AMERICAN NIGHTMARE 3 : ELECTIONS : 4,5/10
Le premier "The purge" ("American nightmare" en France), film d'anticipation horrifique doublé d'une métaphore sur les dérives de la société américaine, choisissais le
home invasion et le huis clos pour illustrer les aléas d'un système totalitaire décadent, et c'est précisément -et paradoxalement- cette approche "intimiste" qui renforçait son propos.
American Nightmare 3 en prend le contrepied total et se lâche en nous montrant, cette fois-ci, non pas l'envers du décor, mais plutôt le "vrai décor", à savoir ce qu'il se passe réellement dans les recoins de la ville pendant ces 12 heures de
crime autorisé.
La 1ère heure du film, qui convoque l'univers gothique et l'imagerie horrifique propre aux films de genre, va assez loin dans la démesure : dés l'apparition de la scène de la guillotine (excellente mise en bouche qui donne bien le ton), on sent que l'on se trouve en présence d'un univers délirant sans la moindre limite, qui se veut totalement déviant, et faisant intentionnellement fi de tout réalisme.
Les personnages centraux sont certes fades et stéréotypés mais tout le petit monde décadant qui gravite autour fait froid dans le dos (personnages plus excentriques les uns que les autres) ; l'ambiance nocturne dans le style Carpenter, l'humour noir assez bien dosé (la jeune fille qui veut sa barre chocolatée ; le camion-benne qui ramasse les cadavres pour "une ville propre"), l'imagerie iconique et la gestion du suspense font souvent mouche et donne un cachet "cauchemar éveillé" et surréaliste tout particulier au film qui ne se dément (presque) jamais pendant les 45 premières minutes,.
L'ensemble est par ailleurs rehaussé par un pitch à teneur politique (idéal en ces périodes de pré-campagne électorale) assez malin et très subversif, et dans lequel les grands dirigeants (et d'ailleurs toutes les institutions -Eglise, compagnies d'assurances etc...) en prennent pour leur grade.
Hélas, à la moitié du film (c'est à dire dés l'arrivée au "Refuge", voire un peu avant) le soufflet redescend, la violence s'attenue jusqu'à ne plus être traitée qu'hors-champ, le sujet principal s'évapore au détriment de considérations plus anecdotiques et de moindre intérêt, la mise en scène devient bordélique voire carrément foireuse (scènes d'action parkinsoniennes illisibles, chorégraphies incompréhensibles, éclairages hésitants, faux-raccords et ellipses à gogo...), l'ensemble fait du surplace...avant de s'engouffrer dans un dernier tiers pompier à grand renfort de fanatisme religieux de bas étage -et semblant sorti d'un autre film- où aucun cliché ne nous est épargné (l'acteur qui joue le prêtre en totale roue libre...).
Ajoutons à cela un final bien trop "politiquement correct" en contradiction avec le spectacle régressif que semblait nous promettre le 1er acte, et nous aurons une idée du pétard mouillé que représente cette 3ème Purge.
(critique du 15/08/16)
LE BGG - LE BON GROS GEANT : 6,5/10
En adaptant Roald Dahl, Spielberg revient aux sources de son cinéma en retrouvant la candeur et la naïveté qui caractérisait certaines de ses premières œuvres.
J'ai trouvé cela vraiment bon -malgré d'évidents défauts- et bien dans l'esprit "artisanal" des films des années 70-80s du réalisateur, ou d'un certain âge d'or du divertissement à l'ancienne. On ne sera d'ailleurs pas étonné de retrouver dans l'équipe le nom de Melissa Mathison (récemment disparu), qui ne fut rien moins que la scénariste d'E.T.
Ici, pas de doutes, en dépit des critiques assassines vues un peu partout sur la teneur de la
chose (et en particulier sur sa "laideur esthétique" -on croit rêver!), nous nous trouvons bien devant un film du "maître" et le réalisateur continue de montrer qu'il est, du haut de ses 70 piges, à 100 coudées au-dessus du tout venant hollywoodien en matière de spectacle de divertissement, de poésie pure, de mise en scène, et qu'il sait raconter une histoire mieux que quiconque.
