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 saison 1 saison 3

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Brigades du Tigre - Dossier spécial: 40 ans, 40 témoignages

Partie 3


8. Francis Rousseff (acteur - divers)

9. Michael Schwarzmaier (Romarin dans Bonnot & Cie)

10. Georges Ser (acteur - divers)

11. Paul Vervisch (Gustave dans L’auxiliaire)

12. Virginie Vignon  (Jeanne Méjean dans Le crime du sultan)

13. Lionel Vitrant (Molnar dans Le complot & assistant de Daniel Vérité sur les cascades de la saison 5)

14. Patrick Cauderlier ( Cascadeur sur la saison 5) et Jean-Claude Dolbert ( Ensemblier décorateur sur les saisons cinq et six)

15. Alain Pralon (Germain Bergeval dans L’ère de la calomnie)

16. Elisabeth Margoni (Maya dans Les princes de la nuit)

     17. Pierre Londiche (Le Prince de Galles dans Visite incognito et Norbert, le notaire, dans Le village maudit)


1. GÉRARD LECAILLON
(LOUIS LACOMBE DANS NEZ DE CHIEN)

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(LE BALAFRÉ DANS LES PRINCES DE LA NUIT)

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« J'ai eu la chance avec le rôle de Nez de chien  d'obtenir le plus beau rôle des invités de la série, ceci de la bouche même de Victor Vicas qui le pensait à juste titre…

J'écris actuellement une biographie sur la carrière de ma mère, qui était cantatrice.  Il se trouve que je me suis un peu glissé dans ses 'mémoires' en introduisant certaines évocations de mes films, et de mon travail scénique avec elle…il y a déjà bien longtemps. Dans ce livre, il y a un chapitre concernant les 'Brigades' que je ne peux pas entièrement dévoiler.  Il raconte comment, afin d'obtenir le rôle de Nez de chien, j'ai dû, sur le conseil de mon agent, me faire passer pour une femme aux yeux de Victor Vicas, qui est tombé dans le panneau, car il ne trouvait pas son personnage idéal en recevant beaucoup de candidats spécialisés. Je garde un très bon souvenir de ce rôle que j'ai endossé facilement. La voix féminine était doublée, ma poitrine factice, et ma guêpière bien inconfortable.  

J'ai retrouvé dix ans après les trois compères, qui m'ont accueilli avec une bonne bouteille de vin, et j'ai constaté que leurs cheveux commençaient à grisonner. Je ne pensais pas que cette série deviendrait culte, et qu’elle resterait gravée dans beaucoup de mémoires. Je ne pensais pas non plus qu'un jour internet existerait, et que l'on pourrait y voir certaines scènes. 

En ce qui concerne l’épisode Nez de chien,  il n'était pas seulement tourné à Orléans, les bureaux du commissaire Valentin étaient reconstitués dans les locaux des premiers bureaux de Télécip, la production (bien vétuste), avant qu'ils ne déménagent pour un lieu plus moderne.  Je ne me suis pas bien aperçu du succès de la série. Vous savez à l'époque, il n'y avait qu'une diffusion au départ, et c'est le genre de truc, pas très bien vu par les professionnels, ce rôle ne m’a d’ailleurs rien rapporté, étant un peu méprisé! Je n'ai pas vu de différence de méthode de travail entre les premiers et les derniers épisodes. Par rapport aux décors, il arrivait que deux épisodes se chevauchent, car je me souviens avoir déjeuné en face de Myriam Boyer, à l'époque jeune et mignonne, venue là pour un autre épisode (ndlr : La confrérie des loups). Je me souviens avoir appris pourquoi François Maistre n'était plus distribué dans son rôle et remplacé. En fait, il y avait eu une violente dispute, et Maistre en était venu aux mains avec Victor Vicas, qui lui reprochait de jouer aux boules entre chaque plan, et de ne pas être assez sur le 'coup' quand on avait besoin de lui ! Je trouve que la série a souffert de ce remplacement, et le nouvel acteur était 'post synchronisé'. Sur le premier épisode, je me souviens avoir tourné quatorze jours. Quant aux Princes de la nuit, la 'boite' était filmée dans un restaurant loué, et nous avons même tourné de nuit. La forêt était celle d'Orléans, mais je n'étais pas très content du résultat de la scène de la fin, où je me trouve un peu de dos. »

