Saison 3 2. Monnaie d'échange (Succession) 4. Chaînon manquant (A Missing Link) 6. Noir et blanc (The Nemesis) 8. Volte-face (Breaking Point) Scénario : J.J.Abrams Réalisation : Ken Olin Résumé La critique de Patrick Sansano Le thème du héros que l’on retrouve amnésique en Orient a déjà été exploité dans l’excellent double épisode de « Hawaii Police d’état » : « Les neufs dragons » qui inaugurait la saison 9, s’étant déjà inspiré des romans de Ian Fleming où 007 est considéré mort au Japon et où M rédige sa nécrologie, alors que l’agent amnésique ne réapparaîtra qu’un an plus tard au début de « L’homme au pistolet d’or », tentant de tuer M après un lavage de cerveau par le KGB. Jennifer Garner joue toujours aussi mal et plus personne n’attend d’évolution de côté-là, son cas étant désespéré. Victor Garber en prison et à l’isolement ressemble beaucoup à Carlos le terroriste et gagne un peu d’épaisseur au propre comme au figuré. Cela ne dure pas et il retrouve son physique fâlot lors de sa libération. Il n’est plus question pour Sydney de venger son fiancé Danny Hecht. Quant à la fameuse révélation d’Irina à sa fille, selon laquelle elle est celle qui a été choisie par Rambaldi pour accomplir la prophétie, il n’y est plus fait allusion alors que c’était la grande nouvelle de la fin de saison 2, d’ailleurs Lena Olin est absente de l’épisode. Parlons donc des bonnes nouvelles, et autant que faire se peut des bons comédiens : un nouveau salaud fait son apparition dans la série, Lindsey, et le comédien Kurt Fuller, aux faux airs d’Anthony Hopkins, y est sublime. Ron Rifkin parvient à nous faire croire à sa rédemption, au fait que depuis Zurich, il se dédie à une fondation luttant contre le cancer. Cet exercice de style périlleux entre bien et mal dans lequel Lena Olin n’a jamais été convaincante avec ses grimaces et sourires à deux sous, Rifkin le franchit avec son jeu subtil habituel. Michael Vartan joue comme un cochon, et il fait vraiment pitié à voir dans une scène où il vient demander des nouvelles de Sydney. Il n’est pas aidé par sa partenaire qui est aussi nulle que lui. On a gardé Dixon, personnage autant inutile que Peter Lupus dans « Mission Impossible », sans doute pour conserver un quota de blacks dans la série. La série est de plus en violente (scène du meurtre dans le TGV) mais lorsque Sydney tue un agent russe, on a l’impression d’être dans un mauvais clip vidéo ou dans une pub pour un parfum. Jennifer Garner joue comme les héroïnes d’il y a quarante ou cinquante ans, alors que le monde a changé et que le jeu des comédiens a évolué. Absents de l’épisode, Sark, Tippin, Irina laissent la place à des seconds couteaux montés en épingle et aussi médiocres que Flinkman. C’est particulièrement le cas du descendant de Houdini, le fatman Eric Weiss, joué par Greg Grunberg, version Obélix de Flinkman. Dès la saison 2, ce personnage était surestimé et sa présence à l’écran injustifiée. Il monopolise de nombreuses scènes, on se demande bien pourquoi. On espère que le niveau sera réhaussé par l’arrivée de Lauren Reed/Melissa George, l’épouse de Vaughn, encore en coulisses. Enfin, le ridicule ne tue pas. Le puceau Flinkman a enfin trouvé chaussure à son pied et sa copine (voisine de bureau) est enceinte de ses œuvres. Son humour est toujours au raz des pâquerettes. On ne sait plus trop dans quelle direction « Alias » va aller. Kurt Fuller hélas ne semble pas là pour longtemps (six épisodes seulement). On l’aurait bien échangé contre Jennifer Garner. La critique de Clément Diaz Le créateur tient à nous rassurer : deux ans ont peut-être passé, mais les habitudes de la série demeurent. L’épisode commence donc par une fracassante baston de Sydney qui nous met en appétit. Le premier tiers de l’épisode va être principalement dédié à la difficile accoutumance de Syd au « nouveau monde ». Soient donc Dixon promu chef des opérations de la CIA, Carrie portant l’enfant de Marshall, Jack en prison à perpétuité pour insubordination, contacts de Sydney désormais inactifs, Vaughn démissionnaire et nouvellement marié, et un sacré emmerdeur du nom de Robert Lindsey. Interprété par un Kurt Fuller d’une férocité absolue, Lindsey est rapidement plus désagréable que l’antipathique mais objectif Kendall. Leur affrontement est plein d’étincelles. Les deux changements les plus importants sont la nouvelle épouse de Vaughn (J.J.Abrams nous asticote en reportant l’entrée de l’heureuse élue à l’épisode suivant), et surtout l’incroyable rédemption d’Arvin Sloane. Désormais philanthrope respecté qui a donné de précieux renseignements à la CIA, et maintenant un de leurs meilleurs alliés - une nouvelle que Syd a du mal à avaler. Sa scène unique est pensée comme le centre de gravité de l’épisode. Sloane veut se montrer bon et généreux, et Ron Rifkin, tout en intériorité, est si talentueux que le spectateur se surprend à croire (un peu) au revirement du Big Bad n°1 de la série. Bon, Sydney remet les pendules à l’heure en le sermonnant (et pas qu’en paroles), mais malgré tout, c’est elle qui ironiquement a le mauvais rôle : le culot bien connu du scénariste. On passera sous silence la plus grande importance accordée à l’agent Weiss, qui ne sort pas de la case « second rôle de remplissage ». Au final, c’est vraiment une nouvelle série qui ressort de ce deuxième changement d’ère (après la révolution Phase One). Sydney est à peine revenue dans le monde des vivants qu’elle est déjà en pleine tourmente. Elle montre cependant toute sa puissance en piégeant tout le monde d’un coup de bluff magistral, puis se lançant dans une croisade solitaire pour révéler au monde qu’elle est de retour, et que ça va chauffer !! Elle y arrive au-delà de toute espérance : sa mission à Prague, aussi brève soit-elle, nous régale d’une scène d’action (et d’une tenue sexy) spectaculaire. Tandis que le guet-apens parisien renoue avec le suspense cher à la série. La coda, en deux temps, est inégale : si on se réjouit de voir Lindsey plier sous le chantage de Sydney, voir cette dernière démolir Vaughn sous un injuste torrent de paroles blessantes est malheureusement d’un ridicule mortel. Sydney attendait donc de Vaughn qu’il ne crut pas à sa mort alors que tout l’indiquait ? La dame a sacrément élevé ses exigences pour ses petits amis ! Retenons enfin le cliffhanger qui nous donne une petite idée de ce qui s’est passé pendant le hiatus de deux ans : Ouch, eh ben ça promet ! Un épisode qui a valeur de prologue à une nouvelle période, mais à l’action, au suspense, et au mystère savamment dosés. Que la saison 3 commence ! Les infos supplémentaires Robert Lindsey (Kurt Fuller) a remplacé Jack Bristow. Le personnage apparaîtra dans en tout six épisodes de la saison. Melissa George (Lauren Reed) est créditée au générique. Elle n’est cependant pas présente dans cet épisode. Greg Grunberg (Eric Weiss), après deux saisons en tant qu’en acteur récurrent, est promu en acteur régulier, son nom étant lui aussi au générique. Une superbe coquille de la part des chargés de décor, la mission à Paris se déroulant près de la Société de fabrication de « Monmartre » ! Sloane mentionne que Volkov était un ancien membre du MVD. Il s’agit du Ministerstvo Vnoutrennikh Diel ; l’équivalent du Ministère de l’Intérieur russe. 2. MONNAIE D'ÉCHANGE Scénario : Roberto Orci et Alex Kurtzman-Counter Réalisation : Daniel Attias Résumé Jack montre à sa fille un film pris durant sa disparition, et sur lequel on la voit tuer un homme. Deux agents de la CIA sont enlevés à Berlin dans un ascenseur par le groupe Covenant. L’un des otages est décapité, pour rendre l’autre vivant, Covenant réclame Sark. La critique de Patrick Sansano Vu la médiocrité ambiante (Garner, Garber, Vartan et l’inutile Lumbly), ils n’ont aucun mal à émerger du lot. Sydney qui s’habillait jadis lors de ses missions en sexy girl est maintenant déguisée en moche intello binoclarde. Dixon est un très mauvais choix pour jouer un rôle important à la CIA. Autant son insignifiance passait en simple comparse, autant il plombe à son tour la série comme s’y ingénient Sydney et Vaughn depuis longtemps. Il n’est plus question ici du trésor de Rambaldi, et on le regrette. J J Abrams ayant décidé d’être enfin un peu charitable avec le public masculin nous propose une alternative au laideron aux oreilles décollées en la personne de Melissa George, qui cumule à la fois le rôle d’un agent et de la femme de Vaughn. Mais ce qu’elle offre ici ne nous permet pas de nous prononcer sur ses talents de comédienne. Brillent par leur absence Irina et Tippin. Cette troisième saison a choisi une direction différente, une suite plus grave et avec moins d’humour, avec un SD6 du pauvre en la matière du Covenant. On en revient, somme toute, toujours à la même question. Comment une série aussi faible a-t-elle pu éviter l’annulation pendant cinq saisons ? La critique de Clément Diaz
