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Les Aigles4-12-01 saison 11

LA POUSSIÈRE QUI TUE
(SILENT DUST)

Steed watches birds – Emma goes hunting

Tournage : 14 juin au 2 juillet 1965

Diffusion : ITV, 1er janvier 1966 – 2e chaîne ORTF, 9 mai 1967

Scénario : Roger Marshall

Réalisation : Roy Baker

William Franklyn (Omrod), Jack Watson (Juggins), Norman Bird (Croft), Conrad Phillips (Mellors), Hilary Wontner (Minister), Joanna Wake (Miss Snow), Isobel Black (Clare Prendergast), Charles Lloyd Pack (Sir Manfred Fellows), Aubrey Morris (Quince), Robert Dorning (Howard).

Résumé

En enquêtant sur la disparition mystérieuse des oiseaux d'une région de Cornwall, les Avengers découvrent que le puissant engrais chimique "Silent Dust", capable de détruire animaux et végétaux, est tombé dans de mauvaises mains. L'inventeur, chassé du ministère et décédé depuis, a fait des émules ; des propriétaires terriens de la région ont décidé d'utiliser cette invention pour faire chanter le gouvernement : quarante millions de livres, ou la destruction des comtés un à un ! Après une chasse à courre mouvementée et quelques coups de fouet, Steed et Emma réussissent à préserver l'Angleterre de la désertification.

Épilogue

Steed et Mrs Peel s'en vont en ballon... sans savoir comment ils vont redescendre !


CRITIQUES

4-12-03


Denis Chauvet 11 mai 2004

Le premier épisode 1966 (diffusé en Angleterre le 1er janvier 1966) a un rythme lent et quelques longueurs mais l'humour, l'intrigue et quelques scènes d'anthologie lui permettent d'obtenir quatre melons à mon classement. Silent Dust est une sorte d'épisode écologique un peu dans la lignée de Dans sept jours le déluge et La mangeuse d'hommes du Surrey. La scène d'introduction est l'une des moins bien réussies de la série ; les oiseaux empaillés qui succèdent à la musique idyllique et aux nids ne sont pas du meilleur goût et gâchent la possible référence au célèbre film d'Hitchcock. Sans parler de la pseudo chauve-souris qui manque de heurter Mrs Peel vers le milieu de l'épisode ! Les effets spéciaux ne sont pas par conséquent un atout.

Néanmoins, La poussière qui tue a l'avantage d'être tourné pratiquement entièrement en extérieur et sent bon la campagne anglaise. La meilleure scène de l'épisode est l'apparition des Avengers dans le bateau ; les rôles sont inversés à la logique : Steed tient l'ombrelle et Mrs Peel rame – "Tired ?", "Exhausted !", "No stamina", "No comment !". Steed, décidément un connaisseur en vin (voir Dans sept jours le déluge et Meurtre par téléphone) garde sa bouteille de rosé à la température de la rivière.

L'une des scènes les plus étranges de la série est le délire de Steed en shérif blessé (pas de sang, critère de la série oblige !) : Mrs Peel en doc moustachue extrait une balle disproportionnée ! J'aime beaucoup la mimique d'Emma lorsque Steed, plein d'intentions ("I'll see what I can pick up here") essuie un revers auprès de Miss Snow. La meilleure réplique de l'épisode revient à Sir Manfred Fellows : "We had a winner last year. Smelt like old socks !". Il y a de nombreuses autres scènes humoristiques : Steed enlève la seule brindille de l'arbre qui s'écroule/Juggins fessé par une pancarte où l'on peut lire "Down with violence" dans un simulacre de match de polo/Steed se plaint à Omrod d'avoir été confondu avec une perdrix/Steed conseille à Mrs Peel de ne pas mettre les pieds sur la cheminée chez Clare Prendergast...

