Open menu

Meurtre au programme6-20-01Interrogatoires

DU BOIS VERMOULU
(THE ROTTERS)

Steed gets a piano lesson - Tara dodges the axe

Tournage : Terminé le 8 octobre 1968

Diffusion : ITV , 8 janvier 1969 - 2ème chaîne ORTF 21 novembre 1970 ( La saison 6 a été diffusée aux Etats-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande Bretagne, région de Londres, est fournie.)

Scénario : Dave Freeman

Réalisation : Robert Fuest

Gerald Sim (Kenneth), Jerome Willis (George), Eric Barker (Pym), John Nettleton (Palmer), Patrick Newell (Mother), Frank Middlemass ( Sawbow), and Dervis Ward, Harold Innocent, Tony Gilpin, Amy Dalby, John Stone, Charles Morgan, Harry Hutchinson, Noel Davis, John Scott.

Résumé

Des experts en sylviculture et en bois de charpente connaissent un triste sort. L'enquête conduit les Avengers vers un 'master mind' qui élimine toutes les personnes au courant de l'existence d'un procédé permettant la désintégration instantanée du bois. Son but est la déforestation de la Grande-Bretagne !

Epilogue

Tara prépare une omelette avec un champignon géant (au moins, elle sait cuisiner !). Cet épilogue rappelle celui du Monstre des égouts des TNA (Purdey et sa tomate survitaminée).


CRITIQUES

6-20-02


Denis Chauvet

Avis : Une intrigue typiquement Avengers. Toutes les caractéristiques d'un excellent épisode sont réunies. Deux tueurs bien particuliers qui font penser au couple homosexuel des Diamants sont éternels. Plusieurs excentriques dans cette aventure (plus d'un est généralement signe de bon épisode) : Mr Pym et son beffroi, Sawbow et sa façon de vieillir les meubles. Beaucoup d'humour et de jeux de mots. Très bonne réalisation de Robert Fuest (exemple: la voiture de Tara se reflète dans la camionnette à son arrivée chez Pendred). Des scènes d'action assez bien réalisées (le bûcheron et sa hache à la poursuite de Tara) et des extérieurs bien choisis. Des scènes comme la visite chez la vieille dame dans le cottage sont mémorables. 'John, you're a naughty boy' [John, tu es un vilain garçon !]. Un petit bémol : la doublure trop apparente de Steed lors de la bagarre avec les deux tueurs.

Avec le recul (nouvel avis, juillet 2011) : Points positifs : une intrigue dans la bonne tradition de la série ; une trouvaille et des morts à la chaine ; ici, les cinq personnes d’une photographie. Le QG de Mother : ‘Come along, Rhonda, pump, pump !’, les multiples excentricités (les deux tueurs, parmi les meilleurs vilains de la série, la société Wormdoom Ltd, Palmer qui tire sur les moineaux, Pym qui écoute les ‘bébêtes’ dans son beffroi, Sawbow qui ‘patine ‘ ses meubles…), la Britishness de l’épisode (Union Jack de Palmer, la fameuse boite aux lettres en vaporisateur géant, le cercueil en ‘British oak’ , la BBC), les scènes d’action (dont celle avec le type à la hache qui pique la Lotus), Steed chez la mère d’un suspect avec les deux tueurs, l’humour (‘Dry, dry !’’Do you want water ?’ ‘No, thank you’). Les points négatifs : pourquoi Tara se réfugie-t-elle dans une cabine en bois ? (c’est même la scène que je me souvenais après ma première vision en janvier 75 !) et la bourde de Tara :’Considering the facts that two people on that photograph have already been murdered’…alors qu’à ce moment, il n’y avait que Pendred ! Erreur de Tara/Thorson ou du scénariste ?

Steed3003 13 mai 2009

Un revival de la saison 5 pour les déçus de la saison 6 !