Il filme bien, c'est incontestable... Que ce soit en terme de profondeur de champs, de cadrages, de fluidité narrative, de photographie : tout est ici étudié, millimétré ; on comprend absolument tout ce qui se passe à l'écran ; on entre dans l'univers comme dans du beurre (magnifique séquence d'intro en Angleterre) et on se laisse transporter par cette histoire qui brasse autant de thème que la magie de l'enfance, la famille de substitution, l'amitié, l'exclusion, l'abandon ou la solitude... La rencontre de 2 personnages en marge, perdus et rêveurs... Lui, géant anticonformiste et servant de bouc-émissaire à ses confrères du fait de sa "petite taille" ; elle, par sa condition-même d'orpheline.
Loin de proposer un tempo hystérique qui entre dans les canons cinématographiques actuels (et qui confond souvent précipitation et action), Spielberg, sans jamais ennuyer, prends son temps pour faire évoluer ses personnages et les faire réellement exister dans un univers merveilleux et féérique, et se dégage alors une poésie d'ensemble qu'on ne rencontre guère plus dans le cinéma actuel.
La qualité de réalisation permet -pour une fois- d'élever au dessus du rang de "simple gadget" une 3D immersive et réellement efficace.
D'ailleurs, on ne soulignera jamais assez l'incroyable travail fait sur l'interaction entre le réel et le "non-réel", Spielby ayant le bon goût de faire non seulement évoluer la petite Ruby Barnhill aux côtés du BGG (si l'on peut trouver à redire sur certains aspects du look et de l'animation de celui-ci, le travail de complémentarité entre les 2 personnages reste en revanche une référence) mais aussi parmi de réels décors démesurés ou agrandis en trompe-l'oeil, pour une immersion totale et un gain artistique incontestable (on est loin du "tout numérique" faussement décrié ici et là). Ses évolutions dans la grotte du BGG est un modèle du genre.
Un peu moins aimé en revanche l'irrévérencieuse dernière partie qui s'étale du palais de la reine, jusqu'au final assez expédié... Mais on sent bien que, ce qui a intéressé ici Spielberg n'est pas forcément ce qui tourne autour des 2 personnages principaux (les géants ne servent finalement pas à grand chose) mais bien la relation qui se noue entre eux. Un regard, une expression...des petites touches qui rendent leur complicité touchante, la direction d'acteurs étant excellente, comme souvent chez le réalisateur.
Du reste, ce relatif manque d'enjeu narratif est contrebalancé par des idées de tous les instants, et qui sont autant de gimmicks qui se fondent merveilleusement dans le récit ; on pense bien évidemment à toutes les magnifiques séquences de camouflage de BGG, mais aussi au jeu perpétuel sur l'échelle des grandeurs, à l'élocution déformée du géant, et plein d'autres chose encore...
Techniquement parlant enfin, les géants sont plutôt corrects dans leur représentation synthétique, mais leur rendu/texture fait parfois trop artificiel, tout comme leur déplacement (le BGG notamment quand on le voit évoluer au loin semble atteint d'arthrose), mais le travail sur l'expressivité reste bien au-dessus de la moyenne, surtout en ce qui concerne BGG qui doit en grande partie au travail de comédien de Mark Rylance (n'oublions pas que nous sommes dans de la performance capture).
Des petits défauts qui ne doivent pas entacher le plaisir d'aller découvrir le dernier film d'un cinéaste qui n'a rien perdu de ses qualités de conteur.
(Critique du 16/08/16)
INSTINCT DE SURVIE : 5/10
Un survival d'attaque animalière assez quelconque, et qui met pas mal de temps à démarrer (au regard de sa faible durée). Rien d'honteux là-dedans mais le film, arrivant après "Les dents de la mer", "The reef" ou "Open water", n'invente rien.
Il n'en a certes pas la prétention mais ici le suspense , qui tourne autour des attaques de la bête, et lié principalement à l'attente, devient vite synonyme d'ennui, même si certains passages très bien filmés méritent le détour.
