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Les Aigles4-13-02 saison 11

L'HEURE PERDUE
(THE HOUR THAT NEVER WAS )

Steed has to face the music – Emma disappears

Tournage : 5 au 20 juillet 1965

Diffusion : ITV, 27 novembre 1965 – 2e chaîne ORTF, 11 juillet 1967

Scénario : Roger Marshall

Réalisation : Gerry O'Hara

Gerald Harper (Geoffrey Ridsdale), Dudley Foster (Philip Leas), Roy Kinnear (Hickey), Roger Booth ('Porky' Purser), Daniel Moynihan (Corporal Barman), David Morrell (Wiggins), Fred Haggerty (Driver).

Résumé

Steed et Mrs Peel sont victimes d'un accident de voiture sans gravité en se rendant à la base aérienne d'Hamelin où une fête est organisée à l'occasion de sa fermeture. Ils terminent le chemin à pied mais en arrivant sur place, ils trouvent la base abandonnée : aucune trace des anciens compagnons de Steed et le temps semble s'être arrêté à onze heures. Après avoir inspecté les bâtiments, ils assistent, impuissants, à l'assassinat d'un laitier par un tireur invisible. Peu après, des ondes sonores sèment le trouble et Steed est assommé. Il se réveille dans sa Bentley accidentée ! Rêve ou réalité ? Il retourne à la base où la fête bat son plein mais Emma a disparu. Steed entrevoit la vérité en suivant une voiture de lait, le laitier collectant des personnes inanimées avec les bouteilles vides ! Il retrouve ainsi Mrs Peel sanglée sur un fauteuil. Philip Leas, le dentiste de la base, a conditionné à l'aide de sa roulette et d'un lavage de cerveau la trentaine de militaires avant leur départ à l'étranger, afin d'avoir un vivier de "taupes" à vendre. Les Avengers rétablissent la situation dans une bagarre au gaz hilarant !

Épilogue

Les Avengers quittent la base d'Hamelin à l'arrière d'une voiture de laitier mais ils se rendent compte que ni l'un ni l'autre ne la conduit : " Who's driving ? " !


CRITIQUES

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Denis Chauvet 9 mars 2004

Encore un très grand moment de télévision avec cet épisode qui a la particularité de se dérouler en majeure partie en extérieur. La base aérienne avait été retenue et une histoire devait se prêter aux conditions climatiques d'un mois de juillet. Roger Marshall a par conséquent élaboré un scénario pouvant s'adapter aux circonstances et l'ensemble a bien pris car, après tout, l'intrigue dans les Avengers passe au second plan, comme je le soulignais déjà dans la critique de Castle De'Ath. Brian Clemens a bien stipulé dans une de ses interviews que pratiquement tout était permis. Quelle circonstance pouvait donc favoriser la désertion d'une base aérienne ? Allons pour le dentiste à la roulette qui diffuse des ultra sons et permet de préparer les soldats à un lavage de cerveau avant qu'ils se dispersent dans d'autres bases à l'étranger. Le comploteur et ses motivations ne sont pas révélés avant la fin de l'épisode ce qui n'est pas souvent le cas. Cela a l'avantage de préserver le suspense mais limite l'envergure du "méchant" ; Philip Leas a de ce fait à peine plus de consistance que Holly Trent (The Master Minds).

Une grande partie de The Hour That Never Was est en fait un exercice de style entre Steed et Mrs Peel ; ils sont en effet les seuls personnages de l'épisode parlant durant les vingt-quatre premières minutes ! Le laitier ne dit pas un mot ! Loin d'être fastidieuse, cette première partie nous offre des joutes verbales de grande qualité.

