le rocher entre Mulder et Scully font partie des grands moments comico-romantiques de la série. 1) Âmes damnées (Syzygy) - Épisode 13 Cet épisode dans la veine de La Main de l'Enfer est une belle réussite. Tout d'abord, une Scully de mauvais poil et excédée durant tout l'épisode nous réserve une succession de moments particulièrement savoureux. Les scènes de ménage entre nos deux agents ont toujours fait partie de mes moments préférés de la série. Ensuite, X-Files embrasse à nouveau son côté série B et nous propose un slasher avec deux adolescentes effroyables donnant lieu à un jeu de massacres inventif, aboutissant à une confrontation finale explosive. Mon épisode préféré de la saison 3. |
Saison 6 - Classement du pire épisode au meilleur épisode 20) Entre chien et loup (Alpha) - Épisode 16 Un nanar comme la série en avait peu produit ces derniers temps. Avec les ethniques, les loners animaliers sont souvent les moins brillants dans les X-Files. L'intrigue est linéaire, la réalisation mollassonne. Les personnages paraissent hors sujet, que Scully soit jalouse de Karin Berquis paraît complétement délirant comme elle n'a aucun charme et aucune alchimie avec Mulder. Bref, un épisode franchement pénible et hautement dispensable. 19) À cœur perdu (Milagro) - Épisode 18 Le thème s'annonçait passionnant, avec l'écrin idéal de cette saison 6 où toutes les fantaisies sont permises. La mise en abyme est un grand classique des séries TV, malheureusement l'exécution est ici trop pauvre pour convaincre. Visuellement, l'épisode aurait gagné à être beaucoup plus riche et créatif, notamment pour les scènes contées par l'auteur. Kim Manners, pourtant très inspiré quelques épisodes plus tôt pour Le Roi de la pluie, se contente ici de quelques plans fixes tourbillonnants avec une voix off. On comprend mal également l'attraction que suscite l'écrivain auprès de Scully, la prestation de John Hawkes peine à convaincre. Globalement, pour un épisode centré sur les pouvoirs de l'imagination, on s'attendait tout simplement à quelque chose de plus imaginatif, ici tout se déroule sans surprises jusqu'à la conclusion. Au-delà de son intrigue terne, il manque également à l'épisode la fougue visuelle qui lui aurait permis de se démarquer. 18) Compte à rebours (S.R. 819) - Épisode 9 Après un début de saison des plus audacieux, on revient ici à un classicisme pur et dur. A trop embrasser mal étreint, cet épisode veut être trop de choses à la fois pour finalement échouer. On démarre sur un épisode centré sur Skinner, puis celui-ci tombe en arrière-plan, puis on part sur la mythologie, mais tout est à peine esquissé pour aboutir à une conclusion fan service qui même si elle fait son petit effet donne une impression de facilité malvenue. La réalisation alerte et efficace sauve l'épisode du désastre, sans être indigne, il se suit d'un œil distrait mais ne réussit jamais à convaincre. 17) Photo mortelle (Tithonus) - Épisode 10 Vince Gilligan séduit à nouveau par son audace avec cette intrigue étonnante autour de l'immortalité. Photo mortelle nous permet également de constater l'évolution de Scully qui a maintenant adopté les méthodes peu conventionnelles de Mulder. La saison 6 a en effet la brillante idée de continuer à maintenir nos deux agents officiellement loin des X-Files, et Scully se retrouve adjointe à un collègue new yorkais peu adepte de ses méthodes. On sent que des années de Skinner lâchant la bride lui a donné goût à une certaine liberté dans son travail ! L'atmosphère d’un New York criminogène est parfaitement retranscrite à l'écran. Malgré tout, certaines longueurs sont à déplorer, notamment dans sa deuxième partie où on tombe dans le drame psychologique, souffrant de problèmes de rythme. On saluera comme toujours la qualité des effets spéciaux et une Gillian Anderson épatante qui réussit à nous faire croire à une possible mort de Scully dans un final qui donne des frissons 16) Biogenèse (Biogenesis) - Épisode 22 On se demandait dans quelle direction Chris Carter allait relancer la mythologie après la brillante conclusion Toute la vérité. Il n'y va pas par quatre chemins : les extraterrestres seraient rien de moins à l'origine