Les Tribulations d'un Chinois en Chine (1965) Résumé : Arthur L'Empereur, un jeune riche que plus rien n'intéresse veut mourir. Son ami et secrétaire, M. Go, lui promet de le tuer mais avant, il lui fait signer une police d'assurance de 2 millions de dollars qui sera versée à lui et à la fiancée d'Arthur. D'autant qu'Arthur est ruiné. Arthur, n'a plus qu'un mois à vivre. C'est alors qu'il fait la connaissance de la jolie Alexandrine Pinardel, une stripteaseuse, et dont il tombe amoureux. Il ne veut plus mourir, mais apprend que M. Go a confié la tâche de tuer Arthur à un ami et qu'il s'est retiré dans l'Himalaya. Arthur part alors à sa recherche. Mais c'était une ruse, en fait, M. Go n'a jamais voulu tuer Arthur, mais la mère de sa fiancée, oui, et elle engage un parrain de la pègre chinoise : Charlie Fallinster, pour faire le travail. Arthur doit fuir, jusqu'à la fin de la date de son contrat d'assurance. Il réussit à éliminer le parrain de la pègre et se marie avec Alexandrine, mais il apprend finalement qu'il est riche comme jamais. Critique : Philippe De Broca récidive, après « L'Homme de Rio », il remet le couvert avec Jean-Paul Belmondo et ce film. Et alors, je n'avais déjà pas tellement apprécié « L'Homme de Rio », je trouve « Les Tribulations d'un Chinois en Chine » particulièrement insipide ! Le film est long, mais long, et traîne en longueur. On retrouve avec De Broca tous les défauts de « L'Homme de Rio » encore plus accentué dans ce nouveau film. À sa décharge, De Broca ne voulait pas le réaliser, car il n'aime pas faire des suites de ses films. Et « Les Tribulations d'un Chinois en Chine », est une suite non dite de « L'Homme de Rio ». Là encore, avec « Les Tribulations d'un Chinois en Chine » par exemple il faut de nouveau attendre plus de 30mn avant que l'action ne démarre réellement, avant cela, nous avons des errances, assez étranges, qui plombent le film. Je trouve encore que le jeu de Belmondo n'a pas atteint sa maturité qu'il aura un peu plus tard, et de plus ici contrairement à « L'Homme de Rio », il surjoue. C'est franchement désagréable par moment. À ses côtés cette fois-ci, pour la présence féminine du film, c'est la jolie Ursula Andress. Celle-ci avait déjà tourné le fameux « James Bond contre Docteur No » et était en pleine période de sa gloire internationale. Bien qu'elle soit belle, je la trouve quand même moins jolie que Françoise Dorléac (avis très subjectif). Néanmoins, les scènes où elle apparaît dans le film sont une décharge électrique pour celui-ci, elle apporte une énergie et une vivacité, elle est un point fort du film, ça bouge quand elle est là, c'est magique. L'Arrivée d'Ursula Andress change la donne, c'est indéniable. Le reste du temps, on assiste dans le film à un enchaînement de cascades (surtout au début du film) et à des scènes pseudo comiques qui peinent à décrocher des sourires : par exemple, il y a des gags convenus, je trouve, comme lorsque Belmondo démonte le bateau après la 1ère attaque ratée, il en fait des tonnes, c'est laborieux. Et c'est malheureusement rédhibitoire tout au long du film, on s'ennuie rapidement je trouve : il n'y a qu'à voir le passage où Belmondo et Rochefort sont emmenés en espèce de taxi, et que le chauffeur leur fait visiter des mosquées, etc. C'est long, mais c'est d'une longueur ! On a qu'une envie c'est que la scène se finisse le plus vite possible. Ceci dit, le film a tout de même quelques points forts, comme quelques gags visuels qui font rire : celui du pont de corde, lorsque Belmondo et Rochefort se retrouvent accrochés aux chemises, le passage avec la montgolfière et les pots en terre cuite, ou encore celui avec le lit roulant : c'est quand même agréable. L'autre point fort est sans conteste les paysages, le film a été majoritairement tourné en extérieur (seules 4 ou 5mn ont été faite en studios) et ça se voit ! La scène dans les montagnes neigeuses est simplement magnifique, une splendeur, sans compter les autres paysages comme la plage où sont Belmondo et Ursula Andress lorsqu'ils sont poursuivis par l'avion. Le film a été tourné à Hong-Kong, au Népal et en Malaisie. Jean Rochefort (« Réveillon chez Bob », « Nous Irons tous au Paradis », « Un éléphant ça trompe énormément ») joue Léon le valais de Belmondo et apporte tout de même une petite touche d'humour. Par contre, Darry Cowl (« Le Triporteur », « Elle cause plus, Elle Flingue », « Mon Curé chez Thaïlandaises ») n'est pas drôle, pas plus que Paul Préboist (« Cent Briques et des Tuiles », « Le Grand Restaurant », « Oscar ») ou que Mario David un habitué des films de De Funès (« Oscar », « La Zizanie », « Fantômas »). La distribution étant complétée par Marion Pacôme (« Le Gendarme de ST-Tropez », « Le Distrait », « Les Sous-Doués ») et Jess Hahn (« Que Personne ne Sorte », « Cartouche », « Les Durs ») qui n'apportent pas grand chose par leur contribution. Voilà, je trouve le film mal construit, et qu'on s'ennuie. Et je ne dois pas être le seul, car le film fera 2.7 millions d'entrées, certes un bon score mais cela représente 2 millions d'entrées de moins que « L'Homme de Rio ». C'est ce semi-échec sur ce film, qui marquera pendant un moment, la séparation professionnelle entre De Broca et Belmondo, ils se retrouveront plus tard sur « Le Magnifique ». Anecdotes :
Séquences cultes : Vous êtes armée ?
Je double vos gages Léon
Barres parallèles
J'ai cru voir deux chinois |