Les magnifiques séquences en extérieur de la campagne anglaise, agrémentées d'une musique plaisante (en particulier pendant la chasse à courre), sont indéniablement un plus pour cet épisode dont l'intrigue, toujours plausible de nos jours, est relativement simple : il suffit d'écouter le commentaire que fait Steed au ministre face à l'arbre desséché de Manderley ("It is lifeless just like dust"). Une musique originale lorsque Emma est à la recherche de Steed et un panel de Laurie Johnson lorsque Steed fouine autour de la remise.

Pas de second rôle en évidence car ils sont tous convaincants : Omrod (William Franklyn) est un propriétaire terrien cupide et prêt à tout pour arriver à ses fins ; Juggins (Jack Watson) est un tueur de porcs cruel et caricatural ("The winner gets the ears") ; Mellors (Conrad Phillips) une brute épaisse au nom révélateur et Miss Snow (Joanna Wake) use de son charme sur Steed à bon escient ("He's just the sort of risk I fancy"). Sans oublier les personnages plus mineurs, Quince ("Where have all the martlets gone ?"), Sir Manfred Fellows et Clare Prendergast. Seul Croft, le rosiériste, m'est indifférent et il est assez surprenant que cela soit justement lui qui ait été choisi pour éliminer Steed ! Juggins aurait été plus approprié !

La scène du fouet fit beaucoup moins de scandale que celle similaire du Club de l'enfer. On peut supposer que la tenue plus décente de Mrs Peel y est pour quelque chose. Néanmoins, on peut remarquer également que la musique utilisée par Laurie Johnson pour ce passage est plus enjouée qu'effrayante. Regardez les visages d'Emma et de Juggins lorsque le fouet attrape le pied et on peut discerner un certain amusement, comme s'ils allaient éclater de rire. Je me trompe peut-être, mais cela peut expliquer que deux scènes apparemment similaires aient eu un traitement aussi différent. On peut regretter la présence visible de la doublure de Diana Rigg lors de la cabriole et des plans éloignés de la scène du fouet.

Le film n'est pas de bonne qualité au générique du début et pendant le trajet en voiture de Steed et du ministre en particulier. Silent Dust est assurément moins bon que Faites de beaux rêves mais se laisse voir et revoir facilement. Une intrigue simple, un humour avengeresque à tout instant, une pointe d'érotisme (la beauté de Diana Rigg parée dans un drap est mise en évidence) et une campagne anglaise accueillante font passer quarante-neuf minutes agréablement, ce qui est (presque) toujours le cas avec les Avengers. Au fait, dans quel autre épisode peut-on voir Mrs Peel avec une moustache ?

EN BREF : Une excellente intrigue et des scènes inoubliables font de cet épisode un must.


Steed3003
20 novembre 2005

Le très inégal Roger Marshall nous avait déjà sévèrement ennuyés avec Meurtre par téléphone, il réussit à faire pire dans cet épisode désastreux.

Ainsi, son scénario accumule les faiblesses avec aplomb. L'originalité du thème choisi était pourtant appréciable. Pour une fois, nos deux héros s'intéressent à un problème écologique. Malheureusement, le traitement est foncièrement rebutant. En effet, Roger Marshall a particulièrement mal découpé son intrigue. Elle souffre d'un début extrêmement lent et d'une fin beaucoup trop abrupte. Son scénario est par ailleurs particulièrement fade et ne cesse de s'éparpiller, sans pour autant captiver un seul moment le téléspectateur. Les quelques pseudo rebondissements ne réussissant guère à relancer son intérêt. De plus, l'intrigue contient beaucoup trop de personnages peu développés et, par conséquent, plutôt inconsistants. Elle devient vite pénible à suivre. Maigre point positif, Roger Marshall a peaufiné ses dialogues qui contiennent suffisamment d'humour et de jolies références, notamment à la littérature et à la poésie anglaise. Finalement, les quelques rares moments hors intrigue principale, comme le rêve de Steed, sont les seuls à peu près satisfaisants de ce scénario monotone et rasoir, manquant singulièrement de rythme et de punch.

