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FLOP 10 : PERSONNAGES

Les Avengers comportent des agents secrets extraordinaires, des diabolical masterminds particulièrement irrésistibles, de délicieux excentriques et… plusieurs personnages parfaitement irritants. L’humour comme la fantaisie demeurent des styles diablement exigeants et même les auteurs si performants et imaginatifs que ceux de la série ont pu commettre à l’occasion des erreurs de dosage ou de pertinence.

S’ils ne viennent que rarement gravement compromettre la réussite des épisodes, ces personnages, par leur pesanteur, leur ineptie ou simplement l’espace qu’ils dévorent inutilement dans le récit, provoquent de dommageables moments d’irritation chez le spectateur. Sans la liberté de blâmer il n’y a pas d’éloge flatteur, et il ne saurait être question, y compris pour les fans les plus enthousiastes, de faire l’impasse sur ces imperfections, mineures mais bien réelles.

Pour l’occasion, nos internautes ont sélectionné le flop 10, du moins pire au pire des pires, des seconds rôles les plus insupportables.

SICA (Alec Mango)

La loi du silence (saison 2)

Caricature totalement hors de propos du mafioso, Sica, par ses attitudes grotesques, son mauvais accent et ses cheveux gominés, son costume très Cavour et Garibaldi, évoque plus une pesante version de la Commedia dell’Arte que le crime organisé des années 60. Ridicule, Sica prive l’épisode d’une dimension en ne suscitant pas un seul instant la terreur qu’il est censé véhiculer, et contribue ainsi au caractère anodin de l’intrigue.

Estuaire44 : Sica accomplit l'exploit d'apparaître dans ce classement alors même que la période Cathy Gale demeure encore mal connue dans notre pays. Il faut dire que les explorateurs s'étant aventurés dans ces mystérieuses contrées ne peuvent que constater les dégats causés par ce personnage de mafioso hors du temps (on le croirait sorti du XIXe siècle), au-delà de la caricature avec ses cheveux gominés, son mauvais accent et ses postures grandiloquentes. Alors que l'effroi exercé par Sica sur sa victime est censé représenter un des éléments clés de l'intrigue, il ressemble bien plus à un des clowns du cirque qu'à un terrible assassin. Il atténue ainsi à lui seul considérablement l'impact d'un épisode très attachant par ailleurs. Une apparition parfaitement méritée dans ce classement !

HARRIET ET GEORGINA
(Joyce Carrey et Mary Merrall)

Homicide et vieilles dentelles (saison 6)

Les deux tantes de Mère-grand tentent de reconstituer une atmosphère très anglaise, se rapprochant d’Agatha Christie et de sa Miss Marple. Mais le pastiche tourne court, tant leurs interventions s’avèrent crispantes et demeurant avant tout l’alibi du joyeux fourre-tout de l’épisode. Une fois les présentations faites, le dialogue avec le neveu fait du sur place et cet immobilisme empêche ces deux Ladies d’acquérir une vraie dimension, alors qu’elles auraient pu éventuellement s’épanouir dans le cadre d’une enquête, comme le pseudo Sherlock Holmes de Trop d’indices.

Estuaire44 : Ces deux dignes ladies présentaient un véritable potentiel avec leur côté Miss Marple très prononcé, alors même que Sherlock Holmes avait eu droit à un très savoureux pastiche cette même saison. Malheureusement, l'épisode ne poursuit pas dans cette direction et les cantonne dans un rôle très limité de faire-valoir de Mère-Grand, ce qui leur fait souvent assumer la mauvaise humeur du spectateur face à l'aspect de bric et de broc de l'épisode. Et pourtant il n'y pas pas grand chose à reprocher aux actrices, dont on perçoit qu'elles auraient pu assumer un rôle plus actif, sur le modèle de Georgie (Maille à partir avec les taties), mais dans un univers très Agatha Christie. Ces personnages inspirant finalement plus de regret que de réelle irritation se situent correctement dans les dernières places du classement.

Steed3003 : Je n'ai jamais compris l'opprobre dont souffraient ces deux personnages, les seuls frais et véritablement dignes de la série dans un épisode best of sans grand intérêt. Les deux tantes insufflent beaucoup d'humour à Homicide et vieilles dentelles permettant à ce dernier d'éviter la sortie de route totale. J'ai l'impression que les fans ont plus noté ici l'épisode que la qualité de ses deux personnages en tant que tel. Heureusement, les deux "mémés" se situent assez loin dans le classement final.

CUNLIFFE (Anthony Valentine)

L'oiseau qui en savait trop (saison 5)

Sans être absolument catastrophique, Cunliffe manque singulièrement de cachet, et reste l’un des adversaires les plus anodins que les Avengers aient eu à affronter. Dans une série qui a promu les adversaires au rang de magnifiques génies du mal, la simple fadeur ne pardonne pas. On en veut d’autant plus à Cunliffe que l’épisode demeure sans trop de relief par ailleurs, et qu’il aurait pu contribuer à le faire sortir de l’ornière. Son interprète, Anthony Valentine, ne restera pas non plus dans les annales de la série…

Estuaire44 : Bien plus grave que l'espionnage, Cunliffe commet le crime inexpiable d'apparaître totalement lisse et transparent, sans aucune trace de génie maléfique ou de trouble de la personnalité. Or, le code génétique des Avengers, tels qu'ils se constituent durant cette cinquième saison, comporte obligatoirement un Adversaire hors normes, à l'irrésistible déviance. Il arrive que la série prenne des risques dans ce domaine, ce qui peut s'avérer un échec, mais on le comprend mieux que cette absence totale de développement se lisant comme une inadmissible facilité. Une faute de goût qui aurait dû valoir une place plus élevée à Cunliffe dans ce classement, d'autant qu'Anthony Valentine ne tente rien pour y remédier.