de la vie humaine ! Au-delà de l'absurdité de ce postulat, l'intrigue de l'épisode est assez médiocre : le passage Vol au-dessus d'un nid de coucous de Mulder ne convaint pas. Il y a des tunnels de dialogues et très peu d'action. Les personnages de la mythologie sont à peine présents et l'Homme à la Cigarette ne fait qu'une apparition furtive. Ce qui rend cet épisode malgré tout plaisant est l'excellente réalisation de Rob Bowman, on ne dira jamais assez que la réalisation sauve souvent X-Files de ces scénarios trop inégaux. Il fait ici un travail formidable et réussit à insuffler un vrai souffle épique à l'ensemble de l'épisode, avec un plan final sublime, rachetant en partie l'épisode. Une semi-déception, cette saison 6 fut formidable de bout en bout et se conclut sur une note tout juste correcte. 15) Brelan d'as (Three of a Kind) - Épisode 20 On continue avec les séries dans la série avec cette suite de l'épisode Les Bandits Solitaires de la saison précédente. Celui-ci reprend les mêmes qualités et les mêmes défauts que le précèdent, même si il séduit un peu plus. Il a deux gros avantages : la présence renforcée de Scully avec une Gillian Anderson se plongeant à nouveau dans la comédie pour notre plus grand plaisir et le cadre de Las Vegas, une première pour la série. L'épisode sait parfaitement utiliser tous ces décors réels. L'épisode résulte aussi sympathique et anecdotique que le précédent avec une histoire d'arnaque qui n'est pas sans rappeler Ocean's Eleven. Si on déplorera quelques longueurs de ci de là et un déroulement sans réelle surprise, on passe un agréable moment. 14) Le grand jour (The Unnatural) - Épisode 19 Les aventures de Arthur Dale, la série dans la série, continuent arpès son pilote passablement ennuyeux Compagnons de route découvert lors de la saison précédente. Le grand jour est notable car c'est le premier épisode écrit et réalisé par David Duchovny. Si cela peut apparaître souvent comme des caprices de vedettes qui pour des séries à gros succès passent régulièrement derrière la caméra avec plus ou moins de bonheur, David Duchovny est ici loin de démériter. Sans être parfait, Le Grand Jour est bien meilleur que Compagnons de route. D'abord en étant plus généreux en humour, ensuite car connectant l'histoire à la mythologie classique en proposant un rôle renforcé au Bounty Hunter. 13) Spores (Field Trip) - Épisode 21 Une nouvelle Folie à deux pour Mulder et Scully! Spores reprend le concept déjà effleuré dans la dernière et meilleure partie de l'épisode Clic mortel et l'étire sur un épisode complet. Son aspect le plus intéressant est d'apparaître comme un épisode somme, où il est fait écho à toutes les enquêtes menées jusqu'ici. Scully, pas franchement à son grand désespoir, se rend compte que Mulder a toujours raison ! Le concept de l'hallucination est passionnant mais sa complexité nous rend parfois dubitatifs, on a l'impression parfois que nos deux agents partagent une même hallucination, tout cela rend l'épisode un peu trop étourdissant. L'épisode aurait gagné à être simplifié et offrir une meilleure lisibilité aux spectateurs. On saluera la conclusion à deux tiroirs, elle parfaitement claire. 12) Zone 51 (Dreamland) - Épisode 4/5 Reprenant les 15 dernières minutes de l'inoubliable La Queue du Diable et l'étirant sur deux heures, Zone 51 est un épisode contrasté. Il remporte au final l'adhésion grâce à l'abattage de David Duchovny et sa guest star Michael McKean. Dans les points positifs, on apprécie de rentrer tout de suite dans le vif du sujet avec un échange de personnalités, grand classique des séries TV, qui s'opère dès la première scène. L'autre bonne idée est que le spectateur continue à voir les personnages réels, une innovation bienvenue permettant aux spectateurs de voir Mulder dans des situations inédites. Toutes ses scènes en père de famille indigne sont d’une irrésistible drôlerie. Michael McKean n’est pas en reste et un formidable numéro d'acteur, toutes ces scènes avec une Scully dépitée sont toutes aussi tordantes. 