Saison 7 1-2. Retour aux sources (Fallen / Homecoming) 3. L’Apprenti sorcier (Fragile Balance) 4. Les Esclaves d’Erebus (Orpheus) 6. Vaisseau fantôme (Lifeboat) 7. Les Envahisseurs (Enemy Mine) 13. Le Voyage intérieur (Grace) 14. Dangereuse alliance (Fallout) 16. La Fin de l’union (Death Knell) 19. Résurrection (Resurrection) 20. Lutte de pouvoir (Inauguration) La saison 7 enregistre le retour de Daniel en lieu et place du méritant Jonas, mais la série n’en retrouve pas pour autant l’exacte formule de ses premières saisons. En effet Richard Dean Anderson accentue son progressif retrait, d’où une moindre présence de Jack et des arcs narratifs davantage développés concernant ses partenaires. Ces derniers développent concomitamment de nouveaux registres, apportant une tonalité différente à une saison jouant sur l’opposition entre le collectif et le développement personnel Teal’c. se montre moins en statue du commandeur qu’à l’ordinaire, Daniel s’intègre davantage à la dimension militaire du récit et Sam développe une relation sentimentale en dehors du SGC. L’arrivée de Pete Shanahan suppose ainsi une mini révolution pour Stargate SG-1, avec la fin de la malédiction de Sam en veuve noire, mais aussi pour les fans attachés à l’attraction existant entre elle et Jack. Cet aspect développa une controverse chez les fans, certains estimant que cette ajout d’une vie enfin personnelle à Sam la dénaturait, lui faisant rejoindre nombre des poncifs des figures féminines des séries télévisées. Soutenue par Amanda Tapping, la production tint bon et maintint la relation formée avec Pete en saison 8. Continuant à évoluer, Stargate SG-1 connait nombre d’autres évènements majeurs cette saison : paroxysme de la lutte contre Apophis, mis en place de la série dérivée Stargate Atlantis lors du final de saison, passage du cap du cent-cinquantième épisode, mais aussi, à cette occasion, disparition tragique et soudaine de la très populaire Janet Fraiser, tombée au champ d’honneur. Le sombre et amer Heroes demeure l’un des épisodes les plus marquants de la série, les fans étant alors marqués par le premier décès d’un membre récurrent de l’équipe.
1-2. RETOUR AUX SOURCES - It's not that I mind rejoining SG-1 and exploring the galaxy, meeting new cultures, jeopardy, saving the world, that kind of thing... We get paid for this, right? A la recherche de l’arsenal de La Cité Perdue, SG-1 découvre Daniel, devenu amnésique. Tandis que ses souvenirs reviennent, SG-1 tend un piège à Anubis, une attaque parvient à détruire la super arme énergétique de son vaisseau mère. Jonas est capturé et Anubis se rend sur Kelowna, afin de tirer parti du potentiel énergétique du Naquadriah. Jonas est libéré par Daniel, tandis que Jack fédère Kelowna contre l’envahisseur et que Teal’c s’allie à Yu et Ba’al contre l’ennemi commun. La bataille voit la destruction du vaisseau mère d’Anubis, qui s’enfuit. Jonas devient l’un des gouvernants de la Kelowna réunifiée et Daniel retrouve a place dans SG-1. La majeure partie du premier volet du double épisode se révèle sobrement utilitaire. Les discussions entre un Daniel amnésique et ses compagnons retrouvés ne servent à récapituler la situation globale de ce début de saison, de manière passablement laborieuse. Les dialogues ne brillent guère par leur inventivité, tandis que les auteurs ne jouent pas l’intéressante carte de l’énigme représentée par le retour de Daniel, SG-1 en comprenant instannément les tenants et les aboutissants. Fort heureusement le récit démarre véritablement avec le retour progressif de la personnalité et de souvenirs de Daniel, dont on retrouve avec plaisir l’humour, l’érudition et la brillante intelligence, amis aussi les répliques amicales acidulées avec O’Neill. La bataille spatiale menée contre le vaisseau amiral d’Anubis s’impose comme la plus spectaculaire proposée jusqu’ici par la série. Le parallèle, assumé et adroitement mené, avec Star Wars nous vaut un plaisant clin d’œil supplémentaire, avec un Anubis en grande forme. Le cliffhanger de la capture de Jonas ne brille pas par son originalité mais reste efficace. Le second volet de Retour aux sources développe un suspense haletant, tout au long d’une veillée d’armes ponctuée de nombreux rebondissements et de toniques scènes d’action. Si l’on peut regretter que les membres de SG-1 aient latitude de toujours se balader aussi aisément dans les gigantesques vaisseaux mères Goa’ulds, les trois segments du récit se montrent également passionnants. Les auteurs savent entrecroiser et s’enrichir mutuellement leurs fils narratifs, tout en s’inspirant astucieusement des larges potentialités qu’offrent les différentes parties prenantes du vaste univers Stargate. Quoique très prenante, la bataille finale se montre en elle-même quelque peu expéditive, loin du déferlement visuel de la première partie ; plusieurs images fortes ponctuent néanmoins le récit, comme le vaisseau d’Anubis surplombant la cité ou les décors très réussis de la capitale. Le double épisode se conclue idéalement par les aux revoir émouvants de Jonas, sonnant justes et évitant toute emphase. Une sortie de scène réussie pour un personnage ayant su être tout autre chose qu’un remplaçant temporaire.
