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Les Aigles4-21-01 saison 11

LE CLUB DE L'ENFER
(A TOUCH OF BRIMSTONE)

Steed joins the Hellfire Club – Emma becomes the Queen of Sin

Tournage : 12 au 24 décembre 1965

Diffusion : ITV, 19 février 1966 – FR3, 1er juillet 1991 EN VOST

Scénario : Brian Clemens

Réalisation : James Hill

Peter Wyngarde (John Cartney), Colin Jeavons (Lord Darcy), Carol Cleveland (Sara), Robert Cawdron (Horace), Michael Latimer (Roger Winthrop), Jeremy Young (Willy Frant), Bill Wallis (Tubby Bunn), Steve Plytas (Boris Kartovski), Art Thomas (Pierre), Alf Joint (Big Man), Bill Reed (Huge Man).

Résumé

Des farces à priori anodines perturbent la visite de personnalités étrangères sur le sol britannique et nuisent aux relations internationales. La mort provoquée d'un diplomate amène les Avengers à s'intéresser à un aristocrate et à son "Hellfire Club", qui restitue fidèlement l'ambiance de 1759. Steed passe les tests et devient membre tandis que Mrs Peel se métamorphose en une hallucinante reine des péchés. Le club sert de couverture à des comploteurs qui ont l'intention de faire sauter le gouvernement.

Épilogue

Les Avengers quittent les lieux dans une diligence tirée par quatre chevaux et snobent les véhicules modernes : "Just a fad".


CRITIQUES

4-21-02

 


Denis Chauvet 17 septembre 2004

Le club de l'enfer est un épisode légendaire, non seulement dans l'histoire de la série mais également dans celle de la télévision. Il a fallu pratiquement un quart de siècle pour avoir accès à la version intégrale. Les médias britanniques ont entretenu cette légende dès la première diffusion en publiant à l'époque des photos sous le titre : "Les scènes censurées que vous ne verrez pas ce soir !".

A Touch of Brimstone est évidemment l'épisode le plus érotique de la série, mais les réactions outrées de l'époque ne peuvent que faire sourire de nos jours. Néanmoins, j'ai lu récemment une critique contemporaine sur le site de David Smith dans laquelle l'auteur (américain) soutient la censure exercée il y a près de quarante ans ! Ceci renforce mon opinion personnelle, à savoir que les Américains et les Anglais ont la langue en commun mais pas la culture ni le sens de l'humour ! La pudibonderie notoire américaine a également influencé la cinquième saison et fut préjudiciable à la série.

L'épisode doit sa notoriété aux quelques passages délurés (John Cartney et Sara, sa maîtresse – la scène d'orgie – le costume d'Emma Peel en reine des péchés) mais ceux-ci ont tendance à masquer la grande qualité de l'ensemble. Quant à la "scandaleuse" scène finale, elle n'offusquerait plus personne de nos jours ! L'épisode La poussière qui tue a une scène similaire à la fin et ne fut pas censuré, mais il est vrai que Diana Rigg y a une tenue plus décente ! Le fouet de Cartney ("And now... What are you like with the big boys ?") est donc moins condamnable que la tenue dominatrice de notre héroïne ! À moins que cela soit les attitudes (Cartney repousse sa maîtresse de la botte) et les propos machistes ("a new wench", "vessels of pleasure").

Peter Wyngarde (John Cartney) est sûrement le second rôle le plus remarquable de la série : son humour et son cynisme font merveille. Jeremy Young (Willy Frant), qui a quatre participations à la série, fait ici sa meilleure prestation.

La réalisation est également excellente. Une introduction originale où un fauteuil est poussé vers la caméra, un duel à l'épée titanesque, sans oublier le jugement expéditif de Lord Darcy et le combat délirant entre Mrs Peel et l'acrobate. Le duel entre Steed et Frant (malgré les doublures) est particulièrement phénoménal dans sa conception et est, à mon avis, le combat à l'arme blanche le mieux réussi de la série. Écoutez le bruit des épées sur le sol ! Notez également l'échange entre Darcy et Horace filmé de la machine à coudre ainsi que les deux "doigts" apparents de Frant lorsque Steed se présente au club.

