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 saison 1 saison 3

Hawaï Police d'État (1968-1980)

SAISON 7


1. LES JEUNES ASSASSINS
(THE YOUNG ASSASSINS)



Cet épisode est à replacer dans le contexte de sa diffusion : 10 septembre 1974. Les générations d'aujourd'hui l'ont peut être oublié on n'en parle plus et l'histoire contemporaine a été riche depuis en tragiques évènements qui jettent un peu d'ombre sur cette période  mais pendant la décennie soixante-dix, des jeunes furent attirés, au nom d'idéaux souvent fumeux, par la lutte armée. En 1972, année du massacre aux JO de Munich, commence à faire parler d'elles les brigades rouges en Italie, la RFA sera gangrénée par la Roote Armee Fraktion dite "Bande à Baader", et en France, commencera en 1979 l'histoire du groupe "Action Directe".

Ici, nous avons affaire à une bande de jeunes américains en révolte et qui sont sous l'emprise d'un certain Army (Scott Marlowe)  dans une séquence, McGarrett l'appelera "Stanley". L'un de ces jeunes tue un touriste innocent sur une plage. C'est rapidement l'escalade. Sur un parking, un incident avec un automobiliste bousculé provoque l'arrestation de deux jeunes.

Le professeur Metzger (Wright Esser) a écrit des articles sur cette jeunesse ultraviolente qui émerge aussi aux États-Unis dans la foulée de la guerre du Vietnam qui vient de cesser. Il discute avec Danny Williams, mais tous deux sont pris en otage par le groupe et considérés comme "prisonniers de guerre".

L'épisode, loin d'exagérer les faits et bien qu'il soit l'un des plus violents de la série, ne fait que jouer la carte du réalisme. Lors d'une scène, Army dit à ses camarades "Condition Red" (Alerte Rouge), ce qui montre bien qu'il a déclaré la guerre à la société. Les jeunes utilisent d'ailleurs des armes de la seconde guerre mondiale (chose que découvre Che Fong) mais aussi des bunkers.

Larry Wilcox, de "Chips", change ici de registre en passant de l'autre côté de la loi, il est un des plus ardents combattants de "Army".

Lorsqu'une fille du groupe, voulant prendre la fuite poursuivie par un policier, se tue et brûle vive, Army ne fait pas de quartier : en réponse à cet accident, il abat froidement l'un des otages, le professeur Metzger.

L'épisode réussit à maintenir un suspense constant, avec la tentative de localiser le lieu où se trouve les jeunes terroristes, et l'assaut du bunker où ils se sont réfugiés.

Steve libère Danny, mais rarement on l'aura vu autant en rage. C'est l'une des rares fois, avec le lieutenant Ralston, où il en fait une affaire personnelle, tabassant le chef terroriste avec une hargne non dissimulée.

Un excellent épisode, mais aussi le témoignage d'une époque heureusement révolue.

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2. CAUCHEMAR À HAWAII
(A HAWAIAN NIGHTMARE)

Des ouvriers mettent de la dynamite sur une montagne. Ils sont tout de suite après abattus par leur chef. Ce dernier regagne son domicile et nous apprenons qu'il est professeur, Brown (James Olson). Il trouve son épouse Doris (Sheree North) en compagnie d'un homme dont il comprend vite qu'il est son amant, ce qui nous sera confirmé par un rendez-vous galant en moitié de film.

Le gouverneur appelle McGarrett. Quelqu'un menace de faire sauter un volcan si une rançon colossale n'est pas versée.

Cette fois, Seth Sakai, habitué aux rôles de caïds, est du bon côté de la barrière : il interprète le vulcanologue Rogers. Après tant d'épisodes où il était un truand, nous sommes un peu surpris de voir le gouverneur et Steve suspendus à ses lèvres pour savoir combien de temps il reste pour éviter une catastrophe.

L'Air Force fait des reconnaissances au dessus des volcans. L'équipe de Five-O se réunit avec le géologue Bernie Brown sans se douter qu'ils tiennent l'homme responsable de tout.

Cet épisode est carrément mauvais. Nous perdons du temps avec de longues disputes conjugales entre M. et Mme Brown. L'intrigue est totalement surréaliste : Steve trouve trop rapidement que Brown est derrière cette affaire et le dit au gouverneur. Ce qui occasionne aussi beaucoup trop de bavardages.

Le gouverneur accepte de payer et la rançon est remise à Brown. Danny d'un hélicoptère surveille tout, mais l'identité du coupable n'est plus un mystère. Le scénariste s'est il demandé comment Brown aller quitter l'île ? À la nage ? Brown se fait tuer par l'amant de sa femme, un moustachu moche comme un pou, ce qui rend bien peu crédible qu'il parte avec la regrettée Sheree North. L'acteur qui joue Brown (James Olson) est bien plus beau, et les deux comédiens auraient aisément dû changer respectivement leurs rôles.

Après un premier épisode violent mais bon, "Les jeunes assassins", William Finnegan est en train de tuer la poule aux oeufs d'or. Rarement Jack Lord n'a été si mal à l'aise devant une intrigue qui évoque plus la SF que le policier.

Les décors sont affreux, on se croirait dans l'usine de l'épisode "Le baiser de Midas" des New Avengers. Tourner à Hawaii en décors naturels pour nous offrir des images laides, il faut le faire.

Avec un Brown mort, comment désamorcer la dynamite ? Eh bien McGarrett avec un bout de papier et un plan griffoné par Brown va trouver les bâtons de dynamite et envoyer des démineurs. Puis se rappeler (Il doit être doué d'un sixième sens !) que la télécommande du garage de Brown sert certainement pour actionner ou arrêter le mécanisme infernal. Steve réussit l'exploit et s'amuse à jeter en l'air et à rattraper la télécommande. Fin de l'épisode.

Un épisode vraiment médiocre.

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3. JE RECOMMENCERAI
(I'LL KILL'EM AGAIN)

À nouveau un tueur sadique, après le lieutenant Ralston, celui de "Meurtre, amour, et poésie", le flic de "Le refoulé", et le dingue de "La bande dessinée".

On commence à reprendre les mêmes sujets. Ici, la fille d'un juge est assassinée. Eddie Josephs (Denny Goldman) travaille dans une librairie. De prime abord, c'est un personnage insignifiant, avec des lunettes aux montures antiques. Cet épisode parle des copycat, ceux qui copient les meurtres d'un tueur célèbre. L'affaire Remington évoquée ici n'a jamais fait l'objet d'un épisode lors des six premières saisons. Eddie veut reconstituer les meurtres d'une autre affaire dans laquelle McGarrett et Danny sont intervenus. Eddie tue un clochard, ce meurtre-là est la reconstitution d'un crime au sein de la mafia, l'affaire Fortuna. En fait, pendant 20 semaines, un magazine avait relaté les meilleures affaires menées par l'équipe du Five-O, et Eddie est en possession de cette collection.

Une bien mince intrigue.. Tim Maschler, le scénariste, nous tricote une histoire tirée par les cheveux. On note l'absence de Ben Kokua (No comment). Le tueur, un look à mi-chemin entre Buddy Holly et Harry Potter, n'a aucune épaisseur. Ses motivations sont bien minces.

Steve, qui reçoit des lettres d'Eddie, demande à un psychiatre des conseils, le docteur Judith Patrick (Linda Ryan). Eddie conduit un tacot pire que celui de Columbo, qui n'a plus de phares ni de calandre, et ne passerait pas au contrôle technique. Eddie abat un policier qui l'a arrêté après avoir franchi un feu rouge.

Comme John Bryce au début de la saison 6 des Avengers, William Finnegan et Bob Sweeney n'ont rien compris à l'esprit de la série. Sauf qu'il n'est pas question de faire revenir Leonard Freeman.

Eddie finit par tuer son patron libraire, Beecham (Ivor Francis). L'épisode se traîne en longueur, l'adversaire n'est pas à la hauteur de McGarrett, le télespectateur s'ennuie, il a déjà vu mieux dans la même série. C'est la mort de Beecham qui met Steve sur la piste.

Ceux qui croient que "Midnight blue" est une chanson de Louise Tucker de 1982 reprise par Michele Torr en français, vont être surpris : en 1974, Eddie joue cet air au piano : C'est la Sonate n°8 en ut mineur "Pathétique" de Beethoven opus 13.

Eddie étrangle une prostituée, elle sera sauvée in extrémis par McGarrett. Le jeune homme se suicide en se jetant par une fenêtre. Pas de "Bouclez-le Danny !". Le téléspectateur, lui, s'est endormi.

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4. LE VERSEMENT
(STEAL NOW, PAY LATER)

On retrouve dans cet épisode Ray Danton déjà apparu dans la série dans "Le Paradis perdu" (03-10) et "Règlement de comptes" (04-20). Il joue ici Colby, un voleur trafiquant de marchandises. Colby s'offre de proposer aux deux tiers de leur valeur n'importe quelle marchandise : des télévisions couleur, des réfrigérateurs, des maillots de bains de qualité...

Un agent du FBI qui s'était infiltré dans l'organisation de Ron Colby est retrouvé mort, assassiné.

Plutôt que de trafiquer des bijoux ou choses faciles à transporter, Colby fait dans le commerce de gros. Mais McGarrett retrouve des réfrigérateurs volés. Steve donne l'ordre à ses hommes d'enquêter dans tous les entrepôts.

