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Les Brigades du Tigre (1974-1983)

SAISON 6 (1983)


31. LES PRINCES DE LA NUIT

Résumé :

1925  Les Brigades Mobiles sont chargées de démanteler un trafic de cocaïne à Montparnasse, quartier très prisé durant ces années folles et fréquenté par des artistes peintres. Valentin devient gérant d’un bar et il s’attire les faveurs d’une modèle, qui est mêlée au trafic.

Critique :

Les artistes peintres du monde entier ont choisi le quartier de Montparnasse pour se retrouver, travailler et vivre ensemble. Une concentration d’artistes unique en son genre, devenue célèbre sous le nom d’École de Paris’. Un faubourg à la mode qui attire fêtards et noctambules, un étonnant mélange de bohême, de folie, de luxe et de misère. La vie nocturne y est trépidante et excessive, et l’art paye un lourd tribut à l’alcool et la drogue ravageuse, mais la collectivité de Montparnasse refuse aussi bien le passé que l'avenir pour vivre le présent intensément.

Après le nouveau décès d’un artiste par overdose, le secrétaire d’État aux Beaux-Arts demande l’intervention des Brigades pour enrayer la propagation de la cocaïne, un véritable fléau à Montparnasse, mais le quartier bénéficie d’un réseau à part, difficile à infiltrer. Le commissaire Valentin contraint le patron du bar ‘le Mikado’ à lui céder sa place. Sous le nom de Paul, il fait la connaissance d’un modèle, Maya, qui lui sert de guide dans la jungle parnassienne, et le policier tombe sous le charme de la jeune femme, mais les inspecteurs, Pujol et Terrasson, découvrent qu’elle réceptionne la drogue dans les toilettes pour dames du Mikado. Éprise de Valentin, elle accepte d’aider le commissaire à coincer le fournisseur.

L’entame de l’ultime saison est tout aussi brillante que la conclusion de la précédente. C’est un superbe épisode avec l’atmosphère de l’époque parfaitement rendue. La galerie impressionnante d’excellents personnages du bar-cabaret symbolise le Montparnasse des années vingt, qui est admirablement dépeint par ces individualités dans une sorte de huis-clos : le couple d’Américains extravagants (très bonne Joanna Pavlis avec son pistolet à balles à blanc, pour son premier rôle), le vieux baron, les deux homosexuels et surtout Solokine, le peintre bagarreur, et Maya, une modèle très déshabillée. Elisabeth Margoni interprète à la perfection ce personnage espiègle mais ambigu, qui est au centre de l’intrigue.

L’ambiance dramatique n’empêche pas l’humour d’avoir une place non négligeable ; Terrasson déclare : ‘J’aurais dû me faire gigolo moi aussi’, et Valentin à Terrasson et Pujol, déguisés en Romains pour le bal : ‘Vous avez pas l’air couillon mais, rassurez-vous, vous ne serez pas les seuls !’, sans oublier la scène de jalousie des homosexuels dans le final. L’épisode est un excellent plaidoyer contre la drogue ; ainsi, lorsque Solokine vend enfin deux tableaux et touche une somme conséquente, il achète immédiatement de la cocaïne à Maya et, par ce passage, on découvre le positionnement des personnages et leur vulnérabilité, quels qu’ils soient, face à ce fléau. Le suspense est une autre force de l’intrigue, car il est maintenu jusqu’à l’ultime instant avec deux fausses pistes dans la dernière scène !

Les meilleurs passages sont la première scène (excellent monologue de Maya), Pujol et Terrasson découvrent le Mikado dans une longue séquence de présentation des personnages, l’échauffourée Valentin/Solokine, le peintre et Maya en modèle déshabillée, la rencontre des trois policiers pour la révélation, le bal déguisé et le final au suspense préservé (dispute de jalousie des homos, voiture des Américains). Comme dit Terrasson : ‘Je trouve que les gens d’ici ne sont pas ordinaires !’. Un début de saison prometteur.

Anecdotes :

o Cet épisode a été diffusé le 7 octobre 1983 sur Antenne 2.

o Elisabeth Margoni (1945), Maya, a joué dans Le corps de mon ennemi et Le professionnel, deux succès de Bébel. Elle a participé pour la télévision aux séries Un juge, un flic, Les enquêtes du commissaire Maigret, Les maîtres du pain et à l’excellent téléfilm Jeanne Poisson, marquise de Pompadour entre autres.

o Maurice Barrier (1934), Solokine, a commencé sa carrière en 1966, et il a joué avec les plus grands : Gabin, Belmondo, Delon, ainsi que Pierre Richard et Gérard Jugnot. Il est l’époux d’Hélène Manesse, qui a joué dans Les vautours de la première saison.

o Gérard Lecaillon (1949), le balafré homosexuel, est l’impressionnant Louis Lacombe dans le second épisode de la série, Nez de chien. Il a participé aux Enquêtes du commissaire Maigret, Boulevard du palais, Une femme d’honneur, Paris enquêtes criminelles, Commissaire Valence entre autres.