Patrick Macnee est en grande forme et le regard que lance Steed à l'apparition de la reine des péchés est dans toutes les mémoires. L'inoubliable scène du petit pois démontre que le personnage est plein de ressources. À noter également le nom de sa recette miracle "National anthem" (hymne national) ! Il faut ajouter à cela les répliques teintées d'humour ou de sous-entendus intraduisibles : Mrs Peel et Cartney lors de leur première rencontre "I've come here to appeal to you, mister Cartney", "You certainly do that". Les petites scènes entre Avengers, sans lesquelles un épisode ne peut avoir quatre melons, sont également présentes : Steed et Mrs Peel au théâtre ; chez Steed au découpage d'empreintes de bonhommes dans le Times et, bien sûr, Emma vidant son verre sur la femme qui colle un peu trop "son " Steed ! Pour finir dans ce registre, la grande réplique entre Steed et Mrs Peel : "This is the first time I've to wait for a man to get ready", "You're uncommon handsome, ma'am".

Pour couronner le tout, nous avons une très belle musique d'époque, principalement au clavecin, et une splendeur des décors et des costumes. L'atmosphère du dix-huitième siècle est parfaitement recréée et le Hellfire Club, lieu de débauche et de plaisirs, est un clin d'œil aux censeurs des années soixante. Brian Clemens devait savoir que A Touch of Brimstone allait faire jaser, le costume de Mrs Peel (collier à pointes, corset, bottines, fouet) étant une sorte de provocation ! Après tout, qui se souvient de l'intrigue, tirée par les cheveux, après avoir vu l'épisode ?

En définitive, Le club de l'enfer a profité de quelques scènes "sulfureuses" pour créer sa légende et donner un ton provocateur à la série. Il est néanmoins dommage que d'autres grandes scènes et répliques de l'épisode soient de ce fait méconnues. Cet épisode vaut le coup d'œil, à défaut de se le rincer comme voulaient nous le faire croire les censeurs ! "Gentlemen, Hellfire".

EN BREF : Mrs Peel en dominatrice dans un épisode censuré devenu légendaire.


Steed3003 19 mai 2006

Le club de l'enfer est l'un des épisodes les plus connus de la série et, bizarrement, l'un des moins représentatifs de son univers et de son ambiance. Alors cet épisode sulfureux avec son aura légendaire est-il aussi bien qu'on le dit ?

Brian Clemens est aux manettes du scénario ici. On a du mal à retrouver sa patte : notamment l'humour so british de la série fait complètement défaut à cet épisode, à quelques répliques près. Même si les dialogues restent dans l'ensemble soignés. Brian Clemens préfère sexualiser la série comme jamais elle ne l'a été auparavant, et ne le sera ensuite. Son scénario, aux tendances SM, flirte dangereusement avec la vulgarité... et y tombe parfois, il faut bien l'admettre. Il reste suffisamment bien emballé pour séduire. On pourra regretter le côté racoleur de l'épisode, le cocktail sexe et violence y est surexploité. Surtout quand on sait que la série n'a jamais eu besoin de ça pour fonctionner. Elle jouait intelligemment sur l'implicite plus que sur l'explicite à ce niveau là. Il faut tout de même reconnaître que l'intrigue se dégage adroitement des archétypes habituels de la série en commençant par des incidents diplomatiques par exemple. Elle prend ensuite une direction inattendue. L'idée du Club de l'enfer, cette organisation terroriste avant l'heure, est excellente ; on se réjouit que la série sorte du contexte de la guerre froide et s'intéresse à une entité purement néfaste. Malheureusement, le scénario s'étire parfois un peu trop en longueur et ce n'est pas Mrs Peel en cuir qui fait illusion. D'ailleurs, je dois dire que, pour avoir vu cet épisode assez jeune, la série m'a éveillé à la sexualité (et de quelle manière !), comme quoi ne renions pas son côté pédagogique ! Plus sérieusement, félicitons Brian Clemens d'avoir créé un ton et un univers à part. Il prouve avec cet épisode que la série sait se renouveler. On regrettera juste une intrigue légèrement racoleuse et manquant un peu de peps.