Roy Ward Baker paramétrait visiblement la qualité de son travail en fonction de celle des scénarios. Excellente sur Faites de beaux rêves, sa mise en scène ne fait ici que précipiter l'épisode dans sa chute. On le croirait presque en mode automatique, tant tout l'épisode flirte avec le vu et revu. Si parfois les réalisateurs se limitent à un travail strictement fonctionnel, ils essaient néanmoins de mettre honnêtement en valeur leur scénario. Visiblement, Roy Baker s'en fiche éperdument (et on le comprend) et filme l'action de manière empesée et académique. Par conséquent, l'épisode ne cesse de traîner en longueur ; d'autant plus dommage, que, contrairement à Gerry O'Hara sur L'heure perdue, Roy Baker profite très mal du fait qu'une majeure partie de l'action se passe en extérieurs, filmant paresseusement ces scènes comme il les aurait tournées en studio (à ce titre, seule la séquence de chasse à courre possède un peu d'ampleur). On remarquera néanmoins une excellente utilisation du zoom et une bonne interprétation globale. Seule Diana Rigg semble toujours à la recherche de son personnage, c'est particulièrement visible au début de l'épisode où Mrs Peel apparaît plus froide que d'habitude. Au niveau des scènes d'action, si celle, pleine d'humour, où Steed pourchasse son adversaire avec une pancarte indiquant "À bas la violence !" est réussie, le reste est plutôt faiblard. Celle où Mrs Peel se fait attaquer par un fouet est particulièrement décevante comparée à celle du Club de l'enfer. En bref, une réalisation mollassonne pour un scénario qui l'est tout autant.

On apprend que Mrs Peel a de solides connaissances en ornithologie, en poésie et en théâtre. En voilà une qui aurait dû participer à des jeux de culture générale ! Dans une séquence onirique, Steed imagine en Mrs Peel un médecin moustachu tout droit sortie d'un western, un moment particulièrement savoureux, surtout pour les irrésistibles mimiques de Diana Rigg. Par ailleurs, au détour d'une réplique, Emma Peel fait part de son désir de vivre à la campagne. Elle n'en parlera plus par la suite.

Beaucoup d'extérieurs anglais très agréables, dont d'immenses prairies, dans cet épisode. Une fois encore, les intérieurs sont assez uniformes et ternes, comme le laboratoire d'engrais.

Mrs Peel nous offre un véritable défilé d'accessoires dans cet épisode : trois chapeaux différents, un foulard, un béret qu'elle porte à ravir… Ses autres tenues sont de… bonne tenue mais peu sensuelles. Enfin, on sent que le style de Steed est toujours en ébauche, car il délaisse ici son costume pour pers cols roulés ou vestes à carreaux qui nous laissent plutôt sceptiques.

Laurie Johnson est le seul à bien avoir compris l'intérêt d'une intrigue en extérieure en nous offrant une musique légère et bucolique, offrant un sympathique décalage avec ce qui se passe à l'écran.

EN BREF : Un scénario affligeant doté d'une mise en scène du même acabit pour un ratage complet assez pénible à regarder.

Estuaire44 27 avril 2013

L’épisode présente l’indéniable intérêt de développer une dimension écologique, d’une manière plus consistante que le médiocre The Grandeur That Was Rome des années Cathy Gale, qui bifurquait très vite vers un tout autre sujet. Outre sa valeur intrinsèque, cette thématique se montre novatrice au beau milieu des Sixties. Rares démureraient alors les évocations du péril, même si Silent Spring, évident inspirateur de Silent Dust, a été publié en 1962 et que l’une des premières aventures du Docteur (Planet of Giants, 1964) évoque un similaire ensemencement létal, avec un dénonciation explicite de l’avidité économique.  Il faudra attendre la décennie suivant pour que l’écologie prenne place parmi les grandes inspirations de la fiction, avec notamment, dans le domaine des séries télévisées, le Doomwatch de la BBC. Malheureusement, cet aspect avant-gardiste de l’épisode va se voir en partie gâché par un traitement peu pertinent.

