L'Homme de Rio (1964)
Résumé : Deux voleurs viennent de dérober une statuette de grande valeur au musée de l'homme à Paris, mais alors que la police vient interroger Agnes Villermosa la fille du professeur qui a ramené l'une des statuettes, son fiancé Adrien Dufourquet arrive, et la voit se faire enlever par deux hommes. Il se lance à sa poursuite, et cela l'amène à Rio. Adrien réussi à la délivrer, et la course aux statuettes reprend. Agnes retrouve le professeur Catalan soi-disant enlevé lui aussi, mais qui en fait est l'instigateur du meurtre de son père, de son enlèvement et qui réussi à réunir les 3 statuettes. Celles-ci cachaient en fait un secret, un trésor plein de diamants. Adrien arrive pour sauver Agnes, et tandis que Catalan trouve le trésor, la grotte s'effondre sur lui, il meurt. Agnes et Adrien s'échappent à temps et Adrien reprend son train pour repartir faire son service militaire : il n'avait qu'une permission de 8 jours.
Critique : Je n’ai jamais accroché à ce film. Réalisé par Philippe de Broca (« Cartouche », « Tendre Poulet », « L'Africain ») celui-ci avait déjà réalisé un film avec Belmondo, 2 ans plus tôt : « Cartouche », que je n'apprécie pas non plus ! Je dois avoir un problème avec De Broca je pense ! Néanmoins, il y a d'excellentes choses dans ce film, mais gâché je trouve par une réalisation lente et mal construite de mon point de vue. Par exemple, il faut attendre au minimum 40 minutes avant que le film ne démarre vraiment et commence à nous arracher des sourires, et qu'enfin l'action parte. Durant tout ce temps, on a certes, une mise en place de l'histoire mais j'ai l'impression en fait de voir une succession de scènes s'enchaînant les unes aux autres sans vraiment de lien entres elles : c'est très étrange. L'autre problème de réalisation qu'il me pose, c'est que l'on voit nettement les coupes des prises ! Je ne sais si c'est voulu pour le film, mais je trouve que cela est une horreur et le gâche vraiment : il suffit de voir la scène où Belmondo part à la poursuite d'Agnes à Paris pour l'aéroport et qu'il est sur la moto, on voit nettement les « cut » et ça rend très mal à l'écran. Et c'est comme cela tout au long du film, c'est dommageable, vraiment ! Néanmoins, le film tire son épingle du jeu avec beaucoup de tournage à l'extérieur : et notamment au Brésil, et offre ainsi de superbes paysages ! C'est un des points forts du film, c'est incontestable. Jean-Paul Belmondo est donc la vedette du film, il était en pleine ascension à ce moment-là, et là aussi, je n'appréciai pas trop Belmondo à ses débuts et ça se confirme avec ce film, qui je trouve est dans la même lignée que « Les Tribulations d'un Chinois en Chine ». Belmondo offre une performance, mais inégale, et parfois on a l'impression que c'est fait à « l'arrache ». Bizarrement, ce n'est pas aussi cadré que dans « Un Singe en Hiver » fait 2 ans avant, et je trouve qu'ici l'acteur n'a pas encore atteint cette maturité dans son jeu qu'on trouvera par exemple dans « Le Casse » ou « Peur sur La Ville ». C'est une opinion somme toute très personnelle, mais c'est l'effet que ça me fait en voyant Belmondo à l'écran dans ce film.
En co-vedette nous retrouvons Françoise Dorléac qui avait fait avant ce film : « Arsène Lupin contre Arsène Lupin », « La Gamberge » ou encore « La Fille aux Yeux d'Or ». C'est véritablement « L'Homme de Rio » qui va lancer sa carrière ! Que dire : déjà, elle est magnifique dans ce film, c'est à tomber. Je l'ai toujours trouvé plus jolie que sa sœur, Catherine Deneuve, qui pourtant est très très belle, elle aussi, mais Françoise Dorléac a ce charme sauvage qu'ont certaines femmes, et dont les hommes se damneraient pour elles. Et tout comme Belmondo, je trouve qu'ici il y a des moments où dans sa prestation à l'écran on a l'impression que c'est fait à l'arrache là aussi, mais cette fois-ci, contrairement à Belmondo, ça sert l'actrice dans son jeu. Ceci la rend un peu « fofolle » et on en redemande. Malheureusement morte beaucoup trop tôt, ne serait-ce que pour elle, je vous conseille de regarder ce film ! Elle est d'une beauté indélébile. C'est l'atout charme et véritablement un point fort du film. Le casting est complété par Jean Servais (« Les Menteurs », « Du Rififi chez les Hommes », « Les Centurions ») qui incarne un salaud bien consistant et très crédible. Néanmoins, c'est une autre critique du film que je ferai : c'est que dès le départ, sans avoir vu le film, j'ai immédiatement décousue l'intrigue et soupçonné Catalan d'être l'instigateur du vol et de tout le reste. C'est dans sa manière de jouer et d'être, je ne sais pas mais ça se voit de suite, c'est une autre chose qui plombe le film. Enfin, nous avons Daniel Ceccaldi (« Le Jouet », « Mort d'un Pourri », « Pour la Peau d'un Flic ») en policier pas très futé.
D'une durée de 1H50, et bien justement je trouve qu'on les voit passer. Mais, pourtant, il y a tout de même quelques bonnes scènes de fous rires, notamment lors des disputes Adrien/Agnes et la scène où ils vont récupérer la statuette d'Agnes dans son ancienne maison. Il faut aussi noter la présence de Adolfo Celi dans le rôle De Castro, et qui jouait Largo dans le James Bond « Opération Tonnerre » entres autres choses. De même, nous avons une courte apparition de la jolie Simone Renant (« Quai des Orfèvres », « Tendre Poulet », « Trois Hommes à Abattre ») dans le rôle de Lola la chanteuse et complice de Catalan. Au final, tout ceci nous donne de mon point de vue, un film très mitigé. Il n'est pas mauvais, mais je trouve que les défauts cités plus haut le plombe réellement. D'autant que la musique de George Delerue (« Cartouche », « L'Amour en Fuite », « Le Corniaud » est agaçante à souhait, surtout celle à base de tam tam que je trouve insupportable. Pourtant, le film réalisera le joli score de 4.8 millions d'entrées et sera un beau succès. Maintenant, rendons à césar ce qui est à césar, à sa sortie le film révolutionnait le genre et devenait ce que l'on nomme communément : « une comédie d'aventure » ! Je n'ai pas accroché, mais c'est un bon film, et sans nul doute que vous saurez l'apprécier à sa juste valeur, mieux que je ne l'ai fait probablement.
Anecdotes :
Séquences cultes : Ils l'enlèvent !
Grand Hôtel Creuse !
Sur le chantier
Tu me reconnais ? Prends à droite, moi je prends à gauche !
Hé ben, je saute ! |