3. L’APPRENTI SORCIER - Come in. Jack, try to understand. Your situation puts me in a very difficult position. - General, no offense, but you're not the one who went to bed watching CNN and woke up as part of the MTV generation. Hammond et SG-1 ont la surprise de constater qu’en une nuit Jack est redevenu adolescent. Des réminiscences d’O’Neill et l’enquête menée par Daniel prouvent une implication des Asgards. Janet s’aperçoit que le jeune Jack est mourant et qu’il s’agit en fait d’un clone du véritable colonel. SG-1 parvient à récupérer le vrai o’Neill et à pénétrer le vaisseau de l’Asgard Loki qui se livrait à des expériences interdites afin de stopper la dégénérescence de sa race. L’intervention de Thor permet de sauver la vie du clone, qui pourra désormais vivre une vie normale. L’idée initiale du scénario apparaît en soi astucieuse, par l’énigme qu’elle suscite durant la majeure partie du récit ainsi que par l’innovation consistant à introduire un Asgard antagoniste (ce qui sera plus tard repris et amplifié par Stargate Atlantis). Toutefois le scénariste Peter DeLuise éprouve les plus grandes difficultés à apporter de la consistance à son intrigue entre ses deux extrémités. Multiplier laborieusement, les scénettes plus ou moins amusantes et partant dans tous les sens ne constitue pas une histoire, d’autant que l’effet de surprise représenté par le O’Neill jeune s’épuise vite. Michael Welch (vu depuis dans Le Monde de Joan et les Twilight) réalise une performance convaincante dans cette version adolescente de notre héros mais ne peut compenser le manque constant d’intensité dramatique. Le happy end final résulte également trop forcé, avec l’intervention de Thor réglant d’un coup d’un seul tous les problèmes. On peur également déplorer le refus d’envisager les difficultés psychologiques rencontrées par le clone, noyées sous les clichés de l’adolescence, alors que cette dimension aurait pu enrichir le scénario. DeLuise se montre plus à l’aise comme metteur en scène et bénéficie de jolis décors, même si le vaisseau de Loki s’assimile trop à une maquette.
4. LES ESCLAVES D’EREBUS - Colonel O’Neill has officially informed me that I have my mojo back. Blessé en cours de mission, Teal’c sombre dans la dépression, persuadé que la perte de son symbiote a diminué ses facultés. Grâce à une réminiscence de ses pouvoirs, Daniel perçoit que Bra’tac et Rya’c ont été capturés et sont désormais esclaves dans les camps de travail de la planète Erebus. SG-1 mène à bien une difficile mission d’exfiltration, où Teal’c a l’occasion de se montrer héroïque pour sauver son fils. Lui et Daniel concordent pour se consacrer à leur combat, sans plus regretter leur puissance passée. L’épisode souffre ne se dérouler dans un contexte maintes et maintes fois exploré par la série : le monde Jaffa, les camps de travail goa’ulds et l’environnement boisé de la Colombie britannique pour ce qui est décrit comme un enfer volcanique. La vision du chantier en apesanteur d’un vaisseau goa’uld apporte malgré tout une pincée de nouveauté. De plus le récit se montre néanmoins de qualité, distillant un suspense constant sans rien sacrifier au profil psychologique des protagonistes. Le parallèle entre les supposées déchéances de Daniel et de Teal’c est bien trouvé, ainsi que l’expression de leur amicale solidarité. L’épisode permet également de retrouver avec plaisir le pittoresque Maître Bra’tac, toujours impayable en rude mais charismatique mentor de Teal’c et de Rya’c. Ce dernier s’avère d’ailleurs plus mature et convaincant que précédemment. L’interprétation résulte de qualité, en premier lieu pour Christopher Judge, s’aventurant avec succès sur un registre inhabituel pour son personnage. Neil Denis et Tony Amendola excellent également. Les amateurs d’action trouveront également leur comptant avec la spectaculaire bataille finale, impeccablement filmée et d’un (relatif) réalisme la rendant particulièrement prenante.
- You have strange clothes. - You caught us on a bad day. SG-1 découvre un monde envahi par une pollution corrosive, où la population survivante s’est réfugiée sous un vaste dôme énergétique. Elle y vit dans un jardin enchanteur, tout en étant connectée par interface neurale à l’ordinateur régulant l’ensemble. Mais une vérité bien plus sombre se fait progressivement jour : le réseau manipule les indigènes comme des marionnettes, changeant mémoires, opinions et personnalités à volonté. L’énergie s’épuise et l’ordinateur réduite le dôme, sacrifiant des individus en secret pour préserver la communauté. Une atmosphère de Quatrième Dimension plane agréablement sur ce brillant et original épisode, décrivant une dystopie particulièrement glaçante due à l’imagination toujours aussi fertile du duo Mallozi & Mullie. L’histoire prend astucieusement le temps de pleinement installer un univers avant de le déstructurer. Le cauchemar se montre d’autant plus effroyable qu’il se dévoile avec un dégradé parfaitement minuté, au sein des merveilleux décors bucoliques de Vancouver. Le charment village devient par touches successives un inquiétant labyrinthe en trompe-l’œil. Plusieurs paliers révèlent progressivement l’horreur de la situation en autant de moments forts secouant SG-1 à l’unisson des spectateurs, jusqu’à l’effroi ultime du vaste charnier cernant le dôme. Ces individus disparaissant du jour au lendemain, sans que plus personne, ne s’en souvienne font ainsi irrésistiblement songer au chef d’œuvre de Richard Matheson qu’est And The Sky Was Open. Le fin duo d’auteurs évite plusieurs pièges, comme de sacrifier à un univers Cyber ici hors sujet, en ne nous faisant pas pénétrer dans la Matrice locale, pour au contraire se concentre sur l’humain. De même il s’avère dramatiquement plus fort de ne pas décrire l’ordinateur comme maléfique, mais au contraire tâchant de faire le bien de manière dévoyée et folle. Une belle et éloquent parabole de ces totalitarismes niant toute importance à l’individu, au profit du groupe. Certes Stargate SG-1 n’est pas The Twilight Zone et le happy end y demeure incontournable, mais Mallozi & Mullie le traitent de manière tellement expéditive que l’on perçoit bien à quel point il est secondaire. Les amateurs de Sanctuary auront le plaisir de découvrir ici l’excellent Christopher Heyerdahl, déjà associé à Amanda Tapping, pour un personnage tout en retenue, très différent de Druitt ou de Bigfoot.