Il y’a quelques scènes énervantes comme la triste anamnèse de Vaughn sur son deuil passé (Vartan ne s’améliore pas), la discussion informatique entre Jack et Irina ; Lena Olin ayant plié bagage, les scénaristes ont recours à cet expédient peu glorieux. Ou encore la discussion très exogène au ton de l’épisode entre Sydney et Sark (malgré un David Anders toujours aussi régalant). Le reste est correct, mais s’inscrit dans une histoire qui met un temps infini à se développer. Les auteurs se rattrapent donc avec la recette classique de la série : on répond à quelques questions, mais on en pose beaucoup d’autres. Le mystère, carte ultime de la série, continue de tenir sur la durée : que s’est-il passé pendant les deux ans ? Quel est le lien entre l’échange de Sark et l’assassinat de Lazarey (dont la véritable identité est l’objet d’un twist très surprenant) ? Que recherche le Covenant ? Et puis, il y’a bien sûr Sloane qui jure sur ses grands dieux qu’il a trouvé la rédemption devant Jack qui ne cache pas son scepticisme. Cette kyrielle de questions fascine. Dommage qu’elle soit engendrée par des dialogues à rallonge. Les deux missions au Mexique et en Allemagne sont d’intérêt inégal. La première voit l’échange Sark-Rotter qui va génialement foirer grâce à la traîtrise de Lindsey (Kurt Fuller se surpasse en salaud total). Le suspense prend. La mission allemande est plus classique avec une infiltration peu mémorable de Sydney sous la couverture d’une chimiste spécialisée dans les drogues. Le coup du faux code secret est un peu trop tiré par les cheveux, mais on retient ce nouveau mystère lorsque le chirurgien meurt après avoir prononcé quelques paroles énigmatiques à Syd. On retient aussi le début de l’épisode avec la méthode d’enlèvement la plus délirante imaginée par un scénariste, ainsi que le colis cadeau que réceptionne Sydney dans un cinéma porno (bon appétit !). L’épisode s’achève par l’entrée en scène de Lauren Reed, campée par une Mélissa George très « bombasse » : cheveux blonds dénoués, minois sublime, jambes dénudées, et veste élégante ; une entrée remarquable et… remarquée ! Les infos supplémentaires Vaughn devenu enseignant recommande à ses étudiants de voir à la cinémathèque « Les 400 coups » de François Truffaut. Première apparition de Lauren Reed (Melissa George). On trouve dans la liste des agents morts de la CIA beaucoup de noms de l’équipe technique : Scott Chambliss, Nicole Carrasco, Frederick Toye, Maryann Brandon… Scénario : Jeff Pinkner Réalisation : Jack Bender Résumé La critique de Patrick Sansano Loin de Lena Olin et de ses remords et repentances pitoyables en Irina dans la saison 2, Rifkin insuffle à Sloane une crédibilité dans son action humanitaire contre le cancer, sans que le téléspectateur ne soit dupe et oublie quel monstre il est. Il est bien plus difficile de jouer un méchant qu’un héros, et Rifkin y excelle. Concernant Lauren/Melissa George, on en a fait une sorte d’anti Sydney. Elle est aussi blonde que Sydney brune. Les admirateurs de la brunette doivent la détester. On regrette beaucoup l’absence de Lindsey/Kurt Fuller. Il est dommage aussi de laisser autant de bonnes scènes à David Anders/Sark qui croisement hasardeux de David Hallyday et de Bénabar n’a pas du tout le look du terroriste qu’il est censé être. Melissa George joue mieux que Jennifer Garner, chose qui n’est pas bien difficile, mais son travail d’actrice jusqu’ici ne mérite pas des louanges comme celles destinées à Rifkin. Le personnage n’est pas encore suffisamment développé, mais elle le joue tout en nuances au lieu d’en rajouter dans le côté odieux, ce qui est de bonne augure pour la suite. Mark Ivanir est plausible en Orantsky. Son personnage reste hélas celui d’un comparse mineur et n’atteint pas la galerie des grands vilains de la série. On retrouve ici des ralentis façon 007/Brosnan dans lesquels Sydney et Vaughn échappent par miracle aux plus dangereuses des explosions à la seconde près. La critique de Clément Diaz
Dans une situation évoquant irrésistiblement Ally McBeal, voilà un homme, sa femme, et son ex qui travaillent au même endroit. Vaughn doit jouer les médiateurs entre Sydney et Lauren qui lors des deux briefings de l’épisode ne trouvent rien de mieux que de gueuler de concert. Melissa George unit sa sensualité à de très bonnes mimiques d’actrice, rendant crédible le mariage entre Lauren et Michael. Elle compose une alternative à Sydney : dépassionnée, à l’énergie plus intérieure, et plus chaleureuse ; Jennifer Garner demeure dans son registre fonceur et lutteur : leur affrontement tient ses promesses, même si l’armistice est signé à la fin. Pinkner, touché par l’inspiration, a d’excellentes idées : le satellite explosant en plein parc est une secousse, et l’instant d’après, on rit en voyant Sydney et Weiss dans une scène de beuverie hilarante. Greg Grunberg, pour une fois, est très supportable. Sloane reste encore à l’écart, mais même avec une seule scène, il nous marque toujours autant ; on adore l’entendre répondre à une Sydney le menaçant des pires sévices : Vous m’avez manqué ! Sourires fielleux, airs satisfaits, et roublardise pince-sans-rire, Ron Rifkin confirme d’épisode en épisode sa suprématie dans le casting. La mission au Mexique avec surveillance à distance et prise d’otages nous colle à l’écran, d’autant que Boris Oransky (fantastique Mark Ivanir) est un méchant aussi effrayant que déterminé. Sark continue son numéro d’opposant efficace et flegmatique. La deuxième mission à Moscou enchaîne fusillades et explosions avec célérité, le coup de poker joué par Vaughn et Sydney (dans une robe de soirée à tomber par terre) est d’une audace incroyable. Elle se superpose à Jack qui doit tout faire pour empêcher Marshall et Dixon de déchiffrer la vidéo montrant Syd en train de tuer Lazarey. Un double suspense haletant, mené tambour battant par l’expérimenté Jack Bender. Au final, une nouvelle réussite ! Les infos supplémentaires 4. CHAÎNON MANQUANT Scénario : Monica Breen et Alison Schapker Réalisation : Lawrence Trilling Résumé La critique de Patrick Sansano Désormais, dans chacune des préparations des commandos de Sydney, nous devons supporter la jalousie de Vaughn, son regard de chien battu. Tout cela s’insère plutôt mal dans les intrigues, affaiblissant l’aspect noir du monde de l’espionnage. Notons que Lauren se substitue à Sydney dans le rapport étrange père fille que distillait Arvin Sloane jusque là. On retrouve l’aspect feuilleton avec le cliffhanger traditionnel en fin d’épisode. Les meilleurs moments sont dus aux apparitions trop courtes de Ron Rifkin, dont l’éclat du personnage de Sloane ne s’effrite pas. On regrettera devant certaines scènes croustillantes que Jennifer Garner incarne Sydney. Là où d’autres comédiennes auraient rendu l’atmosphère torride, Garner désamorce immédiatement par son côté gnan gnan boy scout toute sensualité. Bien que fort jolie, Melissa George joue dans un autre registre et n’a pas le côté vulgaire et primitif du personnage de Sydney. Quant à Michael Vartan, il joue toujours aussi mal. « Alias », une série où les méchants ont plus de charisme que les gentils. La critique de Clément Diaz
Livrée à elle-même, Syd joue un double jeu périlleux, devant se faire passer pour l’ancienne maîtresse d’un mercenaire dont elle ne connaît rien. Elle improvise à la vitesse de l’éclair : mots bien choisis, attitudes sensuelles dosées, et surtout actions calibrées face à l’imprévu perpétuel de ses situations. Sydney doit duper Simon sur son identité, doit passer un « test d’admission » en volant le collier d’une princesse en sept minutes chrono - scène d’un suspense à vif, finissant par un superbe plongeon en petite tenue - doit se cacher quand Sark arrive dans la place, doit jouer à la tentatrice pour troubler Simon (la scène de la recherche informatique est une mini-course contre la montre à fouetter le sang), doit ouvrir un coffre plus coriace que prévu en une minute… et au final, doit passer une épreuve de loyauté terrifiante, objet d’un cliffhanger foudroyant et d’une excellente réplique à double sens (You shouldn’t betray me !). Jennifer Garner, toute en tenues aguicheuses, fait ici une de ses meilleures prestations dans une brillante mission qui n’est pas sans rappeler le très réussi Inter-Crime (saison 2) des Avengers ! Qu’importe devant un tel spectacle l’abus de scènes dialoguées, surtout que certaines, comme la première entre Syd et Lauren, bénéficient d’un walk and talk évoquant la formule gagnante du duo Aaron Sorkin-Thomas Schlamme. Sloane, caché derrière sa « respectabilité », s’autorise quelques pointes méchantes en déstabilisant la pauvre Lauren. Rifkin et ses sourires diaboliques sont un enchantement de chaque instant. Comme le spectateur sait qu’un jour ou l’autre Vaughn et Sydney seront de nouveau ensemble, il analyse le secret que Vaughn doit désormais cacher à Lauren à propos de Sydney comme étant la première fêlure de leur ménage. Melissa George a encore peu à défendre, mais n’incite qu’aux éloges. Un magistral épisode ! Les infos supplémentaires Sydney découvre que durant les deux dernières années, elle s’est appelée Julia. Scénario : Jesse Alexander Réalisation : Ken Olin Résumé La critique de Patrick Sansano Heureusement, le sauveur permanent de la série, Ron Rifkin, arrive tel un Zorro du mal. « Alias » souffre de façon constante de la contradiction entre un bon comédien et une médiocre starlette. Cela crée un déséquilibre qui nous fait mesurer l’étendue de notre frustration si le casting avait permis d’avoir une bonne actrice dans le rôle de Sydney. Melissa George rehausse quand même le niveau et fait ce qu’elle peut aux côtés d’une Jennifer Garner transparente. Rifkin insuffle à Arvin Sloane une dimension rarement atteinte dans une série télé. Avec son talent, il nous fait croire à un s alaud qui à chaque masque qui tombe se révèle encore plus ignoble, mais retombe toujours sur ses pieds. Ici, face à un nouveau méchant que sert Sark, Bomani du Covenant, Sloane qui aurait été ridicule avec n’importe quel acteur lambda évoque une araignée qui continuerait à