Steed3003 : Désaveu cinglant pour un personnage qui a le défaut d'apparaître dans une saison si bonne que les moindres faiblesses ressortent encore plus gravement. Un tel méchant serait passé inaperçu, et aurait même pu être apprécié, dans les premières saisons. Il devient insupportable dans la saison 5. Le beaucoup trop lisse Anthony Valentine n'arrange rien à l'affaire. Comparé à la performance de Ron Moody en ornithologue excentrique dans le même épisode, Anthony Valentine paraît bien en deça du niveau habituel de la série.

OLGA (Anna Quayle)

Meurtres distingués (saison 5)

La version féminine de Brodny pèche également par un portrait caricatural des Russes, tellement outré qu’il en devient bouffon. Aucun effet digne de la farce médiévale ne nous est épargné et Steed manifeste ici un flegme stoïque forçant l’admiration ! Le jeu pour le moins sans nuances d’Anna Quayle pousse à la roue et on en vient sincèrement à regretter que l’Opposition (comme on disait à l’époque) n’ait pas envoyé une consœur de Tatiana Romanova excitant la jalousie de Mrs Peel…

Estuaire44 : On voit bien ce que l'auteur a voulu réaliser avec Ivan et Olga : un duo inversé de Steed et Mrs Peel, tout comme se positionneront Lola et Basile dans un autre registre. Mais cette bonne idée doit être relayée par un intérêt intrinsèque des personnages pour fonctionner pleinement. Or si, avec son talent coutumier, Philip Madoc s'en sort relativement bien, Anna Quayle va droit dans le mur avec un vociférant personnage, archi caricatural, à l'humour bien pesant et rapidement irritant une fois l'effet de surprise dissipé. Le personnage jure terriblement dans un épisode très astucieux par ailleurs et comportant de solides numéros d'acteur. Olga reste le symbole des ces nombreux personnages russes à la charge particulièrement lourde (hormis le Zalenko de Concerto). Une place plus élevée dans le classement n'aurait rien eu de choquant.

Steed3003 : Contrairement à Estuaire, j'ai beaucoup de mal à comprendre ce choix. Si Steed est la caricature parfaite du gentleman anglais, Olga l'est tout autant pour la femme russe. Et le choc culturel entre les deux participe à la réussite de Meurtres distingués. Olga est l'anti Emma Peel rêvée. L'interprétation très premier degré d'Anna Quayle est sans fausses notes. Nos internautes auraient-ils préféré une agent russe plus féminine et sans saveur ? À en croire cette place oui. Pas sûr que l'épisode eut été aussi réussi pourtant.

MANDY (Pamela Ann Davy)

Le mort vivant (saison 5)

Mandy était censée apporter de l’humour au récit par sa caricature des chasseurs de fantômes, mais ses poses outrées et ses dialogues sans finesse aucune lassent très vite, avant d’irriter copieusement. Avec son humour à froid, et la personnalité de Vernon Dobtcheff, Spencer s’en sort nettement mieux. Hélas, ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier… Pamela Ann Davy ne relèvera pas son personnage au cours d’un vague combat bien peu tonique avec Mrs Peel, d’autant qu’elle s’y verra coiffée de ce casque disgracieux caractéristique de l’épisode.

Estuaire44 : Le mort vivant demeure un cas d'école de ces épisodes éparpillés et diffus, tentant de brasser trop de thèmes pour demeurer réellement efficaces. Or Mandy appartient clairement aux personnages dont on aurait pu faire avec profit l'économie. En effet elle n'apporte rien, tant du point de vue de l'humour (avec un jeu outrancier de Pamela Ann Davy et des dialogues idiots) ni de celui de l'action, avec un combat particulièrement insignifiant contre Mrs Peel, bâclé par manque de temps. Un personnage pour rien et un emplacement justifié dans ce classement.

Steed3003 : Des nombreux personnages du Mort vivant, Mandy est sans doute la moins intéressante. Pourtant sur le papier, le personnage tenait la route. C'est surtout l'interprétation en roue libre de Pamela Ann Davy qui déçoit. Un peu comme Sally Nesbitt et le personnage d'Ola dans Le joker. C'est plus une actrice pour rien qu'un personnage pour rien donc. L'actrice ne reviendra plus jouer dans la série ensuite. On comprend pourquoi.

LE BRIGADIER BRETT (William Lucas)

L'invasion des terriens (saison 6)

Le directeur de l’école cristallise à lui seul tous les mauvais côtés de cet épisode particulièrement faible. Dialogues ineptes, situations sans humour, premier degré consternant, jeu sans éclat de William Lucas… Il présente néanmoins l’intérêt de nous faire davantage apprécier les adversaires nettement plus pétillants qui surviendront dans la suite de la saison !

Estuaire44 : Le personnage, totalement dénué d'originalité ou de second degré, se montre d'un formatage absolu, et donc totalement détonnant dans l'univers des Avengers. Il symbolise le hors piste pratiqué durant une période heureusement fort brève par Terry Nation. Sans vouloir lui faire payer seul le prix d'un fiasco dont il ne constitue qu'un des éléments, cette appartenance au « top 5 » semble bien méritée, d'autant que William Lucas n'apporte aucune dimension supplémentaire à son personnage.

Steed3003 : Le brigadier Brett est fidèle à l'ensemble affligeant que constitue L'invasion des terriens. Personnage archétypal inintéressant, interprétation nulle. Sans surprise, on le retrouve en bonne place dans ce classement.