o Jean Champion (1914-2001), le baron, est Henri Chaumette, le directeur du journal Le Vélo dans L’ange blanc, dernier épisode de la quatrième saison. 

o Guy Grosso (1933-2001), le secrétaire d’État aux Beaux-Arts, est l’inspecteur Bertouin dans trois épisodes de la seconde saison : L’auxiliaire, Les compagnons de l'Apocalypse, et Le défi.

o René Havard (1923-1987), Serge Loriquet, le patron du Mikado, est Gustave Lemaire, le mécanicien piégé dans Les vautours de la première saison.

o Bernard Salvage, Olaf le libanais, l’ami homosexuel du balafré, est Clarence, le spécialiste en faux, dans La confrérie des loups (saison 1) et Monsieur Jean dans Les compagnons de l’Apocalypse (saison 2).

o René Morard, Justin, est Melé-cass, le cafetier, dans Le cas Valentin et la taupe dans Made in U.S.A.

o Claude Bolling a réarrangé une nouvelle fois le ‘Thème Valentin’ du générique avec un rythme plus rapide que le précédent et un parfum de charleston qui annonce la période des "Années folles".

o Gabrielli, sans sa barbe, a l'air d'un poulet déplumé.

o Il n’y a pas beaucoup de scènes en extérieur, restrictions budgétaires obligent, mais l’ambiance des années vingt est, néanmoins, superbement recréée. Gérard Lecaillon m’a d’ailleurs révélé :  ‘La 'boite' était filmée dans un restaurant loué, et nous avons même tourné de nuit. La forêt était celle d'Orléans.’ (Ndlr : dans le scénario, le final est supposé se dérouler en forêt de Meudon, au carrefour de la Femme sans Tête, qui existe réellement).

o Solokine dit à Alvarez : ‘Il a raison Mondrian’. Pieter Cornelis Mondrian, appelé Piet Mondrian à partir de 1912, est né le 7 mars 1872 à Amersfoort aux Pays-Bas et mort le 1er février 1944 à New York. Il est un peintre néerlandais reconnu comme un des pionniers de l’abstraction (Source : wikipedia).

o On entend au bar, lors de l’échauffourée : ‘Tzara, aux chiottes’. Tristan Tzara, de son vrai nom Samuel Rosenstock, est né le 16 avril 1896 à Moinești, Roumanie, et mort le 25 décembre 1963 à Paris. Il est un écrivain, poète et essayiste de langue roumaine et française et l'un des fondateurs du mouvement Dada dont il sera par la suite le chef de file (Source : wikipedia).

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32. RITA ET LE CAÏD

Résumé :

1927  Deux frères de la pègre corse éliminent tous les opposants à leur mainmise sur Paris. Une prostituée se rebelle et abat un des deux truands. Le milieu et la police la recherchent activement d’autant plus qu’elle a en sa possession des documents compromettants pour les mafieux mais, aussi, des politiciens.

Critique :

La fin des années vingt est marquée par l’apparition au grand jour de plusieurs scandales politico-financiers ; des politiciens affairistes véreux s’appuient sur la corruption, l’escroquerie et la collusion avec la pègre pour assurer leur pouvoir.

Les frères Santucci, à la tête d'un gang corse de Marseille, montent à Paris et bâtissent un empire dans la prostitution et le racket. Alex Santucci, redoutable truand, agit d'autant plus librement qu'il est protégé par ses ‘amis’, hommes d'affaires et politiciens. Les concurrents des Santucci sont éliminés sans pitié lors d’exécutions sommaires. Le journaliste Bruno Clément dénonce ces faits et essaie de rallier à sa cause Robert Delcroix, un maquereau parisien, qui possède un dossier compromettant sur le milieu corse et ses appuis, dont le député Sénéchal et l’affairiste Brigaud. Clément est tué, et Delcroix, soucieux de sa sécurité, fait appel à Valentin, mais le commissaire ne peut empêcher son assassinat ; cela lance la chasse aux documents que Rita, prostituée et veuve du proxénète, récupère auprès d’un clochard. Battue à son tour, elle abat le jeune frère Santucci, Ange, en pleine rue, et fuit à la campagne chez son ancien fiancé, où elle se croit en sûreté. 

Un excellent épisode, haletant d’un bout à l’autre. Les politiciens et les truands se confondent dans une aventure qui ressemble, par certaines scènes assez violentes, à un film noir de haute volée. La prostituée et le clochard semblent bien isolés face à la pègre. Trahie, la jeune femme se réfugie à la campagne, apparemment un havre de paix comparé à la sinistre ville ; néanmoins, la violence s’y invite et le final est grandiose. La qualité de cet épisode se retrouve dans les dialogues percutants, le rythme effréné et la superbe musique de Bolling, différente des premières saisons, mais efficace surtout lors du dénouement à la ferme. L’excellente interprétation, avec de nombreux acteurs déjà vus dans d’autres aventures, est essentielle à la réussite d’un tel épisode. Jean-François Rémi (Alex Santucci) et Béatrice Agenin (Rita) monopolisent l’attention, mais tous les seconds rôles contribuent à l’excellence de l’aventure. Ils ont en effet tous leur importance, que cela soit Arsène le clochard, Delcroix le souteneur, Ginette la prostituée… J’ai une préférence pour le cynique Ange (Hervé Jolly) et le tueur Luigi, superbement interprété par Pierre Koulak. La violence a rarement été aussi présente dans Les Brigades du Tigre Rita en sang, l’assassinat de Delcroix au rasoir, l’agression de Rita par les deux tueurs –, mais elle est indispensable au récit. Les seuls reproches qu’on peut formuler sont la candeur de Valentin après le meurtre du proxénète et l’effacement des Brigades Mobiles, qui ne participent même pas au final, néanmoins parfait.

