Vos 10 séquences cultes Voici le classement des 10 séquences cultes préférées des lecteurs du Monde des Avengers: 10) Les Bronzés font du ski (1979) : Excusez-moi mais vous urinez sur ma voiture
9) Les Bronzés font du ski (1979) : Je ne sais pas ce qui me retient de te casser la gueule
8) Le père Noël est une ordure (1982) : Le Kloug
7) Les Bronzés (1978) : Et c'est quoi vos prénoms?
6) Les Bronzés font du ski (1979) : Je ne vous colle pas mon poing sur la gueule?
5) Les Bronzés (1978) : C'est tellement rare de pouvoir discuter entre copains
4) Les Bronzés font du ski (1979) : Comment vous faites pour faire passer le crapaud?
3) Les Bronzés font du ski (1979) : La neige, elle est trop molle pour moi!
2) Le père Noël est une ordure (1982) : Joyeux Noël Pierre
1) Les Bronzés font du ski (1979) : On sait jamais sur un malentendu ça peut marcher
Séquences cultes réalisées par Steed3003 |
Le père Noël est une ordure (1982) Résumé : C’est le soir de Noël à la permanence de SOS Amitié. Alors que la gérante Madame Musquin s’apprête à se rendre à son réveillon familial, Thérèse et Pierre vont assurer la permanence. Critique : Avec un titre pareil on pouvait s’y attendre, mais nous avons clairement ici à la comédie la plus féroce et la plus acide du Splendid. Le Père Noël est une ordure est un film aussi grinçant que jubilatoire, une succession de scènes et dialogues cultes qui n’ont rien perdu de leur efficacité. On ne cesse d'y découvrir des nouvelles perles au fil des visionnages. Devenu culte avec ses multiples rediffusions télévisée, Le Père Noël est une ordure n’a pas pris une ride et ne galvaude pas sa réputation de chef d’oeuvre absolu du rire. Avec Jean-Marie Poiré, le Splendid trouve un réalisateur à la hauteur de leur talent. Comparé à la mise en scène indigente pour Les Bronzés et une bien meilleure mais sans éclats pour Les Bronzés font du Ski de Patrice Leconte, Jean-Marie Poiré apporte ici un soin formel et dynamise la narration. Jean-Marie Poiré donne enfin au Splendid la dimension cinématographique qui leur faisait défaut jusqu’ici. L’ensemble est tellement bien adapté et mis en scène que Le père noël est une ordure paraît avoir été pensé dès le départ pour le cinéma. L’ensemble du casting est fantastique. Nous noterons deux performances particulièrement remarquables dans cet ensemble en parfaite harmonie. Tout d'abord, Anémone est d’une vérité et d'une justesse exceptionnelle dans le rôle de Thérèse. On ne peut que regretter son absence dans les films suivants. Christian Clavier s’éloigne des rôles criards et énervés, une mauvaise habitude qu'il récupèrera malheureusement par la suite. Il nous livre ici une performance belle et subtile en Cynthia, basculant à chaque instant entre rire et émotion. On le savait mais cette performance est là pour nous le prouver à nouveau : les meilleurs acteurs comiques sont aussi de grands acteurs dramatiques. Certes les traits sont parfois grossiers, les événements de l'intrigue un peu forcés, mais le film est tellement drôle et l’interprétation d’une telle sincérité, que les rires s’enchaînent et on ne s’ennuie pas un seul instant. L’accueil du public lors de la sortie fut glacial, avec à peine plus de 1.6 millions d’entrées pour le film lors de sa sortie en 1982, moins que Les Bronzés mais plus que Les Bronzés font du Ski. Anecdotes :
Les séquences cultes : J'aimerais souhaiter un joyeux noël à une femme
Je pourrais peut être arriver à glisser un doigt
Joyeux Noël Pierre
Les doubitchous
Le Kloug
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Les Bronzés font du ski (1979) Résumé : Après la plage, les amis qui se sont rencontrés dans un club de vacances se retrouvent maintenant à la montagne pour de nouvelles aventures. Critique : Wap wap doubidou waa ! Les Bronzés font du ski est un indémodable et inusable classique des chaînes de télévision durant l’hiver. Autant son prédécesseur m’avait paru ringard et archaïque, autant celui-ci est une franche réussite, un irrésistible moment de bonheur. Les Bronzés font du ski enchaîne les répliques cultes et les scènes hilarantes, sans aucun temps mort. La réalisation de Patrice Leconte est infiniment meilleure que le premier volet, et même si elle reste fonctionnelle et sans génie, elle sert efficacement le film. On peut toujours reprocher un scénario maigre, mais la construction est bien meilleure et au final la comédie atteint parfaitement son but : faire rire. Ce n’est pas toujours très sophistiqué, mais c’est redoutablement efficace. Le film arrive parfaitement à capter l’atmosphère et l’univers de la montagne, toute personne ayant eu la chance de partir en sports d’hiver s’y reconnaîtra forcément. Les dialogues du film n’ont rien perdu de leur mordant et de leur véracité, ils font d’ailleurs toujours un malheur sur les pistes. Les personnages sont nettement mieux caractérisés que Les Bronzés et l’analyse des comportements encore plus acérée. L’ensemble du casting est formidable et s’est clairement bonifié. L’équilibre est meilleur que le premier, où Michel Blanc volait la vedette au reste de la troupe. Les Bronzés font du ski laisse à chacun une scène pour briller. Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot et Michel Blanc se dégagent nettement, seul Christian Clavier en fait parfois un peu trop. Nous noterons aussi une participation aussi courte que réjouissante de Roland Giraud ainsi que l’inoubliable Marius de Maurice Chevit. Réjouissant et inusable, Les Bronzés font du ski est indubitablement le meilleur de la trilogie. Sans connaître le succès de son prédécesseur, le film fut toutefois correctement accueilli en salles avec plus de 1,5 million d’entrées. Anecdotes :
Les séquences cultes : J'avais demandé une chambre double
Vous avez oublié quelque chose
Je ne vous colle pas mon poing sur la gueule?
Excusez-moi mais vous urinez sur ma voiture
On sait jamais sur un malentendu ça peut marcher
La neige, elle est trop molle pour moi!
Je ne sais pas ce qui me retient de te casser la gueule
Elles sont bien rondes vos miches
Comment vous faites pour faire passer le crapaud?
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Les Bronzés (1978) Résumé : La vie durant une semaine d’été d’un club de vacances en Afrique, les célibataires se mêlent aux couples, sous l’œil attentif de leurs GO (Gentils Organisateurs) parfois encombrants. Critique : Malgré un sujet en or et emmené par une troupe d’acteurs sans égal à ce jour, Les Bronzés est plombé par deux tares embêtantes pour un film : l’absence de scénario et l’indigence de sa mise en scène. C’est d’ailleurs, au risque de choquer, le plus faible des trois volets. Je ne suis pas surpris que le film ait disparu des grilles de prime time des grandes chaînes de télévision, tant tout y paraît obsolète et démodé pour le spectateur moderne. La réalisation de Patrice Leconte est une simple captation. Rarement, nous aurons vu une mise en scène aussi inexistante pour une comédie. Comparé à un Claude Zidi ou un Jean Girault, la pauvreté formelle du film est affligeante. Si on peut supposer une ambition artistique pour se démarquer clairement des standards de l’époque et ouvrir une nouvelle ère, cette non-mise en scène est fatale pour le spectateur et l’ennui s’installe régulièrement. Alors qu’on aurait pu espérer une image lumineuse et chatoyante, la photographie du film est particulièrement laide et les acteurs mal cadrés, souvent à peine éclairés. On s’approche d’une esthétique documentaire. Le film n’a en effet aucun rythme et se résume à une alternance de sketchs, parfois exceptionnels, parfois moins heureux. On peut reprocher aussi l’absence d’intrigue et de fil rouge. La seule intrigue qui court à travers le film est le problème du couple Josiane Balasko / Gérard Jugnot, empêtré dans une période de liberté sexuelle apparemment pas faite pour eux. Le reste consiste à des situations plus ou moins drôles. Je conviendrai que l’intrigue n’est pas le moteur d’une comédie et tant que le film fait rire, l’objectif est pour moi réussi, mais là l’ensemble paraît poussif. Les personnages sont souvent unidimensionnels, à l’image de Popeye, ou voire à peine esquissés, comme celui de Christian Clavier. L’étude sociologique au cœur du film manque de finesse ; ce sera un défaut récurrent dans les films du Splendid, mais là c’est particulièrement criant. Heureusement, le casting exceptionnel fait tout l’intérêt du film et le sauve de l’échec total. Si ils se bonifieront tous ensuite, notamment Thierry Lhermitte et Christian Clavier, l’énorme potentiel de chacun pour la comédie crève l’écran. De ce casting de haute volée, Michel Blanc tient clairement la dragée haute dans le film et son personnage de dragueur aussi invétéré qu’infortuné Jean-Claude Dusse nous donne tous les meilleurs moments du film. En résumé, Les Bronzés est pour moi un embryon du Splendid à venir, laissant apercevoir dans quelques fulgurances l’énorme potentiel de cette troupe pour le cinéma comique. A ce stade, le résultat est juste médiocre. Les Bronzés remporta un joli succès à sa sortie avec plus de 2,2 millions d’entrées. Anecdotes :
Les séquences cultes : Et c'est quoi vos prénoms?