Les superlatifs manquent pour qualifier la réalisation de James Hill : on retrouve l'ambiance gothique qu'il avait déjà installée avec succès dans Le fantôme du château De'Ath. L'épisode est visuellement une réussite totale, la photographie est magnifique et met particulièrement en valeur des décors exceptionnels. La mise en scène élégante et raffinée de James Hill est innovante à de nombreux égards. Elle confère vraiment à l'épisode des airs de cinéma. Par ailleurs, les scènes d'action sont remarquables, avec un duel à l'épée haletant et une séquence de coups de fouet impressionnante. Pas surprenant qu'elle soit devenue culte depuis. James Hill ajoute même par sa réalisation de nombreuses touches d'humour, celles qui manquaient au scénario. James Hill donne vraiment à la série ses galons artistiques ! Au niveau de l'interprétation, le résultat est plus mitigé : si Macnee est absolument génial durant tout l'épisode et livre ici une de ses meilleures prestations de la série, la majorité des seconds rôles offre des interprétations trop théâtrales et grandiloquentes (Peter Wyngarde en tête). Le résultat n'est pas franchement convaincant. À signaler enfin un montage et surtout une ambiance sonore dignes d'un film de cinéma là aussi, avec des coups de fouet cinglants qui résonneront longtemps dans nos esprits.

Au début de l'épisode, nous voyons pour une fois notre duo favori lors d'une sortie en société, ici au théâtre. Par ailleurs, Steed a installé un téléviseur dans sa voiture ; l'homme au chapeau melon serait-il plus moderne qu'il ne le laisse paraître ? Steed se débauche : lors de son initiation au Club de l'enfer, il boit un demi litre d'alcool d'un trait… et en redemande !

Les décors de cet épisode sont splendides ; avec une mention spéciale à ceux du Club de l'enfer, véritablement impressionnants.

Tenue de soirée étincelante pour Mrs Peel au début de l'épisode : joli costume de cette dernière et de son partenaire pour se rendre à la nuit de tous les péchés aussi ! Enfin, c'est dans cet épisode qu'on la voit en fameuse reine du péché : beaucoup de fans trouvent cette tenue sexy, ce n'est pas mon cas.

La musique aux tendances gothique s'inscrit merveilleusement dans le ton de l'épisode et parachève sa réussite artistique.

EN BREF : Une mise en scène magistrale pour un scénario légèrement racoleur mais globalement réussi. Un épisode surestimé tout de même.

 

Estuaire44 27 avril 2013

A Touch of Brimstone évoque à bien des égards Man-Eater of Surrey Green. En effet, tout comme ce précédent opus, il nécessite de s’immerger dans la culture populaire des Sixties afin d’en extraire la substantifique moelle. Il va ainsi pour imaginer le choc représenté par la fameuse tenue de la Reine des péchés, relativement anodine à l’heure où une série pétillante et ultra londonienne comme Secret Diary of a Call Girl évoque sans fards aucun le monde du sadomasochisme (de même que The L Word, sous un angle lesbien).  Surtout les deux opus procèdent à une similaire démarche, avec à chaque fois l’approche circonstanciée d’un univers cinématographique. Dans Man-Eater of Surrey Green, Levene s’attachait aux séries B de Science-fiction paranoïaque des Fifties, tandis qu’ici Clemens reproduit manifestement l’atmosphère si identifiable et codifiée des productions gothiques de la Hammer.

On y retrouve ainsi de nombreux éléments caractéristiques, tels  la sensualité exacerbée (notamment lors de la remarquable rencontre entre Cartney et Mrs Peel), le goût pour les recréations ne costumes, les décors gothiques, une certaine emphase du jeu et des dialogues, un mâle dominateur et sombre régnant sur des damoiselles  peu farouches, un sens exacerbé de l’imagerie macabre (les tunnels, le serpent), le combat à l’arme blanche des héros contre des adversaires haut en couleur (le spectaculaire duel de Steed contre le bretteur) etc. Clemens s’avère un fan manifeste, comme le confirmera d’ailleurs la présence la saison ultérieure des deux stars masculines de la Hammer,  Christopher Lee et Peter Cushing, dans des rôles d’ailleurs emblématiques du genre. Mais c’est à que réside également les limites de son entreprise car on préférera sans doute aucun le pastiche brillant, hilarant, irrévérencieux et volontiers caustique de Levene à cette vibrante déclaration d’amour si littérale et immédiate.

