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 saison 1 saison 3

Les Brigades du Tigre - Dossier spécial: 40 ans, 40 témoignages

Partie 1


8. Philippe Brigaud (acteur - divers)

9. Marie-Catherine Conti (Lisa Montovani dans Le réseau Brutus)

10. Raoul Curet (acteur - divers)

11. Dominique Delpierre (Anna dans Le crime du sultan)

12. Etienne Dirand (Le gendarme Mouche dans Ce siècle avait 7 ans…)

13. Alain Flick (acteur - divers)

14. Lucien Froidebise (Kupljeka dans La Main noire)


 

1. JEAN-CLAUDE BOUILLON
(LE COMMISSAIRE PAUL VALENTIN)

Entre deux représentations d’Opus Cœur au Théâtre des Béliers Parisiens, M. Bouillon me confia qu’il était surpris que la série fasse toujours parler d’elle. Elle tient encore le coup et il ne se passe pas une semaine sans qu’on lui dise : ‘Ah, vous étiez…’ et les gens ont toujours une anecdote à raconter. La musique est d’ailleurs un code et certaines personnes entonnent trois notes pour lui faire comprendre qu’ils l’ont reconnu.

Il a évoqué la séquence où Claude Simonot joue une cascade avec lui et son fils est accouru pour le défendre. Il avait cinq ans à l’époque et il en a maintenant quarante-trois et il s’est marié récemment ! La complicité sur le tournage a cimenté l’amitié entre l’acteur et ses complices, Jean-Paul Tribout et Pierre Maguelon. Ce dernier était un immense copain et on sent que sa disparition a profondément touché Jean-Claude Bouillon.

Les blagues avec Victor Vicas sont d’excellents souvenirs et les trois acteurs ne se privaient pas de faire peur au réalisateur qui était très ‘speed’. Il reconnaît qu’ils en ont fait voir de toutes les couleurs à Victor Vicas, qui craignait que ses acteurs dérapent. La série est un grand moment de la vie de Jean-Claude Bouillon. Il y avait un confort de tournage extraordinaire et le trio se comprenait entre les lignes.  Il a continué sa carrière avec Jean-Paul Tribout et Pierre Maguelon dans des pièces ensemble ou séparément, mais les gens se souviennent souvent que du rôle du commissaire Valentin.

Jean-Claude Bouillon m’a raconté que leur vieille voiture des Brigades était tombée en panne d’essence aux alentours d’Orléans au moment où ils devaient la ramener pour la pause-déjeuner. Une caravane de Roms s’est arrêtée et les occupants ont commencé à négocier le prix du véhicule, alors que les acteurs étaient en costume de tournage ! Tandis que les Hommes du Tigre faisaient monter les enchères, un régisseur est venu aux nouvelles, inquiet de ne pas voir arriver les acteurs pour le repas ! 

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2. CLAUDE BOLLING 
(COMPOSITEUR DE LA MUSIQUE DE LA SERIE
& CHANTEUR DE RUE DANS L’HOMME A LA CASQUETTE)


« Au moment où cette série TV s'est réalisée, je ne pensais pas qu'elle aurait un tel succès. A chaque fois, c’était une bonne surprise d’apprendre que nous repartions pour une nouvelle saison de six épisodes. J'ai composé les musiques en fonction des actions et des caractères des personnages que m'inspiraient les évènements et les intrigues des différents épisodes.

Je dois dire que les situations demandaient des musiques très caractéristiques inspirées par l'époque dans laquelle se déroulaient les images que Victor Vicas avait filmées. Je me suis appliqué à évoluer sur l’échelle du temps comme les histoires.

Chaque épisode relatait une histoire complète sur un thème musical approprié, situé dans des univers très différents, ce qui en fait une partie de l’intérêt, d’où mon insistance pour réaliser des thèmes spécifiques pour chaque épisode, en dehors de celui du générique commun. »

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3. CHARLES PAVIOT 
(SECOND ASSISTANT REALISATEUR SUR LA SIXIÈME SAISON)

« Félicitations ! Le travail que vous entreprenez rendra justice à l'auteur-réalisateur Victor Vicas qui formait avec son épouse Li Erben (dont j'ai été le second assistant pour la sixième et dernière série) un duo d'une capacité de travail redoutable. Jacques Deray, avec lequel j'avais déjà collaboré à plusieurs reprises, m'avait encouragé à accepter le défi à relever en collaborant à une série télévisée : très formateur pour le tout jeune assistant réalisateur que j'étais à l'époque.

Je n'ai hélas aucun souvenir pertinent à vous transmettre car le rythme soutenu de tournage n'était pas propice à la moindre perte de temps, voire même de blague de la part des techniciens juniors. Seul Victor Vicas pouvait se permettre de détendre l'atmosphère. J'ai le souvenir d'une grande solidarité au sein de l'équipe, tous les techniciens voués et dévoués à la mission de servir le tournage et respecter le plan de travail.

D'un point de vue personnel, venant du cinéma, je me souviens avoir été impressionné par la qualité de la distribution artistique, l'ensemble des interprètes donnant le meilleur d'eux mêmes à Victor Vicas, véritable showrunner avant l'heure. Outre Jean-Claude Bouillon, Jean-Paul Tribout et Pierre Maguelon qui constituaient le cœur vibrant de la troupe, j'étais impressionné de voir évoluer autant d'interprètes de talent, à savoir Yves Beneyton, Madeleine Barbulée, Elisabeth Margoni, Annick Blancheteau, Béatrice Agenin, Michel Vitold, Michel Fortin, Odile Mallet, Françoise Brion, Laurence Badie, Jacqueline Fontaine ...Bon courage pour le travail que vous entreprenez. »

ROLAND GRITTI
(PRODUCTEUR DÉLÉGUÉ)

M. Gritti n’était pas impliqué dans les détails en tant que producteur délégué et il me donna les coordonnées de Serge Lebeau, directeur de production puis producteur exécutif. Néanmoins, l’idée de modifier le titre Les Brigades Mobiles en Brigades du Tigre est de lui, mais M. Gritti considère que Claude Désiré est à l’initiative de la série. M. Gritti me conta les péripéties concernant le film. Stéphane Parthenay devait produire le film basé sur un scénario de Claude Desailly mais le projet n’aboutit pas. Les écrits de Claude Desailly furent bouleversés par la nouvelle production, ce qui désolidarisa le scénariste du film. Le résultat fut un échec justifié. La discussion avec Roland Gritti évolua vers la série Downton Abbey, qu’il apprécie particulièrement pour la qualité des décors et de l’interprétation. Une série qu’il aurait aimé produire avec ses nombreux rebondissements ! Il me confia aussi que Châteauvallon, série aussi à suites, très célèbre dans les années 80, aurait eu de nombreuses saisons si Chantal Nobel n’avait pas eu son accident. 

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4. CLAUDE SIMONOT
(MONITEUR DE BOXE DES BRIGADES MOBILES & CASCADEUR ET COORDINATEUR
DES COMBATS SUR LES QUATRE PREMIERES SAISONS. )

M. Claude Simonot avait participé à une scène de boxe française pour le film Le tatoué avec Jean Gabin et Louis de Funès en 1968. Il était connu pour cela et il conseilla au scénariste Claude Desailly, qui faisait de la gym dans la salle où il enseignait, de donner une couleur locale à la série et d’y intégrer de la boxe française. C’est comme cela que Claude Simonot participa aux cascades et à la coordination des combats sur les quatre premières saisons des Brigades du Tigre. Lors de la première saison, Jean-Pierre Julémont en fit de même pour l’épisode tourné en Belgique, La Main noire. Les scènes de gymnastique, comme beaucoup de séquences d’action, furent tournées à Orléans et toutes les unes derrière les autres (ndlr : ce gymnase est celui de la rue des Quatre-Fils-Aymon). 

Claude Simonot garde un très bon souvenir du tournage, car l’entente avec Jean- Paul Tribout, Pierre Maguelon, François Maistre, Jean-Claude Bouillon et Guy Grosso fut très sympathique et l’ambiance était extraordinaire. Il me conta plusieurs anecdotes intéressantes.

Une bobine fut perdue à la gare d’Austerlitz, ce qui représentait un jour de tournage. Tout le monde fut rappelé – acteurs, cascadeurs, cameramen - pour retourner les scènes perdues et Telecip paya le voyage aller-retour en Caravelle de Montpellier à Claude Simonot qui se souvient encore d’avoir voyagé dans cet avion prestigieux.

Pour une scène, Claude Simonot est grimé avec une moustache en guidon de vélo et il est l’un des malfrats qui agresse Valentin. Lors du tournage, Claude Simonot renverse Jean-Claude Bouillon et le fils de l’acteur, âgé de cinq ans, saute sur Simonot en criant : ‘Ne fais pas de mal à mon papa !’, ce qui a fait fondre Jean-Claude Bouillon.

Dans l’épisode L’auxiliaire, Marie-Claude Mestral, la fille d’Armand Mestral, fait diversion en jetant un pot de fleur, puis elle attrape le truand et lui fait une prise de judo – o’goshi – mais l’acteur, (ndlr : Bruno Dietrich), avait peur de mal tomber. Claude Simonot proposa de prendre sa place, ce qui aurait fait gagner du temps, mais Victor Vicas ne voulait pas. On plaça des plaques de mousse sous les vêtements de l’acteur, et on montra à Marie-Claude Mestral comme le retenir dans la chute (ndlr : on remarque qu’au montage, la scène est vite coupée à la chute de l’acteur). Bruno Dietrich était tellement crispé et paniqué qu’il s’agrippa si fort qu’il déchira le chemisier de sa partenaire.

Pour le tournage du final de Collection 1909 – un épisode qu’aime beaucoup Claude Simonot –, un cascadeur impressionnant devait étrangler Valentin dans un souterrain. Il faisait partie de l’équipe du regretté Gil Delamare, qui a trouvé la mort lors du tournage du Saint prend l’affût en 1966. Alors que le cascadeur prenait le dessus sur Valentin, Mireille Audibert, qui incarne le mannequin Coco Bertin, devait se saisir d’une bûche sur une réserve de bois et assommer l’homme de main. L’actrice pensait que la bûche serait en polystyrène, mais les moyens de la série n’étaient pas ceux de la MGM. Simonot montra à l’actrice comment donner un coup crédible au type qui étrangle le commissaire, mais Mireille Audibert assena un bon coup qui occasionna une bosse au cascadeur. Celui-ci en prit une seconde lorsqu’il courra dans le souterrain bien trop bas pour sa grande stature.

Claude Simonot se souvient que la série a fait tourner de belles actrices. Il se rappelle aussi de Raoul Lamy, un grand spécialiste du karaté, dont je lui appris le décès (survenu en 2009). Dans L’auxiliaire, Raoul Lamy interprète Okada qui enseigne un nouvel art – le jujitsu - à Terrasson.  Simonot se souvient de quelqu’un de très gentil et réservé. Souvent raillé sur les arts martiaux, lorsqu’on lui disait qu’il devait connaître tous les Bruce Lee (ce qui est exact pour la profession), Simonot aimait dire qu’il appréciait surtout Manhattan de Woody Allen.

Lorsque Jean-Claude Bouillon s’est fait voler sa voiture, les policiers du commissariat lui ont dit : ‘T’en fais pas patron, on va la retrouver ta caisse !’. Quant à François Maistre, il aimait raconter que lorsqu’il traversait l’Ile de la Cité, il regardait dans les yeux le planton. Lorsqu’il était reconnu, il se faisait sauter les amendes, ce qui est normal vu le nombre d’années qu’il a vanté la police !

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5. CATHERINE ALRIC
(MARTHE VILLERET DANS LE TEMPS DES GARÇONNES.)

« Cette série culte Les Brigades du Tigre a été à son époque une série remarquablement bien faite. Je garde un merveilleux souvenir du tournage. J'étais alors une toute jeune comédienne qui s'est sentie très vite en confiance grâce à mes partenaires, au metteur en scène et à toute l'équipe. Je suis désolée car je n'ai pas de témoignage autre que ce sentiment de bonheur d'avoir participé à une belle aventure. Avec toute ma reconnaissance aux fidèles de cette prestigieuse série populaire. Bon anniversaire pour sa quarantième année d'existence. » 

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6. YVES BICAL
(LE FAUX MAITRE D’HOTEL DANS VISITE INCOGNITO)

M. Bical a tourné deux jours au lieu d’un comme prévu, car le tournage avait du retard. Un cheval avait pris peur des câbles, qui ont dû être déplacés, et cela a engendré une demi-journée de retard. L’acteur n’avait pas vu l’épisode jusqu’à il y a cinq-six ans lorsque sa mère lui a passé le DVD. Yves Bical se souvient d’un tournage pénible à cause de la chaleur. Il devait porter un plateau chargé d’un seau à glace et d’une bouteille de champagne sur le bras dans des escaliers et il fallait changer régulièrement les glaçons lors des prises car on devait les entendre cliqueter (ndlr : on entend effectivement les glaçons lorsque le maitre d’hôtel présente le champagne au prince de Galles et qu’il dépose le plateau sur la table). 

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7. JACQUES BOUANICH
(UN COUREUR DANS L’ANGE BLANC.)

