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 saison 1 saison 3

Mission Impossible (1966-1973)

Saison 2

 


PRÉSENTATION DE LA SAISON 2

Avec cette saison 2 commence l'âge d'or de la série, le temps de deux saisons animées par l'équipe idéale de l'IMF. L'entente est parfaite entre les cinq partenaires, soudés comme les doigts de la main. Ceci n'empêche pas l'application d'une hiérarchie immuable librement consentie et garante d'efficacité et de discipline.

Le nouveau venu n'est autre que Peter Graves dans le rôle de Jim Phelps, le chef de l'IMF. Au contraire de Dan Briggs, interprété par Steven Hill, qui n'avait guère l'allure d'un agent secret et s'impliquait peu dans les missions, Phelps est un leader totalement investi dans son travail. Méticuleux dans le choix des agents et l'élaboration des machinations, respecté et admiré par ses partenaires, il incarne à la perfection l'américain solide aux nerfs d'acier, la compétence et le dynamisme qui ont fait la réussite et la puissance des États-Unis.

On ne peut que se féliciter du départ de Steven Hill pour raisons religieuses (juif, il refusait de tourner le samedi) tant Peter Graves est parfait dans ce rôle de Phelps. Il est même devenu à lui seul l'identifiant principal de la série, qu'il ne quittera plus jusqu'à son terme.

Jim est secondé par ses cadres, Rollin Hand et Cinnamon Carter. Le couple Martin Landau/Barbara Bain apporte une plus-value incontestable.

Martin Landau est excellent dans le rôle de Rollin, l'homme aux mille visages du fait de ses multiples masques. Plutôt axé sur les rôles de personnages aisés, il ne rechigne pas à interpréter des humbles ou des prolétaires avec la même réussite.

Barbara Bain fait valoir sa classe essentiellement dans des rôles de bourgeoises BC-BG. Avec sa beauté et sa distinction naturelle, elle est l'actrice idéale pour donner vie à Cinnamon, cet ancien mannequin devenu agent secret.

Greg Morris interprète avec bonheur le technicien Barney Collier, un ingénieur expert en électronique et en informatique. Au contraire de Phelps, Rollin et Cinnamon, il agit plus souvent en coulisses, trafiquant ascenseurs, truquant téléphones et ordinateurs avec une compétence étonnante et une assurance inébranlable.

Willy Armitage, joué par Peter Lupus, est l'homme de main. Il fait souvent équipe avec Barney et on le voit régulièrement en livreur, réparateur, garde du corps ou manutentionnaire. Conscient de ne pas disposer des qualités intellectuelles de ses compagnons, il n'en est pas moins consciencieux et efficace.

L'équipe idéale n'est pas le seul atout de cette saison. La qualité de la réalisation est aussi la marque de fabrique de l'âge d'or. Serrée, nerveuse, multipliant les scènes à suspense sans dialogues, elle accentue l'impression de sophistication déjà conférée par la classe des protagonistes.

Autres caractéristiques notables : Jim est blond, Rollin, Cinnamon et lui-même fument dans tous les épisodes. À l'exception de deux aventures de fin de saison, le rituel de départ est identique dans chaque épisode. La première scène présente Jim prenant connaissance de sa mission dans des lieux divers. Le document s'auto-détruit puis c'est le choix des agents, parfois après quelques images sur Phelps en train de réfléchir à son plan. Dans un cadre sobre et fonctionnel où on remarque un jeu d'échecs, on découvre un Jim passionné par son métier, solitaire, probablement célibataire. Il prend beaucoup de soin dans le choix de ses collaborateurs, recensés dans un énorme classeur.

Quant aux scénarios, ils sont pour la plupart de bonne, voire très bonne qualité, cette saison offrant quelques missions mémorables qui ont marqué les fans de la série. De nombreuses opérations sont menées à l'étranger, en Europe de l'Ouest, derrière le Rideau de Fer ou dans des pays latino-américains.

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1. LA VEUVE
(THE WIDOW)

L'IMF est chargée de démanteler un important trafic d'héroïne dirigé en Europe par un certain Cresnic. Pour cette mission, Cinnamon va se transformer en veuve séduisante et cynique.

Ce premier épisode de l'âge d'or est un peu atypique avec une intervention dans les milieux criminels et non une opération de politique internationale, trame prépondérante des scripts de cette époque.

Néanmois, le style, la mise en scène et l'action située à l'étranger en font une mission très représentative des saisons Bain-Landau, avec ses nombreuses scènes sans dialogues et une réalisation incisive.

L'action se déroule à Marseille, ville dont le choix s'imposait pour cette histoire de drogue style French  Connexion. On constate le peu de savoir des américains en matière de langue française avec un panneau « ne functionne pas » apposé sur un ascenseur.