tisser sa toile et à prendre dans celle-ci ses proies alors qu’elle est sous la menace d’être piétinée. Sloane parvient à ne pas être ridicule en disant à Sydney qu’il remet sa vie entre ses mains. Oublié le pilote et la mort de Danny Hecht. Sloane devient agent double, triple. Au jeu des chaises musicales, Sloane a toujours une longueur d’avance. Il est trahi par Sark mais constitue le pire des evil mastermind en trouvant toujours par une pirouette (que le talent du comédien rend vraisemblable) son salut. Le téléspectateur est tellement abreuvé d’informations que suivre la série devient de plus en plus complexe, mais est-ce important ? Ce sont les coups d’éclat qui comptent, et « Alias » va de surenchère en surenchère dans ce domaine. Les déguisements de Sydney n’étonnent plus personne et sombrent dans la répétition (voire dans le ridicule). Beaucoup de personnages ont été perdus en cours de route : Tippin, Irina, et le raccord avec les premiers épisodes devient improbable. Les combats chorégraphiés de Sydney servent ici à meubler un scénario gruyère. Heureusement, les vilains disposent toujours de grands talents pour sauver les meubles : ici le comédien Djimon Hounsou en Bomani joue dans la cour des grands (revu depuis dans « Gladiateur » et « Blood diamonds »). On se demande bien pourquoi la production n’a pas aussi bien soigné le casting des héros. En une scène de pleurnichage jaloux voyant Lauren et Vaughn s’embrasser, Sydney plombe l’ambiance en nous entraînant dans une atmosphère « La petite maison dans la prairie ». Ô rage, ô désespoir. Le pire côtoie en permanence le meilleur dans « Alias ». L'épisode, grâce à Rifkin et Hounson parvient quand même à atteindre un bon niveau malgré le gâchis involontaire de Jennifer Garner, Victor Garber et de David Anders, méchant le plus faible en Sark. La critique de Clément Diaz
Alexander joue un coup classique : l’espionne sur le point d’être découverte se déshabille en vitesse et attend nue l’ennemi dans sa chambre. Que l’ennemi en question ait par miracle un avion à prendre, et n’arrange pas ses plans pour prendre du bon temps est une excuse faiblarde pour sauver Syd de ses ardeurs. De même, pourquoi Sydney révèle à Lauren qu’elle a poignardé Vaughn ? Elle s’attendait à ce qu’elle lui envoie des fleurs pour la remercier de son honnêteté ou quoi ? Une peu reluisante idée pour maintenir la tension entre Lauren et Sydney. Le rétropédalage de Lauren qui se calme après s’être emportée contre Sydney est grotesque. On se demande aussi comment Jack découvre qu’il a été percé à jour par Walker. Qu’il l’abat froidement au lieu de lui soutirer des renseignements est une faute, même s’il vient d’apprendre que sa fille a été une nympho dépravée quand elle était Julia ! Heureusement, l’épisode est rythmé par des rebondissements électrisants : la première mission de Lauren, avec l’enlèvement spectaculaire de Sloane, nous entraîne dans une folle course-poursuite, filmée avec maestria par Ken Olin. Le nouveau méchant, Bomani, joué avec une totale conviction par Djimon Honsou, est une opposition digne de ce nom, même si derrière lui, Sark tire pas mal de ficelles. L’ironie de la situation est d’un humour noir ravageur : Sloane doit maintenant jouer le rôle… d’un agent double qui espionne le Covenant et renseigne la CIA ! Mais malgré son épée de Damoclès, il demeure d’une prestance et d’une acuité percutantes. Rifkin est toujours au top. On aime aussi la mission chez les yakusas où Marshall fait sa deuxième expérience de mission. Marshall, moins lourd que dans Désigné coupable (saison 2), provoque l’hilarité en texan moustachu compteur de cartes, tenant le bras à une Sydney bimbo ! Suspense, humour, et action s’emmêlent efficacement. Contrairement à la saison 2, cette saison a pris tout de suite son rythme ! Les infos supplémentaires 2e mission de terrain de Marshall (après Désigné coupable), il fera une 3e et dernière mission (en solo !) dans Fantôme (saison 4).
6. NOIR ET BLANC Scénario : Crystal Nix Hines Réalisation : Lawrence Trilling Résumé La critique de Patrick Sansano
Mais le retour qui nous fait plaisir est celui de Kurt Fuller/Robert Lindsey. Les bons comédiens sont rares alors que nous avons une pléthore de gravures de mode dans « Alias », aussi Fuller amène sa pierre à l’édifice des meilleurs épisodes. Le personnage de Lauren se développe et prend de l’ampleur, des scènes lui sont consacrées sans son fade mari. On ne tirera pas sur l’ambulance Garner en la voyant en pitoyable blondasse, ressemblant ici à un travesti. La tension de l’épisode baisse à chaque passage consacré à Vaughn et Sydney et remonte avec Sloane, Lindsey, et même Allison et ce en dépit du fait que la comédienne qui l’incarne a un jeu assez limité. Notons que « Alias » multiplie les séquences déjà vues, et se plagie : combien de fois avons-nous vu Sydney en discothèque en femme fatale pour infiltrer l’ennemi ? Cela devient répétitif. Victor Garber semble s’ennuyer à mourir et se demander quand la série sera annulée. Melissa George interprète à merveille le personnage de Lauren, mais hélas il est n’est pas assez construit. Nous en savons peu sur la pyschologie de la dame, son passé, ses émotions. La nouvelle confrontation entre Sloane et Sydney aboutit une fois de plus à un KO sans discussion, le premier surnageant nettement et de façon écrasante sur l’insignifiance du second. Le rythme continue à être celui d’un TGV loin de nos téléfilms nationaux soporifiques. Arvin Sloane, de spectateur, redevient agent de terrain. Il est savoureux dans la rencontre avec Allison et Sark, la métamorphose d’Allison plongeant la série dans l’univers de la science-fiction. Nous partons désormais sur un nouvel arc narratif, qui est situé dans le hiatus de la disparition de deux ans de l’héroïne. Comme dans « Le Caméléon », au lieu de donner des réponses au spectateur, on soulève de nouvelles interrogations. Cet épisode est celui de l’affrontement supposé final entre Sydney et Allison devenue une sorte de Michael Meyers de « Halloween ». L’intérêt envers « Alias » revient malgré la médiocrité de Jennifer Garner et Michael Vartan.
La critique de Clément Diaz
Crystal Nix Hines ne lésine pas sur l’atout Alison. Plus hot et dangereuse que jamais, Merrin Dungey campe la femme fatale avec intensité. Elle forme avec Anders un duo diabolique très réussi. On aime son apparition en pleine nuit tout comme le flash-back de l’assassinat de Fran. Cet événement fait que Sydney est promue agent de liaison de… Sloane ! Leurs scènes sont un régal : Syd, très revancharde, fait tout pour rendre la tâche de Sloane impossible, espérant en secret qu’il échouera et que le Covenant le tuera. Peine perdue, Sloane est un bluffeur hors catégorie et se tire royalement des épreuves de son ancienne employée. Garner et Rifkin se renvoient très bien la balle. J.J.Abrams continue de dévoiler au compte-gouttes le mystère du hiatus de deux ans : il sait jouer avec les nerfs du spectateur ! Dixon perd toute objectivité en ordonnant à Syd de tuer Alison, pour venger sa femme (très bon Carl Lumbly). Tout le monde semble un poil survolté ! Alison gagne la première manche contre Sydney en l’assommant lors d’une mission où les coups de feu pleuvent. Mais c’est pour mieux laisser à l’héroïne une revanche lors de la mission finale, une bombe de suspense et d’action avec une poursuite et une baston d’anthologie. Le cliffhanger fait un sacré effet, mais se révélera hélas un pétard mouillé dans les épisodes suivants, dommage. Pendant ce temps, Lauren continue de se construire, et Melissa George confirme qu’elle est un atout de choix, y compris physiquement (superbe apparition en tenue légère). La rivalité entre la CIA et le NSA (toujours impeccable Kurt Fuller) est désormais consommée avec Lindsey avançant ses propres pions pour devancer la CIA. Ambiance décontractée, décidément ! Parenthèse comique : ne manquez pas Marshall qui fait une session jam pour faire sa demande en mariage à Carrie. C’est la scène la plus drôle de toute la série ! Les infos supplémentaires Nous en apprenons plus sur le mythe Rambaldi. Scénario : J.R.Orci Réalisation : Jack Bender Résumé La critique de Patrick Sansano
Pendant une bonne partie de l’épisode, et bien qu’il dispose de nombre de scènes ici, Ron Rifkin est moins intéressant que d’habitude. Arvin Sloane sert essentiellement de couverture à l’opération et n’est pas dans un de ses fameux et redoutables tours démoniaques. On retrouve plus tard le personnage et son charisme, mais là, les scènes sont brèves hélas. Profitant des protagonistes locaux (la Chine), l’épisode fait la part belle aux combats. Seul un enfant peut croire à la victoire de la Lara Croft au petit pied sur les héritiers de Bruce Lee, et tout le monde veut bien admettre contraint ou forcé que les américains dominent tous les arts martiaux comme tout le reste en ce monde. Vous ne l'aviez pas deviné, mais Jennifer Garner n'existe pas, c'est Chuck Norris déguisé, le QI restant au même stade. Une fois de plus, il y a des coups de pistolets qui se perdent et des changements d’héroïne en cours de série qui ne seraient pas superflus. J J Abrams, il n’y a pas de honte à s’être trompé d’actrice, il y a crime à persister à nous l’infliger. Pourquoi pas une passation de pouvoir Garner/George en cours de saison 3 ? Un épisode qui donne envie de rejoindre le Covenant pour éliminer définitivement de la surface de la terre la plus cul cul la praline des espionnes de l'histoire de la télé.
