Pink Cadillac (1989) Résumé : Un chasseur de primes est à la recherche d’une jeune femme qui est poursuivie par son mari et une bande de vauriens camés et extrémistes. Lorsqu’il la retrouve, ils font équipe pour récupérer son bébé kidnappé par le gang de tordus. Critique : S’il y a un film qui passe totalement inaperçu dans la filmographie de Clint Eastwood, c’est bien Pink Cadillac, que certains pays, dont Ce film conte les exploits de Tommy Nowak, un chasseur de primes bourru et solitaire incarné par Eastwood, qui est mandaté pour retrouver une jeune femme, arrêtée pour trafic de fausse monnaie, qui s’est enfuie à bord d’une Cadillac rose appartenant à son mari, un petit voyou affilié à une organisation raciste, qui avait planqué une considérable somme d‘argent dans le véhicule. Progressivement, Nowak se prend d’affection pour la fugitive, qui a laissé sa fillette chez sa sœur, et il l’aide à affronter cette bande de dégénérés lancée à ses trousses. Je ne connaissais pas du tout le film et je m’attendais au pire, mais Pink Cadillac n’est pas aussi ‘mauvais’ que moult critiques s’évertuent à démontrer. Il reprend cependant des situations qu’il est impossible d’éluder, tellement la ficelle est grosse. Ainsi, le ‘bounty hunter’ qui se prend d’affection pour une fille inquiétée par la justice, c’est du déjà vu : Lou Ann McGuinn, jouée par Bernadette Peters, fait immédiatement penser à Gus Mally (Sondra Locke) de L’épreuve de force. C’est exactement la même chose pour la bande de tarés drogués extrémistes qui renvoient au gang des Black Widows des films avec Clyde l’orang-outan cités plus haut. L’intrigue n’est pas sensationnelle, loin s’en faut, le jeu des acteurs ne laisse pas un souvenir impérissable mais Pink Cadillac présente quelques attraits, sur lesquels je vais revenir, qui me font classer le film entre L’épreuve de force et les deux ‘Clyde movies’, un petit deux vu qu’il n’y a pas de demi-mesure. Il n’y a pas énormément de passages mémorables ; j’en tire trois du lot, la première scène où Eastwood/Nowak persuade un truand au téléphone qu’il a gagné un gros lot et qu’on va venir le chercher en limousine (en fait, c’est le chasseur de primes qui arrive dans le véhicule). Adepte du déguisement, Nowak est affublé d’une moustache et d’une veste jaune fluo pour coincer un malfrat et on a droit à une poursuite intéressante. Comme pour Firefox, la moustache sied aussi bien à Eastwood que des cheveux à Kojak et on comprend la réaction du voyou : il faut toujours se méfier des moustachus…Pour finir, la scène du bar dans laquelle Eastwood joue bien le demeuré avec la bande d’abrutis jusqu’à l’urinoir…Par contre, le final est bâclé même si la ‘happy end’ fait sourire. Pas de grandes répliques non plus, bien que quelques-unes fassent sourire, comme Lou Ann qui demande à Nowak si les menottes sont la partie sado-maso du job ; on peut y voir un clin d’œil à La corde raide. Il y a aussi la réplique sur les armes à feu : « I have strong feelings about gun control. If there is a gun around, I want to be controlling it.” A l’instar du Canardeur et d’Honkytonk Man entre autres, l’action se situe dans l’Amérique profonde que chérit beaucoup Eastwood. Le long métrage balance entre le road movie et le film d’action où l’acteur reprend de temps à autre son aspect de justicier qui lui colle à la peau. Si l’intrigue ne casse pas trois pattes à un canard, elle se suit néanmoins sans ennui et la pétillante et plantureuse Bernadette Peters n’a pas à rougir de la comparaison avec la maigrichonne Sondra Locke à tout point de vue. Elle est même un des points positifs du film, allant jusqu’à parfois voler la vedette au grand Clint. Dans le reste de la distribution, on reconnaît Geoffrey Lewis (Ricky Z), dans une de ses sept collaborations avec Eastwood, et le juge est l’excellent Paul Benjamin (English de L’évadé d’Alcatraz) lors d’un passage très bref. La partition musicale de Steve Dorff est agréable ; quant à la réalisation de Buddy Van Horn, c’est sa troisième et dernière et je la place au-dessus des deux autres (Ça va cogner et La dernière cible). Malgré un échec cuisant, le plus mauvais chiffre d’entrées depuis Les proies en 1971, Pink Cadillac est bien meilleur que d’autres films plus connus de la star et j’encourage les inconditionnels de l’acteur à le découvrir car, même s’il fait partie du dernier tiers des films d’Eastwood, il est assez plaisant à regarder sans que, bien évidemment, Anecdotes :
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