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2. EDWARD MEEKS
(TOMMY BENNETT/MARQUIS DE BAREMPRE
/L’INSPECTEUR BRIGHT DANS DON DE SCOTLAND YARD)



« Je serais ravi de participer à l'anniversaire des Brigades du Tigre. Tous les acteurs sont des amis et je garde un merveilleux souvenir 
du tournage. Bravo. Amitiés à tous. »

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3. MARIE-CLAUDE MESTRAL
(ANTOINETTE DANS L’AUXILIAIRE)

Enjouée comme dans l’épisode, Marie-Claude Mestral se souvient de la cascade évoquée par Claude Simonot, du beaucoup de mal pour cette difficile prouesse et de la trouille qu’elle avait de tomber. L’acteur qu’elle devait renverser était bien rembourré pour amortir la chute (ndlr : Bruno Dietrich). En définitive, il ne reste presque rien à l’écran et l’actrice fut déçue que la séquence ait été supprimée au montage, car elle l’avait bien préparée et cela l’avait amusée. « La cascade était peut-être trop moche pour être conservée. »

Elle se rappelle aussi qu’elle n’avait pas eu le temps d’essayer son costume et sa robe était trop grande. Lorsqu’elle descend la ruelle, sa robe est maintenue par des pinces à linge pour qu’elle ne glisse pas.

L’ambiance était joyeuse et agréable. Marie-Claude Mestral m’a raconté la scène où elle gifle Jean-Paul Tribout. Cela l’avait fait bien rire, mais lui beaucoup moins ! Elle avait peur de rater son coup et de taper trop fort. 

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4. DANIEL MILGRAM
(
UN ORGANISATEUR DE LA COURSE DANS L’ANGE BLANC)

Ce rôle était un des premiers de l’acteur et il se souvient d’une très bonne ambiance. C’était aussi du beau travail du réalisateur, Victor Vicas ; c’était fait selon les règles de l’art. Il se rappelle avoir tourné quelques scènes en tant qu’un des organisateurs du Tour de France. Un passage épisodique mais il est satisfait d’avoir tourné dans quelque chose qui a marché. C’est une idée qui a très bien fonctionné, et la série pourrait être reprise à la télévision car cela changerait des niaiseries qu’on nous propose actuellement. Il y avait une qualité des programmes télévisés à l’époque. Il a acheté dernièrement des épisodes à une brocante, et il avait connu Jean-Claude Bouillon au Cours Simon. 

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5. GUY MONTAGNÉ
(LE DOUANIER BELGE DANS LA MAIN NOIRE)

« J'ai participé à un tournage des Brigades du Tigre. C'était au tout début de ma carrière et mon rôle (un douanier belge) était très, très, très modeste. Mais j'ai une anecdote, car à l'époque on adorait monter des canulars sur les tournages.

Le réalisateur Victor Vicas avait fait installer en forêt de Rambouillet un poste de douane supposé se situer à la frontière franco-belge. Nous étions tous en costume d'époque et je dois dire que j'étais fringant dans mon uniforme de douanier belge. Un des comédiens belges ayant remarqué que je prenais très bien l'accent bruxellois m'avait appris quelques expressions que j'utilise encore dans mes sketchs. Nous commencions donc à répéter le plan qui mettait en scène beaucoup de monde et des voitures d'époque. C'est alors qu'arrive, sur cette route paumée au milieu des bois, une voiture conduite par un homme totalement éberlué à la vue de toute notre équipe. Je sors aussitôt de ma guérite et me place devant la barrière qui coupait la route. Je lui fais signe de s'arrêter à la hauteur d'un  panneau "douane / zoll". Je m'approche de la vitre qu'il ouvre, l'œil inquiet. Je le salue et lui fais avec un bel accent belge:

« Bonjour Monsieur, douane belge. Veuillez me présenter une fois les papiers de votre véhicule ».