L’acteur n’a tourné qu’une seule journée sur l’épisode, c’était le premier véritable rôle de sa carrière. Faire du vélo sur ces engins du début du XXe siècle était hallucinant. Le tournage s’est effectué dans le village de Rochefort-en-Yvelines. M. Bouanich a demandé à l’époque à la production la raison du choix de cette localité ; c’était le premier village dont les lignes téléphoniques avaient été enterrées. Il n’y avait pas non plus d’antenne de télévision apparente, ce qui était le cauchemar des producteurs. Durant le tournage, Jacques Bouanich se souvient avoir mangé une guêpe qui s’était glissée dans son sandwich. Il a cru y laisser sa peau et le toubib a dû lui faire une piqure tellement sa joue était enflée. L’acteur suggère la rediffusion de cet épisode pour commémorer le centième Tour de France. 

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8. PHILIPPE BRIGAUD
(BERVAL, LE DIRECTEUR DU NEMROD, DANS VISITE INCOGNITO)

(ORTEGA, LE CONSUL D’ARGENTINE, DANS COLLECTION 1909)

(HENRI DUCOROY DANS DON DE SCOTLAND YARD)

(LE COLONEL DE VILLEDIEU DANS LES DEMOISELLES DU VESINET)

(LEON DESFOSSES, LE COUREUR DE JUPONS, DANS LACS ET ENTRELACS)

 « Je viens d'avoir votre message. Je suis touché que vous ayez pensé à moi. A ma connaissance, je suis le seul comédien, à l'exception des personnages récurrents, à qui Victor Vicas a fait appel pour lui confier un rôle plus ou moins important dans un film de chacune des séries des Brigades du Tigre. Une sorte de mascotte ?! Un beau et bon souvenir. »

M. Brigaud connaissait Victor Vicas avant le tournage de la série et le réalisateur insistait pour qu’il participe à chaque saison. Pour ne pas être reconnu, l’acteur devait porter perruque et barbe et parler avec un accent étranger qu’il devait apprendre (espagnol pour Collection 1909, canadien pour Lacs et entrelacs). Il se rendit ainsi au centre culturel de l’ambassade canadienne pour se faire conseiller sur l’accent à emprunter, sans que cela soit caricatural. Victor Vicas ne trouva pas le résultat assez ‘corsé’.

Philippe Brigaud considère que le rôle le plus intéressant et amusant est le dernier, celui du coureur de jupons, mais l’acteur a bien aimé son apparition, bien que courte, dans Don de Scotland Yard. Il est Henri Ducoroy, un châtelain, et pour le final, il organise une somptueuse réception. L’acteur se souvient que son très beau costume d’opéra de Méphisto avait été loué et qu’il ne fallait pas l’abimer. On décousait et recousait le costume sur l’acteur à chaque pause !

Le tournage des différentes scènes de la série s’effectuait suivant les lieux, les décors ou les voitures ; c’était une sorte de puzzle. Un bout d’épisode était tourné puis un acteur pouvait se reposer plusieurs heures car le décor servait aux scènes d’un autre épisode. Il y avait beaucoup de tournages en province pour des problèmes de circulation (Orléans, banlieue parisienne ou Belgique comme Visite incognito).

A la fin des années 70, Philippe Brigaud tourna dans une autre série réalisée par Victor Vicas, intitulée L’étrange Monsieur Duvallier avec Louis Velle, Sabine Azéma et Guy Grosso (ndlr : la musique était composée par Claude Bolling). Le tournage eut lieu en Sicile et Victor Vicas et l’acteur furent invités à une fête locale, traditionnelle les samedis, dans la banlieue de Palerme. L’acteur fut surpris de la renommée des Brigades du Tigre en Italie.

L’acteur était en tournée théâtrale l’année dernière pour une pièce d’Oscar Wilde, Un mari idéal. Au théâtre du Casino de Val André, le directeur fut ravi de recevoir la pièce, car il allait enfin pouvoir parler avec quelqu’un des Brigades du Tigre !

Philippe Brigaud a souligné le professionnalisme de Victor Vicas, qui vérifiait l’exactitude de chaque détail. Comme d’autres acteurs contactés pour la série, j’appris à Philippe Brigaud l’existence d’un livre aux éditions Yris !

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9. MARIE-CATHERINE CONTI
(LISA MONTOVANI DANS LE RESEAU BRUTUS)

J’eus une longue discussion avec l’actrice très sympathique. Elle se souvient particulièrement de la scène finale tournée avec un vent extrêmement violent, qui posa des problèmes à l’ingénieur du son (Ndlr : on voit les acteurs décoiffés à l’écran). Un tournage qui s’est très bien passé ; Mme Conti, d’origine italienne, devait prendre l’accent italien en français pour interpréter le personnage de Lisa, ce qui fut cocasse (ndlr : il y a aussi quelques passages en italien dans l’épisode). Elle est restée en très bons termes avec Jean-Paul Tribout, qui habitait comme elle dans le Marais à l’époque. Elle a fait aussi des lectures avec Pierre Maguelon. Le tournage de l’épisode a permis de développer une amitié et elle se rappelle la pièce de Balzac Petites misères de la vie conjugale qu’elle joua avec Jean-Paul Tribout à Tourcoing (ndlr : photo page 238 du livre Les Brigades du tigre, les limiers des temps modernes). Marie-Catherine Conti me félicita de mon initiative pour les quarante ans de la série et me demanda l’adresse de notre site. Elle reçoit toujours des lettres de fans de la série pour son rôle dans Le réseau Brutus. Pour la petite histoire, j’ai eu de la chance de m’entretenir avec l’actrice, car elle ne décroche généralement pas au numéro où je l’ai appelée !

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10. RAOUL CURET
(GEORGES CLEMENCEAU DANS COLLECTION 1909)

Victor Vicas était un homme délicieux, continuellement chahuté par le trio d’acteurs vedettes. Sur leur conseil amusé, un métis devait jouer initialement Clémenceau et le maquilleur essayait tant bien que mal d’arranger la peau de l’acteur mal à l’aise. C’est alors que Jean-Claude Bouillon conseilla à Vicas de prendre Raoul Curet, en lui précisant qu’avec une moustache, il serait un parfait Clémenceau. D’ailleurs, le réalisateur demanda aux passants s’ils le reconnaissaient, ce qu’ils firent correctement. 

(RAYMOND POINCARÉ DANS LE COMPLOT)

Une cérémonie se tient à un monument aux morts et Poincaré y dépose une gerbe de fleurs, et un coup de feu est tiré au loin (ndlr : final de l’épisode). Une rangée de figurants jouait les soldats avec des armes de l’époque. Lorsqu’il fut crié : ‘Garde à vous, présentez armes’, le réalisateur se rendit compte que les figurants n’avaient pas fait l’armée et il fallut leur apprendre pendant une heure les gestes de militaires pour que leur action soit coordonnée et l’ensemble cohérent.

Je fus très honoré de converser avec Raoul Curet, âgé de 92 ans, à qui j’appris que Victor Vicas était décédé depuis bien longtemps. 

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11. DOMINIQUE DELPIERRE
(ANNA DANS LE CRIME DU SULTAN)

« J’ai une anecdote, mais elle n'a rien d'agréable. En effet, l'acteur qui jouait le sultan s'est autorisé à m'embrasser pour ‘de vrai' (ndlr : l’acteur suisse Hans Wyprächtiger). Ce qui ne se fait jamais ! J'étais choquée et dégoutée. D’autant que le commissaire Valentin n'était autre que mon mari. Mais, je n'ai rien dit pour ne pas retarder le tournage. Conscience professionnelle exige. »

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12. ÉTIENNE DIRAND
(LE GENDARME MOUCHE DANS CE SIÈCLE AVAIT 7 ANS…,)

Il se souvient simplement qu’il était au fond d’un bureau. 

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13. ALAIN FLICK
(L’AVOCAT DANS MADE IN USA)

(LE GARDE-BARRIÈRE DANS LACS ET ENTRELACS)

Alain Flick m’avait donné rendez-vous à 14h à son ‘quartier général’, le Mad & Mariette, rue Lebouteux dans le 17ème à Paris . Philo et moi, nous nous y sommes rendus avec un peu de retard, le temps de trouver, et nous y sommes restés deux heures !

L’acteur nous a raconté son métier avec passion, agrémenté de nombreuses anecdotes de tournages, comme celles du film Et la tendresse ? Bordel ! Alain Flick est un homme de théâtre et aussi un doubleur et sa voix vous est peut-être familière, surtout pour les fans de Game of Thrones.

Les Brigades du Tigre est une série de qualité, dans l’écriture, le casting et la réalisation. On laissait au réalisateur le temps de tourner, car dans l’ensemble, l’audiovisuel a perdu de sa qualité depuis le temps du tournage des Brigades. Il y avait un confort et une qualité des conditions de travail. Alain Flick souligne que le nombre d’angles de prises de vues compte pour la réalisation ; quatre ou cinq minutes par jour étaient tournées à l’époque contre une vingtaine aujourd’hui. Plusieurs prises étaient réalisées et il y avait le temps de faire des lumières à l’époque, le temps d’éclairer une scène.

En 1983, le tournage se faisait toujours en son direct. C’est un grand souvenir d’avoir tourné avec Eddie Constantine (Made in USA). Le tournage dura une journée et le recrutement pour une ‘vignette’ (courte apparition d'un acteur ) était effectué par Li Erben, la compagne de Victor Vicas.

Pour Alain Flick, Chapeau melon et bottes de cuir représente l’esthétisme anglais et l’actrice de la série qu’il affectionne est Joanna Lumley/Purdey.  

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14. LUCIEN FROIDEBISE
(KUPLJEKA DANS LA MAIN NOIRE)

J’ai obtenu les coordonnées téléphoniques de M. Lucien Froidebise grâce à l’amabilité de M. Pierre De Paduwa du Théâtre du Flétry. L’appel en Belgique fut très bref et sec: 'Je n'ai rien à dire, c'est du passé pour moi. Au revoir'. M. Froidebise fut l’interlocuteur le plus…froid avec qui je me suis entretenu, en accord avec son personnage de la série !

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Copyright, Denis Chauvet, 2013.



- So it's possible there's an alternate version of myself out there, that actually understands what the Hell you're talking about ?

 

Une Sam et un Kawalsky alternatifs franchissent le Miroir Quantique. Ils proviennent d'un autre univers que celui précédemment visité par Daniel. Les nouveaux venus demandent asile, leur monde étant envahi par Apophis. Sam découvre également que dans cette autre réalité; elle est une civile ayant épousé Jack mais que ce dernier est mort au combat. L'autre Carter et Jack deviennent proches, mais, suite à un dérèglement spatio-temporel, elle tombe malade et doit réintégrer son univers. SG-1, hormis Sam, et les visiteurs partent alors en expédition pour contacter les Asgards alternatifs (encore inconnus) et leur demander de sauver l'autre Terre. L'infiltration du SGA réussit temporairement, car Teal'c tue son double et se fait passer pour le Primat d'Apophis. L'autre Sam parvient à franchir la Porte et à rallier les mondes asgards, grâce aux connaissances de SG-1. Apophis se rend alors compte de la supercherie et s'apprête à exécuter nos héros, quand les Asgards interviennent. Le Faux Dieu est enlevé par le vaisseau de Thor et ses Jaffas doivent s'enfuir. SG-1 regagne son monde, non sans que l'autre Sam n'ait embrassé Jack.

 

Après There But for the Grace of God, Point of View constitue une nouvelle incursion de Stargate SG-1 au sein de l'inépuisable source d'inspiration que représentent les univers parallèles. Le retour du Miroir Quantique constitue une excellente nouvelle, avec une saveur à la Sliders que l'on adore. Le principal regret que laisse le scénario demeure cependant la trop grande proximité entre les deux réalités alternatives visitées : hormis quelques aspects secondaires ou relationnels, leur caractéristique essentielle reste identique : la victoire sans appel des Kromaggs, enfin d'Apophis. Un manque de variété dommageable, même s'il souligne éloquemment la spécificité de celui de la série au sein du Multivers.

 

En pinaillant un tantinet, ou pourra également discerner quelques failles dans le scénario. Il semble assez surprenant que les deux Carter parviennent aussi aisément à retrouver la technologie hyper avancée des Anciens. Et si cela était possible, on se demande pourquoi Sam n'a pas élaboré cette génératrice plus tôt. Les Asgards, y compris en vitesse supraluminique, interviennent trop rapidement, ou alors il nous faut supposer que le vaisseau indétectable de Thor était déjà en orbite et qu'il gardait les bras croisés tandis que la Terre était écrasée.

 

Mais qu'importent ces quelques réserves, l'épique Point of View s'affirme comme un palpitant épisode, aux nombreux retournements de situation et au rythme échevelé, le tout porté par un vibrant suspense. Les possibilités combinées du Miroir et de la Porte se voient optimisées, avec une véritable débauche d'excellentes idées. On retient ainsi un nombre impressionnant de scènes marquantes, aux tonalités des plus diverses : torture de l'héroïque Hammond par Apophis, spectaculaire survenue des Asgards et de leur vaisseau, amusant calibrage du Miroir par Daniel etc. Les dialogues se montrent également excellents, notamment pour Jack.

