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Saison 1Saison 3

Les Routes du paradis

Saison 2



1. UNE CHANSON POUR JASON - 1RE PARTIE
(A SONG FOR JASON - PART ONE)



Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Jonathan et Mark se rendent dans un camp de vacances pour enfants cancéreux.

La criti­que

Pas de changement au générique, la saison 2 reprend celui de la première. Le thème du cancer est à nouveau abordé dans ce double-épisode.

On a au début davantage l’impression d’être dans un documentaire médical que dans une fiction. Mark craque et estime que cette mission est au-dessus de ses forces.

En fait, au début, nous sommes dans un hôpital, et ce sont les enfants les moins fragiles qui peuvent aller passer des vacances au camp une semaine. Le personnage de Mark évoque ce que pense le téléspectateur lambda devant cet endroit si triste.

L’histoire s’attache au destin de plusieurs enfants : le petit Curtis a une mère qui l’étouffe. Jason, lui, fait preuve d’un courage extraordinaire. Le film est sans complaisance. On nous montre la méchanceté des enfants non malades.

Un plus grand, champion local de l’équipe de football, victime d’un cancer des os, risque l’amputation d’une jambe. Il cache sa maladie à sa petite amie jusqu’à ce qu’elle le découvre et le rejette.

Pour débuter cette saison 2, Landon a choisi l’épisode le plus difficile que nous ayons vu depuis le début de la série. En dehors de la maladie, c’est la peur des parents qui est omniprésente. Ambiance oppressante, sans concessions. L’épisode se termine avec le départ pour le camp.

Plus réaliste que « Code Quantum » dont elle n’a pas le côté ludique, « Les routes du Paradis » aborde des thèmes difficiles et ne met pas toujours le téléspectateur très à l’aise. On aimerait que l’orientation scénaristique soit davantage tournée vers la SF.

Les infos supplémentaires

Dans le rôle du médecin, le docteur Cohn, on retrouve Herb Edelman (1933-1996) familier des séries télé : « Mac Gyver », « La croisière s’amuse », « Arabesque », « Côte Ouest », « Cagney et Lacey », « Le juge et le pilote », « L’homme qui tombe à pic ».

Bien que très doué dans son interprétation de Jason, Joshua John Miller (1974-) n’a pas franchi le cap de l’âge adulte et a arrêté sa carrière en 1991.

Nouvelle évocation de l’épisode sur le grand-père de Mark « Qu’est-ce qu’on est bien chez soi » (01-16).

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2. UNE CHANSON POUR JASON - 2E PARTIE
(A SONG FOR JASON - PART TWO)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Les jeunes malades arrivent au camp de vacances. Si la plupart sont heureux de retrouver une vie normale, Curtis a très peur et appelle sa mère. Le docteur Cohn (Cohen dans la VF) est sur place avec les enfants. Gary, le joueur de foot, sombre dans le pessimisme.

La critique

Après un résumé du premier volet, on constate en voyant l’attitude artificiellement trop enjouée des moniteurs et du personnel médical que le drame est toujours latent. Gary craque en public. On assiste aussi à la révolte de Jason dont le meilleur ami Jimmy doit quitter le camp car il est en phase terminale.

On se demande si Michael Landon n’a pas voulu tourner cet épisode si difficile pour être le pendant du final irréaliste de la saison 1, « La grande classe » avec Helen Hunt. Il tombe cependant dans l’excès contraire.

Le père de Jason est un rocker célèbre, Miki Winner (Barry Williams) qui fuit son fils depuis qu’il est malade. Malheureusement, le comédien est peu crédible en ersatz de Bruce Springsteen. Le couple qu’il forme avec Jessica Drake (qui incarne Sharon, la mère de Jason) est hautement improbable.

Le côté « forcé » de la joie des familles et des moniteurs rend l’épisode parfois pénible.

Les informations supplémentaires

Brian Lane Green (1962-) qui incarne Gary, malgré d’évidentes qualités d’acteur, a tout arrêté en 2001. On l’a vu dans « Arabesque », « Matlock », « Sabrina, l’apprenti sorcière ».

La jolie Jill Caroll incarne une monitrice de 18 ans, Trish. Elle a joué au cinéma dans « Psychose 2 », « La foire des ténèbres », et à la TV dans « Hooker », « Les deux font la paire », « Dans la chaleur de la nuit », « Matlock », « 21 Jump Street », « Arabesque » avant d’arrêter une carrière prometteuse en tournant un épisode de « Profiler ».

Certains enfants malades acteurs amateurs participent à ce double épisode.

Barry Williams (1954-) qui tourne toujours, est devenu comédien car il était le voisin de Peter Graves, le héros de « Mission Impossible ».

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3. L'ERREUR
(BLESS THE BOYS IN BLUE)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Victor French.

Résumé

Jonathan et Mark permettent l’arrestation d’un braqueur de magasin. Suite à cela, les compères deviennent policiers. Jonathan se rend compte alors qu’il perd son statut d’ange pour redevenir mortel.

La critique

Episode plein d’humour, après la pesanteur du double-opus de début de saison. Jonathan en policier sans ses super pouvoirs devient vulnérable. Cette mission intervient lorsque Mark évoque le cas d’un policier qui a tiré sur un adolescent dont il ignorait qu’il n’était pas armé.

L’épisode alterne des passages de comédie et de drame. Si au début, on part sur des chapeaux de roues, l’intrigue se met vite à stagner voire tourner en rond.

La singularité de cet épisode est le passage pour Jonathan de l’état de mortel à d’ange (dans les deux sens) en pleine action.

L’histoire devient passionnante lorsque Jonathan met à jour le fait que le jeune homme était bel et bien armé face au policier qui fait un « burn-out » après l’affaire. Simplement son père a enlevé les balles juste à temps.

Moins traumatisant que les sujets sur la maladie, «L’erreur » est une belle histoire qui comporte certes quelques longueurs, mais reste quand même bien ce que l’on attend de la série.

En dehors des vieilles dames, qui en font trop, les personnages des policiers et des parents du jeune agresseur tué sont bien distribués. Wally Taylor en Carl Biggs, le père, est celui qui tire le mieux son épingle du jeu. L’interprétation est toute en subtilité.

On ne nous explique pas vraiment pourquoi Jonathan perd un temps son statut d’ange. L’épisode est un peu plus court que d’ordinaire (45 minutes).

Les infos supplémentaires

Mark est resté quinze ans dans la police.

Redevenu humain, Jonathan mange et saigne.