Cette histoire de scandales politico-financiers, toujours d’actualité, est sombre et bien jouée. Les meilleurs passages sont la première apparition de Rita (après une correction de son mac), l’anniversaire des Brigades, Terrasson et les filles du bordel (‘Venez nous voir un de ces soirs, poulets, on vous fera des prix’), Ginette qui se fait passer pour Rita, et le final, un des meilleurs de la série. L’excellence des deux premiers opus de cette dernière saison ne se poursuivra pas, malheureusement, car une telle qualité ne reviendra que lors de l’ultime épisode.

Anecdotes :

o Cet épisode a été diffusé le 14 octobre 1983 sur Antenne 2.

o Béatrice Agenin (1950), Rita, a débuté en 1976. On l’a vue dans Commissaire Moulin, La 7ème cible (avec Lino Ventura), Itinéraire d’un enfant gâté (avec Belmondo) et elle a un rôle récurrent dans Avocats & associés et Une famille formidable.

o Jean-François Rémi (1927-2007), le mafieux corse Alex Santucci, qui ne boit que du lait, est Monsieur de Sermeuse, le chef de La confrérie des loups dans la première saison. Il était effectivement d’origine corse comme son personnage de l’épisode. Il a un rôle récurrent dans la série Aux frontières du possible (avec Pierre Vaneck) et il joue dans La 7ème cible avec Ventura et Béatrice Agenin ! Il a été jusqu'à sa mort président de l'Association des comédiens combattants.

o Hervé Jolly, Ange Santucci, est Liébert, l’anarchiste de la bande à Bonnot qui a un compte à régler avec Valentin dans Bonnot & Cie, saison 3. Il est spécialisé dans le doublage et, au décès de Jean-Claude Michel, il est devenu la voix française attitrée de Clint Eastwood. L’acteur me précisa qu’après un essai, il fut choisi par Eastwood lui-même, qui désirait une voix plus jeune que lui !

o Gabriel Cattand (1923-1998), le député véreux Sénéchal, a commencé sa carrière en 1950 ; vu au cinéma dans I comme Icare, Le marginal et à la télévision dans Les nouvelles aventures de Vidocq, Joseph Balsamo, Les enquêtes du commissaire Maigret entre autres.

o Jacques Giraud, Julien Berthier, est Lucien Petit-Breton dans L’ange blanc de la quatrième saison. Il est aussi le gendarme dans Bonnot & Cie et le sergent de ville dans L’homme à la casquette.

o Gérald Denizot, Arsène, le clochard témoin, est Bollich, l’indic abattu, dans Ce siècle avait 7 ans… et Arthur Ferras dans Les enfants de la Joconde. 

o Fernand Guiot (1932), Brigaud, est le commis-voyageur assassiné dans la première scène du Défi (saison 2). Lors de mon appel téléphonique, l’acteur s’est remémoré d’avoir joué une sorte d’avocat, avec Gabriel Cattand, aujourd’hui disparu, et il se souvenait parfaitement de la scène autour du court de tennis.

o Pierre Koulak, le tueur Luigi, est l’homme de main Gaston dans Les enfants de la Joconde. Il a joué au cinéma dans Le pacha, Borsalino, Les aventures de Rabbi Jacob, Borsalino and Co. Il a écrit un livre sur Fernand Raynaud en 2013. 

o Michel Fortin (1947-2011), Robert Delcroix, le souteneur patron du Lotus bleu, est Zavatter dans la série Nestor Burma.

o Christine Laurent (1948), Ginette, la prostituée qui trahit Rita, est actrice, réalisatrice, scénariste, scénographe, costumière et maquilleuse.

o Jean-Guillaume Le Dantec, décédé en 2009, est le journaliste Bruno Clément. Il est l’opérateur dans Le vampire des Karpates.

o Yves Gabrielli, le tueur Pietro, est un inspecteur américain dans Made in U.S.A.

o Bernard Cazassus, le chauffeur du camion, a un autre petit rôle dans Le complot (le gardien-cuisinier).

o Gérard Couderc, le paysan, est le gardien de nuit assassiné dans Le vampire des Karpates. 

