TOP 10 : MACHINES INFERNALES
Les Diabolical Masterminds, composante essentielle de la série, valent par leur psychologie haute en couleurs et les passes d'armes verbales souvent très relevées avec les Avengers, mais ils demeurent souvent avant tout des inventeurs. Leurs machineries, hautement spéculatives, mais parfois aussi avant-gardistes, contribuent puissament à la fantaisie de la série, soit l’un de ses identifiants majeurs. En lorgnant vers les confins de la Science-fiction, elles apportent du spectaculaire à de nombeux épisodes, tout en rehaussant les exploits accomplis par les héros. Les situations deviendront de plus en plus délirantes au fil des saisons, des rares bizarreries tranchant dans l’espionnite des premières périodes, jusqu’aux artefacts insensés de la saison 6. Les New Avengers, plus réalistes, prendront cependant garde à ne pas négliger une telle source d’excellents effets ! Voici la liste des 10 meilleures, classées de la 10e à la 1ère par nos internautes ! LE CONTRÔLEUR MÉTÉO Dans 7 jours le déluge (saison 4) Estuaire44 : La machine du Dr. Sturm évoque fort astucieusement l'antique fantasme de la manipulation du climat, présent dans bien des mythologies et des folklores. Outre cette agréable connotation, elle autorise des actions réellement impressionnantes, comme les trombes d'eau tombant en extérieur ou la spectaculaire confrontation finale. Une place plus élevée dans le classement aurait pu être envisagée pour cette habile variation sur un thème immémorial, sans oublier le terrible pressoir qui l'accompagne... LE SPRAY DE NETTOYAGE INTENSE Estuaire44 : Cette idée parfaitement originale assure le succès d'un des épisodes les plus réussis et farfelus de la saison 6. Cet apport s'avère d'autant plus précieux que les propriétés dissolvantes de l'engin se voient mises en scène avec inventivité et humour, non sans parfois rappeler les créations de Tex Avery. Une habile concordance avec la tonalité de joyeuse folie induite par ce produit s'établit également avec la personnalité pour le moins chaotique de son inventeur, hilarant lui aussi. Une figuration au classement largement méritée ! LE LASER OCULAIRE Bons baisers de Vénus (saison 5) Estuaire44 : Le laser du bon Docteur Primble sait varier ses effets, notamment par l'excellente idée consistant à le motoriser. Une véritable énigme se met ainsi en place, scandée par des assassinats étranges et spectaculaires ainsi que par une poursuite menée tambour battant par une Mrs Peel très « aux frontières du réel ». Le tout débouche sur l'une des scènes finales les plus fortes de la série, avec la géniale idée des écrans détruits progressivement. Une machine infernale particulièrement bien exploitée, digne de figurer dans le trio de tête. LA CAPSULE DE CONTRÔLE DE CHAT Estuaire44 : Cette capsule représente une idée originale, autorisant en outre un excellent suspense durant la majeure partie de l’épisode. Elle se voit néanmoins largement voler la vedette par l’inénarrable Cheshire, l’un des meilleurs Excentriques de la série, ainsi que par les étonnants décors. Les vues en caméra subjective, pour aussi efficaces qu’elles soient, ne constituent qu’un palliatif à des limitations techniques qui minorent l’impact d’un procédé se limitant finalement à un prétexte. J’aurais donc envisagé un classement plus modeste. LE BALLON HYPNOTIQUE Rien ne va plus dans la nursery (saison 5) Estuaire44 : Cette invention totalement originale apporte immensément à son épisode, par sa fantaisie et les amusantes scènes oniriques qu’elle permet. Elle s’insère parfaitement dans la folie douce ambiante de l’épisode et permet de retrouver la verve de la satire des aspects les plus traditionnels de la société anglaise, qui aura valu ses meilleurs moments à la saison 4. Cette excellente idée, drôle et au non sens si typique, aurait mérité de figurer dans la première partie du classement. LES BOTTES ADHÉSIVES Estuaire44 : Ces bottes miraculeuses valent par les scènes spectaculaires se déroulant au plafond, parmi les plus célèbres de la série. Elles accompagnent parfaitement la thématique de pastiche des super héros, mais c’est là que résident également leur limite. En effet, on retrouve dans les Comics de nombreux dispositifs du même type autorisant des péripéties similaires. Ce manque d’originalité vient quelque peu atténuer leur éclat. On aurait aimé un échange de places avec le ballon hypnotique. L'ORDINATEUR DE JEU Meurtre au programme (saison 6) Estuaire44 : REMAK demeure un concept absolument fascinant, bien des années après le tournage de l'épisode. Les scènes d'action trépidantes s'y déroulant dans d'étranges décors valent leur pesant d'or. REMAK interpelle également par son aspect prophétique des dangers de l'informatique primant sur l'individu. Son design et son fonctionnement demeurent étonnamment modernes, quelques années à peine après les antiquités aperçues dans Le Grand Penseur. REMAK aurait assurément mérité de figurer sur le podium final. LE RÉDUCTEUR UNIVERSEL Mission très improbable (saison 5) Estuaire44 : Comme l'indique très judicieusement son titre, l'épisode renonce joyeusement à des lois fondamentales de la physique (dont des broutilles comme la conservation de la masse) pour nous entraîner dans l'une des histoires les plus folles de la série. Pari gagné, tant le réducteur s'avère une mine de rebondissements et de scènes chocs, drôles ou effrayantes. Le tout se voit parachevé par l'ahurissant décor du bureau géant, l'une des images fortes des Avengers. Un classement mérité pour cette idée particulièrement ludique. LA MAISON DOMOTIQUE L'héritage diabolique (saison 4) Estuaire44 : La diabolique machination du Pr. Keller nous vaut un épisode particulièrement envoûtant, par son esthétique, sa perversion sadique et par la fusion extrême qu'elle opère entre l'homme et la machine. La présence fantomatique du créateur reste ainsi extraordinairement forte à travers son extension mécanique. Rarement la série aura exprimé avec autant d'éloquence sa méfiance coutumière envers le progrès technologique. Une réussite absolue, demeurée inaltérée au fil des ans. Mon premier choix personnel. LES CYBERNAUTES Estuaire44 : Je crains de ne pas tout à fait partager l'adulation générale dont bénéficient les Cybernautes, une nouvelle fois exprimée par le vote de nos... Internautes. L'épisode me paraît surtout valoir pour le portrait du Dr. Amstrong en démiurge exalté, plutôt que par ses créations proprement dites. Dès les années cinquante, la littérature de Science-fiction offrait sur ce thème du robot des histoires autrement plus subtiles et ambitieuses que celle-ci, tandis que les progrès techniques du cinéma ont considérablement plus vieilli les Cybernautes que n'importe quelle autre invention de ce classement. Si l'on apprécie l'originalité et la spécificité du monde fantaisiste des Avengers, ce détour simpliste par l'un des standards les plus éculés de la Science-fiction détonne quelque peu.