Wally Taylor (1931-2012) a joué notamment dans « L’enfant sacré du Tibet », « New York 1997 » et « Rocky 3, l’œil du tigre ».

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4. CINDY
(CINDY)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Jonathan et Mark sont à Hollywood. Mark s’est fait escroquer avec un plan dont toutes les adresses sont fausses. L’ange veut réconcilier un imprésario, Vinny, avec sa fille Cindy qu’il n’a pas vue depuis un an. Cindy veut passer une audition pour un rôle.

La critique

Episode au ton léger. Nous évoluons dans les studios d’Hollywood. Un peu de détente après des opus graves comme « Une chanson pour Jason » fait du bien.

Le générique est illustré de photos de légendes d’Hollywood. Ceci pour nous mettre dans l’ambiance.

Réconcilier une fille avec son père, accepter qu’elle devienne comédienne, les situations s’enchevêtrent. Cindy (Hallie Todd) travaille pour une mégère qui veut imposer ses filles dans le monde du cinéma, et est une véritable incarnation de la méchante belle mère Mme Trémaine, ici elle s’appelle Mrs Schtepmutter et est allemande.

Tout l’épisode est une reconstitution moderne du conte. On passe un agréable moment. La rivalité entre le producteur Maxim Prince et le directeur des studios Mr King manque compromettre la carrière de Cindy.

Au passage, Landon fait une satire au vitriol des milieux hollywoodiens et des producteurs rapaces, ainsi que des filles prêtes à tout pour devenir comédienne.

La fin bien entendu ressemble à un conte de fées.

Les infos supplémentaires

Hallie Todd (1962-) n’a pas fait une grande carrière tournant entre 1980 et 2005. Elle fut la vedette de 2001 à 2004 d’une série comportant deux saisons: « Lizzy McGuire ».

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5. LE DIABLE ET JONATHAN
(THE DEVIL AND JONATHAN SMITH)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Le soir d’Halloween, Mark écrase un enfant à bicyclette. L’enfant est dans un état très grave. Pour le sauver, Mark signe un contrat avec le diable.

La critique

Premier épisode totalement orienté science-fiction. On aurait bien aimé qu’Anthony Zerbe soit le diable, avec son physique effrayant. Mais le rôle échoit à Michael Berryman.

Notons que l’humour n’est pas absent de l’épisode. Jonathan fait appel à un joueur, Charles Barrabas (Conrad Janis) pour sauver l’âme de Mark et duper le diable.

Loin d’une vision horrifique, la réalisation adopte un ton léger pour cette rencontre avec le diable. On se croirait parfois dans « Charmed ». Il est dommage que l’épisode verse trop dans la comédie. Landon nous présente une image d’Epinal en guise de diable, Michael Berryman étant un choix moins judicieux que Zerbe dans le rôle du malin.

Est-ce pour rester dans l’ambiance d’une série familiale ? Toujours est-il que l’opus sombre dans la grande farce, avec un Satan de fête foraine, malgré un twist final machiavélique. Aucun suspense ne s’installe jamais dans l’intrigue. Il y a beaucoup trop de second degré et d’humour pour cela. A l’arrivée, « Le diable et Jonathan » se révèle décevant, méritant tout juste deux étoiles.

Les infos supplémentaires

Anthony Zerbe (1931-) qui incarne Stone a joué au cinéma dans « Papillon » et le James Bond « Permis de tuer ».

Michael Berryman (1948-) interprète ici le diable. On l’a vu au cinéma dans « Vol au-dessus d’un nid de coucou » et « The Devil’s reject ».

On a vu Conrad Janis (1928-) dans « Frasier ».

Le diable reviendra dans l’épisode 5 de la saison 4.

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6. LES OISEAUX
(BIRDS OF A FEATHER)

Scénario : Maxine Hernan. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

En route pour une nouvelle mission, Jonathan s’aperçoit que des mouettes meurent inexplicablement et attribue cela à une usine chimique.

La critique

Au bout d’un moment, en regardant cette série, on se demande de quoi vivent les deux personnages, quel argent leur permet de mettre de l’essence dans la grosse berline (passablement cabossée) de Mark. Dans l’épisode « Qu’on est bien chez soi » de la saison 1, Jonathan et Mark étaient pris pour des vagabonds. Il faut dire qu’ils ne paient pas de mine. Certes, d’aventures en aventures, ils trouvent des petits boulots comme Richard Kimble dans « Le Fugitif », mais le réalisme n’est pas le point fort de la série.

Cet épisode aborde le thème de l’écologie, bien à la mode à l’époque du tournage. Mais la façon dont le sujet est appréhendé est simpliste. Ce qui est un peu le défaut récurrent de la série, parfois très inspirée (« On connaît la chanson », « Qu’on est bien chez soi », « La grande classe »), mais se heurtant souvent à des scripts écrits à la hâte.

C’est le cas ici. Bourré de poncifs et de clichés, « Les oiseaux » nous donne au bout de vingt minutes peu d’espoir d’amélioration. La série de Michael Landon veut aborder trop de sujets à la fois sans s’en donner les moyens, et le résultat n’est pas à la hauteur des ambitions affichées.

Le méchant industriel Drake est assez caricatural. Rita Travers la vice-présidente un peu moins. Mais tout cela reste peu convaincant. Trop de manichéisme (le corps médical complice de Drake pour taire la pollution de l’usine).

La « mort » de Jonathan constitue à la 35e minute un moment fort. Le reste du métrage traîne un peu en longueur. La scène du vol du « cadavre » de Jonathan est cependant fort drôle, ce dernier se réveillant et effrayant les voleurs.

Les infos supplémentaires

Marianne Mc Andrew (1942-) est surtout connue pour « Hello Dolly ». Elle incarne ici Rita Travers.

Jonathan a perdu ses pouvoirs d’ange car cette mission ne lui a pas été confiée par Dieu. On le voit saigner lorsqu’il est rossé par les gorilles de Drake.

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7.  LA GRANDE VIE
(POPCORN, PEANUTS AND CRACKERJACKS)

routes 1 7

Scénario : Vince Guttierez. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Jonathan et Mark se font engager comme reporters d’une équipe de base-ball, les Toros. Le leader vient de licencier le meneur de jeu Ted Tilley qui fut une star de ce sport en 1935.

La critique

Le base-ball est tellement typiquement ancré dans la société américaine que Jonathan déclare à Mark (on ne sait s’il faut prendre cela au premier degré) que Dieu l’aime ! Le téléspectateur français est moins réceptif à ce sujet fédérateur aux Etats-Unis.