Le type n'en revient pas. Il fouille dans sa poche et me donne ses papiers que je consulte d'un  air suspicieux.

« Qu'est-ce qui se passe ici? » me demande-t-il.

« Rien de spécial, les nouvelles directives européennes ont fait déplacer la frontière franco-belge plus au sud. Alors dites, maintenant on est installé ici, potferdek, on fait une fois notre travail, savez-vous. On contrôle ».

Il reste bouche bée. Je lui rends ses papiers, ouvre la barrière et lui donne l'ordre de circuler. Le type démarre complètement ahuri sous les rires de toute l'équipe. On savait rigoler dans ce temps là ! »

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6. MICHEL PILORGÉ
(MAROYER DANS BONNOT & CIE)

« Que dire de ce tournage encore très présent dans mon esprit ?
						

Victor Vicas, bon vivant et à cette époque plein d'énergie, et sa jeune et ravissante épouse; les amis comédiens comme moi, comme Daniel Martin (ndlr : Lamarque dans l’épisode) avec qui je suis resté longtemps ami et qui a fait au théâtre dit public une très belle carrière; et les autres, les rôles centraux de la série - Bouillon, Tribout ou Maguelon, le plus âgé avec son accent du midi, très sympathique, et qui m'avait fait un grand compliment sur mon "talent"; tous remarquables. Que dire sinon que ce sont de fameux souvenirs que nous évoquons de temps en temps avec Jean-Paul Tribout pendant l'entracte d'une pièce que par hasard nous voyons ensemble, ou quand je vois une de ses mises en scène. » 

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7. DIMITRI RAFALSKY
(LE COMMANDANT DU NAVIRE DANS LA COURONNE DU TZAR)

M. Rafalsky me rappela après que j’ai laissé un message sur son répondeur. Etant donné la brièveté de son rôle et les quarante ans passés, l’acteur ne fut pas en mesure de se remémorer les détails de tournage de son unique scène. Avec son accent russe sympathique, il me demanda si j’avais contacté Igor De Savitch, avec qui il n’a plus de nouvelle depuis longtemps (ndlr : Igor de Savitch n’a pas d’agence et ne figure pas dans le bottin). 

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8.  FRANCIS ROUSSEFF
(LE LABORANTIN DES BRIGADES MOBILES DANS LE VILLAGE MAUDIT)

(LE BIJOUTIER DANS LE TEMPS DES GARÇONNES)

(LE PREMIER VENDEUR DANS MADE IN USA)

Quand M. Rousseff avait une quinzaine d’années, Eddie Constantine était son idole et il ne ratait pas ses films au cinéma. Puis le temps a passé et un jour, il tourna dans l’épisode Made in USA, dans lequel Constantine avait le rôle principal. C’était une vedette, mais il n’avait plus le statut, ce qui ne l’empêchait pas d’être fier et de la ramener un peu. A un moment, Francis Rousseff lui avoua que c’était son acteur préféré dans sa jeunesse. A partir de ce jour, ils sont devenus copains sur le tournage (ndlr : comme dans ses trois apparitions, Rousseff n’a qu’une scène, mais celle de cet épisode est commune avec Eddie Constantine). Sinon, l’acteur tient à préciser que tourner avec Victor Vicas fut très agréable. 

