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Tchao PantinInspecteur la Bavure

Saga Coluche au Cinéma

La Vengeance du serpent à plumes (1984)


1. LA VENGEANCE DU SERPENT À PLUMES

classe 4

Résumé :

Loulou, personnage un brin cynique et sans idéal, hérite d’un superbe et vaste appartement dans Paris. Lorsqu'il emménage, il découvre que le lieu est déjà habitée par deux demoiselles dont l’une, très belle, n’est pas sans le charmer. Or, ces femmes essaient de lui cacher leur activisme politique radical et notamment un lourd matériel terroriste.

unechance 7

Critique :

Comédie d'aventure très poussive. Gérard Oury est déjà vieux et Danièle Thompson, brave fille qui suit gentiment papa, nous pondent un scénario laborieux, ronronnant et surtout pas drôle, accumulant des séquences sans grand liant, des ingrédients majeurs pour la recette du succès (le nichon de Maruschka Detmers, le cynisme de Coluche, l'exotisme mexicain, une course poursuite, du suspense, etc.) mais la sauce ne prend pas : on regarde et on s'ennuie.

Le petit (7 ans) a adoré. J'imagine que le singe, les bombes, la poursuite, les giclées de sang pour de faux, la chevelure blonde de Coluche, le quiproquo dans le lit (déjà exploité dans "La grande vadrouille", mais on n'est pas deux ou trois redites près pour Oury), tout cela l'a fait rire. Un rire d'enfant, c'est déjà ça, vous me direz. Je me considère comme plutôt conciliant d’habitude, mais là j'avoue que j'ai eu du mal à l’être. Le petit enfant en moi dormait, du sommeil du juste. Je ne trouve pas d'angle, de brèche pour m'y faufiler. Rien.

ladoublure 3

Philippe Khorsand, un comédien que j'aimais beaucoup a un tout petit rôle, c'est pas plus mal d'ailleurs qu'il soit minuscule parce qu'il se limite à un gimmick gentillet. Ged Marlon et Farid Chopel, acteurs que je n'aime pas trop ne m'invitent pas à changer d'avis à leur égard.

Coluche a une sale tête, triste, malade, qui m'attriste. Pas de rire. Je le trouve pathétique. Les couches de peinture que Maruschka Detmers se met sur le visage cache sa jeunesse et sa beauté. Voyez, je n’y arrive décidément pas.

Et puis, l'histoire entre elle et Coluche ne me touche pas. Je n'y crois pas. L’écart est si grand entre les deux personnages, que le scénario peine à instaurer une véritable relation… ne serait-ce qu’une entente… alors une relation amoureuse, non, je n’y crois pas une seule seconde. Bref, je me suis royalement emmerdé. Et à la limite, je trouve même que ce film me rend maussade. Une comédie qui rend triste, ce n’est tout de même pas commun. Malsain. Sans doute que j’aime beaucoup trop Coluche pour trouver matière à risette devant une composition de l’acteur aussi laborieuse?

Anecdotes :

  • Pour Maruschka Detmers, ce film n’est pas une première, elle avait déjà joué auprès de Jean-Luc Godard dans Prénom Carmen (1983) et s'était également illustrée dans Le Faucon, un film policier de Paul Boujenah où elle joue aux côtés de Francis Huster, celui qui lui avait donné des cours de comédie. Mais c’est vraiment La vengeance du serpent à plumes qui la révèle aux yeux du grand public.

  • 60 millions de francs, c’est ce qu’aura coûté La Vengeance du serpent à plumes, un budget déjà important à l'époque et qui peut certainement s'expliquer par le choix de certains lieux de tournage au Mexique comme Chichen Itza, dans la province du Yucatan.

  • Comme Michel Polnareff avait donné satisfaction à la production pour La Folie des grandeurs, précédent film de Gérard Oury, il a de nouveau composé la musique de celui-ci.

  • Une honorable 11e place au nombre d’entrées (2.663.303 spectateurs) pour l’année 1984 vient illustrer le succès patent de La Vengeance du serpent à plumes.

  • Le film a inclus dans son scénario utilise la Conférence Nord-Sud pour la Coopération et le Développement, qui eut lieu réellement à Cancún au Mexique) les 22 et 23 octobre 1981 où de nombreux chefs d’Etat se sont réunis, notamment avec François Mitterrand et Ronald Reagan

  • Dans ce film, il est fait allusion à La Grande Vadrouille, génial film de Gérard Oury. On voit également un extrait du film La Piscine avec Alain Delon et Maurice Ronet.

Séquences cultes :

Vos gueules, c'est ma grand mère qu'est morte !

Je me dis chouette en voilà un qui s'en va.

J'aime bien me balader tout nu en jouant du saxophone.

Métro

Mon meilleur ami est portugais

J'étais discret.

La blanche, c'est plus distingué !

On a volé la moto de Jésus !

Evidemment ça m'a fait plaisir !

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