Le scénario de Roger Marshall souffre en effet d’une trop longue période d’exposition, accumulant les scènes bavardes et médiocrement percutantes. L’ensemble manque de nervosité et multiplie des digressions à l’intérêt extrêmement divers, au lieu de développer l’intrigue principale avec souffle. La déception débute avec la séquence d’introduction, se voulant volontiers esthétisante, alors que les chutes ridicules  d’oiseaux détruisent l’effet visuel. L’épisode a trop durablement recours au poncif de la source d’information au fatal destin, dont l’efficacité narrative s’émousse au fil du temps. Il aurait été préférable de couper plus court, afin de développer un savoureux Excentrique, dont l’absence se fait tristement sentir.

L’opus commet également  une erreur capitale dans la gestion de l’opposition. Dans une série d’aventures, l’écriture du méchant reste toujours déterminante et les antagonistes du jour apparaissent bien trop stéréotypés et réalistes pour les Avengers de l’ère Emma Peel. Leur trop grande multiplication empêche de leur conférer une vraie dimension, tandis que les performances des acteurs ne trouvent guère prétexte à s’élever. Il faut attendre la toute dernière séquence du récit pour découvrir de véritables scènes d’action, bien trop concentrées dans le temps. De plus elles perdent une partie de leur impact du fait de l’habituelle évidence de la doublure masculine de Diana Rigg et d’une musique trop goguenarde.

La multiplicité des scènes apporte toutefois quelques réelles satisfactions. L’arrivée nautique de nos Avengers constitue un grand moment. La visite par Steed du terrain contaminé dégage une vraie force, tandis que la scène du buste, avec une Mrs Peel très à son avantage, exprime un érotisme finalement  plus prégnant encore que la célèbre panoplie cuir du Club de l’Enfer. Silent Dust demeure d’ailleurs l’occasion d’un impressionnât déploiement de garde robe pour notre héroïne, même si certains costumes semblent moins heureux qu’à l’accoutumée. La séquence onirique amuse par son absurdité, démurant néanmoins hors sujet et assez gratuite.

Les dialogues entre les Avengers pétillent comme à l’accoutumée et on remarque, après The Murder Market, que Steed est décidément très sensible aux tenues équestres féminines. La pointe de jalousie d’Emma est évidement extrêmement divertissante. Le véritable atout de Silent Dust demeure cependant la profusion de ses scènes extérieures, mettant en avant la beauté des paysages anglais. On se situe loin d’autres épisodes réalisés cette saison, encore très enserrés en studio. Les talents d’équitation de Patrick Macnee lui autorisent une vraie participation à l’action, ce qui restera une rareté après les années Cathy Gale !

EN BREF: Une thématique écologiste originale n’empêche pas l’épisode de souffrir d’un scénario peu consistant. Heureusement, les Avengers et les paysages anglais répondent à l’appel ! 


VIDÉO


Le chevalier Steed arrive à la rescousse de Dame Peel !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

4-12-02

 


Tournage

o Tyke's Water Lake, Elstree est de nouveau filmé dans cet épisode.

o Steed et le ministre se rendent à Manderley par Buckettsland Lane, Well End et Deeves Hall Lane près de Ridge. Anciennement des fermes importantes, les édifices aperçus sont devenus de luxueux cottages, servant de résidences privées ou de salles de réceptions pour noces fastueuses. Ils apparaissent dans plusieurs autres épisodes de la série (Le document disparu, Le club de l’enfer, Remontons le temps, Bons baisers de Vénus, L’homme transparent et La chasse au trésor), ainsi que dans de nombreuses séries de l’époque. (source : The Avengers on Location)

o On retrouve la même vieille grange que lors de l’épisode précédent, La mangeuse d’hommes du Surrey. C’est de nos jours Deeves Hall Cottage, près de Ridge.