Ce premier degré absolu peut s’explique que l’étoile de la Hammer brille encore de tous ses feux en 1966 (son âge d’or recouvre l’ensemble des Sixties), tandis que les films visés par le subtil et brillant Levene ont alors largement entamé leur déclin. Il n’en reste pas moins que le récit de Clemens demeure trop unidimensionnel et, par ailleurs,  non dépourvu de maladresses gênantes. L’intrigue résulte ainsi minimaliste et s’attachant trop à la seule atmosphère alors que celle-ci paraît pour le moins inégale. On se lasse rapidement des beuglements bestiaux et tonitruants de la beuverie, d’autant plus irritante que l’on goûte davantage de raffinement dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir. On se situe ici dans un hors sujet que la structure narrative empruntée ne justifie jamais par son aboutissement, contrairement  au bijou d’humour distancié constitué par Man-Eater of Surrey Green.

Fort heureusement, Clemens a suffisamment de métier et de talent pour préserver une ambiance purement Avengers dans les à-côtés de son récit, notamment avec ces blagues potaches insolites, les dialogues affutés entre héros ou certaines scènes hors normes comme le duel original entre Mrs Peel et le petit champion de savate. L’auteur peut  d’ailleurs s’appuyer sur un Patrick Macnee particulièrement impérial, exprimant à point nommé la quintessence du style John Steed. Diana Rigg réalise également une grande prestation, exprimant merveilleusement les différentes facettes de son riche et fascinant personnage. La fameuse tenue de la Reine des péchés représente l’aboutissement spectaculaire et audacieux d’un courant crypto fétichiste observé tout au long de la saison, mais aussi dès l’ère Cathy Gale. Assez caricaturale et outrancière, on lui préférera cependant l’élégance suggestive de la tenue des Chevaliers de la Mort, tout ceci étant éminemment suggestif.

L’épisode  peut également compter sur l’expressivité et le brio de la mise en scène de James Hill, la musique variée et évocatrice de Laurie Johnson, ainsi que sur un travail de production (décors et costumes) d’évidente qualité. Mais, au sein d’une distribution relevée, son atout maître demeure néanmoins le grandiose numéro de Peter Wyngarde, apportant toute une dimension supplémentaire à l’opus. L’acteur, grand spécialiste des rôles sulfureux et extravertis, se trouve ici particulièrement dans son emploi. L’épisode renoue d’ailleurs avec plusieurs accents du chef d’œuvre gothique que représente The Innocents, dans lequel Wyngarde brille dès 1961. En attendant ses fabuleux et emblématiques  croque-mort et savant fou d’Epic, hommage autrement plus madré et subtil à ce genre de cinéma que ne l’est jamais le sincère et appliqué A Touch of Brimstone.

EN BREF: Un hommage sincère aux films de la Hammer, mais manquant de l’humour propre aux Avengers. L’épisode doit beaucoup à l’étonnante prestation de Peter Wyngarde.


VIDÉO


Mrs Peel en reine des péchés !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

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Tournage

o Lorsque Steed et Mrs Peel se rendent à la conférence, ils prennent un croisement à Shenley et passent devant la ferme de Deeves Hall Lane.


Continuité

o On peut noter une erreur, sûrement faite au montage, au début de l'épisode : Cartney se verse un verre et il n'y a pas de chocolat sur le bras du fauteuil, puis il se met devant la TV et des chocolats sont alignés. La scène suivante montre le bras du fauteuil de nouveau nu et Cartney prenant un chocolat de la boîte pour le poser dessus.

o L'escalier est trop étroit pour que la chaise à porteurs puisse passer.

o Le serpent change de taille et a doublé de volume après être passé dans les mains de Mrs Peel !

o Le décor est fixe lorsque Steed arrête sa Bentley après l'assassinat du diplomate.

o À 20', pendant le combat, alors que dans les plans éloignés Mrs Peel assise dans les tribunes rit franchement, dans les plans rapprochés, elle apparaît nettement plus sérieuse.

o La date sur le journal et le chèque de Cartney est clairement le 12 janvier 1966, alors que le journal lu par Darcy est daté du 10 novembre 1965 !