 

Le récit, à l'évolution parfaitement maîtrisée,  se décompose en deux parties distinctes. Avant le feu d'artifice de l'épopée au sein du SGA se voit ainsi précédée par une partie pouvant sembler davantage statique mais se montrant irrésistible par la part belle qu'elle accorde au relationnel. La rencontre des deux Carter se montre piquante à souhait, tandis que l'on retrouve avec un vif plaisir l'attachant Kawalsky. Mais le plus remarquable reste certainement la romance très émouvante entre Jack et la Carter alternative, sachant trouver un ton juste et non mélodramatique. Jamais la série ne s'était encore montrée aussi explicite sur le sujet et elle le redeviendra rarement par la suite.

 

Épisode étonnamment complet et abouti, s'adressant à tous les publics de Stargate SG-1, shippers, amateurs de Science-fiction pure et dure ou de scènes action, l'enthousiasmante réussite de Point of View vient parfaitement ponctuer le cinquantième opus d'une série ayant encore un prometteur parcours devant elle.

 

  • Selon les cas, le son passe ou non à travers le miroir, sans qu'une explication de cette variation soit donnée.

 

  • Hammond déclare que le Miroir Quantique a été découvert sur P3X-233, or il s'agissait de P3R-233 dans There But for the Grace of God.

 

  • Le réalisateur Peter DeLuise accomplit ici deux de ces caméos dont il est friand. C'est sa voix que l'on entend interviewer Sam sur l'enregistrement et il joue l'un des Jaffas se tenant derrière Apophis.

 

  • Le Teal'c alternatif porte cette fois une barbiche, de même pour Apophis. Ils ressemblent ainsi au Spock négatif de Mirror, Mirror (Star Trek Classic, 2-04), un clin d'œil à cet épisode au thème similaire.

 

  • Comme dans There But for the Grace of God, l'acronyme SGA remplace SGC, sans que la différence soit non plus expliquée ici. S'agit-il de Stargate Alternative ?

 

  • Carter indique que le générateur permettant à la Porte d'atteindre les mondes asgards a été offert par ces derniers. Or il a été construit par Jack, grâce aux connaissances des Anciens (The Fifth Race). 

 

  • La longue chevelure sied merveilleusement à Amanda Tapping, une idée à retenir. Tiens, elle serait également très bien en brune.

 

  • Il s’agit du cinquantième épisode de la série.

 saison 1 saison 3

Les Brigades du Tigre - Dossier spécial: 40 ans, 40 témoignages

Partie 2


8. Jacqueline Jefford (Marie Bonheur dans Lacs et entrelacs)

9. Hervé Jolly (acteur - divers)

10. Jean-Pierre Julémont (Conseiller technique et acteur)

11. Nita Klein (Clara Thellier dans Bandes et contrebandes)

12. Alexandre Klimenko (Le pope dans La grande duchesse Tatiana)

13. Pierre Koulak (acteur - divers)

14. Pauline Larrieu (Emilienne Darcy, Le mannequin assassiné, dans Collection 1909)


 

1. ALEXANDRE GRECQ
(OBERLEUTNANT HOSS DANS CORDIALEMENT VÔTRE)

« Ce fut un plaisir sans nom de travailler avec Victor Vicas et son épouse, Li Erben ; un souvenir magnifique à tous points de vue pendant ces huit-dix jours de tournage. » Celui-ci eut lieu dans un superbe château près d’Orléans.

M. Grecq n’a qu’un seul regret : qu’on ne lui ait pas donné un rôle en français. Etant lorrain et bilingue, il fut souvent cantonné, comme pour cet épisode, à des rôles d’Allemands il me cita la série des Compagnies avec Robert Lamoureux, car cela évitait d’aller chercher des acteurs germaniques. Il y avait une entente fabuleuse sur le plateau et pas de gens antipathiques sur le tournage, ce qui n’est pas toujours le cas. L’acteur me cita l’exemple du film Mort d’un pourri qu’il tourna peu avant, pour lequel Delon était acteur et producteur. Il régnait une ambiance infernale et un soir, le réalisateur Georges Lautner appela toute l’équipe et s’excusa du climat délétère engendré par la star. Alexandre Grecq sympathisa avec Klaus Kinski, pourtant lui aussi très caractériel, et Kinski lui dit: ‘Qu’est-ce qu’il a ce mec ?’.

M. Grecq me conta diverses anecdotes de sa longue vie professionnelle et me parla de sa bonne ville de Metz à qui il ne manque qu’un théâtre digne de ce nom ! Quand il vient à Paris, il a l’impression d’entrer dans un cimetière vu le nombre de ses connaissances qui ont disparu (il pensait d’ailleurs que François Maistre était décédé !). Il trouve très bien que ‘des jeunes gens comme moi’ (50 ans, c’est jeune pour l’acteur) s’intéressent à cette série pour laquelle M. Grecq touche toujours des royalties. 

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2. FERNAND GUIOT
(LE COMMIS VOYAGEUR DANS LE DÉFI)



(BRIGAUD DANS RITA ET LE CAÏD)

M. Guiot a quelques souvenirs du tournage des Brigades du Tigre. Moins conséquents, m’a tout de suite précisé l’acteur, que ceux des films tournés avec Bourvil (ndlr : Le cerveau, Le mur de l’Atlantique). Dans l’épisode Le défi, il situa l’action où il apparaît  le début de l’épisode avec l’actrice Diane Kurys, ‘Ah, oui, elle me fait assassiner, la s… !’. Il se souvient d’une actrice charmante et coquine avec qui il joua également au théâtre, à la Cartoucherie de Vincennes, la pièce Casimir et Caroline de Von Horvath. L’actrice y avait également un rôle déluré et c’était avant sa brillante carrière. Il ne se souvenait pas par contre que ce fût Haudepin qui le trucidait, un acteur qu’il n’a pas revu depuis ce tournage.

Sa deuxième participation à la série (Rita et le caïd) était beaucoup plus intéressante et conséquente. Fernand Guiot jouait un avocat, avec Gabriel Cattand, aujourd’hui disparu, et il se souvient parfaitement de la scène autour d‘un court de tennis. 

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3. ALAIN HAKIM
(LE POÈTE DANS LES PRINCES DE LA NUIT.)

« J'ai peu de souvenirs sinon que le réalisateur était un homme charmant et sensible, d'une espèce rare. Les acteurs, bof, des acteurs... C'est tout ce que je peux vous donner. Bon travail... et ne croyez pas trop les légendes... »

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4. DIDIER HAUDEPIN
(ELOI DAVID DANS LE DÉFI)

M. Haudepin, que je dérangeais dans sa comptabilité (ndlr : il est producteur de Bloody Mary Productions), m’a simplement précisé que c’était sympathique. Pierre Maguelon était un bon copain et un bon acteur. Il m’a demandé d’ajouter que ‘jusqu’à preuve du contraire, il est toujours vivant quarante ans plus tard’. 

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5. JEAN-LOUP HORWITZ
(LE JOURNALISTE DANS LE COMPLOT)

« Mon Agent me transmet votre demande. Je n'ai hélas aucune anecdote à vous livrer. J'étais tout jeune comédien... Mais dans mon souvenir le château était beau ! Désolé ! » (Ndlr : c’est le château du Marais). 

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6. WLADIMIR IVANOVSKY
(UN RAVISSEUR DANS LE TEMPS DES GARÇONNES)

(LE LIEUTENANT GREGORI DANS LA GRANDE DUCHESSE TATIANA)

Wladimir Ivanovsky a obtenu les rôles dans la série car il était très ami avec le réalisateur Victor Vicas, d’origine russe comme lui. L’acteur juge ces rôles de second ordre. Dans Le temps des garçonnes, il prend l’accent russe pour jouer un sbire polonais de l’ambassade. L’acteur a d’excellents souvenirs des scènes violentes avec Catherine Alric qui était une bonne copine (il m’a d’ailleurs demandé de transmettre ses coordonnées à l’actrice). Au second épisode, M. Ivanovsky, compositeur à l’époque, chante à la guitare et il était même prévu de faire le générique en russe pour l’occasion, mais Claude Bolling refusa. Néanmoins, Ivanovsky touche toujours des royalties pour la chanson entendue dans l’épisode. Il se rappelle qu’il joue un officier russe dans une scène où Serge Sauvion, la voix française de Columbo, l’incite à chanter (ndlr : le passage du feu de camp). Pour la petite histoire, il se souvient qu’il a perdu au poker la dernière fois qu’il a rencontré Jean-Claude Bouillon !

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7. PASCALE JACQUEMONT
(LA STANDARDISTE DANS DON DE SCOTLAND YARD)

« Navrée, mais à part un très bon souvenir de ce tournage et du château où une partie a été tournée, c'est un peu loin. Si à tout hasard, vous avez des nouvelles de Pierre d'Hoffelize qui travaillait sur la série (ndlr : régisseur adjoint), je serais ravie d'en avoir. »

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8.  JACQUELINE JEFFORD
(MARIE BONHEUR DANS LACS ET ENTRELACS)

Mme Jacqueline Jefford s’est bien amusée pendant ce tournage qui fut très agréable. L’actrice se souvient qu’elle avait déjà tourné avec Victor Vicas (ndlr : l’épisode Flic-flash de la série L’étrange monsieur Duvallier). Elle s’est entendue avec tout le monde : ce tournage fut l’un des meilleurs de sa carrière.

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9.  HERVÉ JOLLY
(LIEBERT DANS BONNOT & CIE)

(ANGE SANTUCCI DANS RITA ET LE CAÏD)

M. Hervé Jolly crut à une plaisanterie lorsque je lui ai demandé si je m’adressais bien à M. Hervé Jolly, l’acteur (le matin même, j’avais eu affaire à un homonyme). Il a même failli raccrocher ! Nous avons évoqué la distribution de l’épisode Bonnot & Cie, et l’acteur me donna les coordonnées de Gérard Berner. Hervé Jolly se souvient que Victor Vicas, qui était quelqu’un d’adorable, avait le sens de l’image ; il y avait peu de moyens, mais il était capable de créer l’ambiance avec une vieille bagnole et des costumes. Cela l’avait étonné. Déjà trente-huit ans que cet épisode a été tourné, et cela tombe dans la trappe de l’oubli. Jolly trouve formidable que des gens soient toujours intéressés et qu’ils fassent revivre cette période. La série a marqué l’époque car elle était bien faite avec le recul, surtout lorsqu’on voit ce qu’il y a aujourd’hui, comme Plus belle la vie ! L’acteur pense qu’il y a eu un grand changement mais pas en bien. Hervé Jolly n’a plus tourné depuis longtemps (ndlr : 1992 et un rôle dans Commissaire Moulin d’après imdb), mais sa voix nous est familière. Au décès de Jean-Claude Michel, il est devenu la voix française attitrée de Clint Eastwood. Après un essai, il fut choisi par Eastwood lui-même, qui désirait une voix plus jeune que lui ! En ce moment, il double Mark Harmon, l’agent Gibbs de NCIS : Enquêtes Spéciales. Cela ressemble à une BD mais c’est moins bien que Les brigades du Tigre

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10. JEAN-PIERRE JULÉMONT  
(CONSEILLER TECHNIQUE DE BOXE FRANÇAISE
& L’HOMME DE MAIN DE L’ORGANISATION DANS LA MAIN NOIRE)

« Dans l'épisode La Main noire, il s'agit bien de moi. Dans les autres, il s'agit de Claude Simonot, un ami français, qui habite du côté de Marseille après avoir quitté Paris puis je pense Roubaix. Nous sommes toujours en contact. Que dire si ce n'était une belle aventure d'autant plus intéressante que de l'autre côté de la caméra. Cela m'a permis de voir comment étaient filmées les scènes de bagarres et le résultat après.

Au départ, j'avais été contacté par l'administration des sports belges pour laquelle j'étais conseiller technique de boxe française. Les responsables de la série s'étaient adressés à eux pour savoir qui pourrait les aider pour les scènes tournées en Belgique. Je n'étais pas très chaud pour donner mon accord par manque d'expérience et je ne voulais pas non plus qu'un autre Belge le fasse à ma place. J'avais donc demandé à Maître Roger Lafond de Paris s'il serait d'accord de s'en occuper d'autant qu'il l'avait déjà fait notamment dans Chapeau melon et bottes de cuir et dans d'autres films ou feuilletons. Il refusa et parvint à me convaincre que j'en serais capable. La seule condition était qu'en plus de la rémunération mon nom figure au générique.

Ceci dit, vu le succès de la série, je suis finalement très heureux d'y avoir participé et je dois admettre que, si elle ne m'a pas permis de me faire riche ou d'intervenir dans d'autres feuilletons, elle m'a fait reconnaître par de nombreux amis et connaissances qui n'étaient pas nécessairement au courant. Et puis c'est toujours flatteur même encore maintenant.

La collection Yris, qui a écrit un livre sur ce feuilleton, m'avait recontacté il y a quelques années car elle voulait réunir les divers participants du feuilleton pour une rencontre du côté d'Avignon avec défilé dans les rues et réception à la mairie, mais il semble que ce soit tombé à l'eau car depuis la sortie du livre, je n'ai plus eu de nouvelles. Quant au résumé de ce qui me concerne dans le livre, il y a quelques erreurs ! C'est en tout cas un très beau souvenir et un honneur d'avoir pu y collaborer et participer.

