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Saison 24Présentation

Inspecteur Derrick

Saison 25

1. Rendez-moi mon père (Die Tochter des Mörder)

2. Anna Lakowski (Anna Lakowski)

3. La valise égarée (Herr Kordes braucht eine Million)

4. Drôle d'oiseau (Mama Kaputtke)

5. Le grand jour (Das Abschiedsgeschenk)

 

 

1. RENDEZ-MOI MON PÈRE
(DIE TOCHTER DES MÖRDER)



Date de diffusion originale : 23 janvier 1998.

Résumé :

Derrick prend soin de Vera, la fille adolescente d’un tueur en fuite…

Critique :

Un très bon épisode, attachant, tendre entre action et humour.

Johannes Dohna est chargé de terroriser un restaurateur qui refuse de payer pour la protection de la mafia local, mais il le tue. Paniqué, il s’enfuit et laisse derrière lui sa fille adolescente Vera.

Se retrouvant seule dans l’appartement, Derrick lui propose de s’occuper d’elle (il est facile de comprendre que l’inspecteur voit en elle, la fille qu’il n’a jamais pu avoir, à cause de l’amour pour son métier), la conduisant chez une de ses amies, mais retourne à l’appartement où elle démolit le salon, tout comme la chambre d’invitée de l’amie de Derrick. Une façon à elle de se défouler, d’exprimer son sentiment face à la perte de son père, qui, espère-t-on, finira par la recontacter.

Derrick et Klein de leur côté mènent tranquillement leur enquête, remontant piste sur piste pour retrouver Dohna, cherchant ses patrons et découvrent un petit univers bien organisé.

On note que notre inspecteur fait preuve d’une énergie assez impressionnante, en effet il est intense, pugnace, violent physiquement, déchaîné comme peu rappelant certains épisodes du début de la série où ce comportement était fréquent, comme si son caractère n’avait pas changé en presque un quart de siècle. Évidemment, dans une histoire pareille, tout finira bien (on note que la série approchant de la fin, les happy-end sont presque systématiques).

L’interprétation est forte aussi bien de Theresa Scholze, 17 ans alors, est à la fois spontanée, naturelle : authentique, même si son personnage est un peu un cliché, que de Werner Schnitzer, en grande forme dans le rôle pourtant court de la victime.

Anecdotes :

  • Theresa Scholze est surtout connue pour son rôle récurrent d’Anna Kolmaar, la fille du docteur Kolmaar (interprété par le regretté Ulrich Mühe) dans la série « Le dernier témoin ».

  • Apparu(e)s dans de précédents épisodes, Jutta Kammann (Lara Kronach), Jeanine Burch (Luise Köhler), Christian Kohlund (Johannes Dohna) ne reviendront pas dans la série.

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2. ANNA LAKOWSKI
(ANNA LAKOWSKI)

Date de diffusion originale : 06 mars 1998.

Résumé :

Anna Lakowski, une femme assez seule est témoin d’un meurtre. Mais son fragile état psychologique ne va pas vraiment aider les inspecteurs…

Critique :

Sacrée témoin qu’est Anna Lakowski, une femme assez seule, perdue, fragile, dans sa petite bulle… et tout à coup, à elle, on lui accorde de l’importance. Elle a vu un crime, peut identifier un meurtrier et puis l’inspecteur qui s’occupe de l’affaire se montre si gentil et compréhensif.

Et cela va être le piège dans lequel va tomber Derrick, Anna va finir par dépendre de lui, de son attention, elle qui n’a aucune présence, tombant peut-être amoureuse, ce qu’il ne voit pas immédiatement. Le voilà, notre pauvre inspecteur a être collé par cette femme qui sait très bien qu’une fois l’enquête terminée, il disparaîtra de son existence. Pour ne pas que cela arrive, elle décide de ne Pas identifier physiquement l’assassin dans le club où il erre. Avec lui, elle s’est retrouvée et sans lui, elle sera de nouveau perdue, confrontée à elle-même.

Parallèlement à cette intrigue fort intéressante, nous suivons le parcours de Jakob Droste, policier en infiltration, ayant comme petite amie une danseuse bisexuelle du club, confronté au père de celle-ci peu confiant dans le métier qu’il pense être de son, peut-être, futur gendre. C’est ce personnage joliment interprété par Pierre Franckh qui résoudra presque toute l’affaire, avant un final vraiment très beau où Anna sera prise pour cible dans un parc vraiment magnifique et la promesse que Derrick restera en contact avec elle…

Un épisode vraiment très fin et impeccablement campé.

Anecdotes :

  • Musique : « Every breath you take » de The Police, « Samba de Janeiro » de Bellini, « Wildest dreams » de Tina Turner, « Blue night shadow » de Two of us, « Oxygene 9 » de Jean-Michel Jarre.