Tilley semble vraiment trop âgé pour être entraîneur. Il s’en rend compte vite lui-même. Tout cela fait un argument scénaristique plutôt faible. L’épisode est une réflexion sur le temps qui passe et l’âge.

Jonathan demande à Tilley d’insister afin d’être le meneur de jeu des « Toros ». Mais le postulat de départ semble incroyable. De plus, l’ange n’a-t-il pas de missions plus importantes à accomplir sur Terre que celle-là. Visiblement, le base-ball est incontournable puisque l’on retrouve ce thème aussi dans « Code Quantum » dès la seconde partie du pilote.

L’institutrice Mattie Taylor (Lynn Hamilton) s’oppose à Tilley qui est amoureux d’elle car elle estime que le base-ball détourne les enfants des études. On est surpris que Lynn Hamilton soit née en 1930, soit un an seulement de différence d’âge avec Moses Gunn qui pourrait être son père. Au cours d’un match, il va devoir entrer sur le terrain alors qu’il est le joueur le plus âgé à s’être jamais produit. Jonathan va alors lui procurer ses pouvoirs.

Peu conquis au départ, je mets finalement une bonne note à cet opus surtout pour la prestation étonnante de Moses Gunn. Un épisode qui devient grandiose dans sa dernière partie. On retrouve dans cet opus un côté « conte de fées », avec un John Milford campant un salaud intégral qui avait parié contre son club sans savoir que Dieu était son adversaire.

Les infos supplémentaires

John Milford (1929-2000), le directeur Rogers, est surtout connu pour « Les envahisseurs ».

Moses Gunn (1929-1993) qui incarne Ted Tilley est connu pour « Shaft », « Ragtime », « L’histoire sans fin », « Le maître de guerre ».

Lynn Hamilton (1930-) ne tourne plus depuis 2009. On l’a vue dans « Mannix », « L’homme de fer », « Racines », « Kojak », « Les feux de l’amour », « Starsky et Hutch », « K 2000 », « Rick Hunter », et au cinéma dans « L’affaire Chelsea Deardon ». Elle a terminé sa carrière avec la série « Cold Case ».

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8. LE SOURIRE
(THE SMILE IN THE THIRD ROW)

Scénario : Lan O’Kun. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Fred Fusco joue au théâtre à Broadway et voit Dieu dans le public. La pièce ne marche pas bien et Fusco est soupçonné de se faire de la publicité. La famille pense qu’il est fragile mentalement.

La critique

Lorne Greene incarne un comédien âgé qui doute de lui, Fred Fusco. Suite à ses déclarations, les gens viennent voir le fauteuil où Dieu s’est assis (le téléspectateur ne perçoit qu’un fauteuil qui bouge et un être invisible).

Episode bavard dès le début. Jonathan ne croit pas l’acteur et lui pense que notre héros n’est pas un ange mais un imposteur. L’opus est tout sauf comique, avec cet enfant atteint d’une tumeur au cerveau dont le dernier vœu est de rencontrer Fusco pour se rassurer.

La sœur de l’acteur est furieuse car ce dernier se met à donner sa fortune aux pauvres. La famille veut le faire reconnaître comme dément.

La fin est déroutante et l’ensemble nous laisse assez sceptique. Le spectacle ici s’efface derrière le parcours étonnant du comédien Fusco, et il s’agit à la fois de SF et de mysticisme. Moins convaincant qu’à l’habitude, Michael Landon cède la place à Lorne Greene dans le rôle de la vedette. Malheureusement, le comédien est ici assez figé, hésitant sur son jeu, ce qui met à mal l’édifice et nous plonge dans l’ennui. Un opus qui atteint tout juste les deux étoiles.

Les infos supplémentaires

Lorne Greene (1915-1987) est la vedette de « Bonanza ».

Jonathan raconte qu’il n’a jamais vu Dieu.

Erreur scénaristique ici : Jonathan mange dans un restaurant japonais avec Mark, Fred Fusco, un critique et l’imprésario. Or, en ange, Jonathan ne peut manger.

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9. LE SECRET
(THE SECRET)

Scénario : Paul W. Cooper. Réalisation : William F. Claxton.

Résumé

Trois larrons volent leur pique-nique à deux adolescents. Jonathan désobéit à Dieu et donne une correction aux voyous. Il est alors rappelé au Paradis. Un couple révèle à l’une de leurs filles qu’elle est adoptée.

La critique

Dans cet opus, Michael Landon laisse Victor French seul dans les premières minutes et nous assistons à un drame familial autour d’une adoption révélée à une adolescente. Les parents ont peur que la mère biologique reprenne Esther. La jeune fille est très perturbée par la nouvelle.

Très vite, la mère, Carol (Linda Miller) apprend à sa fille qu’elle n’est pas adoptée, elle est sa véritable fille, mais pas du père. Cette histoire à l’eau de rose provoque un clash dans le couple, car le père, Wes Fowler (Barry Jenner) n’était pas au courant et a vraiment cru à l’adoption. Il quitte sa femme.

Mark sans son comparse ange est bien désarmé. Les personnages agissent ici de façon stéréotypée et l’ensemble sombre dans la guimauve.

L’absence de Michael Landon se fait cruellement sentir. Il fait une apparition à la 37e minute. Mais son sort d’ange est remis en question. Le revirement final de Wes est tiré par les cheveux.

Un épisode mièvre et raté. Jonathan a une « autre chance » et redevient ange, mais l’on trouve son Dieu bien intransigeant.

Les infos supplémentaires

Shannen Doherty (1971-) est la vedette des séries « Beverly Hills » et « Charmed ». Elle incarne Shelley.

Le personnage d’Esther s’appelle Heather dans la VO. Il est incarné par Leslie Bega (1967-) que l’on a vue dans le film de David Lynch « Lost Highway ».

Série réactionnaire car tant Mark que Wes se déclarent pour les commandos anti-avortement (même en désapprouvant leurs méthodes).

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10. LE MONSTRE - 1RE PARTIE
(THE MONSTER - PART ONE)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Victor French.

Résumé

Alors qu’il va travailler pour une vieille dame aveugle, l’attention de Jonathan est attirée par un homme, Bradley, que le voisinage appelle « Frankenstein ».

La critique

On attend la vingtième minute pour voir le visage de Julian Bradley (Jeff Kober), dont on pensait qu’il s’agissait d’un Elephant Man et qui n’est pas si affreux que cela. C’est une aveugle qui fait la rencontre de Julian, Rachel McCulloch (Annabella Price). Parallèlement, on comprend que le couple Diane/Scotty est en crise.