La machination, très bien montée, s'appuie sur des détails cohérents. Elle est mise en valeur par des acteurs impeccables, parmi lesquels on est heureux de retrouver en vedette invitée un vieil habitué des séries américaines des années 60 en la personne de William Windom, parfait interprète du trafiquant Cresnic.

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2. LE TRÉSOR
(TREK)

Phelps et son équipe doivent retrouver un trésor appartenant à un petit pays d'Amérique latine, dérobé et caché par un bandit du nom de Jack Cole. L'opération est compliquée par la concurrence de Cardoza, un officier corrompu qui retient Cole prisonnier et cherche à s'approprier le trésor.

Le point fort de cet épisode est la succession de scènes à suspense, lorsque Cole manque à plusieurs reprises de tuer Phelps ou Cinnamon, avant d'être ramené à la raison par Jim, qui se fait passer pour un aventurier sans scrupules. Ces scènes sont accompagnées d'une excellente musique de Gerald Fried.

Cependant, l'absence de vedettes invitées de premier plan rend l'épisode inégal. L'interprétation n'est pas parfaite. Daniel O'Herlihy n'arrive pas à se glisser totalement dans la peau de Jack Cole, il donne l'impression de jouer sans conviction. Même les acteurs récurrents ont du mal à convaincre, tels Martin Landau, peu crédible en paysan latino, et Barbara Bain en aventurière à moitié morte de soif, l'actrice étant victime d'un maquillage outrancier. Le tout ne peut être rattrapé par la bonne prestation de Mark Lenard en colonel Cardoza. Quant à l'expert en marionnettes et mannequins qui renforce l'équipe, il est peu présent et sans grand relief.

Autres faiblesses notoires, l'accent espagnol des protagonistes, caricatural, et l'abus de plans sur le soleil, énervant. D'accord, il faut montrer qu'il fait chaud et que Jack Cole est en train de devenir aveugle, mais à ce point on tombe dans l'exagération.

*Willy est absent de cette mission.

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3. LES SURVIVANTS
(THE SURVIVORS)

Un agent de l'Est a capturé deux savants américains dont les recherches pourraient déboucher sur la création d'une arme terrifiante. Jim Phelps se fait capturer sous l'identité d'un troisième savant afin de venir en aide aux deux prisonniers, pendant que ses acolytes préparent leur évasion. 

Une machination de grande qualité, l'IMF n'hésitant pas à simuler un tremblement de terre pour arriver à ses fins ! C'est un procédé récurrent dans la série, les bandits acculés par des circonstances imprévues ou des fausses catastrophes finissent toujours par commettre des erreurs qui leur sont fatales.

Le procédé retenu pour aboutir à l'enlèvement de Jim est astucieux et offre un bon début d'épisode. Par la suite, on peut reprocher quelques temps morts mais la fin est magistrale et même très jouissive lorsqu'on découvre la tête de l'adversaire comprenant qu'il a été berné.

En tête de la distribution, Albert Poulsen, un visage bien connu des amateurs de séries des années 60 et 70, est idéal dans ce rôle de crapule.

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4. LA BANQUE
(THE BANK)

L'IMF doit mettre fin aux agissements d'un directeur de banque de Berlin Est. Ce criminel fait croire à des candidats à l'exil qu'il peut les faire passer à l'Ouest grâce à un tunnel partant de son établissement, mais les envoie en réalité dans une oubliette et s'approprie leur argent. Son but est d'accumuler une fortune assez importante pour financer l'arrivée au pouvoir d'une organisation nazie.

 Quelques scènes sont mémorables dans cet épisode de qualité. Grand moment de suspense quand Phelps dispose de peu de temps pour s'emparer d'une bande vidéo dans le bureau du directeur de la banque. Heureusement, Cinnamon va provoquer une habile diversion pour retarder le retour du maître des lieux.

La scène du cambriolage est ingénieuse avec la caméra montrant une image de la chambre forte vide pendant que Cinnamon et Barney préparent tranquillement leur coup.

Dans le rôle d'un candidat à l'exil, Martin Landau adopte une attitude humble avec le dos voûté. Il apparaît moins à l'aise dans cette composition que dans des rôles de chefs ou de bourgeois, plus adaptés à son charisme naturel.

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5-6. L'ESCLAVE
(THE SLAVE)

Le souverain d'un État du golfe Persique a mis en place un marché aux esclaves dont il tire de substantiels profits. Phelps et ses coéquipiers sont chargés de mettre fin à ce trafic afin de favoriser l'accession au pouvoir du frère du Roi, marié à une européenne et farouchement opposé à l'esclavage.

 Cet épisode en deux parties est une brillante réussite. La machination est géniale et le suspense soutenu. De nombreux gadgets, dont les fameux masques, et même des chauves-souris, concourent efficacement à la qualité constante de l'aventure.