11) Bienvenue en Arcadie (Arcadia) - Épisode 15 Le plus grand intérêt de cet épisode réside dans l'infiltration de Mulder et Scully dans cet ensemble résidentiel. Les voir mimer les jeunes mariés, même si le procédé paraît assez étiré, nous donne une succession de scènes de vies croustillantes. Le deuxième intérêt de cet épisode réside dans sa critique acide de l'American Way of Life et de ses condominiums où on doit finir ses déménagements avant 18h, expérience vécue ! L'intrigue devient certes un peu poussive sur la fin et la narration se perd parfois, Bienvenue en Arcadie reste un moment particulièrement agréable. 10) Les amants maudits (How the Ghosts Stole Christmas) - Épisode 6 La série continue sa gamme des grands classiques du cinéma d'horreur avec ici la Maison Hantée. Point de pièges mortels ici, on est dans une étude introspective de notre duo favori Mulder/Scully. Sur le papier, l'épisode a des ambitions très limitées, se déroulant à huis-clos avec seulement quatre acteurs. On aurait pu tomber dans une désagréable impression de théâtre filmé. Que nenni ! Chris Carter nous prouve à nouveau qu'il est un grand réalisateur et l'épisode échappe à cette critique. A aucun moment, le téléspectateur ne soupçonne que ce fut l'épisode le moins cher à produire de la sixième saison. En plus de sa réalisation brillante, l'épisode repose sur ses acteurs. David Duchovny et Gillian Anderson excellent à nouveau, entre scènes franchement comiques et celles plus dramatiques. En couple de fantômes aussi manipulateurs que charismatiques, Edward Asner et Lily Tomlin font également des étincelles. Un épisode certes à part, encore un pour une saison 6 novatrice, mais particulièrement ingénieux. 9) Le commencement (The Beginning) - Épisode 1 Les extraterrestres passent enfin à l’action ! C'était l'un des enseignements majeurs du film : l'évolution de l'huile noire qui ne prend plus seulement le contrôle des hôtes mais devient incubateur. Cet épisode d'ouverture est très habile, réussissant un triple pari : prolonger les éléments amorcés dans la saison 5, faire suite au film et lancer la saison 6. Le déplacement du tournage de Vancouver à Los Angeles est invisible á l'écran À part si vous êtes chef opérateur chevronné, il vous sera même difficile de déceler ce changement. Un début très prometteur pour la saison 6. 8) Trevor (Trevor) - Épisode 17 Le seul reproche qu'on peut faire à l'épisode est son schématisme, mais quand on voit des épisodes de cette qualité, on se dit que revenir un peu aux trames habituelles pour cette saison 6 par ailleurs très novatrice ne fait pas de mal ! Porté par une interprétation remarquable et une réalisation grandiose de Rob Bowman, Trevor se consomme comme un thriller palpitant. Cette chasse à l'homme aux airs de slasher est particulièrement savoureuse et multiplie les effets gores avec délice. Symptomatique de toutes les qualités de la série, Trevor en évite également les écueils, aucun problème de rythme à déplorer et pas de grandiloquence ou de spiritualisme déplacé. Certes l'épisode manque d'originalité mais il est d'une telle efficacité qu'on ne peut que saluer sa réussite. 7) Pauvre diable (Terms of Endearment) - Épisode 7 Après avoir été longtemps un thriller mâtiné de fantastique, X-Files accentue le tournant pris par la série qui devient une série fantastique mâtiné de policier. Cet épisode en est une preuve saillante, un régal d'inventivité avec une idée particulièrement folle : le diable en recherche de normalité ! Le plus étonnant dans cet épisode reste la performance de Bruce Campbell, alors qu'on l'attendait dans un genre comique proche de Evil Dead et tout à fait compatible avec la saison 6 des X-Files, au contraire, l'acteur fait une performance purement dramatique remarquable. Pauvre diable profite clairement de la Californie avec sa belle luminosité et ses couleurs chaudes, cela n'empêche pas ses éléments fantastiques de fonctionner. On retiendra les scènes d'accouchement cauchemardesques. Jusqu'à sa surprise finale, l'épisode tient en haleine de bout en bout et s'affirme comme une nouvelle réussite pour cette saison 6 décidément généreuse en loners de haute volée. 