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 saison 1 saison 3

Hawaï Police d'État (1968-1980)

SAISON 3


1. MORT SUR COMMANDE
(...AND A TIME TO DIE)



Il existe deux épisodes portant le titre français de "Mort sur commande", le 50 (Eh oui, déjà cinquante épisodes chroniqués sur 284 !) dont le titre original est "...And a time to die", et le 07-21 soit le 166e épisode "Hit gun for sale".

Lors de la diffusion de l'intégrale par Série Club, bien utile aujourd'hui puisque les français qui ont gardé les VHS enregistrées en 1999 ont des épisodes en VF que CBS France ne propose pas en DVD, la chaîne rediffusa l'épisode 50 en guise de "Mort sur commande"/Hit gun for sale, épisode avec Sal Minéo dans une des dernières si ce n'est la dernière apparition de l'acteur de "Exodus" assassiné en février 1976.

La saison 3 commence en plein suspense avec un excellent épisode voyant le retour de Wo Fat, l'éternel ennemi de McGarrett. "Mort sur commande" a été diffusé en France en 1975 par FR3 le dimanche à 19h00, et régulièrement rediffusé ensuite, ce qui fait que de nombreux téléspectateurs l'ont sans doute en mémoire.

Un agent secret britannique, Sheppard, travaillant de concert avec la CIA, a réussi à dénicher d'importants secrets de la Chine rouge (chaque silo de missiles dirigé contre l'occident), et il devient l'homme à abattre. Il a été d'ailleurs laissé à moitié mort lors de son arrivée à Honolulu par le tueur à gages de Wo Fat, mais l'homme a survécu et se trouve dans le coma. Wo Fat veut qu'il meure et fait enlever la fille du chirurgien qui doit opérer en exerçant un chantage. Le chirurgien, le docteur Forbes (Donald Moffat, l'un des héros de "L'âge de cristal"), devra rater volontairement l'opération et provoquer la mort de l'agent britannique s'il veut revoir sa fille vivante.

Un petit reproche que l'on peut faire à l'épisode est l'éternel affrontement entre la police d'État et la CIA, thème déjà évoqué maintes fois dans les deux premières saisons. Les chinois sont les ennemis privilégiés de McGarrett en tant que "rouges", bien plus que les soviétiques et le KGB. Personne ne s'étonne que Wo Fat n'ait pas du tout la physionomie d'un chinois. Cela fait partie de la part fantasque des séries télé.

La question que le téléspectateur se pose est : cette-fois, McGarrett va-t-il coincer Wo fat ?

McGarrett doit travailler avec Kavanaugh (Gerald S. O'Loughlin), son équivalent à la CIA. La collaboration est loin d'être évidente. Pendant ce temps, le couple Forbes se trouve confronté au cynisme de Wo Fat et nous découvrons derrière le personnage parfois caricatural un homme diabolique prêt à tuer une petite fille : "Dans ma profession, un homme ne peut se permettre de manquer à sa parole". Cela n'empêche pas le docteur d'avertir aussitôt McGarrett.

"Mort sur commande" réussit l'exploit, à partir d'un thème éculé, de nous étonner et nous maintenir en haleine jusqu'au bout.

Très vite, McGarrett comprend que Wo Fat a un complice dans la CIA, le traître Ralston (Norman Dupont). Ralston est décidément un nom de méchant puisque ce sera l'un des pires sadiques de la série, mais pas le même Ralston. Je fais allusion au lieutenant Ralston de "R and R and R" (Le lieutenant Ralston, 04-24).

Pour sauver la fille Forbes, Kavanaugh désigne à Ralston un autre agent comme le traître, Tyler. Wo Fat et Ralston se croient en sécurité. McGarrett et Kavanaugh suivent paisiblement ainsi Ralston pour qu'il les mène à la petite fille kidnappée.

L'épisode nous plonge ensuite dans une réfléxion étonnante. Sheppard meurt malgré les efforts de Forbes pour le sauver, mais au cours d'une double discussion, c'est à dire McGarrett et Kavanaugh, et Wo Fat et la petite fille Forbes, on découvre que Wo Fat, le méchant communiste, a plus de coeur que le "gentil agent américain" Kavanaugh. Pour Kavanaugh, peu importe la petite fille, Wo Fat l'a sans doute tuée... Tandis que Wo Fat regrette presque de gagner, ce qu'il avoue à la petite fille Forbes.

Ralston a téléphoné au bateau où est retenue l'enfant. McGarrett s'apprête donc à coincer Wo Fat. Mais pour éviter tout incident diplomatique sino-américain, les deux kidnappeurs arrêtés sur place seront arrêtés par la police d'État, et Ralston laissé en liberté et sans être inquiété jusque dans un an, lorsqu'il sera liquidé, le temps de se servir de lui comme taupe pour récupérer des informations sur les services chinois. La raison d'État pour la CIA, c'est de faire croire qu'une petite fille a moins d'importance qu'une duperie envers l'ennemi, car il s'agit de faire croire que Forbes a sauvé Sheppard qui est mort.

Wo Fat croyant que le docteur Forbes n'a pas cédé à son chantage, ordonne à ses complices l'exécution de la petite fille et file. Les complices seront arrêtés.

On peut se poser la question, qui est le vrai salaud, l'agent américain qui ne voit que sa mission, ou Wo Fat.

Quant à McGarrett, déguisé en agent de sécurité du port, il sauve la fille Sheppard. Toujours prêt à venir au secours de la veuve et de l'orphelin, ce cher Steve.

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2. TROUBLE EN TÊTE
(TROUBLE IN MIND)

Voilà un chef d'oeuvre télévisuel, un véritable joyau ; si je le pouvais, je mettrais cinq melons.

Il s'agit de la descente aux enfers d'une chanteuse, Elaine Jordan (jouée par la vraie chanteuse Nancy Wilson), droguée, qui va en prenant de l'héroïne empoisonnée, trouver la mort dans les dernières minutes. Milton Selzer fait son retour après "Nous serons des étrangers" (01-03) : admirateur de Elaine, il va lui procurer la drogue. Harry Guardino ("Police sur la ville", "L'inspecteur Harry"...), fait également partie de l'épisode après "Assurance sur les morts" (02-01).

Intermède psychologique dans la série, évoquant de façon prémonitoire la mort de Janis Joplin, la diffusion ayant eu lieu le 24 septembre 1969 ; il ne faut pas attendre de l'épisode un suspense policier mais un drame psychologique. La dernière scène déchirante, où la chanteuse noire s'effondre, marquera longtemps le téléspectateur et le héros de la série, McGarrett. C'est l'une des richesses de Hawai 5-O d'échapper pour un épisode au canevas policier.

Kono arrête sur la route la voiture d'Elaine, que conduit son pianiste, Michel Martin, ivre pour sa part. Martin blesse grièvement Kono qui peut tout de même donner l'alerte. Le pianiste prétend ne pas avoir reconnu le policier et cru être victime d'une agression. De l'arsenic mélangé à l'héroïne tue les drogués de l'île. C'est en fait un malencontreux pot d'insectiside que Ron (Milton Selzer) a fait tomber dans l'héroïne sans le savoir. Comble de l'histoire : McGarrett est un fan de la chanteuse et possède tous ses enregistrements. Il perd donc sa férocité habituelle, tout en gardant une sobriété qui évite de tomber dans le mélo ou l'incongru.