o La voix-off du générique fait allusion à l’arrestation pour escroquerie d’un ancien ministre de Clemenceau, Louis-Lucien Klotz (1868-1930), celui-là même qui avait contresigné le décret de création des Brigades du Tigre. Le 12 juillet 1929, à la suite de spéculations boursières hasardeuses, il fut condamné pour chèques sans provision et escroquerie à deux ans de prison. Il dut démissionner de son siège de sénateur le 14 décembre 1928 et mourut moins d'un an après sa condamnation, le 15 juin 1930. Dans ce naufrage, il devait entraîner sa famille, qui vit saisir l'hôtel du n° 9 rue de Tilsitt qui avait appartenu à son frère.

o Lorsque les Brigades Mobiles fêtent leur vingt ans d’existence, les policiers se souviennent de leur première affaire, la bande des Charbonniers, effectivement évoquée dans le premier épisode, Ce siècle avait 7 ans… Avec cette célébration, les Hommes du Tigre n’apparaissent qu’à la treizième minute de film.

o Lorsqu’Alex Santucci joue au billard et boit un verre de lait, la TSF relate la traversée de l’Atlantique par Charles Lindbergh. Charles Augustus Lindbergh (1902-1974) est un pionnier américain de l'aviation. ‘L'aigle solitaire’, comme on le surnommait, entre dans la légende en devenant le premier pilote sans escale et en solitaire à relier New York à Paris entre le 20 et 21 mai 1927 en 33 heures et 30 minutes, à bord de son avion Spirit of Saint Louis (Source : wikipedia).

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33. LA GRANDE DUCHESSE TATIANA

Résumé :

1922  Un officier russe découvre dans les bois une jeune fille hébétée qui ressemble à un membre de la famille du tzar Nicolas II, exécutée à proximité.

Critique :

En octobre 1917 commence la révolution soviétique qui va renverser le tzar Nicolas II. Ce dernier est massacré par les Rouges avec toute sa famille à Iekaterinbourg le 17 juillet 1918. Quelques jours plus tard, la ville est reprise, et Lojkine, un officier, découvre une jeune fille hagarde, errant dans les bois, à proximité des lieux de la tuerie. En 1922, exilé en France, Lojkine a ramené chez lui, en secret, la jeune femme prostrée, pensant qu’elle est rescapée du massacre. L’importante colonie de Russes blancs, qui vit à Paris depuis 1917, rêve de reconquérir le pouvoir. Avec l'aide occulte de la France et de l'Angleterre, un débarquement en Crimée doit être assuré par le général Lioubov. Les Brigades Mobiles sont chargées de le protéger, mais celui-ci disparaît et un journaliste est retrouvé assassiné peu après. Les Brigades se rendent finalement au domicile de Lojkine, qui ne supportant pas d’être séparé de ‘sa Tatiana’, a éliminé les deux personnes au courant du secret. 

Bavarde, lente, ennuyeuse, sans intérêt : les mots manquent pour qualifier cette aventure au scénario inexistant qui, comme la mauvaise Couronne du Tzar, tourne autour de la Russie. Tels Pujol et Terrasson dans leur voiture, on attend que quelque chose se produise. Ajoutez à cela des échanges en russe rarement sous-titrés et vous comprendrez qu’on peut passer à l’épisode suivant sans regret, malgré la très jolie Christiane Jean et la voix de Columbo !

Anecdotes :

o Cet épisode a été diffusé le 21 octobre 1983 sur Antenne 2.

o Michel Vitold (1915-1994), le général Lioubov, est Pavel Pavlovich dans La couronne du Tzar, saison 2. Il était un acteur et metteur en scène français d'origine ukrainienne.

o Igor de Savitch, le lieutenant Lojkine, est Igor dans La couronne du Tzar, saison 2.

o Christiane Jean (1959), Tatiana, est surtout connue pour l'interprétation du rôle de Claire dans les séries télévisées : Les filles d'à côté , Les nouvelles filles d'à côté et sa participation au film L'amour braque. Elle a, en 2003, coécrit un livre de cuisine intitulé Hot Cuisine sur le thème de la cuisine aphrodisiaque (Source : wikipedia).

o Serge Sauvion (1929-2010), le journaliste Desvignes, est la voix française du lieutenant Columbo alias Peter Falk.

o Charles Millot (1921-2003), le général Koutiepov, est le colonel Dimitrijevitch dans La Main noire de la première saison. Il est le colonel Stanislav de l’épisode en deux parties des New Avengers : Le long sommeil.

o Maurice Travail (1929-1994), le commandant Léotard, est Dervaux dans Le cas Valentin de la troisième saison.

o Wladimir Ivanovsky, le lieutenant Gregori, est un des ravisseurs de Marthe dans Le temps des garçonnes de la cinquième saison. L’acteur, compositeur à l’époque, chante à la guitare et il me confia au téléphone qu’il était même prévu de faire le générique en russe pour l’occasion, mais Claude Bolling refusa.

o Après plus de neuf minutes, la voix-off de Jacques Thébault revient, cas unique, pour resituer l’histoire et réveiller le téléspectateur assoupi !

o Parmi toutes les critiques parcourues, seul Didier Liardet trouve cette histoire passionnante dans son livre Yris. Il faut souligner que tous les épisodes sont considérés comme excellents dans ce livre !

o Valentin et les Brigades n’apparaissent qu’après plus de douze minutes de film.