Sur votre site, j'ai lu que dans la bagarre au bureau, Jean-Marie Deblin craignant prendre un coup dans l'estomac (l’acteur se relevait d'une opération), c'est avec le poing dans une chaussette que le coup fut porté. En réalité, il s'agit du poing dans la chaussure (ndlr : corrigé sur le site). J'ai bien regardé cette action car j'étais persuadé que ça se verrait et, sauf erreur, même en le sachant, ça ne se voit pas. Tout comme les coups de pied dans la cour qui ne me touchent jamais. C'est moi qui me jette en arrière à chaque coup ! Et vous, avez-vous constaté quelque chose ? »

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11. NITA KLEIN
(CLARA THELLIER DANS BANDES ET CONTREBANDES)

Mme Klein se souvient d’un tournage merveilleux, mais elle n’a pas d’anecdote particulière. L’équipe était très soudée, pleine de gaité. Claude Desailly, le scénariste, que l’actrice connaissait bien pour avoir habité dans le même village, à Gordes, était quelqu’un de très sympathique et plein d’humour. 

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12. ALEXANDRE KLIMENKO 
(LE POPE DANS LA GRANDE DUCHESSE TATIANA.)

« Peu de souvenirs pour un petit rôle si ce n’est que ce fut un honneur de tourner dans la série. Victor Vicas était quelqu’un de très sympathique. » 

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13. PIERRE KOULAK
(GASTON DANS LES ENFANTS DE LA JOCONDE)

(LUIGI DANS RITA ET LE CAÏD)

Pour son second épisode de la série, M. Pierre Koulak se souvient que Victor Vicas l’a appelé à minuit pour venir le lendemain matin. Il lut le texte et ce fut conclu. D’ailleurs, les deux hommes se tutoyaient. Koulak aurait volontiers tourné sur d’autres épisodes. Il se rappelle qu’il a dû refuser de participer à un autre, où il avait un rôle central, car il n’était pas libre, ayant un tournage à Puerto Rico, mais il a beaucoup regretté. Lorsque Vicas lui demanda le nom de son agent, Koulak répondit, comme Lino Ventura lui avait appris, qu’il était son propre agent. En effet, l’acteur était en froid avec son agent et celle-ci, privilégiant quelqu’un d’autre, n’avait pas mentionné à Koulak la proposition du rôle dans les Brigades.

Le tournage de Rita et le caïd eut lieu dans les environs d’Orléans, mais l’acteur se perdit : il s’arrêta à un café et demanda au patron s’il savait où se trouvait l’équipe de tournage. Une dame âgée murmura alors quelque chose à l’oreille du patron du bar et celui-ci se mit à rire. Il se tourna vers l’acteur et lui dit que sa mère venait de demander si les Brigades avaient arrêté quelqu’un ! Koulak répondit : ‘Je ne peux pas en parler, je suis en mission !’. Pierre Koulak se souvient qu’il ramenait Béatrice Agenin chez elle tous les jours (ndlr : Rita dans l’épisode), car l’actrice n’avait pas de voiture.

Pierre Koulak a tourné avec les plus grands : Gabin (Le soleil des voyous, Le pacha), Delon et Belmondo (Borsalino), De Funès (Les aventures de Rabbi Jacob). Il m'a raconté de nombreuses anecdotes et il a la chance d’être souvent dans les extraits choisis pour retracer les carrières des acteurs cités plus haut ; comme lors du passage d’Alain Delon chez Drucker avec l’extrait de Borsalino. Le maitre d’hôtel d’un restaurant des Champs-Élysées le reconnut car il était en couverture d’un bouquin retraçant toute la carrière de Delon. Une seule photographie et Pierre Koulak apparaissait sur le cliché ! Être avec des stars ouvrait des portes, car il obtint un rôle dans Les aventures de Rabbi Jacob en montrant une photo de lui avec Gabin à Gérard Oury. En vingt secondes, il avait le rôle.

Alain Delon ne parlait pas sur les tournages, mais il avait une autre manière de montrer sa sympathie. Pierre Koulak se rappelle du tournage d’une scène de Borsalino and Co. à Marseille. La séquence fut tournée à deux heures du matin en un quart d’heure devant cinq cents personnes. Delon leva le pouce à la fin de la scène et s’enquit auprès des habilleuses, leur demandant de donner quelque chose à l’acteur pour se couvrir car il avait froid.  

Pierre Koulak a écrit un livre sur son ami Fernand Raynaud, que l’humoriste considérait comme un frère. C'est d'ailleurs ce livre, paru aux éditions SIGEST, qui m’a donné l'idée de contacter l’acteur écrivain. Une seconde édition vient de sortir, augmentée de photos inédites et d'une trentaine de pages supplémentaires. Cet ouvrage à la fois auto et biographique est truffé d’anecdotes sur de nombreuses célébrités et il est indispensable pour les fans de Fernand Raynaud. Parmi ces anecdotes, j’ai bien aimé comment Raynaud a profité de la ressemblance de Koulak avec Nicholas Georgiade, qui est Rico, l’adjoint de Ness joué par Robert Stack dans Les Incorruptibles. Pierre Koulak avait en effet joué avec Stack sur Le soleil des voyous et Raynaud a mis le doute dans l’esprit de quelques personnes… 

 

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14. PAULINE LARRIEU
(EMILIENNE DARCY, LE MANNEQUIN ASSASSINÉ, DANS COLLECTION 1909)

« Je n'ai, hélas, pas d'anecdotes savoureuses à vous rapporter, ce tournage ayant été très rapide pour moi… (Ndlr : son apparition, sans parole, n’excède pas une minute). Si ce n'est que l'ambiance fut très agréable et que j'ai gardé de bonnes relations avec les protagonistes, en particulier Jean-Paul Tribout qui est toujours un copain. Courage pour votre travail ! » 

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- So it's possible there's an alternate version of myself out there, that actually understands what the Hell you're talking about ?

 

Une Sam et un Kawalsky alternatifs franchissent le Miroir Quantique. Ils proviennent d'un autre univers que celui précédemment visité par Daniel. Les nouveaux venus demandent asile, leur monde étant envahi par Apophis. Sam découvre également que dans cette autre réalité; elle est une civile ayant épousé Jack mais que ce dernier est mort au combat. L'autre Carter et Jack deviennent proches, mais, suite à un dérèglement spatio-temporel, elle tombe malade et doit réintégrer son univers. SG-1, hormis Sam, et les visiteurs partent alors en expédition pour contacter les Asgards alternatifs (encore inconnus) et leur demander de sauver l'autre Terre. L'infiltration du SGA réussit temporairement, car Teal'c tue son double et se fait passer pour le Primat d'Apophis. L'autre Sam parvient à franchir la Porte et à rallier les mondes asgards, grâce aux connaissances de SG-1. Apophis se rend alors compte de la supercherie et s'apprête à exécuter nos héros, quand les Asgards interviennent. Le Faux Dieu est enlevé par le vaisseau de Thor et ses Jaffas doivent s'enfuir. SG-1 regagne son monde, non sans que l'autre Sam n'ait embrassé Jack.

 

Après There But for the Grace of God, Point of View constitue une nouvelle incursion de Stargate SG-1 au sein de l'inépuisable source d'inspiration que représentent les univers parallèles. Le retour du Miroir Quantique constitue une excellente nouvelle, avec une saveur à la Sliders que l'on adore. Le principal regret que laisse le scénario demeure cependant la trop grande proximité entre les deux réalités alternatives visitées : hormis quelques aspects secondaires ou relationnels, leur caractéristique essentielle reste identique : la victoire sans appel des Kromaggs, enfin d'Apophis. Un manque de variété dommageable, même s'il souligne éloquemment la spécificité de celui de la série au sein du Multivers.

 

En pinaillant un tantinet, ou pourra également discerner quelques failles dans le scénario. Il semble assez surprenant que les deux Carter parviennent aussi aisément à retrouver la technologie hyper avancée des Anciens. Et si cela était possible, on se demande pourquoi Sam n'a pas élaboré cette génératrice plus tôt. Les Asgards, y compris en vitesse supraluminique, interviennent trop rapidement, ou alors il nous faut supposer que le vaisseau indétectable de Thor était déjà en orbite et qu'il gardait les bras croisés tandis que la Terre était écrasée.

 

Mais qu'importent ces quelques réserves, l'épique Point of View s'affirme comme un palpitant épisode, aux nombreux retournements de situation et au rythme échevelé, le tout porté par un vibrant suspense. Les possibilités combinées du Miroir et de la Porte se voient optimisées, avec une véritable débauche d'excellentes idées. On retient ainsi un nombre impressionnant de scènes marquantes, aux tonalités des plus diverses : torture de l'héroïque Hammond par Apophis, spectaculaire survenue des Asgards et de leur vaisseau, amusant calibrage du Miroir par Daniel etc. Les dialogues se montrent également excellents, notamment pour Jack.

 

Le récit, à l'évolution parfaitement maîtrisée,  se décompose en deux parties distinctes. Avant le feu d'artifice de l'épopée au sein du SGA se voit ainsi précédée par une partie pouvant sembler davantage statique mais se montrant irrésistible par la part belle qu'elle accorde au relationnel. La rencontre des deux Carter se montre piquante à souhait, tandis que l'on retrouve avec un vif plaisir l'attachant Kawalsky. Mais le plus remarquable reste certainement la romance très émouvante entre Jack et la Carter alternative, sachant trouver un ton juste et non mélodramatique. Jamais la série ne s'était encore montrée aussi explicite sur le sujet et elle le redeviendra rarement par la suite.

 

Épisode étonnamment complet et abouti, s'adressant à tous les publics de Stargate SG-1, shippers, amateurs de Science-fiction pure et dure ou de scènes action, l'enthousiasmante réussite de Point of View vient parfaitement ponctuer le cinquantième opus d'une série ayant encore un prometteur parcours devant elle.

 

  • Selon les cas, le son passe ou non à travers le miroir, sans qu'une explication de cette variation soit donnée.

 

  • Hammond déclare que le Miroir Quantique a été découvert sur P3X-233, or il s'agissait de P3R-233 dans There But for the Grace of God.

 

  • Le réalisateur Peter DeLuise accomplit ici deux de ces caméos dont il est friand. C'est sa voix que l'on entend interviewer Sam sur l'enregistrement et il joue l'un des Jaffas se tenant derrière Apophis.

 

  • Le Teal'c alternatif porte cette fois une barbiche, de même pour Apophis. Ils ressemblent ainsi au Spock négatif de Mirror, Mirror (Star Trek Classic, 2-04), un clin d'œil à cet épisode au thème similaire.

 

  • Comme dans There But for the Grace of God, l'acronyme SGA remplace SGC, sans que la différence soit non plus expliquée ici. S'agit-il de Stargate Alternative ?

 

  • Carter indique que le générateur permettant à la Porte d'atteindre les mondes asgards a été offert par ces derniers. Or il a été construit par Jack, grâce aux connaissances des Anciens (The Fifth Race). 

 

  • La longue chevelure sied merveilleusement à Amanda Tapping, une idée à retenir. Tiens, elle serait également très bien en brune.

 

  • Il s’agit du cinquantième épisode de la série.

 saison 1 saison 3

Sur les traces des Brigades du Tigre 

Orléans


 

1. PRÉSENTATION

Orléans est classée Ville d’art et d’histoire, et une visite dans cette superbe ville est indispensable pour tout féru d’histoire, d’architecture et de musées. C’est également une destination pour les amateurs de séries cultes. En effet, le Vieux Paris de 1900 des Brigades du Tigre a été transposé à Orléans et il suffit de flâner dans ses ruelles, qui ont gardé leur cachet d’antan, pour se replonger dans les aventures du commissaire Valentin et de ses adjoints, Pujol et Terrasson.

L’idée de la production de tourner à Orléans, dans la forêt environnante, sur les bords du Loiret, le canal d’Orléans ou encore au magnifique château de la Ferté-Saint-Aubin fut prodigieuse. Certes, beaucoup de lieux ont changé – des rues sont maintenant goudronnées – mais les alentours du Cloitre Saint-Aignan, par exemple, bénéficient toujours de détails qu’un téléspectateur attentif a remarqués dans les épisodes. La région fut principalement sollicitée pour les quatre premières saisons, dont l’action se situe entre 1907  et 1914.

Le tournage de la série débuta le 8 mars 1973, et les premières images du premier épisode – Ce siècle avait 7 ans… plantent déjà le décor avec la filature d’un truand autour de la Place St Aignan, endroit emblématique de la série. À chaque tournage, toute ‘modernité’ était bannie de certains emplacements de la ville, qui deviendront familiers aux nombreux inconditionnels des Brigades du Tigre. Victor Vicas, le réalisateur, filmait rarement en hauteur, car cela aurait dévoilé les divers monuments caractéristiques d’Orléans. Le quartier entre les cloitres St Aignan et St Pierre le Puellier est très souvent plébiscité. Autour du second, les rues Saint-Flou, de la Tour ou des Tanneurs sont souvent empruntées par des carrioles de l’époque. Derrière la Cathédrale Ste-Croix, la rue de la Bretonnerie est, avec la Place St Aignan, l’endroit le plus souvent filmé, car les bureaux des Brigades Mobiles y ont pris résidence. Aux alentours, la rue des Récollets, bien que maintenant goudronnée, est reconnaissable.