Dave Freeman écrit ici son seul épisode pour la série. Ultra respectueux de l’univers de Chapeau Melon , son épisode cumule toutes les caractéristiques de la série. Rien qu’au niveau des personnages, tous les archétypes connus répondent présent : les excentriques, les spécialistes farfelus, les vieilles dames british… et bien sûr le méchant mégalomane qui veut détruire le monde. Ce qui nous vaut un échange mémorable entre Tara King et Steed : « He’s got a plan […] to destroy the world ! » (« Il a un plan pour détruire le monde ! ») prévient Tara King, « Haven’t we all ? » (« Comme nous tous, non ? ») lui rétorque Steed ! Cet échange est tout à fait représentatif de l’incroyable qualité des dialogues : les mots d’esprit fusent à chaque scène. Certains personnages comme le Professeur Palmer, qui tire sur des moineaux au milieu d’une conversation avec Tara King, ou le duo d’hommes de mains, aussi agréable et poli que dangereux, sont croustillants. Extrêmement caractéristique de la série, cet épisode en reprend aussi un de ses défauts récurrents, une conclusion beaucoup trop vite expédiée. On pourrait d’ailleurs reprocher à cet épisode un certain suivisme dans les conventions, aussi anti-conventionnelles fussent-elles, de la série. Au final, le connaisseur regrettera un certain manque d’originalité et de créativité, malgré une parfaite exécution. Pour tout dire, cet épisode rappelle fortement la saison 5. L’attitude de Tara King fait d’ailleurs étrangement penser à celle de Mrs Peel.  La saison 6 était allée beaucoup plus loin dans le délire et l’absurde, réécrivant et dynamitant le concept de la série (avec des résultats inégaux). Tout paraît plus timide et schématique ici. Mais comme les épisodes des saisons précédentes, il se suit avec très grand plaisir.

Si le scénario rappelle fortement les saisons 4 et 5, ce n’est pas le cas de la réalisation. Robert Fuest, à la mise en scène symbolique du renouveau artistique de la saison 6, signe une fois de plus un travail remarquable. On retrouve son  style dynamique. Conjuguant l’aspect racé et élégant de la série british avec une efficacité à l’américaine redoutable. Quelques plans de nuit sont d’une belle plastique, comme celui où l’on aperçoit l’église où il ne reste plus rien, hormis la cloche.  Les scènes d’action, dont une attaque à la hache mémorable, souffrent toutefois de ce problème de doublures trop visibles.  Les effets spéciaux sont un peu limites : on montre le bois, plan de coupe, effet sonore criard, nouveau plan et plus de bois. Dans le même genre, ceux de Mission très improbable étaient plus convaincants.  Le casting est un vrai bonheur.  On saluera la prestation de  nos têtes d’affiche, Patrick Macnee est plus désinvolte que jamais et Linda Thorson démontre une finesse dans son interprétation qui devrait faire taire ses détracteurs.  

Tara King est véritablement mise à contribution dans cet épisode : pas moins de trois scènes d’action pour elles. Son attitude avec ses ravisseurs, entre copinage et provocation, rappelle fortement celle de Mrs Peel lors des saisons précédentes. Dans une des meilleures scènes, Steed également parle nonchalamment de la pluie et du beau temps avec le duo de tueurs, mais c’est pour mieux les démasquer ! Le duo est en tout cas parfaitement rôdé : l’un finissant les phrases de l’autre et chacun vaquant à ses tâches et faisant progresser l’enquête. Encore une fois, on est plus proches des années Peel que du reste de la saison.

Les décors sont fastueux : la boutique d’antiquité, l’église… Seul le repaire de Mère-Grand surprend un peu : une sorte de boîte de nuit néo-pop inclassable avec des canapés gonflables. Un décor à la teinte 70’s gentiment kitsch. Comme c’est souvent le cas dans la saison 6, une grande partie de l’intrigue se déroule en extérieur, en forêt notamment.

Tara King a une garde-robe très Mrs Peel dans cet épisode. Décidément ! Sa veste violette ou son imperméable noir nous rappellent les tenues de la saison précédente. John Steed lui porte un costume marron, une couleur forestière on ne peut plus dans le ton de l’épisode.

La musique de Laurie Johnson est une belle déception : ronflante, sans aucun dynamisme, la plupart du temps reprise d’anciens épisodes… Un travail bâclé !

EN BREF : Une intrigue sans surprises (trop) typique de la série, mais parfaitement exécutée, et au final très agréable à suivre.