SIDNEY ET HUMBERT
(Stratford Johns et Ronald Lacey)

Le legs (saison 6)

Les deux compères, totalement décalés dans l’univers des Avengers, symbolisent la tentative inaboutie de l’épisode de créer la drôlerie par une succession de personnages improbables. Évadés du Faucon Maltais (version déplumée), leur manque absolu de classe détonnant dans l’univers des Avengers, leur balourdise et leur comportement grotesque desservent terriblement le récit. Le soufflet retombe du fait d’une caricature se limitant aux aspects extérieurs les plus conventionnels et peu reluisants de ce type de personnage. Les deux comédiens, pourtant chevronnés, les incarnant cabotinent de plus à l’excès.

Estuaire44 : Certes Sidney et Humbert détonnent dans l'univers élégant des Avengers, et l'humour dégagé ne semble pas toujours du meilleur goût, tandis que les acteurs en font vraiment des tonnes. De fait les deux compères incarnent ce pastiche non abouti du Faucon Maltais (et films consorts) que représente Le legs. Cependant, même si cette caricature porte de gros sabots, j'en apprécie la prise de risques et la tentative de mêler deux univers aussi distincts que féconds (à défaut de faucon). Les Avengers se bâtissent dans l'audace et il demeure inévitable que l'échec soit parfois au rendez-vous. Sidney et Humbert, qui ont tout de même leurs bons moments, mériteraient une place plus modeste dans ce classement.

Steed3003 : Sidney et Humbert sont les deux balourds de service dans un épisode à leur image : tout en excès et sans aucune saveur. L'interprétation, notamment de Stratford Johns, ne fait qu'aggraver la catastrophe et je ne suis pas surpris de les retrouver à une telle place dans le classement.

BRODNY (Warren Mitchell)

Un Steed de trop (saison 4)/L'homme transparent (saison 5)

Passablement amusant lors de sa première apparition, Brodny vient ensuite en rajouter inutilement, de plus en devenant particulièrement lourd et caricatural, en absolue discordance avec l’humour et la fantaisie habituellement très relevés de la série. C’est d’autant plus lassant que, sous une appellation différente, Warren Mitchell introduisait déjà le même personnage dans Les charmeurs. Trois fois le même numéro, qui plus est en suivant une trajectoire descendante, il y a là de quoi lasser le plus bienveillant des spectateurs !

Estuaire44 : On reproche beaucoup à Brodny, à juste titre, les excès de L'homme transparent mais je le trouve globalement amusant, avec les excellents passages de Un Steed de trop (la fameuse eau de violette !). À tort où à raison j'y associe également le véritablement hilarant Keller des Charmeurs, également interprété par Warren Mitchell, tant les personnages sont proches. Mitchell donne une vraie vie à ce personnage, avec une débauche d'énergie forçant l'admiration et une qualité de jeu tout de même nettement plus marquée que chez la Olga de Anna Quayle. Si les sorties de route finales et la lassitude engendrée par la triple présentation d'un même personnage pourraient éventuellement justifier la présence de Brodny dans le classement, il me semble bien exagéré de le voir figurer dans le trio de tête.

Steed3003 : Nouvelle incompréhension après Olga : décidément les Russes n'ont pas la cote chez les fans français ! Un des rares personnages à apparaître dans deux épisodes de la série, et dans chacun de ceux-ci, il est dynamique, drôle et savoureux. Warren Mitchell excelle dans une prestation très De funésienne. Un tel personnage ne méritait pas sa présence ici, encore moins dans le tiercé final.

HENRY (Artro Morris)

Comment réussir un assassinat ? (saison 4)

Tout le versant marionnette de l’épisode se trouve amoindri par la piètre performance de Henry, personnage bien plus grotesque qu’émouvant et en total décalage avec la charmante pétulance très sixties des demoiselles. Son triste costume finit de le rendre risible, de même que les gros violons du final mélodramatique à souhait. Un pseudo romantisme heureusement à part parmi les adversaires si percutants qu’affrontent de coutume le Top Agent et sa talentueuse associée.

Estuaire44 : Le pétillement et l'audace des demoiselles particulièrement « affranchies » de l'épisode butent sur le pathos franchement grotesque et pesant d'Henry, aggravé par le jeu outrancier d'Artro Morris et sa tenue de Commedia dell'arte du dernier chic. Le personnage échoue totalement à développer une dimension psychologique de toutes manières totalement hors sujet dans un tel épisode. Du mauvais mélo, accentué par la scène du cimetière digne d'un Hamlet indigent et dénué de tout souffle. Alas ! On préférera de loin la relation entre marionnette et ventriloque racontée dans La Quatrième Dimension (La marionnette) ! Ce pauvre Henry aurait sans doute connu la gloire douteuse d'une première place si les Avengers ne disposaient pas d'un incontestable champion.

Steed3003 : Avoir un méchant masculin dans un épisode se moquant ouvertement du féminisme outrancier était une erreur. Henry en paie le prix. Trop comique pour être crédible, malgré une interprétation honnête d'Artro Morris, le personnage est agaçant. Une telle place est toutefois surprenante ! Alors que des personnages aussi irritants que Ola dans Le joker, Miss Pegram dans Un petit déjeuner trop lourd ou Susan dans Mission très improbable sont absents, retrouver un personnage, mineur certes mais pas catastrophique, en deuxième place me paraît disproportionné.

SOO CHOY (Terry Wood)

Le piège (New Avengers – saison 2)

Soo-Choy devait déjà compter avec le procédé absurde de faire jouer un Chinois par un Occidental, sans que le maquillage atténue en quoi que ce soit le caractère risible de la situation. Viennent encore se rajouter une accumulation de clichés balourds et surtout la prestation d’une lourdeur insigne de Terry Wood, qui confère subitement aux Avengers comme un goût de série Z. Un personnage particulièrement atterrant, à qui l’on reconnaîtra toutefois de demeurer totalement en phase avec son consternant épisode, mais aussi d’ouvrir une fenêtre sur les différents nanars pullulant au cours des années 70. Une forme de témoignage.

