Saison 7
1. LES LÉVIATHANS Résumé : Le pouvoir de Castiel devient sans limites après qu’il ait absorbé les âmes du Purgatoire, mais il sombre dans la folie, se prenant pour un nouveau Dieu. Les monstres primordiaux que sont les Léviathans échappent à son contrôle et le tuent de l’intérieur. Sam souffre d’hallucinations représentant Lucifer. Critique : Bobby et les Frères Winchester apparaissent en retrait avec une histoire d’artefact miraculeux hyper classique, mais l’épisode s’apprécie en tant que superbe hommage aux fabuleux personnages secondaires de la série (Cas, Lucifer, Crawley, Death). Tous ont au moins une scène croustillante et hilarante à défendre. On éprouve un coup de cœur particulier pour les délires mégalomanes de Castiel, Misha Collins sortant une nouvelle fois le grand jeu, à l’instar des autres comédiens. Les différentes interactions entre personnages sont imaginatives et judicieuses. Les hallucinations de Sam suscitent une énigmatique menace. L’épisode compose un parfait exemple du cocktail d’humour et d’horreur caractérisant Supernatural. On comprend d‘emblée que les Léviathans vont rapidement devenir de joyeux convives ! Anecdotes :
2. MARÉE NOIRE Résumé : Les Léviathans quittent le corps de Castiel et se répandent à travers le monde, en se choisissant de nouveaux Vaisseaux. Bobby, Sam (toujours plus perturbé par ses hallucinations) et Dean affrontent un Léviathan envoyé pour les tuer. Ils sont hospitalisés après une difficile victoire. Dean a une jambe cassée. Critique : Épisode fort gouleyant centré sur les Léviathans, leurs effroyables pouvoirs, leur psychologie de la panse bien garnie, leur humour à froid de l’effroi. Pour les amateurs de séries anciennes, cette infiltration de l’humanité évoquera les Envahisseurs, c’est assez amusant (d’autant que leur Leader demeure encore en arrière-plan). On retrouve également l’art de Supernatural pour la résurgence d’anciens personnages, Bobby et Jody Mills formant un duo épatant. Les hallucinations lucifériennes sont une géniale idée de scénariste, illustrant comment préserver envers et contre tout un personnage secondaire en or massif. A contrario, l’opus confirme que la saison 7 va devoir durablement se passer de Castiel (personne ne croit à une disparition définitive !), ce qui ne constitue certes pas une bonne nouvelle. Anecdotes :
3. AMOUR DE JEUNESSE Résumé : Sam, Dean et Bobby restent à l’hôpital durant quelques semaines. Durant leur séjour, ils affrontent une Katsune, un monstre se nourrissant de l’hypophyse de patients, mais aussi une ancienne relation de Sam. Les Léviathans continuent à remonter la piste les conduisant aux Frères Winchester. Critique : Les épisodes entrelardés de flashbacks sur la jeunesse des Winchester ne sont jamais ceux me passionnant le plus et celui-ci ne fait certes pas exception à la règle. Ennuyeux et lacrymal, il se voi de plus alourdi par un jeune acteur assez emprunté. Par ailleurs le monstre ne se montre guèe effrayant (des griffes) et on a l’impression d’avoir déjà vu tout dans Heart (2.17), en nettement mieux. D’ailleurs Emmanuelle Vaugier accomplissait une performance autrement marquante que celle de Jewel Staite, qui ne force guère ici son talent, même si les Gaters seront contents. Les scénaristes veulent à marche forcée créer une tension entre les Winchesters, c’est la seule justification de cette manœuvre assez lourde. C’est d’autant plus dommage que la saison 7 a déjà de la matière à traiter. Anecdotes :