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TOP 10 : INTÉRIEURS
Les décors participent intégralement au succès et au prestige toujours vivace des Avengers. La série, qui s’est toujours démarquée de ses concurrentes par le soin apporté au design, a su pleinement optimiser l’apport de cet élément. Dès l’époque Cathy Gale, l’obligation de tourner en studio impose de soigner particulièrement cet aspect. Par la suite les passages au film, puis à la couleur ne cesseront d’accroître les potentialités des artistes d’une série s’ouvrant également aux décors naturels. L’Angleterre traditionnelle va se voir ainsi magnifiquement restituée, avant que la fantaisie imprégnant sans cesse davantage la série ne nous vaille des environnements plus originaux, jusqu’à verser pleinement dans le psychédélisme en vogue à la fin des années 60. Les Avengers étant si souvent dans l’appartement de l’un ou de l’autre, ces plateaux feront l’objet d’une attention toute particulière. Les New Avengers perpétueront la tradition, de même que le film de 1998 qui y consacrera des moyens considérables. Voici la liste des 10 meilleurs, classés du 10e au 1er par nos internautes ! LA MAISON DE L'HORREUR Ne vous retournez pas (saison 3) Estuaire44 : Un décor particulièrement évocateur de la folie de Gundmann, admirablement mis en valeur par la mise en scène particulièrement inventive de l'épisode. Si l’ensemble pâtit du noir et blanc et de la médiocre qualité de l'image (surtout comparativement à celui de son remake, Le Joker), on apprécie son relatif réalisme conférant finalement plus d'impact aux éléments déviants que l'ensemble trop riche qui lui succédera. La présence très justifiée de ce décor dans le classement (un tantinet modeste même) vient aussi saluer l'élévation de la qualité des décors observée durant la saison 3, concomitante à un accroissement relatif des moyens et surtout la progression en originalité et fantaisie des intrigues. L’ANTRE DE KANE Le dernier des Cybernautes (New Avengers – saison 1) Estuaire44 : Tout au long de leur parcours les New Avengers me semblent accorder une moindre importance aux décors intérieurs que leurs aînés, au profit des paysages et des sites urbains non plus déserts mais saisis avec réalisme. Et pourtant quelques merveilles perdurent, comme ces saisissants portraits de nos héros, miroirs parfaitement glaçants de l’obsession de vengeance dominant Kane le défiguré, jusqu’à la folie. On y retrouve également une reprise judicieuse de l’esthétique des Avengers, qui jouent régulièrement avec des représentations d’eux-mêmes, au sein d’un épisode constituant lui-même un revival. Un excellent choix de la part de nos internautes ! LE FAUX CHEMIN DE FER Estuaire44 : L'un des décors les plus fameux de la saison 4, nous valant une inoubliable scène d'humour au non sens très britannique, dans la droite ligne de cette période où la série revendique plus que jamais son identité anglaise. On apprécie d'autant plus l'apport de cette petite merveille que le reste de l'épisode paraît relativement terne, hormis un deuxième chemin de fer très particulier, mais cette fois extérieur ! Ce train d'intérieur reste un exemple très parlant de ces décors décalés apportant du piment à une histoire, comme souvent dans cette série où abondent les Excentriques irrésistibles. Une apparition méritée, mais qui aurait pu obtenir un positionnement plus élevé. LES DÉCORS DE CINEMA Estuaire44 : Ces décors constituent une succession de superbes tableaux rendant un vibrant hommage à la magie du Cinéma. Ils manifestant un sens artistique rare, comme lors de la séquence du fameux enterrement d'Emma Peel ou de la salle des tortures. Les décors s'affranchissent ici de leur statut de simple support de l'action, pour en devenir partie intégrante. Ce feu d'artifice se voit de plus couronné par la mise en abîme du tag final, l'un des plus audacieux et percutants de la série. Cette manifestation paroxystique de l'art du décor développé par la série me semble plus forte que bien d’autres la précédant dans ce classement. L'APPARTEMENT DE TARA KING Saison 6 Estuaire44 : L'appartement de Tara se montre éloquent à propos de la personnalité juvénile et très fashion victime de celle-ci, en rupture avec le classicisme de celui de Steed. De plus, sa structure à deux niveaux joints par un escalier autorise régulièrement des scènes d'action et d'affrontement très spectaculaires. Le revers de la médaille réside dans la datation de la série introduite par ce design archétypal du psychédélisme de la fin des années 60. Si la série se revoit aussi aisément aujourd'hui c'est également pour son intemporalité, dans laquelle les décors récurrents tiennent une grande part. De fait celui de Tara jure beaucoup plus de nos jours, renvoyant à des clichés certes sympathiques, mais désormais totalement obsolètes et vaguement ridicules. On comprend donc parfaitement qu'il soit retenu par nos internautes, mais également son éloignement des sommets. LA MAISON DE L'HORREUR Estuaire44 : Fastueux, dément, morbide : on perçoit sans peine que ce décor particulièrement riche s'inscrive plus que d'autres dans la mémoire des téléspectateurs. Cependant, par ses excès même, il me semble desservir quelque peu l'impact d'une histoire apparaissant plus comme une fantasmagorie à la Lewis Caroll que comme un authentique récit d'épouvante. Les acteurs (y compris Peter Jeffrey) ont plus de mal à développer leur jeu dans un contexte aussi écrasant et on peut lui préférer l'anormalité plus sournoise et finalement déstabilisatrice de Ne vous retournez pas. Sa splendeur justifie sa présence dans ce classement, mais j'aurais interverti sa position avec celle de sa première version. L'APPARTEMENT D'EMMA PEEL Saison 4 Estuaire44 : Élégant, accueillant, contemporain et très féminin... Tandis que l’œil gardien demeure l’un des grands symboles de la série, on discerne dans ce décor toute la finesse du talent de Harry Pottle, le dessinateur de l’ensemble des décors de cette saison. En refusant comme de coutume tout effet trop appuyé, il développe un fort bel écrin pour la nouvelle héroïne de la série, parfait reflet de sa personnalité. De plus, avec astuce, il autorise beaucoup de liberté pour les personnages, comme l’illustre le fameux échange d’escrime de Voyage sans retour. Une façon