Choisir Joseph Ruskin pour interpréter un méchant vraiment très méchant est un gage de qualité tant l'acteur s'y révèle à l'aise, bien aidé par un physique adéquat. Dans ce registre, il est bien secondé par Warren Stevens et Percy Rodriguez, tout aussi efficaces.

Saluons le choix d'Antoinette Bower pour interpréter la belle-sœur du souverain. Cette comédienne familière des amateurs de séries est grimée par des maquilleurs en grande forme de manière à ressembler à Barbara Bain. Résultat : on s'y tromperait presque !

Le message antiesclavagiste de ce double épisode est bien sympathique et encore d'actualité puisque de nos jours, même en France, des affaires d'esclavage domestique sont régulièrement découvertes.

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7. OPÉRATION CŒUR
(OPERATION "HEART")

Un archéologue américain, arrêté par erreur pour espionnage dans un pays de l'Est, se retrouve dans un état grave à la suite d'une défaillance cardiaque survenue pendant un interrogatoire. Le colonel qui l'a arrêté projette également d'assassiner le président pro-occidental pour prendre le pouvoir et faire passer son pays sous l'égide du bloc soviétique.

Une intrigue confuse dès le départ et qui le devient plus encore pendant les interminables scènes d'opérations. Les visages masqués des médecins et infirmières, méconnaissables, ne favorisent pas la compréhension des événements.

Néanmoins, l'épisode est sauvé par l'astuce du dénouement, avec Rollin déguisé en professeur Bennett, et par la présence du brillantissime Pernell Roberts, pour une fois dans un rôle sympathique.

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8. LE FAUSSAIRE DE GHALEA
(THE MONEY MACHINE)

Un financier africain véreux s'est associé avec un faussaire dans le but d'imprimer de grandes quantités de faux billets sur un lot de papier-monnaie récemment dérobé. Les collaborateurs de l'IMF vont mettre à leur disposition un prétendu ordinateur capable d'imprimer la fausse monnaie, afin de récupérer le papier volé et de faire arrêter le spéculateur.

Cet épisode repose sur une machination particulièrement ingénieuse. Phelps et ses hommes (et femme...) ont l'habitude d'aider, en apparence, leurs victimes afin de mieux les confondre par la suite. Ce procédé est employé ici puisqu'ils font semblant d'être forcés d'utiliser leur fameuse machine – évidemment bidon – au profit de leurs adversaires, à la suite d'un hasard malencontreux. Martin Landau accomplit un joli numéro d'épileptique, à la base de ce hasard.

La mise en scène, très sobre, est typique de l'âge d'or de la série avec de longs plans sans dialogues pendant les phases de fonctionnement de la machine. Barney est à l'œuvre à l'intérieur de l'engin. Il récupère le papier et fait sortir les billets préparés à l'avance sous l'œil ravi et admirateur du faussaire, loin de soupçonner la supercherie. 

*Willy n'a pas été retenu pour cette mission.

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9. LE SCEAU
(THE SEAL)

Un sceau impérial constitué d'une jade inestimable a été dérobé à un petit pays asiatique ami des États-Unis puis vendu à un industriel américain, collectionneur d'objets d'art. Il n'existe aucun moyen légal d'obliger l'industriel à restituer le sceau, mais celui-ci est considéré comme un objet sacré et le retour dans son pays éviterait des complications diplomatiques.

Un épisode de bonne qualité dont le clou est une scène à couper le souffle, avec un chat dressé pour aller et venir sur une poutre de fer afin de récupérer le sceau. Évidemment, il manque à plusieurs reprises de faire tomber l'objet à terre ou de tomber lui-même, ce qui est strictement interdit sous peine de donner l'alarme.

Le plan imaginé par Phelps est vraiment bien conçu jusque dans les moindres détails : la fausse carte perforée de Jim, Barney caché dans l'ordinateur ou le coup des deux badges collés pour faire croire qu'aucun intrus ne se trouve dans l'immeuble. L'idée d'utiliser un chat est particulièrement originale.

On note tout de même quelques longueurs lors des discussions entre Cinnamon et l'industriel et au cours des discours et démonstrations paranormales de Rollin.

Bonnes prestations des acteurs, notamment de Darren Mc Gavin et Mort Mills qui constituent un duo très complémentaire.

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10. CHARITÉ
(SWEET CHARITY)

L'IMF doit mettre fin aux agissements d'un couple d'escrocs à la charité et récupérer les deux millions de dollars de dons détournés à leur seul profit. L'argent volé a été converti en lingots de platine que le couple a dissimulés sous le plateau d'un jeu de billard.

L'action se déroule dans de magnifiques décors naturels de montagne, à la limite de la France et de l'Italie. La machination est une nouvelle fois idéalement imaginée et exécutée. On peut voir dans ce scénario une critique à peine voilée de la charité business naissante.