Charles Portman (Jacques Aubuchon) est l'homme qui a commandé des maillots de bain, nouveau client de Colby. Incohérence scénaristique : Danny et Duke rencontrent Colby dans un bar, procèdent à son arrestation, mais l'avocat du truand le fait libérer. Larry Swift (Casey Kasem) est l'homme qui a acheté les réfrigérateurs à Colby, c'est aussi le neveu de Portman. Lui aussi a été convoqué par McGarrett.

Le scénario de Jerome Coopersmith est original en ce qu'il explore un thème rarement défriché par les polars : le recel de marchandises encombrantes.

Un policier en civil de Five-O qui protégeait l'entrepôt est froidement abattu. Cette fois, Steve en fait une affaire personnelle. Sans le côté freelance de l'inspecteur Harry, le lieutenant McGarrett, en restant dans les limites de la loi, mais avec une pugnacité dépassant ce que l'on est en droit d'attendre d'un lieutenant de police, s'érige en justicier.

Portman, pris entre Colby et McGarrett, tente de s'enfuir en voiture (d'une île) et se jette dans le port. Lorsque la voiture tombe dans l'eau sous les yeux de McGarrett, ce dernier ne saute pas pour le sauver comme tout héros de série policière, on en reste un peu pantois ! Peur de mouiller son costume ?

Avec Chin Ho et Swift, une commande de magnétophones volés est destinée à piéger Colby. Le vol est réalisé sous les yeux de Danny, Chin Ho pris pour un chauffeur étant contraint de se mettre à terre.

On ne peut pas dire que l'épisode soit passionnant, mais il est d'une honnête facture. Deux melons bien mérités. C'est avec les magnétophones volés que Steve et Danny enregistrent les menaces de mort de Colby contre Swift.

"Bouclez-le Danny ! Pour vol, recel de marchandises et meurtre". Pour que Steve puisse prononcer le fameux "Book'Em Danno !", même si c'est comme ici Chin Ho qui arrête le tueur, Danny doit toujours être dans le coin et prompt à réagir.

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5. UNE BOMBE BIEN CURIEUSE
(BOMB, BOMB, WHO'S GOT THE BOMB ?)

Pourquoi, après la mort de son créateur Leonard Freeman, la série "Hawaï police d'État" a-t-elle baissé en qualité ? Nous en avons un exemple dans cet épisode. Négligences scénaristiques : ici l'un des méchants est appelé Sikki dans la version française mais dans la VO, et le tableau d'écolier sur lequel McGarrett écrit le nom nous le démontre, il s'appelle Seth Sakai, et il est joué par... l'un des comédiens récurrents de la série, Seth Sakai ! Ne même pas donner un nom à un personnage et se servir de celui de l'acteur évoque le fameux "Ryder", chef des Envahisseurs dans "La recherche de la paix", joué par Alfred Ryder. Mais ce qui pouvait apparaître comme un clin d'oeil dans "Les Envahisseurs" relève ici d'un scénario bâclé.

Nous retrouvons ici plusieurs comédiens connus, William Windom ("Les Envahisseurs"), Marc Singer, le héros de la série originale "V", ainsi que Linda Ryan, jouant le personnage du psychiatre, le docteur Patrick.

Ici, un sénateur qui se sent responsable de la mort de son père, Harlan Henderson (William Windom), est soi-disant l'objet d'une menace de mort. Sa secrétaire, Mlle Evans, en prenant la voiture du sénateur, meurt dans l'explosion du véhicule en actionnant le démarreur, après s'être refait une beauté en utilisant le rétroviseur. Le premier suspect est le gendre, Randolph (Marc Singer), car il travaille sur un chantier et manie des explosifs. Un caïd de la mafia, Sikki (Seth Sakai), pourrait lui en vouloir, et d'ailleurs son chauffeur espionne le sénateur. Mais la police d'État, en poursuivant le chauffeur, provoque la mort de ce dernier, la voiture tombant d'une falaise.

Le sénateur se révèle être docteur Jekyll et Mr. Hyde. Le pauvre William Windom est affublé d'une voix ridicule en VF : Henderson veut se tuer lui-même et manigance des attentats contre lui en les oubliant après. C'est de la psychologie à deux sous de supermarché.

Ben Kokua fait encore une apparition dans l'épisode, mais la part belle est réservée à Chin Ho et Danny.

Pourquoi Henderson est il si perturbé ? Parce que c'est lui qui en s'amusant avec un fusil de son père a tué ce dernier ; il veut se punir, il a sombré dans la folie au point de manigancer des attentats et des menaces téléphoniques contre lui. Son erreur aura été de s'adresser des messages de mort écrits : Che Fong a noté qu'il s'agissait d'un gaucher, comme le sénateur. Le psychiatre, le docteur Patrick, dit qu'il s'agit de la même écriture appartenant à deux hommes différents.

La fin spectaculaire montre McGarrett jouant les James Bond ou les Spiderman au détriment de toute crédibilité, venant récupérer la mallette-bombe du sénateur qui est coincé dans un ascenseur avec une femme. Il est prêt à mourir, ce sénateur qui lorsque McGarrett intervient, voit le visage de son père.

On se croirait dans un mauvais téléfilm ou dans "Alerte Cobra". Le sénateur donne la mallette que Steve accroche à un filin lancé par un hélicoptère à bord duquel se trouve Danny. L'hélicoptère s'envole vers la mer et juste au bon moment, Danny lache le filin et la bombe explose.

C'est médiocre, téléphoné, et c'est une trahison totale des premières saisons. Ce qu'il faudrait faire exploser, ce sont les bobines de cet épisode. Nul !

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6. ERREUR DE CADAVRE
(RIGHT GRAVE, WRONG BODY)

Cet épisode à l'intrigue plus mince que du papier cigarette est une véritable catastrophe, et surtout n'augure rien de bon pour la saison 7. On y retrouve Charles Cioffi, le major Caldwell chef de "L'homme de Vienne" Robert Conrad. Il est ici un sergent de police, Lyman, qui il y a cinq ans a tué un homme. Lyman se confie à sa femme, Marge (Josie Over). Le sergent est à la recherche de l'arme qu'a trouvé un sosie de Darry Cowl, Hobart (William Watson).

Et l'épisode commence par la découverte du squelette comme dans "Recherche archéologique" (04-01). Sauf que l'épisode cité était un chef d'oeuvre, qui avait nécessité une partition musicale spéciale, alors que "Erreur de cadavre" est du niveau de "Hooker", "Rick Hunter", ou encore "Cannon".

L'épisode se traîne lamentablement en longueur, et l'on se demande si une malédiction n'est pas tombée sur cette septième saison dont les épisodes sont de plus en plus médiocres. Dire que deux scénaristes ont planché sur cet épisode !

L'équipe de Five-O est mise sur une fausse piste : avec le squelette trouvé par hasard se trouve une gourmette au nom de Kaneko, un gangster.

Une arme restée silencieuse cinq ans vient de servir à commettre deux hold-up meurtriers. Steve fait dresser un portrait robot du tueur, Hobart.

Exemple du manque de rythme : avec une femme témoin, Mrs Hoy (Marika Yamato), veuve d'un commerçant tué par Hobart, nous passons dix minutes à dresser le portrait-robot avec un procédé aujourd'hui dépassé. La confession de Lyman à sa femme est aussi longue. Il lui montre le butin de 250 000 dollars qu'il a gardé il y a cinq ans en abattant un gangster qu'il a enterré, mais il a perdu son arme (celle que Hobart vient de retrouver). Hobart continue ses braquages de commerçants avec l'arme du sergent Lyman, qui a un clochard lui servant d'indic. Le clochard repère le fugitif, mais se fait abattre par Hobart.

L'enquête parallèle de Lyman le fait progresser, mais Hobart fait un nouveau hold-up, et assomme un commerçant. Un morceau de crosse de l'arme est récupéré, ce qui permet d'identifier le policier ! Steve découvre que Lyman a saboté le portrait-robot.

Se voyant cerné et découvert par la police, Lyman se suicide. Hobart est arrêté par les hommes de Steve. Mais une partie de l'intrigue, l'erreur de cadavre, n'est pas expliquée. Un épisode bâclé.

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7. SENTIMENT DE JUSTICE
(WE HANG OUR OWN)

Le fils du Colonel Farraday est tué dans une bagarre. Nous voyons des protagonistes très seventies, avec coupe afro-blaxploitation. Notons une très belle partition jamais entendue apparemment et éloignée des thèmes habituels de la série.

Leslie Nielsen joue là un de ses rôles "sérieux", avant de devenir plus tard une figure comique, en commençant par "Y a-t-il un pilote dans l'avion ?".

La victime, Cam, qui sort de scène dès les premières images est Bruce Boxleitner ("Les deux font la paire", "Babylon 5"...), son frère survivant Jay est joué par Perry King ("Riptide").

L'accusé est un indigène, Larry Kahela, qui a agi par jalousie, Cam tournant autour de sa femme. Mais il prétend avoir donné une rossée à Cam et ne pas l'avoir tué. Kahela est libéré sous caution. Farraday est une espèce de magnat local réactionnaire prônant une justice expéditive. Farraday fait enlever Kahela. Nous nous trouvons donc avec deux conceptions de la justice, celle de McGarrett et celle du colonel Farraday ; ce dernier règne sur son ranch comme un roi sur son royaume.

Le réalisateur Douglas Green nous laisse un doute sur l'éventuelle culpabilité du frère Jay qui va hériter du ranch.

C'est la première fois que nous voyons Jack Lord à cheval. L'affrontement Lord/Nielsen promet alors d'être riche et dense.