Estuaire44 : Soo Choy se situe à la frontière de deux univers, le Monde des Avengers et le Nanarland, mais totalement dépourvu de l'élégance et de la fantaisie de l'un, comme de l'humour débridé (et pourtant) de l'autre. Outre l'idée ridicule de faire jouer un Chinois pétri de traditions par un européen (déjà repérée dans Le dernier des sept), il nous faut subir la faiblesse insigne du jeu de Terry Wood, ses dialogues navrants, l'inanité de ses attitudes, un combat minable... Avec Soo Choy on atteint un ridicule inédit dans les Avengers, où même le second degré le plus extrémiste trouve ses limites. Que les New Avengers aient pu produire une telle nullité augure déjà très mal de la survie de la série ! Ainsi s'achève un classement qui aura vu nos internautes explorer l'intégralité des diverses périodes des Avengers pour y traquer, avec une efficacité redoutable, les rares personnages inopérants, voire calamiteux. Si Brodny me semble trop mis en avant, sans doute faut-il y voir une conséquence de son statut de (pratiquement) unique second rôle récurrent de la série !

Steed3003 : Sans surprise, l'insupportable Soo Choy remporte tous les suffrages. Je me joins à la majorité : Soo Choy est le seul personnage véritablement nanar, indigne de la série. Bien plus que les neuf autres présents dans ce classement. Terry Wood est incroyablement mauvais, se croyant obliger de prendre la voix de Vitto Corleone pour rendre son personnage menaçant. L'échec est cinglant, la sanction des fans sans appel.

 

Retour au Top/Flop

FLOP 10 : ÉPISODES

Toute série, aussi excellente soit-elle, connaît plusieurs épisodes décevants : les auteurs ont oublié leur imagination, la mise en scène subit un coup de fatigue, les acteurs ressemblent à des enclumes… Ou, tout simplement, certains épisodes apparaissent moins excellents que les autres.

Voici les 10 pires épisodes selon nos internautes, de la 10e à la 1re place, le 1er étant le plus mauvais de tous !

Mission à Montréal (saison 2)

Estuaire44 : À l’inverse de l’épisode précédent je ne peux par contre que confirmer la très mauvaise qualité de Mission à Montréal, représentative de l’ensemble de la fort heureusement très courte période du Dr King. Rythme désespérément amorphe, intrigue consternante, adversaires pathétiques, mise en scène mécanique au possible, rien n’accroche le regard alors que le couple Steed-King ne fonctionne absolument pas. La faute en revient principalement au jeu bien peu pétillant de Jon Rollason car Macnee parvient néanmoins à créer quelques étincelles avec le peu de répliques que l’épisode lui réserve ! Son apparition finale, coiffé d’un superbe chapeau melon, apparaît comme un signal d’espoir de meilleurs lendemains… L’épisode nous vaut aussi de découvrir l’excellente Iris Russel autrement qu’en Father. Pour le reste c’est le naufrage.

L'homme transparent (saison 5)

Denis : La supercherie ne prend pas dans le plus mauvais épisode Emma Peel. L'exception de la cinquantaine… Le médiocre scénario n'est pas compensé par des répliques ravageuses entre Avengers ni par des seconds rôles convaincants… bien au contraire ! Warren Mitchell (Brodny) est en partie responsable de la pauvreté de cet épisode : ses mimiques, tolérables dans Two's a crowd, sont insupportables et pitoyables dans The see-through man ! Il vole la vedette à nos héros en monopolisant l'écran dans de longues scènes ennuyeuses.

Estuaire44 : Si L’homme transparent se regarde sans déplaisir, il n’en constitue pas moins un des épisodes mineurs de la saison 5. L’intrigue n’est guère pimentée et demeure très prévisible. L’épisode manque également de scènes d’actions réussies, avec un duel entre Mrs Peel et Elena qui ne restera certes pas dans les annales. De plus je considère Brodny plutôt positivement, mais sa prestation présente demeure considérablement plus outrée que dans Un Steed de trop ou pour la pré version réussie des Charmeurs. Trop d’effet tue l’effet ! On était en droit d’attendre tout autre chose de la rencontre entre les Avengers et cette grande figure de la Science-Fiction anglaise qu’est L’Homme Invisible de H. G. Wells. Le feu d’artifice espéré n’a pas lieu, ce qui avive d’autant plus l’impression fort mitigée que laisse l’épisode. Reste une composition remarquable de la très regrettée Moira Lister et l’intermède particulièrement amusant de Quilby. Le pittoresque et pétillant Roy Kinnear s’est forgé comme une spécialité de jouer les sauveurs d’épisodes peu relevés (Esprit de corps, Bizarre) mais ne peut ici insuffler qu’insuffisamment d’énergie à un épisode définitivement mineur.

Steed3003 : Un épisode mineur de la saison 5 comme le dit Estuaire, certes je suis d'accord. Mais un épisode mineur de la saison 5 en vaut bien dix des premières saisons ou de la deuxième saison des New Avengers ! Je pense que L'homme transparent souffre de la concurrence du reste de la saison 5, la moins inégale de toutes, et est stigmatisé comme tel. Oui, l'épisode accuse quelques faiblesses (scénario décevant, effets spéciaux à la traîne), mais son humour, via notamment le personnage controversé de Brodny, et sa superbe plastique assurent tout de même un correct divertissement.