6) Agua mala (Agua Mala) - Épisode 13 Démarrant comme l'un de ces épisodes monstres de série B avec ce ton décontracté que j'affectionne, Agua Mala devient dans sa deuxième partie un huis clos tendu et oppressant rappelant Projet Arctique. C'est une nouvelle pépite pour la saison 6, typiquement le genre d'épisodes qui permet à la série de montrer sa supériorité technique et de bénéficier à plein de son gros budget avec des scènes d'ouragan impressionnantes. A la fois très drôle et ne relâchant jamais la tension, exploitant parfaitement le cadre de la Floride, Agua mala compte parmi les meilleurs loners de la saison 6. 5) Triangle (Triangle) - Épisode 3 Les exercices de style dans les X-Files sont toujours amusants, car la série étant déjà particulièrement stylisée, cela pousse son créateur à trouver des gimmicks radicaux pour que cela fonctionne. Disons-le tout de go, si Triangle reste une belle réussite et mérite sans rougir sa cinquième place, il n'atteint pas l'excellence de Prométhée Post Moderne. Le procédé de plan-séquence paraît parfois vain, étirant inutilement des séquences et offrant des transitions pas toujours fines. Tout spectateur à peine averti verra assez vite les trucages, comme ces simples fondus au noir pour les séquences dans le bateau. 4) Toute la vérité (Two Fathers/One Son) - Épisode 11/12 Double épisode formidable, l'aboutissement de 6 années de conspiration, un défi relevé avec brio que ce soit á l'écriture ou à la réalisation, les deux meilleurs artisans de la série Kim Manners et Rob Bowman se succèdent. Synthèse impeccable de quasiment tous les éléments développés depuis le début de la série, Toute la vérité conclut avec fracas l'arc de la conspiration, en nous laissant tout de même L'Homme à la cigarette. Au-delà de sa qualité indépendante, il a le mérite de montrer que la mythologie des X-Files est parfaitement cohérente et tous les éléments introduits s'imbriquent parfaitement. Malgré le peu d'action, Toute la vérité se suit avec un plaisir constant car il est riche en surprises et en retournements de situation. Les scènes dans le hangar comptent parmi les images mémorables de la série. 3) Lundi (Monday) - Épisode 14 Un nouvel exercice de style pour cette 6ème saison innovante, relevé avec brio jusqu'à sa conclusion tragique. Il est amusant de voir que la série s'amuse avec le concept de la journée qui se répète en proposant des légères variations et s'éloignant du côté mécanique du grand classique du genre Un jour sans fin. On apprécie également la cohérence avec la série où c'est la rénovation de Zone 51 qui mène Mulder à sa rencontre fatale. On continue également avec bonheur l'exploration de la vie quotidienne de nos héros. Haletant de bout en bout, sublimement réalisé par Kim Manners, astucieux et intelligent dans son développement, Lundi est un très grand loner. 2) Poursuite (Drive) - Épisode 2 Ajoutez au duo gagnant Vince Gilligan á l'écriture / Rob Bowman à la réalisation, Bryan Cranston en guest star, et vous aurez l'un des plus grands loners de la série ! Reprenant habilement le concept de Speed (auquel Mulder fait référence), Poursuite vous prend dès le début et ne vous lâche pas jusqu'à la fin. Cet épisode donne droit à deux grands numéros d'acteurs entre David Duchovny et Bryan Cranston. La capacité de ce dernier à rendre éminemment sympathique des personnages détestables force l’admiration, annonçant déjà le futur Walter White de Breaking Bad. Mené tambour battant, cet épisode exploite parfaitement son sujet. On a même le plaisir de voir déjà la relation de Mulder et Scully avec leur nouveau supérieur Kersh se détériorer, le respect de Mulder envers sa hiérarchie étant maintenant rentré dans la légende. Un pur régal ! 1) Le roi de la pluie (The Rain King) - Épisode 8 Cette 6ème saison continue dans le feu d'artifices de créativité et d'originalité avec cette comédie romantique fantastique, bourrée d'humour et de tendresse. Aucun mort à déplorer ici, hormis une vache prise dans une tornade ! Le roi de la pluie bénéficie d'un Kim Manners fort inspiré et proposant un des épisodes visuellement les plus riches de la série. Que ce soit par son interprétation, ses dialogues, ses situations ou la qualité de ses effets spéciaux, Le Roi de la Pluie est une vraie pépite et ravira les shippers. Mon coup de coeur de la saison. |