Laissez moi plonger, je suis médecin
C'est tellement rare de pouvoir discuter entre copains
Excusez-moi messieurs dames
J'ai perdu 16 kilos et ma moquette
Je suis sûr que ça va te faire rire
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Papy fait de la résistance (1983) Résumé : Sous l’occupation allemande, la famille Bourdelle, impliquée dans la résistance et propriétaire d’un hôtel particulier à Paris, doit accueillir bien malgré elle une escouade allemande. Critique : Le Splendid nous fait sa Grande vadrouille avec cette belle comédie populaire au ton moins féroce qu’a l’accoutumée mais qui reste une réussite incontestable. En effet, l’esprit Splendid ne fait réellement qu’irruption dans les dernières minutes du film, lors d’une parodie de débat aussi vacharde que désopilante. Le ton du film es ainsi plus proche des grandes comédies populaires des années 60 et 70. Cette rencontre entre la génération du cabaret et celle du café-théâtre est en tout cas un pur régal. Jacqueline Maillan tient enfin son grand rôle au cinéma qui lui avait fait défaut jusqu’ici. Elle est exceptionnelle et apporte au film tous ses meilleurs moments. On peut regretter qu’elle sera confinée au cinéma de Jean-Pierre Mocky ensuite, tant sa puissance comique est sans égal. Elle est impériale de bout en bout. Lorsqu’elle dit « Belle femme ! » à Jacques Villeret lui montrant une photo de femme bavaroise, en deux mots, on peut voir trente ans de connaissance du public éprouvé au cabaret et sur les planches. Au-delà de Jacqueline Maillan, la distribution du film donne le tournis, avec le meilleur de l’ancienne (Michel Galabru, Jean Carmet, Jacques François, Julien Guiomar, Jean Yanne, Jean-Claude Brialy) et de la nouvelle génération (Martin Lamotte, Roland Giraud, Jacques Villeret, Bernard Giraudeau). Si toute l’équipe du Splendid est réunie (à l’exception de Marie-Anne Chazel), Josiane Balasko, Michel Blanc et Thierry Lhermitte ne font que de courtes apparitions clins d’œil. Jean-Marie Poiré nous avait convaincus dans Le Père noël est une ordure, il excelle dans ce projet encore plus ambitieux, véritable blockbuster comique à la française. Techniquement, le film est une splendeur ; le soin apporté à la reconstitution et aux costumes rappelle les meilleurs films de Gérard Oury. Papy fait de la résistance bénéficie aussi de lieux de tournage de luxe comme le château de Ferrières-en-Bries ou l’hôtel de Soubise. Le rythme ne faiblit jamais. On saluera notamment sa mise en scène lors de la reprise mémorable du Je n’ai pas changé de Julio Iglesias par Jacques Villeret, pur moment de fantaisie et de grâce comique, ses instants sont rares au cinéma. Papy fait de la résistance est aussi un film clé dans l’histoire du Splendid, car il marque le début des carrières individuelles de chacun, déjà amorcées pour quelques-uns. Il marque aussi le début d’une longue collaboration entre Christian Clavier et Jean-Marie Poiré, qui donneront certains des films les plus populaires du cinéma français comme Les Visiteurs ou Les Anges Gardiens. Le Splendid se retrouvera rapidement en 1994 dans une courte scène clin d’œil dans le film de Michel Blanc Grosse Fatigue, et le public devra patienter jusqu’en 2006 pour les retrouver ensemble dans un nouveau film Les Bronzés 3 : Amis pour la vie. Le film triompha au box-office avec plus de 4,1 millions d’entrées Anecdotes :
Les séquences cultes : Il me prend pour une cruche
Elle se souvient plus de moi la pintade
Je peux chanter Le P'tit Vin Blanc
Belle femme!
Je n'ai pas changé
Est-ce que vous parlez français?
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