James Troesh se montre assez odieux en Scotty. Jaloux, irrascible, en manque d’argent, Scotty explique qu’il n’a pas de clients parce qu’il est quadriplégique. C’est l’un des deux monstres de l’histoire avec Julian.

L’histoire de Rachel et Jullian évoque parfois « La belle et la bête ». Le garçon tombe amoureux de la jeune aveugle à laquelle une opération va rendre la vue. C’est sur ce couple que l’épisode se concentre.

A noter que dans la première partie de ce double-opus, le tandem Michael Landon-Victor French est relativement absent.

Parfois simpliste, l’intrigue s’arrête sur un cliffhanger prévisible.

Les infos supplémentaires

Cet épisode tombe dans l’erreur fréquente d’appeler « Frankenstein » le monstre de son créateur.

Nouvel épisode avec Scotty, l’avocat en fauteuil roulant, vu dans la saison 1 (« Une grande soif », « Le hasard ») qui ne reviendra que dans les deux premiers épisodes de la saison 3.

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11. LE MONSTRE - 2E PARTIE
(THE MONSTER - PART TWO)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Victor French.

Résumé

Rachel a heurté de la tête des grosses pierres en faisant une chute et se trouve dans le coma. Jullian est accusé d’enlèvement et de tentative de meurtre. Scotty tente de se suicider en se jetant dans une piscine avec son fauteuil roulant.

La critique

Comme dans tous les épisodes-double, nous devons d’abord subir un résumé.  Même la mère de Jullian le croit coupable, alors que Scotty en a marre de vivre.

A force de vouloir nier les différences, la série tombe dans la caricature. Scotty l’infirme va défendre Jullian le « monstre ». Michael Landon semble vouloir peindre un monde idéal qui n’existe pas. Mais dans le même temps, tout esprit ludique s’éclipse pour un sujet mièvre.

Tout est outrancier dans cette seconde partie, où le procureur se permet de qualifier Scotty d’estropié qui cherche à inspirer la pitié (il ne tarde pas à être atteint de convulsions et de spasmes chroniques). L’accusé est qualifié de monstre sur son seul aspect physique. Rien n’est réaliste. L’aspect moralisateur est étouffant. Même l’excellente Margie Impert en Diane, épouse de Scotty, peine à nous faire croire à son personnage d’épouse compatissante.

Les américains aiment les histoires de procès. Celui-là est hautement improbable. Le témoignage du gamin, Ridley (Peter Billingsley), est un peu la goutte d’eau qui fait déborder la vase. C’est du misérabilisme et de la sensiblerie.

Victor French est en retrait dans cet épisode, où l’on voit davantage Michael Landon seul. Toutes les confrontations sont empreintes de bons sentiments fort pesants. Burr DeBenning habituellement excellent joue faux. Cette seconde partie rappelle l’épisode « Une grande soif » où l’on tombe dans la démagogie. Le postulat de départ de la série (un ange, un policier) nécessite que l’on n’en rajoute pas avec des scénarii sirupeux. La coupe est pleine, et voilà l’un des pires épisodes de la série qui peut autrement être fort agréable avec des sujets mieux construits. On a même droit, lors de la plaidoirie de l’avocat Scotty, à une évocation de sa vie privée et de ses démêlés conjugaux.

Les infos supplémentaires

L’avocat général Trasher est incarné par Burr DeBenning (1936-2003), invitée vedette de nombreuses séries des années 60-70 comme « Match contre la vie ».

Joe Maross (1923-2009) a notamment joué dans « Alfred Hitchcock présente ». Il interprète ici le juge.

Trasher évoque l’histoire de la belle et la bête.

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12. LE DOCTEUR DE L'ÉQUIPE
(THE GOOD DOCTOR)

Scénario : Rift Fournier. Réalisation : William F. Claxton.

Résumé

Un joueur de football qui a été blessé, Alex Carpenter a recours à la drogue pour continuer. Il finit par être remplacé de l’équipe, ce qu’il prend fort mal, étant d’un caractère peu facile.

La critique

Après le baseball qui nous a valu l’excellent épisode « La grande vie », voici le football américain, qui a toujours paru incompréhensible aux français. Après le dégoulinant récit précédent, on est prêt à apprécier cette histoire en l’espérant aussi bonne que celle de baseball.

Le thème de l’épisode est le dopage dans le milieu de sport de compétition. Ray Young en Alex Carpenter surjoue le personnage, le rendant antipathique au possible, un véritable ours. C’est très dommageable, car à cause de lui, l’épisode perd toute chance d’être un grand opus.

Michael Constantine, en revanche, tout en subtilité, incarne le docteur Hickley qui fournit Carpenter en analgésiques. Il suscite à la fois un sentiment de vulnérabilité mais aussi de répulsion. C’est un alcoolique notoire.

Toutefois, c’est de loin l’actrice qui incarne l’épouse d’Alex, Mary Kay Carpenter, Gracie Harrison qui tire le mieux son épingle du jeu.

Bien qu’il s’agisse de football et non de baseball, l’opus évoque un épisode de la saison 4 de « Code Quantum » : « Le match de la dernière chance ».

Notons qu’à la 29e minute, la bande son française devient d’un coup très mauvaise, avec un son syncopé. On a alors tout intérêt à passer en VO – au besoin avec les sous-titres - où tout est impeccable.

Rarement, un épisode aura été plombé de cette façon par un comédien, l’exécrable Ray Young. Le script n’était pas mauvais, et l’on en est d’autant plus navré. On atteint tout juste les deux étoiles.

Le fils de Hickley, le jeune docteur Neal Hickley (William Kirby Cullen) est lui aussi accroc aux médicaments. Il y avait beaucoup de ressorts dramatiques dans ce scénario qui nous montre qu’entre champions et médecins, la dépendance aux amphétamines est un drame. Le fils veut être digne du père, le champion ne veut pas raccrocher, ils ont des parcours similaires.

Ray Young joue (un peu) mieux vers la fin de l’opus, mais c’est trop tard.

Les infos supplémentaires

Michael Constantine (1927-) qui incarne le docteur Dan Hickley a joué au cinéma dans « L’arnaqueur ».

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13. SOLITAIRE
(ALONE)

Scénario et réalisation : Michael Landon.