Le scénariste Walter Black nous entraîne loin de l'univers de la série. L'existence d'un tyran avec sa justice personnelle sera un des thèmes récurrents de "L'Agence tous risques". Mais c'est une histoire totalement hors du champ de l'équipe Five-O.

Farraday a jugé et condamné à la pendaison Larry Kaleha. Leslie Nielsen première manière jouait souvent des méchants comme dans l'épisode de "L'homme de Vienne" : "La dernière cible". Les recherches de Che Fong qui se transforme en médecin légiste renforcent nos soupçons envers Jay. McGarrett coiffé comme Elvis sur le tard et en pantalon pattes d'éléphant, a un look qui a terriblement vieilli comparé aux premières saisons.

Grâce à Che Fong, on trouve la pierre qui a tué Cam Farraday. Au moment où Kahela va être pendu, Steve part en hélicoptère sur les terres de Farraday. Il sait que les empreintes sont celles de Jay Farraday. La montagne accouche d'une souris avec une fin larmoyante et un suspense au dénouement prévisible. Cette septième saison est vraiment maudite. L'épilogue est digne de "La petite maison dans la prairie". Même les "Bouclez-les Danny !" de McGarrett semblent tomber à plat.

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8. LE CORPS À DEUX TÊTES
(THE TWO FACED-CORPSE)

Cet épisode nous permet de revoir une très jolie brune qui n'a jamais eu en France la notoriété qu'elle méritait. On l'a vue dans "Mannix" (un des meilleurs épisodes : "Qui est Sylvia ?") et dans "Un frisson dans la nuit" réalisé par et avec Clint Eastwood : Jessica Walter.

Tout commence par le meurtre d'un certain Howard Crystal. Sa veuve Carla (Jessica Walter) reçoit McGarrett. Sa réaction est bizarre : elle ne semble pas éplorée. Nous apprenons (scoop !) que Steve ne boit pas car il ne tient pas l'alcool !

Hamilton (Alan Fudge), un agent du FBI, tente de dissuader Steve de s'occuper de l'enquête. Il se fait gentiment envoyer sur les roses...

Steve apprend que le défunt trompait sa femme mais ne voulait pas divorcer. Puis il rencontre l'associé, Jack Houston (Sam Elliott), un playboy à la chemise ouverte sur une chaîne comme les chanteurs de charme des seventies.

À son tour, le gouverneur (Richard Denning) fait pression sur Steve pour qu'il collabore avec le FBI et mène son enquête de façon discrète.

Carla parle d'une photo qui mettait très en colère son mari, montrant une équipe de football. Le docteur (Al Eben) et Che Fong (Harry Endo), en faisant l'autopsie, découvrent que Crystal a eu recours à la chirurgie esthétique pour changer de visage. Sa véritable identité était Julio Beucher, un homme de la mafia. C'est le FBI qui lui a donné cette identité. Mais sa couverture avait été percée, ce qui laisse présager une fuite dans le service secret fédéral.

On ne va pas lancer des cris de joie, mais cet épisode renoue avec le style développé dans les six premières saisons. C'est-à-dire l'enquête de l'équipe façon "Police Procedural". En effet, McGarrett n'est pas là pour jouer les hommes volants ou les cowboys. Malgré la présence de Jessica Walter, l'épisode reste une banale enquête. Mais les premières saisons n'ont pas connu que des épisodes cultes comme "Recherche archéologique" ou "V for Vashon".

Ben Kokua vit ses derniers grands moments, on le voit souvent dans cet épisode. Il est traité à égalité avec Chin Ho, Danny, et Che Fong. En temps "normal", le tournage n'était pas une partie de plaisir car Jack Lord, perfectionniste, faisait règner une certaine tension. Mais avec un Al Harrington imposé par Feu Leonard Freeman, l'atmosphère ne devait pas être des plus calmes.

Cet épisode moyen (deux melons) succédant à plusieurs désastres nous laisse espérer que Finnegan et Sweeney, les successeurs de Freeman, vont revenir à l'identité de la série.

Steve fait allusion à une affaire de l'année précédente sur des travellers chèques (sans doute Voyages organisés, 04-04). Ben Kokua découvre que Carla et Houston sont amants. Les amants ont tué le mari, et Steve les a effrayés en parlant de mafia et de FBI. Des policiers se font passer pour des mafiosos et disent qu'ils pensent que Houston est Julio Beucher. Naïvement, ils avouent tout et sur le point d'être arrêtés s'enfuient. Houston réussit à blesser Steve.

Pas de "Book'Em Danno!" mais une promesse de déjeuner avec Hamilton du FBI conclut l'épisode, tandis que Steve a été soigné.

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9. LE VOL D'UN CHEF D'OEUVRE
(HOW TO STEAL A MASTERPIECE)

Après "Pyromanie" (06-04), on retrouve dans le rôle de Jeff Koestler Michael Anderson Jr., le héros de la série western "Les Monroe" dans cet épisode.

Deux tableaux, un Toulouse-Lautrec et un Gauguin sont volés.

Ce qui nous gêne dans la VF, c'est la voix de Serge Sauvion trop connotée "Columbo" doublant le comédien George Voskovec. C'est un doublage de 1989 pour TF1. Autre chose : le propriétaire des tableaux est joué par Luther Adler, Dominick le patriarche dans la trilogie Vashon. Or la saga des Vashon contre McGarrett n'est pas terminée, puisque le survivant du clan, Honoré Vashon, va encore frapper. Adler a un visage reconnaissable immédiatement, et le faire revenir dans un autre rôle alors que l'arc dans lequel il jouait ne se terminera qu'avec l'épisode "McGarrett sur la sellette" (08-07) est une source de confusion ; en particulier dans notre pays qui diffuse les épisodes dans le désordre.

Comme pour l'épisode précédent, on est revenu au canevas original de la série, mais l'épisode prend très vite la route de l'ennui. Les tableaux étaient donnés (contre une remise sur impôt) à un musée, mais du vivant de Hogden, ils restaient à son domicile. Pourquoi voler des tableaux qui ne sont pas négociables vu leur notoriété ? On ne saisit pas trop l'intérêt. Hogden ne les avait pas assurés, leur préférant une garde armée qui ne s'est pas révélée efficace.

Voskovec, qui jouait dans "Touche finale" (06-11) nous exaspère très vite, le comédien cabotine. Si Adler opte pour un jeu plus sobre, l'acteur qui interprète Durkin, l'expert en tableaux, en fait des tonnes. Bien qu'il réalise cet épisode, Jack Lord visiblement s'ennuie et a l'air "ailleurs". On note aussi que les policiers sont moins présents que d'habitude. À la place, nous avons des bavardages entre l'expert, le propriétaire, son petit-fils. L'action manque de façon éclatante.

S'il arrive que McGarrett soit absent parce qu'il est blessé, par exemple dans "Demain ne naîtra jamais" (01-12), rarement on aura vu un épisode avec si peu de présence policière. Chin Ho et Danny se font tout aussi rares que leur chef.

Durkin a l'habitude de dire que les tableaux sont des faux, il l'a déjà fait à deux reprises et remet le couvert ici. Il s'est ainsi fait une réputation après avoir été deux fois attaqué en diffamation. La mort du petit-fils joué par Michael Anderson Jr. dans un accident de voiture suspect nous est présentée "hors caméra". C'est à se demander si CBS ne tourne pas à l'économie. C'est Durkin et son adjoint qui ont tué Jeff car il avait découvert le pot aux roses.

Frank (Douglas Mossman) réapparaît, remplaçant Ben Kokua. Steve pense que Durkin a volé les tableaux et les a remplacé par des copies, et qu'il a procédé ainsi deux fois dans le passé. La scène de colère de l'expert est particulièrement outrancière, Voskovec joue vraiment très mal. Hogden se fait avoir en brandissant un tableau immense au visage de Steve, tableau qui recèle le Gauguin.

"Bouclez-les Danny !" dit Steve en désignant Hogden et son adjoint Sills Anderson (George Herman).

Un épisode vraiment terne et ennuyeux comme la pluie !

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10. UNE ARME POUR MCGARRETT
(A GUN FOR MCGARRETT)

L'épisode commence comme "Demain ne naîtra jamais" (01-12), "Le tigre aveugle" (02-15), et "Une vie pour 90 secondes" (04-16 et 04-17), soit McGarrett entre la vie et la mort. Comme dans "Le tigre aveugle", c'est une bombe qui envoie le chef de la police d'État à deux pas de la tombe.

Deux chefs de gang, Sig Meer (Jim Demarest) et Tanaka (Rudolfo Aquino) écoutent l'homme qui a posé la bombe chez Steve, Savage (Ivor Barry). Ce dernier veut les épater en disant qu'il a fait disparaître le chef de Five-O.

La télévision annonce la mort de McGarrett, et Tanaka et Meer veulent bien donner 35% de leurs gains à Savage, mais lorsque la télévision revient sur la nouvelle pour dire que Steve n'est que blessé et que c'est un autre policier qui est mort, Sig Meer ne veut plus travailler avec Savage. Peu après, on le retrouve mort dans sa piscine.

Une femme antiquaire, Marni Howard jouée par Carol White (1943-1991) est victime d'un chantage aux explosifs. Savage a en effet monté une entreprise de racket en embauchant des caïds, Tanaka, Kim le coréen et Wu Choy. Savage estime qu'en tuant McGarrett, son entreprise de chantage pourra perdurer. Marni Howard ne veut pas se plier aux menaces de Savage. Elle est rossée et son magasin détruit. Steve reçoit un appel anonyme de Savage.