Estuaire44 16 février 2014

Sa structure narratrice limite quelque peu l'indéniable succès de Rooters. Le scénario s'articule quasi totalement autour de la sempiternelle succession d'assassinats de victimes liées au commanditaire, avec les Avengers arrivant toujours trop tard. Le problème ne réside pas seulement dans la satiété du déjà-vu, mais aussi dans le caractère de prévisibilité marquée que cela confère au récit. De fait on se situe tout du long en terrain, mais l'auteur va néanmoins parvenir à se jouer habilement de ces clichés. En effet, ici à l'ouvrage pour son unique scénario pour la série, Dave Freeman reste un grand spécialiste de la comédie. Il a ainsi collaboré avec Benny Hill, plusieurs sitcoms humoristiques et la série des Carry On. Sa savoureuse idée consiste à s'emparer des éléments les plus identifiants de la série, estampillés saison 5 (l'enquête demeurant classique et solidement construite), tout en les poussant au grand feu de la comédie, établissant ainsi un appréciable pont avec la période actuelle, vanadate fantaisiste.

Outre le schéma narratif, on retrouve ainsi de nombreux Excentriques, des tueurs inexorables,  et un Diabolical Mastermind en bonne et due forme, éléments mis en retrait cette saison. On renoue également avec la Science-fiction originale et délicieusement absurde caractérisant nombre des aventures menées en compagnie de Mrs Peel. Même Tara se fait moins exubérante et davantage sarcastique, se rapprochant quel que peu de son illustre devancière. Mais ces éléments se voient considérablement enrichis en humour, avoisinant le pastiche sans jamais l'atteindre totalement, avec une écriture en fait toute en finesse. Les Excentriques se multiplient jusqu'à emplir le récit. Mais sans que la quantité prenne le pas sur la qualité. Apportant une constante et irrésistible folie douce à l'opus, ces Excentriques hauts en couleurs et interprétés par des spécialistes du genre. Savent en outre diversifier leur humour : folkloriques avec Palmer, absurde avec Pym, charmant avec Mrs Forsythe ou picaresque avec Sawbow. Ces différents sketchs proposent en outre un joli panorama des différents métiers du bois, une vraie thématique pour le récit.

Mais on avouera goûter particulièrement les antagonistes du jour, également classiques mais revus sous le prisme d'un humour joyeusement exacerbé. Le duo de tueurs snobs et grinçants (assez proches  de leurs collègues de Les diamants sont éternels) nous vaut d'excellents dialogues, que l'on pourrait qualifier aujourd’hui de quasi tarantinesques. Leur amusant gadget destructeur de bois génère de spectaculaires gags, bien dans le ton cette fois de cette saison 6 souvent proche des cartoons américains. Le bûcheron mal dégrossi suscite également son lot d'excellentes scènes, également très visuelles. On se régalera également  avec Wainwright, Diabolical Mastermind bon teint, à la démesure logiquement exacerbée et facétieusement  extravertie. Difficile de ne pas éclater de rire en découvrant sa classique mais totalement délirante péroraison devant Tara King. Freeman aura su gérer avec efficacité un nombre particulièrement élevé de personnages.

Robert Fuest met intelligemment en retrait ses habituelles ambitions de designer, qui auraient été ici hors sujet, dans ce récit rejoignant la saison antérieure. Il se rattrape néanmoins dès que possible, avec ce QG de Mother autrement plus marquant que le très atone de Killer et versant totalement dans le psychédélisme. On le croirait jailli du Barbarella de Roger Vadim, également tourné en 1968. Fuest réussit également quelques jolis coups, tels l'atmosphère étrange du plateau de la cloche effondrée ou l’accélération de la percée de Steed dans l'antre des méchants, sur le modèle de celle d’Escape In Time, ce qui accentue capselle cartoonesque de l'épisode. En parfaite adéquation avec le thème de l'intrigue il sait également multiplier les extérieurs boisés, tout en y mêlant quelques jolies perspectives.

L'emballement humoristique de Freeman se déchaîne sur la pauvre Tara, avec un comique de répétition autour des successives galères s’abattant sur la malheureuse. Particulièrement séduisante dans sa courte tenue verte, Linda Thorson fait face avec vaillance et malice, tout en se montrant convaincante lorsque Tara revêt quelques intonations à la Mrs Peel (le détachement sarcastique face aux rodomontades des méchantes, voire quelques -petites- piques amicales envers Steed). L'allant de l'épisode fera pardonner certains passages obligés des Sixties, comme le « ressuscité » surprenant l'héroïne ou l'acide providentiel à portée de la main. Steed orchestre la folie ambiante de main de maître. En parfaite adéquation avec le projet de réécriture des classiques de la série, c'est avec un vif plaisir qu'on le découvre renouer avec le plaisant numéro de la fausse identité. La quiproquo musical qu'il organise traîtreusement afin de piéger les tueurs constitue un excellent comique de situation. Son hideuse vêture au sein d'un tag une nouvelle fois calamiteux confirme par contre le retour à la saison 6 !