o L'auberge The Stirrup Cup Inn est en fait Well End Lodge. Cet hôtel est depuis devenu une résidence privée.

o Strangeways Farm, ferme abandonnée et bien nommée du Hertfordshire, constitue le décor principal de l’épisode. Elle sert de quartier général aux adversaires du jour, tout en étant aperçue dans la scène d’introduction. Les passages extérieurs et celui du réveil de Steed y furent également filmés, et la fameuse chasse à courre se déroule dans ses champs. Les bâtiments, considérablement agrandis, accueillent aujourd’hui un important haras.


Continuité

o Steed ramasse de la poudre qu’il glisse dans une enveloppe. Il suppose que cela peut être du ‘Silent Dust’, mais il prend une pomme de la même main avant de quitter la grange.

o On s’aperçoit facilement que le chapeau de Steed est déjà ‘prédécoupé’ avant qu’il ne soit arraché d’un coup de faucille (en tout cas, c’est visible sur le Blu-ray).

Détails

o Clare Prendergast a le même patronyme que Max dans Le joker.

o De nombreuses références à la littérature anglaise : Steed cite Macbeth de Shakespeare, Croft et Mrs Peel récitent des vers des poètes Francis Thompson ('Daisy', 1893) et Robert Herrick ('The Rose', 1648). Mellors, le garde-chasse, a le même nom que l'amant de Lady Chatterley, célèbre roman érotique de DH Lawrence. Le Mellors de cette œuvre littéraire est également garde-chasse, d'où la réplique de Steed à Emma qui dit avoir rencontré Mellors : "not THE gamekeeper ?".

o Omrod demande à Mrs Peel si elle fait du cheval et il précise qu’il a une monture qui lui conviendrait (hmm...) : ‘Suits you to a tee’. C’est une ancienne expression signifiant que quelque chose convient parfaitement à quelqu’un. On la retrouve pour la première fois en 1693 dans The Humours and Conversations of the Town de James Wright.

o Alors que Steed engage la conversation avec Beryl Snow, Mrs Peel suit l’échange, amusée, en jouant au shove ha'penny, qui est un très ancien jeu de pub anglais, signifiant littéralement "pousse 1/2 pence". Pratiqué dès le XIVème siècle dans les tavernes anglaises et aussi appelé le "palet anglais", le but du jeu est de faire glisser ses pièces sur le plateau de jeu, afin qu'elles s'arrêtent entre deux lignes sans les toucher.

o Mrs Peel et Quince sont arrêtés par Mellors et lorsqu’Omrod apparaît à cheval, un élément d’un projecteur est clairement visible dans le coin supérieur droit.

o Le nom de l'auberge est "Stirrup Cup Inn" (ou "l'auberge du coup de l'étrier").

o Dans cet épisode, Steed appelle Mrs Peel "Lady Emma" dans la version originale (dans le pub avant la chasse à courre).

o Parmi les diverses références littéraires de l’épisode, se rajoute la citation The err is human, to forgive divine, par Clare. Il s’agit d’un extrait demeuré fameux du An Essay on Criticism, d’Alexander Pope (1711).

o Quand Quince est intercepté par Mrs Peel, il affirme rechercher un pétrel diablotin (Black-capped Petrel), dont l’espèce est éteinte depuis longtemps, ce que confirme Mrs Peel. Toutefois les auteurs commettent ici une erreur,  le pétrel diablotin existe bel et bien de nos jours, même si rare en Europe de l’Ouest car centré aux Caraïbes. La véritable espèce disparue est le Jamaican Petrel, ou Petrel de la Jamaïque, un proche cousin. Observé pour la dernière fois en 1879, il fit l’objet d’une infructueuse campagne de recherche,  de 1996 à 2000.

