Vos 10 séquences cultes Voici le classement des 10 séquences cultes préférées des lecteurs du Monde des Avengers: 10) Les Rois mages (2001) : Que l'éternel vous protège, jeunes vierges
9) Les Trois Frères (1995) : Plus c'est petit, plus c'est cher !
8) Les Rois mages (2001) : Sur place ou à emporter ?
7) Les Trois Frères (1995) : Avec ou sans patates ?
6) Le Pari (1997) : Pète un coup, ça te fera du bien
5) Le Pari (1997) : Il ressemble plus à Pavarotti qu'à Iggy Pop
4) Les Trois Frères (1995) : Sac à merde, c'est une insulte?
3) Les Trois Frères (1995) : Je comprends pas l'histoire du jus de fruits
2) Les Trois Frères (1995) : C'est la fête !
1) Les Trois Frères (1995) : Mais j'adore l'abstrait!
Séquences cultes réalisées par Steed3003 |
Les Trois Frères (1995) Résumé : Trois frères qui ne se connaissaient pas et aux parcours très différents se retrouvent chez le notaire suite au décès de leur mère. Ils apprennent qu’ils toucheront chacun 1 million de francs Critique : Véritable phénomène culturel à l’époque, Les Inconnus auraient pu se reposer sur leurs lauriers et miser sur leur popularité sans faire trop d’efforts en s’assurant de toute façon un score confortable au box-office. Or, pour cette première incursion au cinéma, on sent que le film a été particulièrement travaillé et soigné. La réussite est totale et on rit de bout en bout. Écriture, réalisation et interprétation sont de haute volée. Le film utilise pleinement ce qui a fait la popularité du trio. On peut supposer aussi que leurs nombreuses émissions TV les ont aidés à déjouer tous les pièges inhérents au passage sur grand écran d’humoristes à succès. Les Trois Frères fait partie aujourd’hui des comédies françaises cultes et y a toute sa place. Si ce film est plus ancré dans son époque, son humour ravageur n’a rien perdu de sa vigueur. Les Trois Frères part sur un postulat qui n’est pas sans rappeler d’autres grands classiques de la comédie française, comme Les Compères ou Trois hommes et un couffin avec une touche de Une époque formidable. Toute l’intrigue se tient parfaitement, à l’exception de sa dernière partie. En effet, on a parfois l’impression d’assister à un best of de leurs meilleurs sketches, cette succession de saynètes étant tout aussi irrésistible que le reste, nous ne leur en tiendrons pas grief. L’enthousiasme est si communicatif et une telle folie permanente infuse le film, il est de toute façon difficile d’y résister. L’humour des Inconnus est féroce, et leur plume aiguisée, toutes ses qualités se retrouvent dans Les Trois Frères. Les moindres répliques du film sont truculentes. Les jeux de mots fusent et la création est permanente. On notera une scène désopilante chez le notaire détournant les travers du langage financier et administratif avec gourmandise (Je ne comprends pas votre histoire de jus de fruits). D’ailleurs de nombreuses lignes de dialogues sont restées dans la mémoire collective comme Avec ou sans patates ? ou Il est où ton Cendrillon ?. On pourra regretter de trop nombreuses références aux années 1990, comme Super Nintendo ou Le Millionnaire, le film a pris un léger coup de vieux aujourd’hui. Didier Bourdon est génial durant tout le film. Il a toujours fait partie pour moi de nos plus grands acteurs comiques français et certaines scènes, notamment celles avec la belle famille, sont pour moi parmi les plus cultes de la comédie française. Ses deux comparses Bernard Campan et Pascal Légitimus ne sont pas en reste et la dynamique comique entre les acteurs, éprouvés depuis des années, fonctionne à plein régime. Après Le Splendid, leur incarnation de ces nouveaux français moyens est d’une sincérité totale avec un sens du rythme et de la comédie sans failles. Les enfants sont très souvent agaçants au cinéma, mais ce n’est pas le cas d’Antoine du Merle qui a une belle alchimie avec le trio. Il apporte au film des moments de tendresse et d’émotion bienvenus. Aucune fausse note dans le reste du casting, on soulignera les performances de Pierre Meyrand, le beau-père Charles Marie Rougemont, et Jean-François Pastout, l’huissier revêche. De nouveaux sommets sont atteints lors de chacune de leurs apparitions. Dans un rôle très court et peu bavard de patronne de PMU, Yolande Moreau est aussi exceptionnelle et a marqué à juste titre les spectateurs. Les Trois Frères n’est donc pas une caca, une cata, une catastrophe mais bien un mimi, un mira, un miracle. Un bijou de comédie d’une invention constante, une succession de gags et de scènes toutes plus hilarantes les unes que les autres, un indispensable pour les amateurs des Inconnus et de bonnes comédies en générale. Avec plus de 6,8 millions d’entrées, Les Trois Frères connut un triomphe mérité lors de sa sortie. Anecdotes :
Les séquences cultes : Je comprends pas l'histoire du jus de fruits
Avec ou sans patates?
C'est la fête!
Mais j'adore l'abstrait!
Sac à merde, c'est une insulte?