4. OSIRIS Résumé : Sam et Dean affrontent le dieu païen Osiris. Celui-ci soumet ses victimes à des parodies de procès évoquant le jugement de l’âme de la mythologie égyptienne, avant de les exécuter. Capturé, Dean subit un procès où Sam devient son avocat et durant lequel il va être confronté à des esprits vengeurs liés à son passé, dont Jo. Critique : Après la visite de Jewel Staite lors de l’épisode précédent, on s’amuse de voir Osiris maintenir une ambiance Stargate. Au moins on reste à Vancouver. Les dieux païens de Supernatural, mégalomanes, décalés et sanguinaires, me font toujours rire et cela marche encore une fois ici. On apprécie l’approche mythologique, même si le scénario se centre trop sur le procès pour ne pas donner lieu à quelques poncifs de série judiciaire. La qualité d’interprétation de Faran Tahir en Osiris permet d’aisément excuser quelques faiblesses de l’intrigue, comme le énième artefact miraculeux, le marronnier absolu de la série (et ce n’est pas fini). L’épisode parvient toutefois à évoquer le thème de la culpabilité morale, différente de la juridique. On trouve pas mal de bonnes références dans les dialogues, y compris à des séries télévisées. Seul regret, Jo paraît un peu effacée, même si c’est logique puisqu’il ne s’agit ici que de son esprit désincarné. Anecdotes :
5. MA SORCIÈRE BIEN-AIMÉE Résumé : Sam et Dean sont confrontés à un couple de sorciers en crise, dont les querelles de ménage se soldent par des morts volontiers spectaculaires d’innocents. Les Winchester échouent à tuer le couple fatal et vont onc devoir s’improviser conseillers conjugaux, tout en capturant un Léviathan lancé à leurs trousses. Critique : Le scénario est un peu léger, car s’appuyant trop sur les gags visuels qu constituent les mises à mort hilarantes (mention spéciale au plante clous). On se croirait par moments dans les prologues de Six Feet Under. Revoir les anciens de Buffy contre les Vampires fait bien plaisir, mais si James Marsters crève l’écran dans un rôle lui allant comme un gant, Charisma Carpenter ne crève pas véritablement l’écran, il faut bien le dire. Le tueur envoyé par les Léviathans s’avère croustillant à souhait. L’épisode demeure plaisant de bout en bout plaisant, mais manque de réel enjeu. On pourra à cet égard préférer The Curious Case of Dean Winchester (5.07), avec son évocation de la vieillesse autour du sorcier joueur de poker et jouant des années de vie. Anecdotes :
6. COPIES CONFORMES Résumé : Deux Léviathans prennent la forme de Sam et Dean et multiplient les crimes afin que les deux frères soient poursuivis par les forces de police. Afin de se dissimuler, les Winchester doivent renoncer à l’Impala, aisément reconnaissable. Bobby torture le Léviathan prisonnier, pour trouver un moyen de le tuer. Critique : En soit l’épisode est efficace maison a vraiment trop l’impression d’avoir déjà vu ce type d’histoires, notamment autour des Changeurs de formes. Une fois dissipée la surprise bien menée de la scène initiale, le reste se révèle de ce fait assez mécanique. Cependant on se régale durant les faces à face bien gores entre Bobby (bien mis en valeur ici) et l’assassin léviathan toujours hilarant. Un festival de décapitations, cela ne se refuse pas. Le coup du savon est un peu gros comme arme fatale anti Léviathan, mais après tout, pourquoi pas. Pas contre on a déjà dû renoncer à Castiel, à l’emblématique maison de Bobby, maintenant c’est à l’Impala de prendre la tangente, cela commence à faire beaucoup. La saison 7 ne brosse certes pas le public dans le sens du poil. La séparation finale entre les frères ne convainc guère, Supernatural nous aussi déjà entonné ce couplet. Anecdotes :
7. LES MENTALISTES Résumé : Sam et Dean partent en chasse d’un spirite tuant d’autres mediums dans la ville de Lily Dale, célèbre pour sa population riche en pouvoirs psychiques. Ceci va compliquer la Chasse, mais les deux frères vont parvenir à remplir leur mission, tout en parvenant à en finir avec un cruel esprit vengeur. Critique : On retrouve les os brûles, l’énigme à élucider, le sel, le métal… Un retour aux sources de la première époque de la série, comme un goût de madeleine ma fois fort agréable, avec un scénario de plus bien troussé. On adore toujours quand Supernatural explore le folklore de l’Amérique profonde et l’on se régale avec ce portrait à la fois complice et amusé de la localité bien réelle de Lily Dale, ses voyants et autres psychiques, ses légendes locales. Les meurtres liés à des symboles du genre sont également bien trouvés (Ouja, boule de cristal…). Comme un lointain écho des X-Files, entre le Humbug et le Clyde Bruckman's Final Repose. On avouera également un vrai coup de cœur pour la rencontre féminine du jour ! La prétendue séparation entre Sam et Dan n’aura même pas tenu une semaine, mais c’était tellement anticipé que l’on ne ressent pas vraiment de déception. Anecdotes :