  • Heidelinde Weiss (Anna), Marion Kracht (Sophie), Klaus Höhne (Sorpe), Gabriele Dossi (Madame Lauer), Alexander-Klaus Stecher (Kessler), déjà apparu(e)s dans des précédents épisodes ne reviendront pas dans la série.

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3. LA VALISE ÉGARÉE
(HERR KORDES BRAUCHT EINE MILLION)

Date de diffusion originale : 17 avril 1998.

Résumé :

Kordes est ruiné : il lui manque un million de marks pour ne pas être en faillite. Il a alors l’idée de kidnapper la fille d’un homme important...

Critique :

Sans nul doute l’épisode le plus inspiré de cette fin de série, avec un Lambert Hamel au sommet de son art, doublé idéalement dans la version française par Roger Carel.

Le scénario est vraiment très ingénieux : que pourrait-on faire pour obtenir un million ? Et bien Kordes est contraint de se poser la question : sans ce million de marks, il perd son entreprise et se retrouvera à la rue. Tiens, tiens pourquoi pas enlever la fille d’un homme riche ; ce n’est pas compliqué en la surveillant après ses cours de danse, repérant le lieu où elle sera emmenée et la libérer une fois la rançon récupérer. Et si ça merde ? Que faire ? Improviser, faire l’innocent.

Heimeran a, sans vraie surprise, appelé la police qui veille donc sur l’individu devant prendre la valise pleine d’argent à la Gare : donc, faire semblant de la récupérer pour l’emmener aux objets trouvés : faire croire que l’on fait une bonne action alors que nous sommes le méchant de l’histoire.

Mais ce qui est très embêtant pour ce cher Kordes, c’est que la police : c’est Derrick qui presque immédiatement sent le coup fourré, retardé, n’ayant toujours pas l’argent, surveillé, il ne peut pas allé la récupérer la jeune fille. Patient, devant garder son calme – car ni sa mère, ni ses enfants ne sont au courant de cette histoire, il lui faut trouver une brèche.

Derrick, de son côté n’a pas perdu son temps, proposant à Heimeran de piéger Kordes en lui accordant son million de marks, et ainsi il les conduira à la fille, mais Kordes, se sentant coincé, décide d’envoyer ses enfants la récupérer…

Cet épisode est presque parfait, au suspense idéal, merveilleusement interprété mais le final est un peu trop moralisateur.

Anecdotes :

  • Laurent Hamel et Christiane Hammacher apparu(e)s dans de précédents épisodes ne reviendront pas dans la série.

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4. DRÔLE D'OISEAU
(MAMA KAPUTTKE)

Date de diffusion originale : 01er mai 1998.

Résumé :

Une femme tente de comprendre comment sa fille a été tuée. Elle lui découvre une vie très dissolue et sexuellement active…

Critique :

Pour cet avant-dernier épisode, les producteurs se sont vraiment fait plaisir avec le casting rempli d’acteurs et d’actrices familièr(e)s de la série, apprécié(e)s des spectateurs : Sonja Sutter, Thomas Schücke, Volker Lechtenbrink, Wolf Roth, Susanne Uhlen, Werner Schnitzer, Henry van Lyck et cela vaut aussi pour la version française : Laura Santana, Guy Chapellier, Roger Lumont, Michel Paulin, Serge Sauvion, etc. Le casting c’est bien mais l’intrigue dans tout cela ?

Dans le genre ouverture originale, la série a rarement fait mieux : un ornithologue enregistrant des sons d’oiseaux entend un meurtre à plus de deux cents mètres de distance !

La victime était une jeune call-girl, rencontrant des hommes dans son bar préféré. Sa mère arrivant à Munich décide de mener sa propre enquête afin d’essayer de la comprendre et découvre ses deux autres enfants : Paul et Gabriele, quelque peu indifférents au décès de leur sœur.

Avec l’aide de Derrick, elle va rencontrer plusieurs de ses clients : des hommes généralement mariés, ainsi que le pianiste du bar qui était épris d’elle, la considérant comme un ange et regrettait peut être que sa si jolie présence soit souillée par le métier qu’elle faisait.

Nous pouvons penser d’abord à l’énième portrait d’une jeune fille attirante et perdue, alors qu’en vérité ce sera le regard d’une jeunesse arrivant dans une grande ville – Munich en l’occurrence, tentant comme ils le peuvent de s’en sortir.

Anecdotes :

  • Musique : « Angel of mine » de Frank Duval.

  • Sonja Sutter, Thomas Schücke, Volker Lechtenbrink, Wolf Roth, Susanne Uhlen, Henry van Lyck et Werner Schnitzer font ici leurs dernières apparitions dans la série. Schnitzer a décroché quelques mois plus tard le rôle de Jacob Hahne dans la série « Siska » (qui succédera à Derrick).