très originale d’organiser la visite d’un appartement ! Une place dans le tiercé de tête aurait été méritée, si celui-ci ne s’imposait pas aussi indubitablement. LA MAISON AUTOMATISÉE L'héritage diabolique (saison 4) Estuaire44 : Ou quand le décor devient le personnage principal d’un épisode, au cours d’un haletant et intense duel, tant physique que psychologique, avec Mrs Peel. L’idée du piège clos autour d’un plateau amovible apparaît superbe comme allégorie de la folie de son créateur mais aussi de celle du progrès technologique déshumanisé, dont la critique constitue l’une des tendances profondes de la série. La maison du Pr Keller reste bien l’un des décors les plus remarquables des Avengers, et ce n’est certes pas par hasard qu’elle se voit aussi souvent associée aux représentations de la série (livres, documentaires…). Elle distille une Science-Fiction ambitieuse et subtile, comme trop peu de séries ont pu nous en offrir, tandis que, par son aspect décalé, elle établit une passerelle jouissive vers un autre chef-d’œuvre audiovisuel, La Quatrième Dimension (tout comme le fera la base aérienne étrangement déserte de L’heure perdue, pour les décors extérieurs). Mon premier choix personnel. LES QG DE MÈRE-GRAND Saison 6 Estuaire44 : Mère-Grand reste le pari le plus audacieux de la saison 6 (car rompant le superbe détachement du duo Steed/Mrs Peel) mais aussi le plus abouti. La figure hors normes du personnage et de son interprète y sont évidemment pour beaucoup, mais il s'épanouit également grâce aux multiples et étonnants décors de ses entretiens avec les Avengers. C'est bien leur étrangeté et leur variété qui achève de rendre Mother inoubliable, lors de moments toujours attendus et remémorés par le public. L'une des rares conséquences positives de l'américanisation de la série ! Étrange succession d’échelles, donjon médiéval, piscine en plein air, Mini déambulant dans le brouillard londonien, bus à impériale… C’est à un vrai festival de l’imagination et de l’humour que nous entraîne ce supérieur hiérarchique à nul autre pareil. Une seconde place très justifiée ! L'APPARTEMENT DE STEED Saison 5 et Saison 6 Estuaire44 : Le décor central de la série, incontournable. Tous ses éléments, bien révélateurs de la personnalité de Steed et irrésistiblement anglais, se verront utilisés avec bonheur au fil des épisodes, que cela soit pour des confrontations toniques ou pour ces échanges irrésistibles entre Avengers apportant tellement à la série. Le soin procuré à sa conception comme à son ornementation résume à lui seul l’importance accordée à cet aspect par une série particulièrement si novatrice dans le domaine du design des décors. Cette première place s’impose comme une évidence, car il s’agit d’un point de convergence pour les différents amateurs des Avengers : ceux-ci débattent sans fin de leur saison, épisode ou collaboratrice préférée, mais se rallient tous autour de Steed, lui-même indissociable de cet appartement. Ainsi s’achève un classement témoignant du goût très sûr de nos internautes, même si la profusion de décors superbes, caractérisant au plus haut point la série dès la période Cathy Gale, fera qu’il paraîtra toujours en manquer plusieurs. Qu’importe, la sélection retenue rend bien compte des divers aspects de la série et constitue un panorama particulièrement attractif !
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TOP 10 : GUEST STARS
Parmi ses seconds rôles, les Avengers peuvent compter sur nombre d’excellents comédiens anglais, souvent issus du théâtre, et qui brillèrent également dans plusieurs autres célèbres séries de cette grande époque. La série a également enregistré l’apport de grandes vedettes du fait de sa popularité, mais aussi d’un casting astucieux car certaines d’entre elles n’étaient encore qu’à l’orée de leur carrière. Ces prestations, la plupart du temps liées à des rôles déjà fort piquants, ajoutent un cachet supplémentaire aux épisodes bénéficiaires et comptent parmi les numéros d’acteurs les plus relevés de la série. Voici les 10 guest stars choisis de la 10e à la 1re place par nos internautes ! À noter que pour la 7e place, trois égalités parfaites ont eu lieu, il n'y a donc ni 8e ni 9e place dans ce classement. Égalité parfaite également pour la 3e place, donc pas de 4e place non plus. LOIS MAXWELL Sister Johnson – Les petits miracles (saison 3) Lois Maxwell est, bien entendu, l’inoubliable interprète de Miss Moneypenny dans les 14 premiers James Bond. Si le souvenir de cette amie et condisciple de Sir Roger Moore à la RADA reste attaché à ce rôle, elle est néanmoins apparue dans des séries comme Le Saint ou Destination Danger, mais aussi des films aussi célèbres que Stairway to heaven ou Lolita. Elle interprète ici Sister Johnson, la (déjà) dévouée secrétaire de l’Évêque (dirigeant d’une mafia internationale singeant les mœurs de l’Église). Elle se révèle en fait encore plus diabolique que ces barons du crime et son tir de mitraillette reste l’une des scènes les plus spectaculaires de la saison 3 ! Estuaire44 : Lois Maxwell accomplit une étonnante performance tout au long de cet épisode audacieux, s'inscrivant dans le contexte d'une saison 3 en mouvement, annonçant les grands succès de la suivante. L'apparence discrète et tout en efficacité de Sœur Johnson dissimule en effet un esprit machiavélique et une âme des plus noires, même à l'échelle d'un syndicat international du crime, et Lois Maxwell sait restituer avec une parfaite conviction toute la dimension du personnage. Sa composition apparaît également comme une savoureuse image inversée de Miss Moneypenny, le rôle qu'elle avait déjà initié et qui devait la conduire à la gloire. Elle crée un adversaire féminin relevé, élément devenu rare dans la série après l'ère Cathy Gale. Sa présence dans le classement constitue un joli exploit compte tenu la faible diffusion de cette période, mais on lui aurait préféré une meilleure position. Steed3003 : Dans un rôle à contre-emploi, on ne peut plus opposé à celui qui a fait sa renommée internationale, Lois Maxwell est convaincante sans plus. Dommage que l'actrice ne soit pas revenue plus tard dans la série, elle aurait sûrement fait plus d'étincelles en excentrique. Seule véritable guest star des trois premières saisons de la série, Lois Maxwell s'en tire