Détails

o Brian Clemens a réutilisé Boris Kartovski dans Double personnalité (saison six).

o Le journal de Lord Darcy est The Evening News et a pour titre "Tape cutting ends in tragedy".

o Le club Hellfire le plus connu est l'organisation fondée par Sir Francis Dashwood (1708-1781) mais le nom que lui donnèrent les membres était plutôt "The Friars of St Francis of Wycombe" ou "The Monks of Medmenham". Francis Dashwood fut membre du Parlement pendant vingt ans et trésorier du roi George III.

o Dans la version originale, lorsque le titre apparait en incrustation, Cartney se tourne et prend un autre chocolat dans la boite (plan sur le visage) alors que dans la version française, l’image se fige à ce moment.

o Hellfire est traduit par…feu de l’enfer !

o La banque de John Cartney est la National Provincial Bank Limited à Piccadilly. Une National Provincial Bank exista en Angleterre et au Pays de Galles dès 1833 jusqu’à ce qu’elle fusionne avec la Westminster Bank en 1970. Cartney date le chèque au 12 janvier 1966 ce qui correspond effectivement à la date du jour car Mrs Peel découvre dans le calepin de Cartney l’énigmatique inscription : ‘Today 4 :30 Friendship’ à cet emplacement. Néanmoins, l’épisode est censé avoir été tourné entre le 12 et le 24 décembre 1965 avant d’être diffusé sur  ITV le 19 février 1966.

o Cartney offre un chèque de mille guinées pour la prétendue œuvre caritative de Mrs Peel. La guinée fut une pièce d’or frappée de 1663 à 1813, mais qui demeura ultérieurement comme expression de valeur. Elle équivaut à une livre et un shilling, ce qui permet un rajout non négligeable concernant les hautes sommes. Depuis le passage au système décimal, en 1971, la guinée vaut 105 pences.

o Outre une référence dans les X-Men (la Reine des Péchés y devenant Emma Frost, the White Queen) , le Hellfire Club influence la première grande partie du comic Steed and Mrs Peel, écrit par Mark Waid, ancien auteur des X-Men, dont la parution débute en 2012. Steed et Mrs peel s’intéressent  à la disparition de nombreux agents, ce qui les conduit  à découvrir un Club de l’Enfer ressuscité, tentant de nouveau d’abattre les institutions anglaises.

o Le programmes aperçus au cours de la représentation théâtrale indiquent qu’elle se déroule au Queen’s Theatre. Situé dans la Cité de Westminster, il s’agit effectivement d’un important établissement du West End, inauguré en 1907 et notamment connu pour l’immense succès qui connaissent  encore et toujours Les Misérables de la RSC, depuis 2004 (les représentations débutèrent au Barbican Theatre, en 1985).

o Toutefois l’insert initial représente un autre établissement, le London Palladium, également situé au West End. On le reconnait à ses arches, colonnes et lumières. Inauguré en 1910, il fut dessiné par Frank Matcham, architecte théâtral réputé pour ses conceptions de style antique. Le London Palladium reste l’une des plus célèbres salles de Londres, pour ses comédies musicales, mais aussi les nombreuses émissions télévisées s’y déroulant.  Les spectateurs des Avengers purent le reconnaître facilement, car il hébergeait la grande émission musicale des Sixties d’ITV, Sunday Night at the London Palladium (1955-1967). En 1998, Laurie Johnson y donna un grand concert reprenant ses œuvres les plus notables, dont celles composées pour la télévision. L’animation de la soirée était assurée par Gareth Hunt

club 1

club 2

Acteurs– Actrices

o Peter Wyngarde (1933) reviendra dans la saison Emma Peel couleur Caméra meurtre. Il est né à Marseille. Enfant, il fut détenu dans le camp de Lung-Hai en Chine après l'invasion japonaise en 1941. Le rôle de Jason King dans les séries Département S (1969-70), puis Jason King (1971-72) centrées sur son seul personnage, l'a rendu célèbre, notamment pour sa moustache et ses cravates flamboyantes. Auparavant, il avait tourné dans Le Saint (deux épisodes) et Le prisonnier (Numéro 2 dans Échec et mat). Sa dernière apparition à l'écran remonte à 1994 dans un épisode des Mémoires de Sherlock Holmes.

o Carol Cleveland (1942) a fait partie des Monty Python. Également vue dans Le Saint (deux épisodes), L'homme à la valise et Amicalement vôtre.

o Qui a repéré Alf Joint (1927-2005), connu pour se faire électrocuter dans la baignoire par James Bond dans la séquence d'ouverture de Goldfinger ? Il était un cascadeur reconnu dans la profession. Il a travaillé pour des séries – Mission casse-cou (expert armes blanches), Le prisonnier, Sherlock Holmes – et des films, en particulier les James Bond : Goldinger, Au service secret de sa Majesté. Il a eu quelques rôles dans Destination Danger, Le prisonnier, Poigne de fer et séduction, Cosmos 1999, Le retour de Sherlock Holmes.