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9.  MICHAEL SCHWARZMAIER 
(ROMARIN DANS BONNOT & CIE)

« Je pense que je n’étais pas le seul Allemand dans la coproduction. C’était une expérience spéciale pour moi, car je n’avais appris le français que trois ans à l’école…Naturellement, on m’avait synchronisé, c’était indispensable. Mon personnage (Romarin) parlait avec l’accent de Marseille ! Mais j’ai tourné en français et c’était très difficile. J’avais travaillé avec Victor Vicas comme metteur en scène auparavant. Il était fantastique et très sympathique avec moi. Je n’avais pas d’ami ou de connaissance à Paris et il m’a invité chez lui et j’ai connu sa femme et ses amis.

Je me souviens de deux anecdotes amusantes. Au déjeuner sur le plateau, personne n’a voulu s’asseoir à côté de moi, car j’avais une blessure sanguinolente par arme à feu (du maquillage !) mais les collègues me disaient qu’ils trouvaient ça trop dégoutant pour manger à proximité. Ensuite, deux types devaient me laisser tomber dans un puits profond. Jamais je n’ai souffert comme cette journée ! Ils m’ont laissé tomber par terre plusieurs fois (j’étais censé être mort hélas) et j’ai eu une violente douleur pendant des  jours. »

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10. GEORGES SER
(HUBERT GUENAUD DANS LE CRIME DU SULTAN)

(VERGNOL DANS LE COMPLOT)

M. Ser se souvient d’un tournage très agréable et chaleureux et d’une excellente atmosphère où l’on s’amusait comme des gosses tout en travaillant sérieusement. Le crime du sultan fut tourné dans une belle propriété privée autour de Paris, peu éloignée de la sortie Saint -Arnoult, mais, en tout cas, ce n’était pas à Enghien comme précisé dans l’épisode. Ser avait déjà travaillé à l’ORTF avec Pierre Maguelon et les trois acteurs vedettes étaient complices. Victor Vicas était un réalisateur très sympathique. L’acteur se souvient de difficultés à son premier casting pour la série. Li Erben, la compagne du réalisateur, choisissait les acteurs et sa réponse a tardé. Li Erben a d’ailleurs contacté l’acteur au décès du réalisateur. Georges Ser se rappelle de l’arrivée dans la même voiture du trio un matin sur le tournage du Crime du sultan. A peine avaient-ils revêtu leur costume de tournage qu’ils sortaient les boules de pétanque du coffre. Et alors que les quatre acteurs jouaient aux boules, Victor Vicas arriva :’Allez, faut y aller’. ‘On arrive, on arrive’ fut la réponse des acteurs. Comme beaucoup d’acteurs dans la série, Georges Ser avait une fausse moustache.

Dans Le complot, Ser a pour mémoire un tournage en région et il conduisait une voiture d’époque, puis passait une barrière de douaniers dans sa seule apparition (ndlr : première scène de l’épisode). La discussion continua ensuite sur notre site et l’évocation d’une autre série à laquelle l’acteur participa, Les rois maudits, où il interprète Louis X Le Hutin. En tout cas, M. Ser, comme la plupart des acteurs que j’ai contactés, trouva l’idée de commémorer les quarante ans de la série excellente. La veille de notre entretien, Georges Ser tournait à Lille dans un film d’un réalisateur d’avenir. 

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11. PAUL VERVISCH
(GUSTAVE DANS L’AUXILIAIRE)

Lors de l’utilisation des voitures de collection, les propriétaires étaient toujours anxieux que les véhicules ne soient pas endommagés (ndlr : un des méchants de l’épisode ; il conduit l’automobile Berliet lors de l’enlèvement d’Antoinette). 

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12. VIRGINIE VIGNON 
(JEANNE MÉJEAN DANS LE CRIME DU SULTAN)

Mme Vignon jouait Jeanne Méjean, une cocotte, une fille facile, et elle se rend dans un château pour y rencontrer un sultan (première scène de l’épisode). L’actrice n’avait pas vu l’acteur qui interprétait le sultan auparavant, et elle s’attendait à tomber dans les bras d’un prince charmant. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit le sultan, assis au fond de la pièce, qui devait la renverser sur les coussins : un homme de cent quarante kilos ! (ndlr : l’acteur suisse Hans Wyprächtiger). Une scène qui a dû être tournée deux ou trois fois ! Virginie Vignon se souvient qu’elle jouait la chèvre dans le scénario, qu’elle servait d’appât pour attirer le sultan dans un piège.   