Meilleur est le méchant, meilleur est le film disait Hitchcock. Ivor Barry dans le rôle de Savage est peut être un peu trop âgé pour être crédible et ne rentrera pas dans la galerie des grands tueurs de la série.

Marnie semble tomber amoureuse de Steve, qui nous révèle son vrai prénom : Steven Elliott. Ben Kokua est remplacé par Frank dans l'épisode.

Après plusieurs épisodes médiocres, la moyenne se redresse dans celui-ci. Il rappelle l'atmosphère d'avant la saison six, qui marquait déjà une évolution du concept par rapport aux premières.

Carol White était une bien belle actrice anglaise, morte à 48 ans d'excès d'alcool et de drogue. Elle a joué dans la saison 1 des Avengers ("Brought to book"). Cet Hawaï police d'État de 1974 fut son dernier rôle. Dans l'épisode, McGarrett a une romance avec Marnie, vite abrégée, vous allez voir pourquoi.

Savage est démasqué par Steve grâce aux renseignements d'Interpol. Mais nous découvrons que Marnie est la complice de Savage, ce qui est un peu aberrant au niveau scénaristique puisqu'elle a vraiment été battue par un homme de Savage.

Dès lors, de bête traquée, Steve devient chasseur. Mais les invraisemblances parsèment le script. Le tueur est abattu par un autre tueur de Savage car McGarrett a donné de faux renseignements à Marnie sur son emploi du temps. Que l'on tue Marnie alors aurait été compréhensible, mais pas Buck Bensinger (George Herman), tueur à gages qui n'y est pour rien.

Steve arrête Marnie. Il a fait mettre des balles à blanc dans son révolver. Avouez que la ficelle est un peu grosse. Après un début prometteur, encore un épisode gâché par le duo Finnegan-Sweeney. Le script d'Alvin Sapinsley a la couleur des premières saisons, mais c'est encore un "saison 7". Sapinsley est pourtant le scénariste de la trilogie "V for Vashon", et il rédigera le quatrième épisode remettant en scène le mafioso Honoré Vashon. Alors, on peut peut-être expliquer que le travail des producteurs est bâclé, ce qui donne une saison au résultat aussi piteux.

Deux melons, mais pas plus.

L'arrestation reprend la tradition :

- Monsieur McGarrett, j'ai essayé à plusieurs reprises de vous supprimer. Vous avez fait passer un pacte avec le diable.
- Comme promis, je vous arrête pour extorsion, tentative de meurtre, et meurtre aggravé. Bouclez-le Danny !

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11. LA SUCCURSALE
(WELCOME TO OUR BRANCH OFFICE)

Nous retrouvons dans cet épisode Cameron Mitchell, l'une des vedettes de la série western "Chaparral", qui reviendra pour un autre rôle dans la onzième saison. Il joue ici un certain Jeffrey Bowman.

Les bureaux de la police ont été cambriolés de nuit. Le gardien a vu des lueurs et s'est fait enfermer. Un peu plus tard, Bowman, qui a enregistré la voix de McGarrett en se faisant passer au téléphone pour un journaliste, demande à un sosie d'imiter la voix de Steve. Nous voyons aussi un sosie de Danny visiblement joué par James McArthur. La scène où on lui demande de raser ses moustaches rappelle une séquence d'"Amicalement vôtre" : "un rôle en or" où Brett est engagé pour jouer son propre rôle.
Le sosie de Ben Kokua n'est pas ressemblant (joué par un autre acteur). Ceux de Steve et Chin Ho encore moins, on ne les voit d'abord que de dos, et lorsqu'ils apparaissent de face, seuls la coiffure et le costume sont ressemblants.

Le scénario de Jerome Coopersmith est délirant et pas du tout adapté à la série. On se souviendra du sosie parfait de Steve dans "Une vie pour 90 secondes", une exception, mais dès que la série veut rejoindre des séries comme "Agents très spéciaux" ou "The Avengers", nous quittons l'univers de l'oeuvre de Leonard Freeman pour tomber dans la médiocrité.

Douglas Mossman apparaît mais l'on ne le cite pas comme Frank. Il est ici Shatner, un propriétaire de boîtes de nuit. C'est n'importe quoi puisque Mossman, d'abord détective George Kealoha pour Five-O dans la saison 1, pour devenir ensuite des personnages invités vedettes souvent de truand, devient membre permanent de l'équipe en tant que Frank Kamana de la saison 7 à 12, et durant son affectation à ce rôle jouer les "bouche-trou" comme dans l'épisode d'aujourd'hui !

Peu après, le procureur Manicote (Glenn Cannon) fait part à Steve de l'accusation d'un certain Walker (John Stalker) qui dit avoir été menacé par Steve et Danny pour qu'ils lui donnent de l'argent. Un vrai suspense "crédible" en ressort, ce qui était loin d'être gagné d'avance. On se rappelle de Duke accusé d'être un ripou dans "Massacre sur commande" (05-01) dont le script était bâti sur le même principe.

La réalisation de Charles S. Dubin sauve le scénario délirant du naufrage. Walker conduit la police... à un bureau copie conforme de Five-O.

L'équipe est éberluée. Enfin, dans cette saison 7, un bon épisode. Ce qui rend l'histoire réussie est de ne pas avoir été au bout du délire. Seul James McArthur joue un sosie, les autres "doubles" ne ressemblent que vaguement aux originaux. On revient dans les terres du crédible.

Bowman se fait avoir en parlant aux vrais hommes de Five-O restant dans l'ombre croyant être en face de ses complices. On notera que pour la scène finale, on prend un peu le téléspectateur pour un gogo car ce n'est plus James McArthur qui incarne son sosie, mais un comédien ne lui ressemblant que vaguement.

Trois melons pour avoir installé ce climat de doute, cette accusation, même si Manicote ne croit pas le témoin Walker qu'il fait passer au détecteur de mensonges, lequel détecteur dit que l'homme ne ment pas. Et pour cause, il ne savait pas qu'il avait affaire à des sosies.

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12. AU CENTRE DU COMPLOT
(PRESENTING... IN THE CENTER RING... MURDER)

Un nouveau générique éliminant Al Harrington/Ben Kokua a été élaboré. À la place de Ben sautant une barrière, nous voyons quelqu'un faire une soudure électrique avec un masque. Frank (Douglas Mossman) redevient un membre de Five-O après avoir été propriétaire d'un night-club !

Enfin un excellent épisode digne des premières saisons. Wo Fat (Khigh Dhiegh) est de retour, il veut éliminer le premier ministre chinois, Ling (Norman Tang), qui se rend à Hawaï pour discuter avec le gouvernement américain de "détente", après avoir fait une démarche similaire à Londres et Paris. Wo Fat estime que c'est un traître qui se met à genoux devant les occidentaux.

Il ne faut pas chercher une quelconque crédibilité géopolitique dans cet épisode. Les deux funambules cubains du cirque, Juan et Miguel Rinaldo, ont leur famille à Cuba et obéissent suite aux menaces de mort de Wo Fat. Or, Cuba était alors l'allié de l'URSS et pas de la Chine. Wo Fat, chinois, ne peut avoir aucune influence sur Cuba.
Soong Chien (James Hong, vu dans "Assurance sur les morts" 02-01), chef de la sécurité, est du côté de Wo Fat, ce qui suppose une division entre chinois sur la détente. Rikoto (Seth Sekai) est également un membre du complot et avait préparé un gâteau "explosif" que des enfants chinois devaient porter au premier ministre. Rikoto, lui, travaille pour l'argent, et après le gâteau explosif, il va dissimuler un révolver dans une bicyclette qu'utilisent les funambules.

Le tandem scénariste-réalisateur Jerome Coopersmith/Charles S. Dubin assure le spectacle. Scénario béton, réalisation impeccable, que demander de mieux ?

Un premier attentat est déjoué à l'aéroport à l'arrivée de Ling. Wo Fat s'y attendait.

Épisode typiquement seventies (On entend au cirque la chanson "Tie a yellow ribbon round the ole oak tree" dont Sacha Distel fit un succès : "Accroche un ruban") et ancré dans son époque.

Ling veut aller au cirque avec son petit-fils. Jonathan Kaye de la CIA (Bill Edwards) dit à McGarrett qu'il n'a pas le choix et doit assurer la sécurité de Ling.

L'épisode, par sa construction, rappelle "L'escale forcée" (02-01) avec le chargé de la sécurité de mêche avec les tueurs.

Bien entendu, tout l'épisode est bâti sur les préparations de la scène finale se déroulant dans un cirque qui rappelle le Bond "Octopussy". La représentation va être interrompue lorsque l'un des frères Rinaldo va tenter de tuer Ling. L'arme s'enraye. Wo Fat crie pour faire diversion et l'un de ses hommes tend un pistolet au chef de la sécurité Soong Chien, qui va tuer le premier ministre. Mais les cubains ayant été sous la menace, ils utilisent leur art de funambule pour désarmer Chien qui se retrouve face au ministre. Tout cela est agencé avec une habileté de mise en scène que l'on n'avait plus vue dans la série depuis longtemps.

CBS s'est donnée les moyens pour la mise en scène avec le tournage dans un vrai cirque. Comme une poupée russe, le plan de Wo Fat prévoit plusieurs tentatives pour tuer le ministre, chacune se déclenchant si la précédente échoue. Dans le final s'enchaînent le révolver enrayé des funambules cubains, la tentative de meurtre d'un complice de Wo Fat déguisé en vendeur de pop corn, et enfin le passage à l'acte de Chien sabordé par le funambule cubain.