avec une place honorable dans ce classement. CHRISTOPHER LEE Colonel Mannering – Interrogatoires (saison 6) Un an après Interférences, on retrouve Christopher Lee pour ce personnage de colonel à la poigne de fer, entraînant prétendument les agents britanniques à résister à la torture, mais se révélant lui-même un espion ! Estuaire44 : Christopher Lee demeure l'acteur le plus prestigieux de ce peloton groupé à la septième place, mais sa performance n'apparaît pas comme la plus intense de sa carrière. En fait, de par les contraintes liées à l'esprit que fait régner Brian Clemens, les scènes d'interrogatoires ne vont pas assez loin pour résulter suffisamment éprouvantes. L'épisode, qui vaut surtout à mes yeux pour les scènes annexes, se voit ainsi privé de son ressort dramatique principal. Cela rejaillit sur le jeu trop édulcoré et fade de Lee, surtout comparativement à ce qu'il a pu démontrer par ailleurs au cinéma. Des épisodes de la période Cathy Gale (Le cocon, Lavage de cerveau) sont allés beaucoup plus loin en la matière, avec succès. Cette place dans les dernières du classement me semble justifiée, valant uniquement pour la célébrité de la star. Steed3003 : Désaccord complet avec Estuaire44. Christopher Lee nous avait déçus dans Interférences. Le rôle qu'on lui avait offert n'était pas à la mesure de son talent et l'acteur semblait s'y ennuyer. Les scénaristes ont corrigé le tir et l'acteur nous revient en très grande forme pour Interrogatoires. Sa performance dans cet épisode aurait mérité le trio de tête. Alternant les moments de terreur et de pure comédie avec un incontestable talent, Christopher Lee porte l'épisode sur ses épaules et participe grandement à sa réussite. Il s'impose comme la meilleure guest star de la saison 6. Nos internautes ont de la suite dans les idées puisqu'ils avaient déjà élu le colonel Mannering à la 6e place dans le Top 10 Adversaires. IAN OGILVY Baron Von Curt – Mais qui est Steed ? (saison 6) Ian Ogilvy, qui compose ici un Baron flirtant avec Tara évoquant furieusement Simon Templar, joua également ce personnage très populaire dans Le Retour du Saint en 1978/1979. Il faillit également succéder à Roger Moore, cette fois pour le personnage de 007 quand Sir Roger quitta le rôle au début des années 80. Il participa à de nombreuses autres séries, dont Arabesque (cinq épisodes) mais aussi Babylon 5, tout en réalisant des enregistrements à succès de Ian Fleming. Il connaît également une belle carrière comme auteur de livres pour enfants. Estuaire44 : La situation apparaît ici exactement l'inverse de la précédente. Ian Ogilvy s'avère bien être un atout majeur de l'épisode, grâce à un rôle pétillant et charmeur, apportant de plus une innovation dans la relation existant entre Tara et Steed. Par son brio et son abattage il rend ce pastiche du Saint particulièrement divertissant, tout en demeurant aussi élégant que son modèle. Malheureusement, l'acteur, même si populaire chez les amateurs de séries anglaises, dispose d'une aura moindre que celle de Christopher Lee. Cela le pénalise alors même qu'il représente idéalement ce que doit apporter un guest : un numéro particulièrement relevé, tranchant sur le quotidien de la série, et non pas une plaisante figuration. Une apparition bien plus élevée dans le classement m'aurait semblée justifiée. ROGER DELGADO Kreer – Le visage (saison 6) Pour les innombrables amateurs de Doctor Who, Roger Delgado est bien entendu le créateur du rôle du Master, le Time Lord renégat, ennemi intime du Docteur dont il est l’alter ego maléfique. Le duo antagoniste formé avec son ami Pertwee reste un des moments les plus populaires de la série. Acteur très actif sur les planches comme à l’écran il participa à nombre de séries cultes (Le Saint, Destination Danger, Les Champions etc.) Il réalisa ainsi 16 apparitions comme guest dans les différentes séries d’ITC, un record. Il connut une fin prématurée dans un accident de voiture lors d’un tournage en Turquie. Il interprète ici l’un des plus inquiétants personnages de la conspiration visant à perturber l’entendement de Steed pour atteindre Mother. Estuaire44 : Quel plaisir de retrouver Roger Delgado, immense acteur de genre, dans ce rôle si classieux et inquiétant ! En effet il composa dans le même esprit l'un des méchants les plus relevés et fascinants de l'univers des séries télé, en la personne du Maître, l'alter ego négatif du Docteur dans ce monument perpétuellement évolutif qu'est Doctor Who. Les amateurs français, de plus en plus nombreux, de la série, après la version du personnage particulièrement délirante et extravertie qu'a récemment offert l'épatant John Simm, ont ainsi l'occasion de se faire une idée des origines de celui qui demeure un formidable Diabolical Mastermind galactique. Un grand numéro, également ponctué par un impressionnant combat l'opposant à Tara King. Ce grand invité de la série aurait sans nul doute mérité les honneurs des plus hautes marches du classement, mais sa présence réjouit déjà particulièrement ! Steed3003 : Je ne connaissais pas Roger Delgado avant Chapeau Melon et sa place dans ce classement me paraît usurpée pour deux raisons. Roger Delgado a été peut-être un solide second rôle télévisuel et un monument pour les fans de Dr Who, mais sa notoriété reste confidentielle. Surtout en France. Donc, parler de star à son égard me paraît exagéré. Ensuite, Le visage est un excellent épisode, cela va sans dire. Mais la véritable star de l'épisode c'est Patrick Macnee, présent dans chacune des scènes. La présence de Delgado est moindre et son personnage peu étoffé. À l'image du reste du casting, il apparaît plutôt fade et transparent. Sa présence et une telle place dans ce classement sont donc pour moi incompréhensibles. JON PERTWEE Brigadier Whitehead – Bons baisers de Vénus (saison 5) Jon Pertwee demeure célèbre pour avoir été l’un des interprètes les plus populaires du Docteur Who. De 1970 à 1974 il en fut la troisième incarnation, au cours de cinq saisons particulièrement épiques qui le virent souvent s’allier avec les militaires de UNIT pour contrer les diaboliques machinations du Maître, son archi ennemi alors créé par son grand ami Roger Delgado. Ancien officier de la Royal Navy, Pertwee, qui connut également une très belle carrière au théâtre, manifeste alors une