Résumé

Arnie, jeune enfant vivant comme un clochard avec un chat nommé Thomas, vole dans une supérette. C’est son anniversaire. Jonathan et Mark le rencontrent et le prennent sous leur protection.

La critique

John Franklin joue tellement bien qu’il nous fait oublier ses deux handicaps : petite taille et déformation de la bouche. Un autre jeune malade joue dans l’épisode, Danny McMurphy, interprétant Larry. C’était une volonté de Michael Landon sur cette série d’engager des enfants malades.

L’approche de Landon est délicate et se révèle désastreuse dans l’épisode d’ouverture de la saison 2, « Une chanson pour Jason ». Ici, on ressent une émotion et de la pudeur, le début ressemble à « Oliver Twist » de Charles Dickens.

Jonathan et Mark évoquent le fait que la société n’accepte pas les gens différents comme Arnie.

Morgan, le père de Larry, a vu son épouse partir lorsque leur enfant est tombé malade et s’est retrouvé en fauteuil roulant. Cette série repose sur un équilibre difficile à trouver, qui dépend à la fois des scripts et des interprètes. Arnie est un enfant battu.

L’ange Jonathan essaie de recoller les pots cassés entre les parents de Larry, Laura et Morgan Payne. Pourquoi certains épisodes réussissent à nous toucher là où d’autres tombent complètement à plat ?

Le sauvetage d’Arnie par Jonathan dans la maison en flammes, l’enfant qui était en fauteuil roulant (Larry) qui descend les escaliers, la réconciliation du couple, tout sonne juste dans cette histoire fort bien filmée.

Si certains épisodes sont ratés, cette-fois, scénariste-réalisateur, Michael Landon a mis dans le mille, nous proposant un des meilleurs épisodes depuis le début de la série.

Les infos supplémentaires

John Franklin (1959-) incarne Arnie. Il tourne toujours. On l’a vu dans « La famille Addams », « Les valeurs de la famille Addams » au cinéma, et à la télévision dans « Star Trek Voyager », « Chicago Hope, la vie à tout prix », « La belle et la bête ». Il a été diagnostiqué malade de la déficience de l’hormone de croissance enfant, et tournait à 23 ans des rôles de personnages de 12 ans. Il s’est retiré plusieurs années de 2003 à 2014. Il est marié depuis 2008 à David White qu’il a connu en 1996.

Gerald Gordon (1934-2001), qui interprète le père de Larry, a tourné de 1958 à 1992. On l’a vu dans « Les incorruptibles », « La quatrième dimension », « Le fugitif », « Pour l’amour du risque », « K 2000 », « Dallas », « Alerte à Malibu », « New York Police Judiciaire ».

Ronne Troup (1945-) est la mère de Larry dans cet épisode. Elle a tourné de 1966 à 2005, citons « Cannon », « L’île fantastique », « Arnold et Willy », « Cote Ouest », « Urgences, « Arabesque », « A la maison blanche », « Cold Case ».

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14. RENCONTRE D'UN CURIEUX TYPE
(CLOSE ENCOUNTERS OF THE HEAVENLY KIND)

Scénario : Paul W. Cooper. Réalisation : Victor French.

Résumé

Le soir de l’enterrement de la mère du petit Adam, une sorte de météorite apparaît dans le ciel. Jonathan et Mark en voulant la poursuivre tombent dans le cratère avec leur voiture.

La critique

Une assistante sociale est réticente à confier la garde d’Adam, orphelin, à son grand-père Harvey Milsap (Harold J. Stone) car il est âgé, sans emploi et jugé excentrique par sa passion pour les OVNI. De plus, Milsap n’est pas populaire auprès de ses voisins car il crée des interférences empêchant de regarder la télévision avec un émetteur.

L’enfant prend Jonathan et Mark pour des extra-terrestres. Ici, Jonathan tente de rendre le grand-père plus sociable, l’incitant à régler le téléviseur de leur logeuse Mildred Kelsey (Louise Latham).

A son âge, Harvey est obligé de chercher du travail, alors qu’il a été toute sa vie charpentier. Pour avoir un emploi, il doit passer un concours de technicien électronique.

L’épisode pourrait être larmoyant mais tout ici porte à la bonne humeur et à l’entrain, au détriment du réalisme. Les choses se gâtent à cause de l’assistante sociale Miss Muncie (Myra Turley) qui vient trouver Mildred en expliquant qu’il s’est servi d’elle, faisant croire qu’il allait l’épouser, prétexte pour avoir la garde d’Adam.

Même s’il est plus pessimiste, un épisode comme « Solitaire » mérite autrement le détour. Ici, tout s’arrange toujours, même la brouille Mildred-Harvey disons-le au détriment de toute crédibilité.

Les passages de météorites donnent un aspect SF à l’épisode, mais l’ensemble n’est pas convaincant. On passe un bon moment, mais avec le sentiment que la trame scénaristique est par trop sirupeuse. 

Les infos supplémentaires

Le tout dernier rôle d’Harold J. Stone (1913-2005), connu notamment pour ses six participations aux « Incorruptibles ».

Louise Latham (1922-) est célèbre  pour « Pas de printemps pour Marnie » où elle incarnait la mère indigne.

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15. CHANGEMENT DE VIE
(CHANGE OF LIFE)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Mark se révèle un macho total en écoutant une émission de radio sur la condition féminine. Jonathan et Mark sont engagés dans un studio de cinéma au service de la comédienne Linda Blackwell. Mark se retrouve coiffeur. C’est alors que Dieu échange les esprits de Linda et Mark, chacun se retrouvant dans le corps de l’autre.

La critique

Episode sur les préjugés masculins et féminins, et qui reprend un classique de la SF abordé dans « Chapeau melon et bottes de cuir » : « Qui suis-je ? ». Ici, tout est vu sur le plan comique. Lasse d’être harcelée, Linda rêvait d’être un homme : elle est servie. On pense aussi à l’épisode de « Code Quantum » : « Le cheval d’Eon ». Nous avons d’ailleurs droit à la même scène que dans la série avec Scott Bakula, Mark en Linda mettant KO un acteur trop entreprenant.

Les scènes se succèdent et l’humour est pesant, les quiproquos sont légion et très vite la farce tourne court. Victor French jouant de façon efféminée est grotesque. L’opus ne dégage aucune émotion. On se demande où est passée la subtilité de la série devant cette pantalonnade affligeante.

Episode hors normes et complètement à côté du cahier des charges de la série. On se croit parfois dans « La cage aux folles ». Anne-Marie Martin joue affreusement mal. Victor French n’est pas non plus à son avantage.