6. VAISSEAU FANTÔME - Daniel Jackson's preliminary electroencephalogram proved anomalous. - I dare you to say that again. SG-1 découvre un gigantesque vaisseau naufragé, contenant de nombreux passagers en hibernation. Mais certains sont morts, leur esprit ayant été temporairement enregistré sur informatique. Un membre de l’équipage précédemment réveillé transfère ces esprits dans celui de Daniel, pour le sauvegarder. Daniel est menacé de folie, alors que les individualités prennent possession de son corps à tour de rôle. SG-1 parvient à échanger sa libération (et donc la mort définitive de ses hôtes) contre le transfert des passagers vers une planète d’accueil. L’épisode pâtit d’une ambition clairement délimitée : le scénario de Bard Wright ne sert à l’évidence que de prétexte à la prestation réellement éblouissante de Michael Shanks. L’acteur démontre une véritable virtuosité dans l’expression de multiples personnalités s’entremêlant. Terryl Rothery brille également de tout son talent, leur association fonctionne à merveille. Il n’en reste pas moins que l’opus se repose trop sur cette performance, dédaignant de développer une intrigue en parallèle. L’auteur a en permanence recours à des procédés bien connu de délayage : flashbacks peu utiles et description de la scène précédente par les personnages y ayant participé. La résolution de la crise s’effectue avec une confondante simplicité, même si la position tranchée de SG-1 concernant le devenir létal des esprits apporte une certaine dramatisation. Wright n’évite pas non plus de céder au piège du pathos, avec le sacrifice du fils par le père. En dehors de la prestation de Shanks, l’épisode peut néanmoins aussi s’appuyer sur une remarquable travail de production. Le plateau représentant l’intérieur du vaisseau et ses corps inanimés s’avérant à la fois splendide et sinistre à souhait, un bel exploit.
7. LES ENVAHISSEURS - He is an okay guy, Daniel. He's just under a lot of pressure. - Yeah, yeah, I guess I just spent a lot of time breaking you in, I just didn't want to have to start with a new colonel. Une équipe du SGC découvre une importante mine de Naqquadah sur une planète peuplée d’Unas. Pour ceux-ci le site est sacré, car symbole de leur libération obtenue sur les Goa’ulds. La tension s’exacerbe quand de premières morts mais Daniel s’efforce d’établir une négociation, avec l’aide de on ami, l’Una Chaka. Il parvient à trouver un accord : les Unas exploiteront eux-mêmes la mine et offriront le minerai aux Humains pour mener la guerre contre l’ennemi commun. L’épisode se déroule en terrain connu, non seulement du fait de la présence d’Unas faisant strictement doublon avec le message humaniste des précédents opus auxquels participe Chaka, mais aussi du rôle imparti à Daniel. Mais cet élément de déjà-vu, ainsi que la grande prévisibilité des évènements qui en découle, se voient minorés par le plaisir ressenti lors de l’encore récent retour de l’érudite conscience morale de SG-1. On apprécie vivement de retrouver le personnage sur son terrain coutumier, entre humour, perspicacité et exaspération renouvelée devant la rudesse militaire ; A cet égard substituer O’Neill par un autre colonel permet d’introduire une tension dramatique renouvelée car l’amitié et la compréhension existant entre les deux hommes aurait empêché la crise d’atteindre de tels sommets. Tout en accompagnant ainsi astucieusement le retrait de Richard Dean Anderson, le autorise néanmoins quelques échanges réjouissants entre Jack et Daniel. L’intrigue parvient également à éviter le manichéisme et à trop caricaturer les protagonistes, tout en générant suffisamment de péripéties pour maintenir l’attention. Les remarquables maquillages représentant les Unas apportent également une précieuse sensation de réalisme.
8. LA GRANDE ÉPREUVE - I am in your debt, Major Carter. - Indeed! Warrick Finn demande à Sam de l'aider à remporter une importante course spatiale organisée autour de sa planète par un très riche sponsor, la société Tech Con. En échange il favorisera la réalisation d'un crucial échange technologique entre les deux mondes. La course s'engage, le vaisseau de Finn ayant toutes ses chances grâce à son moteur à Naqquadah. Mais un cadre de techcom à savoté le système, désirant truquer la course sur laquelle il a parié. Sam et Finn parviennent néanmoins à éviter la voictoire de son poulain, tandis que le félon est démasqué par le reste de SG-1, qui mène également à bien les négociations. Renouant avec la mode très Sixties/Seventies des films de courses en folie (Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines, Cannonball, The Gumball Rally...), l'épisode sait exploiter à la perfection les potentialités spectaculaires et entrainantes de ce genre d'histoire. Les péripéties et les retournements de situation se succèdent sans discontinuer, générant de bout en bout du récit un suspense ludique particulièrement distrayant. La dimension spatiale permet d'envisager l'exercice de style du point de vue du Space Opéra, avec un large éventail d'incidents envisageables et de nombreuses images spectaculaires à la clef. Progressivement acquis au fur et à mesure que l'univers Stargate se développait au-delà du Planet Opera, le savoir faire de la série en matière de représentations spatiales atteint ici un sommet : l'épisode est un pur régal pour les yeux. L'univers décrit ajoute une originalité supplémentaire à cet opus déjà aux lisières du décalé. Relevant d'un cyberpunk humoristique, il dépeint un univers high-tech totalement exonéré de la menace goa'uld et joyeusement fantaisiste, avec une satire légère des multinationales et de la publicité. En définitive on se situe ici plus près du Doctor Who moderne que de Stargate SG-1 ! Comme souvent aucours de la série, le travail de production s'avère remarquable. Space Race n'en néglige pas pour autant ses personnages. Saboteurs, fêlons et concurrents se révèlent tous savoureux et pittoresques, même si l'on peut regretter que la gagnante demeure invisible. On apprécie toujours de retrouver des personnages croisés au fil du temps, ce qui apporte une cohérence à l'univers. Warrick Finn constitue un bon choix, car toujours aussi sympathique. SG-1 reste au second plan mais n'en suscite pas moins des perles d'humour (formidable scène des maths). Le meilleur de l'épisode réside néanmoins dans l'hilarant portait du bourreau de travail nommé Samantha Carter, s'encanaillant ici tout au long de la course, mais en refusant crânement d'admettre qu'elle s'amuse. Un effet comique irrésistible, d'autant qu'Amanda Tapping rayonne comme toujours d'énergie et de vitalité, mais aussi de malice.