Plus c'est petit, plus c'est cher!
Et le poing de Schwarzenegger, tu le veux dans la gueule?
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Les Rois mages (2001) Résumé : Les trois rois mages voyagent dans le temps et apparaissent au 21ème siècle. Ils se retrouvent à Paris et se mettent en quête de l’enfant Jésus. Critique : Le voyage dans le temps revisité par les Inconnus autour d’un thème religieux, sur le papier Les Rois mages avait tout pour nous plaire. Les Inconnus sont enfin tous réunis dans ce nouveau film, une comédie fantastique ambitieuse qui seyante sur la forme, fait malheureusement à peine rire. L’histoire se tient et est certainement plus originale et aboutie que Les Trois Frères, la réalisation est de qualité, mais on sourit à peine. Le film a deux faiblesses principales. Le ressort comique qui consiste aux réactions des Rois mages face au monde moderne est particulièrement répétitif et après 20 minutes tout devient attendu. Le même vocabulaire décalé revient toujours et n’apporte plus aucunes surprises. La deuxième erreur du film est d’avoir rendu ses trois personnages principaux aussi proches. Il n’y a aucun antagonisme entre les trois Rois mages qui finissent par se confondre, n'exploitant pas l'extraordinaire potentiel de chacun de leurs interprètes. On sent que les trois acteurs sont ravis de se retrouver mais leurs personnages sont tellement proches l’un de l’autre que la dynamique d’antan n’existe plus. Et on vire rapidement au cabotinage. Par ailleurs, la naïveté et la candeur de leurs personnages principaux fait perdre cette patte satirique qu’on aime tant chez les Inconnus. Les rôles secondaires sont trop stéréotypés. Même si ils sont correctement interprétés, les personnages ne sont pas assez développés pour susciter la moindre émotion. Un autre grand point qui en devient à force agaçant du film est l’omniprésence des marques en tout genre. Cette publicité clandestine assomme vite à force et il ne se passe pas quelques minutes sans qu’une marque soit citée, montrée, voir qu’un produit soit consommé à l’écran. On se souvient de sketchs corrosifs sur la pub des Inconnus et de parodies cocasses, les voir devenus depuis égéries de Tuc ou MacDonald’s fait mal au cœur. Dans les points positifs, on retiendra la qualité de la réalisation, la belle photographie du film et des effets spéciaux qui sauvent le film du naufrage. Pour leur retour, Les Inconnus ont bénéficié d’un budget confortable et ça se voit à l’écran. La grande force des Inconnus a toujours été l’écriture et on retrouve toujours dans les Rois Mages cette qualité de dialogues, mais encore une fois même si on sourit souvent, on ne rit quasiment pas. Les Rois Mages est donc une déception, si on peut saluer l’ambition du projet et les qualités techniques de l’ensemble, le résultat final sans être indigne ne convainc pas. Les Rois Mages est une comédie familiale gentillette, un divertissement honorable mais sans grand intérêt. Avec plus de 2,2 millions d’entrées, le retour des Inconnus attira malgré tout le public dans les salles. Anecdotes :
Les séquences cultes : Payer?
Sur place ou à emporter?
Que l'éternel vous protège, jeunes vierges
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Le Pari (1997) Résumé : Deux beaux-frères dont le seul point commun est de fumer font le pari d’arrêter de fumer pendant 15 jours ; ce simple pari va bouleverser leurs vies. Critique : Le tabac, c'est tabou, on en viendra tous à bout ! Après l’énorme succès des Trois Frères, nous retrouvons les Inconnus, cette fois sans Pascal Légitimus (dont l’apparition dans le film fut coupée au montage), pour une nouvelle comédie sur un thème inédit au cinéma concernant pourtant des millions de français : arrêter de fumer. Le gros point fort du Pari, c’est à nouveau l’écriture et les dialogues. On sent que Didier Bourdon et Bernard Campan sont eux-mêmes fumeurs (ont-ils arrêté depuis ?), tant les fumeurs pourront se reconnaître dans nombre de situations et de références du film. L’addiction à la nicotine et le tabagisme n’auront jamais été aussi bien décrits sur grand écran et ce thème central est parfaitement exploité. Au-delà du tabagisme, de nombreux thèmes annexes passent à la moulinette féroce de l’humour des Inconnus : l’école (que les Inconnus avaient déjà abordé dans un sketch devenu mythique), le showbiz, la différence des classes, le régime, etc. Les séquences cultes s’enchaînent que ce soit Bernard Campan qui craque dans son lycée difficile ou Didier Bourdon qui voit un paquet de Marlboro à un match de tennis ; les rires fusent avec pour chaque scène une idée forte ou une réplique qui claque. A l’image des Trois Frères, les répliques du Pari sont rentrées dans la mémoire collective dont le fameux Bien ! / Pas bien !. On retrouve toujours Didier Bourdon et Bernard Campan derrière la caméra. Sur la forme Le Pari est plus riche que Les Trois Frères et plus audacieux dans sa mise en scène. On y trouve aussi beaucoup plus de gags visuels. Ils fourmillent dans toutes les séquences pastichant les méthodes radicales pour arrêter de fumer. Ils sont très présents également lors d’un final délirant dans une cure d’amaigrissement ; un feu d’artifice de trouvailles visuelles se terminant par un festin gargantuesque des deux compères. Ce passage en cure est pour moi le sommet du film. On saluera d’ailleurs le travail de maquillage pour les versions XXL des deux acteurs, on n’y voit que du feu. Devant la caméra, la complicité entre les deux acteurs est à son zénith et l’opposition des antagonismes fonctionne parfaitement. On se régale de leurs joutes verbales au départ, puis on voit progressivement une belle amitié se développer. Leurs femmes respectives, Isabelle Ferron et Isabel Otéro, apportent également des contrepoints bienvenus à ces deux tornades comiques. Dans le reste du casting, on retrouve aussi avec plaisir Chevalier et Laspalès. Si le film est parfois excessif dans le grotesque, notamment dans ses références à Psychose et Shining pas toujours du meilleur goût, il est d’une efficacité redoutable et on ne s’ennuie pas un seul instant grâce à son rythme effréné. Pari réussi donc pour Les Inconnus avec cette comédie d’excellente facture à voir, revoir et rerevoir sans modération. Le public réservera un excellent accueil au film avec plus de 3,8 millions d’entrées lors de la sortie du film. Anecdotes :
Les séquences cultes : Pète un coup, ça te fera du bien
Non, pas bien!