Un épisode que l’on peut zapper sans problèmes.

Les infos supplémentaires

Jonathan et Mark sont pris pour des homosexuels.

Anne-Marie Martin (1957-) fut auditionnée pour le rôle de la princesse Leia dans « La guerre des étoiles ». Elle a arrêté sa carrière en 1988.

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16. SOURIEZ
(KEEP SMILING)

Scénario et réalisation : Michael Landon.

Résumé

Jonathan revient dans l’endroit où il a vécu quand il était sur Terre, et s’appelait Arthur Thompson. Mais en ange, il n’a plus l’apparence physique d’autrefois. Sa femme, Jane, ne le reconnaît pas.

La critique

Nous en apprenons beaucoup dans cet épisode : l’identité de Jonathan durant sa vie sur Terre, le fait qu’il soit interdit par Dieu de se faire reconnaître lors d’une mission quand on est un ange.

Le ton de l’épisode est grave. Dorothy McGuire incarne avec beaucoup de douceur et d’émotion le personnage de Jane. Le scénario de cet opus rejoint la religion « jusqu’à ce que la mort vous sépare », et de fait ici, Jane et son mari le sont.

Cette série alterne des joyaux comme celui-ci et des ratages comme le précédent. On assiste à un jeu du chat et de la souris entre Jonathan et sa femme. Il donne plusieurs indices (involontairement ?) ce que Jane considère comme des coïncidences.

Cet opus peut se lire comme un voyage dans le temps.

A partir de la trentième minute, Landon adopte un ton « comédie » pour obliger sa fille à revoir sa mère. Il n’est pas très bon dans cette scène où on sent qu’il se force, son jeu étant habituellement plus réservé. La mission de Jonathan (faire que Mandy s’occupe un peu de sa mère) et son passé se croisent rendant parfois le scénario un peu confus.

Landon cherche à faire pleurer dans les chaumières, mais l’émotion reste tout de même dans les limites de la sobriété.

Les infos supplémentaires

Mark a la phobie de prendre l’avion. Il va être obligé de la surmonter dans cet épisode.

Nous apprenons que Jonathan est né Arthur Thompson le 7 septembre 1917 et mort d’un cancer du poumon le 21 mars 1948. Mais sa maladie fatale n’est pas évoquée dans l’épisode, elle a été dite par Jonathan à Mark dans « L’hôtel des rêves ».

L’histoire  se passe en 1985, soit 37 ans après la mort de Jonathan, alors que la VF dit qu’il n’est pas revenu depuis plus de quarante ans dans cet endroit.

De son vivant, Jonathan disait toujours à sa femme de ne pas perdre le sourire.

Jonathan a eu une fille, Mandy.

De son vivant, Jonathan/Arthur était obsédé par la réussite sociale.

Jonathan en ange ne peut pas manger, or lorsqu’il rend visite à sa fille, et invite au restaurant la famille, il dévore les plats.

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17. LA DERNIÈRE MISSION
(THE LAST ASSIGNMENT)

Scénario et réalisation : Michael Landon.

Résumé

Jonathan doit aller à la rescousse d’un ange désobéissant, Harold. Il fait le père Noël changeant l’eau en vin puis se déguise en clown.

La critique

Il y a 200 ans que l’ange Harold (Edward Asner) est en « stage » comme Jonathan. D’un épisode à l’autre, dans cette série, on ne sait jamais si l’on va au devant d’une perle ou d’un navet.

Mark doit retrouver la chienne de Mrs Caldy. Quant à Jonathan et Harold, ils doivent empêcher une jeune femme de vendre des objets volés. Harold est incorrigible et intervient dans un sens contraire à Jonathan.

L’alchimie entre Landon et Assner se produit dès le début.

Au bout de 24 minutes, une deuxième mission échoit aux anges. Jonathan doit convaincre un révérend noir, Blake (Henry G. Sanders) de ne pas renoncer. Il a perdu la foi suite à des meurtres d’enfant dans un quartier dangereux. Cette partie de l’histoire a une tonalité plus grave.

Cet épisode souffre d’un scénario comportant beaucoup de « creux ». Il y a des idées intéressantes, mais Michael Landon ne maintient pas la qualité d’écriture sur la longueur. Harold provoque l’accident d’un enfant en lui procurant une glace.

Le monologue d’Harold face à Dieu dans une église est poignant, mais le scénario de Landon traîne par trop en longueur pour réussir l’épisode. De plus, le ton est trop moralisateur.

Les infos supplémentaires

Edward Asner (1929-) est célèbre pour la série « Lou Grant ».

Jonathan en tant qu’ange ne peut redonner la foi à quelqu’un.

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18. LES BLESSURES
(TO BIND THE WOUNDS)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

18 ans après avoir disparu au Vietnam, on retrouve le corps d’un certain Timothy Charles Junior. Personne ne vient à l’enterrement. Le père du jeune homme mort a perdu la foi. Seuls Jonathan et Mark sont présents aux funérailles.

La critique

En 1986, le traumatisme de la guerre du Vietnam n’était pas dissipé pour les américains, d’où la raison de cet épisode.

Le père vit dans une caravane, et veut faire une veillée irlandaise. Jonathan pour que Timothy ne soit pas oublié suggère au père de faire une bourse d’études en son nom. Mais personne ne répond à l’annonce faite par le père.

Le père estime que la vie ne vaut pas la peine d’être vécue. Quant à Jonathan, il reçoit le rejet des familles des anciens du Vietnam. Mark et Jonathan face à tous les anciens amis de Tim perçoivent le même refus, comme s’ils se réfugiaient dans une négation de la guerre du Vietnam.

En fait, cet opus relate bien le mépris dont furent victimes les anciens du Vietnam. Ceux qui s’en sont sortis voulaient oublier. A travers des rêves en flash back, nous retournons quelques années en arrière en pleine guerre.

Episode plus « adulte » que le niveau lambda de la série, évoquant un sujet grave. On mélange rêve et réalité. Cela permet de faire un beau voyage dans le passé.

Le personnage de Gary, rescapé de la guerre, va ainsi avec Mark faire un véritable parcours dans le passé. On s’aperçoit que les champions footballeurs bénéficiaient de « dispenses ».

Jonathan va servir de « conscience » aux contemporains de Timothy dix huit ans après. On ne tombe jamais dans la guimauve et la réussite est totale. Michael Landon a bien illustré ici le traumatisme de la guerre du Vietnam chez les américains. L’épisode est un sans faute.