Des bâtiments comme l’imprimerie La laborieuse ou des immeubles du quai Barentin et de la rue Croix-de-Bois sont utilisés ponctuellement. L’hôtel Groslot, très apprécié de Victor Vicas, deviendra pour une journée le Ministère de l’Intérieur. Le gymnase où se déroulent les séances de boxe française se trouve à proximité des bureaux des Brigades dans la série, mais ce n’est pas le cas en réalité. C’est celui de la rue des Quatre-Fils-Aymon, à environ un kilomètre et demi de la rue de la Bretonnerie.

Orléanaises, Orléanais, les lieux proposés ci-dessous ne sont pas exhaustifs car il me reste des photos que je n’arrive pas à situer. Toute aide est la bienvenue ! 

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2. LE CLOITRE ST AIGNAN ET LES ALENTOURS

La place, accolée à l’église Saint-Aignan, est l’écrin de la série. Elle apparaît dans de nombreux épisodes – la plupart des quatre premières saisons – et ses cinq accès ont été judicieusement mis à profit par le réalisateur Victor Vicas.

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La première scène du premier épisode, Ce siècle avait 7 ans…, se déroule sur la place (filmée dos à l’église). On distingue les escaliers et le muret en pierre, ainsi que les deux portes rouges lorsque le bandit monte dans le fiacre.

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À l’ouest de la place (avec l’église dans le dos), se trouve une autre porte rouge qu’on reconnaît aux poignées, car elle n’a pas due être repeinte depuis le tournage de la série. Elle est filmée de la cour et on distingue les arbres de la place (photos du haut, Ce siècle avait 7 ans…). La cour intérieure est dévoilée lorsque Valentin et Pujol rendent visite à Henriette. Terrasson y fait le planton une partie de la nuit. On reconnaît bien la façade y compris la fenêtre œil-de-bœuf près de laquelle une silhouette se dessine la nuit sur les toits (photos du bas, L’homme à la casquette).

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Au début de Collection 1909 premier épisode de la seconde saison –, le cloitre St Aignan est filmé différemment. Le fiacre arrive par l’impasse St Aignan (première scène, en haut à gauche), qui se situe au nord-est de la place (avec le dos à l’église), et il s’arrête au niveau où se trouve actuellement l’hôtel Jackotel (en haut à droite, la porte n’est plus rouge mais marron). L’église est elle-même mise à contribution (aperçue brièvement dans Ce siècle avait 7 ans…) et Valentin arrive dans un décor connu et toujours reconnaissable (escalier dans le muret en pierre, portes rouges).

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Il y a une brève scène de L’auxiliaire, avec le crieur de journaux, filmée au nord-ouest de la place. On reconnait l’endroit grâce au balcon, le seul du cloitre, qui est toujours là. Faivre achète ensuite Le Gaulois devant la porte rouge qui donne sur la cour où furent tournés des passages de Ce siècle avait 7 ans… et de L’homme à la casquette (voir plus haut). Chaumette, le directeur de course, passe la nuit dans un hôtel derrière cette porte rouge (en bas, à droite, L’ange blanc). Le balcon permet aussi de situer le rendez-vous galant d’Henriette avec Valentin (en bas, à gauche, L’homme à la casquette).

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L’agence de détective se trouve sur la place à l’emplacement actuel de l’hôtel Jackotel (Le cas Valentin). Pour s’y rendre, Valentin passe un bâtiment en briques orange et dessins noirs dont la porte marron a disparu (remplacée par une fenêtre), mais le reste de l’architecture de l’image de gauche n’a pas changé. 

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Le final de La couronne du Tzar a pour théâtre le cloître St-Aignan et, cette fois-ci, l’action commence par l’arrivée d’un fiacre par la rue Coligny (sud-ouest de la place, les toits des bâtiments avec cheminées à l’arrière-plan n’ont pas changé) et, après une courte poursuite, les policiers en bicyclette le stoppent avec l’église en fond, ce qui voudrait dire que le fiacre a fait un tour de la place ! La voiture de Delphine prend le virage au niveau de la rue Coligny et la jeune femme s’enfuit à pied par la rue Neuve St-Aignan (sud-est).  

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L’arrivée de la cinquième étape du Tour a lieu sur la place avec entrée par la rue Coligny. Le cloitre est bien maquillé avec une barrière et de nombreux drapeaux tricolores en évitant de dévoiler l’église durant la longue séquence d’après-étape (L’ange blanc).

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Pour la seule fois de la série, une scène est filmée à l’intérieur de l’église lors de la troisième saison (L’homme à la casquette).  

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3. LA RUE DE LA BRETONNERIE ET LES ALENTOURS

Elle apparaît dans la plupart des épisodes, même lors de scénettes, car les Brigades Mobiles y ont leurs quartiers généraux. 

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Au 3 rue de la Bretonnerie se situe l’entrée du commissariat de Valentin (Ce siècle avait 7 ans…), qui fait aussi office de maison d’arrêt les portes fermées (La confrérie des loups). Le policier demande ensuite son transfert aux Brigades Mobiles dont le QG est…

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…au 1 bis de la même rue. On reconnaît les ferronneries au-dessus de la porte, qui a été restaurée. À gauche, Ce siècle avait 7 ans… et à droite, La Main noire.

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Aujourd’hui, la propriété est privée alors que la cour fut le théâtre de nombreuses scènes des épisodes des quatre premières saisons. Il y eut aussi un véritable défilé d’automobiles de collection. De haut en bas et de gauche à droite, des clichés de L’auxiliaire, Nez de chien et Visite incognito

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En remontant la rue de la Bretonnerie, on reconnaît toujours l’aspect des bâtiments entre les numéros 3 et 1 bis avec les fenêtres à barreaux et la rangée de briques verticales (à gauche, Ce siècle avait 7 ans…). On tombe ensuite sur l’angle avec la rue des Récollets. À l’endroit du garage en tôle, il y a un grand trou et des travaux de rénovation (à droite, Nez de chien).

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À deux pas du bureau des Brigades, un homme est renversé par une automobile et meurt sur le coup (Les enfants de la Joconde). La scène est tournée rue de la Bretonnerie, à partir du numéro 3, et la voiture du chauffard croise celle des Brigades rue des Récollets. On remarque qu’un bout de chiffon a été apposé pour cacher le nom de la rue Bretonnerie.

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À l’angle de la rue de la Bretonnerie se situe la rue des Récollets, très pratique car elle a la forme d’un coude. Elle est le théâtre d’une longue scène mouvementée de La Main noire. Peu de détails ont changé côté rue d’Escures (photo en haut à gauche) : à gauche, les grilles sont toujours couleur brun et le mur est nu ; à droite, la façade est dorénavant blanche. La porte dans le fameux coude est une entrée de garage télécommandée ; dans l’épisode (photo, en haut à droite), la carriole des kidnappeurs est surveillée par Pujol. Les murs sont lisses et l’aspect ‘vieille pierre’ a disparu. À l’autre extrémité de la rue (photo en bas à gauche), la physionomie d’ensemble n’a pas subi beaucoup de modifications avec le bâtiment du fond à l’identique, mais le bitume a remplacé les pavés. En sortant du siège des Brigades, Valentin reçoit un tuyau concernant les emprunts russes dans cette rue (en bas, à droite, Le cas Valentin).

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Le vendeur de journaux entre dans le jardin de l’hôtel Groslot, rue d’Escures, en face de la rue des Récollets ; les grilles n’ont pas changé (Les compagnons de l’Apocalypse).

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Victor Vicas appréciait particulièrement l’Hôtel Groslot et celui-ci devint le Ministère de l’Intérieur pour Les demoiselles du Vésinet

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4. LE CLOITRE ST PIERRE LE PUELLIER ET LES ALENTOURS

La collégiale St Pierre le Puellier est l’église la plus ancienne d'Orléans encore conservée ; elle date du XIIe siècle. Elle était au Moyen Âge une paroisse très fréquentée, qui compta Isabelle Romée, mère de Jeanne d'Arc, parmi ses fidèles. Vendue comme bien national sous la Révolution, elle servit de magasin à sel avant de retrouver une vocation religieuse.

L’aspect de la place a bien changé depuis le tournage des Brigades du Tigre. On peut regretter, par exemple, que la plupart des arbres ait disparu. 

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L’action de l’épisode L’auxiliaire se passe au cloitre. Lors de la première scène – l’enlèvement – la jeune femme vient de la rue de la Folie (le coin en briques rouges est toujours là). La voiture des kidnappeurs apparaît par la rue des Africains, toujours étroite mais qu’on a beaucoup de mal à reconnaître. Le bâtiment du fond n’existe plus et la rue est en complète rénovation (août 2014). Valentin enquête sur la place : le trottoir central a disparu mais… la borne incendie près de l’église est encore là ! Valentin s’est garé à l’autre bout de la place. On reconnaît la porte rouge et les volets de la fenêtre arrondie (maintenant blanche). Antoinette se fait enlever au même endroit. 

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Au début de De la poudre et des balles, la charrette transportant des caisses de ‘cognac’ arrive dans le cloitre par la rue des 7 Dormants, très difficilement reconnaissable (en haut, à gauche) ; la rangée de maisons, modernes, est maintenant continue. Une caisse est perdue devant deux policiers qui surgissent inopinément de la rue de la Tour (toujours aussi exigüe de nos jours, mais elle peut laisser passer un vieux tacot comme dans L’auxiliaire). Poursuivie, la charrette s’enfuit par la rue des Africains (images du centre, à gauche ; les volets et la porte, sans les arbres, sont tels quels).

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Le début de L’homme à la casquette est tourné sous un angle inédit (la physionomie est complètement modifiée). L’assassin longe le cloitre et entre dans un hall (à deux pas de la rue des Africains invisible de toute la scène). Lors des investigations des Brigades, on devine les lieux grâce aux contours de la porte inchangés et aux bas reliefs de l’église.  

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Lors de la première séquence du Cas Valentin, les Brigades investissent le cloitre. Les voitures arrivent par la rue des Africains et se garent sur la place ; l’arbre lors de la prise de vue masque l’entrée utilisée au début de L’homme à la casquette. Les Hommes du Tigre se séparent en deux groupes ; Faivre et un groupe empruntent la rue de la Folie (en bas, à droite, l’angle en briques existe toujours), tandis que Valentin et son équipe passent devant l’église et doivent prendre la rue de la Tour puis des Tanneurs. Mais où se retrouvent-ils ? La réponse plus bas ! 

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Pujol et Terrasson surveillent Clara Tellier (Bandes et contrebandes) qui travaille dans la bibliothèque de Hoeffler sur le cloitre. La place a un autre aspect que d’habitude avec plusieurs étals d’un marché, dont celui d’une marchande de poissons, et des métiers d’époque. Le hall, dans lequel la séquence nocturne initiale de L’homme à la casquette avait été tournée, est cette fois longuement détaillé, y compris l’intérieur (en bas, à droite). Aujourd’hui, la porte vétuste est le siège d’associations mais l’intérieur semble à l’abandon. En prenant soin de ne pas filmer la rue des Africains à gauche de la porte, le téléspectateur a l’impression que ce lieu de tournage est inédit.

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Pour La confrérie des loups, certaines prises de vue sont pratiquement inédites ; la voiture qui va entrer en collision avec le fourgon cellulaire emprunte la rue des 7 Dormants (à gauche) et les fuyards décampent par la rue de la Folie. L’unique fois, à ma connaissance, où la collégiale est filmée en arrière-plan avec la rue. 

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La rue de la Tour, au pied de l’église, a vu le passage du gang des charbonniers – en haut, à gauche - et hébergeait souvent des truands (ici Barry dans Ce siècle avait 7 ans…, en haut à droite, mais aussi Kupljeka dans La Main noire). Parfois, les Brigades y faisaient un tour (L’auxiliaire). Bien que l’histoire soit censée se passer à Evreux, Viviane, la prostituée qui aide Pujol dans son enquête, habite aussi cette maison (Les enfants de la Joconde, en bas à droite). On reconnaît les encoignures de la porte et fenêtre blanches. À noter que la tôle à coté a fait place nette.

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Clara Thellier habite rue de la Tour dans Bandes et contrebandes. La porte marron (photo de gauche) est devenue blanche et elle n’est pas en bon état. Le passage est en rénovation (août 2014). Le tournage se fait aussi dans l’arrière-cour qui n’existe plus. Lors de la planque de Valentin puis la filature de Pujol, on reconnaît en contrebas la maison à la porte et fenêtres blanches (à droite), ainsi que l’amas de tôle aujourd’hui disparu. 

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Le croisement rue de la Tour/rue des Tanneurs a bien changé : les murs sont devenus blancs et ils ont perdu leur cachet ‘vieille pierre’ (à gauche, La Main noire, à droite, Les enfants de la Joconde). La petite porte du fond existe toujours et les volets verts sont dorénavant blancs. 