solide énergie et une grande empathie avec l’univers militaire. C’est également le cas dans les Avengers, où, encore relativement peu connu, il interprète un officier plus vrai que nature enregistrant ses souvenirs de manière très spectaculaire ! Estuaire44 : Nos internautes, aussi malicieux que pertinents, placent John Pertwee à proximité immédiate de son complice (et ami personnel) d'une période particulièrement fastueuse de Docteur Who. Au-delà de ce sympathique clin d'œil, la prestation de Pertwee dans Bons baisers de Vénus s'avère non seulement particulièrement divertissante mais établit un lien très original entre les Avengers et le Docteur. Le brigadier Whitehead représente à la fois un parfait exemple des excentriques des uns mais reste aussi très représentatif de l'atmosphère militaire dans laquelle se meut la troisième Incarnation, grande alliée de UNIT. Ce pont jeté entre deux univers festifs et colorés, dont les différences apparentes ne dissimulent que bien partiellement de grandes convergences, reste un moment hautement jubilatoire pour les fans des deux séries. Une position justifiée dans ce palmarès, d'autant que les suivants se montrent également très relevés. Steed3003 : Même remarque que pour Roger Delgado : la qualification de star pour Jon Pertwee me paraît excessive. Ceci dit, sa performance dans cet épisode est particulièrement savoureuse. Son personnage cocasse, comme Chapeau Melon savait si bien les faire, apporte à Bons baisers de Vénus ses meilleurs moments. L'acteur aurait mérité tout sa place dans le top 10 des meilleurs excentriques de la série. Nos internautes ont essayé de se rattraper en l'intégrant dans ce classement, et ce n'est finalement pas plus mal. RAYMOND BUSSIÈRES Henri – Le lion et la licorne (New Avengers – saison 2) Quoique toujours abonné à ces seconds rôles si savoureux, Raymond Bussières fut un acteur particulièrement populaire du cinéma français d’après guerre (Casque d’or, Quai des Orfèvres, Belles de Nuit, Allez France !...). Très proche de Jacques Prévert depuis le théâtre engagé des années 30, il participe à la série réalisée par le frère de celui-ci, Pierre : Les Compagnons de Baal. Dans les New Avengers, il interprète l’indicateur très parigot Henri, jouant une mémorable partie de pétanque à l’endroit sans doute le plus malaisé pour cela à Paris : la Place de l’Étoile ! Estuaire44 : Raymond Bussières et sa fameuse partie de pétanque constituent la quintessence du vif intérêt représenté par les épisodes « français » des New Avengers, une rencontre amicale mais non dénuée de causticité entre les deux rivages du Channel. On éprouve un vrai plaisir cocardier (et pourquoi pas ?) à le voir confronté à Patrick Macnee et Joanna Lumley, d'autant qu'il apporte beaucoup de chien à son personnage si délicieusement typé. Retrouver Raymond Bussières, c'est aussi éprouver la saveur du grand cinéma populaire de jadis, effacé par la Nouvelle Vague, mais dont on demeure si nostalgique aujourd'hui encore. Une belle cinquième place entièrement méritée pour le grand guest français de la série. Steed3003 : Cocorico, un acteur français dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir ! Nos internautes ont boudé Christine Delaroche et lui ont préféré l'immense Raymond Buissières. Les scénaristes lui ont écrit un rôle de franco-français réjouissant. Malgré une apparition mille fois trop courte, Raymond Buissières excelle dans ce rôle purement comique, un genre dans lequel il a toujours fait des étincelles. Visiblement, Patrick Macnee et Joanna Lumley prennent beaucoup de plaisir à lui donner la réplique. Sa présence et sa place dans ce classement sont tout à fait méritées. MICHAEL GOUGH Dr Amstrong – Les cybernautes (saison 4) Apparu dans plus de cent films, Michael Gough est une figure importante du cinéma mais aussi de la télévision britannique. Aux côtés de Christopher Lee ou de Peter Cushing, il fut une figure familière de la Hammer, avant de participer à différents films de Tim Burton (Sleepy Hollow, Les Noces funèbres…), mais son rôle le plus connu demeure le Alfred des Batman du réalisateur Tim Burton, où il rejoint une des figures anglaises récurrentes, celle du majordome, très représentée chez les Avengers ! À la télévision, il participa à nombre de séries cultes (Le Saint, Les Champions…) et composa l’un des adversaires les plus mémorables des premières aventures du Docteur : le Celestial Toymaker. Gough connut également une carrière au long cours au théâtre. Il interprète ici le terrible Dr Amstrong, père des célèbres cybernautes. Estuaire44 : La très belle prestation de Michael Gough apporte une vraie personnalité au Dr. Amstrong, parant au péril de le voir s'effacer devant ses terrifiantes inventions. Grâce à ce grand comédien, Amstrong s'impose comme un archétype du Diabolical Mastermind, un Génie du Mal certes, mais aussi une personnalité totalement déviante et perverse. Grâce à la dimension shakespearienne mais aussi terriblement humaine qu'il lui confère, la psychologie et les errances de l'âme demeurent au cœur de l'histoire, non écrasées par la variable technologique, ce qui constitue le secret de toute histoire de science-fiction ambitieuse et aboutie. Steed3003 : Michael Gough a une fâcheuse tendance à truster tous les classements : après avoir été élu à la première place dans le Top 10 Adversaires, nous le retrouvons cette fois à la 3e place du Top 10 Guest stars ! Si je m'étais montré circonspect sur la 1ère place dans le Top 10 Adversaires, je me range cette fois-ci du côté de nos internautes. Michael Gough offre ici une performance remarquable ; si son personnage avait été plus développé, il aurait pu facilement décrocher à nouveau la 1re place de ce classement. Les producteurs ne s'y sont d'ailleurs pas trompés. L'acteur reviendra dans la saison 5 de la série dans Meurtres distingués. JOHN CLEESE Marcus Rugman – Clowneries (saison 6) John Cleese fut, bien entendu, l’une des figures marquantes des Monty Python et il fut de tous les méfaits commis par ces voyous sans foi ni loi (Flying circus, Sacré Graal, Life of Brian, Meaning of life…) Après cette belle aventure, il participe à plusieurs grands succès comme Un poisson nommé Wanda ou Harry Potter, avant de réussir l’impensable gageure de succéder à Desmond Llewelyn en tant que « R », inventeur passablement allumé et toujours hilarant. Homme d’affaires avisé, il est aussi connu pour son soutien sans failles à Amnesty International. Il apporte ici sa fantaisie et son sens de l’absurde à Marcus Rugman, irascible collectionneur d’œufs représentant des têtes de clowns ! Estuaire44 : Au sein de ce qui constitue peut-être l'épisode le plus fou de l'ensemble de la série, il fallait bien toute la personnalité hors normes et le talent déjà si prometteur de John Cleese pour faire sortir du lot ce personnage, parmi un aréopage particulièrement relevé de cinglés plus frappés qu'un thé glacé. Au-delà de l'irrépressible éclat de rire que provoque la rencontre de Tara avec cet hurluberlu, il s'avère passionnant de découvrir déjà les contours de ce qui deviendra ultérieurement l'une des pages les plus brillantes de la télévision britannique : le Monty Python Flying Circus. Utilisation optimale des décors, personnages délirants mais totalement sérieux dans leur folie, comédiens en roue libre au jeu volontairement caricatural, dialogues et situations marqués par l'absurde le plus total que l'on puisse imaginer... Tout s'observe déjà en substance dans cette scène pouvant se lire comme un passage de témoin entre le non sens raffiné des Avengers à celui, iconoclaste et féroce, des Monty Python. On avouera une affection particulière pour ce grand comédien, qui aurait pu légitiment prétendre à la première place du classement, si ne s'imposait l'incontestable titulaire. Steed3003 : Après Michael Gough, nouveau trust : nous avions trouvé John Cleese en 9e place du Top 10 Excentriques, nous le retrouvons à la 3e place dans celui-ci. À raison, nos internautes ont préféré saluer la performance de l'acteur que le rôle, trop court pour être véritablement mémorable. John Cleese, tout à fait à l'aise dans la loufoquerie, fait ici une composition brillante et sans fausses notes. CHRISTOPHER LEE Prof. Frank N. Stone – Interférences (saison 5) On ne présente pas Christopher Lee, immense acteur à la prolifique carrière. Avec plus de 220 films à son actif et de nombreux autres talents (chanteur, photographe), ce condisciple de Patrick Macnee à Eton connaît la gloire avec le Dracula de la Hammer, en compagnie de Peter Cushing. Entre bien d’autres choses (dont plusieurs nanars magnifiques) il fut également le redoutable Scaramanga ou Mycroft Holmes dans La Vie privée de Sherlock Holmes. Après une certaine éclipse, il connaît une fin de carrière époustouflante avec le Seigneur des Anneaux ou Star Wars, films dans lesquels il s’affirme comme un des meilleurs interprètes d’adversaires au monde. Il participe également à différents films de Tim Burton. Dans Interférences, il interprète un chercheur en robotique auquel se substitue la diabolique machine conçue à son image. Estuaire44 : Christopher Lee convainc bien plus ici que dans le rôle assez limité du colonel Mannering. Il est tout à son affaire dans cette version de la créature de Frankenstein, relevant finalement d'une science-fiction bien plus classique que le Prométhée Moderne novateur et ambitieux de Mary Shelley. Toutefois, si le comédien manifeste sa présence coutumière, le personnage ressort lui rapidement répétitif. De plus, Lee ne fait pas réellement œuvre de création, se contentant de recycler avec art ses classiques de la Hammer. Son talent lui vaut assurément de figurer dans ce classement, mais sans doute à une moindre place du fait du relatif manque de dimension de son personnage d'androïde finalement assez quelconque. Steed3003 : Inexplicable présence de Christopher Lee à cette place. Il aurait mieux valu y mettre sa performance dans Interrogatoires plutôt que celle-ci. Christopher Lee s'autoparodie dans un rôle monotone, sans grande envergure. Le talent de l'acteur est totalement inexploité dans Interférences. PETER CUSHING Paul Beresford – Le retour des cybernautes (saison 5) Souvent associé à Christopher Lee, l’autre étoile de la Hammer, il est l’une des figures majeures du cinéma fantastique, notamment pour ses rôles récurrents de Van Helsing ou du Baron Frankestein. Il interpréta un mémorable Sherlock Holmes dans Le Chien des Baskerville (mais aussi dans la série de 1968), encore une fois aux confins du fantastique, mais fut aussi le Docteur dans les deux versions grand écran de la série (1965 et 1966). À distance, il croise de nouveau le chemin de Lee en interprétant lui aussi une des grandes figures de Star Wars, le Grand Moff Tarkin, anéanti avec l’Étoile de la Mort. Il interprète ici le suave, raffiné et spirituel Beresford, ressemblant beaucoup à Steed et auquel Mrs Peel ne semble d’ailleurs pas insensible... Mais qui se révèle être le frère du créateur des cybernautes, ourdissant une effroyable vengeance contre nos héros ! Estuaire44 : Peter Cushing remporte haut la main les suffrages de nos internautes, distançant clairement son compagnon d'aventures de la Hammer. On approuve sans réserves ce choix tant Peter Cushing crève l'écran dans le rôle de ce personnage complexe et de bout en bout fascinant que représente Beresford. Celui-ci présente une double face : alter ego spirituel et mondain de Steed, semblant un temps lui disputer les faveurs de Mrs Peel, avant de se révéler un psychopathe à la cruauté empreinte de démence. Chacun de ces aspects se voit sublimé par le talent et le panache de cet acteur si raffiné et ardent à la fois que fut toujours Peter Cushing. Le face-à-face avec Patrick Macnee, comédien si semblable dans l'élégance naturelle et l'identité britannique, s'avère particulièrement enthousiasmant, éclipsant presque les cybernautes eux-mêmes ! Cushing bénéficie de la chance insigne de rencontrer un personnage à la hauteur de son génie, le propulsant comme naturellement à la tête de ce classement, ce qui ne fut malheureusement pas le cas de Christopher Lee. Steed3003 : Après s'être imposé comme le 3e méchant favori, Peter Cushing décroche la 1re place du classement des guest stars. Je me réjouis de cette 1re place, oh ! combien méritée. Peter Cushing apporte à la série un jeu d'une rare finesse et d'une efficacité redoutable. Philip Levene a écrit un rôle taillé sur mesure pour cet acteur hors-norme. Quel dommage que sa toute aussi excellente performance dans Le repaire de l'aigle ait été boudée par nos internautes...