La fin est bouleversante, Jonathan vient chercher le père pour son dernier voyage, il retrouve son fils, et l’ange lui prouve que Dieu existe.

Les infos supplémentaires

Eli Wallach (1915-1994) qui incarne le père a notamment joué dans « Les 7 mercenaires », « Le bon, la brute et le truand ».

Mark a été volontaire pendant la guerre du Vietnam.

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19. PARADIS SUR TERRE
(HEAVEN ON EARTH)

Scénario : David O. Young. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Dans une fête foraine, Mark réussit à retrouver la mère d’une petite fille mais peu après, il se rend compte qu’il a modifié leur destin et provoqué la mort de la petite dans un accident de voiture. Horrifié, Mark décide de se séparer de Jonathan. Mark se retrouve alors à la place de… Dieu.

La critique

Certainement un des opus les plus dramatiques de la série. Au point qu’il provoque la séparation du tandem Mark-Jonathan. Néanmoins, le scénario est un peu brouillon, avec une multitude de changements  (sauf la mort de la petite fille inéluctable) et l’on y perd un peu son latin.

Mark à la place de Dieu ne fait pas mieux. Il change le destin de la plupart des personnages, le plus souvent en mal. Mais rien ne peut réparer la faute du conducteur ivre qui a tué Sarah Barrett, tragédie dont Mark se croit à tort responsable.

A force de triturer l’espace temps dans tous les sens, le script, bien qu’émouvant, devient incohérent. Un peu comme si dans un épisode de « Code Quantum », Sam Beckett n’arrêtait pas de changer les erreurs du passé d’une même histoire. On aboutit donc à une multitude de situations possibles. Victor French s’en sort bien dans un Mark inhabituel et torturé.

Très bon au début, l’épisode se perd en cours de route dans trop d’incohérences.

Les infos supplémentaires

Michael Anderson Jr (1943-) est le héros de la série « Les Monroes ». Il joue ici le père de Wendy, meilleure amie de Sarah.

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20. RENCONTRE AU SOMMET
(SUMMIT)

Scénario et réalisation : Dan Gordon.

Résumé

Le dernier voeu de Marcia, réfugié politique soviétique, est de retrouver son fils dont elle a été séparée alors qu’il était tout petit. Ce fils est devenu un important personnage politique de l’URSS venu en Amérique pour des accords de désarmements.

La critique

Tourné en 1986, soit trois avant la fin de la chute du mur de Berlin, cet épisode est entièrement ancré dans son époque et daté. Jonathan est pris pour un agent de la CIA. Nehemiah Persoff incarne le premier secrétaire Karpovich. Il est évident que les russes étant athées, cette histoire a des échos sociétaux.

Toute la partie du scénario qui permet à Jonathan et Mark de pénétrer dans les lieux d’une conférence ultrasecrète est irréaliste. Mélange des genres peu convaincant qui évoque l’épisode des « Envahisseurs » : « La capture » où Fritz Weaver, diplomate soviétique, refusait de croire à l’existence des extra-terrestres pensant qu’il s’agissait de « robots » et d’une arme secrète, « Rencontre au sommet » part dans toutes les directions. Tout cela empêche l’adhésion du téléspectateur. D’ailleurs Karpovich réagit comme le diplomate dans « Les envahisseurs », refusant la réalité et estimant qu’il a été drogué.

Michael Landon a voulu mettre la barre trop haut et l’entreprise sombre dans le ridicule dans jamais nous émouvoir. Il est expliqué que si les américains n’ont pas un bon système de santé pour chacun, la faute en revient à trop d’argent investi dans la défense militaire.

Les infos supplémentaires

Le doublage français est mal fait, les voix n’étant pas bien synchronisées avec les mouvements des lèvres.

On ne voit jamais le Président américain, il est représenté de dos dans un fauteuil.

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21. LA TORCHE
(THE TORCH)

Scénario : Lan O’Kun. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Un rescapé de l’holocauste s’oppose à un néo-nazi américain.

La critique

Comme pour « Code Quantum » avec les épisodes sur des faits historiques (Assassinat de Kennedy, vie d’Elvis et de Marilyn), la série perd ses repères lorsqu’elle se détourne du sort des gens ordinaires.

« Les routes du Paradis » n’étant pas une série réaliste, les scénarii qui portent des sujets politiques sont une catastrophe. Le thème des néo-nazis est parfois abordé dans les séries américaines (« Hawaii Police d’état », saison 11, « Tonnerre lointain », « L’homme de fer, saison 3, « L’Chayim »), sans oublier la télévision britannique avec les « New Avengers » et « Le repaire de l’aigle »), ici le sujet ne sert ni le suspense ni l’intrigue.

On ne croit pas une seconde à l’organisation néo-nazie autorisée dans l’Amérique de 1986, tout est décrit de façon caricaturale et artificielle. Le racisme, cette-fois antisémite après antivietnamien dans l’épisode « L’enfant », ne fait jamais l’objet d’une étude approfondie.

Au lieu de rester dans sa série sur Dieu et le Paradis, Landon s’aventure ici dans des terres peu propices à réussir un bon opus. Le négationisme est mis en avant avec le personnage de Jan Baltic – Baldt en VO (Paul Koslo). Le comédien ne semble pas croire à son personnage tellement le script est surfait. Baldt se sent investi par… Dieu.

L’opus est assez tragique, le fils du rescapé Everett Soloman (Herschel Bernardi), Joseph, est tué. Jonathan pour la première fois ne comprend pas pourquoi Dieu laisse faire les choses.

A la trentième minute, la mort accidentelle de Baltic tué par son fils avec une arme qu’il ne sait pas manipuler, semble inverser le cours des choses. Rolf Baltic, le fils, est une simple marionnette dont le père a lavé le cerveau.

Etant en état de mort cérébrale, le cœur du nazi pourrait sauver Everett Soloman. Le don d’organe est le but que doit obtenir Jonathan de la veuve.

Tout cela est maladroit, tiré par les cheveux. Victor French passe un peu au second plan dans l’épisode.

Les infos supplémentaires

Herschel Bernardi (1923-1986), qui était formidable dans le téléfilm « Sans Issue » (No place du run) avec Larry Hagman et Stéfanie Powers montré en France en 1974 dans l’anthologie « Suspense » tournait là son avant-dernier rôle.

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22. CAP AU LARGE
(SAIL AWAY)

Scénario : Lan O’Kun. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Frank Worton était un grand écrivain, aujourd’hui oublié et aigri. Son petit- fils Todd a pris la relève.