8. LE PHILTRE D'AMOUR Résumé : A Las Vegas, Dean a la surprise de découvrir un Sam soudainement sur le point d’épouser Becky, depuis toujours sa fan numéro 1. Emportée par sa passion, la jeune femme a fait appel à un Démon des Carrefours particulièrement retors. Mais Dean va pouvoir compter sur l’aide de Garth, un autre Chasseur. Critique : L’épisode nous offre un retour parfaitement négocié pour la pétulante et irrésistible Becky, qui est à Supernatural ce que l’Agent Harrison est aux X-Files. Emily Berkins est toujours géniale, entre humour et émotion. En fait l’épisode reprend avec succès l’excellente idée du Superstar de Buffy où Jonathan déforme pareillement le réel (jusqu’à installer un générique spécial, tout comme ici !). Outre l’humour e la situation, le dévoilement du dessous des cartes s’effectue avec habileté. Au beau milieu de ces histoires de Léviathan cela fait bien plaisir de retrouver les emblématiques Démons des Carrefours, sans même parler de l’apparition royale du Roi de l’Enfer. En plus on se demande en pointillé si les Winchester ne vont pas doucement nous occire Becky, ils ne sont pas Buffy non plus. Avec eux c’est 1000 problèmes, pour une seule et unique solution, immuable. Anecdotes :
9. LE DIABLE DU NEW JERSEY Résumé : Sam, Dean et Bobby chassent le fameux Diable du New Jersey, tout en prenant garde aux Léviathans. Ils découvrent qu’en réalité les humains se transforment en dégénérés du fait d’une nourriture trafiquée par les Léviathans. Leur chef Dick prévoit de la développer à grande échelle. Il abat également Bobby d’une balle. Critique : Évidemment les amateurs des X-Files apprécieront de retrouver une nouvelle version de ce folklore américain, même si le traitement du sujet diffère totalement. J’ai vivement apprécié l’humour gvré des junkies (grand numéro de Jensen) et les twists successifs du scénario. On part dans une traque en forêt puis on percute les Léviathans et puis on rencontre leur Boss et puis le Bob est touché... on assiste à un remarquable effet d’élargissement. Par contre Dick, assez froid, suscite moins l’enthousiasme. On comprend que les auteurs aient voulu viser les dérives du capitalisme exacerbé, mis on avouera préférer les antagonistes au combien plus extravertis et drôles, notamment les stand-ups permanents de Lucifer et Crowley. Et puis niveau Gore, les auteurs y vont à fond la bidoche, c’est la vraie régalade. On renoue d’ailleurs avec les X-Files, lors d’une mémorable autopsie que n’aurait pas renié Scully. Anecdotes :
10. AUX PORTES DE LA MORT Résumé : Plongé dans le coma, Bobby revisite les souvenirs les plus marquants et souvent douloureux de sa vie. Il retrace son propre parcours, accompagné d’un Faucheur. Après son ultime échange avec Sam et Dean, le faucheur lui laisse choisir entre une mort paisible et le retour sous la forme d’un esprit vengeur. Critique : Par le passé on avait déjà eu un épisode onirique explorant le passé et la psyché de Dean. Cette fois c’est Bobby qui s’y colle mais l’impression de redite demeure, tant les deux récits fonctionnent de manière très similaire. On avoue ne pas saisir l’intérêt profond de faire mourir un personnage ayant tant apporté à la série comme Bobby, d’autant qu’il nous semble bien loin d’être usé. Même si son interprète est plutôt bon, le Reaper manque d’originalité, on aurait préféré retrouver la charmante Tessa. On en apprend plus sur la biographie tourmentée du second père des Winchester, mais cela n’apporte pas grand-chose finalement, car n’étant pas lié à son parcours de Chasseur. Cela fait plaisir de revoir Rufus et l’épatant Jim Beaver sort le grand jeu, mais sa performance ne fait qu’exacerber l’impression de gâchis. On ne tue pas Bobby. Anecdotes :
