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Saison 9Saison 1

Castle

Présentation


Castle, c’est une série policière pour amateur de séries policières.

Rien d’étonnant à cela quand le créateur, Andrew W. Marlowe, avoue que l’idée lui est venu parce qu’il regardait beaucoup de séries policières. Il cite notamment 200 dollars plus les frais et Clair de Lune. La première a été une révélation pour Marlowe : « Un type normal qui essaye de faire son job ». La seconde, bien entendu, parce qu’on y suivait davantage les personnages que les enquêtes. Ce sont d’ailleurs les « chamailleries » entre Castle et Beckett qui plaisent. Chacun sent bien l’attirance de l’autre mais tous deux font très attention à ce qu’ils disent et à ce qu’ils font ; ce qui installe une tension sexuelle progressive. L’actrice Stana Katic parle de « joute entre l’Homme et la Femme ».

Les enquêtes sont tout de même soignées mais, ce qui compte dans Castle, c’est le degré d’étrangeté qui y sera conféré qui donnera un bon ou un moins bon épisode. A l’instar de Bones, autre série où la relation entre les personnages prime sur l’aspect policier, c’est la mise en scène du cadavre qui nous captive. Ici, le corps est en bon état mais placé dans des situations pour le moins incongrues. Toujours rythmées, dotées de musique tonique, ces introductions ont un côté décalé absolument délicieux. Elles participent pleinement à l’épisode en nous mettant en condition. La première saison installe la série sans véritablement faire montre de la fantaisie dont les saisons ultérieures nous gratifieront. Néanmoins, l’humour est explicitement dans l’ADN de la série. Les dialogues sont de petits bijoux et les échanges Castle/Beckett sont savoureux. L’installation de ce qui deviendra des passages obligés est particulièrement intéressant, notamment les scènes d’appartement.

Les personnages sont encore en gestation dans cette saison raccourcie mais ce que l’on en voit est déjà très alléchant. Richard Castle est à la fois un homme très cultivé, travailleur et imaginatif mais très enfantin et très imbu de lui-même. « Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je me trouve beau gosse » dit-il ainsi à une Beckett soufflée tandis qu’il rectifie sa coupe de cheveux devant la vitre d’un magasin ! Néanmoins, nous saurons très vite qu’il est drôle mais aussi attentionné et doué d’empathie. L’interprétation de Nathan Fillion confère une aura de sympathie à ce héros sans jamais le faire tomber dans la lourdeur. C’est donc beaucoup plus subtile qu’on ne pourrait le penser. Les énormités que le personnage peut ainsi dire sur une scène de crime (« Ma première frigide ») sont accueillis plus avec un sourire indulgent que par une sévère réprobation.

La série peut ainsi parfois côtoyer des précipices sans jamais y tomber. Pour sa première saison, Kate Beckett arbore les cheveux courts. Flic de terrain mais pas blasée ni cynique, c’est une femme forte sur qui les victimes peuvent s’appuyer. Si la collaboration avec Castle ne l’emballe pas outre mesure au départ, elle s’y fait, d’autant que l’écrivain s’avère être un consultant digne d’intérêt. Stana Katic s’affirme très vite comme le pendant nécessaire de Castle. Lui imagine, elle réalise. Schématique certainement mais leur complémentarité ne fait pas de doute.

Série policière, Castle est aussi une série « geek » en son genre. Elle multiplie ainsi les références littéraire (Anaïs Nin par exemple), à d’autres séries (Les Feux de l’Amour) ou à d’autres genre comme le comics et notamment à Batman à plusieurs reprises. Dans les saisons ultérieures seront ainsi abordés la science-fiction, le fantastique, l’horreur, le soap, le film d’action etc. etc. Jamais ces références ne seront gratuites ; elles formeront l’ossature des épisodes et ce sont elles qui les coloreront en plus ou moins étrange. Elles permettront aussi d’aborder la vie privée des personnages. Vie qui débordera fréquemment dans les enquêtes donnant ainsi un cocktail vivifiant, tonique, à la fois grave et souriant. La fiction rejoint la réalité.

Dernier détail : pour le doublage, il était explicitement précisé que les comédiens choisis pour doubler Nathan Fillion et Stana Katic devaient être en couple, de manière à rendre plus clairement l’attachement entre les personnages. C’est le couple Guillaume Orsat-Anne Massoteau qui a été le plus convainquant.

Casting

- Nathan Fillion/Richard Castle : acteur canadien, il débute sa carrière en 1994. Il obtient quelques rôles avec Il faut sauver le soldat Ryan (1998) et Dracula 2000 (2001). Son premier rôle régulier arrive avec la série Un toit pour trois (1998). En 2002, il joue dans la série Firefly puis dans Buffy contre les vampires (2003). Castle lui permet de connaître un vrai succès commercial.

- Stana Katic/Katherine « Kate » Beckett : actrice canadienne d’origine serbe. Polyglotte, elle parle anglais, français, italien et serbo-croate. On l’a vu au cinéma dans Flynn Carson, le secret de la coupe maudite ainsi que dans Quantum of Solace (2008). A la télévision, elle a joué dans The Shield (2004), The Closer (2005), Les Experts : Miami (2006), 24 heures chrono (2006).

- Jon Huertas/Javier Esposito : acteur et chanteur américain, il a tourné principalement pour la télévision : Sabrina, l’apprentie sorcière (2000), FBI : Portés Disparus (2006), NCIS : Enquêtes spéciales (2008). Il a sorti son premier album, Grown and sexy music, en 2013.

- Seamus Dever/Kevin Ryan : acteur américain, vu à la télévision dans Charmed (2004), NCIS : Enquêtes spéciales (2006), Close to Home (2007), Mad Men (2008), Ghost Whisperer (2008).

- Tamala Jones/Lanie Parish : actrice américaine et ancien mannequin, elle a joué dans Le Prince de Bel Air (1995), Les Experts : Miami (2006), Earl (2007)

- Ruben Santiago-Hudson/Roy Montgomery (saisons 1 à 3) : acteur et dramaturge américain, il a joué au théâtre et notamment à Broadway. Il a joué aussi dans La force du destin (1970), Corky (1990), New York Police Judiciaire (6 épisodes entre 1994 et 2008),  New York Police Blues (1994-1995), A la Maison-Blanche (1999), New York Unité Spéciale (2005), Person of Interest (2011), The Good Wife (2015).

- Molly Caitlyn Quinn/Alexis Castle : actrice américaine, on a pu la voir dans Camp Winoaka (2006) et Les Miller, une famille en herbe (2013).

- Susan Sullivan/Martha Rodgers : actrice américaine qui a principalement tourné pour la télévision: Another World (1971-1976), Kojak (1977), Falcon Crest (1981-1989),  Perry Mason (1991), Dharma et Greg (1997-2002), The Nine (2006-2007).

- Penny Johnson Jerald/Victoria Gates (saisons 4 à 7) : actrice américaine, vue dans La colline a des yeux 2 (1984), Les pleins pouvoirs (1997) mais surtout à la télévision : Capitaine Furillo (1984), Simon et Simon (1985-1988), Parker Lewis ne perd jamais (1990), The Larry Sanders Show (1992-1998), Star Trek : Deep Space Nine (1995-1999), Urgences (1998-1999), 24 heures chrono (2001-2004), Eve (2005-2006), Les 4400 (2007), NCIS : Enquêtes spéciales (2009-2010).

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