L'épisode débute par une vue idyllique de la campagne anglaise, troublée par les aboiements d'un petit chien ; Steed l'évite mais heurte un arbre ! Il s'en tire avec apparemment un bleu mal placé ("I have a bruise in a place you'll have to take my word for") mais il prend soin de son melon et personnifie sa Bentley (au féminin !) : "A good punch will push it back into shape... Oh the old girl". Quant à Mrs Peel, elle est à peine troublée et change de chaussures pour accomplir le demi mile (environ 800 mètres) qui les sépare de la base. La dernière partie du trajet nous apprend que Steed a fait les quatre cents coups durant la seconde guerre mondiale et Emma se demande même comment ils ont trouvé le temps de la gagner ! : "Amazing really you had time to win the war". Nous avons à cette occasion un côté un peu paternaliste de Steed évoquant un passé inconnu à Mrs Peel vu leur différence d'âge ; chose assez rare dans les saisons quatre et cinq, contrairement aux saisons Tara King et surtout New Avengers. Mrs Peel dans son top noir sexy (à revoir plus longuement dans Petite chasse pour gros gibier) traverse ce fameux pont qui a tellement servi à la série. Cette scène fait partie du teaser de la saison.

Steed et Mrs Peel arrivent ensuite par ce samedi matin ensoleillé dans la base désertée ; comme eux, nous ne savons rien de ce qui se passe et nous découvrons les différents indices au fur et à mesure de leur évolution sur la base : récital de piano – poissons plus très rouges – horloges stoppées à onze heures – rasoir en marche – laitier assassiné – lapin endormi ("rabbit punch ?"). Tous ces événements étranges n'empêchent pas les Avengers de prendre l'apéritif au mess des officiers, ni Steed de raconter une vieille anecdote de fille cachée dans un gâteau d'anniversaire ! Les verres cassés (cadeau de mariage de Steed) dans l'appartement de Risdale permettent de nous mettre sur la piste ( rétrospectivement !).

La meilleure réplique de l'épisode est prononcée par Steed lorsque Mrs Peel n'entend pas de bruit d'avion : il compare les capacités de ces vieux engins avec la future Emma vieillissante : "Takes a bit of coaxing to get it started. So will you when you're that age". Remarquez la moue de Mrs Peel ! À noter la scène étrange dans le hangar où Emma parodie un discours politique : "10 000 bottles of milk... ".

Les seconds rôles sont moins en évidence dans cet épisode ; Gerald Harper a une présence très courte (et une voix désagréable !), Dudley Foster est remarquable dans cette délirante bagarre finale (quelle trouvaille, ce gaz hilarant !). Quant à Roy Kinnear, il est un clochard très convaincant : il s'enquiert d'une prochaine guerre car "it's good for business" ! La séquence où Steed découvre son cadavre est néanmoins assez choquante.

Laurie Johnson nous offre un éventail de sa musique dans L'heure perdue. Cela va du thème enjoué du début de l'épisode à des airs plus connus lorsque Steed s'introduit dans le bâtiment médical dans le dernier acte (entendu dans Voyage sans retour) ou durant la bagarre finale (même musique que dans la scène finale de Castle De'Ath). Un de mes thèmes préférés est utilisé lorsque Steed revient à lui dans sa Bentley et qu'il retourne au mess cette fois-ci animé.

Les petites voitures de laitier typiquement britanniques ont une place importante dans cet épisode : on les entend sans les voir, puis elles servent à déplacer les victimes et conduisent finalement Steed à la solution.

The Hour That Never Was a de superbes scènes entre Steed et Mrs Peel, une excellente musique de Laurie Johnson et une photographie remarquable de Gerry O'Hara. La base aérienne est superbement filmée sous divers angles et rentabilisée au maximum. Les vibrations des ondes sonores sont parfaitement rendues par les chaînes et les caisses de lait. Le dénouement ne va pas nous réconcilier avec notre dentiste, mais il faut remarquer que c'est une "gaminerie" de Steed manipulant la roulette qui met les Avengers sur la voie ("Steed, must you ?", "Yeah, it's fun").

Le film est bourré de parasites et de très mauvaise qualité (version kiosque) sur certains passages : générique du début – lorsque Steed se réveille seul dans la Bentley entre autres. On peut également se demander si la scène est complète lorsque Steed assomme le garde, s'empare des écouteurs et se relève... pour trouver Mrs Peel attachée sur le fauteuil : il y a une sorte de raccord gênant !

EN BREF : Un excellent épisode qui se laisse revoir avec plaisir et qui peut servir de "pilote" pour initier les néophytes, vu le temps de présence des deux héros !


Steed3003
29 décembre 2004

D'un scénario écrit à la base pour exploiter un décor, soit ici une base aérienne déserte, on pouvait craindre le pire, et néanmoins...