Nous assistons tout au long de l'épisode à la longue déchéance d'Elaine, qui a absolument besoin de drogue pour continuer à enregistrer. L'épisode n'a pas l'aspect moralisateur des autres sur la drogue comme "Le rat d'hötel" (01-06) et "Le grand voyage" (01.15). La démarche de Steve est de vouloir sauver Elaine et non de coffrer les dealers. En ce sens, l'épisode se démarque de tout ce que nous avons vu jusqu'à présent. À la première vision, l'épisode peut dérouter l'amateur. Mais c'est la richesse de la variété de la série que l'on retiendra ici.

La scène finale est inhabituellement tragique pour un Hawaii Five-O. Le pianiste et McGarrett courent pour sauver Elaine, qui meurt dans les bras de Michel Martin, tandis que McGarrett se fige, tourne le dos à la caméra et repart vers sa voiture dans la nuit. "Trouble en tête" est un formidable plaidoyer contre la drogue.

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3. ATTENTAT SUR COMMANDE
(THE SECOND SHOT)

Avant de perdre son temps et son talent dans « Les feux de l'amour », Victor Braeden jouait les méchants agents communistes dans « Hawaï police d'État ». On se souvient qu'il incarnait un professeur hypnotisant une élève pour tuer McGarrett dans « La bête » (02-06).

Ici, il est un agent est-allemand, Klaus Marbrug, qui prend le risque de se faire tuer pour approcher et tuer un savant grec, Gregorios Lemira, dissident du régime des colonels grecs.

En effet, avec ses complices, il met au point un faux attentat : la balle doit frapper précisément à un millimètre près dans sa poitrine un endroit précis. Le tireur complice réussit son coup, mais McGarrett est sceptique, « les professionnels ne ratent pas leur coup » lâche-t-il.

Marbrug, journaliste communiste, sera donc reçu par le dissident qui le croit gagné à sa cause, c'est-à-dire devenu dissident.

À partir de ce canevas impeccable, c'est l'intelligence et la déduction de Steve qui déterminera si oui ou non Marbrug est sincère.

À noter que Nicholas Georgiade (Enrico Rossi dans « Les incorruptibles ») joue le rôle d'Andréas dans l'épisode.

McGarrett avec Chin Ho trouve que l'attentat est du travail d'amateur en se rendant sur les lieux. Marbrug réussit à éloigner les gardes du corps sur une plage et va le tuer, mais cette-fois la balle que McGarrett lui envoie l'élimine définitivement.

Même si l'épisode présente un dénouement prévisible, le suspense est parfaitement agencé. La mise en scène à partir d'un scénario aussi parfaitement huilé ne pouvait que nous donner un épisode de plus dans la lignée des réussites.

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4. SOUVENIRS AU PRÉSENT
(TIME AND MEMORIES)

Cet épisode est, à juste titre, considéré comme un des meilleurs de la série. C'est l'un des rares avec « La preuve vivante » où nous découvrons la vie privée de Steve McGarrett.

Kathy Wallis (Diana Muldaur) est suspectée du meurtre de son mari. La veille, Kathy a appelé Steve. Dans une vie antérieure, avant que Steve ne dirige les Five-O, ils ont été amoureux fous et la vie les a séparé, Kathy ayant donné sa parole d'épouser un autre homme.

Les sentiments sont toujours là. Aussi, ce sera le cœur brisé qu'il la fera arrêter après l'avoir défendue auprès de ses propres hommes, Chin Ho, Danny et Kono.

Le tueur est en fait Arthur Dixon (Martin Sheen, pour sa seconde apparition dans la série après « Chantage », 02-20), dont le mari de Kathy ne voulait pas comme gendre alors qu'il était déjà son comptable. Pour se donner un alibi, il a feint de se rendre sur le continent et appelé la fille Wallis, Joan, à partir de la ligne intérieure de la société.

Joan Wallis est interprétée par la jolie Kathy Cannon que j'avais remarquée dans « L'homme de Vienne » (« Poursuite dans la ville » avec Robert Conrad). On retrouve aussi dans le rôle de l'homme de confiance de la victime le comédien Edward Andrews (1914-1985), qui jouait l'inquiétant Mark Evans de « La mutation » dans la série « Les envahisseurs ».
L'épisode est intéressant pour les incessants flashbacks entre le passé (la belle histoire d'amour) et le présent (le meurtre). McGarrett tout au long des 12 saisons n'aura que peu d'aventures. Dans « Une petite balade » (10-14), il tombe fou amoureux mais la fille meurt, le laissant à son devoir de policier comme unique horizon, tel Bond dans « Au service secret de Sa Majesté ».

Seul « hic », l'actrice Diana Muldaur (Héroïne de la série animalière « Born Free » diffusée en France en 1975, et vue aussi dans moult séries dont « Les envahisseurs ») ne paraît pas plus jeune dans les scènes du passé, alors que Jack Lord avec son uniforme militaire donne le change. Diana Muldaur reviendra dans l'épisode 05-02 « Course contre la mort » dans un rôle différent.

"Souvenirs au présent", depuis sa première diffusion un samedi à 14h sur Antenne 2 en mai 1976, a été régulièrement rediffusé.

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5. L'AFFAIRE DU GUARNERIUS
(THE GUARNERIUS CAPER)

Cet épisode met à nouveau en vedette Ed Flanders après « Le grand voyage » (01-15) et surtout « Alerte à Hawaii » (02-23 et 02-24). Il est ici un violoniste , Rostov, venu d'URSS, et surveillé étroitement par un agent du KGB nommé Sarpa (Albert Paulsen, Max Zenner dans « Les incorruptibles », et l'ignoble méchant de l'épisode « L'ours en peluche » 02.04).

Ces deux comédiens apportent un plus à l'épisode en donnant à leur interprétation dans un épisode qui n'est pas sans rappeler « Le manteau de plumes » (02-08) avec le vol d'un objet de grande valeur dont les voleurs n'en sont pas conscients, du moins au départ.

L'épisode est assez linéaire dans son traitement. Lors du voyage de Rostov à Hawaï, son violon est dérobé par des malfaiteurs genre « paumés ». Ils apprennent par la radio l'importance de leur butin mais se font un malin plaisir de vouloir le détruire, et n'hésitent pas lors de leur périple à tuer un vieil homme aveugle et musicien, Mazzini. L'épisode sinon est sans surprise et n'apporte pas grand-chose à la saga Hawaï. « L'affaire du Guarnerius » fut diffusé par M6 en 1988 et depuis a été l'un des plus rediffusés.

L'épisode se termine par un bain de sang (pour un violon...), et malgré la destruction partielle de son violon, Rostov fera réparer son instrument pour donner un concert dédié à Mazzini.