- Besides, what's the big deal? All we have to do is think of something that's gonna change the balance of power in the galaxy by noon tomorrow. Le Pr. Felger, toujours amoureux transi de Sam au grand dam de son assistante Chloé, a une idée géniale : mettre au point un virus informatique nommé Avenger, bloquant un Porte à distance. Il a le plaisir de le réaliser avec Sam mais le virus s’avère catastrophique, bloquant l’ensemble du réseau des Portes, à la grande colère d’Hammond ! SG-1 compte parmi les nombreuses équipes séparées du SGC. Au prix d’une périlleuse infiltration, Felger et Sam prouvent cependant qu’il ne s’agit pas d’une erreur mais d’une astucieuse reprogrammation par Ba’al, qu’ils parviennent à déjouer. L’épisode a l’excellente idée de préserver, voire de rehausser le potentiel comique de Felger, tout en l’enchâssant dans un scénario plus efficace encore que celui de sa précédente aventure, The Other Guys. Les sources de gag abondent, comme ses inventions ratées, son aveuglement face à l’épatante et valeureuse Chloé ou ses innombrables gaffes. Sadiquement les auteurs l’ensevelissent sous la révélation progressive du désastre galactique de son virus, tandis que le malheureux se liquéfie chaque fois davantage sous le regard courroucé d’Hammond. Le talent comique de son interprète, très expressif Patrick McKenna, rend souvent ces scènes irrésistibles. Tout ceci ne révolutionnera pas la comédie mais demeure parfaitement distrayant. De plus Avenger 2.0 (titre apprécié par les amateurs de Chapeau Melon et Bottes de cuir !) sait aller plus loin, en développant le portrait finalement sensible de cet adulescent geek vivant sa collaboration avec le SGC comme une épopée fantasmée, qu’il retranscrit soigneusement en maquettes et figurines de wargames. Ses sentiments envers Sam finissent par toucher, notamment lorsque qu’il se montre ému quand celle-ci effleure son épaule, tout comme jadis l’infortuné Agent Pendrell des X-Files. L’histoire dresse également portrait de l’intelligence et de la détermination de Sam, amis aussi de sa générosité, Felger a bien de la chance de ne pas avoir été associé à Rodney Mckay ! L’association formée avec Amanda Tapping, mais aussi Jocelyne Loewen (Chloé), fonctionne parfaitement.
- Teal'c of Chulak. Former First Prime of Apophis. The Shol'va who has become a Legend. - That's a bit thick, don't you think? Durant une mission SG-1 rencontre un groupe de femmes jaffas, dirigées par Ishta grande prêtresse du Goa'uld Moloch. Ce dernier à décidé que les filles nouvelles-nées devaient lui être immolées par le feu, mais Ishta a entrepris en secret de les abriter dans un camp isolé. Elle et ses guerrières tuent les Jaffas de Moloch (y compris les résistants infiltrés), afin que leurs symbiotes puissent assurer la survie des jeunes femmes. Tel'ac entreprend de les convaincre de se libérer des symbiotes en recourant à trétonine. Un débat difficile, mais voyant une passion naitre entre lui et Ishta. "À l'époque des Faux Dieux de la mythologie, des Jaffas seigneurs de la guerre et des Anciens de légende, une Galaxie en plein désordre demandait des héros. Alors survint SG-1, une prestigieuse équipe issue du cœur des batailles. Combat. Passion. Danger. Par son courage, SG-1 changera la face de l'Univers." De manière peut-être non désirée, mais certainement amusante, cet opus apparaît comme un cross over étonnement abouti entre l'univers Stargate et celui de Xéna. Tout concoure à donner l'illusion que l'aventure de SG-1 se déroule dans la Grèce en délire de la Princesse Guerrière. Vêtures de cuir très suggestives des simili Amazones, lances énergétiques Jaffa d’apparence primitive, allure générale du camp et de l’environnement naturel, rituels de vie au sein de la tribu (reine défiée en combat à mort pour lui disputer le pouvoir), apparition d un cheval surgi d'on ne sait où à des années lumières de la Terre, alors que ces animaux ont été quasiment absents jusqu'ici. Même la technique de combat d'Ishta évoque en tous points celle de l’Élue d'Arès (cabrioles spectaculaires en tous genres). Ne manquent finalement que le hurlement strident et le Chakram pour que l'illusion soit complète. Évidemment le fameux subtext entre Xena, Gaby et leurs amies n'a pas droit de cité dans une série aussi familiale que Stargate SG-1 ! Outre cet aspect décalé, le récit de Christopher Judge se montre efficace, entrecoupant habilement péripéties et relationnel, afin de maintenir un minimum de suspense à un récit en soi très prévisible. La plus grande faiblesse du scénario réside en effet dans son brassage d'éléments déjà maintes fois rencontrés tout au long de Stargate SG-1 autour des camps jaffas, même si tout approfondissement de la découverte de cette société martiale demeure bienvenu. Judge maîtrise visiblement son sujet et joue admirablement des différents ressorts du monde jaffa. S'il prône un féminisme de bon aloi, notamment grâce à des réparties bien ajustées d'Ishta, l'épisode n'évite pas certaines maladresses ambivalentes. Comme ces guerrières en tenues sexy, dont le ventre dévoilé montre une totale absence de la plaie hideuse accueillant les larves, histoire de ne surtout pas gâcher l'effet. On remarque aussi le tabou poussant la mise en scène à multiplier les astuces pour éviter de monter une femme en train de tuer. L'ensemble se voit néanmoins rehaussé par la prestation exceptionnelle de Jolene Blalock. L'actrice apportant une indéniable aura à Ishta, reine guerrière à la fois belle et terrible, mais aussi attachée à ses principes moraux et au devenir de son peuple. Une inoubliable rencontre pour SG-1, mais aussi pour un Teal'c très émouvant. Judge et Blalock sont immédiatement fusionnels.