Roger Marshall, qui n'avait pas pourtant écrit jusqu'ici d'excellents scénarios pour la série, en rédige ici un de ses meilleurs. Une histoire très osée : la trame de l'intrigue est en effet très inhabituelle. Tout d'abord, la séquence d'introduction met directement en péril nos deux agents. De plus, John Steed et Mrs Peel ne rencontrent quasiment personne avant la deuxième moitié de l'épisode. Par ailleurs, Roger Marshall a limité les dialogues au minimum. De même, l'épisode contient peu de moments chocs. Non, cet épisode est avant tout un épisode d'ambiance à l'atmosphère mystérieuse et au déroulement, donc, plutôt lent. On se laisse porter sans difficulté par cette enquête, qui dénote des enquêtes usuelles. L'intrigue est tout bonnement passionnante, avec notamment un rebondissement magistral en milieu d'épisode. Attention, c'est du grand art ! Si l'épisode manque parfois de rythme, on pourra difficilement le lui reprocher, puisque ce type d'épisode ne joue pas sur cet aspect là. Par ailleurs, Roger Marshall nous offre une scène de combat final, au gaz hilarant, particulièrement mémorable. En bref, voilà un scénario singulièrement culotté et astucieux, qui prouve que la série sait se renouveler, et cela pour notre plus grand plaisir.

Un épisode pareil aurait vite pu tourner à l'ennui avec une mauvaise mise en scène. Heureusement, Gerry O'Hara, dont c'est ici, le premier travail sur la série, nous offre une des plus belles réalisations de cette quatrième saison. Déjà, cet épisode est très aéré. 80% de l'action se passe en extérieur. Ce qui contraste avec une saison en général plutôt studiomaniaque. Gerry O'Hara profite du tournage en extérieurs en faisant de nombreux travellings avec une belle impression de fluidité à l'écran, ce qui change des plans statiques inhérents au tournage en studio, et également avec de nombreux plans larges et longs. Il travaille aussi sur une échelle de plans variés (plongée, contre-plongée... ) et donne un cachet vraiment cinématographique à l'ensemble. Il installe ainsi, avec succès, une ambiance, aidé par ce décor désert très impressionnant. Il réussit d'ailleurs le tour de force de rendre son épisode visuellement très riche malgré cette base aérienne plutôt austère. Cet épisode contient ainsi un des plans les plus magnifiques de la série : quand Mrs Peel et Steed traversent l'immense passage piéton. De plus, il limite les quelques effets spéciaux au minimum pour une efficacité maximum. De toute manière, avait-il financièrement le choix ? Il est toujours amusant de noter qu'avec peu de moyens, la série impose un style filmique remarquable. D'autre part, la seule scène d'action de l'épisode où l'on voit une Mrs Peel déchaînée et un Steed hilare est parfaitement filmée, une scène nerveuse certes mais pas brouillonne, comme malheureusement c'est souvent le cas dans la série. Sinon, Patrick Macnee et Diana Rigg sont tous deux excellents dans cet épisode. En résumé, voilà une des réalisations les plus inventives et les plus réussies, malgré un scénario facilement "casse-gueule". Mes plus vives félicitations à Gerry O'Hara !

Les fans de Steed seront comblés par cet épisode. Tout d'abord, il est véritablement au centre de l'épisode. De plus, celui-ci raconte de nombreuses anecdotes sur son passé, la plupart très drôles, à la Royal Air Force. À tel point qu'on se croirait déjà dans les New Avengers ! Par ailleurs, Mrs Peel réussit à casser un flipper en un coup de main : on se croirait vraiment dans Ma sorcière bien aimée. De plus, vous remarquerez que celle-ci a, une fois de plus, tout compris avant Steed. Enfin, ne manquez pas sa mimique très "féminine" à 8'09" !

On trouvera le décor de la base aérienne plutôt moche, vide et austère ; mais plutôt impressionnant par son gigantisme. Les autres extérieurs de l'épisode (le pont, les prairies...) sont beaucoup plus agréables. Les quelques décors en studio sont de bonne tenue (surtout le bar).