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6. LA RANÇON
(THE RANSOM)

Voilà un épisode fort peu diffusé, il a dû l'être lors de la programmation de l'intégrale par TF1 en 1989, mais le manque de diffusions en fait presque un inédit à redécouvrir en DVD.
Andrew Duggan (« Le Ranch L ») joue ici Obie O'Brien, un kidnappeur d'enfants. Il est aidé par deux comparses dont une « gueule », Ron Hayes (1929-2004) qui a joué dans toutes les séries des sixties (« Les envahisseurs », « Bonanza », « Chaparral », « L'homme de fer »... et au cinéma « Le justicier de New York »...). Ils enlèvent un enfant et réclament 250 000 dollars. Le père refuse de prévenir la police, mais McGarrett apprend que le père de l'enfant, Nelson Blake, a retiré cette somme en petites coupures. Lors de la remise de la rançon, un quidam provoque un incident qui empêche la transaction et Kono est enlevé en même temps que le garçonnet.

De sa geôle, Kono fait évader l'enfant, mais le policier hawaïen se retrouve en grand danger. Les kidnappeurs entendent récupérer 250 000 dollars pour la vie du policier qu'ils ont l'intention de tuer.

Épisode au suspense constant, bien agencé en trouvant un angle original (le policier devient l'otage à la place de l'enfant), nous sortons ici de la torpeur de certains épisodes à venir (dans les dernières saisons) dans lesquels les scénaristes sont en mal de copie.

On se rend compte au final que le chef, O'Brien, a décidé de « doubler » ses complices et de récupérer seul la rançon (se déguisant en faux général), mais sa tentative échoue et il est abattu.

Les deux autres complices tiennent toujours Kono. À noter que pendant son absence forcée de l'équipe de Steve, on a rappelé un des premiers équipiers de McGarrett, un certain George (Le nom de l'acteur n'est pas crédité au générique). McGarrett ayant localisé suite à un appel téléphonique les ravisseurs (Ah, ces écheveaux de fils téléphoniques qu'un technicien des PTT locales s'acharne à « remonter ») ; il se déguise en marin ayant besoin de ravitailler son canot à moteur. La fusillade finale est conforme aux épilogues de la série et Steve essaie de conforter Kono, grièvement blessé au visage, tandis qu'une ambulance le conduit à l'hôpital.

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7. PAR L'EAU ET PAR LE FER
(FORCE OF WAVES)

Comme dans « Demain ne naîtra jamais » et « Le tigre aveugle », McGarrett est grièvement blessé dans le pré générique. Il se trouve sur un bateau lors d'une explosion criminelle et en réchappe de justesse. C'est à Danny de mener l'enquête.

On retrouve dans cet épisode l'actrice Linda Marsh, vue notamment dans « La tour des monstres » (« Homebodies ») de Larry Yust. Elle joue la seconde épouse de Clark Sloane, la victime de l'explosion à laquelle a échappé McGarrett.

Danny commence ses investigations auprès de l'ex-femme de Sloane, Grace, qui ne le portait pas dans son cœur.

Très vite, Steve McGarrett reprend l'enquête un bras dans le plâtre : pas d'arrêts maladie à la police d'État !

Quelques scènes sont obscures pour le téléspectateur : qui sont ces deux lascars qui escaladaient le mât d'un bâteau au moment de l'attentat, dont l'un, un certain Porter, pénètre de nuit dans l'entreprise de Sloane, la victime, blessant un gardien de nuit ? Danny et Chin Ho l'arrêtent en compagnie de l'actuelle Mme Sloane, Maria.

McGarrett découvre que plusieurs millionnaires qui ont quitté leurs femmes ont eu le même sort que Sloane.

L'épisode tourne en rond et laisse le spectateur sceptique. On ne sait trop où les scénaristes veulent nous mener. Nous découvrons que Porter était l'homme en haut du mât qui essayait de vaincre sa peur. Celui qui surveillait en bas est l'avocat de Mme Sloane, Carl Anderson (John Vernon).. Intrigue confuse. À trop vouloir faire « original », le script s'enlise dans une intrigue peu crédible et ennuyeuse.

La VF semble trahir l'intrigue censée se dérouler en 1967, alors que nous sommes en début de troisième saison (l'épisode a été diffusé en octobre 1970). Il y a vraiment beaucoup de bavardages avec Steve qui mène sa petite enquête de son côté, le bras dans le plâtre.

Le début de l'épisode nous semblait confus, la suite ne l'est pas moins. Et notre attention se relâche devant cette intrigue bâclée, tortueuse, atypique pour « Hawaï police d'État ». Les soupçons se portent sur l'avocat Carl Anderson qui se trouvait là à chaque fois qu'un millionnaire a été tué. L'homme souffre de schizophrénie et de double personnalité, abandonné par son père qu'il cherche à tuer à travers ces hommes d'affaires millionnaires : psychologie à deux sous pour un épisode où Steve pousse dans ses derniers retranchements l'avocat avant de l'arrêter.

Un ratage pour cause d'intrigue trop complexe.

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8. HARA KIRI
(REUNION)

Heureusement, « Hara Kiri », après la déception de l'épisode précédent, nous permet de retrouver la série au mieux de sa forme.

Il est question ici d'un criminel de guerre japonais de la seconde guerre mondiale, tortionnaire, qui a échappé à la justice et s'est refait une identité sous le nom de Shigato (Teru Shimada , Osato de « On ne vit que deux fois »). L'homme, qui fait du tourisme et des affaires à Hawaï, reçoit des menaces de mort sous la forme de photos prises par le prisme d'un fusil à lunettes.

Le lendemain, la voiture de Shigato explose, mais avec une bombe à retardement qui lui laisse le temps d'en réchapper. Quelqu'un veut savourer sa vengeance en faisant trembler le japonais.

Parmi les touristes venus avec Shigato se trouvent trois de ses anciens prisonniers aux Philippines : Frank Epstein (Simon Oakland, de retour après « Nous serons des étrangers » 01.03) marche avec deux cannes depuis qu'il est tombé dans les mains du criminel de guerre Kim Rachiri. Il le reconnaît en Shigato et tente de le tuer.

Le second, Mitch Bradley, un pleutre (Joe Maross), est l'auteur des photos. Il était prisonnier avec Epstein, et le troisième, Michael Holt (Barry Atwater), est un traître qui s'est laissé acheter par Rachiri. Les trois anciens camarades de guerre avaient un code chiffré découpé en trois et dont chacun possédait le tiers, et Rachiri avait reçu l'ordre de les faire parler. Holt s'est mis à table par peur d'être torturé.

L'épisode évoque les tortures des japonais contre les américains. Hawaï police d'État est inscrit dans le contexte de Pearl Harbour.

McGarrett, qui croyait au début à l'innocence de Shigato, s'aperçoit que ce dernier est réticent à laisser ses empreintes pour que le gouvernement japonais les compare avec celles de Rachiri.

Bradley tente de tuer Rachiri et tue par erreur Holt qui était en train de faire chanter le criminel en disant que sa société et lui étaient désormais dans ses mains.

Steve est mal à l'aise et n'arrive pas à croire que Bradley est l'auteur du meurtre. Il a en effet découvert que les photos prises par Bradley (qui a perdu la raison) sont truquées. En fait, Rachiri a utilisé les services d'un tueur à gages, Charley Llacuna, pour se débarrasser des trois vétérans soldats qui sont les derniers à pouvoir le reconnaître. Llacuna attire Epstein dans un piège, mais il est assassiné par son monstre de patron. McGarrett comprend que Shigato est bien Rachiri.