11. LES VETÂLAS Résumé : Sam vient en aide à une famille de Chasseurs gravement menacée par des monstres, après que la jeune Krissy ait appelé à l’aide. Mais Dean demeure obnubilé par la vendetta l’opposant à Dick Roman après la mort de Bobby. Ce désaccord met les Chasseurs en péril, mais Krissy va parvenir à sauver la situation. Critique : Episode solide et classique. Les deux ogresses ne cassent pas des briques niveau pouvoir et originalités, mais elles bénéficient de bonnes réparties. Paula Lindberg s’en sort vraiment bien en garce arrogante qu’on prend plaisir à voir crever. Excellent guesting du surdoué Ian Tracey, le diabolique Adam Worth de Sanctuary, dommage qu’on ne le voit pas davantage. Par contre toute la relation entre l’adolescente et Dean plombe l’épisode, tout cela est hautement téléphoné et prévisible, à la réplique près. La jeune actrice est douée, mais le personnage manque vraiment de dimension. On peut également regretter que les spécificités des Vetâlas se voient largement gommées au profit de leurs convergences avec nos Vampires traditionnels, l’opus y perd en singularité. Anecdotes :
12. LES INCORRUPTIBLES Résumé : Alors que les Winchester affrontent Chronos, le dieu païen du Temps dans le Panthéon grec, Dean est précipité en 1944. Il a la surprise d’y découvrir qu’Eliot Ness est lui aussi un Chasseur ! Les deux s’associent, tandis que Sam fait équipe avec le Shérif Mills. Ils vont parvenir à vaincre Chronos malgré les méandres du Temps. Critique : Dans la série, retrouvez les figures des X-Files dans Supernatural, l’opus frappe fort avec Nicholas Lea, Alex Krycek en personne. On ne va pas nier que c’est rencontre ravit, même si on aurait préféré le voir jouer le tueur impitoyable, comme au bon vieux temps, et non l’allié du jour. Malheureusement le scénario ne va pas au-delà d’un pitch prometteur (lesWinchester et Ness en Chasseurs), qu’il ne sait ni exploiter, ni développer. La personnalité du véritable Ness n’est qu’effleurée, ce qui fait chavirer le scénario dans une certaine facilité. On ne ressent pas l’ambiance de l’époque car l’on s’en tient aux décors et costumes, contrairement au Travelers des X-Files, autrement plus ambitieux et abouti. Les dialogues s’enrichissent de bonnes vannes référencées sur le voyage temporel et un dieu païen plus complexe qu’à l’ordinaire, mais le manque d’ambition de l’ensemble déçoit. Anecdotes :
13. LES AMAZONES
Résumé : Sam et Dean enquêtent sur une série de meurtres mystiques, qui s’avèrent être l’œuvre d’Amazones dégénérées. L’une d’entre elle séduit Dean et de leur union naît une fille, Lydia, gagnant rapidement en âge et dont la mission est de tuer son père. Sam va devoir agir pour sauver son frère, incapable d’affronter son enfant. Critique : On apprécie l’idée d’une fille de Dean caractérisée par la démence homicide, on se situe bien loin du Dixième Docteur et sa blonde enfant. La voir abattue à bout portant, par un Sam peu troublé d’occire sa propre nièce nous vaut un moment purement Supernatural. Winchester forever. L’adaptation de la légende des Amazones à l’univers de la série se montre très astucieuse, décidément mythologie et folklore représentent d’inépuisables filon pour la série. Comme souvent, pour notre plus grand bonheur, les auteurs y vont plein pot dans la vanne référencée (Wonder Woman, bien entendu, mais aussi la cheftaine au look de Xéna) et le bon Gore qui tache copieux. Mutilons mes bons, mutilons. Le pinacle demeure l’un des meilleurs guestings de toute la série, avec Harry Groener, le Maire de Sunnydale en personne, en irrésistible substitut de Bobby. La référence aux clones de Sam et Dean tombe à point nommé pour maintenir les Léviathans dans la partie, alors que la saison ne se précipite pas pour se centrer sur eux. Anecdotes :
