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Le Corps de mon ennemiFlic ou voyou

Saga Jean-Paul Belmondo

Flic ou voyou (1979)


1. FLIC OU VOYOU

classe 4

Résumé :

Un homme et une femme gisent mort dans une chambre d'hôtel, 3 individus arrivent, ils sont venus pour extraire le corps de l'homme et se débarrasser du corps : il s'agissait du commissaire Bertrand. La jeune fille était Rita Cerutti, arrive alors à Nice son frère : Antonio Cerutti. Il se fait remarquer par les deux principaux parrains de Nice : L'Auvergnat et Le Corse. Mais en fait, Antonio Cerutti n'est autre que le commissaire divisionnaire Borowitz des services internes, venu enquêter sur le meurtre du commissaire Bertrand. Malheureusement pour Borowitz, deux flics pourris, Massard et Rey découvrent sa couverture et sont à la solde du Corse.

Borowitz se débarrasse de Rey et fait arrêter Le Corse, mais Massard fait enlever la fille de Borowitz. Ce dernier traite avec Massard qui libère la fille des mains de l'Auvergnat et veut revenir dans la police, mais Borowitz lui réserve une dernière surprise, il donne l'ordre aux policiers qui ont établi des barrages routiers de l'arrêter. Mais Massard tente de s'enfuir et meurt avec Le Corse qui était également dans la voiture. Borowitz repart pour Paris avec sa fille.

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Critique :

Je suis assez mitigé sur ce film, j'ai même assez longtemps hésité pour ne lui mettre que deux bottes. Réalisé par Georges Lautner (Les Barbouzes, Ne Nous Fâchons Pas, Les Tontons Flingueurs) il réalisera 3 autres films avec Belmondo après celui-ci. Belmondo campe ici un flic solitaire qui est chargé de mener l'enquête sur le meurtre d'un commissaire de Nice, et de faire le nettoyage au passage. Pour cela, il monte les deux parrains de la ville l'un contre l'autre, se débarrasse des flics pourris, et rétabli l'ordre dans la ville en sauvant sa fille par la même occasion. C'est le schéma typique que l'on retrouvera dans certains films qui suivront comme Le Marginal ou Le Solitaire par exemple.

Flic ou Voyou est également, malheureusement pour nous, le premier film où on nous colle un enfant à Belmondo pour la première fois. Malheureusement là aussi, on retrouvera ce schéma dans d'autres de ces films qui suivront comme L'As des As par exemple. L'histoire aurait pu largement se passer, ici, de sa fille Charlotte, jouée par Julie Jézéquel (On ne meurt que deux Fois, Tandem, Toujours Seuls) et dont c'est la première apparition à l'écran. L'actrice est certes jolie, mais je pense que sa prestation est excellente, car elle incarne vraiment une sale gosse énervante tout au long du film, avec malgré tout quelques moments de tendresse.

Dans les rôles des parrains de Nice, nous retrouvons Georges Géret (Roger La Honte, Z, Signé Furax) qui incarne Théodor Musard dit L'Auvergnat et qui retrouvera Belmondo dans Le Guignolo. J'aime bien cet acteur, et sa prestation est ici remarquable, d'autant plus celle de la scène avec la cabine téléphonique : vous comprendrez en la voyant, il faut avoir du cran. L'autre parrain étant incarné par Claude Brosset (La Carapate, Adieu Poulet, A mort l'Arbitre) qui joue Achille Volfoni  surnommé Le Corse. Belmondo le retrouve après Le Corps de Mon Ennemi

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Nous retrouvons aussi Michel Galabru : est-il nécessaire de présenter l'acteur, je crois que pour tout le monde, il restera l'adjudant Gerber supérieur de Louis de Funès dans la série des Gendarmes. Il est comme à son habitude lui aussi avec sa manière d'interpréter qui lui est très personnelle. Il fait partie de ces acteurs qui ont une certaine façon de jouer qui ne ressemble à aucun autre acteur, Galabru est de ceux-là. Nous avons ensuite Jean-François Balmer qui joue Massard et qui avait commencé dans Peur sur la Ville déjà avec Belmondo, et qui excelle ici en flic pourri, nous avons aussi les copains de Belmondo habituels : Michel Beaune, Charles Gérard, Michel Peyrelon... Et même Philippe Castelli qui fait une petite apparition. Pour les présences féminines, on est gâtés, enfin personnellement je le suis !