Epstein et Rachiri se retrouvent face à face. McGarrett arrive sur ces entrefaites et arrête le monstre, empêchant également Epstein de se faire justice lui-même.

Un des chefs d'œuvre de la série. Quant à Teru Shimada, il incarne l'une des pires ordures de la série, criminel de guerre réaliste, laissant Wo Fat en comparaison comme un personnage de bandes dessinées.

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9. TÉMOIN À CHARGE
(THE LATE JOHN LOUISIANA)

Cet épisode, particulièrement romantique, raconte l'histoire d'un tueur chargé d'éliminer un témoin gênant dont il tombe amoureux. Il met à sa place le cadavre d'une autre et ils vivent heureux et cachés.

Mais la femme, Julie Grant (ravissante Marianne McAndrew), ayant été le témoin d'un meurtre commis par un caïd de la mafia, Harry Quon (Alfred Ryder, ici affublé d'une moustache qui le rend plus ridicule que menaçant), doit absolument mourir. L'homme chargé de la tuer, Nick Pierson (Don Stroud, vu dans « Permis de tuer »), ayant trahi pour s'amouracher de la cible, Quon envoie contre lui un autre tueur, lequel est joué par Al Harrington, futur Ben Kokua à partir de la saison 5, et qui a déjà joué un malfrat prisonnier dans « les otages » (01-17).

Le tueur pour sauver sa belle jouera au chat et à la souris avec son patron qu'il a trahi, et finira par se faire tuer. Ce sera l'occasion pour McGarrett de recueillir le précieux témoin pour mettre définitivement hors d'état de nuire le caïd Harry Quon.

Très bon épisode, sortant pour une fois de l'enquête policière classique pour montrer une histoire d'amour impossible. Don Stroud, un « dur », joue pour une fois un faible que l'amour a envoûté.

Il est vrai que l'on comprend en voyant la belle Julie que le pire des tueurs ait décidé de désobéïr à son patron et de laisser suivre son cœur.

Alfred Ryder, aussi méchant qu'en chef des « Envahisseurs » (« Vikor », « La rançon » , « La recherche de la paix »), représente l'adversaire habituel de McGarrett. Un homme de la mafia locale au départ intouchable mais que McGarrett finit par faire trébucher.

Un épisode diffusé tardivement en France, et c'est bien dommage.

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10. LE PARADIS PERDU
(THE LAST EDEN)

Écolo-terrorisme : une usine d'incinération explose, tandis qu'un chanteur de cabaret, Jimmy (Ray Danton), est accusé d'être le coupable après s'être fait une réputation de défenseur de l'environnement.

Le chanteur ayant bu et s'étant battu, il a perdu la mémoire et n'a pas d'alibi pour l'heure de l'explosion. Sur le même thème de l'écolo-terrorisme, « Hawaï police d'État » nous offrira ce qui est peut être le meilleur épisode de la série : « Kailimoku » (04-13). L'épisode rappelle aussi « Qui a tué Mira Bai ? » (01-13) avec l'homme sans alibi qui a perdu la mémoire. Toutefois, McGarrett est pris de soupçons devant un coupable trop facilement trouvé et cherche une autre piste. Il poursuit son enquête dans le milieu écologiste auprès d'un scientifique, le professeur Hale (Richard Morrison) qui le met sur la piste de Walter Colfax (Paul Stevens, habitué de « Mannix », « Mission Impossible »…), un riche industriel.

La moitié de l'épisode est passée et le scénario ne tient pas ses promesses. Une enquête peu passionnante. Pour se disculper, Jimmy décide de faire ses propres investigations.

Colfax a mis au point un procédé pour avoir le monopole de l'épuration des déchets, il fait partie du Syndicat du crime.

Eddie (Tommy Fujiwara, un acteur local employé tout au long des douze saisons) est le coupable. Ami de Jimmy, il a agi contraint et forcé, étant débiteur du syndicat. Pour faire taire Eddie, les hommes de Colfax le défenestrent.

Il y a cependant un témoin, une voisine, qui promet à Steve de reconnaître les hommes si elle les revoit. McGarrett comprend qu'un militaire corrompu et Lyon, le propriétaire d'un yacht, sont les auteurs de l'explosion pour le compte de Colfax. Jimmy veut faire justice lui-même en liquidant Colfax. Les deux hommes se battent ; McGarrett intervient au moment où Jimmy allait le défenestrer.

Un épisode vraiment très moyen, à peine deux melons.

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11. LE VOLEUR AU MONOPOLY
(OVER FIFTY? STEAL)

Dans cet épisode, diffusé dès 1976 sur Antenne 2, ainsi que sa suite "L'homme aux cent visages" (06-24), McGarrett va être confronté au plus sympathique de ses adversaires : Lewis Avery Filler (Hume Cronyn). Ce Filler faisait partie d'une grande société et a été licencié. Pour se venger de la société, il est devenu voleur. Il attaque les banques, dérobe, vole, mais ne tue jamais. Il se déguise sans arrêt en véritable Fregoli et son personnage évoque beaucoup Arsène Lupin, si ce n'est que Filler a le physique d'un comique et non d'un tombeur.

Dans cette première manche contre McGarrett, il s'amuse à laisser des cartes de Monopoly à chacun de ces larcins, narguant la police d'État jusque dans le bureau de Steve. Filler connaît la loi et sait qu'on ne peut l'inculper faute de preuves.

D'un ton léger, comme sa suite, l'épisode se savoure avec les joutes verbales Filler-McGarrett. C'est à celui qui prendra de vitesse l'autre. Au moment où Filler pense avoir gagné la partie et va quitter l'ïle avec un beau magot, McGarrett le cueille et lui présente une carte de Monopoly : "Allez directement à la case prison".

Un épisode fort réussi qui montre Jack Lord d'habitude si fermé jouer ici une franche comédie.

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12. MEURTRE, AMOUR ET POÉSIE
(BEAUTIFUL SCREAMER)

Cet épisode lors de sa première diffusion sur FR3 en septembre 1979 le samedi portait le titre "Angoisse". Il est construit exactement sur le même schéma que "Tante Martha" (01-18) et "Les clefs de l'énigme" (04-03), à savoir qu'une série de meurtres dissimule un seul meurtre motivé. On se souviendra que c'est aussi le thème du film de Costa-Gavras "Compartiments tueurs". Pour tuer une personne, tuons-en plusieurs et l'on ne saura pas le mobile.

Sally Gregson (Laraine Stephens, qui jouait Claire Kronski, la partenaire de Matt Helm dans la série de 1975 avec Tony Franciosa) est une riche héritière qui veut divorcer d'un entrepreneur de travaux publics ruiné, Walter Gregson (Lloyd Bochner).
Ne voulant pas perdre la fortune de sa femme, il va tuer deux jeunes femmes, Linda, puis Jane, la petite amie de Danny Williams.

Danny veut mener une vendetta personnelle pour retrouver le tueur, que l'on croit être un maniaque sérial killer. Il écrit des poèmes de Byron sur ses victimes avec du rouge à lèvres après les avoir étranglées.

Bien entendu, personne ne soupçonne l'honorable Walter Gregson, qui semble apitoyé par le sort des victimes. L'histoire se passe dans un club de bienfaisance pour jeunes aveugles dont font partie les deux victimes et la femme de Gregson. Ce dernier va vouloir commettre son meurtre lorsque sa femme se promène avec de jeunes aveugles, se sachant ainsi impuni.