L'invasion des terriens (saison 6)

Denis : Cet épisode raté aux décors en carton-pâte et costumes atroces offre peu d'intérêt. Comment peut-on toucher le fond si rapidement ? Terry Nation ne comprend pas le monde des Avengers et nous livre un épisode sans humour ni second rôle convaincant. La réalisation est très moyenne et l'intrigue trouée comme du gruyère ! Qu'est censé faire, par exemple, le bibendum ridicule ? L'épisode fut généralement diffusé en milieu de saison, histoire de noyer le poisson…

Estuaire44 : Nos internautes me semblent ici particulièrement généreux, L’invasion des terriens ressemblant davantage à un champ de ruines qu’à un épisode des Avengers. Le scénario demeure d’un rachitisme indécent et de surcroît bourré d’absurdités, tandis que les hideux décors en carton-pâte relèvent d’une infâme série Z davantage que d’une série ayant toujours accomplit des prouesses en la matière. L’élégance et le raffinement des années Emma Peel semblent bien oubliés ! Alors que les Avengers demeurent encore aujourd’hui d’un étonnant modernisme, dialogues et situations relèvent ici de la plus absolue ringardise. On se croirait vraiment revenu aux pires moments des films de Science-Fiction des années cinquante, alors que La mangeuse d’hommes du Surrey avait su au contraire en faire ressortir le meilleur, dans un pastiche très fin et particulièrement Avengers. Cet esprit paraît tragiquement absent ici. Le summum se voit atteint par l’apparition d’un Bonhomme Michelin spatial incroyablement grotesque. C’est si mauvais que l’on se surprend à en rire, il y a du Ed Wood (au petit pied) là-dessous ! Linda Thorson, méritante, tente courageusement de défendre cette histoire, mais ses hideuses perruques parachèvent de fait le désastre. Le seul mérite de l’épisode demeure de nous faire apprécier davantage la saison 6, une fois que celle-ci aura vraiment débuté avec le retour de Clemens.

Steed3003 : Je rejoins sur toute la ligne mes deux camarades Denis et Estuaire : un désastre complet d'un point de vue artistique, qui accuse plus que sérieusement ses 40 ans d'âge. Le titre de l'épisode gagne la palme de celui le plus ridicule de la série. D'un point de vue de fan, L'invastion des terriens est intéressant sur deux aspects. Déjà il s'agit des premiers pas de Linda Thorson à l'écran (tourné en effet quelques mois avant le retour de Brian Clemens et Ne m'oubliez pas). Enfin il nous permet de constater ce que serait devenu Chapeau Melon sans le génie de Brian Clemens : une série nanarde tout simplement !

Un petit déjeuner trop lourd (saison 5)

Denis : Ce n’est pas un des meilleurs Cathy Gale qui bénéficie d’un dépoussiérage et d’une mise en couleur ; beaucoup de dialogues, peu d’humour et d’extérieurs (un beau cimetière néanmoins) et surtout, rien d’Avengeresque dans le scénario ! L’intérêt réside dans les répliques entre Steed et Mrs Peel et la présence de Cecil Parker (qui veut se venger des belles femmes !). Un remake mal choisi qui ne va pas inciter les fans à se plonger dans les premières saisons plutôt rébarbatives. Ce petit déjeuner est, dans l’ensemble, assez indigeste.

Estuaire44 : Cet épisode représente une véritable énigme : pourquoi diable Brian Clemens a-t-il choisi un des épisodes les plus faibles de la saison 2 pour ce remake ? Ce n’est visiblement pas pour rattraper les défauts de l’original car, le nouvel opus en constituant une copie des plus fidèles, ces faiblesses demeurent logiquement identiques : scénario sans intérêt ni fantaisie, mise en scène des plus plates et verbiage ennuyeux. Il n’y a pas jusqu’à la rareté des scènes extérieures qui n’évoque les mauvais côtés de la saison 2. La seule notable originalité demeure le changement de sexe de l’Adversaire du jour, le fade Getz se voyant remplacé par une Miss Pegram tout de même plus tonique, notamment grâce au joli numéro de Yolande Turner. Cela nous vaut un duel final avec Mrs Peel plus spectaculaire que la conversation de salon de la saison 2, même si encore et toujours gâché par les sempiternelles doublures. C’est bien peu et cet épisode demeure clairement un étonnant accès de faiblesse de cette brillante saison 5, au classement hélas justifié.

Steed3003 : Le seul mauvais épisode de la saison 5, bien plus que L'homme transparent cité quelques places plus haut. Un petit déjeuner trop lourd mérite tout à fait sa place dans le classement. Cet épisode de remplissage est un remake inutile et indigne de la qualité de cette saison. Il ne cesse de nous rappeler les débuts laborieux de la série. Cet épisode, plongé dans le monde de la bourse, est aussi excitant que la lecture du Wall Street Journal. À fuir !

Le legs (saison 6)

Denis : Encore un pastiche et celui-ci est pire que le précédent, Je vous tuerai à midi. Les deux types pas très propres dans leur imper m'horripilent. Très appréciée un peu partout sur les sites anglo-saxons, je n'accroche pas du tout à cette comédie qui sombre dans le ridicule. Terry Nation confond humour et débilité. À force de parodier, la série perd son identité et tout son charme. Ce genre d'épisode démarque cette saison des précédentes et contribue à transformer une série culte en du grand Guignol. À oublier… Suivant !

Estuaire44 : Le thème de la chasse au trésor, que j’apprécie particulièrement, me fait, tout comme pour La grande interrogation, considérer favorablement cet épisode. Cette série de personnages tous plus ahurissants les uns que l’autres me semble fort divertissante, d’autant que l’on peut s’amuser à y reconnaître de savoureux clins d’œil à de grands classiques, du Fu-Manchu de Sax Rohmer au Faucon Maltais. Un exercice de style intéressant dans l’idée, d’autant qu’il s’accompagne de réjouissants numéros d’acteurs jouant le jeu à fond. Dommage que le tout se voit gâché par une mise en scène totalement figée, otant tout son sel au scénario de Terry Nation. Ce contraste s’avère particulièrement destructeur, de même que l’obscurité où se déroulent de nombreuses scènes. Il aurait fallu une mise en scène inventive et follement dynamique (comme dans Caméra meurtre), mais on se trouve ici confronté à un véritable éteignoir. L’intrigue a également du mal à dépasser la bonne idée initiale et donne l’impression de parfois tourner en rond, tels les jolis avions de Steed ! Au total l’épisode demeure donc un échec relatif, mais les bonnes intentions initiales me l’auraient fait placer plus bas dans le classement.