o Silent Dust est visiblement inspiré par l’ouvrage Silent Spring (Printemps silencieux) paru en septembre 1962. Ce best seller est souvent considéré comme l’initiateur du mouvement écologiste en Occident.  La biologiste américaine Rachel Carson y décrit les conséquences mortelles des pesticides (notamment le DDT) sur l’environnement et plus particulièrement les oiseaux, un phénomène auquel fait directement allusion la séquence d’ouverture de l’épisode.  La responsabilité de l’industrie chimique était également pointée du doigt. Une version de l’ouvrage a été rééditée en 2011, préfacée par Al Gore. Son titre s’inspire d’un vers de john Keats, The sedge is wither'd from the lake, and no birds sing. Un constat également établi par Steed et Emma lors de leur arrivée en embarcation. 

Acteurs – Actrices

o Norman Bird (1920-2005) était un acteur très prolifique. Il a tourné dans plus de 100 films ou téléfilms dont quatre apparitions dans Le Saint mais également dans Département S et Paul Temple. Il est décédé d'un cancer.

o Isobel Black (1943) n'a pas tourné depuis les années 90. Cette actrice écossaise a participé à des films souvent méconnus mais surtout à des séries dont Destination Danger (trois épisodes) et Département S (deux épisodes).

o William Franklyn (1926-2006) a tourné dans trois épisodes de la série : il a joué également dans Meurtre au programme, saison 6, et Otage des New Avengers. Il a souvent prêté sa voix à des publicités comme celles, très connues, de Schweppes. Sa carrière a couru sur cinquante ans aussi bien à la télévision qu'à la radio, au théâtre et au cinéma. Il a passé sa jeunesse en Australie avant de revenir à Londres. Il fit ses débuts au théâtre à l'âge de 15 ans dans des rôles dramatiques puis dans des comédies. Il devint célèbre par des spots publicitaires en 1965. Il est apparu dans les séries britanniques Le Baron, Les champions. Sa dernière apparition à l'écran remontait à 2004. Il est décédé d'un cancer de la prostate.

o Aubrey Morris (1926) a participé à de nombreuses productions britanniques dont Ivanhoé, Le Saint, L'homme à la valise, Les champions, Regan, Cosmos 1999, Le retour du Saint. Il a tourné plusieurs fois avec Patrick MacGoohan (Destination Danger, Le prisonnier, Columbo). Au cinéma, il a tourné dans Orange mécanique de Kubrick.

o Jack Watson (1915-1999) officiait à la radio de la marine pendant la seconde guerre mondiale, ce qui l'a conduit ensuite à la BBC. Il a tourné dans l'épisode Le mort vivant de la saison couleur Emma Peel. Le rôle d'un poltron, bien à l'opposé du tueur de porcs, Juggins !

A noter que…

o Aka : Strictly for the Worms.

o Les producteurs ont exploité les qualités équestres de Patrick Macnee. Il montait le même cheval que Laurence Olivier dans Henry V vingt ans plus tôt ! Par contre, Diana Rigg n'était jamais montée à cheval. Elle était terrifiée le premier jour du tournage. Après quelques leçons et quelques chutes, le tournage pu s'achever. Ray Austin la doubla néanmoins pour la scène de la chute. Le cascadeur est resté inconscient pendant cinq minutes !

o La scène du délire de Steed, voyant Emma en cow-boy moustachu lui retirer une balle, n'était pas présente dans la version allemande initiale.

o Un épisode écologique avant l'heure !

o Les Avengers dénouent également un complot utilisant l'arme biologique dans Cette grandeur qu'était Rome, saison 3.

o Les deux inserts durant le rêve de Steed (L'écriteau de "Fellows Fertilizers Ltd, service de documentation agricole" et les avis de recherche de Omrod et Mellors) ont été traduits en français à l'image ! Une pratique courante à l'époque, plutôt rare aujourd'hui, sauf dans les dessins animés.