Mais les soupçons de McGarrett se portent sur Gregson en voyant qu'il n'était pas à une cérémonie où quelqu'un a fait des photos sans discontinuer. L'horloge (comme dans l'épisode "Nous serons des étrangers" 01-03) est la preuve photographique que Gregson s'est absenté pendant un meurtre.

Danny, éprouvé par la mort de Jane, manque tuer un artiste peintre amie de la jeune fille. Il sera dessaisi de l'enquête. Lloyd Bochner, jusque dans les scènes finales, se montre un tueur calculateur et impitoyable digne d'un film de Hitchcock.

Quatre melons bien mérités.

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13. SIX ANS APRÈS
(THE PAYOFF)

Vincent Ryan (Albert Salmi) est sorti de prison et liquide les uns après les autres ses comparses qui l'ont jadis trahi, gardant le magot d'un rapt. Vince est aidé par une jolie fille, Madge, incarnée par Madlyn Rhue (1935-2003), une habituée de « Mannix », « L'homme de fer » ou encore « Mission Impossible »...

Dès le début, il se dégage une extrême violence de l'épisode puisque la première victime n'est que grièvement blessée et s'efforce de joindre la police puis un mystérieux correspondant. L'homme vivait dans un endroit sordide loué par un « marchand de sommeil » qui ne déclare pas ses clients.

Les scènes répétitives du début respirent l'ennui, et le téléspectateur sent qu'il va être floué par cet épisode. Ce mourant qui s'échappe et n'en finit pas de mourir et de vouloir téléphoner est un certain Jase Gorman (Warren Venders). Danny fait le rapprochement avec une affaire d'enlèvement d'enfant, la fille du gouverneur Ballister, tuée par ses ravisseurs sans que la rançon soit retrouvée.

Lorsque les scénaristes ne sont pas inspirés, McGarrett ne peut faire des merveilles. Tommy Walsh, l'homme que Gorman a prévenu est en fait le commanditaire du tueur Vince. Gorman est recueilli par une amie, Lila (Joyce Van Patten).

J'ai failli m'endormir en visionnant l'épisode tellement le scénario étriqué s'étire en longueur sans jamais passionner. Steve retrouve Gorman qui agonise dans ses bras, il interroge sans succès Lila.

L'histoire se traîne jusqu'à un hôtel où Tommy et un complice Louis (Dick Brady) sont venus liquider Vincent et Madge.

McGarrett en légitime défense est obligé de tuer Gorman. Après avoir vidé son arme, Madge est arrêtée. L'épisode est tellement bâclé que nous ne voyons pas Chin Ho et Kono arrêter Tommy et Louis. Bref, un ratage total.

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14. MEURTRE À LA PRISON
(THE DOUBLE WALL)

Enfin un bon épisode, digne des deux premières saisons, avec un scénario en béton signé Jerry Ludwig et Eric Bercovici (les créateurs de la série « L'homme de Vienne » avec Robert Conrad).

Nous retrouvons dans cet épisode Monte Markham, qui succéda brièvement à Raymond Burr dans le rôle de Perry Mason dans des saisons inédites en France alors que Burr tournait « L'homme de fer ».

Monte Markham reviendra dans la saison 4, composant l'un des plus formidables tueurs de la série dans « Les clefs de l'enigme » (04-03).

Ici, il est un « gentil », un homme désespéré, Harry Kellem, qui purge depuis trois ans une peine de prison à la place d'un autre. Le véritable assassin, Tom Chaney, qui a envoyé Kellem en prison, vient de mourir et d'avouer dans sa prison, auprès de son codétenu Kellem, qu'il est l'auteur du meurtre. Même si Kellem a pris un médecin en otage pour obliger McGarrett à refaire l'enquête, le policier est vite persuadé de son innocence.

Nous retrouvons en gardien de prison Al Harrington, futur Ben Kokua (saisons 5 à 9) qui avait joué un truand dans la saison 1 « Les otages » (déjà une histoire de prise d'otages en prison, mais cette fois il est de l'autre côté de la barrière !).

McGarrett soupçonne un avocat ami de Kellem, Ted Cowan, d'être l'auteur du meurtre. Ce dernier était en rapport avec d'inquiétants personnages, l'avocat Wilkie et sa bande de gorilles semblant sortir tout droit des « Incorruptibles ».

Grâce à l'enquête à l'extérieur de la prison que fait McGarrett, nous ne ressentons jamais de sentiment de claustrophobie comme dans « Le roi de la colline » (01-14) ou « Les otages » (01-17).

McGarrett et Chin Ho découvrent une piste chez un chinois qui organise des jeux clandestins. La victime dont Kellem est accusé du meurtre, Tom Chaney, trichait au jeu, alors qu'au procès on l'a fait passer pour un homme endetté  L'équipe de Five-O comprend que Kellem est tombé dans un piège, un véritable complot. Chaney était complice de Cowan et de Wilkie pour blanchir de l'argent sale.

Pendant ce temps, l'épouse de Ted Cowan, Freda (Joan Van Ark, comédienne qui a fini ensuite dans « Les feux de l'amour » !), découvre que son mari sait la vérité. Kellem est innocent et il n'a rien dit, ayant peur de la mafia locale. Peu après, Cowan est assassiné au volant de sa voiture. Le meurtre à l'insu de tous à un feu rouge rappelle ceux de la série « Les Envahisseurs » lorsqu'ils utilisent leur disque de métal mortel – ici un silencieux.
Kellem, épuisé, s'endort, et le docteur qu'il tient en otage se libère.

La veuve Cowan raconte à McGarrett que son mari avait été témoin du meurtre par un avocat véreux, Craig Wilkie. Elle vient menacer Wilkie mais tombe dans un piège. Les hommes de main de Wilkie veulent la tuer. Steve et Danny faisant barrage et tuant l'un des gangsters, Wilkie pense s'en tirer en abattant le dernier de ses hommes qui tient otage Freda. Mais celle-ci devient témoin à charge contre l'instigateur du crime.

Seul bémol, la fin est un peu trop brève, nous montrant McGarrett réveillant le preneur d'otage Kellem endormi, pour lui annoncer qu'il est libre.

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15. PANIOLO
(PANIOLO)

Cet épisode a été multi-diffusé dès 1988 par M6, puis TF1 et Série Club. Il est donc assez familier aux téléspectateurs et immédiatement identifiable.

« Paniolo », cowboy en Maaui, c'est Frank Kuakua (Frank Silvera), dont le meilleur ami est Hody joué par Royal Dano, comédien au physique impressionnant (On n'oublie pas, lorsqu'on l'a vu, sa composition dans l'épisode de « Cimarron » : « La bête »). Kuakua a une fille et un petit-fils, mais aussi une terre qu'il refuse de vendre. Un agent immobilier retors rachète une reconnaissance de dette que Kuakua a contractée. Il veut ainsi l'obliger à vendre. Paniolo/Kuakua le jette d'un escalier pourtant pas très haut mais le tue.

L'épisode suit alors une intrigue très linéaire. Dès que McGarrett a compris que le meurtre accidentel est dû à la reconnaissance de dette, il se lance à la poursuite de Kuakua dans la montagne.