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13. LIONEL VITRANT
(MOLNAR DANS LE COMPLOT
& ASSISTANT DE DANIEL VERITE SUR LES CASCADES DE LA SAISON 5)

Acteur et cascadeur sur de nombreux films et séries depuis plus de cinquante ans, M. Vitrant a accumulé les petites apparitions dans un grand nombre de succès (Le jour le plus long, La grande vadrouille, Le clan des siciliens, Borsalino, Adieu poulet, le corps de mon ennemi, Ronin). Il se souvient d’avoir travaillé avec Daniel Vérité, qui coordonnait les cascades, mais il ne peut fournir d’anecdote précise. Il a joué quelques fois des petits rôles (il n’est crédité qu’une seule fois au générique), et il m’a dit « qu’il y en a beaucoup qui ne doivent plus avoir mal aux dents »

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14. PATRICK CAUDERLIER 
(CASCADEUR SUR LA SAISON 5)

M. Cauderlier a peu de souvenirs, car c’était le début d’une longue carrière qui se poursuit toujours, mais il se rappelle néanmoins avoir transporté sur son dos un autre cascadeur, Roland Neunreuther. (Ndlr : C’est vraisemblablement une scène du Complot, dans laquelle Pierre Maguelon/Terrasson est censé descendre un mercenaire sur son dos). Patrick Cauderlier a une photo de ce tournage qui s’est proposé de m’envoyer. 

JEAN-CLAUDE DOLBERT
(ENSEMBLIER DECORATEUR SUR LES SAISONS CINQ ET SIX)

M. Dolbert appelait ‘la grande courette’ la course pour livrer les décors à temps. Il y en avait deux par jour. Il avait quitté le cinéma pour la télévision car il y avait beaucoup plus de travail, malgré des équipes plus réduites. La série reste la référence de sa carrière télévisuelle, lorsqu’on demande à M. Dolbert ce qu’il a fait. Il se souvient de Victor Vicas comme un homme charmant au contact très agréable.

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15. ALAIN PRALON
(GERMAIN BERGEVAL DANS L’ÈRE DE LA CALOMNIE) 

M. Pralon ne se souvient pas du tournage qui eut lieu en 1976, seulement qu’il jouait le rôle d’un homme politique pourri. Il ne sait pas pourquoi il ne fut pas retenu pour le rôle du commissaire Valentin (il m’a demandé d’où je tenais cette information). Il suppose que le rôle n’était pas compatible avec sa fonction à la Comédie-Française (ndlr : entré en 1965, il est nommé sociétaire en 1972). Il pouvait en effet se libérer pour un épisode, mais pas sur une longue durée comme le nécessitait le tournage des Brigades du Tigre. Il se souvient néanmoins qu’on lui avait posé cette question :’Vous êtes acteur de théâtre, mais savez-vous jouer pour le cinéma ?’. Une question bizarre pour M. Pralon, car on est acteur ou on ne l’est pas.

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16. ELISABETH MARGONI
(MAYA DANS LES PRINCES DE LA NUIT)

« J'ai aimé jouer ce personnage de "Kiki de Montparnasse", qui m'était familier. En effet, elle était une amie de la grand-mère de mon mari, modèle elle aussi, qui s'est ensuite mariée avec le sculpteur Cecil Howard dans les années 1910 et ils vivaient tous à Montparnasse. Ils étaient également amis avec Man Ray, le compagnon de Kiki.

Je n'ai que de bons souvenirs de ce tournage avec mes camarades, Bouillon, Tribout et Maguelon. Nous étions tous à la coopérative du spectacle que nous avions fondée. Cher Denis, je ne sais pas si ma petite anecdote est intéressante, faites-en ce que vous pensez être le mieux.