11-12. LA FONTAINE DE JOUVENCE - You're worried that the super-soldier will kill Ramius and then slaughter the rest of us ? - Super-soldier ? Anubis met au point des Super Soldats, les Kulls, des jaffas génétiquement modifiés et équipés de matériel Ancien, avec lesquels il entreprend d'écraser ses rivaux. Daniel parvient à débusquer un Artefact Ancien pouvant servir de contre-attaque et part avec Lee au Honduras pour le récupérer. L'Artefact est à l'origine de la légende de la Fontaine de Jouvence. Capturés par des guérilleros, ils sont libérés par Jack et parviennent à rapporter l'objet au SGC. Pendant ce temps Sam, Teal’c, Jacob et Maître Bra'tac s'associent pour détruire la Reine Goau'ld fourbissant Anubis en symbiotes. Au passage ils découvrent que ce dernier a déjà réuni une vaste armée de Kulls. La traditionnel double épisode de mi saison se montre moins enthousiasmant qu'à l'ordinaire. En effet il se compose de deux histoires totalement disjointes, même pas réunies par une action commune en fin de partie. On assiste donc à deux épisodes disjoints, entremêlés de manière passablement artificielle, lieu et place du souffle d'un haletant récit au long cours, d'une ambition supérieure. La première partie de l'aventure de Daniel et Lee, la quête de l'Artefact, se montre divertissante, quoique souffrant de l'incontournable comparaison avec son évident modèle, Indiana Jones. Même si le duo Lee/Daniel continue à amuser, les choses se gâtent considérablement en seconde partie. Il reste impossible de prendre au sérieux comme adversaires ces quelques pieds nickelés, comparativement aux puissances galactiques habituelles, d'autant que l'ensemble résulte très statique et médiocrement interprété. L'intervention du zombie apparaît passablement grotesque et inutile, de même que le happy end forcé voyant le guide de Daniel miraculeusement rescapé et fort bien portant après avoir reçu toute une rafale de mitraillette. Par ailleurs la production tente aussi vaillamment qu'inutilement de faire passer la Colombie britannique pour le Honduras ! L'autre versant d’Evolution apparaît bien davantage consistant. Les scènes pyrotechnique démontrant le potentiel défensif et offensif des Kulls, ainsi que leur peu ragoutant véritable aspect suscitent un effet indéniable. Il s'avère également prenant d'assister à l'association dynamique entre les quatre protagonistes, où chacun apporte son savoir faire et sa personnalité à un scénario bien rythmé et bénéficiant de moyens conséquents. Toutefois le récit ne va pas susciter diverses réserves. L'absence de Daniel en saison 6 a précipité l'évolution déjà entamée de Stargate SG-1, s'éloignant de l'environnement mythologique pour s'approcher d'une science fiction High Tech plus classique les Kulls constituent un nouveau pas important en la matière. Et pourtant les aventures narrées ici sont absolument identiques à celles découvertes lors des infiltrations équivalentes des vaisseaux Goa'ulds, au détail près. Initialement décrits comme effroyablement puissants, on se rend vite compte que, concrètement, les Kulls ne suscitent aucune difficulté supplémentaire ou nouveauté pour SG-1 et ses alliés. Modifier l'environnement pour au final raconter les mêmes histoires suscite inévitablement une frustration. On érode également l'aura d'Anubis en se bornant à lui faire prendre la pose pour ne finalement débiter que quelques banalités. Reste le retour apprécié de Jack O'Neill au premier plan, après plusieurs épisodes où il était bien peu présent. Les amateurs des X-Files goûteront sa désapprobation du surnom de Super Soldat, effectivement associé à de médiocres souvenirs.
13. LE VOYAGE INTÉRIEUR - I am your father. - Dad? - I know it sounds corny. Enfin remis à flot, le Promotheus regagne la Terre, avec Sam comme consultante scientifique. Brusquement attaqué par un gigantesque vaisseau, il tente de se dissimuler dans un mystérieux nuage de gaz repéré par Carter. Sam perd connaissance durent l’affrontement et se découvre seul à bord lors de son réveil. Alor qu’elle tente de comprendre la situation, elle a d’étranges hallucinations : son père, les membres de SG-1 et une petite fille inconnue se manifestent à elle. Sam entreprend de sauver le vaisseau et son équipage mais aussi de faire le point sur sa vie. L’épisode marque d’entrée par un tonitruant effet de bascule. En effet le récit débute comme un pur récit de Space Opéra à la Star Trek (vaisseaux, batailles spatiales, hyper espace, dramatisation sur la passerelle…), où Sam prendre la lourde charge de remplacer à la fois M. Spock et Scotty. Le réveil de Sam nous propulse dans une toute histoire, qui ne sera pas sans évoquer l’excellent Audrey Pauley aux amateurs des X-Files. Telle Monica Reyes, Sam connaît une bien insolite aventure en solitaire, sur une tonalité insolite à la fois captivante et agréablement déstabilisante. L’énigme de l’absence de l’équipage mais aussi de la situation actuelle de la protagoniste sous-tend habilement un récit ne connaissant guère de baisse d’intensité, grâce aux moments forts que cosntituent les rencontres de Sam. L’ambitieux scénario développe superbement une double démarche : narrer comment Sam refranchit le miroir et sauve la situation, mais aussi comment la situation vire à une émouvante introspection personnelle. Sam s’interpelle elle même à travers les apparitions de ses camarades, subtilement écrites et minutées, dans un mouvement crescendo allant jusqu’à l’étonnante scène de rupture entre elle et Jack, à propos n’une relation ne s’étant jamais réellement concrétisée. Un moment particulièrement fort et singulier, où notre héroïne se décide enfin à se bâtir une vie à soi. Amanda Tapping brille de tout son talent de grande comédienne et porte aisément l’essentiel de l’opus. La petite fille, dont le mystère n’est élégamment jamais explicitement dévoilé et sa corrélation avec le nuage de gaz entraîne l’opus à la lisière du chef d’œuvre de Science fiction au cinéma qu’st Solaris. Le brillante mise en scène de Peter F. Woeste, tout en angles savamment biscornus et en photographie saturée, reste aussi l’occasion d’une visite approfondie des beaux décors du Promotheus, appelés à connaître une grande importance dans la suite de la série.