Peter Graves est épatant dans un rôle de faux psychiatre. Après s'être fait volontairement démasquer par Catherine, Jim parvient à gagner sa confiance et à la dresser contre son mari. Rollin se livre au même travail de sape avec Hagar, vite convaincu de la trahison de son épouse.

Les lingots de platine gonflable constituent une invention attrayante, même si la fusion du vrai platine, opérée pour le camoufler dans un pare-chocs (voilà qui rappelle étrangement Le Corniaud de Gérard Oury...), est peu vraisemblable.

L'interprétation parfaite de Fritz Weaver et Hazel Court donne un accent de vérité étonnant à ce couple d'aigrefins sans foi ni loi.

La scène finale montre un Phelps impitoyable avec Catherine Hagar, qui lui reproche alors d'avoir trahi sa confiance. Jim lui rétorque : « Les enfants aveugles aussi ont eu confiance en vous ! ». Il est rare que le chef de l'IMF juge ainsi ses adversaires, mais on ne se plaindra pas de cette exception.

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11-12. LE CONSEIL
(THE COUNCIL)

Notre groupe d'agents secrets est chargé de faire cesser les activités de Frank Wayne, le chef du syndicat du crime. Wayne a fait passer en Suisse les dix millions de dollars de bénéfices de l'organisation. La comptabilité du syndicat devra être saisie et remise aux autorités financières des États-Unis.

Un des sommets de la saison avec un scénario bien construit, de nombreuses trouvailles en guise de gadgets et des scènes de suspense à couper le souffle.

On ne peut que saluer l'inventivité des scénaristes au vu de la richesse des moyens techniques déployés par l'IMF, impressionnante même pour un épisode en deux parties : la fausse opération de chirurgie esthétique est géniale, tout comme la scène de la mort simulée de Jim, l'appareil censé calmer les douleurs postopératoires de Rollin et celui qui ouvre le coffre-fort de Wayne, les ascenseurs en doublon et bien sûr les fameux masques.

Le point fort de la première partie est le suspense insoutenable pendant la scène de sauvetage du malheureux comparse enterré vivant par le tueur de l'organisation. Ce dernier allume une cigarette et a visiblement l'intention de rester sur place. Jim et ses hommes, renforcés par un médecin, arriveront-ils à sauver la victime ?

Autre scène de suspense, cette fois dans la seconde partie, lorsque Cinnamon simule une opération de chirurgie esthétique destinée à faire croire que Rollin est Frank Wayne. Ses complices seront-ils dupes de la supercherie ? Suspense encore et toujours quand Rollin manque d'être surpris en train d'ouvrir le coffre-fort. Le mécanisme de fermeture du panneau dissimulant le coffre se bloque au mauvais moment, mais l'homme aux mille visages  n'est jamais à court de ressources ni d'astuce...

Parmi une brochette d'acteurs en grande forme, on peut ressortir Peter Graves en enquêteur obstiné, Martin Landau en faux chef mafieux et Robert Phillips en tueur impitoyable dévoué à son employeur.

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13. L'ASTROLOGUE
(THE ASTROLOGER)

Le chef d'un réseau d'opposants à la dictature dans un pays de l'Est a été capturé et va être rapatrié par avion dans son pays. Phelps et ses agents doivent le délivrer et s'emparer de la liste exhaustive de ses amis patriotes avant que le microfilm où elle figure soit exploité par les dirigeants ennemis. 

Cette mission particulièrement bien préparée est riche en scènes prenantes, depuis la fouille des bagages à l'aéroport, heureusement effectuée avant que Willy ne substitue les valises contenant Barney et Rollin, jusqu'au faux suicide du prisonnier ; un mannequin est projeté à sa place dans le vide et le tour est joué !

Rollin Hand et Barney Collier agissent ensemble dans un contexte difficile. Enfermés dans une soute à bagages, ils manquent de mourir étouffés. Le savoir-faire technologique de Barney et les dons de Rollin pour contrefaire les voix vont néanmoins permettre de tromper leurs adversaires.

Peter Graves est en retrait dans cette mission où Jim Phelps n'intervient qu'au début et à la fin. C'est Barbara Bain qui hérite du rôle majeur de l'astrologue où elle démontre à nouveau l'étendue de sa classe et de son talent. L'IMF a l'habitude d'utiliser avec brio les rivalités entre les agents de l'Est, tous plus cruels et ambitieux les uns que les autres, et l'astrologue Cinnamon ne va pas se gêner pour semer la zizanie parmi ce panier de crabes.

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14. RÉMINISCENCE
(THE ECHO OF YERSTERDAY)

Le chef du parti nazi allemand est sur le point de racheter à un sympathisant le plus gros empire industriel d'Allemagne de L'Ouest. Il compte utiliser la puissance financière ainsi acquise pour conquérir le pouvoir. 