Un épisode impeccable.

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13. MEURTRE OU SUICIDE ?
(HARA KIRI: MURDER)

Un épisode pas nul mais où il ne se passe pas grand chose. Un japonais se suicide en se faisant hara-kiri, mais Che Fong et le docteur prouvent à Steve McGarrett et son équipe qu'il s'agit d'un meurtre déguisé en suicide.

L'associé du mort, Ramon Borelli (Ossie Davis), se présente à la banque pour réclamer les sommes à Shibata (John Fujioka), et lui précise qu'il a fait kidnapper sa femme et la tient en otage.

McGarrett a découvert que la banque honore des transferts par câble très importants, ce qui attire son attention sur Shibata, mais il ignore que ce dernier est contraint d'obéir.

"Meurtre ou suicide ?" est un semi-remake de "Fausse manœuvre" (02-14), à la différence que la femme otage du banquier est violée et tuée dans le premier opus tandis qu'elle est sauvée dans le remake. McGarrett a compris que Shibata agissait sous la contrainte.

Curieusement, Ben Kokua, rayé du générique dans le précédent épisode, est de retour. Pas pour longtemps : il sera licencié en fin de saison. D'ailleurs, depuis l'épisode précédent, un anonyme soudeur le remplace et son nom n'est plus au générique de début.

Cet épisode nous apporte une intrigue meilleure que certains saisons 7 mais qui ne dépasse jamais la qualité minimum pour retenir notre attention. Trop de scènes se déroulent en huis clos, dans la banque, et le script manque de punch. Reste tout de même le suspense concernant les otages, les époux Shibata.

Deux melons.

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14. LE SQUELETTE
(BONES OF CONTENTION)

Nous retrouvons Keane Curtis, vedette de l'épisode "Croisière pour un tueur" (06-23). L'Homme de Pékin, un fossile, doit être vendu 80 000 dollars à un membre du département d'État, le professeur Burke, par un certain Southswoode. Ce dernier est retrouvé assassiné par Burke tandis que le précieux squelette a disparu (c'est donc un fossile de grande valeur vu que dans la réalité, on a jamais retrouvé de squelette entier de l'Homme de Pékin !) .

L'intrigue de départ, certes originale, est tout de même tirée par les cheveux. Les soupçons se portent sur un ex-codétenu de Southswoode, Parmel (Vic Tayback), qul a rendez-vous avec Sunyako (Kwan Hi Lim).

Pas de Ben Kokua dans cet épisode, où l'on retrouve Frank Kamana (Douglas Mossman). Parmel propose le squelette à Burke pour 25 000 dollars. Malgré les avertissements de Steve, Burke traite avec le tueur. McGarrett poursuit son enquête dans une base militaire où travaillait Parmel. Il est persuadé que ce dernier a caché le squelette là-bas.

L'épisode devient vite ennuyeux. Rechercher un squelette, quelle drôle d'enquête ! Steve fait ouvrir la tombe d'un soldat et l'on y trouve celui qui devrait y être. Manicote, le procureur, n'est pas content, car il a dû demander la permission aux anciens combattants.

Jonathan Kaye (Bill Edwards), personnage important de la CIA, devient désormais un personnage récurrent de la série. Il veut que Steve libère le criminel Parmel pour rendre le squelette. Avec une sonde, Che Fong recherche une tombe où il n'y a pas de métaux (décorations, dents en or...). À peine l'a-t-on trouvé que Kaye demande que l'on transporte ce cercueil à Washington sans même l'ouvrir. Steve a réussi à ne pas faire libérer Parmel. Il nous apprend que le squelette a 5000 ans (c'est une erreur : 500000 ans serait bien plus proche de la réalité). Il a été pris par les américains durant la guerre en Chine.

Un épisode qui arrive tout juste aux deux melons.

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15. L'ORDINATEUR FOU
(COMPUTER KILLER)

Tout commence par un crime passionnel. Un mari qui ne veut pas que sa femme le quitte la tue. Il y a un témoin, un voisin nommé Curtis (Norman Dupont).

Manicote, le procureur, pense avoir facilement la tête de Tony Tilles (Alfred Goldman) bien qu'il nie avoir tué sa femme Maureen. Le père de l'accusé, Hugh (Robert F. Simon) est très inquiet. Charles Aarons (Jeff David), un maniaque des ordinateurs, propose de sauver son fils contre une forte somme. Le père, à la tête d'une société d'informatique, ne peut admettre la chute de son fils Tony et accepte le marché. Aussitôt, Aarons tue un certain Palmer qu'il fait disparaître et sur le nom duquel il va faire peser les soupçons.

Le témoin à charge, Curtis, est discrédité par un relevé téléphonique... manipulé par l'ordinateur d'Aarons qui a piraté celui de la compagnie des télécommunications.

Les ordinateurs en 1975 n'avaient rien des PC que l'on connaît aujourd'hui, de taille impressionnante (mais moins grand que ceux des années soixante). Aarons assassine une autre femme afin de faire croire que c'est un autre tueur en liberté qui est coupable du meurtre de Maureen Tilles. Aarons glane toutes ses informations grâce aux ordinateurs.

Steve comprend enfin que tout provient des ordinateurs, et que quelqu'un les manipule en faveur de l'accusé. Avec cet épisode, Hawaï police d'État quitte un peu le registre policier pour flirter avec le suspense SF façon "L'homme qui valait trois milliards".

Steve découvre que des retraits de fonds importants ont été faits sur le compte du vieux Tilles en faveur de Aarons. Ce dernier est arrêté et amené au tribunal pour tout raconter, tandis que McGarrett confronte Hugh Tilles aux crimes qu'il a engendré via les ordinateurs de Aarons pour sauver son fils coupable.

Bouclez-le Danny !

Cet épisode est une agréable surprise dans la saison 7. D'abord parce que l'intrusion dans les technologies de pointe aurait pu donner un épisode terne et ennuyeux. La grande ressemblance de la construction de cet épisode avec "The six million dollar man" qui est une série de l'époque, n'est sans doute pas un hasard. Alf Kjellin, dont on se rappelle les réalisations futuristes pour "Des agents très spéciaux", met en scène l'épisode en réussissant le miracle de ne pas dénaturer l'univers de McGarrett, comme l'ont fait des épisodes de cette saison ("Une bombe bien curieuse" qui transformait Steve presque en Clark Kent). L'intelligence du scénario de Tim Maschler (assisté de Larry Brody) est de tenir à l'écart des turpitudes informatiques d'Aarons toute l'équipe de Five-O, McGarrett en tête.

On réalise le chemin parcouru depuis 1968 et la première saison très connotée années 60. Un épisode comme "Nous serons des étrangers" avec le passage de l'interrogatoire de Milton Selzer et son image joliment surrannée n'a plus rien à voir avec la version 1975. Cette réussite arrive un peu comme un heureux hasard dans une saison 7 calamiteuse.

La dernière scène (l'arrestation du vieux Tilles) est l'occasion pour McGarrett de faire un plaidoyer pour l'individu face à la machine : l'ordinateur est sans morale, sans valeurs, la société est composée d'êtres humains et l'on peut espérer d'eux beaucoup plus que le produit du meilleur des ordinateurs. Quelque part, après son incursion futuriste, la série retombe sur ses pattes et rentre dans le cadre établi par Leonard Freeman. Jack Lord sort là de sa réserve pour faire un grand numéro d'acteur. N'oublions pas l'époque : les années 70 où la guerre du Vietnam a ébranlé le rêve américain ; Jack Lord s'érige en défenseur d'un empire qui tremble sur ses bases et va s'effondrer. Dans cet emploi-là, il est brillant.

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16. UN TRAVAIL DE FEMME
(A WOMAN'S WORK IS WITH A GUN)

Je me suis immédiatement rappelé de cet épisode dès les premières images : trois femmes deviennent des braqueuses et attaquent à main armée les touristes.
Tout commence par une rixe entre une femme droguée et paumée et son dealer. Il refuse de lui donner de la marchandise car elle n'a pas d'argent. La fille a un révolver : elle le tue. Elle s'appelle Dina (Patricia Hindy), c'est une fille plutôt vulgaire et pas très jolie (rappelant la droguée de l'épisode "Le rat d'hôtel"). Le dealer a refusé qu'elle le paie en nature avec dégoût.

Elle convainc ses copines de monter un gang : Margaret Hudson, une femme mariée (Dale Morse) et une femme que son mari a quitté, Fay (Patrecia Wynand), la plus jolie des trois, qui ne peut plus payer le médecin pour son fils gravement malade.

L'épisode a un parfum de tragédie d'un bout à l'autre, et n'a pas porté bonheur aux comédiennes (aucune n'a joué plus de dix rôles...) : Patrecia Wynand s'est noyée à 37 ans et ce fut un de ses derniers rôles. Elle a joué dans "Mannix", "L'homme de fer"... Patricia Hindy a joué aussi dans "L'homme de fer" et "Deux cents dollars plus les frais" entre autres ; sa trace sous les sunlights se perd en 1979, et nul ne sait ce qu'elle est devenue. Quant à Dale Morse, ce fut son dernier rôle ! Dans le personnage de Margaret, elle est rapidement abattue par la police et n'a pas l'étoffe des deux autres. N'oublions pas que des comédiens étaient recrutés sur place en tant que simples amateurs, ce que le documentaire "Bienvenue à Hawaii" nous apprend. Et que Kwan Hi Lim qui tourna tant d'épisodes était un avocat dans la vraie vie.