14. LA MÉNAGERIE ENCHANTÉE Résumé : Dans une petite ville du Kansas, les peurs enfantines prennent vie. Sam et Dean découvrent que les victimes sont en fait des parents négligeant leurs enfants. Un sorcier, employé dans un magasin de jouets, se prend pour un justicier, mais l’enquête va être compliquée par la phobie des clowns dont souffre Sam. Critique : Encore une fois on a un excellent cocktail humour/gore (très bon la corne de la licorne), mais on en a eu déjà pas mal à ce point de la saison et on aimerait un épisode qui fasse vraiment peur, maintenant. On crève pas mal tout de même, merci. On rigole beaucoup, notamment avec les fameux clowns de Sam, très en mode Joker. Les artistes de la série sont en grande forme. L’idée du scénario n’est pas très originale mais reste efficacement mise en place, avec un suspense bien amené sur la personnalité du coupable. Légère nostalgie, cela aurait bien pu être un coup du Trickster. Les auteurs s’amusent et nous amusent, mais on apprécierait que la saison 7 passe un cran au-dessus, par exemple à la faveur d’un retour en force des Léviathans, pour l’instant de Grands Méchants assez discrets, malgré de tonitruants débuts. Anecdotes :
Résumé : Les Frères Winchester reviennent dans une petite ville où ils ont jadis vaincu un démon tueur de femmes. Les meurtres ont repris, ce qui laisse à penser que la créature est de retour. Sam a de nouvelles visions de Lucifer et à s’allier avec lui pour résoudre l’affaire. Un choix lourd de conséquences. Critique : Excellente idée que celle développée dans cet épisode reprenant la figure hyperclassique de la possession démoniaque (soit les racines mêmes de Supernatural), mais sous un angle agréablement novateur et surprenant. Personnellement je n’ai rien vu venir, le scénario ménage vraiment bien ses effets. On apprécie de retrouver cette fois un épisode vraiment intense et effrayant, où l’humour reste à la marge, alternant avec le ton plutôt rigolard de la saison. La proximité avec le ton MillenniuM cher à Thomas J. Wright apporte une vraie valeur ajoutée. Cela valait le coup d’attendre, Mark Pellegrino nous régale d’un derechef superbe Lucifer, son numéro à la Randall and Hopkirk (Deceased) est totalement irrésistible. On peut d’ores et déjà affirmer ce qui se confirme à l’issue actuelle de la saison 13 : Lucifer est et restera le meilleur antagoniste de la série. Anecdotes :
16. UN PARFUM D'ANTAN Résumé : Une ballerine danse jusqu’à en mourir du fait de chaussons ensorcelés. A cette occasion, Sam et Dean découvrent l’existence d’un trafic d’objets maudits. Ils remontent la filière mais doivent aussi faire face aux Léviathans, qui leur ont tendu un piège. Critique : L’épisode n’est certes pas ennuyeux mais il synthétise les limites de la saison. On y retrouve cet humour gore ou distancié (Black Swan version Supernatural), devenu le moteur quasi unique de lmla série, de manière d’autant plus évidente que le scénario apparaît vraiment minimaliste. La suite de petits sketchs drolatiques autour des artefacts maudits (genre The Lost Room vu depuis le côté obscur) reste divertitissante mais ne constitue pas une histoire. De même pour le duo de Léviathans, l’accumulation de gags (le plus souvent réussis) tient lieu de récit. Parallèlement on ne sait toujours rien du grand plan dont on rabat sans cesse les oreilles. Lucifer se voit hélas mis de côté. On procède encore une fois par évocation elliptique, au lieu de bâtir véritablement un récit. Anecdotes :
17. LA MÉMOIRE DANS LA PEAU Résumé : Du fait de ses hallucinations, Sam est hospitalisé dans un établissement psychiatrique. Un Chasseur conseille à Dean de faire appel à un guérisseur nommé Emmanuel. Dean a la grande surprise de découvrir qu’Emmanuel n’est nul autre que Castiel. Celui-ci a tout oublié de son passé d’Ange. Critique : Ah, on parvient au dernier tiers de la saison 7 et celle-ci se décide enfin à entrer dans le dur. L’épisode apparaît remarquablement dense, avec un scénario particulièrement riche en suspense et rebondissements. On renoue avec les meilleures heures de Supernatural, ainsi qu’avec son cocktail idéalement dosé d’action, d’humour et d’horreur. Cette impression est renforcée avec diverses retrouvailles marquantes (démons, esprits, Castiel, l’increvable Meg), j’ai beaucoup aimé qu’à côté de l’intrigue principale, les auteurs arrivent en plus à installer une Chasse convaincante. Le scénario optimise décidément chaque minute. L’arc Lucifer arrive peut-être à son terme dans cette saison, mais Pellegrino assure un ultime spectacle. On aurait apprécié une scène entre lui et un Misha Collins toujours grandiose, mais bon, tant pis. C’est tout de même bien cruel de nous retirer Castiel dès son retour (j’avoue que le revoir en trench coat m’a ému), mais nous savons bien que ce n’est qu’un au revoir. Anecdotes :
