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Mort d'un pourriTrois hommes à abattre (1980)

Saga Alain Delon

Airport 80 Concorde (1979)


AIRPORT 80 CONCORDE

Résumé :

Kevin Harrison, à la tête de la société Harrison Industries qui fournit le gouvernement américain en armes, est aussi un homme qui vend des armes illégalement à des pays hostiles aux états-unis. Mais Carl Parker vice-président de Harrison Industries, vient trouver la journaliste Maggie Whelan et lui dit qu'il a les preuves des agissements de Harrison, mais il se fait tuer sous ses yeux, Maggie a juste le temps d'échapper au tueur. Le lendemain matin, alors qu'Harrison lui soutient mordicus qu'il ne fait pas de trafic d'armes, juste avant de monter dans le Concorde qui l'emmènera à Paris, la femme de Carl Parker remet les documents compromettants à Maggie. Dès lors, Harrison va tout mettre en œuvre pour les détruire, même si Maggie est avec eux. Entre missile et sabotage, le Concorde aura fort à faire, heureusement les deux meilleurs pilotes sont à ses commandes : Paul Metrand et Joe Patroni. Ils sauveront leurs passagers coûte que coûte.

Critique :

J'adore la série des films Airport, j'ai donc forcément un avis biaisé sur celui-ci également. On peut encore parler de film prophétique un petit peu, lorsque l'on sait comment fini le Concorde à la fin du film et à la vue de la fin de sa carrière de ce bel oiseau. Rappelons que le Concorde, construction franco-britannique d'un avion à vols civils supersoniques n'a jamais réellement trouvé sa réussite économique. En effet, surtout réservé à une clientèle aisée, il n'y avait pas de classe économique sur le Concorde, le prix des billets était en moyenne entre 4000 et 8000€, et dès le départ sa consommation de carburant rendit son exploitation déficitaire. C'est avec un accident majeur en juillet 2000 causant la mort de 113 personnes, que le Concorde termina sa vie. Rappelons également que le Concorde avait une vitesse de Mach 2 et ralliait Paris/New-York en 3H30 seulement, contre 10 à 12h pour les avions classiques.

Nous retrouvons donc Alain Delon dans un film réalisé par David Lowell Rich (Docteur Marcus Welby, Sam Cade, Cannon) plutôt un spécialiste des séries tv US que des films sur grand écran mais bon. Ce film faisant parti de la série des films Airport qui commença en 1970 et sera suivi de 3 autres films (747 en Péril, Les Naufragés du 747) dont ce Airport 80 Concorde est inclus dedans. À noter qu'en version originale le film se nomme The Concorde Airport '79, le titre fut changé en France, car il sortit en fin d'année 79 chez nous et s'étala pour son exploitation jusqu'au début de l'année 1980.

Donc, qui dit Airport dit que nous retrouvons toutes les vedettes américaines de l'époque dedans, déjà nous retrouvons George Kennedy (Airport, Mort sur le Nil, Y a t-il un Flic pour sauver la Reine?) qui reprend le rôle de son personnage commun aux films Airport : Joe Patroni. Et ça, c'est très bien, j'adore cet acteur et le personnage qu'il interprète et je ne pouvais concevoir qu'il y ai un Airport sans lui. Je suis fan et j'en redemande. Je ne peux les citer tous mais nous avons également Robert Wagner (Austin Powers, Les Adversaires, Dragon L'histoire de Bruce Lee) le célèbre Jonathan Hart de la série Pour L'Amour du Risque. Ici, il incarne le pourri de service, qui se suicidera à la fin pour ne pas avoir affaire à la justice. Nous retrouvons également (en vrac) : Sylvia Kristel, Eddie Albert, Susan Blakely, Sibyl Danning, Nicolas Coster (le très connu Lionel Lockridge de la série Santa Barbara), etc. Bref, une belle brochette de vedettes comme seuls les américains savent le faire et dont je vous laisse trouver les visages et les noms.

Alors au niveau de la réalisation, c'est de la haute volée dans le grand n'importe quoi ! On a déjà compris que dans les séries et films américains tout est possible, mais là on défie même les lois de la physique. Comme par exemple lorsque le Concorde est attaqué par l'avion de chasse et que celui-ci tire ses missiles, Joe Patroni ouvre le hublot de la cabine, tend le bras à l'extérieur et tire une fusée de détresse : le tout à plus de Mach 1. Il a un bras en acier pour ne pas se le faire arracher séance tenante ! S’il n'y avait que cela, nous passerons sur les loopings du Concorde, la fusée de détresse qui arrive dans le cockpit sans faire le moindre dégât majeur, etc. et j'en passe et des meilleurs. Bref, vous l'aurez compris, au niveau réalisation nous sommes plus dans le genre Y a t-il un Pilote dans l'Avion ? que dans un film catastrophe sérieux.

Pour la qualité technique, si les scènes en incrustations ont assez mal vieilli, les vues aériennes du Concorde en train de voler sont toujours aussi magnifiques et imposent toujours un vrai plaisir des yeux de voir ce superbe oiseau blanc. Il faut dire que les moyens ont été mis pour celles-ci. On a donc droit à tous les petits 'trucs' du Concorde : son aile Delta, et son allure flamboyante. Le nez qui se baisse et se lève, la soute à bagages avec porte électrique motorisée... Pour le reste c'est du studio, et vous aurez quelques vues de Paris et de Washington, mais pas grand-chose. Néanmoins, il a le mérite d'être rythmé, et vous ne verrez pas passer les 2H du film entre deux rires de scènes invraisemblables.

La musique, signée Lalo Schifrin (Mission Impossible, Mannix, Starsky et Hutch) est dans le ton du film : se voulant sérieuse et dramatique, mais qui malheureusement avec qui se passe à l'écran perd toute crédibilité. Le film marchera pas mal avec près d'un million d'entrées en France (le meilleur score pour un Airport dans notre pays), et presque 1.1 million d'entrées en Espagne. Fera 650 milles entrées en Allemagne et rapportera 13 millions de dollars aux états-unis. Il est à noter que ce film fermera de façon définitive la série des Airport. Il n'est pas indispensable dans la filmothèque de Alain Delon, mais vous passerez un agréable moment

Anecdotes :

  • Les vues aériennes ont coûté une fortune à réaliser, en effet, entre la location de l'appareil Concorde, la caméra Learjet venue des USA exprès pour le film, cela revenait à 50 milles dollars par heure de vol. Un hélicoptère Jet Ranger fut utilisé comme plate-forme stationnaire pour filmer le Concorde au-dessus des Alpes. C'est Jean Franchi, pilote d'essai de l'aerospatial, qui pilota le Concorde. Jim Gavin fut chargé des scènes aériennes et dit qu'il s'agit de l'un des tournages les plus difficiles car avec le prix que cela coûtait, il n'y avait pas le droit à l'erreur.

  • L'appareil utilisé dans ce film, est celui qui se crachera 20 ans plus tard au décollage de Roissy sur Gonesse. Il était le 7e appareil construit, et fut racheté par AirFrance en 1979 pour 1 franc symbolique après que celui-ci ait remplacé un autre Concorde accidenté, bizarrement c'était le même problème sur les deux appareils : éclatement d'un pneu, perforation des réservoirs et de l'aile gauche.

  • Les lieux de tournages de l'appareil furent l'aéroport international de Washington, l'aéroport de Paris le Bourget, et l'aéroport de Charles De Gaulle.

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