La critique de Clément Diaz
Les histoires partent dans tous les sens, et le spectateur peut prendre plaisir à être ballotté sans cesse. L’attention est déjà attirée par Javier Perez qui accepte de révéler à la NSA l’alias de Sydney pendant ses deux ans d’absence ; Jack doit prendre donc des mesures drastiques pour empêcher Perez de parler à Lauren et Vaughn. La scène-clé de leur kidnapping, suivi de la violente dispute entre Jack et Vaughn qui a tout compris, sont le corps de cette petite intrigue 100% efficace. Mais malgré leurs rapports tendus, le duo s’apaise et s’unit lorsqu’ils doivent aider Sydney. Leur réconciliation fait plaisir à voir. La réapparition cataclysmique de Sark devant Lauren piégée dans une voiture explosive met une tension du feu de Dieu ! Le rythme cardiaque du spectateur s’accélère brutalement lorsque Lauren avoue à Vaughn que Lindsey est désormais au courant de la double identité de Sydney : quel merdier !! Leur petite discussion sur leurs mensonges et leurs ordres respectifs sonne tout à fait juste. Melissa George irradie d’excellence. Le repêchage in extremis de Syd par Vaughn autorise une scène émouvante entre eux, avec Michael Vartan beaucoup plus convaincant que son habitude (dommage que Jennifer Garner cabotine). La mission en Chine est menée par Sydney et… Sloane ! Aussi à l’aise que Syd en agent double, Sloane se montre très sympathique et prévenant devant une Sydney qui a juste envie de vomir. Le décalage de leurs sentiments procure toujours autant de plaisir. Ajoutons la voiture téléguidée brouilleuse de système de sécurité de Marshall, la valse Straussienne du duo, et l’époustouflante scène d’action contre deux gardes, et la mission est un vrai must see ! A peine la mission finie, La lettre de Sloane relance une nouvelle fois l’affaire Sydney/Julia. Le final à Rome entrouvre des issues frissonnantes interrompues par le terrible cliffhanger ! Un épisode quasi parfait. Les infos supplémentaires Le Covenant, en voulant voler une arme secrète à la Chine, démontre qu’il s’agit d’une organisation qui n’est au service d’aucun pays. 8. VOLTE-FACE Scénario : Breen Frazier Réalisation : Daniel Attias Résumé
La critique de Patrick Sansano La critique de Clément Diaz
Une intrigue, deux fronts uniques. C’est un des épisodes d’Alias les plus économes au niveau narratif ! Mais le scénariste tire tout le jus de son idée : Sydney est torturée par électrocution (comme dans le Ciel jaune, saison 1), mais ne pipe mot. Niveau action, elle fait une louable tentative d’évasion, avortée toutefois. Niveau frayeur, elle se lie d’amitié avec Campbell, un détenu devenu fou. Pruitt Taylor Vince est mémorable en homme divaguant dans son monde. Il est l’objet d’un stupéfiant twist final, élaboré par Lindsey. Le chef du NSA est décidément un cerveau aussi machiavélique que Sloane : ne reculant devant rien, il utilise LA faille de Syd avec un brio indéniable, avec plus de succès que Sloane dans In extremis (saison 1). Kurt Fuller fait un superbe show, rendant des points à Rifkin lui-même. L’organisation du plan est impeccable. La « cache » de Jack est la preuve la plus éclatante qu’il est un homme prévoyant et plein de ressources. Cet ersatz de Quartier Général est fascinant dans ses moindres détails. Le trio central Vaughn-Jack-Sloane délaisse ses animosités pour une alliance virile et puissante, tendue vers un même but. L’infiltration de la FEMA est remarquablement minutée, avec en point d’orgue, un rebondissement inattendu aboutissant au courageux sacrifice de Sloane. Cet acte, ainsi que la performance de Rifkin, font que la certitude du spectateur quant au double jeu de Sloane, vacille. Ce démon incarné est plus magnétique que jamais, même allongé sur une table d’opération. Le rebondissement final avec l’arrivée du 4e larron conduit à un final explosif, dirigé par Brill (Richard Roundtree, très bien), et couronnant ce splendide épisode. Les infos supplémentaires Lorsque Jack se résout à s’allier à Sloane, ce dernier lui lance : Je te l’avais dit Jack, qu’on retravaillerait ensemble ! Il s’agit d’une allusion à Faux amis (saison 2) où Sloane faisait cette promesse à Jack. Plus de deux ans se sont écoulés entre les deux épisodes : la patience est toujours récompensée ! Un des personnages de l’épisode s’appelle Schapker. Un clin d’œil à Alison Schapker, scénariste et productrice de la série. Scénario : Josh Appelbaum et André Nemec Réalisation : Ken Olin Résumé La critique de Patrick Sansano La critique de Clément Diaz
Le gros coup de poing que Sydney flanque à la femme de son ex (cas de force majeure) ne manque pas de piquant, et contrairement à ce qu’elle le dit, est moins une réponse à la dénonciation de Lauren qu’à la place qu’elle lui a prise dans le cœur de Vaughn. La scène tragi-comique où Sydney embrasse Vaughn croyant qu’il s’agissait d’un rêve le montre bien. Dans cet épisode, Lindsey qui demande carrément l’élimination de Sydney sert de révélateur de plusieurs personnages : Lauren montre son courage en lui mentant effrontément, mais ce dernier n’est pas dupe (Kurt Fuller n’est pas dans la demi-mesure, il le rend le plus odieux possible). Dixon profère avec un calme effrayant des menaces contre lui, tandis que Sloane voit sa belle assurance vaciller quand il subit un chantage, mettant en cause sa loyauté. Allons bon, qu’est-ce qu’il manigance encore ? Mystère, encore et toujours. On note aussi la vision de la main coupée à demi-décomposée dans la boîte enterrée. Pas très ragoûtant… Erica Leerhsen fait un sacré numéro en étudiante sexy et dingo (quelques gâteaux de hachisch doivent traîner quelque part), et David Cronenberg campe un médecin un peu fou mais qui sait ce qu’il fait. Le postulat génial élaboré par les auteurs (nos souvenirs sont inclus dans nos rêves), permet un développement excellent. Il nous fait voir Sydney errer dans les contrées de son royaume mental, poussant des portes et des passages fantasmagoriques, à la recherche de sa mémoire perdue. Visions idylliques et d’horreur, extérieurs paradisiaques ou salles souterraines cauchemardesques (et arrêt cardiaque de l’héroïne), en passant par la mémorable bagarre onirique de Sydney contre Lauren, puis… contre elle-même !! Toutefois, les décors comme la caméra statique d’Olin restent trop sages et ne transcendent pas l’histoire. On finit quand même sur un cliffhanger à en être vert de rage. Bien joué ! Les infos supplémentaires David Cronenberg, le réalisateur de « Dead zone », le remake de « La mouche » et « Existenz » joue ici le docteur Brezzel. Comme acteur, il avait joué dans « Jason X » l’opus futuriste spatial de « Vendredi 13 ». Scénario : Jeff Pinkner Réalisation : Jack Bender Résumé La critique de Patrick Sansano La critique de Clément Diaz
En regard de la fadeur du couple Sydney-Vaughn, le « ship » Sydney-Will paraît bien plus relevé. Cela doit beaucoup à Bradley Cooper, parfait en homme tranquille brutalement réveillé par un blast from the past. On n’a qu’à citer les retrouvailles entre Will et Sydney où le premier braque un révolver sur la deuxième tellement il n’y croit pas ! Par la suite, leur complicité donne tout le sel de l’épisode. Leur association commune dans l’action comme le rendez-vous avec l’informateur de Will (attention, twist massif en vue !), ou la mission en Allemagne sont des réussites. On peut tiquer en voyant Will métamorphosé en agent bling-bling qui en fait des caisses, et qui bastonne comme 007, mais ça s’inscrit bien dans la fantasmagorie de la série. On partage les sentiments de Will, excité à l’idée de tuer Alison pour venger Fran. La tueuse du Covenant n’a qu’une réplique, mais Merrin Dungey est toujours aussi létale, et subjugue rien que par sa présence. Son mano a mano avec Will tient ses promesses. Pinkner rappelle cependant combien la vengeance a un goût éphémère, Will ne se sentant aucunement libéré à la fin de l’épisode. On grimace cependant quand Sydney, dévastée par sa tristesse, se jette sur Will et fait l’amour avec lui ; psychologiquement c’est limite. Bon, mais faut bien que Will ait des compensations... Plus affreux, sale, et méchant qu’il ne l’a été, Lindsey laisse exploser toute sa tyrannie (tout le monde au cachot ou au casse-pipe). Kurt Fuller, pour sa dernière prestation, est plus brillant que jamais, et sa sortie se fait par la grande porte. Même après son départ, il nous régale d’un pied de nez à distance : délicieux ! Il est dommage que le plan de Sloane soit si évident dès le départ. On se console avec Sark, démon blond au sens de la famille limité (euphémisme !) et flingueur gentleman (ah, ce clin d’œil quand il chipe l’artefact de Rambaldi !). David Anders fait une parfaite composition. Un épisode hautement recommandable. Les infos supplémentaires Cet épisode nous présente la mort de deux personnages importants, mais est-on jamais sûr dans « Alias » ? Dernière apparition de Lindsey. Will et Syd se connaissent depuis huit ans. Bradley Cooper (Will Tippin) réapparaîtra une dernière fois dans L’Élue (saison 5). Merrin Dungey (dans le rôle de Fran) dans un flash-back filmé à cette occasion dans le finale de la série Un sentiment d’éternité (saison 5). 11. PASSÉ RECOMPOSÉ Scénario : Jesse Alexander Réalisation : Lawrence Trilling - Tu t'appelles Julia Thorne. Tu es née à Londres le 2 août 1973. - Je m'appelle Sydney Bristow, et je t'emmerde ! Résumé La critique de Patrick Sansano A dix minutes de la fin, nous quittons l’avion pour rejoindre le QG de la CIA. Dixon, personnage inintéressant depuis le début, nous fait perdre notre temps avec une énième scène de révélation inutile. La collecte des artefacts de Rambaldi a des goûts de chasse au trésor pour enfants un jour de Pâques avec des œufs en chocolat. Il n’y a en fait que les dernières secondes de l’épisode qui valent la peine, avec une révélation inattendue et cruciale sur l’un des personnages clefs de la série. Tout le reste a plongé le spectateur dans un profond sommeil.