L'épisode est assez captivant et original pour la série. Bizarrement, il va reléguer nos policiers Steve, Danny, Duke, Chin Ho, et Frank à des rôles secondaires. Ces femmes avec une arme s'en prennent autant aux femmes qu'aux hommes, mais lorsqu'elles menacent de gros lourdauds avec leurs révolvers, le télespectateur mâle ressent une certaine excitation. La mise en scène rappelle les films de "rape and revenge". Les filles sont assez sexy, typiquement seventies (un look à la Charlie's Angels quelque part ou plutôt devils que angels avec des shorts moulants).

On regrettera la mort rapide de Margaret qui disloque le trio. C'est une femme au foyer soumise, et les deux survivantes vont chacune s'occuper du mari, Ed (Eugene Roche). Fay va lui proposer de l'argent pour tuer Dina tandis que Dina va le braquer avec son arme. Cette toute-puissance de la femme émancipée face à un macho qui brutalisait sa femme est typique des films 70's sur la libération de la femme. Ed est détroussé et avoue qu'une femme lui a demandé, contre de l'argent, de la tuer. Dina l'assomme.

McGarrett et son équipe auront à déplorer la mort d'un policier, mais vont se contenter de rechercher les propriétaires du modéle 1964 de la Mercury "Comet". C'est ainsi qu'ils surgissent au domicile de Fay alors que Dina va la tuer.

Steve y va alors de son célèbre "Bouclez-les Danny !" en précisant à l'attention de Dina "Attention à celle-là, c'est une tueuse".

Notons que la pauvre Margaret qui a été tuée par la police n'avait qu'un pistolet sans balles servant uniquement à la menace. La femme maltraitée par le mari est celle qui a le plus mauvais destin.

Patrecia Wynand, pour se démarquer des vedettes de l'époque, se faisait appeler le plus souvent sous cette orthographe.

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17. PETIT TÉMOIN, GRAND CRIME
(SMALL WITNESS, LARGE CRIME)

Un tueur à gages attend avec un fusil à lunettes de faire passer dans l'au-delà un homme sur un voilier. Un petit hawïen qui meurt de faim et vient de dérober un sac de beignets à une dame s'est caché tout près, et le tueur et le petit se voient. Le gamin réussit à s'enfuir.

C'est un homme d'affaires, Chen Hong, qui a été tué. Mais très vite, l'équipe de Steve McGarrett sait tout. Il suffit de trouver les restes du repas du petit pour que Danny pense qu'il y a eu un témoin, et qu'il s'agit d'un enfant. La ficelle est un peu grosse.

Nous voyons les rapports entre Jack Lord et l'enfant, Moki, mais les scènes très vite deviennent lassantes. L'enfant se mure dans le silence.

On retrouve en avocate virulente anti-flics France Nuyen qui jouait la fille et le fantôme de sa mère dans le génial "Recherche archéologique" (04-01). L'enfant est le fils d'un repris de justice et sa mère s'est suicidée. Frances Chai (ils auraient pu changer le prénom !) obtient la libération du petit Moki. Nous assistons à un affrontement policier-avocat assez caricatural. Mais Steve est intrigué qu'Arnold Hubbard (Bert Convy) ait donné l'information de l'arrestation de Moki à l'avocate.

Frank Kamana a un camarade d'école, Tommy (Tommy Fujiwara) le scénariste a décidé d'appeler tous ses personnages du prénom des acteurs qui les interprètent ?  qui lui révèle que Chen Hong faisait partie du milieu. Fujiwara, avec Kwan Hi Lim, est un des abonnés de la série : 23 épisodes de la saison 2 à la dernière.

McGarrett accuse Hubbard, vieil ami de Steve, d'être complice du crime de Chen Hong. Il n'attend pas la fin de l'épisode : "Chin Ho, bouclez-le, pour meurtre !".

Le tueur traque le petit dans une casse de voitures. L'avocate trouve sa trace en demandant à la dame à laquelle il a volé les beignets. Comme un cheveu sur la soupe, Steve et ses hommes débarquent à la casse. Le scénariste multiplie les invraisemblances et l'on n'a guère de plaisir à suivre l'épisode. Du travail mâché pour McGarrett. Steve abat le tueur.

Ensuite, sur les lieux du drame, Duke ramène à Moki son père. L'enfant que l'on croyait muet crie "Papa". C'est "La petite maison dans la prairie" version Hawaii Five-O. Un épisode dispensable auquel on attribuera deux melons par comparaison à d'autres vraiment ratés de cette saison.

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18. SCÈNES DE LA VIE
(RING OF LIFE)

Cette septième saison devient interminable. William Finnegan et Bob Sweeney Jr n'ayant pas l'étoffe de prendre la succession de Leonard Freeman (on peut supposer qu'ils n'étaient que des exécutants du temps du patron créateur), nous avons droit à un nouvel épisode raté.

Don Knight est une fois de plus de retour. Dans le rôle de Colin Nichols, il retrouve un rôle de tueur identique à ses précédentes prestations contre McGarrett.

Marsh (Don Lev) est assassiné. Il s'occupait d'art et fournissait un musée. D'emblée, le scénario de Tim Maschler n'est pas palpitant. Danny apprend à Steve que deux marchands d'objets d'art ont été tués juste avant Marsh. L'enquête dans le monde des musées et des objets dérobés à certains pays pour plaire au public américain, ici hawaïen, donne à Steve le sentiment que les objets exposés dans un musée doivent avoir une origine irréprochable.

Doublé par TF1 à la va-vite en 1989, l'épisode dispose d'une VF assez lamentable. Knight, qui est dur, a une voix de fausset, et son complice, le voleur et tueur Ben Clark (John Chappell) se voit doter d'une VF ridicule qui le fait passer pour un demeuré. Il ne fait qu'aboyer au lieu de parler.

Jack Lord mériterait de passer chez le coiffeur tant sa coupe à la Elvis devient ridicule. Clark et Nichols volent une figurine indienne du Pendjab. Elle fait partie d'une série de cinq figurines formant le cercle de vie du Cachemire. On voit que le titre français a été attribué à la hâte ("Scènes de la vie" au lieu de "cercle").

Le gouvernement indien veut récupérer les figurines. Steve se frotte au directeur du musée, Coleman (William Prince), qui achète des marchandises volées. La fille de l'épisode, Mlle Kramer (Penelope Windust), n'est même pas jolie. Ram Bushan (Harvey Jason) est l'hindou caricatural comme se l'imagine sans doute l'américain moyen. Nous avons droit à une musique idiote censée distiller une atmosphère asiatique voire hindoue.

L'une des figurines est un faux, et Nichols en est pour ses frais. Il n'y a pas que la statuette qui soit fausse ; tout dans l'épisode sonne faux, à commencer par le décor hindou de pacotille, l'enquête cousue de fil blanc, et l'intrigue qui ne vaut guère mieux.

Le directeur du musée est abattu par Nichols. Bushan devient suspect car il fait des voyages à Honolulu sans en informer le consulat indien.

La médiocrité de l'épisode finit par rejaillir sur le bon comédien qu'était Don Knight qui ici ne semble pas dirigé par le metteur en scène John Peyser. Il se livre à une caricature de lui-même, haussant les sourcils, faisant des grimaces censées épouvanter les deux personnes qui ont voulu le rouler, Mlle Kramer et Bushan.

Al Harrington alias Ben Kokua n'apparaît plus, mais Frank Kamana/Douglas Mossman, personnage négligé par le scénariste, joue les utilités. Dans la saison 1, en lieutenant George Kealoha, Mossman avait une autre stature.

La fin bâclée de l'épisode va jusqu'à sacrifier le fameux "Book'Em Danno!" au profit d'une vanne de McGarrett au sujet de Krishna.

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19. LA RAGE AU CORPS
(A STUDY IN RAGE)

Cet épisode relate l'histoire d'un métis mi-hawaïen mi-irlandais, Mike Anapo (Richard Hatch, le successeur de Michael Douglas dans "Les rues de San Francisco"). Ce dernier commet trois meurtres. Il commence par étrangler Victor Martin, un PDG, un père qu'il soupçonne d'être l'obstacle entre lui et sa fille qu'il adore et convoite, Glynis (Gretchen Corbett). Apprenant ce meurtre, un psychiatre, le docteur Spear (John Stalker), tente de prévenir Danny Williams, mais Mike l'étrangle à son tour. Un médecin spécialiste des allergies, le Docteur Chow (joué par Mel Chow  un amateur pour sa première et dernière apparition à l'écran), soignait Mike. Le docteur a découvert que les allergies de son patient étaient psychiques et devaient être soignées par un psy. Mais Chow apprenant l'assassinat du psy soupçonne son patient. Trop tardivement cependant, Mike l'empoisonne alors au club de tennis.

Les sentiments de Glynis Martin ne sont pas réciproques. D'ailleurs, la demoiselle va bientôt se marier avec un autre homme. C'est avec des grenades lacrymogènes que Steve et Danny sauveront Glynis. McGarrett ne croit pas en la folie de Mike et lancera un rageur "Bouclez-le Danny !" lorsque l'amoureux éconduit osera demander l'état de santé de Glynis.

