BIZARRE Steed finds paradise - Tara is shot into orbit Tournage : Terminé le 3 mars 1969 Diffusion : ITV, 21 mai 1969 - 2ème Chaîne ORTF, 19 décembre 1970 (La saison 6 a été diffusée aux Etats-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Brian Clemens Réalisation : Leslie Norman Roy Kinnear (Happychap), Fulton Mackay (Master), Patrick Newell (Mother), Sally Nesbitt (Helen), James Kerry (Cordell), George Innes (Shaw), John Sharp (Jonathan Jupp), Sheila Burrell (Mrs. Jupp), Michael Balfour (Tom), Patrick Connor (Bob), Ron Pember (Charley). Résumé Les Avengers enquêtent sur des disparitions mystérieuses de corps dans un cimetière. Steed remonte la piste et se retrouve au paradis ! Epilogue Steed fait visiter sa nouvelle acquisition à Tara : une fusée ! Tara appuie sur un bouton malencontreusement et l'engin décolle. Mother se montre rassurant pour le téléspectateur : 'They will be back, you can depend on it'....[Ils seront de retour, vous pouvez compter dessus !] CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Meilleur que sa réputation le laisse entendre. Un scénario original mais malheureusement beaucoup de 'défauts' : Pas de dialogue intéressant (seul Steed qui décide de rester plus longtemps ...au paradis en galante compagnie 'a bit of mopping up to do !'), une Tara inexistante qui livre un combat très mal synchronisé à l'hôpital, les cris hystériques de Helen (Sally Nesbitt vue dans le Joker) sont pénibles, le fakir est ennuyeux et le cimetière pue le studio (nous sommes loin des cimetières de la saison quatre !). Roy Kinnear en Happychap est le dernier excentrique de la série mais il est loin de faire partie des 'inoubliables' ! Le tag est ridicule comme d'habitude dans cette saison. Avec le recul (nouvel avis, août 2011) : Points positifs : L’intrigue très Avengeresque, Helen dans la neige (scène très…bizarre !), The Happy Meadows et plus particulièrement The Paradise Plot, ses anges à croquer et sa musique très ‘Persuaders’ (un endroit de rêve, si cela pouvait exister !), l’excentrique Bagpipe Happychap (‘We like to make death fun’), la musique des exhumations et Steed et son ‘mopping up’ ! Les points négatifs : les cris hystériques de Helen, Tara pas au top dans le combat à l’hôpital, la place trop importante de Cordell (qui remplace Miss King pratiquement), le stupide fakir au bronzage raté, la doublure de Steed bien grasse (juste avant de se faire ‘écraser’), le final un peu tout fou (et sa musique l’accompagnant) et le tag de la fusée…Steed est revenu, c’est le principal ! Quant à Tara, son coté bisounours n’avait pas sa place dans le monde plus réaliste des années 70 ! Purdey la remplacera avantageusement à tous points de vue ! 2.5 au lieu de 2 pour cet épisode, le second a été surévalué par rapport aux fiches ! Steed3003 Critique à venir! Estuaire44 23 février 2014 Bizarre illustre éloquemment l’épuisement créatif de Brian Clemens, à l’issue de cette saison trop longue pour son bien. Afin de la conclure, il a recours à un scénario ultra caractéristique des Avengers, mais en grande partie déjà vu, puisqu’il s’agit largement d’une resucée d’Escape in Time, le prétendu au-delà se substituant au supposé voyage dans le temps. Surtout Clemens ne développe qu’une formule creuse, privé de substantifique moelle. Comme le pratiquent souvent les scénaristes à court d’idées, il étire son argument de base en le répétant. Comme lors de Killer on trouve ici comme toute intrigue une description réitérée inutilement du procédé utilisé par l’opposition au cours de va et vient fastidieux entre décors de médiocre qualité (cimetière et souterrain schématiques, du mauvais studio). La réalisation de Leslie Norman produit peu d’étincelles, hormis lors d’une énigmatique séquence d’introduction. Il nous faut également subir une musique yéyé ayant bien mal vieilli. La fantaisie et le brio ont disparu au profit de dialogues quelconques et d’Excentriques peu relevés. Il ne subsiste plus que l’ossature de formula show, son