La critique de Clément Diaz
Jesse Alexander sème en passant une nouvelle graine dans la Mythologie Rambaldi : première mention du fameux « Passager ». Aux nombreuses réponses apportées, succède immédiatement une autre batterie de questions. Le monde selon J.J.Abrams ! Le récit de Kendall nous immerge dans un bain de révélations. Chaque moment de l’épisode a son importance, sa force. On citera entre autres les terribles scènes de conditionnement du Covenant sur Sydney (on pense à l’inhumain traitement Lodovico d’Orange Mécanique), l’origine de la main coupée de Lazarey (une scène spectaculaire !), l’apparition de Jennifer Garner en blonde (couleur qui lui va à ravir), la froide exécution de « l’homme sans importance » (qui en aura énormément dans Sueurs froides) avec la voix de McKenas Cole alias Quentin Tarantino en arrière-plan… Et surtout, la raison de la cicatrice de Sydney, qui est tout droit tirée des X-Files : c’est presque la même chose que le plan des extraterrestres à propos de Dana Scully ! Un épisode rempli de scènes chocs et surprenantes. A la fin, on repasse à l’action pure avec l’invasion du laboratoire clandestin, et une coda au lance-flammes. La révélation finale, sous les accords furieux de Giacchino, a l’impact d’un fracassant coup de tonnerre qui renverse encore une fois les enjeux de la série. Elle inaugure immédiatement un second fil rouge qui va cette fois tenir jusqu’à la fin de la saison. Les infos supplémentaires Cet épisode nous éclaire sur la disparition de Sydney. Première mention du "Passager". Nous saurons ce qu'est le Passager dans l'épisode Compte à rebours (3.19). 12. ENNEMI INTÉRIEUR Scénario : Josh Appelbaum et André Nemec Réalisation : Ken Olin Résumé Sydney et Vaughn sont chargés de ramener un transfuge dissident du Covenant caché en Corée du Nord. Lauren Reed est un agent du Covenant et a tué Lazarey, père de Sark. Elle est maintenant chargée de faire échouer la mission du couple. La critique de Patrick Sansano
La critique de Clément Diaz
Plus on avance, plus on est stupéfait des efforts des auteurs à nous présenter des scènes toujours plus stupides. Déjà, que le Covenant imagine un moyen aussi tordu pour tuer Sydney et Vaughn fait qu’on partage tout à fait l’avis de Sark quant à leurs problèmes d’organisation. La chute de l’avion, filmée au petit bonheur, sabote toute tension. Nos deux héros s’en sortent presque indemnes, ça aussi on y croit pas. La rencontre avec Leonid, perturbée par notre trouble-fête international de Sark, comporte un mexican standoff assez régalant, mais se termine en eau de boudin. La scène du peloton d’exécution, à la résolution éventée dès le début, peut faire penser à Emma Peel transformant en confettis un peloton similaire dans Le Mort-Vivant (saison 5) mais là, les coïncidences miraculeuses sont trop forcées. Sydney réagit comme une enfant boudeuse (une des pires prestations de Jennifer Garner), et ses chamailleries infantiles avec Vaughn trouvent une sorte de péroraison dans la scène de prison où on nage dans le sirupeux le plus infâme. Volens nolens, on se console avec Katya Derevko, sœur d’Irina. Grâce au jeu coloré d’Isabella Rossellini, le spectateur subit des ruptures de ton bien minutées, où madame vous sourit puis vous perce les mains la seconde d’après pour ne citer qu’un exemple. Son double jeu n’a rien à envier à celui d’Irina/Lena Olin. La scène où Sloane faisant une nouvelle fois l’épreuve de la trahison, est superbe. Katya dirige toutes les opérations, et l’expérimenté Jack n’est bientôt plus qu’une marionnette qu’elle manipule à loisir, y compris dans son rigolo baiser final. Prometteur ! Les infos supplémentaires Isabella Rossellini incarne ici Katya Derevko. La soeur d'Irina apparaîtra dans en tout cinq épisodes de la série. Scénario : Alison Schapker et Monica Breen Réalisation : Maryann Brandon Résumé La critique de Patrick Sansano
L’idée d’utiliser le fade Greg Grunberg/Eric en remplacement de Dixon est stupide, car le gros bonhomme n’a aucun charisme. Les pitreries de Flinkman deviennent insupportables et atroces. « Alias » continue à tourner à vide en ayant perdu son âme. Ainsi, une bonne scène (avec Rifkin) est plombée la séquence suivante avec les minauderies de Sydney. Avec un Kurt Fuller débarqué de la série et un Terry O’Quinn absent, Rifkin doit se sentir bien seul. On atteint péniblement les deux melons grâce à la prestation de Rifkin face à la psy, et le ridicule ne tue pas sinon Flinkman et sa copine/épouse enceinte ne seraient plus de ce monde. Les scènes d’action n’étonnent plus personne et tombent dans les redites soporifiques. Missions et évasions trop facile, absence de tout suspense, c’est de la mauvaise bande dessinée.
La critique de Clément Diaz
En plus de Tarantino, la série invite la prestigieuse Vivica A. Fox. La comédienne venait de jouer dans Kill Bill du réalisateur : sans doute un clin d’œil. Son interprétation d’une créatrice de systèmes de défense froide et sûre de son génie est à retenir. L’invasion du chalet avec chausse-trappes délirantes et gadgets « Marshalliens » qui ne le sont pas moins, serait délectable si elle n’était pas aussi téléphonée, et cassée par une des idées les plus malencontreuses des auteurs : le mariage express de Marshall et Carrie, artifice destiné à mettre de la tension avec Marshall faisant face à deux fronts, mais qui crispe. C’est d’un grotesque hallucinant. On sera plus sensible au partenariat des deux anges blonds exterminateurs qui assassinent leurs chefs pour monter les échelons. Mais Sark, qui croyait être le cerveau de cette affaire, se voit bientôt dépassé par les prouesses démoniaques de son acolyte. L'absence de trouble de Lauren quand il la surprend en petite tenue, vire bientôt à un jeu de séduction pervers. Le premier assassinat, avec une étreinte charnelle létale, donne une idée de ses capacités ! La voir dire des mots d’amour à son mari pendant que Sark étrangle une cible est une image saisissante. Mais que dire du coup de théâtre final, avec la réapparition de McKenas Cole ?!! Tarantino s’éclate toujours autant. David Anders joue vraiment bien son personnage, mais Melissa George, en néo-Xenia Onatopp, est vraiment au centre. Ca, plus le mystère du secret de Sloane, qui fait mariner le Dr.Barnett (toujours juste Patricia Wettig), plus la réunion des deux intrigues, voyant les efforts de la CIA rendus caducs, c’est de la bonne ouvrage ! Les infos supplémentaires Ian Buchanan (qui incarne Gathrid) fut Dick Tremayne dans « Mystères à Twin Peaks » de David Lynch. Épisode réalisé par la monteuse de la série : Maryann Brandon. La réapparition de McKenas Cole, qu'on avait quitté emprisonné par la CIA, ne sera jamais expliquée. Scénario : Laurence Andries Réalisation : Lawrence Trilling Résumé La critique de Patrick Sansano La critique de Clément Diaz
Première partie : l’action vue par Sydney et Vaughn. La mission de Vancouver (on remarque que Jennifer Garner porte la même tenue peu avantageuse de Monnaie d’échange) avec coups de feu et course de voitures est certes routinière, mais elle va être complétée dans sa reprise. Idem pour l’infiltration du bateau. Deuxième partie : Point de vue du duo démoniaque Lauren-Sark. Leur relation, d’une tension sexuelle concentrée, a le charme des grands duos amoureux paroxystiques du cinéma (Bonnie and Clyde, Raymond et Martha des Tueurs de la lune de miel…). La scène où Lauren se jette fougueusement sur son amant après qu’ils aient tué un homme et provoqué un accident, a un effet choc brillant. Leur relation dominant/dominé, avec Lauren en dominatrice, se voit aussi dans leur travail : Sark supervise tandis que Lauren est plus dans l’action. David Anders est irrésistible quand il commente les qualités de sa chérie sur un ton ravi, tandis que Melissa George campe sans équivoque une Sydney Bristow de l’autre côté du miroir, avec autant d’énergie. La scène de Vancouver a ainsi plus de cachet, tout comme celle du bateau avec la partie de double cache-cache, sous la caméra véloce de Lawrence Trilling. On retient le moment où Lauren s’apprête à jeter sa cagoule devant Vaughn… Sloane demande à Barnett une séance… sous forme de rencard ! Plus ambigu que jamais, le Big Bad n°1 fait tourner en bourrique la charmante Judy en faisant de grands préludes à son « secret », avant de se raviser. On ne peut s’empêcher de penser qu’il le fait exprès, et qu’il cherche à la manipuler. Il crache finalement le morceau : une bombshell énorme qui devrait momentanément vous rendre knock-out. Boum ! Les infos supplémentaires Cet épisode évoque l’attentat de Bali du 12 octobre 2002.