Nous avons Marie Laforêt (Les Diplômés du Dernier Rang, Le Pactole, Il est Génial Papy!) qui retrouvera Belmondo un peu plus tard dans d'autres films. Alors je vais être très partial, car j'aime énormément cette actrice/chanteuse. Elle a une beauté, que de rares femmes possèdent : je la classerai par exemple dans la même catégorie que Françoise Dorléac. Elle a une présence à l'écran et une beauté très mystérieuse qui fait que lorsque nous les voyons on est immédiatement sous le charme et on peut juste dire « Waouh ! ». Marie Laforêt fait cet effet, et c'est un pur bonheur que de la voir ici à l'écran. Elle est extraordinaire dans le rôle de cette femme un peu sophistiquée qui ne sait rien faire par elle-même pratiquement. C'est du tout bon. Vient ensuite pour un petit rôle : Catherine Lachens (Flic Story, T'es Folle ou Quoi ?, Le Prix du Danger). Là aussi, l'actrice n'est pas une femme fatale physiquement, mais elle a un grand charme indéfinissable, moi je craque et je trouve qu'on l'a trop peu souvent vu sur les écrans. 

classe 4

Au final, comme je le disais, je suis beaucoup mitigé sur ce film. Il y a de très bonnes choses comme par exemple, la scène où Belmondo vient mettre le feu au bistrot des Langlois. Le numéro qu'il fait est tout simplement extraordinaire, on en veut plus ! Tout comme il y a par exemple la partie avec le vol de la voiture auto-école et le moniteur. C'est à tomber de rire, c'est vraiment extra. Mais, il y a également des longueurs tout au long du film, les parties avec Charlotte par exemple, ou encore lorsque Rey et Massard mènent l'enquête pour trouver Borowitz. Bref, c'est très déconcertant. Néanmoins, vous retrouverez les ingrédients d'un bon Bébel : de la baston, des cascades, et même de très belles scènes extérieures de Nice. Là-dessus rien à redire. Il est à noter un détail amusant, alors qu'il parle avec Charlotte au parloir de la police, Belmondo prononce le nom de Pierrot Le Fou, qui est le nom d'un de ses anciens films. La musique assez jazzy de Philippe Sarde (La Veuve Couderc, La Grande Bouffe, Les Seins de Glace) accompagne bien les actions du film, mais spécialement les scènes nocturnes je trouve.

Le film fera un carton avec plus de 3.9 millions d'entrées en France, 3 millions d'entrées en Allemagne, et un peu plus de 600 milles en Espagne. Beau carton, pour un film dont le budget était de 15 millions de francs. En regardant Flic ou Voyou, vous ne serez pas déçus, vous ne verrez pas trop passer ses 1H50, maintenant est-il indispensable dans la filmographie de Belmondo ? Je n'en suis pas certain. 

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Anecdotes :

  • Belmondo a comme voiture pour le film, une Lotus Seven Caterham Blanche. C'est la même voiture que conduisait Patrick McGoohan dans sa célèbre série Le Prisonnier et qui était, elle, de couleur verte et jaune.

  • Flic ou Voyou permet à l'acteur de briser un de ses records, en effet, c'est le premier Belmondo qui fait plus d'un million d'entrées à Paris.

Séquences cultes :

On dit que la soie revient à la mode

Y'a quelqu'un ?

Le croissant à 1,30 Franc

Pour chasser le diable !

Je vous répète que ce n'est pas ma voiture

L'usage de l'avertisseur est interdit en ville

Tyrolienne

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