anima s’est évaporée. Mother, comme depuis plusieurs épisodes, se voit privé d’un quartier général hors normes, au profit d’un plateau passe partout (visiblement les fonds connaissent une décrue). Tara joue les utilités, cantonnées une nouvelle fois à un combat final cette fois totalement bâclé. L’épisode se voit néanmoins partiellement sauvé par les excellents et comédiens entourant un Macnee toujours impérial. On apprécie en particulier comment Fulton Mackay et Roy Kinnear se démènent pour donner corps à leurs rôles inconsistant ou répétitif. On applaudit autant le talent que le professionnalisme chez ces habitués de la série. Sally Nesbitt se montre par contre crispante. Patrick Newell exécute aussi fort sa prestation, notamment durant la jolie adresse finale à travers le Quatrième Mur. Avec ce tag plus amusant que nombre d’autres durant la période qui s’achève, nous prenons congé de Linda Thorson qui n’aura pas démérité bien au contraire ! EN BREF: Une conclusion illustrant une usure de la série, assez inévitable après son si long et flamboyant parcours. Fort heureusement les New Avengers sauront apporter un regain de vitalité. VIDÉO INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Les portes d'entrée de Happy Meadows sont celles de Camfield Place à Wildhill. o Helen erre en chemise de nuit dans les champs de North Medburn Farm à Elstree. Continuité Détails o Une des introductions les plus courtes de la série. o Happy Meadows est le nom du cimetière (mot à mot 'prairies joyeuses'). Le secteur qui intéresse les Avengers s'appelle Paradise Plot. Acteurs - Actrices o Roy Kinnear (1934-1988) est apparu dans trois autres épisodes de la série : Esprit de corps (saison 3), L'heure perdue (saison 4) et L'homme transparent (saison 5). Il est décédé des suites d'une chute de cheval pendant le tournage du film Le retour des Mousquetaires. Il y tenait pour la troisième fois le rôle de Planchet. o Fulton Mackay (1922-1987) a participé à deux autres épisodes : Le retour des cybernautes, saison 5 et A vos souhaits, saison 6. Egalement dans Le Saint, Dr Who, Paul Temple mais c'est son rôle de gardien de prison dans le sitcom Porridge qui reste dans les mémoires en Grande Bretagne. o Sally Nesbitt a très peu tourné à part son autre apparition remarquée dans la série dans l'épisode Le joker, saison 5. Présente également au cinéma dans l'excellent Le Clan des Siciliens (1969). o Michael Balfour (1918-1997) était passager lors de l'accident qui coûta la vie à Bonar Colleano en 1958. Il tourna dès 1938 et eut plus de 130 rôles au cinéma et à la télévision. Vu entre autres dans Destination danger, Le prisonnier, Département S, Amicalement vôtre, Mission casse cou. A noter que… o Très mauvaise copie DVD (griffures, changements soudain de ton dans la couleur, 'flash' lumineux lors de la seconde exhumation de Jonathan Jupp...). o Un épisode de Destination danger (The girl in pink pyjamas) a exactement la même histoire. o Allusion à Father (Grand-Père) lors d'un appel téléphonique. o Coupures de presse lors de la 1ère diffusion française. Fiche de Bizarre des sites étrangers En anglais http://theavengers.tv/forever/king-32.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king34.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#161
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NOËL EN FÉVRIER Steed celebrates Christmas in February – Tara tries to set him straight Tournage : Terminé le 21 février 1969 Diffusion : ITV, 23 avril 1969 – 2e Chaîne ORTF, 10 octobre 1970 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Terry Nation Réalisation : Robert Fuest Tom Adams (Grenville), Elizabeth Sellars (Laura), Michael Gwynn (Bill), Hilary Pritchard (Circe), Garfield Morgan (Sexton), Keith Buckley (Lomax), John Comer (Groom), Anthony Sagar (Clifford). Résumé Des individus pénètrent dans une demeure cossue et en font prisonniers les résidents. Ils ont manifestement mis au point un plan machiavélique. L'arrivée de Steed, qui vient