Si les histoires de nazis écrites par Brian Clemens pour les diverses séries britanniques auxquelles il a collaboré ont toujours été des réussites (voir Chapeau Melon et Bottes de Cuir, Amicalement Vôtre ou Les Professionnels), le savoir-faire du fameux scénariste britannique est absent dans Mission Impossible dont les épisodes « nazis » n'ont jamais atteint un grand niveau.

Les manœuvres habiles d'infiltration de Phelps auprès du chef nazi, et de Cinnamon chez le vieil industriel, rendues crédibles par l'interprétation convaincue de Barbara Bain et de Peter Graves, offrent un début d'épisode convenable.

Hélas ! Le chef nazi est joué par un acteur absolument pas crédible. Il veut tester Jim au cours d'un combat a priori alléchant mais vite décevant tellement il paraît peu sérieux, voire grotesque.

Mais la plus grosse déception vient du développement final de la machination, qui met à jour son absurdité. L'industriel n'est pas un demeuré, et même un débile mental ne se serait pas laissé prendre à un piège aussi grossier. Le comble du ridicule est atteint par Rollin, grimé et déguisé en Adolf Hitler. Martin Landau surjoue et n'est même pas ressemblant. À partir de cet instant, il n'y a plus qu'à stopper la diffusion ou attendre la fin de l'épisode, heureusement pas très éloignée.

*Barney ne participe pas à cette mission. Sans doute son physique a-t-il été jugé trop peu « aryen » pour opérer sans danger dans les milieux nazis.

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15. LE PHOTOGRAPHE
(THE PHOTOGRAPHER)

Une puissance ennemie s'apprête à répandre un virus mortel sur le territoire américain. Les services secrets ont intercepté un message codé contenant vraisemblablement les noms et adresses des agents chargés de disséminer le virus. Seul un photographe à la solde de l'étranger connaît le code nécessaire aux Américains pour déchiffrer le message et intercepter les ennemis avant le déclenchement de l'opération meurtrière.

Un des meilleurs épisodes, toutes saisons confondues. La machination est réglée comme du papier à musique et c'est un régal d'assister à son déroulement inexorable jusqu'au final éblouissant avec la fausse explosion nucléaire et la mine déconfite des ennemis à la découverte de la supercherie.

C'est avec fascination que Rollin assiste à la révélation du fameux code. Particulièrement astucieux, il est constitué de plusieurs variables et le mot « photographe » ainsi que l'annuaire du téléphone jouent un rôle important dans le déchiffrage.

Nos agents sont aidés par l'agence de mannequins Elite, ancien employeur de Cinnamon avant qu'elle ne rejoigne l'IMF. C'est la première fois que l'ancienne profession d'un des agents du petit groupe est explicitement évoquée. La mise en scène ne craint pas l'innovation avec la façon originale dont est filmée la séance de photos en début d'épisode.

Tous les acteurs sont excellents, de Peter Graves et ses partenaires au duo ennemi particulièrement en verve. John Randolph campe un assistant solide et implacable, dévoué en apparence (la fin prouvera le contraire). Quant à Anthony Zerbe, on pourrait dire que sa performance est exceptionnelle si l'exceptionnel n'était pas une habitude avec lui. Son physique, comme sa manière de jouer, en font l'acteur idéal pour interpréter les méchants vraiment très, très méchants.

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16. L'ESPION
(THE SPY)

Les agents de l'IMF sont chargés d'empêcher une espionne ennemie de s'emparer de la seconde partie d'un plan de défense de l'OTAN, alors qu'elle détient déjà la première moitié. Rollin Hand va se faire passer pour un espion concurrent, en espérant qu'elle mordra à l'hameçon.

Une mission confuse qui sombre dans l'ennui lors de sa seconde partie. De bonnes séquences pourtant, avec le cambriolage et l'arrestation voulue de Jim, ainsi que les appels téléphoniques déviés grâce à l'appareil mis en place par Rollin.

Par la suite, il faut subir des passages interminables avec Cinnamon en train d'établir un faux plan et des invraisemblances difficiles à admettre. Ainsi, personne ne donne l'alerte lorsque Rollin abat deux hommes sur le palier d'un appartement, et sans utiliser de silencieux !

Pour couronner le tout, le final est extrêmement décevant. Il s'agit d'une improbable rencontre entre trois groupes différents, Phelps étant sorti de son état hypnotique comme par hasard juste au bon moment pour arriver à temps. On pouvait aussi trouver un meilleur scénario pour cette fin étrange, fatale pour les deux ennemis mais qui, pour une fois, produit une impression de belle queue de poisson.

Côté acteurs, si Joseph Campanella est égal à lui-même, c'est-à-dire très bon, Kate Woodville est fort jolie mais ne ressemble pas plus à une espionne qu'un SDF à un Lord anglais.