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En filmant dos au croisement, la rue de la Tour présente un autre aspect. On reconnaît toujours la céramique au-dessus de la porte du fond. À cet endroit, l’énigmatique Kupljeka prend son virage (La Main noire, en haut à gauche). C’est aussi de là que Terrasson et Pujol surveillent l’appartement de Clara Tellier (Bandes et contrebandes, en haut à droite). Viviane emprunte la rue pour poster les documents de Pujol aux Brigades au croisement avec la rue des Tanneurs (très difficilement reconnaissable de nos jours) et la boite aux lettres est à proximité de la petite porte (Les enfants de la Joconde, photos du bas).

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La rue des Tanneurs est une longue rue étroite qui a beaucoup servi à la série. En continuant sur la gauche au niveau de la petite porte du croisement avec la rue de la Tour –, on remonte presque entièrement la rue et on tombe sur le croisement avec la rue St Flou. Là, vous avez la réponse à la question plus haut. C’est, en effet, à ce point – tout à fait plausible si on consulte un plan – que Valentin et Faivre se rejoignent dans la première scène du Cas Valentin.  Le commissaire et ses hommes arrivent par la rue des Tanneurs (à gauche) et Faivre et son équipe par la rue St Flou (à droite) pour pénétrer dans le hangar. 

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Autant dire tout de suite que l’aspect de ce croisement a bien changé et il est très difficile de situer l’endroit. Je l’ai fait grâce à quelques détails. La disposition particulière des rivets sur la porte lorsque Faivre la pousse (en haut à gauche, Le cas Valentin), la longue frise grise décorative mais aussi parce que l’endroit, comme souvent, a servi pour d’autres aventures. Ainsi, Valentin arrive sur les lieux de l’assassinat maquillé de l’anarchiste Louis Thellier (en haut, à droite, Bandes et contrebandes) et lorsque Terrasson fait une photo du mort, on aperçoit furtivement en arrière-plan la Tour Blanche, un monument caractéristique d’Orléans (fait rarissime à ma connaissance). La porte est également l’entrée du local socialiste dans Les demoiselles du Vésinet (au milieu, à droite) et le taxi emmène l’homme politique par la rue des Tanneurs en tournant immédiatement à droite (en bas, à gauche). Le quartier est aussi le périmètre des demoiselles de petite vertu dans Les enfants de la Joconde ; une image très brève en bas à droite, car le tournage s’est concentré sur la rue qui fait l’angle. 

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La rue de la Folie (partie opposée au cloitre) est à l’angle avec la rue St Flou le haut-lieu de la prostitution dans Les enfants de la Joconde (l’action est censée se passer à Evreux).  C’est à cet endroit que Pujol rencontre Viviane qui va l’aider dans son enquête. L’angle de prise de vue fait qu’on n’aperçoit pas le mur de briques à l’autre bout de la rue où furent tournées des scènes de L’auxiliaire et Le cas Valentin

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5. LES ALENTOURS D’ORLEANS : CHATEAU DE LA FERTÉ-SAINT-AUBIN

Le château est situé à 22 km au sud d'Orléans et il appartient à l'ensemble de châteaux regroupé sous l'appellation de Châteaux de la Loire. Il n’a été ouvert au public qu’en 1987, bien après le tournage des Brigades du Tigre. Outre la série, Le film La Règle du jeu réalisé en 1939 par Jean Renoir fut tourné au château.

La première partie de Don de Scotland Yard – l’arnaque de Bennett – fut tournée au château de la Ferté Saint-Aubin.

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Les photos du haut représentent la façade, celles du bas montrent les pavillons d’entrée et l’orangerie (Don de Scotland Yard).

 Lien à consulter : Orléans : décor des Brigades du Tigre (Le portail des archives de la ville d’Orléans)

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@ Copyright. Denis Chauvet, captures et photos d’Orléans prises le 31 juillet & 24 août 2014. Crédits photo : TF1 Vidéo.



- So it's possible there's an alternate version of myself out there, that actually understands what the Hell you're talking about ?

 

Une Sam et un Kawalsky alternatifs franchissent le Miroir Quantique. Ils proviennent d'un autre univers que celui précédemment visité par Daniel. Les nouveaux venus demandent asile, leur monde étant envahi par Apophis. Sam découvre également que dans cette autre réalité; elle est une civile ayant épousé Jack mais que ce dernier est mort au combat. L'autre Carter et Jack deviennent proches, mais, suite à un dérèglement spatio-temporel, elle tombe malade et doit réintégrer son univers. SG-1, hormis Sam, et les visiteurs partent alors en expédition pour contacter les Asgards alternatifs (encore inconnus) et leur demander de sauver l'autre Terre. L'infiltration du SGA réussit temporairement, car Teal'c tue son double et se fait passer pour le Primat d'Apophis. L'autre Sam parvient à franchir la Porte et à rallier les mondes asgards, grâce aux connaissances de SG-1. Apophis se rend alors compte de la supercherie et s'apprête à exécuter nos héros, quand les Asgards interviennent. Le Faux Dieu est enlevé par le vaisseau de Thor et ses Jaffas doivent s'enfuir. SG-1 regagne son monde, non sans que l'autre Sam n'ait embrassé Jack.

 

Après There But for the Grace of God, Point of View constitue une nouvelle incursion de Stargate SG-1 au sein de l'inépuisable source d'inspiration que représentent les univers parallèles. Le retour du Miroir Quantique constitue une excellente nouvelle, avec une saveur à la Sliders que l'on adore. Le principal regret que laisse le scénario demeure cependant la trop grande proximité entre les deux réalités alternatives visitées : hormis quelques aspects secondaires ou relationnels, leur caractéristique essentielle reste identique : la victoire sans appel des Kromaggs, enfin d'Apophis. Un manque de variété dommageable, même s'il souligne éloquemment la spécificité de celui de la série au sein du Multivers.

 

En pinaillant un tantinet, ou pourra également discerner quelques failles dans le scénario. Il semble assez surprenant que les deux Carter parviennent aussi aisément à retrouver la technologie hyper avancée des Anciens. Et si cela était possible, on se demande pourquoi Sam n'a pas élaboré cette génératrice plus tôt. Les Asgards, y compris en vitesse supraluminique, interviennent trop rapidement, ou alors il nous faut supposer que le vaisseau indétectable de Thor était déjà en orbite et qu'il gardait les bras croisés tandis que la Terre était écrasée.

 

Mais qu'importent ces quelques réserves, l'épique Point of View s'affirme comme un palpitant épisode, aux nombreux retournements de situation et au rythme échevelé, le tout porté par un vibrant suspense. Les possibilités combinées du Miroir et de la Porte se voient optimisées, avec une véritable débauche d'excellentes idées. On retient ainsi un nombre impressionnant de scènes marquantes, aux tonalités des plus diverses : torture de l'héroïque Hammond par Apophis, spectaculaire survenue des Asgards et de leur vaisseau, amusant calibrage du Miroir par Daniel etc. Les dialogues se montrent également excellents, notamment pour Jack.

 

Le récit, à l'évolution parfaitement maîtrisée,  se décompose en deux parties distinctes. Avant le feu d'artifice de l'épopée au sein du SGA se voit ainsi précédée par une partie pouvant sembler davantage statique mais se montrant irrésistible par la part belle qu'elle accorde au relationnel. La rencontre des deux Carter se montre piquante à souhait, tandis que l'on retrouve avec un vif plaisir l'attachant Kawalsky. Mais le plus remarquable reste certainement la romance très émouvante entre Jack et la Carter alternative, sachant trouver un ton juste et non mélodramatique. Jamais la série ne s'était encore montrée aussi explicite sur le sujet et elle le redeviendra rarement par la suite.

 

Épisode étonnamment complet et abouti, s'adressant à tous les publics de Stargate SG-1, shippers, amateurs de Science-fiction pure et dure ou de scènes action, l'enthousiasmante réussite de Point of View vient parfaitement ponctuer le cinquantième opus d'une série ayant encore un prometteur parcours devant elle.

 

  • Selon les cas, le son passe ou non à travers le miroir, sans qu'une explication de cette variation soit donnée.

 

  • Hammond déclare que le Miroir Quantique a été découvert sur P3X-233, or il s'agissait de P3R-233 dans There But for the Grace of God.

 

  • Le réalisateur Peter DeLuise accomplit ici deux de ces caméos dont il est friand. C'est sa voix que l'on entend interviewer Sam sur l'enregistrement et il joue l'un des Jaffas se tenant derrière Apophis.

 

  • Le Teal'c alternatif porte cette fois une barbiche, de même pour Apophis. Ils ressemblent ainsi au Spock négatif de Mirror, Mirror (Star Trek Classic, 2-04), un clin d'œil à cet épisode au thème similaire.

 

  • Comme dans There But for the Grace of God, l'acronyme SGA remplace SGC, sans que la différence soit non plus expliquée ici. S'agit-il de Stargate Alternative ?

 

  • Carter indique que le générateur permettant à la Porte d'atteindre les mondes asgards a été offert par ces derniers. Or il a été construit par Jack, grâce aux connaissances des Anciens (The Fifth Race). 

 

  • La longue chevelure sied merveilleusement à Amanda Tapping, une idée à retenir. Tiens, elle serait également très bien en brune.

 

  • Il s’agit du cinquantième épisode de la série.

 saison 1 saison 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Brigades du Tigre - Dossier spécial: 40 ans, 40 témoignages

Partie 3


8. Francis Rousseff (acteur - divers)

9. Michael Schwarzmaier (Romarin dans Bonnot & Cie)

10. Georges Ser (acteur - divers)

11. Paul Vervisch (Gustave dans L’auxiliaire)

12. Virginie Vignon  (Jeanne Méjean dans Le crime du sultan)

13. Lionel Vitrant (Molnar dans Le complot & assistant de Daniel Vérité sur les cascades de la saison 5)

14. Patrick Cauderlier ( Cascadeur sur la saison 5) et Jean-Claude Dolbert ( Ensemblier décorateur sur les saisons cinq et six)

15. Alain Pralon (Germain Bergeval dans L’ère de la calomnie)

16. Elisabeth Margoni (Maya dans Les princes de la nuit)

     17. Pierre Londiche (Le Prince de Galles dans Visite incognito et Norbert, le notaire, dans Le village maudit)


1. GÉRARD LECAILLON
(LOUIS LACOMBE DANS NEZ DE CHIEN)

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(LE BALAFRÉ DANS LES PRINCES DE LA NUIT)

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« J'ai eu la chance avec le rôle de Nez de chien  d'obtenir le plus beau rôle des invités de la série, ceci de la bouche même de Victor Vicas qui le pensait à juste titre…

J'écris actuellement une biographie sur la carrière de ma mère, qui était cantatrice.  Il se trouve que je me suis un peu glissé dans ses 'mémoires' en introduisant certaines évocations de mes films, et de mon travail scénique avec elle…il y a déjà bien longtemps. Dans ce livre, il y a un chapitre concernant les 'Brigades' que je ne peux pas entièrement dévoiler.  Il raconte comment, afin d'obtenir le rôle de Nez de chien, j'ai dû, sur le conseil de mon agent, me faire passer pour une femme aux yeux de Victor Vicas, qui est tombé dans le panneau, car il ne trouvait pas son personnage idéal en recevant beaucoup de candidats spécialisés. Je garde un très bon souvenir de ce rôle que j'ai endossé facilement. La voix féminine était doublée, ma poitrine factice, et ma guêpière bien inconfortable.  

J'ai retrouvé dix ans après les trois compères, qui m'ont accueilli avec une bonne bouteille de vin, et j'ai constaté que leurs cheveux commençaient à grisonner. Je ne pensais pas que cette série deviendrait culte, et qu’elle resterait gravée dans beaucoup de mémoires. Je ne pensais pas non plus qu'un jour internet existerait, et que l'on pourrait y voir certaines scènes. 

En ce qui concerne l’épisode Nez de chien,  il n'était pas seulement tourné à Orléans, les bureaux du commissaire Valentin étaient reconstitués dans les locaux des premiers bureaux de Télécip, la production (bien vétuste), avant qu'ils ne déménagent pour un lieu plus moderne.  Je ne me suis pas bien aperçu du succès de la série. Vous savez à l'époque, il n'y avait qu'une diffusion au départ, et c'est le genre de truc, pas très bien vu par les professionnels, ce rôle ne m’a d’ailleurs rien rapporté, étant un peu méprisé! Je n'ai pas vu de différence de méthode de travail entre les premiers et les derniers épisodes. Par rapport aux décors, il arrivait que deux épisodes se chevauchent, car je me souviens avoir déjeuné en face de Myriam Boyer, à l'époque jeune et mignonne, venue là pour un autre épisode (ndlr : La confrérie des loups). Je me souviens avoir appris pourquoi François Maistre n'était plus distribué dans son rôle et remplacé. En fait, il y avait eu une violente dispute, et Maistre en était venu aux mains avec Victor Vicas, qui lui reprochait de jouer aux boules entre chaque plan, et de ne pas être assez sur le 'coup' quand on avait besoin de lui ! Je trouve que la série a souffert de ce remplacement, et le nouvel acteur était 'post synchronisé'. Sur le premier épisode, je me souviens avoir tourné quatorze jours. Quant aux Princes de la nuit, la 'boite' était filmée dans un restaurant loué, et nous avons même tourné de nuit. La forêt était celle d'Orléans, mais je n'étais pas très content du résultat de la scène de la fin, où je me trouve un peu de dos. »

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2. EDWARD MEEKS
(TOMMY BENNETT/MARQUIS DE BAREMPRE
/L’INSPECTEUR BRIGHT DANS DON DE SCOTLAND YARD)



« Je serais ravi de participer à l'anniversaire des Brigades du Tigre. Tous les acteurs sont des amis et je garde un merveilleux souvenir 
du tournage. Bravo. Amitiés à tous. »

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3. MARIE-CLAUDE MESTRAL
(ANTOINETTE DANS L’AUXILIAIRE)

Enjouée comme dans l’épisode, Marie-Claude Mestral se souvient de la cascade évoquée par Claude Simonot, du beaucoup de mal pour cette difficile prouesse et de la trouille qu’elle avait de tomber. L’acteur qu’elle devait renverser était bien rembourré pour amortir la chute (ndlr : Bruno Dietrich). En définitive, il ne reste presque rien à l’écran et l’actrice fut déçue que la séquence ait été supprimée au montage, car elle l’avait bien préparée et cela l’avait amusée. « La cascade était peut-être trop moche pour être conservée. »

Elle se rappelle aussi qu’elle n’avait pas eu le temps d’essayer son costume et sa robe était trop grande. Lorsqu’elle descend la ruelle, sa robe est maintenue par des pinces à linge pour qu’elle ne glisse pas.

