À bout de souffle (1960) Résumé : Michel, un jeune homme, avec la complicité d'une jeune fille vole une voiture à Marseille. Mais, rattrapé par les policiers, il tue un gendarme pour pouvoir s'enfuir. Arrivé à Paris, il retrouve Patricia qu'il aime et lui demande si elle veut partir avec lui à Rome. Il passe voir un ami pour récupérer une somme d'argent, mais celle-ci lui est remis sous forme d'un chèque barré qu'il ne peut encaisser. Il sort en attendant avec Patricia, mais l'étau se resserre, et la police arrive jusqu'à Patricia. Michel trouve enfin son ami Antonio pour lui faire encaisser son chèque. Mais alors qu'il passe la nuit chez une amie, et que Antonio va lui apporter l'argent pour qu'il parte en Italie, Patricia dénonce Michel à la police. Et alors qu'il récupère un pistolet que lui lance son ami qui lui a amené son argent, Michel se fait tirer dessus par la police et meurt au bout de la rue après avoir couru. Patricia est indécise. Critique : Considéré comme un classique, et à l'époque en 1960 comme un film faisant parti de la « nouvelle vague », il faut le replacer justement dans son époque pour pouvoir le regarder comme il le faut. Car honnêtement, à l'heure actuelle il est irregardable ! Entièrement tourné en Noir & Blanc et réalisé par Jean-Luc Godard (Pravda, Made in USA, Tout va Bien) d'après une idée de François Truffaut ça vous remet immédiatement dans le contexte de ce à quoi s'attendre avec ce film. Néanmoins, c'est ce film-là, qui posera un jalon important dans la carrière de Belmondo, et le lancera pour la suite que l'on lui connaît. Avant ce film, il n'avait fait pratiquement que des petits rôles dans par exemple Sois Belle et Tais Toi, Les Copains du Dimanche ou encore Un Drôle de Dimanche. Alors disons-le de suite, son jeu d'acteur ici, n'est pas je trouve extraordinaire et du fait de l'époque, on s'ennuie vite. Mais je le répète : il faut resituer le film dans son époque, c'est très important. Aux côtés de Belmondo pour la présence féminine, c'est Jean Seberg (Airport, La Ligne de Démarcation, Choc) qui joue la femme dont il est amoureux. Son rôle quant à elle, est vraiment mais vraiment ciselé, l'actrice maîtrise à la perfection ses émotions et arrive à faire passer des choses à travers la caméra, c'est ahurissant. Elle a de plus des attitudes, que l’on n’arrive pas forcément à déchiffrer, et qui renforcent son jeu d'actrice. Elle a de surcroît une très belle plastique, ce qui ne gâche rien. Malheureusement, l'actrice est décédée en 1979 à l'âge de 40 ans. Vient compléter en 3e position pour la distribution : Daniel Boulanger (Le Roi de Cœur, La Mariée était en Noir, La Zizanie), dans le rôle de l'inspecteur Vital. Je passerai rapidement sur son jeu d'acteur : j'ai eu l'impression de voir une mauvaise copie de l'inspecteur Bourrel des 5 Dernières Minutes, et je n'aimai déjà pas tellement Raymond Souplex, alors ce n'est pas mieux pour Boulanger. Néanmoins, homme important dans la carrière de Belmondo sans qu'il le sache encore, puisque il le retrouvera en tant que scénariste & dialoguiste sur Cartouche, L'Homme de Rio et Les Tribulations d'un Chinois en Chine. Le film est ennuyeux déjà par son thème : un homme qui est amoureux d'une jolie femme et qui veut qu'elle l'aime, mais celle-ci n'est pas amoureuse de lui. De ce fait, on a droit à des dialogues et des tirades qui sont longues et sans intérêt la plupart du temps, et on a même Belmondo qui au début du film s'adresse à la caméra : comble de l'horreur. Pourtant techniquement, le film tient bien la route, et est même très bon : on a des plans caméras vraiment novateurs et inattendus, l'image est belle, c'est très bien filmé, non de ce côté-là, rien à redire, mais il faut vraiment être courageux pour pouvoir aller jusqu'à la fin de celui-ci qui dure 1H30 approximativement. Moi je sais qu'il me serait impossible de le revoir une nouvelle fois. À l'image du film, la musique de Martial Solal (L'Affaire d'une Nuit, Léon Morin, Prêtre, Les Ennemis) assez jazzy est rapidement irritante, et pollue encore plus le film de mon point de vue. Le film fera un peu plus de 2.2 millions d'entrées, ce qui n'est pas mal du tout et fera connaître un peu plus Belmondo. Ce n'est pas le meilleur Bébel, mais c'est un film important pour la carrière de l'acteur. Anecdotes :
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