Steed3003 : Le legs n'est pas, loin s'en faut, un bon épisode mais je suis surpris de le voir figurer à une telle place ! Ce n'est pas une de ces catastrophes de la 6e saison : L'invasion des terriens, en 8e place, Les évadés du monastère et Je vous tuerai à midi , tous deux absents de ce classement. L'aspect parodique du Legs est certes complètement raté et son intrigue est des plus convenues. Mais son humour et sa mise en scène réussie lui évitent la sortie de route.

La trahison (saison 2)

Estuaire44 : La présence d’un deuxième épisode du Dr King (sur trois) ne saurait guère constituer une révélation, tant il s’agit certainement de la période la plus faible de la série. La surprise demeure néanmoins pour moi de ne voir celui-ci figurer qu’à la cinquième place, et non à la première qui lui revient de droit. Cela s’explique sans doute par la moindre popularité de la période Cathy Gale, tant La trahison demeure synonyme de vacuité absolue, de scénario honteusement bâclé et de mise en scène indigente. Jamais le personnage de Steed n’aura semblé aussi pauvre et éloigné du passionnant gentleman que nous connaissons. Ces dialogues ennuyeux et sans attrait aucun, filmés avec une caméra rivée au sol, finissent par indisposer jusqu’au plus bienveillant des spectateurs. De nombreuses scènes totalement dénuées du moindre intérêt ne servent visiblement qu’à meubler, un argument aussi faible ne pouvant à l’évidence tenir la distance d’un épisode. À ensevelir sous un oubli miséricordieux.

Steed et la voyante (New Avengers – saison 2)

Denis : Avec cet épisode, on commence, malheureusement, à sombrer dans le médiocre. On a néanmoins le plaisir de revoir deux acteurs de la période Emma Peel, seul lien avec cette glorieuse époque ! Peu d’humour dans cet épisode qui n’a d’intérêt que quelques scènes comme l’introduction et les échanges caustiques entre Purdey et la voyante. Le subterfuge ridicule de cette voyante est une trop grosse ficelle même dans le monde des Avengers !

Estuaire44 : La deuxième saison des New Avengers apparaît clairement plus faible que la première, et Steed et la voyante appartient malheureusement aux épisodes concourrant à cette évidence. L’intrigue demeure trop quelconque, avec un aspect Fantastique ne fonctionnant absolument pas car manquant totalement de souffle. Alors qu’elle aurait dû constituer le cœur de l’épisode, cette dimension paraît bafouée du début à la fin du récit, avec un personnage de voyante traitée dès le commencement sur un ton risible. L’histoire passe totalement à côté de son sujet pour ne s’avérer finalement qu’une intrigue policière des plus convenues, tournée de plus sans aucun cachet. L’option rigoureusement contraire avait été retenue pour le particulièrement troublant Warlock, avec un tout autre succès. Même les décors sont des plus quelconques. Ce ratage demeure d’autant plus rageant que Dennis Spooner fera preuve d’une toute autre audace créatrice dans le domaine du Fantastique pour Doctor Who. Une quatrième place des plus méritées.

Steed3003 : Comme le dit Estuaire, cette 4e place est tout à fait méritée pour Steed et la voyante. Seule la musique de Laurie Johnson est à sauver de cet épisode, c'est dire l'ampleur du désastre ! D'un classicisme outré, l'intrigue est indigne de son auteur Dennis Spooner (Clowneries, Cible). La mise en scène bâclée et des acteurs peu investis font de cet épisode un échec cinglant.

Le piège (New Avengers – saison 2)

Denis : On comprendra si vous vous arrêtez après la poursuite dans le parking ! Le reste est affligeant : une scène d’avion ridicule, une jungle grotesque, Steed en treillis, un chinois européen avec une voix caricaturale. Rien ne nous est épargné ! Même pas une tenue sexy de Purdey pour nous faire tenir devant l’écran ! Par contre, je ne vois aucune connotation raciste, contrairement à beaucoup de critiques, dans la scène finale et le fameux ‘Chinese take- away’ ; simplement un peu d’humour dans un épisode bien terne.

Estuaire44 : Nouveau représentant de la saison 2 des New Avengers, Le piège me semble lui aussi très biens jugé par nos internautes connaisseurs ! Le niveau de grotesque atteint ici des niveaux inusités dans la série, toutes saisons confondues. On ne sait que retenir en premier à ce propos, de Steed déguisé en Chinois, de l’acteur européen jouant (atrocement mal) un Chinois, de cette pseudo végétation asiatique, de ces clichés éculés, de ce scénario de Gribouille ou encore de ce simili crash aérien résolument pathétique. Que cette série nous ayant offert tant de moments magiques en soit réduite à ce catalogue de scènes ineptes serre réellement le cœur, même si cet humour involontaire donne souvent envie de rire. Ray Austin fait ce qu’il peut pour donner vie à ce fatras, mais même son dynamisme légendaire ne peut faire ici illusion, d’autant que la garde-robe de Purdey (une autre légende de la série) connaît, elle, une forme éblouissante. Au total, l’épisode ne demeure guère loin d’une série Z style Charlots. Quelle tristesse !