o Édouard Herriot (1872-1957) est un homme politique français, membre du Parti radical. Il a été président du Conseil à trois reprises : de 1924 à 1925, pour deux jours en 1926, et en 1932. (Ndlr : il y a donc une petite erreur de scénario car, en 1922, Herriot n’est pas président (Source : wikipedia).

o Fidèles au tzar Nicolas II de Russie ou au régime du gouvernement provisoire, les Russes des armées blanches luttent contre l'Armée rouge et contre les « armées vertes ». Ces contre-révolutionnaires sont menés par d'anciens cadres de l'armée impériale : Koltchak, Denikine et Wrangel. Ils ont notamment reçu l'aide de troupes britanniques, françaises et américaines pour lutter contre le « communisme de guerre ». Si la Russie est à ce moment-là très affaiblie par la Première Guerre mondiale, la guerre civile qui oppose les « Rouges » communistes et les « Blancs » tsaristes a généré huit à dix millions de morts. La coalition des armées blanches étant mal coordonnée et peu soutenue par la population, la guerre civile est perdue et la majorité des Russes blancs s'exile dans le reste de l'Europe et du monde (Source : wikipedia).

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34. LES FANTÔMES DE NOËL

Résumé :

1927  Le juge américain qui a condamné Sacco et Vanzetti passe Noël en France dans le château d’un journaliste. L’apparition des fantômes des deux anarchistes exécutés suscite rapidement l’émoi parmi les invités.

Critique :

L’affaire politico-criminelle Sacco et Vanzetti bouleverse le monde et, malgré une mobilisation internationale, les deux anarchistes italiens sont condamnés à mort pour le meurtre de deux convoyeurs de fonds et exécutés le 22 août 1927. 

Le juge Webster Thayer de Boston, qui a prononcé la sentence, vient en France avec sa famille pour passer les fêtes de Noël et échapper à la vindicte anarchiste de son pays. Il est invité par Alphonse Moulin, directeur d’un journal royaliste, au Château de Sermoise. Les Brigades du Tigre sont chargées de ‘jouer les Pères Noël’ et d’assurer la protection des deux personnages. Pujol, engagé comme extra pour une meilleure surveillance, est au centre de l’intrigue, car de mystérieuses apparitions fantomatiques des deux condamnés se produisent bientôt dans le château. Suivent de petits cercueils en bois et les disparitions de la femme et de la fille du juge, avant que Pujol ne finisse par découvrir le passage secret de la bâtisse qui mène aux ravisseurs.

Une intrigue farfelue et guignolesque qui côtoie le fantastique. Rien d’exceptionnel dans un scénario assez convenu, et le whodunit se rattrape par de beaux extérieurs et intérieurs, un peu de suspense et d’action, telle la fusillade engendrée par la fausse piste et des passages de cuisine à la Downton Abbey. L’interprétation est solide et on remarque surtout Jacques Dacqmine et la truculente Madeleine Barbulée. Les quelques répliques et scènes cocasses, et l’attirance de Pujol pour Paulette, la domestique du château, permettent d’oublier l’histoire saugrenue d’un épisode qui aurait pu être plus palpitant. Cette aventure reste néanmoins un programme gentillet de réveillon pour toute la famille.

Anecdotes :

o Cet épisode a été diffusé le 28 octobre 1983 sur Antenne 2.

o Jacques Dacqmine (1923-2010), Alphonse Moulin, s'est illustré dans de nombreuses tragédies comme PhèdreŒdipe ou dans Hamlet, et il avait aussi fait sensation sur grand écran dans Germinal, La neuvième porte ou encore Un crime au Paradis.

o Yves Beneyton (1946), Michel Moulin, a joué dans de nombreux films et séries dont Le retour de Sherlock Holmes avec Jeremy Brett ; dans l’épisode La deuxième tache, il est l’espion assassiné. Il est le mari d’Elisabeth Margoni, vue dans Les princes de la nuit.

o Le juge Webster Thayer est interprété par l’acteur anglais Stanley Meadows (1931) qui a joué dans Chapeau melon et bottes de cuir (Le tigre caché), mais aussi Amicalement vôtre, Le Saint (trois épisodes), Paul Temple , Poigne de fer et séduction, Regan, Les professionnels... Quelques rôles au cinéma : Ipcress, danger immédiat (avec Michael Caine), et La septième cible (avec Lino Ventura).

o Madeleine Barbulée (1910-2001), Émilie, est l’une des deux Demoiselles du Vésinet, saison 4.

o Van Doude (1926), le psychiatre Jocelyn, est Malcolm Young, le Mormon, dans L’auxiliaire, saison 2.

o Annie Savarin (1944), Armande, est l’employée de banque dans Le cas Valentin, saison 3.

o Henri Villerouge, Albin, était l’adjoint au maire dans Les demoiselles du Vésinet et le patron de l’auberge dans Le réseau Brutus.