14. DANGEREUSE ALLIANCE - Well, you see, we actually like the Madronans. They’re nice people. And we’ve decided there’s no way we’d subject them to the likes of you. Deal’s off. You’re toast. Jonas retourne au SGC pour demander de l’aide. Ils ‘avère que le Naquadriah est la résultante d’une expérience jadis tentée par un goa’uld espérant renforcer le potentiel du Naquadah. Mais depuis l’explosion de la bombe atomique, une réaction en chaîne menace de détruire la planète. La crise fait resurgir les antagonismes d’antan, au grand dam de Daniel. Sam et Jonas vont piloter une gigantesque foreuse pour aller stopper la propagation. La machine a été conçue par Kianna, la fiancé e de Jonas, mais celle-ci s’avère un Goa’uld au service de Ba’al. Attachée à Jonas, elle sacrifie néanmoins pour assurer le succès de la mission. Le retour bienvenu (hélas sans lendemain) de Corin Nemec apporte un vraie plus value à l’épisode, d’autant que le comédien à su conserver intacts son charme et son allant. Mais si l’on est ravi de retrouver Jonas (hélas souvent simple spectateur de l’action), on se réjouit moins d’une action centrée sur Kelowna, planète dont on a l’impression d’avoir déjà exploré toutes les possibilités, malgré l’astuce de l’explication de Naquadriah. Cette impressions se voit renforcé par les querelles diplomatiques déjà entendues maintes fois auparavant et n’apportant strictement rien à l’action principale, hormis des digressions répétitives et verbeuses. On aurait pu avantageusement les remplacer par des péripéties supplémentaires au cours du voyage souterrain. Cette épopée se montre aussi originale au captivant mais, entre une longue phase d’exposition et les discussions oiseuses des ambassadeurs, elle se réduit par trop à la portion congrue. C’est d’autant plus dommage qu’on se laisse volontiers prendre au jeu de cette version High Tech de Voyage au centre de la Terre, les quelques évènements subsistants parvenant à apporter du nerf au récit. Le travail de production se montre de qualité, avec l’apparence très Steampunk de l’engin, en parfaite adéquation avec Jules Verne, ainsi que l’agrément d’une représentation en images de synthèse très réussie. Le suspense autour de la mission (évidemment relatif) se double effacement de l’innovant portrait d’une Goa’uld plus ambivalent qu’à l’ordinaire. Les auteurs dosent finement leurs effets, évitant de tomber dans une romance hors sujet : Kianna conserve suffisamment de cynisme et d’ambition pour demeurer crédible, ce qui rend finalement plus touchant encore son attachement à Jonas. Le happy end résulte légèrement forcé, mais la belle Emily Holmes réussit une composition jusqu’au bout convaincante..
- I feel compelled to warn you. Most of the guys I've dated recently have died. - As in... - Dead. Osiris se rend sur Terre et manipule en secret les rêves de Daniel persuadée que la clé de l’énigme de la Cité Perdue se trouve dans son subconscient. SG-1 se rend compte de la supercherie et tend un piège à Osiris. Entre-temps Sam file le parfait amour avec Pete policier de son état. Celui-ci veut briser le secret entourant la vie de Sam, obstacle à une vie commune. Ayant suivi Sam, il est blessé durant l’intervention contre Osiris. Sam lui révèle tout, tandis que Sarah est enfin libéré du Goa’uld. Il n’y a malheureusement pas grand-chose à sauver dans cet opus singulièrement faible, hormis le clin d’œil amusant d’une Sam sur son petit nuage, chantonnant le générique de la série. les impromptus dans l’ascenseur sont souvent réussis, l’épisode confirme cette joyeuse tradition de la série. Pour le reste on est ravi de découvrir Carter enfin vivre sa fie de femme, mais notre héroïne ne se libère que pour aller à la poursuite des clichés les plus éculés de la relation amoureuse. Tout ceci reste d’une mièvrerie insigne, d’autant que Pete s’avère parfaitement fade et lisse. Le talent de comédien de David DeLuise n’est pas en cause mais son rôle de gendre parfait ne suscite aucun enthousiasme. Parallèlement al série cède de nouveau à sa propension à segmenter ses intrigues. La romance sucrée empêche de développer correctement l’évènement majeur qu’aurait du normalement représenter la chute d’Osiris. Ce récit s’effectue de manière minimaliste, avec une répétion inutile des scènes de rêve, alors que l’on en a compris les tenants et les aboutissants dès le commencement. Le combat final demeure le seul moment réellement électrique du récit grâce à une nouvelle performance d’Anna-Louise Plowman. Elle nous quitte sur l’opus le plus faible d’Osiris, intéressant antagoniste qui aurait pu avantageusement être davantage exploité. .
16. LA FIN DE L’UNION - Have you not had your coffee this morning? - Selmak doesn't like coffee. - You gave up coffee for your symbiote? Le site Alpha est attaqué par Anubis, alors que Jacob et Sam achèvent de mettre au point l’arme anti Super Soldats. La base est détruite, mais SG-1 parvient à ramener Jacob au SGC. Un Super Soldat traque Sam dans les forêts environnâtes, jusqu’à ce que Jack a rejoigne pour finir d’assembler l’arme. L’ennemi est vaincu mais une crise éclaté entre Jaffas et Tok’ra chacun se rejetant la responsabilité de la fuite révélant le site Alpha. Jacob et Daniel ne peuvent empêcher la fin de l’alliance tripartite, Jaffas et Tok’ra reprenant leur liberté. On apprécie cette idée de rupture de l’union entre les trois peuples, car elle relance la situation globale et suspend un enchainement de succès qui pourrait devenir trop mécanique. L’évènement apparaît toutefois de manière assez soudaine, car les dissensions entre Jaffas et Tok’ra avaient disparu des radars depuis un bon moment. L’enchainement des circonstances demeure néanmoins à peu près crédible, tant l’alliance se constitue de civilisations profondément différentes. Jacob confirme tout son intérêt, alors que Maître Bra’tac demeure le grand absent de l’épisode. La traque de Sam par le Super Soldat évoque agréablement Prédator, même si le budget de l’épisode n’est en rien comparable au film culte de John McTiernan. Les péripéties se montrent variées, avec une coordination réussie entre les trois parties en présence. Il est amusant de constater que Sam a recours à une technique très à la MacGyver pour porter un rude coup à son adversaires Portée par des décors forestiers et montagnards somptueusement filmés, l’histoire apporte aussi l’occasion de mesurer la persistance du lien entre Sam et jack.
