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COMMENTAIRE AUDIO DE L'HEURE PERDUE
AVEC GERRY O'HARA
ET LA PARTICIPATION DE JAZ WISEMAN

par Denis Chauvet

Gerry O’Hara évoque le tournage de l’épisode ; c’est parfois intéressant mais certains passages, qui n’ont rien à voir avec la série, sont également pénibles. Le réalisateur est, à certains moments, difficilement audible et on l’entend boire en aspirant assez souvent ;  Gerry O’Hara a 86 ans !

Il se souvient avoir voulu acheter le chien qu’on voit traverser devant la Bentley. Le réalisateur précise, comme il le fera pendant tout l’épisode, que le script de Roger Marshall était exceptionnellement bon, le meilleur sur lequel il a travaillé. Le script est avant tout visuel ce qui convient parfaitement au réalisateur : 90% de l’épisode provient du script original et n’importe quel réalisateur serait mort d’envie de tourner un tel épisode.

Il y a beaucoup d’échanges plein d’esprit entre les deux acteurs, Patrick Macnee et Diana Rigg. Cette dernière était l’inventrice dans ce genre de scènes et Patrick savait ce qu’il avait à faire. Diana Rigg était une fille très inventive, toujours très polie et agréable.

Le passage où Mrs Peel marche sur le parapet du pont est une idée d’O’Hara. Diana Rigg donnait son avis et lorsque quelque chose la dérangeait, elle refusait poliment de le faire. Les scènes de l’accident et le réveil de Steed, seul, dans la Bentley furent tournées le même jour.

L’épisode fut pratiquement tourné qu’en extérieurs, à un ou deux miles des studios Elstree. Les scènes du mess sont en studio et les décors de Harry Pottle sont remarquables et le piano est ‘a lovely touch’.  Gerry O’Hara s’est rendu à l’aérodrome Bovingdon deux semaines avant le début du tournage et il fut ravi de ce qu’il trouva. Roger Marshall avait confié à Gerry O’Hara qu’il s’était inspiré de l’énigme de la Mary Celeste pour bâtir l’intrigue de l’épisode.

O’Hara souligne qu’un bâtiment de l’aérodrome avait la forme d’un chapeau melon et une scène fut tournée où Steed passe devant et met son chapeau sur la tête. Le réalisateur était débutant à l’époque et il ne fut pas consulté pour la distribution mais il connaissait Julian Wintle. Il n’a pas réalisé que la série avait une tournure plus fantastique dans la saison quatre ; le tournage dura onze jours et il se souvint de la difficulté à faire bouger les chaines. Il apprécie particulièrement la séquence avec Roy Kinnear, le clochard. On n’avait pas besoin de le diriger, il savait ce qu’il fallait faire.

A ce moment, Gerry O’Hara va parler pendant cinq bonnes minutes du tournage de son autre épisode de la saison, Small Game for Big Hunters, et plus particulièrement de Bill Fraser, le colonel Rawlings, un grand acteur de théâtre qui savait, lui aussi, ce qu’il avait à faire. C’était aussi un très bon script visuel (NDLR : de Philip Levene) mais il était trop court pour O’Hara et il a parfois dû meubler et rallonger des scènes. Il y avait quatre ou cinq minutes de bon en moyenne par jour de tournage.

Gerry O’Hara a souvent déjeuné au restaurant avec Patrick Macnee et il n’a jamais changé, toujours très bien habillé : il est Steed comme Sean Connery est James Bond.

Les tenues vestimentaires étaient inspirées de Carnaby Street ; Pour les scènes d’action, le final, c‘était Ray Austin qui s’en occupait. Ce qui était intéressant est qu’on pouvait tout faire avec The Avengers.

La conversation, vers la fin de l'entretien, s'égare sur d'autres réalisations d'épisodes de séries de Gerry O'Hara : L'homme à la valise mais surtout Les professionnels, une série de bons et de méchants qui convenait mieux au réalisateur. 

 

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