Scénario : R.P.Gaborno et Christopher Hollier Réalisation : Jack Bender Résumé La critique de Patrick Sansano Le téléspectateur s’ennuie ferme. Même l’apparition (ultra brève) de Sloane ne vient pas sauver l’épisode. Quant à Jennifer Garner, son jeu ne s’améliore pas, elle est toujours aussi mièvre et verse dans la guimauve. On ne peut retenir un soupir en écoutant Sydney supplier l’irlandais : « Pensez à tous les innocents qui sont à bord ». Elle est pathétique, voulant convaincre un terroriste irlandais que tuer, c’est mal. Jennifer Garner s’est vraiment trompée de prairie, pardon de maison ou de série. Marshall entre deux vannes est là pour désamorcer les bombes. Il n’y a aucun bon comédien dans cet épisode et l’on souffre. Alors que doit-on retenir de cet épisode ? Les américains sont gentils, les irlandais sont de méchants terroristes. Il est vrai que Ryan n’est pas charitable avec nous : d’une bombe, il aurait pu nous débarrasser de tous les pantins de la distribution. Cela vaut la chaise électrique ce crime contre le bon goût. Sur fond d’une chanson sirupeuse, avec Sydney en pleurs, on se croit en plein épisode de « Dawson ». La série privée d’un bon comédien (Rifkin, O’Quinn) ne vaut pas un kopek. La critique de Clément Diaz
L’introduction où deux démineurs tentent de désamorcer une bombe dernier cri est à l’image de ce que sera l’épisode : une chevauchée dionysiaque de suspense. Les scénaristes ont une riche idée en imaginant la CIA reconstruire une chambre d’hôtel russe dans un studio dans le but de piéger Daniel Ryan. On admire tous les détails de l’ensemble : tables, tableaux, télé russe, voire même faux journal télévisé (une idée qui n’est pas sans rappeler Good bye Lenin!). La série nous a offert pas mal de batailles de bluff, mais rarement aussi prenantes que celle opposant Sydney et Vaughn à Ryan, notamment la scène où il continue de marcher alors que Sydney pointe son révolver sur lui. Léonid, dans un rôle d’informateur, est ici un personnage-clé, le seul à pouvoir vaincre les chausse-trappes tendues par son ancien collègue. Dans le rôle du méchant, Ricky Gervais (créateur de la série The Office) est un choix improbable, mais il réussit à nous convaincre sans forcer, une belle surprise ! Grâce à une impeccable conjonction d’événements, Vaughn et Sark se retrouvent dans le même lieu. Vaughn a l’avantage, mais on reste ébahi devant le flegme absolu de Sark qui fait comme s’il causait avec une vieille connaissance (David Anders est vraiment à fond dans le rôle). Le rebondissement central est explosif (sans jeu de mots), et bouleverse complètement l’orientation de l’épisode lorsque le masque du Manipulateur de l’histoire tombe. Cela entraîne une scène de désamorçage de bombe classique mais diablement efficace, obligeant Marshall et Vaughn à collaborer avec Sark !! Le deuxième twist, bien que plus prévisible que le premier (étant amené de manière assez forcé), n’en est pas moins redoutable car empirant la situation avec une deuxième alerte à la bombe. Panique sur tous les fronts, où seul Jack parvient à garder la tête froide et applique des méthodes brutales, allant droit au culot. Et lorsqu’on croit que la situation est rétablie, paf, une petite bagarre pour relancer la machine à stress ! Dans une telle intensité, on remarque à peine l’absence de Lauren. En prime, on nous offre Sloane au lit avec sa psychiatre, petite cerise sur le gâteau… Un épisode totalement amphétaminé. Les infos supplémentaires Lisenker qui dit aimer l’Amérique cite cette-fois la série « Deux flics à Miami » comme lui plaisant beaucoup après nous avoir parlé de Gloria Estefan. La plupart des dialogues de Ricky Gervais furent improvisés par le comédien. Le réalisateur Jack Bender déclara que cela avait aidé à rendre plus naturel son personnage. L’hôtesse de l’air est interprétée par la belle Stana Katic. Qui triomphera en 2009 dans le rôle de Kate Beckett dans la série Castle. Scénario : J.R.Orci Réalisation : Lawrence Trilling Résumé La critique de Patrick Sansano
La psy Judy Barnett est devenue la maîtresse de Sloane. Un personnage qui a du goût, à la différence de Vaughn et de sa brunette. L’arrivée d’un nouveau comédien, Raymond J Barry, en sénateur, n’apporte rien au casting. L’épisode met en avant le surestimé Carl Lumbly (Dixon) qui n’a aucun charisme. Lauren qui a fait de Sloane un bouc émissaire provoque la vengeance de Dixon, dont Sloane fit tuer Diane, l’épouse. Lumbly ne fait pas le poids comme comédien face à Rifkin. Le feuilleton « Alias » continue de s’enfoncer dans les méandres de l’ennui. Dixon rejoint Jennifer Garner dans la catégorie des comédiens mièvres et larmoyants qui confondent sensiblerie et sensibilité. Ron Rifkin est bien le seul talent dans cette galère.
La critique de Clément Diaz
A première vue, tout est simple : Le Covenant kidnappe les enfants de Dixon et demande en échange la libération de cinq prisonniers. Sauf que dans Alias, rien n’est simple, et bientôt, nous voyons tout le plan magistral de Sark et Lauren (bien qu’assez tordu). Le problème est que nous devons passer par des redites, comme le coup du bâtiment piégé (vu entre autres dans Post mortem), ou le bouc émissaire injustement accusé et contre lequel Dixon se déchaîne (copié sur Faux amis, saison 2). Carl Lumbly répète d’ailleurs exactement le même numéro, même bon. Arvin Sloane en accusé ne manque pas d’ironie : coupable impuni de tous ses crimes passés, le voilà emprisonné pour un crime qu’il n’a pas commis ! Sloane est par ailleurs plaqué par sa psychiatre. Bien sûr, on ne croit pas à sa rédemption, mais elle le quitte alors qu’il n’a encore rien fait. Le parcours de Sloane, avec ses hauts, ses bas, ses revirements, ses objectifs cachés, excite sans cesse notre curiosité. La deuxième partie renoue avec le bon vieux temps de l’alliance Dixon-Sydney au SD-6, le premier supervisant la deuxième dans la base secrète. Une mission tonique et toute en tension, avec en point d’orgue une bagarre de Sydney contre… un système de défense à trois bras ! L’extravagance est décidément héréditaire chez les Orci ! L’échange, dirigé par un Sark roublard et au calme déphasé avec la situation, vaut aussi le coup d’œil. Si dans pas mal de fictions, les beaux sentiments sont assez lourds ; ici, l’acte de courage de Sydney (scène du collier) est sans fausse note. Tout comme le conflit d’intérêts entre Dixon et Jack qui ont chacun leur enfant en danger. On termine par un cliffhanger très inattendu : Lauren prononce une phrase de trop devant Jack. Ouch ! Les infos supplémentaires L’artefact que dérobe Sydney est un coffret avec écrit dessus « Irina », comme celui de l’intégrale DVD. Raymond J.Barry joue ici le sénateur George Reed, père de Lauren, ce qui est très amusant vu qu’il incarnait déjà un sénateur, le sénateur Matheson, dans trois épisodes mémorables des X-Files ! Dixon envisage au début de l’épisode de faire subir à Sark le Inferno protocol (Protocole Enfer), qui d’après Lauren tue une personne sur deux ! Vaughn subira cette terrible technique de torture dans l’épisode homonyme : Protocole Enfer. Sur la liste des gens présents sur les lieux d’étude du projet Trou Noir, on relève des noms des scénaristes et de l’équipe technique : Larry Trilling, Robert Orci, Alison Schapker, Jesse Alexander, Breen Frazier, Michael Mosley, Maryann Brandon…
Scénario : Crystal Nix Hines Réalisation : Max Mayer Résumé La critique de Patrick Sansano
La critique de Clément Diaz
Les scènes Sydney-Vaughn sont du mauvais mélo. Vaughn, toujours amoureux de Sydney, envisage de divorcer de Lauren. Vaughn, présenté comme un héros dans la série, chute pas mal dans notre estime quand il refuse d’avouer que c’est à cause de Sydney qu’il en vient à cette décision. Le jeu en plomb de Michael Vartan s’oppose à l’élégante ambivalence de Mélissa George (très bien dans le faux apitoiement), preuve si besoin de la différence d’intérêt entre les deux personnages. Les scènes où Sydney et Vaughn entament leur rapprochement, via des dialogues frelatés, sont réduites à néant par leur cabotinage. On retient spécialement le chagrin final de Sydney, avec une Jennifer Garner totalement décalée. On la préfère de loin en espionne de choc. Quant à l’intrigue Rambaldi, même si elle nous vaut un voyage au Mexique et une plongée dans une caverne sous-marine, les dialogues à rallonge et les scènes d’action chorégraphiées à la hâte ôtent tout plaisir. L’atonie de la réalisation de Max Mayer ne dynamise pas ce script maladroit. En revanche, la petite intrigue centrée sur Lauren est développée avec plus de panache. Jack est un traqueur tenace, montrant une détermination franche. Sloane fait preuve d’une assurance tranquille alors que tout est contre lui, permettant quelques scènes finement écrites. Par contre, la scène finale le voit dans une situation fortement compromise. Les scénarios ne sont pas tous géniaux, mais l’adrénaline faiblit rarement ! Le plan cruel, mais redoutablement psychologique de Sark, qui choque même Lauren, électrise le spectateur. Lauren pour récupérer Vaughn (indispensable à sa couverture) ET éloigner Jack doit commettre un meurtre très difficile, objet d’un fulgurant rebondissement. Une intrigue bien dirigée. Les infos supplémentaires Staline s’intéressait à Rambaldi. Le contact de Vaughn est Kishell, l’homme défiguré par l’Iceberg (Face cachée, saison 1) qui lui avait déjà servi d’indicateur. Il est toujours joué par Stephen Spinella. Scénario : Monica Breen et Alison Schapker Réalisation : Jack Bender Résumé La critique de Patrick Sansano