Il ressemble plus à Pavarotti qu'à Iggy Pop
Une dernière cigarette...
Je vois que vous avez fait un régime dissocié
Il ne faut pas mélanger les glucides et les lipides
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L'Extraterrestre (2000) Résumé : L’extraterrestre Zerph de la planète Kryptalon débarque en Auvergne pour une mission de reconnaissance. Il est poursuivi par deux androïdes de la planète Praton, Xab et Yeb. Lors de sa fuite, il fait la rencontre d’Agathe, en route pour rejoindre la maison familiale. Critique : Confiant suite aux énormes succès des Trois Frères et du Pari, Les Inconnus (à nouveau sans Pascal Légitimus) s’embarquent dans une comédie de science-fiction, un projet plus qu’audacieux pour le cinéma français souvent ronronnant. Après une cinématique en images de synthèse rappelant d’heureux souvenirs aux joueurs de PS1, le générique nous montre en effet un Didier Bourdon en jupettes traversant le Cantal sur fond de musique techno. Le ton est donné, Les Inconnus ne se refuseront rien pour ce nouveau film. Au final, L’Extraterrestre est une véritable catastrophe. Si il était clair qu’avec Le Pari, Didier Bourdon et Bernard Campan connaissaient bien leur sujet, on ne les soupçonne pas d’être lecteurs de Ray Bradbury ou Philip K. Dick, tant l’aspect science-fiction du film est réduit à un apparat indigeste et sans intérêt. Si cela aurait pu suffire pour un sketch de 5 minutes dans une de leurs émissions télévisées, cela reste bien trop léger pour un film. Même si il est extraterrestre, le personnage de Didier Bourdon rappelle vite celui de ses précédents films et hormis quelques gimmicks sans intérêt, comme la capacité de parler toutes les langues, l’aspect extraterrestre du personnage n’est au final pas exploité. Coincé entre Terminator et La soupe aux choux, le film ne trouve jamais son ton. On alterne entre le ton franchement parodique des tueurs en cavale recherchés par les armées françaises et américaines, et avec des scènes plus humaines et intimes. Ce manque d’homogénéité aboutit à un final lors de la collision de ces deux univers expédié et ridicule La réalisation de Didier Bourdon, pour la première fois seul derrière la caméra, est plate et sans imagination ; on est loin de l’efficacité des deux opus précédents. Comme bridé par des effets spéciaux franchement mauvais, Didier Bourdon a perdu tout sens du rythme et de la comédie. Il y a deux points à sauver dans le film. Tout d’abord, les superbes paysages auvergnats qui le parsèment, le film prend parfois des allures de véritable dépliant touristique et on devine que la région a largement aidé à son financement. En tout cas, on a vite qu’une envie, découvrir cette belle région, donc objectif réussi. Ensuite, la qualité et l’implication de l’ensemble de la distribution forcent l’admiration. Des premiers aux plus petits rôles, pas une fausse note à déplorer, malgré l’aspect bancal et casse-gueule du projet, les femmes en tête. En effet, Pascale Abrillot est parfaite dans le rôle d’Agathe et Danièle Lebrun apporte toute son énergie et son talent dans le rôle de sa mère Édith, malgré des dialogues pas toujours à la hauteur. On retrouve également avec plaisir Antoine du Merle. Il n’a rien perdu de sa fraicheur et de sa spontanéité depuis Les Trois Frères. On a aussi la bonne surprise de voir le toujours impeccable Olivier Marchal dans un de ses premiers rôles au début du film. Seul Bernard Campan déçoit, mais son rôle est franchement idiot et indigne de son talent. Avec seulement 485,785 entrées, le film sera un bide commercial pour Les Inconnus, le public n’a pas compris cette pochade insignifiante et on les comprend. Anecdotes :
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