*On rencontre parfois cet épisode sous le titre français de « L'espionne », sous prétexte que le mot  spy est invariable et qu'il ne peut s'appliquer qu'au personnage joué par Kate Woodville. Or, cette dernière n'a pas assez d'envergure pour être la vedette de ce récit. Il est donc probable que le terme spy concerne Rollin, qui se fait passer pour un espion. Les titres d'épisodes font parfois référence aux personnages incarnés par les héros : La veuve, L'astrologue et ultérieurement L'aveugle, La fiancée...

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17. ÉCHEC ET MAT
(A GAME OF CHESS)

Une somme d'un million de dollars convertis en lingots d'or a été interceptée par un État dictatorial au détriment de la résistance intérieure, financée par les Américains. Rollin Hand, aidé par ses partenaires, endosse l'identité d'un joueur d'échecs rendu imbattable par la technologie. Le but est de récupérer les lingots, également convoités par Groat, un escroc international champion d'échecs pour la couverture.

Un épisode passionnant dans ses deux premières parties. La première est centrée sur le tournoi d'échecs. La puissance du calculateur, alimenté par les images retransmises par Cinnamon depuis une caméra dissimulée dans une broche, permet l'arrivée en finale de Rollin contre Groat.

Habilement alerté par Cinnamon, Groat découvre aussitôt la supercherie. Son intelligence lui permet de faire instantanément le rapprochement entre la minuterie du coffre-fort et l'appareil de Rollin qui affole les montres. C'est un procédé habituel de Phelps et de son équipe que d'exploiter à leur profit les capacités intellectuelles de leurs adversaires. Commence alors la phase suivante, constituée par les préparatifs communs de Groat, de son adjoint et de l'IMF en vue de s'emparer des lingots.

La troisième partie montre l'exécution du cambriolage et se révèle moins intéressante que les précédentes. La fausse épidémie de typhoïde, jouée sans grande ferveur, n'est pas très convaincante et la fin, au cours de laquelle Groat fait preuve d'une naïveté étonnante pour un escroc que l'on croyait aguerri, apparaît quelque peu bâclée.

Martin Landau endosse une nouvelle fois avec bonheur le costume de l'homme aux mille visages en incarnant successivement un joueur d'échecs barbu et un médecin. Don Francks, bien secondé par William Wintersole, est excellent en escroc cynique et déterminé.

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18. L'ÉMERAUDE
(THE EMERALD)

Un plan de sabotage de l'économie américaine mis au point par une puissance hostile a été camouflé sur un microfilm collé sur une émeraude. Le bijou a malencontreusement abouti entre les mains d'un trafiquant d'armes, joueur de poker invétéré. L'IMF doit récupérer l'émeraude avant que le trafiquant ne découvre le microfilm et le vende au plus offrant, mais aussi neutraliser un agent ennemi décidé à s'emparer de la pierre par tous les moyens.

Encore un épisode absolument remarquable, un des meilleurs de toute la série avec un concentré de tout ce qui fait la valeur de l'âge d'or : machination parfaite, réalisation nerveuse et inspirée, interprétation sans faille. La scène de mise en place des appareils visant à tricher au poker est fascinante de par la musique, la quasi absence de dialogues et l'assurance décidée de Phelps et de ses acolytes.

La majeure partie de la mission se déroule dans la salle de jeux. Un savant trucage des parties de poker doit permettre la récupération de l'émeraude et mettre hors-jeu le trafiquant et l'agent de l'Est. Les combinaisons entre Rollin et Petrosian, la déconvenue de ce dernier après la trahison de son partenaire d'un soir, les manœuvres de Cinnamon pour piéger le trafiquant, et bien entendu le déroulement des parties de poker, tout ceci est bien combiné et passionnant.

La dernière phase est dédiée à l'élimination de Petrosian. L'IMF lui fait croire qu'il est tombé à la mer et a été recueilli sur un bateau de pêche, d'où il envoie un message radio à son adjoint enjoignant de tuer Rollin, identifié comme espion américain. Il ne reste plus qu'à l'endormir et le placer dans la chambre de Rollin avec un masque de ce dernier pour que l'adjoint règle le problème... Un plan magistral !

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19. LE CONDAMNÉ
(THE CONDEMNED)

Un ami de Jim a été condamné à mort pour meurtre dans un pays latino-américain. Convaincus de son innocence, Phelps et ses hommes ne disposent que de quelques heures pour l'innocenter avant l'exécution de la sentence.

Pour la première fois de la saison, il s'agit d'un épisode particulier puisque aucune mission n'est confiée à Jim. L'absence des éléments habituels de début d'épisode (le magnétophone, la bande qui s'autodétruit, le choix des agents) déconcerte quelque peu.