Je n'ai jamais revu ce film car je ne l'ai pas, peut-être, pourriez-vous me le faire parvenir. Tenez-moi au courant. Amitiés. »

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17. PIERRE LONDICHE
(LE PRINCE DE GALLES DANS VISITE INCOGNITO)

Pierre Londiche

(NORBERT, LE NOTAIRE, DANS LE VILLAGE MAUDIT)

Pierre Londiche

L’acteur m’a raconté par téléphone comment il a obtenu le double rôle dans Visite incognito, qui était initialement destiné à Pierre Vaneck. Ce dernier n’étant pas libre, Victor Vicas eut des difficultés à trouver un acteur qui lui convenait. Sur les conseils des amis du comédien, dont Jean-Paul Tribout,  Victor Vicas fit venir Pierre Londiche et le détailla des pieds à la tête, et décréta qu’il était trop grand. Il lui demanda ensuite s’il parlait anglais et allemand. Devant les hésitations de M. Londiche, le réalisateur lâcha : ‘C’est embêtant’ et s’enquit de savoir si l’acteur portait la barbe ! Il l’envoya sur le champ dans le café du coin chercher un bouchon de champagne pour se dessiner une barbe ! (ndlr : Finalement, il obtint le rôle et tout fan de la série n’a pas oublié la fameuse scène du cabaret !).

M. Londiche est très sympathique et a la même humeur que son personnage du Prince de Galles. On dirait qu’il a toujours le même âge ! Comme la plupart des fans de la série, il a moins de souvenirs pour son second rôle dans Le village maudit (ndlr : il n’y joue qu’une scène). Nous discutâmes de la série et il fut ravi d’apprendre que Raoul Curet, avec qui il a joué il y a bien longtemps, est toujours parmi nous. Il m’encouragea à reprendre contact avec Jean-Paul Tribout, un de ses meilleurs amis, et me donna son fixe. 

Toujours acteur, M. Londiche écrit aussi de la poésie et son dernier  recueil,
La Fugue en Emoi, est sorti en 2013 (Editions Christian Navarro). Si Pierre Londiche lit ces lignes, je voudrais qu’il sache que je l’ai également trouvé excellent en Abbé de Beauvais dans le téléfilm Louis XV, le soleil noir

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Copyright, Denis Chauvet, 2013 & 2014.

 

- So it's possible there's an alternate version of myself out there, that actually understands what the Hell you're talking about ?

 

Une Sam et un Kawalsky alternatifs franchissent le Miroir Quantique. Ils proviennent d'un autre univers que celui précédemment visité par Daniel. Les nouveaux venus demandent asile, leur monde étant envahi par Apophis. Sam découvre également que dans cette autre réalité; elle est une civile ayant épousé Jack mais que ce dernier est mort au combat. L'autre Carter et Jack deviennent proches, mais, suite à un dérèglement spatio-temporel, elle tombe malade et doit réintégrer son univers. SG-1, hormis Sam, et les visiteurs partent alors en expédition pour contacter les Asgards alternatifs (encore inconnus) et leur demander de sauver l'autre Terre. L'infiltration du SGA réussit temporairement, car Teal'c tue son double et se fait passer pour le Primat d'Apophis. L'autre Sam parvient à franchir la Porte et à rallier les mondes asgards, grâce aux connaissances de SG-1. Apophis se rend alors compte de la supercherie et s'apprête à exécuter nos héros, quand les Asgards interviennent. Le Faux Dieu est enlevé par le vaisseau de Thor et ses Jaffas doivent s'enfuir. SG-1 regagne son monde, non sans que l'autre Sam n'ait embrassé Jack.