La critique

Avant de voir « Les routes du Paradis », je n’avais jamais réalisé à quel point Lew Ayres, de retour ici après l’épisode de la saison 1 « Le bon droit », avait un jeu aussi prévisible et monolithique. Il interprète dans cette saison 2 un autre rôle, mais toujours dans le même registre rabat-joie, en faisant des tonnes dans la sensiblerie. Il est cependant moins insupportable et geignard que dans l’autre épisode.

C’est Jonathan qui est chargé de redonner le goût de vivre et l’inspiration au vieil écrivain.

On note que le scénariste utilise à nouveau le thème du vieillard qui dérange sa famille et préfère s’isoler, moins cependant que dans « Le bon droit », car ce n’est pas un remake. Mais plusieurs allusions sont faites par Frank à la déchéance et la vieillesse.

Les décors maritimes sont superbement filmés. Le petit-fils Todd (David Eisner) connaît l’angoisse de la page blanche et le refus des éditeurs après un début de carrière florissant. Son épouse Zoé est interprétée par la belle Laurie Prange, actrice des années 70 vue notamment dans « A la recherche de Mr Goodbar ». Laurie relève le niveau général de l’interprétation, entre un calamiteux Lew Ayres et un David Eisner (« Will Hunting ») ici peu inspiré.

Gena, la première des deux épouses défuntes de Frank, était sa source d’inspiration. Dans plusieurs scènes, on voit son fantôme.

Particularité de cet épisode, le veuf a eux deux femmes, mais regrette seulement la première qui fut son seul amour. C’est la belle Ashley Lawrence qui incarne Gena. C’est une situation un peu singulière car quid de l’âme de la seconde Madame Worton ? A la fin, Jonathan lui annonce qu’il va mourir et rejoindre Gena, et fait retrouver au vieillard ses 17 ans. Sûr que dans ces conditions, la mort n’a rien de traumatisant. Le « passage » d’un monde à l’autre rappelle le dernier volet de la trilogie « Le seigneur des anneaux ».

Après deux ratages, sans atteindre les sommets, on retrouve la qualité de la série avec cette intrigue.

Les infos supplémentaires

Ashley Lawrence (1966-), qui tourne toujours, a joué dans la saga horrifique « Hellraiser ». A la TV, on l’a vue dans « Rick Hunter », « Urgences », « Beverly Hills ».

A la 34e minute, erreur scénaristique : Jonathan mange, invité à dîner par le vieil écrivain. Dans sa condition d’ange, il ne le peut pas.

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23. LES ENFANTS DES ENFANTS
(CHILDREN'S CHILDREN)

Scénario : David Thoreau. Réalisation : Victor French.

Résumé

Jonathan arrive dans un pensionnat, Pemberton, pour filles-mères. Certaines peuvent poursuivre leurs études ainsi. Mais un reporter télé, Dan Rivers, vient semer le trouble en révélant le passé de la directrice, Joyce Blair. Jonathan intervient.

La critique

Episode typiquement américain dans l’esprit puritain. Avec la vilaine petite canarde qui néglige son bébé pour sortir le soir, celles qui sont sérieuses et se sacrifient.

En blouson, jean et baskets blanches, Jonathan constitue une version assez moderne de l’ange.

L’ange comprend qu’un promoteur immobilier, Jack Brent, est derrière le scandale qui éclabousse Joyce et que le fils de Brent, Tim, a sa copine et son enfant à l’institution.

En Europe, l’intrigue n’aurait pas ce poids moral.

On est surpris en tant que français de l’étroitesse d’esprit des américains sur certains sujets (du moins ici en 1986). Le pouvoir de la presse est un autre des thèmes abordé ici.

Jonathan vient sauver les réputations, l’honneur, autant de choses qui nous semblent assez étriquées. L’épisode est écrasé par une morale bien pensante d’un autre siècle.

Aucun comédien ne se distingue particulièrement ici. A part peut-être James T. Callahan en père intransigeant Jack Brent.

Le cœur du scénario est mince : Sandy veut compromettre le journaliste Dan Rivers pour que Joyce retrouve sa place. L’enfant de Sandy et de Tim Brent est le fruit d’un « accident », ils n’ont pas pris de précautions lors de leur première fois. Jonathan œuvre à les réconcilier, le prix étant que le père « coupe les vivres ».

Les infos supplémentaires

James T. Callahan (1930-2007) fut deux fois invité vedette des « Envahisseurs ».

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24. LES AMIS
(FRIENDS)

Scénario et réalisation : Michael Landon.

Résumé

Jonathan remplace un professeur malade durant deux semaines. Il se montre autoritaire et juste. Mark lui aussi a un poste similaire.

La critique

Dès le début, Jonathan se montre un enseignant moralisateur. Il se fait respecter mais n’accepte pas l’échec scolaire. Il décide donc de « remuer » le cancre qui ne pense qu’au base-ball, Jack Mason.

Nous suivons le destin de plusieurs élèves, donc une fille boulimique, Jenny. Elle est forte en maths et Jonathan lui demande d’aider Jack. Il ignore la maladie de la jeune fille. Jack se révèle un élément récalcitrant.

On ne comprend pas pourquoi Jonathan veut coûte que coûte sauver ce gamin insupportable de Jack, véritable tête à claques, dont le père ne vaut pas mieux.

Si on a du mal au départ à adhérer au script, l’histoire devient captivante au fur et à mesure que l’on progresse dans l’épisode.

Bien qu’il soit un ange, Jonathan n’est pas laxiste, et se révèle un enseignant qui ne passe sur rien. En 1986, il existait déjà des problèmes de violence scolaire, notre héros est prêt à en découdre physiquement avec ses élèves récalcitrants.

La petite amie de Jack, Arlene, joue un mauvais tour avec ses copines à Jenny mais le jeune homme en est le témoin et demande l’aide de Jonathan. Ce dernier se lance alors à son secours de la maheureuse comme il l’a fait avec le cancre.

Cette saison 2 se conclut sur une fort belle histoire. La forte en maths va aider le cancre, qui lui va tout faire pour qu’elle maigrisse. Et comme il quitte Arlene, le téléspectateur peut facilement deviner une histoire d’amour à venir.

Les infos supplémentaires

Dans le rôle de la jolie mais méchante Arlene, on retrouve la « Chris » du « Cercle des poètes disparus », Alexandra Powers, qui ne tourne plus depuis 2001.

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Images capturées par Patrick Sansano.