o Michel Motu, Barnabé, le reclus qui fabrique des bombes, est décédé en 2008. On l’apprend sur un site syndical à l’époque : ‘Nous venons d'apprendre la mort accidentelle de Michel Motu, syndicaliste de l'UD-CGT 75. C'est en rentrant à pied de la permanence RESF que Michel Motu s'est fait renverser par un scooter ce mardi 28 octobre 2008’.

o Sylvain Lévignac (1929-1994), le brigadier, a participé à trois autres épisodes de la série : Le défi, Bonnot & Cie, et Le réseau Brutus. Il était acteur et cascadeur.

o On note quelques passages en anglais non sous-titrés.

o La musique du Vampire des Karpates a été réutilisée.

o La voix-off donne quelques explications pour la compréhension de l’intrigue en fin d’épisode (la porte fermée).

o L’affaire Sacco et Vanzetti est le nom d'une controverse judiciaire survenue dans les années 1920 aux États-Unis. Elle implique les anarchistes d'origine italienne Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti (Source : wikipedia).

o Le juge Webster Thayer (1857-1933) était un juge de la Cour supérieure du Massachussetts, connu pour être le juge de l’affaire. En 1932, sa maison fut dynamitée et sa femme blessée. Il passa le reste de sa vie étroitement gardé. Il mourut sur le siège des toilettes d’une embolie cérébrale, ce qui fit dire à un anarchiste italien : ‘His soul went down the drain.’

o L’épisode est tourné au magnifique château de Ferrières. Il est situé en Seine-et-Marne sur les communes de Ferrières-en-Brie; il a été aménagé à partir de 1829 par Joseph Paxton pour le baron James de Rothschild. Le château fut inauguré le 16 décembre 1862 par Napoléon III. Un souterrain, équipé de rails pour passer les plats sur de petits chariots, relie le sous-sol à une maison voisine à l'angle nord-est, où se trouvaient le fourneau et la batterie nécessaires pour préparer les repas. Ce souterrain est visible dans l'épisode; il sert de cache aux ravisseurs.

o Irène à Emma, la femme du juge : ‘Une pâle dorure. Jaunit les coteaux froids. Le trou de ma serrure. Me souffle sur les doigts’. Ces vers proviennent du poème Va-t’en, me dit la bise de Victor Hugo, tiré du recueil Les chansons des rues et des bois publié en 1865.  

o Pujol déclare que Xavier, chauffeur et secrétaire de Moulin, a été recruté aux Camelots du Roi. La Fédération nationale des Camelots du Roi est un corps de militants royalistes spécialisés dans le coup de force. Les Camelots du Roi sont rattachés à l’Action Française. Ils sont actifs entre 1908 et 1936 (Source : wikipedia).

o On peut distinguer des allusions très nettes à une autre affaire que celle de Sacco et Vanzetti, en l'occurrence celle du fils d’Alphonse Daudet, Léon, qui était devenu anarchiste en réaction aux idées "Action française" de son père. Ici, c'est un notable royaliste incarné par Jacques Dacqmine qui connait la même désillusion. Ce n'est sûrement pas un hasard si Alphonse Moulin se nomme ainsi ; une référence vraisemblablement à Alphonse Daudet, l'auteur des Lettres de mon moulin... (Source : PhilDLM).

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35. LA FILLE DE L'AIR

Résumé :

1925  Valentin, Pujol et Terrasson sont chargés de surveiller deux aviatrices soviétiques soupçonnées d’espionnage. Celles-ci reçoivent pour mission de participer à l’enlèvement d’un ingénieur dissident au pays.

Critique :

Alors que l’aviation prend soudain un essor triomphal, l’URSS est reconnue par la France après bien des hésitations. Pour fêter l'ouverture d’une ambassade soviétique à Paris, les Russes proposent un raid aérien qui doit relier Moscou à Paris, un trait d’union entre les deux pays. De crainte qu'il ne s'agisse d'une opération d'espionnage sous couvert de manifestation sportive, le gouvernement français demande aux Brigades de surveiller les aviateurs soviétiques pendant leur séjour à Paris. Notre trio est censé représenter une délégation de pilotes français chargés de guider leurs collègues soviétiques, qui s’avèrent être de superbes jeunes femmes, Olga et Natacha. Cela se complique (dans la bonne humeur) lorsque des agents du FBI et l’enlèvement d’un dissident se mêlent au scénario.

Et de trois ! Après La Couronne et Tatiana, cet épisode termine la trilogie russe des Brigades du Tigre. Aussi ennuyeux que les deux autres, on est en droit de se demander si l’annulation de la série n’est pas due à la baisse flagrante de qualité de certaines aventures. La comédie tourne au ridicule, mais les acteurs ont bien dû s’amuser lors du tournage au détriment des téléspectateurs ! Cela nous fait regretter les ‘comédies russes’ des Avengers, même si Natacha est plus jolie qu’Olga. Personnellement, l’unique bon moment de l’intrigue est le passage de la vodka droguée où, seul, Terrasson reste lucide, et le petit mot final : Avec les compliments des Brigades du Tigre.