L’ambiance était joyeuse et agréable. Marie-Claude Mestral m’a raconté la scène où elle gifle Jean-Paul Tribout. Cela l’avait fait bien rire, mais lui beaucoup moins ! Elle avait peur de rater son coup et de taper trop fort. 

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4. DANIEL MILGRAM
(
UN ORGANISATEUR DE LA COURSE DANS L’ANGE BLANC)

Ce rôle était un des premiers de l’acteur et il se souvient d’une très bonne ambiance. C’était aussi du beau travail du réalisateur, Victor Vicas ; c’était fait selon les règles de l’art. Il se rappelle avoir tourné quelques scènes en tant qu’un des organisateurs du Tour de France. Un passage épisodique mais il est satisfait d’avoir tourné dans quelque chose qui a marché. C’est une idée qui a très bien fonctionné, et la série pourrait être reprise à la télévision car cela changerait des niaiseries qu’on nous propose actuellement. Il y avait une qualité des programmes télévisés à l’époque. Il a acheté dernièrement des épisodes à une brocante, et il avait connu Jean-Claude Bouillon au Cours Simon. 

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5. GUY MONTAGNÉ
(LE DOUANIER BELGE DANS LA MAIN NOIRE)

« J'ai participé à un tournage des Brigades du Tigre. C'était au tout début de ma carrière et mon rôle (un douanier belge) était très, très, très modeste. Mais j'ai une anecdote, car à l'époque on adorait monter des canulars sur les tournages.

Le réalisateur Victor Vicas avait fait installer en forêt de Rambouillet un poste de douane supposé se situer à la frontière franco-belge. Nous étions tous en costume d'époque et je dois dire que j'étais fringant dans mon uniforme de douanier belge. Un des comédiens belges ayant remarqué que je prenais très bien l'accent bruxellois m'avait appris quelques expressions que j'utilise encore dans mes sketchs. Nous commencions donc à répéter le plan qui mettait en scène beaucoup de monde et des voitures d'époque. C'est alors qu'arrive, sur cette route paumée au milieu des bois, une voiture conduite par un homme totalement éberlué à la vue de toute notre équipe. Je sors aussitôt de ma guérite et me place devant la barrière qui coupait la route. Je lui fais signe de s'arrêter à la hauteur d'un  panneau "douane / zoll". Je m'approche de la vitre qu'il ouvre, l'œil inquiet. Je le salue et lui fais avec un bel accent belge:

« Bonjour Monsieur, douane belge. Veuillez me présenter une fois les papiers de votre véhicule ».

Le type n'en revient pas. Il fouille dans sa poche et me donne ses papiers que je consulte d'un  air suspicieux.

« Qu'est-ce qui se passe ici? » me demande-t-il.

« Rien de spécial, les nouvelles directives européennes ont fait déplacer la frontière franco-belge plus au sud. Alors dites, maintenant on est installé ici, potferdek, on fait une fois notre travail, savez-vous. On contrôle ».

Il reste bouche bée. Je lui rends ses papiers, ouvre la barrière et lui donne l'ordre de circuler. Le type démarre complètement ahuri sous les rires de toute l'équipe. On savait rigoler dans ce temps là ! »

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6. MICHEL PILORGÉ
(MAROYER DANS BONNOT & CIE)

« Que dire de ce tournage encore très présent dans mon esprit ?
						

Victor Vicas, bon vivant et à cette époque plein d'énergie, et sa jeune et ravissante épouse; les amis comédiens comme moi, comme Daniel Martin (ndlr : Lamarque dans l’épisode) avec qui je suis resté longtemps ami et qui a fait au théâtre dit public une très belle carrière; et les autres, les rôles centraux de la série - Bouillon, Tribout ou Maguelon, le plus âgé avec son accent du midi, très sympathique, et qui m'avait fait un grand compliment sur mon "talent"; tous remarquables. Que dire sinon que ce sont de fameux souvenirs que nous évoquons de temps en temps avec Jean-Paul Tribout pendant l'entracte d'une pièce que par hasard nous voyons ensemble, ou quand je vois une de ses mises en scène. » 

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7. DIMITRI RAFALSKY
(LE COMMANDANT DU NAVIRE DANS LA COURONNE DU TZAR)

M. Rafalsky me rappela après que j’ai laissé un message sur son répondeur. Etant donné la brièveté de son rôle et les quarante ans passés, l’acteur ne fut pas en mesure de se remémorer les détails de tournage de son unique scène. Avec son accent russe sympathique, il me demanda si j’avais contacté Igor De Savitch, avec qui il n’a plus de nouvelle depuis longtemps (ndlr : Igor de Savitch n’a pas d’agence et ne figure pas dans le bottin). 

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8.  FRANCIS ROUSSEFF
(LE LABORANTIN DES BRIGADES MOBILES DANS LE VILLAGE MAUDIT)

(LE BIJOUTIER DANS LE TEMPS DES GARÇONNES)

(LE PREMIER VENDEUR DANS MADE IN USA)

Quand M. Rousseff avait une quinzaine d’années, Eddie Constantine était son idole et il ne ratait pas ses films au cinéma. Puis le temps a passé et un jour, il tourna dans l’épisode Made in USA, dans lequel Constantine avait le rôle principal. C’était une vedette, mais il n’avait plus le statut, ce qui ne l’empêchait pas d’être fier et de la ramener un peu. A un moment, Francis Rousseff lui avoua que c’était son acteur préféré dans sa jeunesse. A partir de ce jour, ils sont devenus copains sur le tournage (ndlr : comme dans ses trois apparitions, Rousseff n’a qu’une scène, mais celle de cet épisode est commune avec Eddie Constantine). Sinon, l’acteur tient à préciser que tourner avec Victor Vicas fut très agréable. 

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9.  MICHAEL SCHWARZMAIER 
(ROMARIN DANS BONNOT & CIE)

« Je pense que je n’étais pas le seul Allemand dans la coproduction. C’était une expérience spéciale pour moi, car je n’avais appris le français que trois ans à l’école…Naturellement, on m’avait synchronisé, c’était indispensable. Mon personnage (Romarin) parlait avec l’accent de Marseille ! Mais j’ai tourné en français et c’était très difficile. J’avais travaillé avec Victor Vicas comme metteur en scène auparavant. Il était fantastique et très sympathique avec moi. Je n’avais pas d’ami ou de connaissance à Paris et il m’a invité chez lui et j’ai connu sa femme et ses amis.

Je me souviens de deux anecdotes amusantes. Au déjeuner sur le plateau, personne n’a voulu s’asseoir à côté de moi, car j’avais une blessure sanguinolente par arme à feu (du maquillage !) mais les collègues me disaient qu’ils trouvaient ça trop dégoutant pour manger à proximité. Ensuite, deux types devaient me laisser tomber dans un puits profond. Jamais je n’ai souffert comme cette journée ! Ils m’ont laissé tomber par terre plusieurs fois (j’étais censé être mort hélas) et j’ai eu une violente douleur pendant des  jours. »

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10. GEORGES SER
(HUBERT GUENAUD DANS LE CRIME DU SULTAN)

(VERGNOL DANS LE COMPLOT)

M. Ser se souvient d’un tournage très agréable et chaleureux et d’une excellente atmosphère où l’on s’amusait comme des gosses tout en travaillant sérieusement. Le crime du sultan fut tourné dans une belle propriété privée autour de Paris, peu éloignée de la sortie Saint -Arnoult, mais, en tout cas, ce n’était pas à Enghien comme précisé dans l’épisode. Ser avait déjà travaillé à l’ORTF avec Pierre Maguelon et les trois acteurs vedettes étaient complices. Victor Vicas était un réalisateur très sympathique. L’acteur se souvient de difficultés à son premier casting pour la série. Li Erben, la compagne du réalisateur, choisissait les acteurs et sa réponse a tardé. Li Erben a d’ailleurs contacté l’acteur au décès du réalisateur. Georges Ser se rappelle de l’arrivée dans la même voiture du trio un matin sur le tournage du Crime du sultan. A peine avaient-ils revêtu leur costume de tournage qu’ils sortaient les boules de pétanque du coffre. Et alors que les quatre acteurs jouaient aux boules, Victor Vicas arriva :’Allez, faut y aller’. ‘On arrive, on arrive’ fut la réponse des acteurs. Comme beaucoup d’acteurs dans la série, Georges Ser avait une fausse moustache.

Dans Le complot, Ser a pour mémoire un tournage en région et il conduisait une voiture d’époque, puis passait une barrière de douaniers dans sa seule apparition (ndlr : première scène de l’épisode). La discussion continua ensuite sur notre site et l’évocation d’une autre série à laquelle l’acteur participa, Les rois maudits, où il interprète Louis X Le Hutin. En tout cas, M. Ser, comme la plupart des acteurs que j’ai contactés, trouva l’idée de commémorer les quarante ans de la série excellente. La veille de notre entretien, Georges Ser tournait à Lille dans un film d’un réalisateur d’avenir. 

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11. PAUL VERVISCH
(GUSTAVE DANS L’AUXILIAIRE)

Lors de l’utilisation des voitures de collection, les propriétaires étaient toujours anxieux que les véhicules ne soient pas endommagés (ndlr : un des méchants de l’épisode ; il conduit l’automobile Berliet lors de l’enlèvement d’Antoinette). 

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12. VIRGINIE VIGNON 
(JEANNE MÉJEAN DANS LE CRIME DU SULTAN)

Mme Vignon jouait Jeanne Méjean, une cocotte, une fille facile, et elle se rend dans un château pour y rencontrer un sultan (première scène de l’épisode). L’actrice n’avait pas vu l’acteur qui interprétait le sultan auparavant, et elle s’attendait à tomber dans les bras d’un prince charmant. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit le sultan, assis au fond de la pièce, qui devait la renverser sur les coussins : un homme de cent quarante kilos ! (ndlr : l’acteur suisse Hans Wyprächtiger). Une scène qui a dû être tournée deux ou trois fois ! Virginie Vignon se souvient qu’elle jouait la chèvre dans le scénario, qu’elle servait d’appât pour attirer le sultan dans un piège.   

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13. LIONEL VITRANT
(MOLNAR DANS LE COMPLOT
& ASSISTANT DE DANIEL VERITE SUR LES CASCADES DE LA SAISON 5)

Acteur et cascadeur sur de nombreux films et séries depuis plus de cinquante ans, M. Vitrant a accumulé les petites apparitions dans un grand nombre de succès (Le jour le plus long, La grande vadrouille, Le clan des siciliens, Borsalino, Adieu poulet, le corps de mon ennemi, Ronin). Il se souvient d’avoir travaillé avec Daniel Vérité, qui coordonnait les cascades, mais il ne peut fournir d’anecdote précise. Il a joué quelques fois des petits rôles (il n’est crédité qu’une seule fois au générique), et il m’a dit « qu’il y en a beaucoup qui ne doivent plus avoir mal aux dents »

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14. PATRICK CAUDERLIER 
(CASCADEUR SUR LA SAISON 5)

M. Cauderlier a peu de souvenirs, car c’était le début d’une longue carrière qui se poursuit toujours, mais il se rappelle néanmoins avoir transporté sur son dos un autre cascadeur, Roland Neunreuther. (Ndlr : C’est vraisemblablement une scène du Complot, dans laquelle Pierre Maguelon/Terrasson est censé descendre un mercenaire sur son dos). Patrick Cauderlier a une photo de ce tournage qui s’est proposé de m’envoyer. 

JEAN-CLAUDE DOLBERT
(ENSEMBLIER DECORATEUR SUR LES SAISONS CINQ ET SIX)

M. Dolbert appelait ‘la grande courette’ la course pour livrer les décors à temps. Il y en avait deux par jour. Il avait quitté le cinéma pour la télévision car il y avait beaucoup plus de travail, malgré des équipes plus réduites. La série reste la référence de sa carrière télévisuelle, lorsqu’on demande à M. Dolbert ce qu’il a fait. Il se souvient de Victor Vicas comme un homme charmant au contact très agréable.