La critique de Clément Diaz
A cinq épisodes de la fin de la saison, le tempo décolle brutalement. Le duo Breen-Schapker réunifie à vitesse effrénée les deux grands pans actuels de la série : le double jeu de Lauren, et la Mythologie Rambaldi. Malgré son coup d’éclat précédent, l’étau se resserre sur Lauren, qui dans cet épisode prend des risques beaucoup plus considérables pour devancer la CIA. Elle est ainsi menacée quatre fois de suite d’être découverte, et à chaque fois s’en sort in extremis ! Dans le même temps, la quête du « Passager » se poursuit avec frénésie. Chapitre 1 : voyage à Berlin pour Syd et Vaughn dans une boîte gothique pour rencontrer le hacker payé par le Covenant. Leurs déguisements très « hard » comptent parmi les plus mémorables de la série (chapeau aux maquilleuses !). Dans un déguisement similaire, Lauren doit s’approcher au maximum de Sydney pour tenter de tuer le hacker. Sueurs froides en vue… Chapitre 2 : pendant que Sydney et Vaughn téléchargent les données, Lauren entre chez eux, et doit les pirater sous leur nez. Chapitre 3 : Vaughn, soupçonneux, suit sa femme et demande à Weiss de pirater son téléphone pendant qu’elle parle avec Sark ! Suspense incroyable où Lauren est en danger de voir sa conversation écoutée… finalement Weiss réussit le piratage, mais n’obtient que la phrase finale qui ne prouve rien ! Et lorsque Vaughn l’interroge, Lauren trouve sans le savoir une excuse s’accordant avec la dernière phrase !! Chapitre 4 : Sydney et Vaughn tentent de trouver la seule personne qui connaît le Passager, un médecin disciple de Rambaldi ! Cela nous vaut un affrontement dantesque entre Lauren devant le faire parler avant d’être repérée, Sydney et Vaughn là pour le même but… et des disciples de Rambaldi surgis de nulle part pour leur compliquer la tâche ! Un galimatias infernal avec en prime deux magnifiques scènes d’action, et un raccordage avec la Prophétie de la saison 1 absolument génial. Au terme de cette épique journée, Lauren peut souffler un peu… ben non, elle fait un geste innocent qui rallume les soupçons de son mari qui découvre le pot-aux-roses ! Échouer sur la ligne d’arrivée, c’est vraiment pas de bol. Mélissa George a l’adhésion du spectateur, son physique angélique et son jeu surpuissant parlent pour elle. Djimon Honsou est superbe en supérieur de Sark et Lauren, violent, vindicatif, intolérant à l’échec. Sa théâtrale exécution est une digne sortie du personnage. Les scénaristes, décidément en pleine forme, n’oublient pas l’émotion avec une superbe scène où Jack parle de son mariage avec Irina, et où Vaughn pour une des rares fois de la série, ose enfin dire ce qu’il pense à Jack. Victor Garber et même Michael Vartan sont d’une intensité contenue mais palpable. Le jeu de mots sur Irina est une flamboyante trouvaille qui relance encore la Mythologie ! D’autres graines sont lancées pour les épisodes suivants : l’identité du Passager bientôt dévoilée, et le groupe « The Trust », qui cache bien des choses. Paranoïa à 200%, action trépidante, scénario survitaminé : un must !! 19. COMPTE À REBOURS
Scénario : Josh Appelbaum et André Nemec Réalisation : Ken Olin - Has it occurred to you that your half-sister might be a danger to you? - Yes of course. But it's equally possible that I can help her. She could be an innocent victim. - With Irina Derevko and Arvin Sloane as her parents, I don't think so… Résumé La critique de Patrick Sansano Nous nageons toujours dans les eaux de l’invraisemblable. Echappant à toute cohérence, « Alias » est une série qui tourne en roue libre. La participation de bons comédiens comme Peggy Lipton, Ron Rifkin et David Carradine s’avère être du plâtre sur une jambe de bois. L’apparition de nouveaux personnages (maintenant une sœur à Sydney) rend encore plus complexe la compréhension de l’intrigue. Avec presque la distance d’une décennie sur cet épisode, on se rend compte de la vanité et de la médiocrité d’une série surestimée. Les personnages sont autant de pantins qui gesticulent devant un téléspectateur qui ne s’intéresse qu’aux scènes d’action. On a le sentiment que les comédiens eux-mêmes n’y croient plus et assurent le minimum syndical. Le niveau des comédiens a été nivelé par le bas, c'est-à-dire au stade de Jennifer Gardner.
La critique de Clément Diaz
On a souvent la tentation de réduire Alias à ses missions à la 007, ses intrigues enchevêtrées en casse-tête chinois, et à ses scènes d’action. C’est oublier qu’elle est tout aussi remarquable dans les guerres psychologiques entre les personnages. Hourglass joue dans cette catégorie. Le résultat est aussi captivant, et les acteurs font tous des prestations impeccables, grâce aux dialogues cousus main du duo Appelbaum-Nemec. Le cœur de l’épisode est (enfin !) l’explication de la révélation qu’a eu Sloane à la fin de la saison 2 (Risque maximum) : un vrai coup de massue !! Dans cet épisode, toutes les situations sont ultra dingues ; pourtant, tout demeure crédible. Vaughn est sommé de faire comme s’il n’avait pas découvert la duplicité de sa femme : du coup, lui et Lauren jouent tous les deux à être ce qu’ils ne sont pas !! Conséquence, ils se rabibochent, et comme 007 à l’occasion, Vaughn « se sacrifie » en couchant avec l’ennemie (Sydney est tragi-comiquement témoin de la scène). Sloane est victime d’une mordante ironie : condamné pour un crime qu’il n’a pas commis, et parce qu’il a eu une liaison avec la femme du seul homme capable de le sauver. Le coup de bluff de Sydney contre son propre père n’est pas mal non plus. Alias est à son meilleur niveau ! Le piège de la CIA qui manipule Lauren culmine avec Vaughn copiant les documents pendant que Lauren le cherche dans la maison… Michael Vartan et Mélissa George se surpassent dans leurs jeux ! Les dernières heures et l’exécution de Sloane sont magistralement filmées par Ken Olin. Même si on y croit pas, l’intensité des scènes est indéniable, renforcée par les dialogues ciselés des auteurs. Sloane est réduit à supplier Sydney de protéger sa fille dans une scène bouleversante. Sa dernière discussion avec Jack autour d’un bon verre de vin est un des meilleurs échanges de la série. La vibrante tirade finale du condamné, grâce à un Ron Rifkin transcendant achève de faire de Sloane un Big Bad avec une âme et des émotions. Bon, le coup de théâtre final ne surprend pas mais on admire l’ingéniosité des auteurs à le rendre crédible. Dans sa mission, Syd très en colère, sort deux flingues et fait un carnage monstrueux tout à fait surprenant ! Cependant, une chanson métal hors sujet casse toute l’émotion de l’exécution. C’est là le seul reproche qu’on puisse faire à cet épisode irréprochable par ailleurs. 20. PROTOCOLE ENFER Scénario : J.R.Orci, d’après une histoire de Monica Breen et Alison Schapker Réalisation : Jack Bender Résumé La critique de Patrick Sansano
On a, vis de vis de Sydney, aucune crainte : elle parle toutes les langues ce qui lui permet de duper les tortionnaires des quatre coins de la planète, elle a déjà été en Corée du nord, là voilà dans une prison de femmes en Tchétchénie, mais au fond, rien de grave ne peut lui arriver, elle est indestructible comme un personnage de dessin animé. Personne n’est vraiment en danger, parce que dans le monde d’Alias, les morts reviennent en bonne santé parmi les vivants. C’est de la bande dessinée qui nous est vendue en guise de série d’espionnage. L’arrivée de la « sœur » de Sydney n’est même pas une surprise. Le seul à ne pas s’ennuyer semble être Marshall Flinkman avec ses vannes à deux balles.