o Robert Cawdron (1921-1998) est né en France, à Garches. Il participera au Village de la mort (saison cinq). Il a également tourné dans Destination Danger, Le Saint (cinq épisodes), Département S et Amicalement vôtre.

o Colin Jeavons (1929) reviendra dans Le vengeur volant (saison cinq) et il tournera dans L'homme à la valise, Paul Temple, Regan, Bergerac et il est l'inspecteur Lestrade dans Sherlock Holmes avec Jeremy Brett.

o Jeremy Young a tourné dans trois autres épisodes de la série : Interférences (saison cinq), Ne m'oubliez pas (saison six) et Le monstre des égouts (TNA). Également vu dans Le Saint (deux épisodes), Département S, Regan, Cosmos 1999, Les professionnels, Poirot, Taggart, Cadfael.

À noter que…

o Aka The Hellfire Club : "Hellfire" est le cri de ralliement du club.

o La meilleure tenue d'Emma Peel, les deux saisons confondues (question de goût !) dans ce qui est considéré comme l'épisode le plus érotique de la série. Elle est "the queen of sin" dans cet épisode (la reine du péché). À noter que cette célèbre tenue fut dessinée par Diana Rigg elle-même !

o Le collier à pointes qui fait partie de la tenue de la Reine des Péchés s’est vendu £ 53 sur e-bay.

o Comme sur la version DVD Optimum, on note des traits verticaux visibles au niveau de la statue en bois lorsque Steed vient se recueillir sur le cercueil de Darcy. A noter également la présence de grain ça et là parfois perceptible : lorsque Steed et Mrs Peel se préparent ou pendant la célèbre scène du fouet (versions Blu-ray française et britannique).

o Cet épisode est le deuxième écrit mettant en scène Emma Peel. Son caractère "érotique" et "violent" nécessita plusieurs réécritures, ce qui explique qu'il fut filmé si tard. L'épisode fut bien évidemment interdit aux États-Unis et la scène du fouet dut être coupée pour passer en Grande-Bretagne (contrairement à celle de l'épisode La poussière qui tue). La version intégrale fut visible pour la première fois lors des sorties vidéo.

o La scène du serpent fut la plus éprouvante pour Diana Rigg. Elle a dû tenir ce serpent une journée entière, le propriétaire lui ayant ajouté qu'il pouvait faire pipi sur elle à n'importe quel moment !

o Il n'est pas surprenant d'apprendre que cet épisode fut le plus regardé en Grande-Bretagne pour une première diffusion.

o De nombreuses différences sont à noter dans le synopsis du livre de Dave Rogers The Avengers :
– Emma accepte l'invitation à dîner de John Cartney ; Lord Darcy les interrompt et pendant qu'ils discutent, Mrs Peel fouille le bureau et trouve un calepin où elle lit "Today 4:30 Friendship". Dans la version retenue, Mrs Peel refuse l'invitation et trouve le renseignement par hasard.
– Après son apparition en reine du péché, Emma danse avec Steed (scène non retenue).
– Cartney tient un pistolet (et pas un fouet) et Emma lui lance la rapière qu'elle a en main ! Steed accourt alors que Mrs Peel se penche sur le corps de Cartney (dans la version finale, le fouet ouvre la trappe et précipite Cartney dans le vide).

o Comparaison Studio Canal/Optimum (par Denis Chauvet) :

Il n’y a pas de coupe entre les deux versions. L’image de la version française est acceptable si on fait abstraction des petites taches et saletés pratiquement récurrentes pendant tout l’épisode ; la seconde partie de l’entretien entre Lord Darcy et Steed au club a même une image assez dégradée (à gauche de l’écran). La version Optimum est débarrassée de ces défauts encombrants mais il y a des traits verticaux visibles au niveau de la statue en bois lorsque Steed vient se recueillir sur le cercueil de Darcy. A noter également la présence de grain ça et là parfois perceptible même pendant la célèbre scène du fouet.


Fiche du Club de l'enfer des sites étrangers

En anglais
http://theavengers.tv/forever/peel1-21.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/emmabw/421.html
http://deadline.theavengers.tv/PeelS1-21-Brimstone.htm
En flamand
http://home.scarlet.be/Epvandew1/avengers/peel22.htm
En italien
http://www.avengers.it/21bn.htm
En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/peel_brimstone.htm

 

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