- The following are the names of the men and women who did not die in service, but who are in fact alive today because of Janet : Major Samantha Carter; Doctor Daniel Jackson; Colonel Jack O'Neill; Teal'c … A la demande du Président, le journaliste Emmett Bregman réalise un documentaire confidentiel sur le Programme Stargate. Il se trouve en butte à l’irritation d’Hammond et à une communication difficile avec SG-1. SG-13, en mission d’exploration, est alors attaquée par un fort contingent goa’uld. SG-1 ainsi que d’autres équipes SG et Janet vont à sa rescousse. Une vaste et dramatique bataille se déroule, durant laquelle Jack est blessé et Janet tuée alors qu’elle venait en aide à un blessé. Le Sénateur Kinsey en profite pour diligenter une enquête à charge sur le fonctionnement du SGC, qu’il confie à l’inflexible Woolsey. Hammond et SG-1 se confient alors à Bregman, pour que le souvenir de l’héroïsme de Janet soit préservé. A l’inverse du centième (Wormhole X-Treme !) et du deux centième épisode (200), le cent cinquantième opus que constitue Heroes n’opte pas pour la comédie débridée et décalée. Certes la première partie se montre souvent divertissante avec ces interviews régulièrement sabotées par les membres de SG-1, chacun selon son style propre (mention spéciale à l’humour à froid de Daniel). Les différentes discussions et évocations réjouissantes de faits d’armes passés représentent un moyen astucieux et délié de parcourir l’album d’images de la saga Stargate. On apprécie le procédé de manière bien supérieure à un vulgaire clip show, d’autant que les petites mains du SGC ne sont pas oubliées, Walter se montre d’ailleurs étonnamment émouvant. La production a la bonne idée de marquer le coup avec le brillant casting de l’excellent Saul Rubinek dans le rôle de l’interviewer. Son expressivité sert à merveille le récit, tandis que les confrontations avec Hammond au tour des limites du rôle de presse en temps de guerre suscitent d’intéressantes interrogations morales. Les auteurs laissent d’ailleurs intelligemment le spectateur prendre parti. Parallèlement cette première partie installe le décor de la tragédie suivante, dont elle apparaît vite comme un simple prologue. La narration de la mort si réaliste de Janet, absurde et soudaine, s’effectue avec une grande efficacité. La substitution à celle de Jack lui apporte plus d’impact encore. Evidemment c’est une déchirure pour le spectateur de voir partir une personnage aussi précieux et une actrice aussi douée que Teryl Rothery, mais il reste vrai que cela apporte une intensité tout à fait singulière à cet épisode spécial. A travers Janet l’épisode rend aussi un vibrant hommage à l’ensemble des morts tombés au champ d’honneur tout au long de la série, ce qui s’avère particulièrement émouvant. Le récit demeuré également l’occasion de mettre en avant les thèmes chers à Stargate SG-1 : l’amitié, le dévouement, le courage, l’intégrité morale. A cet égard la réconciliation entre journaliste et militaire autour du souvenir de Janet compose un grand moment. Heroes doit aussi beaucoup à la bouleversante composition d’Amanda Tapping, ici au sommet de son art, ainsi qu’au côté spectaculaire de la bataille. Woolsey se montre sous son plus mauvais jour, mais les auteurs évitent là aussi de se montrer manichéens, ce que confirmera l’évolution ultérieure du personnage. On pourra regretter un léger abus de mélodrame en toute fin de parcours, mais le double épisode résulte comme un moment particulièrement fort d’une série dont il rend le plus accompli des hommages aux protagonistes, à commencer par Janet Frasier.
19. RÉSURRECTION - If it were up to me, I would rip the beating heart from your chest and feed it to you. - Such colorful language. Alors que Jack est en permission, l’Agent Barrett appelle SG-1 à la rescousse. Un entrepôt secret du NID a été découvert, dont les différents membres, hormis le Dr. Keffler ont été massacrés par une jeune femme, Anna. Ils ‘avère qu’elle est le produit d’une expérience génétique de Keffler, visant à créer un hybride d’humain et de Goa’uld. Keffler veut accéder au secret de la mémoire génétique du Goa’uld Sekhmet. Daniel tente d’établir un contact avec Anna pour stopper le compte à rebours d’une bombe, mais la jeune femme se suicide après avoir exécuté Keffler. Au-delà de la sympathique curiosité d’un épisode conçu par Amanda Tapping et Michael Shanks, Resurrection apparaît d’une insigne faiblesse. L’idée du –scénario de Shanks, l’hybride humain/Goa’uld, n’est pas mauvaise en soi, mais son développement se résume à quelques poncifs : une situation à la Jekill et Hyde et le cliché de la créature abattant son concepteur avant de périr à son tour. Quoique passablement classique, la mise en scène d’Amanda Tapping demeure solide mais ne trouve guère manière à s’exprimer, avec ce récit se résumant à des allées et venues entre une poignée de pièces obscures et des séances d’interrogatoires statiques. Aucune intensité ne se voit apportée à ce huis-clos qui recycle beaucoup d’éléments de la série sur un rythme accéléré, au lieu de les approfondir. A la décharge de l’actrice il faut bien constater qu’elle ne dispose visiblement que d’un budget clairement inférieur à la moyenne de la série. Hormis le gouleyant cabotinage de Brad Greenquist en biologiste pervers, la distribution se révèle également médiocre. En particulier, Kristen Dalton échoue à apporter de la présence à Anna/Sekhmet. On ressort de cet opus avec une impression de grande vacuité.