La critique de Clément Diaz
Monica Breen et Alison Schapker achèvent la quête du Passager avec action, mises en scène, et twist final de haut niveau. Le Passager, alias Nadia Santos, est joué par Mia Maestro, qui allie son charme argentin à de vrais talents d’actrice. Sark et Lauren, qui dévoile enfin ses cornes au grand jour, torturent Vaughn par des méthodes sanguinolentes, ce qui nous vaut quelques scènes éprouvantes, et Sloane gagne encore en complexité. Deux intrigues menées tambour battant par J.R.Orci. Votre mission, Sydney, si vous l’acceptez, est de vous infiltrer dans une chambre froide via cinq empreintes rétiniennes appartenant à des membres d’un consortium gouvernemental, de retrouver votre demi-sœur dans une prison tchétchène via des ondes cérébrales envoyées par un prophète du XVe siècle, et lui dire qu’elle est la fille du criminel mondial n°1 !! Comme on le voit, Alias va toujours plus loin dans ses délires scénaristiques, mais chaque étape est bien réalisée. Le face-à-face entre Sloane et ceux qui l’on trahi est une étape de la mission ET une scène forte aux répliques tranchantes (Greetings from the Deads !). Sydney arrête de jouer les femmes fatales et se montre charmante en étudiante timide. Un changement mignon et agréable. Le clou du spectacle est évidemment l’entrée en scène de Nadia. Mia Maestro se débrouille bien dans les scènes physiques (combats contre les gardes), et sait parfaitement jouer l’émotion quand Nadia rencontre son père : un personnage et une interprète prometteurs ! Elle est l’objet d’une autre prophétie « Rambaldienne » qui sera développée dans les saisons suivantes, et projettera une ombre dans les rapports harmonieux des deux sœurs. Sloane subit un déchirement terrible entre sa volonté de retrouver sa fille et sa quête de Rambaldi, indissolublement liées pour le pire. Sa trahison finale, digne du Diable en personne, achève l’épisode sur un cliffhanger sinistre ! Ron Rifkin joue avec une facilité confondante la dualité de Sloane. Pendant ce temps, Vaughn apprend des choses déterminantes sur son père (un disciple de Rambaldi évidemment), se fait capturer par Sark, et morfle grave en recevant des charges qui lui trouent la peau ou agressent son cœur. Anders et George, totalement emportés, crèvent l’écran par leur rôles plein de sadisme et de perversité (ah, le numéro de charme de Lauren !). Avec un tel spectacle - agrémenté de touches pyrotechniques - on sent que le finale de la saison va être déchaîné ! Les infos supplémentaires Entrée en scène de Nadia Santos (Mia Maestro), « Passager » de la prophétie de Rambaldi, et fille d’Arvin Sloane et d’Irina Derevko (et donc demi-sœur de Sydney). Elle sera un des personnages principaux de la saison 4, et apparaîtra dans 6 épisodes de la saison 5, apparaissant dans en tout 30 épisodes. Native d’Argentine, Mia Maestro, depuis « Alias », est devenue Carmen dans la saga « Twilight ». Scénario : Jesse Alexander Réalisation : Lawrence Trilling Résumé La critique de Patrick Sansano
La critique de Clément Diaz
Dans la course galopante vers le final de la saison 3, cet épisode est un peu celui en trop. On s’y agite beaucoup, mais l’action reste curieusement en surplace, attendant la 32e minute pour vraiment décoller. Cependant, l’intérêt du scénario de Jesse Alexander réside dans un trio de personnages, ici très à l’honneur : Katya Derevko, Arvin Sloane, et Michael Vaughn, chacun a une partition très intéressante à jouer. Sloane torture sa fille avec l’élixir de Rambaldi pour qu’elle livre le message de son énigme finale. Les scènes d’écriture automatique sont stressantes et fascinantes (le dessin mural et les signes cabalistiques intriguent fortement). Pendant ce temps, réapparition remarquable de Katya Derevko, porté par le charme mutin et canaille d’Isabella Rossellini (ah, ce numéro de charme au jeune garde blondinet !). Ses avances massives à Jack introduisent une dose d’humour très appréciable. Vaughn se laisse consumer par sa haine envers Lauren, alors même qu’il avait détourné Sydney de sa volonté de faire justice elle-même. Effet de non-miroir : Sydney est incapable de retenir Vaughn qui franchit plusieurs fois la ligne jaune, notamment en torturant le dentiste fou (sa dernière apparition) à l’acide, ou en abandonnant Sydney en danger pour se lancer à la poursuite de Lauren. Prestation ébouriffante de Michael Vartan. Mais le roi de l’épisode, c’est Arvin Sloane : son conflit entre ses sentiments paternels et Rambaldi le fait vaciller. Il tente de faire taire les premiers en invoquant dans une scène de pure folie le sacrifice d’Isaac dans la Bible, mais les reproches continuels de Nadia suffisent à le tourmenter. Son dilemme devient encore plus insoutenable lorsque nos anges de la mort Sark-Lauren lui forcent la main. Sloane n’a jamais autant montré le côté lumineux de son cœur, choisissant de sauver la vie de sa fille au mépris de la prophétie, même Lauren-la-garce en est impressionnée. On pense évidemment à son dilemme Emily-Rambaldi deux ans plus tôt. Ron Rifkin accomplit une performance titanesque. La bagarre de fin est brillamment filmée avec comme cerise sur le gâteau… un tir de bazooka par Lauren ! Du délire pur, on vous dit ! Déception en revanche pour la réapparition de Vivica Fox, ici réduite au rôle de passe-plats. Allez, tout le monde est bien énervé, c’est le moment de finir la saison ! 22. OBJECTIF ULTIME Scénario : Jeff Pinkner Réalisation : Ken Olin Résumé La critique de Patrick Sansano
Combien de pronostics vitaux vont être engagés pour faire grimper l’audience ? La transposition du passé de Jack Bristow sur les évènements récents devient quelque peu lassante. « La femme est la seconde erreur de Dieu » de Nietzsche sert ici de code, mais la première erreur de J J Abrams est d’avoir engagé Jennifer Garner. Le script n’est pas un chef d’œuvre, mais on l’aurait mieux digéré avec une bombasse. On change de camp comme de chemise et les gentils de l’épisode d’avant deviennent ou redeviennent des méchants. Ici, une fille semble aimer un père qui vient de la torturer, une autre se rend compte que sa victoire sur sa rivale va être brisée par une vengeance d’outre tombe consistant en une révélation terrifiante et au lieu de retrouver la paix, elle fond en larmes. « Sark a craqué, c’est cela ? » demande Sydney à Vaughn, moment d’humour involontaire quand on voit l’épisode. Sortie de scène regrettable d’un des meilleurs personnages de la série, mais prévisible. La saison 3 se termine encore sur un cliffhanger. Les talents d’Isabella Rossellini, Melissa George, Mia Maestro et Ron Rifkin donnent une qualité à cet épisode qui lui permet de renouer avec les deux melons : Jennifer Garner et Michael Vartan, eux, n’y sont pour rien.
La critique de Clément Diaz
On commence très fort par Sydney qui entre tranquillement à la CIA, pirate l’équation de Rambaldi pour Sark, blesse Marshall et fait tout sauter ! Bon, c’est évidemment Lauren qui a un masque, mais la scène a un côté déphasé qu’on goûte fort. Le centre de gravité se déplace alors sur Vaughn, submergé par une folie vengeresse. Le thème de l’autodéfense, un de nos sujets de société les plus controversés, est traité avec adresse. Vaughn est ainsi peint de la manière la plus sombre : violence aiguë contre un homme sans défense (même aussi salaud que Sark), plaisir de se montrer sadique sur Lauren (prestation ultra expressive de Mélissa George en proie terrorisée), fuite lâche des mains tendues de Sydney… dans ce rôle d’un Vaughn passé presque du côté obscur, Michael Vartan livre une performance miraculeuse. Dans cet épisode, il ressemble énormément à Jack. Complice de sa croisade, il veut sauver l’amour de sa fille de la haine et des regrets qui menacent de briser son humanité. Seule la catharsis de tuer Lauren de ses mains pourra empêcher Vaughn de devenir un second Jack Bristow : un homme pour toujours prisonnier de sa haine envers sa femme qu’il n’a pas réussi à tuer. De très bonnes scènes se succèdent, comme la torture de Sark où ce dernier, comme Sloane dans Jeux dangereux (saison 1), provoque son bourreau pour ne pas perdre la face. Même en sang et un bras cassé, Sark continue de fanfaronner ; il n’y a que David Anders qui peut nous y faire croire. On retient aussi la scène où Sark et Lauren se retrouvent en prison (attention au twist !), Vaughn lançant Hi honey ! en assommant sa femme, ou s’évadant de l’hôpital. Sloane pénétrant dans la résidence de Nadia et l’encourageant à fuir avec lui. Leurs retrouvailles donneront d’ailleurs lieu à un twist final infernal. Sacrée Nadia : c’est son 3e épisode, et elle a déjà tout compris au double jeu ! La mission de Palerme vaut pour l’incroyable traîtrise de Katya Derevko (non, mais, sincèrement, y’a combien d’agents doubles dans Alias ?), menée par la toujours solide Isabella Rossellini. Et surtout, le règlement de comptes entre Lauren et Sydney, dense et haletant, même s’il n’est pas aussi spectaculaire que celui à la fin de la saison 2. La dernière scène de Mélissa George permet à la comédienne de se lâcher totalement, quelle belle sortie ! Mais Lauren se venge d’outre-tombe en guidant Sydney vers un cliffhanger où nous la voyons s’effondrer en découvrant un terrible secret… un moyen élégant de terminer cette saison de grande qualité. Les infos supplémentaires Aka. Résurrection. Mélissa George (Lauren Reed) quitte la série après cet épisode marquant la mort de son personnage. Elle fera toutefois un bref caméo dans l’épisode Dernier recours (saison 4) où l’on voit le cadavre de son personnage. Par ailleurs, dans le bêtisier de la saison 4 (voir DVD), elle interrompra une scène en faisant une apparition inattendue qui fera s’esclaffer les acteurs alors présents ! Premier finale de saison non écrit (et non dirigé) par J.J.Abrams. Les deux suivants ne seront pas non plus écrits (et dirigés) par lui. Vaughn a 35 ans. Weiss dit que « Brandon » ne sortira pas du service de soins intensifs. Un clin d’œil à Maryann Brandon, monteuse de la série. Images capturées par Patrick Sansano. |