Karl Malden n'est certainement pour rien dans l'annulation de la série "Les rues de San Francisco", et Richard Hatch pour beaucoup. J'ai rarement vu un comédien jouer aussi mal. Son physique est mal mis en valeur, et il a l'expression aussi vide dans le regard qu'un Chuck Norris. Richard Hatch plombe complètement l'épisode qui aurait pu acquérir une certaine épaisseur avec les toiles peintes par le psy, le docteur Spear, qui fascinent McGarrett.

Le meurtre par empoisonnement de Chow relève du meurtre très improbable, n'oublions pas qu'il s'agit d'un médecin qui est tué ! Voilà un élément du scénario de Martin Roth totalement incroyable. Mais, je le répète, c'est l'interprétation catastrophique de Hatch qui fait de cet épisode un des pires de la série sinon le pire tout court. Nous voyons Richard Hatch imaginer une maison avec sa belle dont il a eu un enfant... dans ses rêves. C'est aussi mal filmé que "Les feux de l'amour", mais filmer Hatch ne devait pas inspirer le réalisateur Allen Reisner.

Bref, un épisode à fuir. Et pendant que l'on parle du sujet, émettons de sérieuses réserves sur le talent d'acteur de Richard Hatch.

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20. LE CHEVAL SUR LA LUNE
(AND THE HORSE JUMPED OVER THE MOON)

Ne pas confondre cet épisode avec "Un lion sur la lune", premier épisode de la saison 12.

Nous retrouvons dans cet épisode un habitué de la série, Ed Flanders, dont la meilleure prestation reste le savant paumé de "Alerte à Hawaii" (02-23 et 02-24). Il y a aussi la jolie Jo Anne Harris de "Section contre-enquête" avec Robert Stack, et Bruce Boxleitner ("Les deux font la paire", "Babylon 5"...).

Un drogué en manque tente de trouver sa pitance. Mais le dealer est sans marchandise à vendre et notre homme en manque. Il décide de téléphoner à McGarrett sans doute pour balancer le réseau et obtenir de la méthadone, mais il se fait abattre.

Jo Ann Harris, dans le rôle de Laurie Benedict, est bien plus sexy ici que dans "Most Wanted" où elle jouait une femme policier. C'est elle ici qui a dénoncé le drogué, Mark Traynor (Marc Baxley) à un tueur nommé Hollander (Robert Harker). Ed Flanders est Bernie Ross, un complice de Laurie... et son amant, en cachette de son petit ami Kevin Caulder (Bruce Boxleitner). La romance de Laurie avec Bernie est hautement improbable. Ed Flanders en 1975 était déjà un homme mûr et la beauté n'était pas sa qualité première, face à un Boxleitner.

McGarrett identifie Traynor, et Che Fong (Harry Endo) met ses talents habituels pour obtenir le maximum d'indices sur le mort. À mi-chemin entre le médecin légiste (Al Eben) et un personnage genre Q dans les James Bond, Che Fong est un peu le Sherlock Holmes de l'équipe Five-O.

Notons que la secrétaire de Jenny (Peggy Ryan) que j'oublie toujours de mentionner est là depuis la saison 1. Le personnage de Frank Kamana est sacrifié en France où sa voix française change d'un épisode à l'autre. C'est dire le peu de cas que TF1 faisait de la série en 1989 lors de la diffusion de près de 200 inédits. Vers la fin de l'épisode, la VF de Jack Lord dit "Passez-moi Frank Kamara" ! Il ne change pas que de voix mais aussi de nom ! Le traducteur de TF1 devait penser que la série ne valait pas grand-chose et qu'il ne servait à rien de fignoler de tels détails !

L'enquête permet de remonter jusqu'à Bernie qui était l'employeur de Traynor. Ainsi, l'équipe Five-O remonte la filière d'un trafic de drogue venant de Hong Kong. Le travail est trop facile pour McGarrett et le scénariste Larry Brody prend des raccourcis au mépris de la vraisemblance. Mais cette saison 7 ne nous étonne plus quant au manque de qualité des scripts.

Kevin fait du parachutisme et ses scènes servent à meubler pour tenir les 50 minutes habituelles. Regrettons quand même que le juvénile Bruce Boxleitner malgré un physique avantageux fasse tant de mimiques qui lui donnent un air assez niais. Enfin, on s'étonnera que McGarrett devine tout ce qui se passe comme s'il était à notre place devant le téléviseur ! Rien dans le scénario ne justifie les progrès de son enquête.

Il n'y a pas de cheval dans cet épisode où il est question de poudre blanche, "horse" en anglais. On connaît le même problème de titres remplis de contresens dans la série "Mannix", où un épisode intitulé en français "La griffe" parlait de ... la grippe (saison 5 épisode 13).

Kevin refuse le plan de Bernie et Laurie qui est de voler l'héroïne à Hollander et de filer. Jaloux de Ross, il file en parachute avec la drogue. On comprend alors le titre, c'est bien la "horse" et non un cheval qui est au-dessus des nuages.

McGarrett, Danny, et Chin Ho arrêtent tout le monde. À noter que lorsqu'il s'adresse à Frank, Steve l'appelle cette fois de son vrai nom par radio "McGarrett à Kamana". Nous sommes privés de "Book'Em Danno!" : les traditions se perdent !

Un épisode ni fait ni à faire, sans originalité, où le travail de la police est mâché par les incohérences du scénario.

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21. MORT SUR COMMANDE
(HIT GUN FOR SALE)

Cet épisode nous permet de retrouver l'acteur Sal Mineo, vedette du film "Exodus" et d'un épisode de "L'immortel" : "le territoire des indiens", dans un de ses tous derniers rôles. Il a été assassiné chez lui par un vagabond le 12 février 1976. Sal Mineo jouait le chanteur Bobby George dans l'épisode 01-05 "Le piège". Notons également la présence de Nehemiah Persoff et du chanteur Tommy Sands, déjà vedette de "Plus de fleurs bleues" (01-10).

Dans cette saison, Douglas Mossman après avoir été le policier George dans la saison 1 et un truand dans la saison 6, a intégré l'équipe de Five-O.

L'intrigue commence par un tueur à gages mourant à son arrivée dans un vol en provenance de Chicago. L'homme est mort de causes naturelles une fois transporté à l'hôpital. Mais l'équipe de McGarrett est intriguée par ses bagages ! L'homme s'appelait Benson, et Steve apprend que c'était un tueur à gage indépendant. Il est donc difficile de savoir qui l'a engagé.

Cordell (Nehemiah Persoff), un caïd, revient à Honolulu après un long séjour à Chicago. Il est accueilli par sa fille Nina (Darcy Cook). Trois hommes l'accompagnent dont Joey (Tommy Sands) et Eddie (Sal Mineo).

C'est Eddie qui avait engagé Benson pour liquider son patron Cordell et prendre sa place. Pour cela, il a fait alliance avec un des caïds de la mafia d'Hawaï, Honomura (Seth Sakai). Eddie ignore que la police d'État le surveille et que Frank (Douglas Mossman) l'a suivi dans un cinéma avec des jumelles infrarouges qui lui ont permis d'assister à la rencontre.

Eddie dynamite la voiture de Cordell, mais c'est un domestique qui est tué. Aussi fait-il appel à un autre tueur à gages de Chicago, un blond effeminé dont les premières images nous donnent l'impression qu'il porte une perruque.

Steve rend visite à Cordell et le prévient de ce qui se trame. Cordell boit un verre (Steve a refusé de boire de l'alcool) en lançant "À la paix".
Cordell comprend qu'Eddie l'a trahi. Avec l'aide de Joey, et malgré la surveillance omniprésente de Frank, Chin Ho, Duke, et Danny, il parvient à changer le contrat du tueur blond, c'est désormais Eddie qui est la cible. Steve et Danny, qui suivent Cordell partout, ne peuvent empêcher le meurtre d'Eddie, mais le tireur avait sur lui une photo de... Eddie.

Alors Steve, implacable, tandis que Joey dit à Eddie mourant qu'il n'aurait pas dû se rebeller contre son patron, lance son fameux "Bouclez-les Danny !".

Ben Kokua absent, Frank Kamana le remplace, et ses scènes sont plus importantes encore que celles de Danny, Chin Ho, Duke, et Che Fong. Les producteurs sont désormais William Finnegan et Bob Sweeney. Al Harrington (Ben Kokua), imposé à Jack Lord contre sa volonté par feu Leonard Freeman, et que Jack Lord détestait, ne figure dans aucun plan bien que son contrat ait été signé avec Freeman jusqu'à la saison 9 incluse. Les règlements de compte dans les studios ne se font pas à coup de fusil à lunettes, fort heureusement, mais Jack Lord n'est guère plus tendre que Steve McGarrett. Que l'on soit truand ou acteur, il valait mieux ne pas se faire un ennemi du personnage ou de l'acteur.

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22. L'OTAGE
(THE HOSTAGE)

Un autre épisode d'un bon niveau dans cette calamiteuse saison.

On retrouve dans cet épisode Dane Clark, comédien dont le visage ressemblait beaucoup à celui de Charles Aznavour, qui a joué un rôle récurrent dans "Mannix" (celui d'un policier), et qui figura aussi dans un téléfilm à suspense sur une prise d'otage terroriste, "Terreur à bord" avec aussi Telly Savalas. Aux côtés de Clark dans cet épisode, la fille qui joue l'otage est Linda Purl, Ashley dans "Happy Days"- "Les jours heureux".