 

Après There But for the Grace of God, Point of View constitue une nouvelle incursion de Stargate SG-1 au sein de l'inépuisable source d'inspiration que représentent les univers parallèles. Le retour du Miroir Quantique constitue une excellente nouvelle, avec une saveur à la Sliders que l'on adore. Le principal regret que laisse le scénario demeure cependant la trop grande proximité entre les deux réalités alternatives visitées : hormis quelques aspects secondaires ou relationnels, leur caractéristique essentielle reste identique : la victoire sans appel des Kromaggs, enfin d'Apophis. Un manque de variété dommageable, même s'il souligne éloquemment la spécificité de celui de la série au sein du Multivers.

 

En pinaillant un tantinet, ou pourra également discerner quelques failles dans le scénario. Il semble assez surprenant que les deux Carter parviennent aussi aisément à retrouver la technologie hyper avancée des Anciens. Et si cela était possible, on se demande pourquoi Sam n'a pas élaboré cette génératrice plus tôt. Les Asgards, y compris en vitesse supraluminique, interviennent trop rapidement, ou alors il nous faut supposer que le vaisseau indétectable de Thor était déjà en orbite et qu'il gardait les bras croisés tandis que la Terre était écrasée.

 

Mais qu'importent ces quelques réserves, l'épique Point of View s'affirme comme un palpitant épisode, aux nombreux retournements de situation et au rythme échevelé, le tout porté par un vibrant suspense. Les possibilités combinées du Miroir et de la Porte se voient optimisées, avec une véritable débauche d'excellentes idées. On retient ainsi un nombre impressionnant de scènes marquantes, aux tonalités des plus diverses : torture de l'héroïque Hammond par Apophis, spectaculaire survenue des Asgards et de leur vaisseau, amusant calibrage du Miroir par Daniel etc. Les dialogues se montrent également excellents, notamment pour Jack.

 

Le récit, à l'évolution parfaitement maîtrisée,  se décompose en deux parties distinctes. Avant le feu d'artifice de l'épopée au sein du SGA se voit ainsi précédée par une partie pouvant sembler davantage statique mais se montrant irrésistible par la part belle qu'elle accorde au relationnel. La rencontre des deux Carter se montre piquante à souhait, tandis que l'on retrouve avec un vif plaisir l'attachant Kawalsky. Mais le plus remarquable reste certainement la romance très émouvante entre Jack et la Carter alternative, sachant trouver un ton juste et non mélodramatique. Jamais la série ne s'était encore montrée aussi explicite sur le sujet et elle le redeviendra rarement par la suite.

 

Épisode étonnamment complet et abouti, s'adressant à tous les publics de Stargate SG-1, shippers, amateurs de Science-fiction pure et dure ou de scènes action, l'enthousiasmante réussite de Point of View vient parfaitement ponctuer le cinquantième opus d'une série ayant encore un prometteur parcours devant elle.

 

  • Selon les cas, le son passe ou non à travers le miroir, sans qu'une explication de cette variation soit donnée.

 

  • Hammond déclare que le Miroir Quantique a été découvert sur P3X-233, or il s'agissait de P3R-233 dans There But for the Grace of God.

 

  • Le réalisateur Peter DeLuise accomplit ici deux de ces caméos dont il est friand. C'est sa voix que l'on entend interviewer Sam sur l'enregistrement et il joue l'un des Jaffas se tenant derrière Apophis.

 

  • Le Teal'c alternatif porte cette fois une barbiche, de même pour Apophis. Ils ressemblent ainsi au Spock négatif de Mirror, Mirror (Star Trek Classic, 2-04), un clin d'œil à cet épisode au thème similaire.

 

  • Comme dans There But for the Grace of God, l'acronyme SGA remplace SGC, sans que la différence soit non plus expliquée ici. S'agit-il de Stargate Alternative ?

 

  • Carter indique que le générateur permettant à la Porte d'atteindre les mondes asgards a été offert par ces derniers. Or il a été construit par Jack, grâce aux connaissances des Anciens (The Fifth Race). 

 

  • La longue chevelure sied merveilleusement à Amanda Tapping, une idée à retenir. Tiens, elle serait également très bien en brune.

 

  • Il s’agit du cinquantième épisode de la série.