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15. ALAIN PRALON
(GERMAIN BERGEVAL DANS L’ÈRE DE LA CALOMNIE) 

M. Pralon ne se souvient pas du tournage qui eut lieu en 1976, seulement qu’il jouait le rôle d’un homme politique pourri. Il ne sait pas pourquoi il ne fut pas retenu pour le rôle du commissaire Valentin (il m’a demandé d’où je tenais cette information). Il suppose que le rôle n’était pas compatible avec sa fonction à la Comédie-Française (ndlr : entré en 1965, il est nommé sociétaire en 1972). Il pouvait en effet se libérer pour un épisode, mais pas sur une longue durée comme le nécessitait le tournage des Brigades du Tigre. Il se souvient néanmoins qu’on lui avait posé cette question :’Vous êtes acteur de théâtre, mais savez-vous jouer pour le cinéma ?’. Une question bizarre pour M. Pralon, car on est acteur ou on ne l’est pas.

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16. ELISABETH MARGONI
(MAYA DANS LES PRINCES DE LA NUIT)

« J'ai aimé jouer ce personnage de "Kiki de Montparnasse", qui m'était familier. En effet, elle était une amie de la grand-mère de mon mari, modèle elle aussi, qui s'est ensuite mariée avec le sculpteur Cecil Howard dans les années 1910 et ils vivaient tous à Montparnasse. Ils étaient également amis avec Man Ray, le compagnon de Kiki.

Je n'ai que de bons souvenirs de ce tournage avec mes camarades, Bouillon, Tribout et Maguelon. Nous étions tous à la coopérative du spectacle que nous avions fondée. Cher Denis, je ne sais pas si ma petite anecdote est intéressante, faites-en ce que vous pensez être le mieux.

Je n'ai jamais revu ce film car je ne l'ai pas, peut-être, pourriez-vous me le faire parvenir. Tenez-moi au courant. Amitiés. »

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17. PIERRE LONDICHE
(LE PRINCE DE GALLES DANS VISITE INCOGNITO)

Pierre Londiche

(NORBERT, LE NOTAIRE, DANS LE VILLAGE MAUDIT)

Pierre Londiche

L’acteur m’a raconté par téléphone comment il a obtenu le double rôle dans Visite incognito, qui était initialement destiné à Pierre Vaneck. Ce dernier n’étant pas libre, Victor Vicas eut des difficultés à trouver un acteur qui lui convenait. Sur les conseils des amis du comédien, dont Jean-Paul Tribout,  Victor Vicas fit venir Pierre Londiche et le détailla des pieds à la tête, et décréta qu’il était trop grand. Il lui demanda ensuite s’il parlait anglais et allemand. Devant les hésitations de M. Londiche, le réalisateur lâcha : ‘C’est embêtant’ et s’enquit de savoir si l’acteur portait la barbe ! Il l’envoya sur le champ dans le café du coin chercher un bouchon de champagne pour se dessiner une barbe ! (ndlr : Finalement, il obtint le rôle et tout fan de la série n’a pas oublié la fameuse scène du cabaret !).

M. Londiche est très sympathique et a la même humeur que son personnage du Prince de Galles. On dirait qu’il a toujours le même âge ! Comme la plupart des fans de la série, il a moins de souvenirs pour son second rôle dans Le village maudit (ndlr : il n’y joue qu’une scène). Nous discutâmes de la série et il fut ravi d’apprendre que Raoul Curet, avec qui il a joué il y a bien longtemps, est toujours parmi nous. Il m’encouragea à reprendre contact avec Jean-Paul Tribout, un de ses meilleurs amis, et me donna son fixe. 

Toujours acteur, M. Londiche écrit aussi de la poésie et son dernier  recueil,
La Fugue en Emoi, est sorti en 2013 (Editions Christian Navarro). Si Pierre Londiche lit ces lignes, je voudrais qu’il sache que je l’ai également trouvé excellent en Abbé de Beauvais dans le téléfilm Louis XV, le soleil noir

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Copyright, Denis Chauvet, 2013 & 2014.

 

- So it's possible there's an alternate version of myself out there, that actually understands what the Hell you're talking about ?

 

Une Sam et un Kawalsky alternatifs franchissent le Miroir Quantique. Ils proviennent d'un autre univers que celui précédemment visité par Daniel. Les nouveaux venus demandent asile, leur monde étant envahi par Apophis. Sam découvre également que dans cette autre réalité; elle est une civile ayant épousé Jack mais que ce dernier est mort au combat. L'autre Carter et Jack deviennent proches, mais, suite à un dérèglement spatio-temporel, elle tombe malade et doit réintégrer son univers. SG-1, hormis Sam, et les visiteurs partent alors en expédition pour contacter les Asgards alternatifs (encore inconnus) et leur demander de sauver l'autre Terre. L'infiltration du SGA réussit temporairement, car Teal'c tue son double et se fait passer pour le Primat d'Apophis. L'autre Sam parvient à franchir la Porte et à rallier les mondes asgards, grâce aux connaissances de SG-1. Apophis se rend alors compte de la supercherie et s'apprête à exécuter nos héros, quand les Asgards interviennent. Le Faux Dieu est enlevé par le vaisseau de Thor et ses Jaffas doivent s'enfuir. SG-1 regagne son monde, non sans que l'autre Sam n'ait embrassé Jack.

 

Après There But for the Grace of God, Point of View constitue une nouvelle incursion de Stargate SG-1 au sein de l'inépuisable source d'inspiration que représentent les univers parallèles. Le retour du Miroir Quantique constitue une excellente nouvelle, avec une saveur à la Sliders que l'on adore. Le principal regret que laisse le scénario demeure cependant la trop grande proximité entre les deux réalités alternatives visitées : hormis quelques aspects secondaires ou relationnels, leur caractéristique essentielle reste identique : la victoire sans appel des Kromaggs, enfin d'Apophis. Un manque de variété dommageable, même s'il souligne éloquemment la spécificité de celui de la série au sein du Multivers.

 

En pinaillant un tantinet, ou pourra également discerner quelques failles dans le scénario. Il semble assez surprenant que les deux Carter parviennent aussi aisément à retrouver la technologie hyper avancée des Anciens. Et si cela était possible, on se demande pourquoi Sam n'a pas élaboré cette génératrice plus tôt. Les Asgards, y compris en vitesse supraluminique, interviennent trop rapidement, ou alors il nous faut supposer que le vaisseau indétectable de Thor était déjà en orbite et qu'il gardait les bras croisés tandis que la Terre était écrasée.

 

Mais qu'importent ces quelques réserves, l'épique Point of View s'affirme comme un palpitant épisode, aux nombreux retournements de situation et au rythme échevelé, le tout porté par un vibrant suspense. Les possibilités combinées du Miroir et de la Porte se voient optimisées, avec une véritable débauche d'excellentes idées. On retient ainsi un nombre impressionnant de scènes marquantes, aux tonalités des plus diverses : torture de l'héroïque Hammond par Apophis, spectaculaire survenue des Asgards et de leur vaisseau, amusant calibrage du Miroir par Daniel etc. Les dialogues se montrent également excellents, notamment pour Jack.

 

Le récit, à l'évolution parfaitement maîtrisée,  se décompose en deux parties distinctes. Avant le feu d'artifice de l'épopée au sein du SGA se voit ainsi précédée par une partie pouvant sembler davantage statique mais se montrant irrésistible par la part belle qu'elle accorde au relationnel. La rencontre des deux Carter se montre piquante à souhait, tandis que l'on retrouve avec un vif plaisir l'attachant Kawalsky. Mais le plus remarquable reste certainement la romance très émouvante entre Jack et la Carter alternative, sachant trouver un ton juste et non mélodramatique. Jamais la série ne s'était encore montrée aussi explicite sur le sujet et elle le redeviendra rarement par la suite.

 

Épisode étonnamment complet et abouti, s'adressant à tous les publics de Stargate SG-1, shippers, amateurs de Science-fiction pure et dure ou de scènes action, l'enthousiasmante réussite de Point of View vient parfaitement ponctuer le cinquantième opus d'une série ayant encore un prometteur parcours devant elle.

 

  • Selon les cas, le son passe ou non à travers le miroir, sans qu'une explication de cette variation soit donnée.

 

  • Hammond déclare que le Miroir Quantique a été découvert sur P3X-233, or il s'agissait de P3R-233 dans There But for the Grace of God.

 

  • Le réalisateur Peter DeLuise accomplit ici deux de ces caméos dont il est friand. C'est sa voix que l'on entend interviewer Sam sur l'enregistrement et il joue l'un des Jaffas se tenant derrière Apophis.

 

  • Le Teal'c alternatif porte cette fois une barbiche, de même pour Apophis. Ils ressemblent ainsi au Spock négatif de Mirror, Mirror (Star Trek Classic, 2-04), un clin d'œil à cet épisode au thème similaire.

 

  • Comme dans There But for the Grace of God, l'acronyme SGA remplace SGC, sans que la différence soit non plus expliquée ici. S'agit-il de Stargate Alternative ?

 

  • Carter indique que le générateur permettant à la Porte d'atteindre les mondes asgards a été offert par ces derniers. Or il a été construit par Jack, grâce aux connaissances des Anciens (The Fifth Race). 

 

  • La longue chevelure sied merveilleusement à Amanda Tapping, une idée à retenir. Tiens, elle serait également très bien en brune.

 

  • Il s’agit du cinquantième épisode de la série.

 saison 1 saison 3

Les Brigades du Tigre - Dossier spécial : 40 ans, 40 témoignages

Avant-propos

Le premier jour de tournage des Brigades du Tigre eut lieu le 8 mars 1973 (1) pour une diffusion plus d’un an et demi plus tard, aux fêtes de fin d’année 74. C’est à cette occasion que j’ai découvert cette fabuleuse série, toujours inégalée dans ce pays à mon avis. Au début de l’année, je l’ai fait découvrir à mon fils, qui a à peu près le même âge que j’avais à l’époque, et je réalisais avec consternation que le quarantième anniversaire des Brigades du Tigre ne suscitait aucune célébration quelle qu’elle soit ou de rediffusion télévisée. Cherbourg fêtait les 50 ans des Parapluies, et la réponse d’Orléans, lieu de tournage récurrent de la série, fut très modeste : ‘La ville d’Orléans n’a pas prévu de commémorer le quarantenaire de la série, malgré toute sa qualité et la notoriété qu’elle ait pu faire acquérir à notre territoire’.

La série avait connu un tel succès dans les années 70 et 80 que je décidais de rendre moi-même cet hommage tant mérité aux protagonistes de ce programme qui a enthousiasmé plusieurs générations. En quarante ans, de nombreux participants nous ont quittés et ce dossier leur est dédié, particulièrement aux ‘indispensables’ sans qui la série n’aurait jamais eu ce succès : le réalisateur Victor Vicas, le scénariste Claude Desailly et les acteurs Pierre Maguelon et Pinkas Braun.

Pour un particulier, ce genre de travail est titanesque car les heures de recherche sont nombreuses mais, grâce à la Toile et des sites comme Agences artistiques, Facebook et… l’annuaire téléphonique, la tâche s’avéra réalisable en quelques mois. J’ai essayé de contacter tous les acteurs et membres des équipes de tournage toujours avec nous, soit par leur agence s’ils étaient encore en activité, soit tout simplement par téléphone, même si je suis très souvent tombé sur des homonymes avant de parfois avoir de la chance.  

Je n’ai pas pu trouver le moyen de joindre tous les acteurs et actrices voulus, d’autres contactés n’ont pas répondu (ou les agences n’ont pas fait suivre) mais j’eus de longues discussions téléphoniques très intéressantes avec des acteurs/actrices qui m’ont raconté des anecdotes savoureuses sur la série, et parfois même sur leur carrière. Quarante ans après le tournage, certains protagonistes avaient peu à me conter, surtout si leur rôle avait été minime. J’ai tout gardé à de rares exceptions, lorsque la vieillesse ou la maladie ont rendu des témoignages inexploitables.

Je n’ai essuyé que deux refus et la majorité des personnes contactées fut souvent surprise mais aussi enchantée d’une telle initiative me demandant de les tenir au courant à la parution de l’hommage. C’est ce que j’ai fait et un site Internet n’étant pas définitif comme un livre, j’espère avoir à faire à l’avenir plusieurs mises à jour avec de nouveaux témoignages. Je n’ai pas réussi à contacter tous les acteurs et actrices de cette fabuleuse série et cette page pourra peut-être permettre d’en retrouver.

On m’a parfois demandé pourquoi je faisais cela, n’étant pas du tout dans la profession ou même journaliste. Tel Obélix, je suis tombé dedans (les séries) lorsque j’étais petit, et Les Brigades du Tigre a toujours été un des fleurons et en parler avec ses participants aura été pour moi un immense privilège. Merci à tous.

(1) Jean-Claude Bouillon, préface du livre Les Brigades du Tigre, les limiers des temps modernes aux éditions Yris.

Copyright, Denis Chauvet, 2013.