18. LE SHOJO Résumé : Garth demande à Sam et Dean de l’aider sur une affaire où des adolescents se font assassiner par une mystérieuse entité. Les Chasseurs découvrent qu’un Shojo est à l’œuvre pour exercer une vengeance pot mortem. Le fantôme de Bobby se manifeste brièvement lié à sa fiasque de Whisky, conservée par Dean. Critique : Cet opus se montre décevant, n’ayant d’autre mérite qu’annoncer le retour du Bob (cette saison est peuplée d’allers et retours) et de nous présenter un monstre japonais. C’est toujours agréable de découvrir d’autres folklores et les effets à la The Grudge sont plutôt bien vus (plus référencé que Supernatural c’est impossible). Par contre l’histoire est ultra prévisible et d’un tempo vraiment lent. Le retour de Garth le Chasseur crispant mais rigolo ne s’imposait pas. L’interprète est doué mais le personnage reste anodin. Surtout l’intrigue gâche sa grande idée, un monstre visible que si l’on est ivre. Cela demeure un à-côté, alors qu’il aurait fallu tout structurer là-dessus. Pas grand-chose à se mettre sous la dent et on a envie que le combat final débute contre ces Léviathans qui sont partout mais que l’on ne voit jamais. Anecdotes :
19. LE MANOIR DE VAN NESS Résumé : En répondant à l’appel à l’aide d’Annie, une Chasseuse amie, Sam et Dean se voient confrontés à un puissant fantôme ayant asservi d’autres esprits. Le fantôme de Bobby va parvenir à les aider, mais il va lui-même rapidement se trouver en grand danger. Critique : L’épisode nous propose une très astucieuse histoire de maison hantée, sachant allier tous les meilleurs ingrédients du genre à une véritable originalité apporté par la découverte de l’autre côté du miroir. Outre le plaisir de retrouver Bobby tel qu’en lui-même et remontant sur le ring, le procédé nous vaut une découverte captivante et imaginative du monde des fantômes, ses codes, ses étrangetés, ses interactions avec le nôtre. Cela demeure également parfaitement cohérent avec ce que Supernatural nous a raconté jusqu’ici sur le sujet. L’ambrine est angoissante à souhait, grâce à la mise en scène et à l’imposant décor du manoir. Joli casting avec Jamie Luner, fonctionnant parfaitement avec Jim Beaver. Annie est épatante, difficile de ne pas songer à la regrettée Ellen Harvelle. Anecdotes :
20. SOLEIL VERT Résumé : Afin de mener ses plans à bien, Dick Roman fait appel à Charlie, informaticienne surdouée et geek passionnée. Elle découvre la vérité sur les Léviathans et tente de les contrecarrer. Elle va recevoir l’aide de Sam et Dean, mais aussi du fantôme de Bobby. Celui-ci se montre toujours plus enclin à la violence. Critique : D’habitude les histoires Cyber hyper balisées, génies de l’informatique et tout le toutim, ne me passionnent pas. D’ailleurs, dans le déroulement des évènements, celle-ci ne s’extraie guère du lot. Mais les auteurs ont l’excellente idée de centrer le récit sur la personnalité de Charlie, hackeuse pétillante et pleine de vie, et Geekette passionnée de SF et Fantastique. En réaliteé Soleil Vert devient vite le portait de cette jeune fille ayant passé sa vie dans des univers imaginaires de tous genres, de Wonder Woman à Star Wars, en passant par Indiana Jones, qui s’est choisie Hermione Granger comme guide de vie et qui se retrouve soudainement au seuil de la Grande Aventure. La charmante et talentueuse Felicia Day (Vi chez Buffy et l’une des reines du Geekland) apporte une étonnante véracité à sa craquante héroïne, nous sommes conquis. D’autant qu’elle nous quitte en accomplissant à la perfection le salut vulcain ! Par ailleurs la réalisation se montre hyper inventive et nerveuse, et l’accumulation des références (à commencer par Soylent Green) n’alourdit en rien des dialogues sonnant toujours justes. Débute l’attente impatiente du retour de Charlie dans Supernatural. Anecdotes :