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TOP 10 : EXTÉRIEURS
Du fait des contraintes techniques, Les extérieurs (édifices ou sites naturels) se limitèrent durant les premières saisons à des inserts, ainsi qu’à quelques expérimentations. L’entrée en scène d’Emma Peel et du tournage sur pellicule coïncident avec l’apparition de superbes plans de la campagne anglaise et de diverses belles demeures participant activement à la dimension si délicieusement anglaise de cette saison quatre. Le passage à la couleur en accroît encore le plaisir visuel tandis que s’y déroulent de trépidantes scènes d’action et des combats bénéficiant ainsi d’un réalisme accru. Le déracinement culturel des épisodes tardifs des New Avengers se voit en partie compensée par la découverte de nouveaux paysages, à travers nos contrées françaises puis la magnifique forêt canadienne. La visite de Paris renouvellera joyeusement l’Entente Cordiale, tandis que Toronto manifestera un modernise étourdissant. Au total, ces nombreux décors naturels sauront toujours se renouveler avec bonheur, constituant l’un des atouts d’une série y développant pleinement son élégance et son art de vivre. Voici la liste des 10 meilleurs, classés du 10e au 1er par nos internautes ! LA CAMPAGNE ANGLAISE La poussière qui tue (saison 4) et autres... Estuaire44 : Invitée permanente de la série, la campagne anglaise enchante par sa beauté et son sa variété. Elle constitue le décor parfait pour les aventures en extérieur des Avengers, ses caractéristiques renforçant l’identité anglaise de la production, et recélant de nombreux trésor, comme ses superbes manoirs ou forêts. Le passage à la couleur accroît bien entendu son impact mais elle resplendit dès les premières aventures de Mrs Peel. Un classement plus élevé aurait parfaitement pu se justifier. Steed3003 : Chapeau Melon est célèbre pour avoir toujours joué autour du foklore brittanique. Inévitablement, les immenses et vertes prairies furent régulièrement utilisées dans la série. Elle le furent non seulement dans un but esthétique mais également pour des scènes d'action inoubliables. Je pense par exemple à la fuite de Mrs Peel dans Le village de la mort. La campagne anglaise participe grandement à l'identité so british de la série . LE PONT DE TYKE'S WATER LAKE Divers épisodes et générique saison 6 Estuaire44 : L’un des emblèmes absolus de la série par sa récurrence jamais démentie depuis sa première apparition dans Un Steed de trop, jusqu’à obtenir l’honneur de figurer au générique. Outre son aspect culte le lieu vaut également par son charme bucolique, mais aussi son riche potentiel en scène d’action : rivière, hauteur, perspective… Tout ceci se verra exploité au mieux par la série. Un choix parfaitement judicieux de la part de nos internautes ! Steed3003 : Le pont le plus célèbre de la série, immédiatement reconnaissable et devenu lieu de pélerinage des fans outre-manche. Cet extérieur pittoresque reflète là ausis parfaitement l'identité britannique de la série. LE CHAMP DE TIR Estuaire44 : Ce décor de se contente pas de constituer un fantastique terrain pour l’action car il glisse également vers la fantaisie propre à la série par l’adjonction des mannequins des héros interprétés par les propres acteurs. Une idée géniale, tandis que l’utilisation des bâtiments permet à la mise en scène d’utiliser les trois dimensions pour obtenir un spectacle véritablement trépidant. C’est avec justice que le film de 1998 en rependra l’idée et qu’il se voit ici retenu dans ce classement. Steed3003 : Ingénieusement conçu pour une scène d'action qui restera dans les annales de la série, cet extérieur est un des rares des New Avengers à avoir une patte qui rappelle celle des Old Avengers. Tous les extérieurs de cette nouvelle mouturue étaient trop souvent moches et ternes, celui-ci ressort du lot et participe grandement à la réussite de Cible. LE VILLAGE D'ALDBURY Le village de la mort (saison 5) et La chasse au trésor (saison 5) Estuaire44 : Son charme et sa nature typiquement anglaise font de ce village un plaisant endroit. Cependant les épisodes s’y déroulant semblent valoir surtout par leur histoire originale et leur mise en scène tonique ou angoissante. Le village d’Aldbury n’est guère exploité au-delà d’un cachet « Old England ». Un classement peut-être un tantinet surcoté. Steed3003 : On pourra reprocher à la production d'avoir utilisé deux fois de suite ce même village à seulement 4 épisodes d'écart! Non, les téléspectateurs n'ont pas la mémoire aussi courte! Toutefois, Aldbury, de son vrai nom Little Storping in-the-Swuff, symbolise parfaitement le paisible petit village anglais tel qu'on se l'imagine et s'inscrit merveilleusement dans le folklore british de la série. LE TRAIN MINIATURE Estuaire44 : Cet endroit formidable ravira les grands enfants que nous sommes, d’autant qu’il permet à une scène hautement fantaisiste, l’une des plus connues de la série, de se dérouler de manière optimale. Pastiche hilarant, dynamisme de l’action, ce petit train se révèle une vraie perle, au ton très Avengers ! Sans oublier un tag parfaitement divertissant. On aurait ou espérer un classement plus élevé, mais il est vrai que la concurrence devient ardue ! Steed3003 : Un