De très bonnes séquences dans cette aventure inégale : le camouflage du condamné derrière un faux mur dans sa cellule n'est pas la moindre. Au crédit, citons aussi la présence de la belle Marianna Hill, qu'on aurait souhaitée plus importante, et les superbes compositions de Peter Graves et Martin Landau, ce dernier avec deux masques supplémentaires à son actif.

Mais aussi quelques passages moins réussis : une confuse histoire de couronne volée que même le très bon Will Kuluva ne parvient pas à rendre attrayante et une scène finale bizarre avec une voiture téléguidée ressemblant à un jouet, qui donne à cette histoire un côté peu sérieux, voire enfantin.

*Barbara Bain est absente dans cet épisode.

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20. LE FAUSSAIRE
(THE COUNTERFEITER)

Un médecin, propriétaire de plusieurs cliniques, pratique également la contrefaçon industrielle de médicaments. Notre groupe d'agents secrets doit mettre fin à ce trafic qui inonde le marché de faux médicaments inefficaces et dangereux.

Une machination d'une grande ingéniosité et parfaitement exécutée par une équipe soudée, au meilleur de sa forme. La fausse arrestation de Cinnamon, destinée à introniser le trafiquant en sauveur afin qu'elle lui soit redevable et accepte de révéler ses secrets est une excellente idée. Quant aux manœuvres amenant l'adversaire à se croire atteint d'une crise cardiaque, elles sont particulièrement bien agencées avec le laser, la fausse hémorragie sous-cutanée et le trucage de l'appareil mesurant la tension.

La scène finale est inattendue. Le trafiquant se retrouve face-à-face avec Phelps et croit avoir triomphé en n'ayant pas révélé sur l'enregistrement magnétique la fabrication de médicaments contrefaits. Du coup, Jim est trop heureux de lui annoncer que le simple aveu de la vente de médicaments, qu'ils soient vrais ou faux, va lui valoir de nombreuses années de prison car les recettes correspondantes sont absentes de ses déclarations fiscales.

Le seul reproche que l'on peut formuler a trait à l'atmosphère. On ne ressent pas l'ambiance habituelle des années Bain-Landau et l'épisode fait plutôt penser aux saisons suivantes, quand l'esprit de la série se délitera peu à peu.

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21. LA VILLE
(THE TOWN)

Alors qu'il part à la montagne rejoindre Rollin pour quelques jours de vacances, Jim surprend involontairement un complot et se retrouve prisonnier de toute une petite ville dont les habitants ont l'intention de l'assassiner.

Un scénario atypique, à mi-chemin entre  Le village de la mort  des Avengers et un épisode moyen des Envahisseurs avec les communistes à la place des extra-terrestres. Le résultat est une aventure carrément invraisemblable : comment un village américain dans son ensemble pourrait-il être aux mains des soviétiques ?

La réalisation est énervante avec des plans incessants sur la voiture du jeune couple en route pour Los Angeles où ils doivent perpétrer le meurtre d'un conférencier de l'Est passé dans le camp américain. On a envie de dire : « Oui, ça va, on le sait ce qu'ils vont faire, inutile de nous les montrer une bonne dizaine de fois ! » Ce procédé maladroit est sans doute destiné à accroître le suspense mais n'atteint pas son but tant le complot sonne faux et finit par être lassant.

Cependant, l'astuce dont font preuve les membres de l'IMF pour sauver Jim et se sortir du guêpier, ainsi que la superbe composition de Will Geer dans le rôle du chef des conjurés, parviennent à sauver l'épisode du naufrage.

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22. CRIMES
(THE KILLING)

L'IMF est chargée de prouver la culpabilité du chef d'une bande de tueurs à gages à la solde du syndicat du crime, afin de liquider son organisation. Les esprits et les fantômes vont être mis à contribution...

Au départ, la mission est intéressante mais la machination s'avère de piètre qualité, ne serait-ce que par manque de crédibilité : comment un tueur cynique pourrait-il croire à cette grotesque histoire de fantômes tout juste bonne pour enfants en bas âge ou débiles mentaux ?

L'exécution technique du plan comporte quelques défauts : une préparation compliquée digne d'une usine à gaz ; l'installation du matériel nécessaire dans la maison du criminel est interminable. De surcroît, Barney commet une grossière erreur : alors que la sonnerie du téléphone risque de réveiller l'adjoint du bandit, préalablement endormi par ses soins, il sectionne le fil, ce que le maître des lieux ne pourrait manquer de remarquer à son retour. Pourtant, il suffisait de débrancher la prise et de la brancher à nouveau une fois la mise en place terminée.

Même la version française est ratée, avec Rollin qui raconte la prétendue noyade de son frère cadet en employant le passé simple (!). Le traducteur se croyait-il encore au XIXe siècle ? Le summum de l'absurde est atteint avec le visage de Jim au milieu de la fumée, proférant menaces de vengeance, tant et si bien que même la scène finale, où un masque de Phelps se liquéfie pour montrer à l'assassin qu'il vient de tuer son adjoint, ne peut sortir l'épisode de la médiocrité.