Steed3003 : Entériné dans son statut de pire épisode de la série par nos internautes, Le piège n'est pourtant le ratage décrit. L'intrigue est très médiocre, mais elle est relevée par une superbe mise en scène de Ray Austin. Les scènes d'action notamment sont remarquables. Nos internautes ont-ils sanctionné le racisme souvent évoqué pour l'épisode ? Certes, le méchant (faux japonais joué par un européen) est grotesque, les clichés pullulent et l'humour est parfois gentiment douteux, mais tout cela paraît extrêmement inoffensif. La série s'est toujours écartée de toute idéologie, quelle qu'elle soit. Le piège ne méritait pas donc une aussi mauvaise place et s'avère être au final une mini déception. L'exécrable Jeu à trois mains de la 1re saison, étrangement absent de ce classement, aurait dû figurer à cette place.

Emily (New Avengers – saison 2)

Denis : Le nanar de la série et c’est un véritable scandale qu’une telle nullité puisse conclure ce chef-d’œuvre télévisuel ! Trois scènes se laissent regarder : la poursuite de l’introduction, le lavomatique et le poulailler. Cinq minutes et le reste, rythmé par une musique épouvantable, est à zapper. Les Canadiens se sont appropriés la série et on peut se réjouir que l’affront s’arrête là ! Redonnez-nous le fog londonien !

Estuaire44 : Cette trilogie fatale des New Avengers seconde mouture connaît une logique apothéose avec ce fiasco absolu que constitue Emily. L’intrigue se résume à un vague prétexte justifiant une poursuite particulièrement ennuyeuse et mal filmée, avec une succession de scènes toutes plus affligeantes les unes que les autres. Les magnifiques scènes d’affrontement, constituant dès la période Cathy Gale l’un des plus beaux fleurons de la série, trouvent leur conclusion dans une empoignade dérisoire avec un ivrogne. C’est bien simple, absolument rien ne fonctionne : humour indigent, absence totale de vrais personnages en dehors du trio, conclusion prévisible au possible, exécrable musique, action des plus poussives… L’épisode présente pour seul mérite de nous offrir une dernière Excentrique, sympathique même si anodine, ainsi qu’une jolie ultime image de Steed. C’est bien peu, la frustration ressentie résultant d’autant plus grande que cette histoire à l’insigne faiblesse constitue une fin particulièrement honteuse pour une aussi grandiose série. Le pilori de la première place au classement semblerait ici des plus mérités !

Homicide et vieilles dentelles (saison 6)

Denis : Sûrement, en effet, le plus mauvais de la série... Les deux mémés nous tapent sur les nerfs et c'est assez difficile de regarder l'épisode en une seule dose ! Pas de rythme et beaucoup d'ennui. À voir : la poursuite dans le garage qui aboutit à la capture de Tara et Tara mitraillette au poing à l'instar d'Emma Peel dans Le mort vivant. Le tag est une nouvelle fois nul. Du pur John Bryce. À oublier.

Estuaire44 : Emily voit cette première place, semblant lui ouvrir les bras, lui être ravie d’un petit point par Homicides et vieilles dentelles. Or si j’étais d’accord avec le tiercé précédent ce n’est plus du tout le cas ici ! En effet j’appartiens à la minorité très réduite des amateurs de cet épisode. À cette occasion la série crée un des premiers clips-show. S’il n’y a pas à crier au génie, force est de constater que l’exercice se déroule plus intelligemment que de coutume, Mère-Grand puisant tout naturellement dans ses souvenirs pour forger de toutes pièces une histoire ravissant ses tantes. Ces dernières, très amusantes et faisant songer à Agatha Christie, constituent également un point de fort de l’épisode, de même que le sympathique clin d’œil à l’Inter-crime de la période Cathy Gale. Le plus intéressant demeure le portait en coupe du fabuleux personnage de Mère-Grand, avec sa faconde, sa fantaisie et sa vraie générosité mal dissimulée par les emportements. C’est d’ailleurs fort logiquement que le récit se conclut par une partie de cartes illustrant l’amitié entre Steed et lui. Épisode à part, dédié au meilleur des nombreux chefs de Steed, Homicide et vieilles dentelles ne figure certes pas parmi les plus belles réussites de la série, mais ne me semble pas mériter l’opprobre qui l’accompagne généralement. Par ailleurs, si le classement constitue une épitaphe éloquente pour le Dr King et la saison 2 des TNA, on remarque que la saison 4 en représente la seule période à ne pas y figurer, preuve supplémentaire qu’il s’agit de la plus appréciée, à juste titre, parmi les amateurs de la série !

Steed3003 : Aussi surpris qu'Estuaire de voir Homicide et vieilles dentelles. Nos internautes ont-ils cédé au suivisme en élisant cet épisode comme le pire de la série ? Ou sanctionné le principe du clip show ? Homicide et vieilles dentelles n'est pas un grand épisode, mille fois oui, mais certainement pas le pire de toute la série. La superbe poursuite en voiture et la narration enjouée de Mère-Grand, ainsi que la présence de ses deux tantes si typiques des Avengers, sauvent l'épisode du marasme. Au final, ces 10 pires épisodes de la série sont répartis de manière équilibrée entre les différentes saisons. La production a donc su se montrer aussi régulière dans le bon que dans le mauvais. Par contre, je suis plus surpris qu'Estuaire par l'absence complète de la saison 4 qui ne manque pourtant pas de squelettes dans son placard : La poussière qui tue, Le jeu s'arrête au 13 et La mangeuse d'hommes du Surrey.

 

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FLOP 10 : DÉTAILS IRRITANTS

Il suffit parfois d'un détail pour gâcher le plaisir d'un épisode. Chapeau Melon compte nombre de défauts récurrents qui parfois amusent, le plus souvent agacent.

Nos internautes ont ainsi sélectionné, du moins au plus insupportable, les 10 détails les plus irritants de la série.