Anecdotes :

o Cet épisode a été diffusé le 4 novembre 1983 sur Antenne 2.

o Katia Tchenko (1947), Natacha, a commencé sa carrière en 1967 dans J’ai tué Raspoutine. Elle a conquis la notoriété et l'amour du public populaire grâce au théâtre et à la télévision. Elle a tourné plus de 80 films, dont des rôles déshabillés dans des nanars style Mon curé chez les nudistes

o Yves Peneau, Janovitch, a participé à deux autres épisodes de la série, excellents contrairement à celui-ci : Le cas Valentin, saison 3, et Bandes et contrebandes, saison 4. À chaque fois, il joue le rôle d’un méchant. À noter que cet épisode est son dernier rôle à ce jour.

o Charles Charras (1920-2010), Aristide Briand, occupe la fonction de secrétaire de Charles Dullin de 1946 à 1949. Il devient également professeur à l'école de théâtre Charles Dullin, où il a notamment pour élèves Jean-Claude Drouot, Jean-Louis Trintignant, Pierre Santini, Romain Bouteille, Pierre Richard, ou encore Robin Renucci. L’un de ses recueils de poèmes, Le Cœur dans le chapeau, reçoit le prix de l'Académie française en 1981 ainsi que le prix de la Maison de la poésie en 1988 (Source : wikipedia).

o Valentin rappelle qu’il a été pilote de chasse pendant la guerre, ce qui est évoqué dans S.O.S. Tour Eiffel de la cinquième saison.

o Une nouvelle référence aux Incorruptibles lorsque Terrasson déclare aux Américains : ‘Et moi, je suis Eliot Ness !’.

o On a un peu d’anglais et beaucoup (trop) de russe dans cette aventure.

o La voiture de collection ne fut pas immergée mais maquillée de façon à le faire croire. Lorsque celle-ci est censée plonger dans le fleuve, on a un gros plan sur Janovitch, et lorsqu’on la tire hors de l’eau, elle est déjà sortie, avec un peu de paille détrempée pour donner le change.

o La scène de l’agression des aviatrices fut tournée au Parc de St Cloud, à proximité du Bassin des Chiens.

À la radio, le prix Nobel de littérature attribué à Bernard Shaw en 1925 fait partie des informations.

o Sur le site Le magazine des séries, il y a un témoignage intéressant d’une figurante de l’épisode, Agnès Boutonnet. On y apprend que le tournage dura trois jours dans une guinguette en bord de Marne durant l’automne 82, et la température n’excédait pas dix degrés. Elle tourne dans les scènes de danse et, d’après la description (petite robe noire sans manche, perruque), je pense qu’elle apparaît deux ou trois fois avec un matelot. Elle se souvient que, la voyant frigorifiée, Jean-Paul Tribout lui a galamment posé sa veste sur les épaules. Elle se rappelle aussi que Pierre Maguelon devait essayer d‘arrêter de fumer, car il lui demandait des cigarettes de temps à autre. Par contre, Agnès Boutonnet précise qu’il y avait une femme d’âge mûr aux cheveux gris, jouant avec un fort accent russe, et elle l’identifie à la ‘grande duchesse Tatiana’. Elle ajoute même qu’il arrivait à la grande duchesse de sécher sur son texte, et donc ils recommençaient la scène. En fait, je pense que la figurante n’a participé qu’à l’épisode La fille de l’air et pas à Tatiana. La description faite par Agnès Boutonnet correspond à Olga Valery ; le personnage a écouté la conversation en russe et conseille à Terrasson de ne pas boire la vodka. Olga Valery (1903-2002) était d’origine ukrainienne et avait déjà 79 ans au tournage ; rien à voir avec Tatiana, qui est jouée par Christiane Jean (23 ans au tournage).

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36. LACS ET ENTRELACS

Résumé :

1931  La disparition d’un diplomate canadien fortuné, coureur de jupons, mène les Brigades à une agence matrimoniale très particulière. Terrasson se fait passer pour un riche célibataire et trouve l’âme sœur.

Critique :

Les Brigades Mobiles enquêtent sur la mystérieuse disparition d’un diplomate canadien, amateur de jolies femmes. La piste féminine est envisagée quand d'autres hommes, portés sur les aventures faciles, demeurent introuvables : des cavaleurs aisés qui ont vidé leur compte bancaire peu avant de disparaitre. Valentin et ses inspecteurs orientent leurs investigations vers une agence matrimoniale tenue par une femme étrange, une certaine Marie Bonheur, car tous les disparus s’y sont rendus.

La série se termine avec cette savoureuse comédie, un genre qui n’avait pas produit que des épisodes inoubliables jusqu’alors, loin s’en faut. Tout vient à point à qui sait attendre car, ici, les dialogues sont cocasses et l’humour omniprésent, sans être ridicule. L’arrivée tardive des Brigades laisse la place au diplomate canadien Léon Desfossés, superbement interprété par Philippe Brigaud, l’homme aux cinq rôles (record) de la série. L’acteur se rendit au centre culturel de l’ambassade canadienne pour se faire conseiller sur l’accent à emprunter et il me confia qu’il considère ce rôle de coureur de jupons comme le plus intéressant et amusant des cinq. Les dix premières minutes somptueuses, avec l’attaché de l’ambassade chaud lapin baratineur au journal intime bien rempli, sont en effet un grand moment de la série avec ses répliques truculentes, tel Desfossés devant une impressionnante collection de photos de jeunes femmes : ‘Défends-toi, ma biche. Tu y passeras comme toutes les autres’.