décor fou, fou, fou, démontrant à quel point Chapeau Melon est attaché au monde de l'enfance et de l'imaginaire. Théâtre d'une scène culte, d'un épisode par ailleurs inégal, cet extérieur a définitivement marqué les esprits des fans. LONDRES Le S95 (saison 7) et autres épisodes Estuaire44 : Londres reste une ville univers suscitant enthousiasme et imagination depuis des décennies. Sa grandeur et sa beauté s’expriment parfaitement à travers une série faisant de ses différents quartiers la scène de nombreuses actions. Certes l’on pourra regretter une faible présence du Swinging London mais son esprit se retrouve à travers les Avengers eux-mêmes. Londres et les Avengers, ou la rencontre aboutie de deux symboles de l’Angleterre, qui aurait mérité de se situer dans le podium de tête. Steed3003 : Bizarrement pour une série cataloguée aussi anglaise, Chapeau Melon aura très peu exploité la ville de Londres sûrement pour des raisons pratiques ou budgétaires. Big Ben, St Jame's Park ou Buckingham Palace n'apparaissent quasiment jamais, sinon à travers quelques inserts. Cette place élevée dans le classement me paraît donc surprenante, vu que Londres aura peu apporté au succès de la série. LE CHATEAU D'EILEAN DONAN Le repaire de l’aigle (saison 7) Estuaire44 : Le célèbre et magnifique château d'Eilean Donan apporte l’éclat nécessaire au bon lancement des New Avengers, ce pilote gagnant grâce à lui un lustre supplémentaire. Il participe également à l’action par l’atmosphère gothique qu’il dégage. Ce n’est certes pas un hasard s’il apparaît dans tant de productions différentes et s’il demeure toujours associé à la série. Son bon excellent résultat semble des plus justifiés ! Steed3003 : Brian Clemens ne pouvait rêver mieux pour ouvrir les New Avengers. Cet extérieur impressionnant est digne d'un James Bond. Il sera même réutilisé presque trente ans plus tard pour Le Monde ne suffit pas ! Il correspond parfaitement à l'ambiance sombre de l'épisode. Dommage que des extérieurs de ce calibre ne furent plus utilisés par la suite dans les New Avengers... LA BASE AÉRIENNE D'HAMELIN Estuaire44 : Le caractère insolite de cet impressionnant décor désert, sublimé par une habile mise en scène, développe une atmosphère particulièrement étrange, faisant tout le prix de cet épisode en tout point exceptionnel que constitue L’heure perdue. Les plans imaginatifs se succèdent, comme celui voyant Steed et Mrs Peel traverser une piste aérienne fuyant vers l’horizon, sans doute le plus beau de la série. La base aérienne servira également au lancement fort réussi de L’homme au sommet. Mon premier choix personnel ! Steed3003 : Drôle de classement pour un extérieur notable pour sa vacuité! Pourtant je me joins à l'enthousiasme général et ai fait comme Estuaire de cette base aérienne mon 1er choix personnel. On retrouve dans cet extérieur hors-normes l'aspect surréaliste de la série. L'excellente mise en scène de Gerry O' Hara sait tirer le meilleur de cet endroit inclassable. Le plan ci-dessus est pour moi le plus beau de la série. Sans cet extérieur unique, L'heure perdue n'aurait certainement pas figuré au panthéon des meilleurs épisodes de la série. LA FALAISE ET LE PHARE Estuaire44 : On demeure quelque peu dubitatif devant un rang aussi élevé. Certes le site est splendide mais il n’intervient que modérément dans l’action, entre une chute vertigineuse de Tara à l’issue positive ridicule ou un phare dont c’est finalement surtout la structure interne qui se voit utilisée. On comprend que cet ensemble figure dans le classement, car il caractérise l’un des épisodes les plus attractifs de Tara King, mais une place plus modeste conviendrait davantage. Steed3003 : Bel extérieur que je trouve, contrairement à Estuaire, astucieusement utilisé dans l'intrigue de l'épisode. Le soleil ayant été au rendez-vous durant le tournage de Miroirs, il est parfaitement mis en valeur. Après, je suis également surpris d'une place si élevée dans le classement final. LA RUE DE STEED Saison 5 et Saison 6 Estuaire44 : C’est très logiquement qu’à la première place du classement des décors intérieurs occupée par l’appartement de Steed répond ici la victoire de sa rue. Steed occupe bien la place centrale de la série et les fans associent celle-ci avant tout à son héros. De plus la superbe et très anglaise Stable Mews se voit le site de nombreuses actions importantes, tandis qu’elle constitue un site permanent du Monde des Avengers, en établissant un pont entre les saisons 5 et 6, entre les ères Emma Peel et Tara King. C’est d’ailleurs dans son prolongement que se déroule le départ de Mrs Peel, sans doute la scène la plus culte de la série. Un choix donc incontournable ! Steed3003 : Cette petite ruelle n'offre architecturalement rien d'extraordinaire contrairement aux trois précédents extérieurs. A un seul détail près : elle a accueilli notre agent secret favori pendant plusieurs années. L'affectif a donc pris le pas sur le rationnel auprès de nos internautes et Stable Mews, qui ressemble à milles autres ruelles de Londres, se retrouve catapulté en 1ère place. C'est un bel hommage rendu à Steed, moins à la diversité des extérieurs utilisés au cours de la série.
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