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23. LE PHÉNIX
(THE PHOENIX)

Le ministre de la culture d'un  pays d'Europe orientale a fait dérober un alliage ultra secret mis au point dans un laboratoire ouest-européen. Il a l'intention de le vendre à une puissance du bloc soviétique afin de financer sa prise du pouvoir. Phelps et son groupe doivent récupérer le métal et ruiner ses ambitions dictatoriales dirigées contre le président modéré en place.

Un épisode qui démarre bien avec la préparation et l'exécution de la fausse fusillade sur Prohosh. Briquet déclenchant l'explosion d'un vitrail, balle logée à l'avance dans le mur et le tour est joué : personne ne peut mettre en doute la thèse de l'attentat.

La suite est moins convaincante. Rollin attend tranquillement son arrestation dans l'immeuble d'en face ; il aurait au moins pu faire semblant de chercher à s'enfuir. Cinnamon joue un peu trop ostensiblement au petit poucet pour se faire appréhender dans les sous-sols juste au bon moment. La récupération du métal par Barney et Willy traîne en longueur, malgré le moment de suspense dû à la perte de l'avertisseur sonore ce qui oblige les deux acolytes à travailler sous la menace d'une irruption imprévue.

Alf Kjellin, la vedette invitée, ne réussit pas à s'imposer dans le rôle de Prohosh. Son physique est trop anglo-américain pour un prétendu slave et son jeu n'est pas totalement naturel.

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24. LE JUGEMENT DE VIOLENCE
(TRIAL BY FURY)

Le chef de l'opposition à une dictature latino-américaine a été arrêté et emprisonné. Un de ses amis s'est fait volontairement incarcérer dans la même prison afin de lui venir en aide, mais a été pris en grippe par les autres détenus qui le prennent pour un mouchard. L'IMF va intervenir pour empêcher son assassinat et démasquer le véritable traître, sans libérer les rebelles, plus utiles à leur cause en prison.

Un épisode inégal. Les scènes de violence carcérale sont trop répétitives et génèrent vite l'ennui. Comme par hasard, les détenus choisissent le jour de l'arrivée de Jim et Barney pour éliminer Cardoza et il suffit que l'équipe d'agents secrets intervienne pour que le véritable mouchard soit découvert, ce qui apparaît quelque peu simpliste.

Quelques points positifs cependant, avec la scène finale de l'évasion, très bien imaginée, et la qualité de l'interprétation, avec en première ligne un excellent Michael Tolan.

*Willy ne participe pas à cette mission.

*On rencontre parfois cet épisode sous le titre français de   Jugement par furie.

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25. L'ACCIDENT
(RECOVERY)

Un bombardier américain s'est écrasé au-delà du rideau de fer. Le dispositif d'autodestruction des documents ultra secrets n'a pas fonctionné. L'ennemi l'a récupéré et a chargé le professeur Paul Shipherd, un savant américain passé à l'Est, de le démonter pour découvrir ses secrets. Jim et son équipe vont tenter de récupérer le dispositif et de ramener le traître aux États-Unis.

La saison se termine de belle manière avec cet épisode aux multiples atouts. La machination est minutieusement organisée. La façon dont Rollin arrive à démonter l'appareil en faisant croire qu'il y est contraint, les moments de suspense lorsqu'il effectue cette difficile opération ou lorsque l'adjoint de Shipherd manque de surprendre Jim qui a pris clandestinement sa suite, la fausse crise cardiaque, tout ceci est déjà remarquable.

Mais le clou de l'épisode est le final, avec l'idée géniale de substituer Rollin à Shipherd grâce à des masques. Ainsi, le traître, opportunément anesthésié, peut être emmené en toute tranquillité avec Cinnamon, Rollin,  Barney... et l'appareil récupéré, habilement dissimulé sous le fauteuil roulant de Rollin. Seul petit défaut, le démontage du mécanisme prend beaucoup trop de temps et, peu à peu, le suspense finit par devenir languissant.

L'interprétation est de premier ordre. Peter Graves endosse deux identités à la perfection. D'abord pilote de bombardier teint en brun (!), il se transforme en réparateur sans que cela lui pose le moindre problème. Barbara Bain et Martin Landau forment un couple de scientifiques d'une crédibilité étonnante. Enfin, on retrouve une vedette invitée de grande envergure avec Bradford Dillman, époustouflant dans ce rôle de savant passé à l'ennemi dont il montre toutes les facettes : opportunisme, lâcheté et absence totale de scrupules.

*Cet épisode préfigure la saison suivante en ne présentant pas le choix des agents.

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Crédits photo: CBS.

Images capturées par Phil DLM.