21. LA PAROLE DE DIEU Résumé : La foudre divine éclaircit l’esprit de Castiel et éveille un nouveau prophète, Kevin. Tous se réunissent et parviennent à lire la tablette dérobée à DicK. Ecrite par Métatron, le Scribe de Dieu, elle explique comme tuer les Léviathans. Léviathans, mais aussi Anges et Démons, vont tout tenter pour la récupérer. Critique : A l’instar des X-Files, Supernatural nous fait le coup de la Tablette des Origines, mais pas de blabla mystique ici. On a une recette envoyée par Dieu pour équarrir les Léviathans. Clair et net, on est dans SPN. Après des débuts assez fracassants, les évènements se succèdent de manière efficace mais très prévisible. l’épisode demeure néanmoins appréciable car il complète le panorama de l’univers de la série en ce début du crépuscule de la saison. Cela concerne Meg mais surtout les Anges, absents depuis le massacre initial. L’ensemble résulte étonnamment poignant et tragique. On regrette cependant que Supernatural cède au piège de la perpétuation par la surenchère, en rendant les Anges impuissants face aux Léviathans. Misha se montre une nouvelle fois inouï dans cette nouvelle version de son inépuisable personnage, mais voir Castiel ainsi diminué reste frustrant. On espère son complet retour pour le final. Anecdotes :
22. L'ARME FATALE Résumé : Pour tuer Dick, Sam et Dean doivent mélanger le sang de Castiel de Crowlet et du Vampire Alpha, tandis que la substance des léviathans commence à abêtir l’humanité. Le Vampire Alpha capture les Winchester, mis accepte de coopérer quand il ‘aperçoit que Dick l’a trahi. Obsédé par sa haine envers Dick, Bobby est sur le point de devenir un esprit vengeur. Critique : Le coup du mélange des trois sangs permettant l’entrée en scène de tous les joueurs est un peu trop tiré à la ligne, mais il fonctionne néanmoins. Le piège tendu par le Vampire Alpha se voit venir à des kilomètres, mais lui-même réalise une fort belle prestation, en troisième force. Le comédien est toujours épatant et l’Alpha reste bien le Vampire le plus intéressant (et durable) de la série. Et puis lancer «A la saison prochaine !» aux Winchester est assez classe. Cela fait plaisir de retrouver ce bon Crawley et ses plans tordus. Le renard a attendu toute la saison en comptant les points. Son entrée en lice promet pour la conclusion. Sans être exceptionnel, l’épisode demeure agréablement intense et remplit son office en introduisant efficacement le final de saison. Anecdotes :
23. L'ASSAUT FINAL Résumé : Crowley trahit l’accord passé avec les Léviathans et rejoint l’alliance réunie par les Frères Winchester, qui parviennent ainsi à assembler les divers éléments nécessaires pour tuer Dick Roman. L’assaut est lancé avec succès, mais Dean et Castiel sont projetés dans le Purgatoire. Critique : Pour simple que soit le plan des Winchester, l’épisode final parvient à le narrer de manière épique, tout en concluant les différents récits de la saison. L’ensemble tient parfaitement la route, même si ne pouvant évidemment pas rivaliser avec l’Apocalypse ou le mano a mano avec Azazel, lors des saisons précédentes. Tous les personnages répondent à l’appel et sont utilisés à leur meilleur, même si jusqu’au bout je n’aurai pas accroché à Dick et à ses costards. Son manque de panache aura été rédhibitoire. Ceci-dit la scène du conseil des Léviathans est croustillante à souhait. A côté de l’intrigue principale, on trouve plusieurs moments purement Supernatural (l’adieu à Bobby, les retrouvailles avec L’Impala), ils toucheront les fans au cœur. Le cliffhanger de rigueur est très réussi, Sam a du pain sur la planche ! Ainsi s’achève cette saison, certes moins marquante que les précédentes, mais qui aura le plus souvent su maintenir l’intérêt du spectateur. Anecdotes :
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