Mrs Peel est particulièrement sexy dans son haut noir qu'elle porte au début de l'épisode ; le reste de sa garde-robe apparaît plus convenu. Steed reste fidèle à ses costumes ; qu'il porte toujours aussi bien d'ailleurs.

Autant je ne suis pas souvent client des compositions de Laurie Johnson, autant sa musique, prépondérante dans ce type d'épisodes peu bavard, est ici excellente du début à la fin.

EN BREF : Un épisode d'ambiance avant tout, donc particulièrement lent dans son déroulement. On aime ou on n'aime pas. Moi, j'adore ! Un des moments forts de la saison.


Estuaire44
27 avril 2013

De manière tout à fait originale au sein de Chapeau melon et bottes de cuir, The Hour That Never Was débute par la course éperdue d’un petit chien à travers la superbe campagne anglaise. On se situe plus près d’un merveilleux à la Lewis Caroll (et de son fameux Lapin blanc) que de la proverbiale spectaculaire scène de meurtre. De fait l’opus va s’imposer comme profondément singulier et entrainer pareillement nos Avengers dans un monde étrange, aux confins de la Twilight Zone.

L’intrigue joue magistralement la carte de l’insolite, tout au long d’une première partie ayant brillamment recours à l’inusable thème de l’inexplicable solitude des héros, une posture générant conjointement énigme et tension dramatique. La Quatrième Dimension a maintes fois suscité des chefs d’œuvre à partir de cette veine narrative, depuis son pilote jusqu’à son ultime épisode marquant, Stopover in a Quiet Town, auquel L’heure perdue fait songer à bien des égards. Tout comme dans les meilleurs moments de l’anthologie de Rod Serling, le scénario de Gerry O'Hara sait habilement accroître progressivement la tension, de la charmante balade en forêt jusqu’à la découverte étape par étape de la profonde anormalité régnant au sein de la base aérienne. Le noir et blanc convient supérieurement à cet exercice de style épuré. Les indices s’accumulent, d’abord à l’insu de nos héros, puis les plongeant dans une angoisse toujours plus prégnante, dans un effet admirablement construit. Le récit demeure certes moins ultime que lors de L’héritage diabolique, où Mrs Peel se trouvera véritablement seule, mais même en duo, l’atmosphère distille une papable intensité.

Le maintien du couple autorise également  des dialogues toujours pimentés ou enjoués, permettant de passer outre à toute impression de fastidieuse visite guidée des lieux. La sublime et formidablement imaginative mise en scène de Roger Marshall se met au diapason, de même que la musique de Laurie Johnson, afin de souligner l’oppressante étrangeté du décorum. Les plans d’anthologie se succèdent (Mrs Peel divine sur la rambarde de l’emblématique pont de Tyke's Water Lake, la profileuse échappée derrière les Avengers traversant la piste, l’esthétique incongruité des bouteilles de lait, très Pop art, etc.) tandis que la caméra tire le meilleur parti des différents édifices désertés. A terme parfaitement minuté, la désagrégation du duo apporté une précieuse cristallisation de l’angoisse, voyant Steed manifester une nervosité réfrénée. On ne l’avait pas vu aussi peu mactre de lui depuis la confrontation avec Teddy Bear, où il était pareillement seul. On comprend que le gaillard tienne autant à travailler en binôme ! La désopilante prestation de Roy Kinnear, l’un des plus irrésistibles Excentriques de l’ensemble de la série, ne vient pas enrayer la mécanique, mais au contraire établit un pont indispensable avec la seconde grande partie du récit.

Avec le basculement de la barrière, le diabolique xxx franchit en effet un nouveau cap, jusqu’à faire douter de la réalité elle même notre protagoniste, un glissement vertigineux auquel s’est également régulèrent adonnée La Quatrième Dimension. Evidement cela ne peut fonctionner ici que plus modérément qu’au sein de l’anthologie, car la victime n’est pas un simple quidam écrasé par les évènements, mais bel et bien John Wickham Gascoyne Beresford Steed. L’intermède ne se prolonge d’ailleurs pas mais demeure magistralement réalisé et interprété. La sinistre révélation de la dépouille d’Hickey s’avère plaisamment ambivalent, puisque signifiant un retour au réel. Elle apporte ainsi un indicible soulagement au héros, mais aussi au spectateur. Il en va pareillement pour la mise au jour du complot : pour un peu nos Avengers se réjouiraient qu’il ne s’agisse que d’une opération d‘espionnage, même à l’échelle mondiale. En la découvrant, c’est en fait leur univers qu’ils parviennent à réintégrer. La conspiration se révèle d’ailleurs une merveille d‘astuce et de non sens, portée par un épatant Dudley Foster. La note délirante du gaz hilarant conclue parfaitement cette levée du mystère, une manœuvre toujours délicate dans ce type de récit. Il en va pareillement pour le tag conclusif, cartoonesque et idéalement absurde.