EN BREF: L'épisode reprend les caractéristiques de la saison 5, pour finement les refaçonner par l'humour fantaisiste et visuel de la présente. Une divertissante passerelle jetée entre les ères Emma Peel et Tara King, même si rapidement prévisible. 


VIDÉO


Steed enquête avec un spécialiste très particulier !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

6-20-03


Tournage

o The Hatfield Country Club à Essendon représente les bureaux de Wainwright Timber Industries.

o Kenneth et George arrivent à l'église où Pym est au travail. C'est l'église St Andrews à Little Berkhamsted.

o Tara poursuit en voiture Sawbow mais celui-ci la sème. Scène tournée à Littleworth Common à Burnham.

o Tara est bloquée avec un camion et attaquée dans les bois à Burnham Beeches.

o George et Kenneth arrivent au domicile de Sir James Pendred à Bellmoor, Londres.

o La serrure demeurant seul rescapée de l'annihilation de la porte lors de la séquence initiale porte l'inscription Hobbs, Hart and Co. Il s'agit d'une firme remontant à 1852, dont les serrures complexes et de grande qualité étaient prisés par la haute société anglaise. Ces ouvrages d'art anciens sont aujourd’hui particulièrement recherchés par les collectionneurs. L’Américain Alfred Charles Hobbs se rendit à la Première Exposition Universelle, tenue à Londres en 1851. Lors d'un concours public, sa serrure dite "parautoptique" triompha de tous ses concurrents britanniques, faisant sensation auprès du public londonien : pour la première fois la technologie de l'ancienne colonie surpassait manifestement celle de l'Empire. Hobbs assura ainsi le lancement de sa société, en association avec l'Anglais Hart.


Continuité


Détails

o BBC ne signifie pas ce que vous croyez mais British Burial Caskets ! (Littéralement, cercueils britanniques pour enterrements de luxe). En VF : Bière Bouquets Couronnes.

o Le nom de l'entreprise est : 'Wormdoom Ltd' (qu'on pourrait traduire par 'mort aux vers', encore un jeu de mots difficilement traduisible).

Acteurs - Actrices

o Eric Barker (1912-1990) était un visage familier de la comédie en Grande Bretagne. Il débuta sa carrière dès 1916 mais il fut célèbre à la radio de l'armée pendant la seconde guerre mondiale. Vu dans Alfred Hitchcock presents, Destination danger et sa dernière apparition à l'écran fut en 1978 dans une resucée du film Emmanuelle !

o John Nettleton (1929) était célèbre dans les années 60 et 70 car il prêtait sa voix à de nombreuses émissions pour enfants. Egalement dans L'homme transparent, saison 5.

o John Stone (1924) est un acteur gallois. Il a participé à deux autres épisodes de la série : Le Marchand de secrets (saison 3) et Le joker (saison 5). Vu également à la télévision dans Le Saint, Les Champions, Amicalement vôtre…

A noter que…

o Le titre The rotters est un jeu de mots (il y en a beaucoup dans l'épisode en VO). Rotten signifie 'pourri, carié' (pour le bois) et rotters veut dire 'sales types, bons à rien.'

o Dans certains épisodes de la saison 6, de nombreux acteurs apparaissent au générique sans le nom de leur personnage.

o DVD : Une image de piètre qualité.

o Coupures de presse lors de la 1ère diffusion française.

Télé 7 Jours

Télé Poche

Fiche Du bois vermoulu des sites étrangers

En anglais

http://theavengers.tv/forever/king-14.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/tara/614.html
http://deadline.theavengers.tv/King-15-Rotters.htm

En flamand

http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king16.htm

En italien

http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#143

En espagnol

http://losvengadores.theavengers.tv/tara_rotters.htm

 

Retour à la saison 6