Terrasson repère de suite sa dulcinée sur le tableau de chasse du diplomate, en ‘espérant bien qu’il ne l’a pas eue, celle-là’. L’enquête conduit l’inspecteur à l’agence matrimoniale où il décrète, après avoir parcouru un catalogue : ‘Je les trouve plutôt tartignoles !’. Terrasson fait la connaissance de Jeanne, qui a connu certains disparus, et il se rend finalement en sa compagnie à la maison du lac, où une douzaine de célibataires a disparu. Leurs économies servaient à financer le comité des droits de la femme ! Terrasson, amoureux, est à l’honneur car il se marie au terme de l’aventure.

L’épisode est peuplé de personnages pittoresques incarnés par des acteurs irréprochables, et les femmes y sont machiavéliques, comme Jeanne la rabatteuse innocente et les deux excentriques particulièrement savoureuses : la directrice de l’agence, Marie Bonheur, qui abhorre les gros mollets avec des fixes chaussettes, et surtout Tante Mélanie, propriétaire d’une maison de campagne près d’un lac, la destination finale, qui coule son ciment pour envoyer les soupirants de sa ‘nièce’ au fond de l’eau. C’est réconfortant que le dernier épisode soit une aventure pour Terrasson, car Pierre Maguelon est touchant de sincérité en amoureux habillé tout en blanc, avec un chapeau de paille, ce que l’acteur avait demandé à ses amis de porter à ses funérailles. La série réussit où beaucoup ont échoué : finir en beauté ! Le mot de la fin pour Terrasson : ‘À la santé des Brigades du Tigre !’. 

Anecdotes :

o Cet épisode a été diffusé le 11 novembre 1983 sur Antenne 2.

o Annick Blancheteau (1946), Jeanne Bertin, est actrice et metteuse en scène. Elle a débuté en 1968 et on a pu la voir dans de nombreuses séries, dont dernièrement Clem dans le rôle de Solange Boissier.

o Jacqueline Fontaine, tante Mélanie, est la couturière dans Collection 1909 et Mariette, l’habilleuse, dans Le vampire des Karpates. Tante Mélanie est, de loin, le meilleur des trois rôles.

o Philippe Brigaud, Léon Desfossés, a tourné dans quatre autres épisodes de la série : Visite incognito, Collection 1909, Don de Scotland Yard et Les demoiselles du Vésinet. Avec cinq participations à la série, il est l’acteur le plus souvent invité, et c’est ce rôle de diplomate canadien qui est le meilleur, un avis également partagé par l’artiste.

o Liliane Coutanceau, Lucette, est Marie-Céleste dans Le crime du sultan de la troisième saison.

o Viviane Gosset (1908-1996), la directrice du comité, est Mme Soligny, la mère d’Henriette, dans L’homme à la casquette et Mme Demellier dans Les demoiselles du Vésinet. Elle avait commencé sa carrière en 1936 et c’est son dernier rôle d’après sa fiche imdb.

o Alain Flick (1949), le garde-barrière, est l’avocat dans Made in U.S.A.

o Le Chasseur Français, évoqué au début de l’épisode, est un magazine mensuel essentiellement tourné vers la chasse, la pêche, le bricolage, les traditions françaises, et connu pour ses petites annonces matrimoniales. Il fut fondé en 1885.

o L’invention de l’épisode est le téléphone automatique, opérationnel dans quelques quartiers de Paris pour commencer.

o Terrasson et Jeanne sortent du Cinema Majic où ils ont été voir Les lumières de la ville (City Lights), de et avec Charlie Chaplin. Le film est sorti en France le 7 avril 1931.

o Pour la seule fois de la série, Terrasson est appelé par son prénom, Marcel, par sa future épouse.

o Claude Desailly se souvient : « J’avais un ami dont la femme ne m’aimait pas beaucoup. On lui demanda un jour, en mon absence : « Pourquoi n’aimez-vous pas Claude ? » Prise de court, elle répondit : « Parce qu’il a de gros mollets ! ». Je n’ai pas raté l’occasion d’utiliser l’anecdote dans cet épisode. Dans notre métier, on se ressert de tout ! » (Source : Génération Séries, été 95).

À la fin, la voix-off laisse la porte ouverte à une éventuelle septième saison. Ainsi, devant la photo des Brigades à ses débuts : ‘Cela, c’est le passé. Et l’avenir ? En un pareil jour, il ne convient pas encore de répondre à cette question…’ Et pourtant, Jean-Claude Bouillon a précisé qu’à la fin du tournage de la sixième saison, le trio était persuadé de se revoir car, contrairement aux saisons précédentes, les scénarii de la septième étaient déjà commandés et payés à Claude Desailly.

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Captures réalisées par Denis Chauvet.

Crédits photo : TF1 Vidéo.