Au final, cerné par les hélicoptères et des battues de policiers, Paniolo est coincé en haut de sa montagne : il tire sur McGarrett qu'il blesse volontairement sans le tuer, pour se faire abattre par les tirs croisés des policiers.

Mieux construit que « Nous serons des étrangers » (01-03) mais moins réussi que « Kailimoku » (04-13) qui abordent tous le même thème, « Paniolo » raconte la « colonisation » américaine du peuple hawaïen. Certains hawaïens - c'était le cas de Simon Oakland dans « Nous serons des étrangers », ce sera celui de l'habile tueur de « Kailimoku » - reprochent aux américains et au progrès en général de défigurer leur pays. Écologistes bien avant l'heure, leur combat rappelle celui des indiens mais a été moins médiatisé. Il était normal qu'une série tournée à Honolulu aborde ce sujet de société.

Frank Silvera est particulièrement convaincant en fer de lance de ce combat perdu d'avance, mais l'épisode aurait gagné en qualité et en nuances avec un scénario plus complexe. Ici, le téléspectateur lambda peut deviner dès le début de l'épisode comment tout cela va se terminer. Les scènes avec la fille et le petit-fils sont cependant émouvantes. En raison du soleil, McGarrett dans sa poursuite dans la montagne est coiffé d'un chapeau de paille fort peu protocolaire pour le chef de la police d'État.

Bon épisode.

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16. DIX MILLE DIAMANTS ET UN INFARCTUS
(TEN THOUSAND DIAMONDS AND A HEART)

Cet épisode est l'un de ceux que les français ont le plus vu. Il a été diffusé par Antenne 2 vers 14h en 1976 le samedi face à "Samedi est à vous" sur TF1, puis rapidement rediffusé l'été 1978 toujours sur A2. Ensuite M6 le proposa, puis TF1 lors de l'intégrale en 1989 et de sa rediffusion partielle en 1992, enfin Série Club.

Cette histoire compliquée d'associations entre un gangster, Lennox, et un as de l'électronique voleur de diamants qui vient de s'évader, avec une duperie permanente entre l'un et l'autre, est un peu l'épisode lambda des premières saisons de Hawaii 5-O.
Orwell (Tim O'Connor) est malade du coeur, il a un médicament qui peut simuler un infarctus mais fait un vrai infarctus. Il sera trahi par son commanditaire Lennox (Paul Stewart), mais McGarrett cueillera tout le monde.

Tim O'Connor sortait à l'époque de plusieurs années de tournage de la série "Peyton Place" avec Mia Farrow, dont il fut le héros. Série que TF1 acheta tardivement en 1975 pour en diffuser seulement quelques épisodes (26 sur... 337 !).

Le jeu du chat et de la souris entre McGarrett et le duo Orwell/Lennox voleurs de diamants paraît un peu suranné aujourd'hui, mais à l'époque, les gadgets et l'aspect "Mission Impossible" plurent aux téléspectateurs.

La musique qui scande cet épisode devient vite agaçante par son côté répétitif. Danny retrouvant la trace d'un médicament servant à simuler les malaises cardiaques se demande : "Je voudrais bien savoir pourquoi quelqu'un qui a le coeur malade achète un médicament susceptible de simuler un infarctus".

Depuis le film de Jules Dassin "Topkapi" et la série "Mission Impossible", la recette du vol du siècle par une équipe avertie avec un plan soigneusement établi ne réserve plus de surprises. Il ne fallait donc pas en attendre ici.

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17. TUER OU MOURIR
(TO KILL OR BE KILLED)

Voilà un épisode atypique dans la série, à croire que Leonard Freeman était contre la guerre du Vietnam. Nous avons vu en toile de fond le Vietnam dans divers épisodes ("L'abeille", "Pour la paix", "Le roi de la colline"...).

Ici, un héros de la guerre du Vietnam se suicide, chose que nous ne saurons que dans les dernières minutes de l'épisode. McGarrett pense qu'il s'agit d'un meurtre, la victime étant le fils d'un général interprété par John Anderson (vu dans "Le riche et le pauvre"). L'épisode s'attarde aussi sur les filières qui permettent la désertion pour les appelés et une vie tranquille au Canada. Danny Williams, pour les besoins de l'enquête, va tenter de s'infiltrer dans cette filière et y retrouvera le propre frère de la victime et sa fiancée.

Les soupçons se portent donc sur le frère du mort, Mike Rigney (Michael Anderson Jr, devenu célèbre avec la série western "Les Monroe" et qui tourna ensuite dans "Les rues de San Francisco" et "L'homme de fer"). Les services spéciaux de l'armée veulent cacher le suicide du héros Jack Rigney afin de ne pas ternir l'image de l'uniforme. McGarrett devra s'opposer à eux pour apprendre la vérité en présence du général et de sa femme.

Plaidoyer contre la guerre du Vietnam étonnant dans une série policière tout à fait traditionnelle. McGarrett et son interprète Jack Lord réussissent le prodige de concilier la compassion pour le suicidé (qui a enregistré sur une magnétique le massacre d'une population vietcong sans défense) et le défenseur de l'ordre.

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18. LA GUERRE DES PLANCHES - 1ERE PARTIE
(F.O.B. HONOLULU - PART 1)

F.O.B. signifie "Free On Board" (ou "Freight On Board"), c'est-à-dire une livraison de marchandises via la voie maritime dont le propriétaire paie les frais d'embarquement et de transport.

Retour de Wo Fat dans cet épisode en deux parties sur la guerre des planches... à billets. Tout commence par la mort d'un marin en permission qui s'avère être un assassin en fuite. Pensant avoir affaire à une banale enquête policière, McGarrett se retrouve au coeur d'un complot d'espionnage.

A l'instar des nazis qui voulaient fabriquer de fausses livres sterling, les chinois depuis quatre ans veulent faire de même pour les américains (l'histoire se passe en 1971) : la Chine a préparé des planches à billets pour inonder le monde entier de faux billets de vingt dollars.

Trois trafiquants se sont emparés des planches : Leo Price (le faux marin assassiné), Nicole Fleming, une aventurière internationale, et Tony Madrid, qui travaille pour Wo Fat.

Les russes sont aussi sur le coup, voulant dérober les planches aux chinois pour mener la guerre économique contre les États-Unis.

Dans le rôle de Nicole Fleming, nous découvrons la jolie Sabrina Scharf, qui a arrêté de tourner en 1975 après entre autres "Les rues de San Francisco", "Banacek", et l'autre série du "Fugitif" David Janssen "Harry O".

Les épisodes doubles de la série prennent le temps de tout expliquer, avec des réunions de McGarrett avec les services secrets (et peut être un peu trop de "parlottes"), mais l'intrigue prend bien le temps de se mettre en place. Plus de place est accordée aux scènes d'action (ici une fusillade en hélicoptère) puisque le timing n'est pas de tenir en cinquante minutes. Parfois, cela peut donner des longueurs, mais heureusement, tout comme "Meurtre au stade" qui clôture la saison 3, "La guerre des planches" ne tombe pas dans ce travers.