20. LUTTE DE POUVOIR - Mr. President, I'm here to bring you up to speed on a program we've been running out of Cheyenne Mountain for the past seven years. For the past seven years, the United States Air Force has been sending teams to other planets by means of an alien device, known as a Stargate. Nouvellement élu, le Président Hayes se voit révéler l’existence du Programme Stargate, le jour de son intronisation. Le Sénateur Kinsey est devenu son Vice Président et insiste pour prendre directement les commandes du SGC. Il s’appuie sur le récent rapport de Woolsey, tandis que le chef de l’Etat-Major plaide pour le maintien d’Hammond. Le Président les écoute retracer l’historique des aventures de SG-1. Woolsey se détache toutefois de Kinsey, ayant appris ses liens avec le NID. Il les révèle au Président, avec l’aide d’Hammond. L’épisode s’avère rapidement un simple clip show de plus pour la série. De plus il se positionne mal, alors qu’il y en avait déjà eu un la saison dernière, ce qui est trop rapproché. Par ailleurs la première partie d’Heroes nous avait proposé un panorama plus abouti et ambitieux de l’univers Stargate et de ses protagonistes. Plombé par ces circonstances, l’opus ne se relève pas par ce qu’il démontre, effectivement un simple saucissonnage de scènes effectivement spectaculaires, réunies par des dialogues répétitifs et statiques, certes au sein d’une Maison Blanche parfaitement reconstituée. Demeure d’excellents acteurs dont le spécialiste des rôles d’autorité qu’est Wiliiam Devane. Son président à la fois sagace et pittoresque constitue une excellente surprise, amis cela n’intervient principalement que lors des premières scènes L’épisode ne connaît aucune conclusion débouchant directement sur les évènements de Lost City. Son principal mérite restera d’ailleurs d’avoir autorisé des économies au profit du final de saison.
21-22. LA CITÉ PERDUE - Carter, you're one of this country's natural resources, if not national treasures. SG-1 découvre une nouvelle bibliothèque des Anciens, Jack se sacrifiant pour une nouvelle servir de réceptacle à ces connaissances. Le Président nomme une éminente diplomate, le Dr. Elizabeth Weir à la t^te d’une agence gouvernementale devant remplacer le SGC. Anubis lance une attaque massive de la Terre. Grâce aux connaissances de Jack et à un vaisseau jaffa, SG-1 découvre un important générateur d’énergie. Il est rapporté à un avant porte secret de la Cité Perdue, située dans l’Antarctique, repéré par Jack. Le Promotheus, commandé par Hammond, mène une rude bataille contre Anubis, afin de permettre à SG-1 de déclencher l’arsenal des Anciens. La flotte d’Anubis est anéantie et Jack se place en stase. Le final de saison se montre à la hauteur des enjeux. Il apporte en effet, comme il se doit une inflexion majeure à l’Univers Stargate, avec le remplacement d’Hammond à la tête du SGC, mais aussi une avancée majeure vers la découverte d’Atlantis, tout en parachevant la mise en place de la série dérivée sur le point de débuter. Le récit se montre également à grand spectacle, avec la première bataille spatiale de dimension épique développée par la série. L’affrontement entre le Promotheus et la flotte d’Anubis, mais aussi la bataille terrestre autour de la Bibliothèque des Anciens, s’avèrent absolument spectaculaires, ne souffrant guère du passage des années. Le récit demeure prenant de bout en bout et de dimensions cosmique avec cette course contre la montre de planète en planète, jusqu’à la concision au bout du suspense. L’intrigue guerrière concoctée par Wright et Cooper, met l’accent sur l’action, mais ne sacrifie pas pour autant le relationnel entre personnages, qui aura constitué l’un des clefs de voute de la saison s’achevant. La discussion impromptue chez O’Neill reste un grand moment d’émotion etd ‘humour, comme un bilan après toutes ces aventures vécues en commun. Les deux nouveaux venus se montrent à la hauteur. Le Président Hayes demeure toujours à la fois divertissant et impérieux, parvenant à reformer le SGC sans sanctionner le moins du monde le labeur d’Hammond et des siens. Elizabeth Weir se montre attachante, sur un registre parfois humoristique mais bien décidée à imposer sa marque aux évènements, comme aux militaires. Jessica Steen accomplit une belle performance même si on peut lui préférer le tranchant de diamant et la présence davantage imposante du personnage incarné par Torri Higginson. La mise en stase de Jack représente un pont habilement bâti vers la saison suivante.
1) Héros : la série marque son cent-cinquantième épisode avec un épisode d’anthologie. La première partie dresse un panorama aussi intelligent qu’amusant de l’Univers Stargate, tandis que la seconde se montre absolument bouleversante, avec le décès tragique de Janet. 2) La Cité perdue : Un final de saison absolument épique, tenant toutes ses promesses en termes d’action spéculaire, à terre comme dans l’espace, et de renouvellement de l’Univers Stargate, avec la mise en place définitives de la série dérivée Stargate Atlantis. 3) Le Réseau : une dystopie cauchemardesque, savamment dévoilée par un scénario à la progression très habile. L’épisode bénéficie également de superbes sites des alentours de Vancouver, parfaitement intégrés à l’histoire. 4) Le Voyage intérieur : Une histoire singulière, à la fois énigmatique et introspective, dans une situation n’étant pas sans évoquer La Quatrième Dimension. Amanda Tapping se montre éblouissante dans ce portrait d’une femme confrontée à l’inconnu mais aussi à elle-même. 5) La Grande Épreuve : L’épisode, particulièrement entrainant, renoue avec la tradition des récits de course, avec son lot de péripéties spectaculaires ou humoristiques. On savoure également les superbes images dues à la dimension spatiale de l’épreuve. |
Toucher le fond… (Broken - Part 1)