o Dans la charte de la série, il est écrit que l'on omettra volontairement de faire part de la réalité sociale de l'époque du show. Néanmoins, on pourra observer la présence de manifestants écologiques opposés à la chasse à la fin de l'épisode.

o Les nombreuses références à la littérature anglaise sont gommées dans la version française ! Dans la première scène, par exemple, Steed évoque la disparition d’une race d’oiseaux, les martinets, en récitant un vers de Shakespeare : ‘The temple-haunting martlet.’ Mrs Peel répond: ’Macbeth, Act 1, scene 6, Banquo’. Dans la version française, Steed évoque les martinets mais au lieu de citer le vers de Macbeth, il demande à Mrs Peel si elle connaît cet oiseau et cette dernière lui donne la description. Peut-être que les traducteurs ont pris le téléspectateur français pour un idiot.

0  Quince est …Antoine dans la version française !

o Dans les bonus photos, Diana Rigg, sur son cheval, tenu par un membre de la production, se donne un dernier coup de peigne devant un miroir à main. Je pense que c’est le réalisateur Roy Baker (en casquette pied-de-poule) qui donne des consignes lorsqu’il est sur la barque (scène du début) et lors de la séquence de Mrs Peel en shérif moustachu.

o La poussière qui tue (Silent Dust) fait l’objet d’un chapitre écrit en français par Denis Chauvet dans le livre consacré à la quatrième saison de la collection de Rodney Marshall Bright Horizons: The Monochrome World of Emma Peel, sorti en Angleterre le 12 mars 2014.

o Roger Marshall ne sait plus pourquoi le titre initial a été changé, ‘Everything dies’ (commentaire de Roger Marshall sur l’épisode Dial a Deadly Number, édition britannique).

o L’édition Blu-ray ne présente pas une version sans défaut d’image. Une mince ligne blanche verticale est visible lorsque la voiture du Ministre se gare à Manderley (à gauche de l’image), quand Steed discute avec Sir Manfred Fellows (et qu’il prononce ‘Silent Dust’), lorsque Steed est pris dans le piège (côté gauche de l’image, au melon), et, surtout, pendant une quinzaine de secondes, à la fin de l’entretien Steed/ Omrod puis lorsque les quatre associés discutent de leur plan. L’épilogue est aussi un peu endommagé.

o Comparaison éditions DVD Studio Canal / Optimum (par Denis Chauvet):

Voilà l’exemple d’épisode qu’il faut absolument voir sur l’édition anglaise (voir aussi détails de la fiche) car nous avons sur la version Optimum les deux passages originaux, traduits en français sur Studio Canal même en passant la VO: le panneau de "Fellows Fertilizers Ltd, service de documentation agricole" et les avis de recherche de Omrod et Mellors. L’image Studio Canal est correcte dans l’ensemble mais abimée en particulier pendant le trajet en voiture de Steed et du ministre, et lorsque Claire va ouvrir la porte à Steed. L’épilogue a une image massacrée, truffée de saletés (elle est meilleure mais pas parfaite sur Optimum). Les doublures sont plus visibles (Mrs Peel à la barrière et lors de la scène du fouet et Steed lorsqu’il saute par deux fois une barrière). Par contre, le défaut d’image, pendant une quinzaine de secondes, lorsque les quatre complices boivent un verre après la visite de Steed, est toujours visible sur la version Optimum (côté gauche Omrod).

o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française.

Télé 7 Jours

Télé Poche

Fiche de La poussière qui tue des sites étrangers

En anglais
http://theavengers.tv/forever/peel1-14.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/emmabw/414.html
http://deadline.theavengers.tv/PeelS1-14-SilentDust.htm
En flamand
http://home.scarlet.be/%7Epvandew1/avengers/peel15.htm
En italien
http://www.avengers.it/14bn.htm
En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/peel_silent.htm

 

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