TARA ET LE CHLOROFORME

Estuaire44 : Effectivement le recours au chloroforme semble nettement plus fréquent durant la saison 6 que durant les saisons précédentes, jusqu'à presque virer au procédé. Cela pourrait paraître relativement anodin mais ceci s'inscrit dans une inflexion plus générale de la série, visant à la rendre davantage conforme aux canons des productions américaines et donc à considérer chaque Avenger sous un angle plus traditionnel.

En tant que symptôme d'un mouvement d’ensemble, les malheurs de la pauvre Tara ont donc toute leur place dans ce classement.

AIR NUNUCHE DE TARA
(notamment par ses battements de cil)

Estuaire44 : Ce défaut me semble quelque peu exagéré par nos Internautes. Après tout Tara est encore une novice, à peine sortie de formation. Qu'elle demeure parfois ébahie par les étonnantes aventures vécues en compagnie de Steed demeure acceptable, d'autant qu'elle prend de l'assurance.

Pour le reste, on rejoint le même constat que pour le chloroforme et la mise en place d'un personnage féminin plus conforme aux habitudes du public américain des années 60.

ABUS DES DÉCORS STUDIOS POUR DES FAUX EXTÉRIEURS

Estuaire44 : Certaines scènes peuvent se montrer effectivement étonnantes à cet égard. Mais, outre que le travail accompli reste toujours d'une grande qualité, ce procédé apporte un certain onirisme s'inscrivant au contraire très efficacement dans l'aspect décalé des Avengers.

Il s'agit d'une élégante façon de contourner de continuelles contraintes budgétaires, soit une pratique succédant aux mises en scènes en tout décor de la période Cathy Gale, déjà astucieuses. Cette présence dans le classement ne me semble donc pas justifiée.

 

CHEMISES DE STEED DANS LA SAISON 6

Estuaire44 : Effectivement l'élégance sobre et de bon ton propre à John Steed se voit considérablement battue en brèche au cours de la saison 6 par plusieurs chemises des plus criardes, parfois aux confins du psychédélisme en vogue à cette époque.

On ne peut que regretter cet accroc tant l'élégance britannique participe au charme si particulier de la série, et constater une nouvelle dérive de cette saison 6. Une position plus élevée dans le classement aurait même été méritée.

TENUES DE PURDEY

Estuaire44 : Effectivement la garde-robe de Purdey comporte un nombre conséquent de tenues particulièrement improbables et colorées. L’impact du phénomène se voit accentué par les costumes généralement sobres et de bon goût qu’arbore le plus souvent Gambit, sans même parler de Steed.

Et pourtant l’on a envie de demeurer indulgent, ces vêtements situant les New Avengers dans leur époque de manière amusante et témoignant de la personnalité affirmée de l’héroïne. Et on trouvera bien quelques jolies exceptions dans le lot…

MANQUE DE RYTHME DES ÉPISODES EN N&B

Estuaire44 : J’admets l’argument pour bon nombre d’épisodes de la saison deux, quelques-uns de la trois, mais beaucoup moins pour la quatre ! Cette dernière souffre sans doute ici de la réticence usuelle au noir et blanc ainsi que de situations moins exubérantes que celles abordées au cours des périodes ultérieures.

Mais ceci se voit plus que compensé par la savoureuse tonalité de ses histoires, toute britannique. La richesse narrative ne signifie pas un faible tempo de l’action, bien au contraire.

 

TENUES DE TARA

Estuaire44 : L’argument me laisse assez sceptique, car même si elle n’arbore pas une élégance raffinée propre à Emma Peel (principalement durant la saison 4), Tara King montre le plus souvent, à mon sens, un goût relativement sûr. Pour le reste l’audace demeure l’apanage de la jeunesse, et que Tara manifeste quelques élans juvéniles reste finalement logique.

Pour une époque (le crépuscule des années 60) pas précisément réputée pour la timidité de ses codes vestimentaires, notre héroïne s’en sort plutôt bien ! Je ne partage donc pas cette place si élevée dans le classement.

ÉPISODES TROUS D'AIR

Estuaire44 : Connaître des baisses de régime ponctuelles est le lot de la plupart des séries télé, mais il n’en reste pas moins vrai qu’elles s’avèrent particulièrement brutales dans le cas des Avengers. Pour s’en convaincre il suffira de visionner les épisodes notés sur ce site avec un unique chapeau melon, le spectacle est édifiant.

Les dosages composant le ton si spécifique de la série demeurent fort subtils et le moindre écart se paie très cher. Cette troisième place m’apparaît donc absolument judicieuse.

ADVERSAIRES GROTESQUES

Estuaire44 : Cette constatation rejoint celle des épisodes particulièrement en dessous, en troisième position. En effet dans les fictions dites « de genre », l’intérêt présenté par l’adversaire du jour influe grandement sur celui de l’ensemble du récit.

De plus, avec les Diabolical Masterminds, les Avengers l’ont érigé en un de leurs atouts maîtres, aussi l’attente devient elle très forte, puis cruellement déçue quand la déception est au rendez-vous. Lors des rares fois où la série rate ce rendez-vous, l’impact en devient de fait dévastateur ! Une deuxième place opportune.

 

DOUBLURES TROP APPARENTES

Estuaire44 : Cette première marche du podium me semble méritée, tant cette pratique vient saper de nombreuses scènes d’action ou d’affrontements. Ainsi Diana Rigg, dont la période paraît ici la première concernée, fut-elle un temps doublée par de vigoureux cascadeurs masculins…

On note plusieurs facteurs aggravants, comme des combats exécutés par les acteurs eux-mêmes durant la période Cathy Gale (même avec un Patrick Macnee parfois peu à son aise), l’absence régulière du moindre effort de la réalisation pour pallier au problème ou la comparaison peu flatteuse avec l’autre grande série des Sixties, Le Saint, où Roger Moore se montre nettement plus présent, mais aussi autrement mieux doublé !

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