C'est d'ailleurs, dans son traitement - se voulant minimaliste -, sur "Open water" qu' "Instinct de survie" semble lorgner et puiser ses références et son inspiration.
Cependant, certains gimmicks mal dégrossis (les réguliers split screen sur le cadran téléphonique en médaillon ; les ralentis ; les personnages secondaires qui rythment ponctuellement et artificiellement un scénario relativement pauvre en suspense et faisant office de figuration ) détournent plus l'attention qu'ils ne servent vraiment le récit, et la tension et l'oppression ressentie sur son illustre modèle apparaissent ici comme autant de moments redondants et de remplissage, la prévisibilité de certaines situations n'arrangeant rien.
Le trauma initial de l'héroïne ne sert pas à grand chose si ça n'est de justifier cette espèce de combativité qui l'habite, et le dénouement est raté.
Reste quelques attaques et confrontations bien senties, une très belle photographie, un requin de synthèse par moments plutôt impressionnant, et 2 héroïnes attachantes et au jeu juste (Blake Lively et la mouette).
De la part du réalisateur d' "Esther", on s'attendait à quelque chose de plus viscéral et de moins téléphoné.
(Critique du 17/08/16)
STAR TREK : SANS LIMITES : 3,5/10
Alors que JJAbrams se réapropriait l'univers Star Trek pour le moderniser et en faire une vision personnelle complexe, épique et -en ce qui concerne "Into darkness"- marquée par un climat post- 11/09, Justin Lin préfère faire un retour aux fondamentaux en retenant surtout l'aspect pop-kitsch de la série "classique", la ligne claire de sa narration, son esprit ouvertement naïf, et en mettant plus que jamais en avant toutes les thématiques tournant autour de la tolérance et de l' ouverture vers l'autre. Ce que cette nouvelle aventure de Star Trek perd en subtilité, elle le gagne donc en fidélité.
Le problème n'est pas tant de savoir si cette approche plus terre-à-terre (sans mauvais jeu de mots) semble davantage avisée que celle d'Abrams , mais bien de se rendre à l'évidence : "Sans limites" brille par l'absence totale d'un scénario digne de ce nom et par son manque flagrant d'ambition. L'histoire, qui ne raconte au final pas grand chose, tient sur 5 lignes ; les motivations de Krall (le vilain) sont capillotractrées (la justification de ses agissements est bien vaseuse) et le retournement de situation - arrivant trés tard- ne semble intervenir que pour apporter une pirouette supplémentaire à une histoire qui manque cruellement de mordant.
Justin Lin, qui a réalisé 3 des sept "Fast and Furious", opte ici très logiquement pour une action "non stop" ; approche d'une certaine façon louable puisque, du coup, force est de reconnaître qu'on ne s'ennuie jamais... Le problème est que tout cela s'opère au détriment des personnages qui, à peine esquissés, peinent à exister...
Ainsi, l'amitié naissante entre Scottie et Jaylah ne débouche véritablement sur rien ; son développement est passé à la moulinette ; les motivations de Krall (pas davantage développé) sonnent comme un prétexte ; les passages entre Spock et McCoy finissent par ressembler à du
formula show ; l'intéressant dilemme de Kirk sur sa fonction au sein de la Starfleet (éprouvant une lassitude après tant d'années de voyages dans l''espace, il songe à tout arrêter) ne semble qu'un passage obligé (ses états d'âme sont à peine évoqués, puis balayés d'un revers de manche lors du final).
De plus, toute la dualité qui opposait Kirk à Spock dans les volets précédents est ici inexistante.
Cela est d'autant plus dommage que les auteurs, sans doute alarmés par la "froideur" et l' apparente complexité narrative de "Star Trek into darkness" (meilleur épisode de la saga cinématographique soit dit en passant), ont visiblement voulu livrer un produit plus fidèle à l'esprit d'origine, plus simple et surtout plus touchant : l'humour est présent sans être envahissant (à l'exception d'une séquence spaciale musicale un peu déplacée), les personnages sont certes creux mais attachants (pour peu que la caméra se pose et qu'elle leur donne un minimum d'intimité) ; les états d'âme de Spock qui se demande -désireux de préserver sa race et de la perpétuer- s'il doit continuer à fréquenter Uhura, sont bien amenés ...