La fin de la première partie supposant un accord entre chinois et soviétiques (rivaux dans cette affaire) est une ficelle un peu grosse. On fait fi de la géopolitique de l'époque. Wo Fat parle de ne pas se concurrencer entre camarades, c'est oublier qu'en 1971, chinois et russes n'étaient plus depuis longtemps sur la même longueur d'onde.

Les planches sont à nouveau dérobées par un complice de Nicole Fleming qui veut les revendre aux russes en faisant monter les enchères...

À suivre...

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19. LA GUERRE DES PLANCHES - 2EME PARTIE
(F.O.B. HONOLULU - PART 2)

Coup de théâtre, c'est le commandant George Nicholson, de l'armée américaine, proche de l'enquête, qui s'est emparé des planches et s'est enfui. Il n'hésite pas à téléphoner au chef des services secrets Jonathan Kay (Joseph Sirola) pour réclamer une rançon et l'impunité.

McGarrett est indigné que Kay accepte l'impunité. C'est finalement un traître américain qui a supplanté une aventurière, Wo Fat, et le KGB. On peut regretter la similitude de noms (Nicholson et Nicole Fleming).

McGarrett reprend l'enquête en tentant de faire peur à Tony Madrid, l'homme de main de Wo Fat. Kono et une vieille dame envoyée par le KGB espionnent Nicole Fleming. Nicole et Wo Fat font un marché définitif signifiant la fin des enchères à trois millions de dollars, elle assure Wo Fat que Nicholson (son amant, ce que nous découvrons) ne posera pas de problèmes. De fait, lorsque l'homme qui a trahi par amour retrouve l'aventurière sur une plage, nous comprenons qu'il est amoureux de Nicole, mais tandis qu'ils s'enlacent, elle l'abat froidement de plusieurs balles de révolver.

On peut regretter l'erreur de casting de Roger C. Carmel en Misha, représentant l'URSS, qui évoque plus un hippie qu'un agent du KGB. Il n'est pas crédible une seconde dans ses scènes.

Nicole a reçu l'argent de Wo Fat mais ce dernier la prend en otage. Pendant ce temps, l'agent de Moscou sait qu'il a été dupé par Wo Fat et va se retrouver en Sibérie, il accepte donc un pacte avec McGarrett pour sauver sa peau.

L'intrigue se termine dans le cadre d'un temple hindou qui a déjà servi de décor à l'épilogue de "SOS Singapour". Un nouveau coup de théâtre y attend Wo Fat et son otage Nicole : Tony Madrid agit pour son compte et a tué le garde du corps de Wo Fat. Il tue Wo Fat (!) avant d'être abattu par McGarrett qui cernait l'endroit avec ses troupes, ayant découvert sur un morceau de papier (sur le corps de l'infortuné Nicholson) un plan de l'endroit où sont cachées les planches. Madrid est mort et Nicole arrêtée, mais l'on ne retrouve pas le corps de Wo Fat, en dehors de traces de sang. Tel Blofeld ou le Michael Myers de Halloween, Wo Fat ne meurt jamais. McGarrett restitue les planches à Kay et serre la main avant son retour en URSS de Misha qui l'a aidé à empêcher la Chine de mettre la main sur les planches.

- Où est Wo Fat ? demande le colonel soviétique Misha.
- Probablement déjà dans un hôpital à Pékin, répond amèrement Steve McGarrett.

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20. TRAFIC D'ARMES
(THE GUNRUNNER)

Cet épisode a été diffusé par FR3 au printemps 1975, avec en générique de fin celui de la saison 1 (le gyrophare au lieu des rameurs, mais les crédits correspondaient à la distribution de l'épisode). Ensuite, il fut très longtemps invisible jusqu'à la diffusion de l'intégrale par TF1 en 1989.

La femme d'un marchand d'armes, Ben Cunningham, est enlevée. Ben est interprété par Paul Burke, un comédien surtout connu en France pour son rôle dans "Dynastie", celui de McVane. Steve soupçonne que Cunningham a monté de toutes pièces l'enlèvement pour justifier qu'il accepte de livrer des armes à un pays ennemi des USA. Paul Burke, décédé en 2009, ressemblait beaucoup à Cameron Mitchell, l'un des héros de la série "Chaparral".

Claire, la femme de Cunningham, est interprétée par Marian McCargo (1932-2004), une guest star habituée des séries télé ("Daktari", "Mannix").

Ici, ce sont des dictatures imaginaires d'Amérique du Sud qui sont utilisées pour le scénario : Arasunda est le pays ennemi concerné par l'intrigue, le pays rival étant la Malanaisie !

L'un des kidnappeurs ayant été tué pendant le rapt, la piste de Steve et de ses hommes se porte sur le pays d'Arasunda.

Scénario solide, bonne réalisation, voici un épisode de bonne qualité même si l'intrigue est trop prévisible. Cunningham est de mêche avec les ravisseurs mais n'avait pas prévu de mettre son épouse en péril.

Les malanaisiens veulent les armes qu'ils ont achetées. Ils tentent de persuader le marchand d'armes que les ravisseurs ont tué Claire. Mais lorsque Steve réussit à arrêter après une fusillade les militaires d'Arasunda, ceux-ci démentent avoir enlevé la femme. Steve découvre que Cunningham est au bord de la faillite et connaît des difficultés financières telles qu'il a pu mettre en scène lui-même l'enlèvement de sa femme.

Alice se libère de ses liens et découvre les visages des ravisseurs, dont celui du chef Bajano incarné par Philip Pine (il joua dans les deux saisons des "Envahisseurs" en guest star). Ils décident de tuer Alice.

Bajano demande une rançon à Ben Cunnigham, l'équipe de McGarrett le suit à la trace. Ben porte la rançon mais se fait tuer en voulant sauver sa femme. Bajano a révélé à Alice qu'ils sont les "employés" de son mari. Sauvée par McGarrett, Alice apprend qu'elle est la propriétaire des armes.

- Je sais ce que je vais en faire, les jeter au fond de l'océan.

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21. MON CHER ENNEMI
(DEAR ENEMY)

Si l'épisode commence bien, il n'obtient pas les quatre melons pour cause d'intrigue trop compliquée. Vera Miles ("Psychose") et Gary Collins ("Le sixième sens") sont les vedettes invitées.

Tobias, un australien, arrive à Hawaï pour un rendez vous, un an après la condamnation pour meurtre du sénateur Fred Whiting, accusé d'avoir assassiné sa maîtresse Betty. L'épouse trompée de Whiting, Flora (Vera Miles), a fait un séjour en asile psychiatrique. À présent, elle fabrique de fausses preuves pour faire libérer son mari, mais McGarrett n'est pas dupe.

Les soupçons de Steve se posent sur l'homme de confiance de Flora, Henry Lockman (Gary Collins).

Steve rencontre Whiting dans sa prison, il le croit innocent. Il s'avère que Whiting a été l'objet d'un piège tendu par Lockman qui lui a jeté Betty dans les bras. C'est Lochman qui a tué Betty et laissé accuser Fred Whiting. Avec Whiting, Lochman ne pouvait plus faire ce qu'il voulait et n'écoutait plus ses conseils.

Au moment où Lochman tente d'empoisonner Flora, McGarrett arrive à temps pour la sauver.

L'intrigue se révèle trop mince de même que les motivations du meurtre de l'assassin. Dommage avec Vera Miles et l'excellent Gary Collins de n'avoir pas peaufiné le scénario.