EN BREF: Le chef d’œuvre insolite de la saison. Rarement un tel parti aura été tiré d’un décor à l’air libre, grâce à une mise en scène en tout point remarquable. 


VIDÉO


Un combat hilarant !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

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Tournage

o Le pont qui mène à la base aérienne est celui de Tyke's Water Lake, Elstree, qui a été utilisé à plusieurs autres reprises dans la série : Un Steed de trop, La poussière qui tue, Du miel pour le prince, Petit gibier pour gros chasseurs (saison 4), Meurtres à épisodes, Interférences, La dynamo vivante (saison 5), Clowneries, Haute tension, Mais qui est Steed ? (saison 6) et dans le générique de la saison Tara King.

o La base d'Hamelin (RAF 472 Hamelin) est Bovingdon Airfield (aérodrome) en grande partie détruit de nos jours. Il apparaît également dans l’épisode L’homme au sommet.


Continuité

o Steed et Mrs Peel échangent leur position à l'entrée du mess et pendant l'épilogue.

o Steed n’a pas la même veste pendant l’épisode, alors que celui-ci est censé se dérouler en continuité (source : site, Mrs Peel we’re needed).

o Il y a une sorte de faux raccord lorsque Steed assomme le garde, s'empare des écouteurs et se relève... pour trouver Mrs Peel attachée sur le fauteuil. Le garde a complètement disparu et la scène n’a apparemment pas été tournée en continuité.


Détails

o "Sic friat crustulum" est la phrase en latin que prononce Mrs Peel.

o On peut lire sur une pancarte sur le chemin de la base : "472 Sqdn, RAF Hamelin, Air ministry property, keep out".

o La subtilité des scénaristes pour passer des ‘devil-minds’ lorsque Steed évoque Pratt, son ordonnance : « He didn’t drink. He didn’t smoke. Had eight kids. »

o Steed propose Caruso comme l’auteur du verre brisé. Mrs Peel répond par la négative : «He’s dead. » Enrico Caruso, est un ténor italien décédé le 2 août 1921. Il est considéré par de nombreux critiques comme le plus grand chanteur d'opéra de tous les temps.

o Dans le cabinet du dentiste, on remarque en arrière plan une affiche représentant une femme, avec l’inscription and help the RAF. En fait il manque la partie du haut, indiquant Join the WAAF. Il s’agit d’une affiche datant de la seconde guerre mondiale (1941), appelant les femmes à s’engager au Women's Auxiliary Air Force, soit le personnel féminin de la Royal Air Force durant le conflit. Atteignant jusqu’à 180 000 personnes ce corps joua un grand rôle de soutien aux forces combattantes : logistique, contrôles des opérations (radars et salles d’état major), cryptage préparation des parachutes et des ballons de barrage, communications, météorologie, etc. Des membres du WAAF furent également parachutées en France comme agents de liaison avec la Résistance. L’affiche est visible au catalogue de l’Imperial War Museum.

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Acteurs – Actrices

o Dudley Foster (1925-1973) a joué dans deux autres épisodes de la série : Rien ne va plus dans la nursery (saison cinq) et Étrange hôtel (saison 6). Il a également tourné dans les séries Police Surgeon, Destination Danger, Le Saint et Amicalement vôtre. Il s'est suicidé.

o Roy Kinnear (1934-1988) est apparu dans trois autres épisodes de la série : Esprit de corps (saison trois), L'homme transparent (saison cinq) et Bizarre (saison six), le dernier épisode de la série. Il est décédé des suites d'une chute de cheval pendant le tournage du film Le retour des mousquetaires. Il y tenait pour la troisième fois le rôle de Planchet.