Bref, des aspects intéressants mais qui, disséminés ça et là, ont bien du mal à donner du relief à une histoire d'une pauvreté affligeante.
L'autre gros point faible du film est son esthétique. Visuellement, "Star Trek beyond" n'est clairement pas à la hauteur, et 10 coudées au-dessous des réalisations de JJAbrams. La mise en scène est brouillonne, la patine d'ensemble fait beaucoup trop numérique, les scènes d'action ou de mouvement sont régulièrement illisibles, plusieurs passages sont beaucoup trop sombres, la composition des plans manque de majesté et ne met que trop peu en valeur l'univers, les séquences spatiales paraissent plates et n'ont aucune ampleur (full CGI oblige), et l'approximation de certains effets laissent perplexe à un tel niveau de budget. Précisons que la 3D, absolument inutile, n'apporte pas la moindre profondeur de champ (en plus d'assombrir plus que de raison l'image), ce qui est un comble pour un film se dérouant dans l'espace !
Star Trek Beyond est quand même réhaussé lors de toutes les scènes se déroulant sur Yorktown (qui ressemble furieusement à la station orbitale d'Elysium) . On regrette qu'il n'y ait pas davantage de séquences qui lui soient dédié, à l'image de cet épatant final qui défie les lois de l'apesanteur....Un point positif est également à signaler pour le travail sur les maquillages, qui sont tous de VRAIS maquillages (Krall, Jaylah, Kalara, Syl...) et non de la numérisation. La qualité s'en ressent.
Accumulant trop de défauts tant dans son scénario que sur le plan esthétique, "Star Tek : Sans limites", malgré la vivacit de son rythme, reste donc globalement le raté de la dernière trilogie, et l'on déplore que JJABrams -trop occupé au nouveau Star Wars- ne soit pas resté aux commandes.
Ce film est dédié à la mémoire de Leonard Nimoy et d'Anton Yelchin.
NOTA : Pour les
private jokes, ne connaissant la série originale qu'en périphérie (et pas du tout
Enterprise), je laisse le soin aux experts d'en faire une étude approfondie.
(Critique du 23/08/16)
DERNIER TRAIN POUR BUSAN : 6/10
Enième varation sur le thème des zombies, "Dernier train pour Busan", superbement filmé (quelle gestion de l'espace !), déploie une belle énergie mais, de prime abord, n'a rien de véritablement original ni de notable à offrir ; les personnages très codifiés ont déjà été vus dans moults films de genre (les films catastrophe en particulier), et le scénario (lieu clos dans un train + sous-texte social) rappelle beaucoup "Le transperceneige", même si le traitement est trés différent de ce dernier.
C'est le sempiternel shéma du groupe d'individus de conditions sociales différentes rassemblés et confrontés à une situation inextricable...Comment vont-ils se révéler face au danger ?... Il y a le gros capitaliste trader trop individualiste qui finira par s'ouvrir aux autres, la chieuse de service (ici une groupie "attachiante") qui chaque seconde mettra en péril les passagers par ses interventions déplacées, le gros rustre qui au fond se révèlera être un brave type en plus d'un homme courageux, sa femme enceinte, le patron irrascible et qui deviendra encore plus retors, le clochard au bon coeur, la petite fille innocente... Bref, un beau panel de stéréotypes ! [/justify]
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Les situations sont ici assez répétitives et chaque nouvelle étape semble être la copie-carbonne de la précédente, mais de façon amplifiée, d'où une certaine lassitude sur la durée.
De plus, comme souvent dans les films asiatiques qui jouent sans cesse sur la surexpressivité, l'interprétation est parfois caricaturale (hormis pour les 4 personnages principaux particulièrement justes : le père et sa petite fille ; le prolétaire et sa femme enceinte, et quelques autres personnages) et les figurants-zombies ont souvent tendance à en faire trop (leur délire spasmodique donne surtout l'impression qu'ils sont en train de danser la Maccarena).