Jesse Cooper, ex-sergent de l'armée (Dane Clark), veut absolument voir un de ses amis militaires, le colonel Chadway (Morgan Shaan), mais se voit refuser l'entrée de son appartement. Il fait une esclandre et le concierge appelle la police. Jesse tue l'un des policiers et kidnappe une adolescente, Ruth (Linda Purl).

Cet épisode est extrêmement violent. Par exemple, lors de la prise d'otage, un homme tente de grimper le long de la paroi de l'immeuble. Jesse ne fait pas dans le détail, il l'abat dès qu'il le voit (le policier s'en sort). La scène est d'une violence inouïe et choque le téléspectateur.

McGarrett (Jack Lord est très en forme) pique deux colères : une contre le capitaine de police qui prétend régenter les évènements, l'autre contre Chadway qui a refusé de recevoir Jesse. Ce dernier est un paumé, qui sans arrêt réclame de l'argent et une présence au colonel.

L'épisode est une sorte de semi-remake du "roi de la colline" (01-15). Dans les deux cas, il est question d'un militaire fou qui tient un siège. On mesure l'étendue de notre frustration avec la baisse de qualité de la série depuis la saison 1. Steve, Danny et Chin Ho sont toujours là, mais l'histoire a un goût de déjà-vu, certes en mieux.

Dane Clark, qui nous a quittés en 1998 après une longue carrière, possède un charisme indéniable. Linda Purl, en ado effrontée et non apeurée, fait aussi une composition remarquable.

Les exigences de Cooper montrent qu'il est fou à lier. Il veut un parachute et 500 dollars. Dane Clark donne une certaine épaisseur à ce personnage de soldat perdu. Plus que dangereux, il nous attendrit. L'unité de lieu avec une prise d'otage a été souvent utilisée dans la série, on se souviendra de "Paniolo" (03-15), "Tireur d'élite" (04-06), "Rapt" (05-20)... pour ne citer que ceux-là.

Steve réussit à établir le contact avec le preneur d'otage. Au pris de moult efforts, il réussira à désarmer calmement le tireur. Il se sera heurté aux méthodes brutales du capitaine de police, mais aura fait triompher la loi sans faire couler le sang, malgré la violence des coups de feu.

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23. LE JOURNAL DE L'ASSASSIN
(DIARY OF A GUN)

Dès le début, avec des commentaires en voix off de la voix française de Steve, Roland Ménard, qui sont censés résumer une série d'évènements que nous n'avons pas vu, nous comprenons que l'épisode va être un désastre. McGarrett évoque un trafic de pistolets à Hawaï qui sert à des braquages. Peu après, c'est un touriste qui est abattu par un jeune vaurien que la police arrête. Le pistolet, jeté dans une boîte à lettres, est retrouvé par un postier mari jaloux, Michael Briggs (Ramon Bieri), dont la femme se pomponne pour garder son neveu et demande à sortir. Peu après, Louise Briggs (Lauren Levinson) et son amant sont tués. Briggs n'a pas cherché à fuir, il est complètement abattu par les évènements. Steve essaie de lui parler : il a jeté le pistolet dans la rue pendant le trajet de retour chez lui.

Le chef des trafiquants est joué par Tommy Fujiwara, qui devait avoir coincé le parcmètre près des studios de tournage pour être sûr d'avoir un maximum de rôles. McGarrett et Frank Kamana s'efforcent d'arrêter cette hémorragie de pistolets.

Au fil des épisodes, Douglas Mossman s'avère réellement mauvais acteur dans le rôle de Frank. On ne fera pas une fixation sur Al Harrington  Ben Kokua que Jack Lord détestait pour Dieu sait quelle raison  mais remplacer un comédien par un autre moins bon est vraiment stupide.

Le scénario de Jerome Coopersmith tombe dans l'absurde. Le pistolet de Briggs a été récupéré par un gamin qui se blesse, mais à peine l'accident arrivé, un homme qui faisait le ménage dans le couloir de l'immeuble s'empare de l'arme et s'enfuit. L'arme disparaît comme Michael Myers chaque fois qu'il est tué dans "Halloween".

Eddy Larkin, le gardien (Richard Morrison), a volé l'arme. Steve est sur ses traces. Eddy vend l'arme dans un bar, il se fait descendre par un acheteur désargenté.

Cet épisode rivalise pour le titre de plus mauvais épisode de la série avec quelques autres de cette saison. On ne reconnaît plus la série. Scénario bâclé, quelques filles aguichantes dont une danseuse rousse à moitié dénudée (Brooks Almy, une débutante à l'époque et qui jouait encore en 2009 dans "The Closer") dans un bar comme cache-misère, réalisation terne de Douglas Green.
"Le journal de l'assassin" multiplie les voix off de Roland Ménard, les plans éloignés de Jack Lord, et l'on se demande si Lord était vraiment tout le temps sur le tournage. Les gros plans sur le tueur et sa complice jouée par la danseuse nous donnent l'impression d'être dans un film de série Z. Non seulement, c'est mauvais, mais en plus c'est mal filmé.

Le barman fait partie de la bande de trafiquants et les rejoint dans un entrepôt, menant la police à lui. Il ne reste plus qu'à arrêter le couple maudit qui fait des braquages. Ceux-ci se font prendre dans un barrage de police qu'ils défoncent, mais continuent de tirer alors qu'ils sont encerclés.

Même Jack Lord a l'air de s'ennuyer, c'est dire ! Danny n'étant pas les parages, nous avons droit à un "Surveillez-là Frank !" lorsque le tueur est abattu et la danseuse rousse arrêtée.

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24. LES BILLETS MORTELS
(6 000 DEADLY TICKETS)

Alors qu'il ne figure plus au générique de début, Al Harrington-Ben Kokua vient faire un dernier tour de piste. Avec cet épisode, Finnegan et Sweeney qui ont massacré la série s'en vont au terme de cet épisode. Le tandem était là depuis trois saisons, mais tant que la tutelle de Leonard Freeman les maintenait à de simples producteurs, les dégâts n'étaient pas apparents. Ils laissent la clef de la maison à Jack Lord. Ce dernier détestant Harrington, l'acteur n'avait d'autre choix que de faire ses valises. Au terme de cette saison catastrophique, le défi que Jack Lord devra relever est de sauver la série. CBS d'ailleurs changera l'heure et le jour de diffusion pour la mettre à un créneau moins intéressant.

"Les billets mortels" sont de faux billets d'avion. Les larrons ont volé ceux-ci lors d'un hold-up à l'agence Simpson et provoqué la mort d'un garde. Steve se heurte au manque de coopération du directeur de l'agence attaquée. Steve veut soumettre les employés de l'agence de voyage Simpson attaquée au détecteur de mensonge. Le directeur (Bill Edwards) tente de s'y opposer.

Kwan Hi Lim délaisse une fois de plus son cabinet d'avocat pour venir faire l'artiste sur les plateaux de la série. On assiste à une véritable compétition entre l'avocat acteur et Tommy Fujiwara pour avoir le titre de comédien le plus souvent apparu dans la série. Fujiwara est d'ailleurs à nouveau présent ! Il est ici Shige (Dean en VF !).

Steve soupçonne le garde abattu, Wilson, d'avoir été complice avec les braqueurs. Mais le directeur, Simpson, en passant au détecteur de mensonge, se trahit. Simpson dit à Steve qu'il est victime d'un racket l'obligeant à acheter des billets volés. Cela donne à Jack Lord l'occasion de piquer plusieurs de ses fameuses colères. Il ne joue guère la comédie lorsque l'on sait la tension que l'acteur-réalisateur-producteur faisait régner sur le plateau par son perfectionnisme.

Derrière ce trafic de billets, un caïd de la mafia, Win Lo (Kwan Hi Lim). Le comédien se sert sans doute du vécu de ses "clients" dans la vraie vie pour personnifier des tueurs dans la série. Présent dans le documentaire de 1996, il ne semblait pas avoir pâti de cette étrange situation et semblait radieux.

Shige prévient Win Lo qu'un directeur d'agence ne veut plus acheter de billets volés. La réponse est immédiate : attentat à l'explosif contre l'agence qui est détruite, avec mort d'homme !

Un touriste, Franklin (Bob Turnbull) qui a acheté des billets volés à Shige se fait pincer à l'aéroport. Steve le boucle pour recel d'objet volé.

Comme il fallait s'y attendre hélas, l'épisode est terne, long, et ennuyeux. Harry Rosen (Jack Kosslyn) joue la chèvre en allant trouver le barman qui met en relation les gens avec Shige. Il se dit fauché et cherche un billet à prix réduit.

Shige mord à l'hameçon. Rosen fait traîner la conversation pour que l'on localise la communication. Mais Win Lo, conseillé par un de ses hommes, flaire un piège. Il donne rendez-vous à Rosen dans un endroit isolé pour le tuer.

Pour la fin de l'épisode (et de la saison), la production décide d'utiliser un des plus beaux décors d'Hawaii, le mont Tantal.

Un nouveau policier, Nick (Danny Kamekona), intègre Five-O. Frank Kamana/Douglas Mossman ne fait pas partie de la distribution pour cet épisode final de la saison 7.

Pour combler un scénario somme toute assez banal, on nous propose une poursuite en hors-bord qui a un petit goût de "Live and let die". On nous laisse un peu sans nouvelles de Rosen qui a été abattu tandis que Shige est tué. Le "Book'Em Danno!" se transforme en un ordre magistral de McGarrett d'aller arrêter pour trois meurtres Win Lo.

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Crédits photo: Paramount.

Images capturées par Patrick Sansano.