À noter que…

o Pour l'édition Optimum sortie en 2010 au Royaume-Uni, un commentaire audio de cet épisode a été fait avec Gerry O'Hara, réalisateur, et la participation de Jaz Wiseman.

o Selon le fils de Roger Marshall, l'épisode fut tourné sous le titre An Hour to Spare ["Une heure à perdre"]. (source : Forum international)

o Gerry O’Hara précise que 90% de l’épisode provient du script original et n’importe quel réalisateur serait mort d’envie de tourner un tel épisode. Diana Rigg était une fille très inventive, toujours très polie et agréable. Le passage où Mrs Peel marche sur le parapet du pont est une idée du réalisateur. Les scènes de l’accident et le réveil de Steed, seul, dans la Bentley furent tournées le même jour. L’épisode fut pratiquement tourné qu’en extérieurs, à un ou deux miles des studios Elstree. Roger Marshall avait confié à Gerry O’Hara qu’il s’était inspiré de l’énigme de la Mary Celeste pour bâtir l’intrigue de l’épisode (commentaires de Gerry O’Hara, édition britannique).

o O’Hara souligne qu’un bâtiment de l’aérodrome avait la forme d’un chapeau melon et une scène fut tournée où Steed passe devant et met son chapeau sur la tête. Le tournage dura onze jours et il se souvint de la difficulté à faire bouger les chaines (commentaires de Gerry O’Hara, édition britannique).

Si beaucoup savent que les Beatles étaient en retard à leur concert de Newcastle le 4 décembre 65 car ils regardaient un épisode des Avengers, Meurtre par téléphone, peu savent ce qu'a révélé Rodney Marshall, le fils du scénariste Roger Marshall, sur sa page Facebook. La pochette de l’album Abbey Road est une référence à la série et à cet épisode!

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o ABC, diffuseur américain de la série à l'époque, voulait que le tag final, avec ses airs de Benny Hill, soit coupé. (source : The Avengers Dossier). Selon le fils de Roger Marshall, le dialogue final devait être le suivant :

Emma: "Steed, I've heard of coming home on the milk train – but this is ridiculous...!"
Steed: "Nonsense – very relaxing."
Emma: "You promised me a quiet ride in the country."
Steed: "Well, what could be quieter than a milk float?"
She smiles then takes off his bowler and swaps it for a milkman's cap.


Emma: "Steed, j'avais compris que nous retournions chez nous en train de nuit [jeu de mot avec milk train] mais ceci est ridicule!"
Steed: "N'importe quoi, c'est très relaxant."
Emma: "Vous m'aviez promis une balade tranquille dans la campagne."
Steed: "Justement, quoi de plus relaxant qu'un camion laitier ?"
Elle sourit puis enlève son chapeau melon et le remplace par une casquette de laitier.


o Le scénario de Marshall fut écrit pour exploiter une base aérienne abandonnée qu'avait repérée Brian Clemens durant le tournage du Voyage sans retour. (source : The Avengers Dossier).

o Ray Austin, le cascadeur de la série, joue le rôle du laitier assassiné (il ne fait pas partie de la distribution). Il a un rôle plus important dans Les fossoyeurs. Il dirigera plusieurs épisodes Tara King et co-produira les New Avengers.

o Comparaison éditions DVD Studio Canal / Optimum (par Denis Chauvet):

Pas de coupe mais l’image, très abimée sur la version Studio Canal, a été nettoyée la plupart du temps. Le film est bourré de parasites et il est de très mauvaise qualité sur certains passages de la version française. Pour comparer, la séquence lorsque Steed se réveille seul dans la Bentley se passe de commentaire. Toutes les taches, griffes, saletés ont disparu sur la version Optimum.

o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française.

Télé 7 Jours

Télé Poche

Jours de France

Fiche de L'heure perdue des sites étrangers

En anglais
http://theavengers.tv/forever/peel1-9.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/emmabw/406.html
http://deadline.theavengers.tv/PeelS1-09-HourThatNeverWas.htm
En flamand
http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/peel10.htm
En italien
http://www.avengers.it/09bn.htm
En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/peel_hour.htm

 

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