Pourtant, passé tout ce fourbi, on peut ne pas rester complètement insensible à cette histoire de "mauvais père" qui cherche à reconquérir sa petite fille, à l'amour évident que porte le réalisateur à ses personnages et au genre, au jeu de la petite Kim Soo An, au final bouleversant, à la dynamique de l'ensemble, et à la véritable sincérité qui se dégage de l'entreprise et qui n'apparaît que trop rarement dans les blockbusters US actuels dotés d'une morale pro-américaine souvent appuyée (pas de tout ça ici,). On pourra même, si on fait un petit effort supplémentaire, trouver l'émergence d'une poésie au milieu de tous ces corps en putréfaction.[/justify]
(Critique du 23/08/16)
THE NEON DEMON : 6,5/10
Objet filmique aussi audacieux qu'insaisissable, "The neon demon" est une fable surréaliste qui, de part sa nature-même, divisera.
En effet, avec son rythme lancinant (que sa bande-annonce survoltée ne laissait nullement entrevoir), ses images aux limites de l'abstraction, ses digressions inattendues et ses ruptures de ton, cet OFNI pourra dérouter voire provoquer le rejet des esprits les plus cartésiens. Cependant, si l'on accepte de faire l'effort de passer ce cap, on pourra se laisser alors transporter par la douce mélodie de ce "Alice" perverti et happer par l'étrange beauté de ses images. Nicolas Winding Refn, marqué par un désir véritable créatif, a en tout cas le mérite d'offrir quelque chose de singulier et de neuf dans le paysage cinématographique actuel ultra-balisé, et, rien qu'en cela, son film mérite le détour.
L'histoire est celle d'Eve (Elle Fanning, parfaite), jeune ingénue orpheline qui débarque à LA pour se lancer dans le mannequinat. Sa fragilité et son étrange beauté provoqueront la jalousie de toutes ses consoeurs et c'est à partir de là qu'elle découvrira l'envers du décor de ce monde de paillettes où la gloire n'est qu'éphémère.
Le réalisateur de "Drive" innove ici par des plans contemplatifs donnant une impression de "fausse plénitude", cela étant renforcé par une bande musicale admirable, et une photographie de toute beauté. Il cherche progressivement à destabiliser par une ambiance délétère et une constante remise en question des genres qu'il aborde, du rythme et des affects (l'ampathie ressentie pour l'héroïne s'étiole au fur et à mesure que le film avance, parallèlement au narcissisme naissant du personnage), jusqu'à un final délicieusement amoral. Le film utilise d'ailleurs autant de métaphores pour dénoncer le rêve américain, l'arrivisme, l'individualisme et les aléas d'un monde doré où chacun cherche (littérallement) à bouffer l'autre. C'est en quelque sorte une version déformée du "Showgirls" de Verhoeven.
Ici, nous plongeons -en même temps que l'héroïne- dans une espèce de cauchemar éveillé. On ne sait jamais trop la direction que Winding Refn va prendre et on s'embrigade avec lui dans un univers singulier qui commençait pourtant de la manière la plus classique qui soit.
Formellement, le film s'inspire de quelques oeuvres modernes tels "Suspiria" (pour son style néo-baroque), "Black swan" (pour la métamorphose de son héroïne), ou encore "Under the skin" (pour son aspect expérimental). Mais pas seulement... On pense aussi à David Lynch pour sa narration sinueuse, au cinéma des 80s -caractérisé par les éclairages et la musique-, et à Kubrick pour sa mise en scène géométrique et sa symbolique fortement marquée. Il y est aussi fait une petite référence à "La féline" de Paul Schrader, autre film trés esthétiquement marqué des années 80s.[/justify]
Une oeuvre spéciale, atypique, originale, inclassable, formellement trés belle, et qui travaille longtemps aprés sa vision.
(Critique du 23/08/16)