Scénario : Gene Thompson. Réalisation : Paul Stanley.
Résumé
Cannon devient traqué par le fils d’un coréen qui le juge seul responsable des tortures subies par son père pendant la guerre.
La critique
Episode sombre dès le départ, on ne nage pas dans la gaité avec l’agonie du vieil homme. Sur son lit de mort, il livre à son fils le nom de Frank Cannon comme son tortionnaire.
Le détective n’évolue pas dans son univers familier. Cet épisode militaire nous plonge d’emblée dans un monde de souvenirs et de violence, de guerre.
Tien, le fils, rend visite à Cannon et dissimule chez lui quelque chose à son insu, simulant un malaise. Il rend ensuite visite à un compatriote sud coréen, un toxicomane.
Tien assassine un homme, Delgado (Frank DeCova) et fait porter les soupçons sur Cannon.
Ce dernier est convoqué par le lieutenant Dexter (Hari Rhodes). Dexter se montre particulièrement odieux et intolérant. Il le fait arrêter.
Ultra violent, cet épisode met mal à l’aise. On est loin du divertissement tranquille habituel. Notre héros, mal en point, se retrouve à l’hôpital. En fait, il prépare un plan d’évasion. Cannon devient recherché.
William Conrad révèle des capacités d’acteur que la série ne lui avait pas permis de montrer jusqu’ici. On le voit pleurer, simuler la douleur.
Dans sa fuite, Cannon donne rendez vous à McGill (excellent Gary Merrill).
Tien, avec sadisme, se régale en téléphonant à Cannon bête traquée, lui disant qu’il va le tuer, au moment où il ne s’y attendra pas.
Ho Nan So alias Tien (Jesse Dizon) est l’un des pires ennemis que le privé ait affronté. Le comédien se révèle particulièrement doué dans le rôle, avec un jeu tout en finesse.
A la 41e minute, McGill, ayant fait des recherches sur la guerre de Corée, révèle toute la vérité à Cannon. Il y a erreur sur la personne. Le vrai coupable serait un certain capitaine Robert Clawson. Tien prend en otage Mc Gill et son épouse, tandis que Cannon poursuit son enquête auprès du vétéran général Beardsley (Bert Freed).
Certainement l’épisode le plus violent de toute la série. Néanmoins, c’est du grand art, et la scène finale est insoutenable.
L’épilogue culinaire avec Dexter ne parvient pas à nous dérider. Evidemment, un opus particulier, à réserver à un public averti.
Anecdotes
Hari Rhodes (1932-1992) était Luke dans Daktari et le docteur Morelind dans Morts suspectes.