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22. LA VIEILLE DAME ET L'INCENDIAIRE
(THE BOMBER AND MRS MORONEY)

Seconde séquelle de l'épisode "le rat d'hôtel" (01-06) : on se souvient que Danny y avait tué accidentellement un jeune homme qui venait de faucher dans une voiture, et se voyait suspendu de la police d'État. Le dealer Beausourire qui avait intoxiqué par l'héroïne la petite amie du jeune homme tentait de trouver sa revanche dans "Les Otages" (01-17).

Après l'affrontement entre Beausourire et McGarrett, cette fois c'est Danny qui est confronté à nouveau au cauchemar en la personne du jeune frère de la victime, Joey Collins, pour lequel Danny fut suspendu.

Parfois, les tueurs qui veulent leur revanche appartiennent à un passé que nous n'avons pas vu dans la série ("Demain ne naîtra jamais", "Le tigre aveugle"), alors que cette fois, la police d'État est prise en otage par un jeune homme qui est le frère de quelqu'un que nous avons vu dans la série.

Après sa prise d'otages, Collins (Mark Jenkins) abat un policier et blesse grièvement aux yeux Chin Ho. Collins veut absolument que Danny vienne, et possède avec lui un véritable arsenal d'explosifs. Seule une vieille dame (Hope Summers, qui apporte une touche de fraîcheur) tient tête à Collins. Contre l'avis de Collins et au risque de sa vie, elle donne à boire à Chin Ho.

La tension est grande tandis que Danny part au devant de son destin pour éviter le carnage des otages. Nous voyons un flashback de la scène d'ouverture du "rat d'hôtel". Marty Collins quatre ans après est revenu pour venger son frère Joey. Nous n'avons pas droit aux cinquante minutes pour cet épisode en raison des nombreux flashbacks de l'épisode de 1968.

À noter que dans le doublage, Francis Lax qui double Danny dit "Il y a deux ans de cela", alors que la mort de Joey date de quatre ans.

L'épisode repose sur les épaules du regretté James McArthur. Minnie Leona, la vieille dame, continue de protester et de n'avoir pas peur de Marty.

Mme Collins, la mère de Joey et Marty, arrive pour tenter de raisonner son fils. Mais ce dernier refuse de l'écouter et l'insulte.

Danny provoque Marty et l'attire près de la fenêtre, il se baisse et un tireur d'élite abat Marty en pleine tête. Mais le compte à rebours de la bombe à commencé. Marty a piégé la porte et Danny se voit obligé de désamorcer la bombe sur le cadavre de Marty. À l'échelle de "Hawaï police d'État", c'est la même scène que nous voyons lorsque Roger Moore désamorce une bombe dans "L'espion qui m'aimait".

Un excellent épisode, plein d'angoisse et de suspense haletant. L'épisode se termine par une note humoristique entre la vieille dame et Danny.

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23. MEURTRE AU STADE - 1ERE PARTIE
(THE GRANDSTAND PLAY - PART 1)

Pour finir en beauté cette saison 3, voici un épisode double sur un adolescent mal dans sa peau, un peu simplet et obèse, Gary Philips (Elliot Street) fils d'un champion de baseball, Lon Philips (Pernell Roberts, de « Bonanza »).

Au stade, il regarde son père, puis lors d'une pause, est aguiché par une femme mûre et ivre que l'on retrouve étranglée peu après.

McGarrett commence son enquête auprès de l'ex-mari de la victime, qui parle de l'alcoolisme de la victime.

Gary qui est déjà obèse a été s'acheter une saucisse lorsqu'il a rencontré la femme ; aussi par peur de représailles de son père, il ment à Steve et Danny. Mais des témoins ont vu la femme embrasser Gary.

Cet épisode a été diffusé la première fois par M6 en 1988. TF1 et Série Club l'ont rediffusé. On a pas le sentiment en voyant le début de cette histoire que l'on va voir un « Hawaï Police d'État » palpitant. Mais peu à peu, on s'attache à ce gamin inoffensif, qui va devenir un fugitif.
« Hawaii 5-O » n'est pas seulement une série policière, mais aussi une série humaniste. En témoignent les nombreuses scènes de discussion entre le père et le fils Philips.

Nous découvrons les assassins, un homme cynique et robuste, et sa complice, une hawaïenne jeune et jolie. Steve poursuit son enquête sur la victime, Emily Workman, qui menait une vie dissolue notamment sur les courts de tennis où elle collectionnait les amants. Steve en vient à soupçonner Lester, l'ex-mari.

La piste s'oriente ensuite sur le pauvre Gary. Steve convoque le père qui lui remet le mouchoir (aux initiales de la victime) qu'il a trouvé dans les affaires de Gary.

Nous retrouvons les deux assassins, l'homme décide de tuer Gary car il pense qu'il est témoin du meurtre.

Gary participe à un tour de la ville en autocar et commence à être paniqué. Se rendant compte qu'il est pourchassé par le tueur, il prend la fuite…

À suivre…

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24. MEURTRE AU STADE – 2EME PARTIE
(THE GRANDSTAND PLAY - PART 2)

Le dernier épisode de la saison nous inflige un long résumé, ce qui fait que nous sommes loin des cinquante minutes syndicales. Le générique intervient bien tard après le début de l'épisode, lorsque le tueur vient de tenter d'écraser Gary.

Nous découvrons l'identité du tueur, qui n'est autre qu'Horton, un agent de sécurité du stade. Il profite du fait que Gary fait entrer des copains en fraude pour voir son champion de père s'entraîner pour tenter à nouveau de le tuer.

McGarrett qui a fait suivre Gary avant de le perdre sait qu'il est suivi par un homme mystérieux (Horton évidemment).

La complice d'Horton, la jeune hawaïenne, (Un personnage sans nom joué par Josy Over) rencontre Gary et l'aborde.

Chin Ho apprend que Emily Workman était l'objet d'un chantage par Horton, et qu'elle a été tuée parce qu'elle a fini par refuser de payer.

Steve décide d'en demander plus à Lester Workman. Sait-il quelque chose au sujet du chantage exercé par Horton ? Danny interroge le détective privé que Workman avait employé. Nous retrouvons dans ce rôle un comédien local, Tommy Fujiwara, qui est sans doute celui qui a été le plus souvent guest tout au long des douze saisons.

Workman rencontre la jeune hawaïenne, nous apprenons qu'il payait pour espionner sa femme et faisait prendre des photos à Horton et elle, et que sa femme payait pour les clichés ne lui soient pas remis.

Mais l'essentiel de l'épisode est consacré à cet adolescent attardé que McGarrett veut sauver. D'autant plus que l'on vient de retrouver sur une plage le cadavre de Lester Workman étranglé !

L'équipe de Five-O décide de surveiller les six entrées du stade alors qu'un match important se prépare. Ils ignorent que le ver (Horton) est dans le fruit.

La complice d'Horton vend du pop-corn, et fait signe au tueur que Gary est dans les parages. Le pauvre garçon manque se faire étrangler par Horton, mais McGarrett le met KO. Puis il ramène Gary à son père. Les deux tueurs sont arrêtés.

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Crédits photo: Paramount.

Images capturées par Patrick Sansano.