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5. LE GRAND JOUR
(DAS ABSCHIEDSGESCHENK)

Date de diffusion originale : 16 octobre 1998.

Résumé :

Derrick vient d’être promu pour un poste important à Europol, une grande fête sera organisée à cette occasion mais il reçoit la menace d’un certain Albert Kaschonnick…

Critique :

Dernier épisode de la série plein de suspens, qui nous fait suivre l’ultime enquête de Derrick sur la tentative de meurtre pesant sur lui.

Cela passe si vite, près de vingt-cinq ans à traquer les assassins, les dealers, les violeurs et autres pourritures à Munich et ses environs, lorsqu’il lui ai proposé un poste de président de la commission de coordination d’Europol, mais rien d’extraordinaire, puisqu’il l’a obtenu à cause de son âge (que l’on ignore mais nous pouvons supposer qu’il avait le même que son interprète, c’est à dire, alors 74 ans). Une grande fête est organisée pour l’occasion dans deux semaines mais les réjouissances pourraient être gâchées à cause d’Albert Kaschonnick, un truand arrêté par Derrick cinq ans plus tôt, qui le menace de mort. Quel est donc le tueur ? Pour cela, lui et Klein vont enquêter dans ce milieu, croisant différents personnages, tous reconnaissants envers Kaschonnick, donc tous suspects potentiels.

Derrick, quitte à se mettre en danger, peut-être suicidaire (ce qui est suggéré), n’y va pas de main morte, trouvant un maillon faible : Andrea, la fille de Kaschonnick, à qui il va coller la pression, provoquer, faisant travailler sa conscience : la scène où il l’emmène dans la salle où il devra tenir un discours : elle est nerveuse et lui demande si il peut se servir de ses mots à elle, est vraiment amusante. Nous retrouvons ici un Derrick espiègle : il sait que c’est son dernier tour de piste alors autant se régaler et bien malin qu’il est, saura empêcher son propre meurtre.

L’émotion est palpable dans les toutes dernières minutes – bien qu’un peu trop sobres (les adieux entre Derrick et Klein) : nous rendant compte que nous ne verrons plus tout ce que nous aimions chez Derrick : cette humanité, cette douceur paradoxalement à cette froideur, cette distance nécessaire pour faire son job en toute impartialité. Un être complexe à saisir, pas un super héros, juste un flic ordinaire, plutôt doué pour capter les gens, tout en reconnaissant qu’il n’y a pas plus dur que de pénétrer une âme.

Adieu Derrick…

Anecdotes :

  • Musiques : « Good bye, Mr. Gentleman » d’Helen Schneider, « Hypno » et « Das Abschiedsgeschenk » d’Eberhard Schoener, « Here i am » de Sandra Pires, « No one » de 2 Unlimited.
  • Horst Tappert a joué dans les 281 épisodes de la série et en a réalisé onze. Il est décédé en 2008 à l’âge de 85 ans.

  • Fritz Wepper aura interprété son personnage d’Harry Klein pendant presque trente ans, tout d’abord dans « Der Kommissar » puis dans la série. Depuis 2002, il joue dans la série « Um Himmels Willen » (inédite en France).

  • Willy Schäfer a interprété Berger dans 205 épisodes de la série. Il est surtout connu pour son travail dans le doublage. Il est décédé en 2011 à l’âge de 78 ans.

  • Dirk Galuba qui interprète dans cet épisode Walter Kaschonnick est l’acteur ayant joué le plus grand nombre de personnages différents dans pas moins de 22 épisodes.

  • Dans le public de la salle où Derrick tient son discours apparaissent les acteurs Rolf Schimpf, Michael Ande, Markus Böttcher et Pierre Sanoussi-Bliss acteurs de la série « Le renard », ainsi que le producteur Helmut Ringelmann qui produisait les deux séries.

  • En 2004 est sorti un film d’animation parodique « Derrick - Die Pflicht ruft ! » où Horst Tappert et Fritz Wepper y ont prêtés leurs voix. Ce fut un four et il ne sortit dans aucun autre pays que l’Allemagne. Il est visible en version originale sur You Tube.

  • En 2011, un jeu vidéo intitulé « Derrick : Meurtre dans un parterre de fleurs » est sorti, mais ne fut pas non plus grand un grand succès.

  • En France, il existe seulement trois coffrets dvds de la série regroupant une dizaine d’épisodes chacun, en Allemagne : toute la série est disponible en DVD. La série n’étant plus diffusée en France depuis 2013, la plupart des épisodes sont visibles gratuitement sur You Tube et le site « Ok.ru ».

  • Deux semaines après la diffusion de ce dernier épisode, la ZDF lança « Siska », série qui se devait de succéder à Derrick. Porté par Peter Kremer pendant six ans puis par Wolfgang Maria Bauer, elle s’est arrêtée en 2008 faute d’audience.

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