fêter Noël en février chez ses amis comme d'habitude, perturbe les desseins des bandits. Épilogue Steed et Tara King jouent au golf invisible dans le salon de l'agent au chapeau melon et Tara brise un carreau avec une balle imaginaire ! CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Un épisode qui ne ressemble pas trop à un Avengers classique, mais qui tient très bien la route. Un scénario de Terry Nation (capable pourtant du pire) et une superbe réalisation de Robert Fuest (très bons plans de caméra à la place du serviteur assassiné et du garde se reflétant dans une des jumelles). Grenville est un excellent mastermind, Circe fait penser à Ola, la foldingue du Joker, et Garfield Morgan a un troisième rôle de vilain dans la série, parfait comme les deux autres. Le tag et le golf invisible sont à l'image de la plupart des épilogues de cette saison : nul ! Avec le recul (nouvel avis, août 2011) : Points positifs : les vilains antipathiques au possible, la scène pré-titre, le titre français, l’arrivée de Steed, la partie de chasse et la ruse de Steed (gant), l’absence de Tara (‘Very careless indeed, Miss King’), une bonne réalisation (les jumelles et Lomax). Les points négatifs : une intrigue pas très Avengeresque, Circe la pétasse et ses nez et découpages, le gimmick du briquet et des opérations stupides qui conditionnent trop l’épisode, la discussion longuette Steed/ Grenville sur le morceau de musique, Tara cède au chantage (suffisait de mettre l’arme sur la tempe de Grenville), la fin vite expédiée, la partie de golf invisible. 2.5 au lieu de 3 initialement. Steed3003 Critique à venir ! Estuaire44 23 février 2014 Take-over ne représente pas tant un épisode au scénario divergeant des codes de Chapeau Melon qu’un intéressant retour aux sources. A l’issue d’une sixième saison caractérisée, entre autres, par un retour aux thèmes de l’espionnite, Nation boucle ici la boucle avec un récit logiquement très similaire à la première période de la série, saisons 1 et 2. L’élément de Science-fiction se voit quasi abandonné au profit d’un thriller de nouveau très dur, dépouillé de tout humour ou fantaisie. La scène de la traque de Steed ou des divers meurtres, sinon l’évocation de l’opération chirurgicale, se montrent d’un premier degré sans fards. Le combat entre Tara et Circé, dépourvu de chorégraphie et de musique, bref et violent, retrouve là aussi la saveur réaliste de ceux de Cathy Gale (même si l’original ne se voit pas égalé par la copie). Loin des Diabolical Masterminds hors normes et extravertis de l’époque Emma Peel, Greenville constitue un assassin brutal, quoique stylé : une figure souvent présente en saison 2, de même que chez le Saint. L’aspect de théâtre filmé, respectant quasiment la règle des trois unités, rejoint aussi le tournage en quasi direct des années Cathy Gale. Take-over présente ainsi le vif intérêt de nous présenter un récit première mouture des Avengers, mais bénéficiant du progrès technique et de production enregistré au cours des années, pour un résultat réellement convaincant. L’intrigue de Nation traduit toutefois la permanence de certains automatismes chez cet auteur majeur de Doctor Who, de manière aussi parlante que passionnante. On observe ainsi que, tout comme lors du précédent Haute tension, Tara se voit marginalisée, n’apparaissant qu’en périphérie et pour remplir le cahier des charges du combat final, imposé par la supervision des scénarios. On perçoit bien que Nation n’est pas à l’aise avec cette notion spécifique des Avengers d’un duo instauré presque à égalité, même si de manière moindre que durant l’ère Emma Peel. Si la relation entre le Docteur et ses Compagnons d’aventures occupe une place aussi centrale qu’entre Steed st sa partenaire, elle se définit au contraire comme fondamentalement déséquilibrée, davantage encore durant la série classique. De même le Docteur ne saurait évidemment connaître de supérieur, Mother demeure donc absent de ses scénarios. Le Docteur arrive souvent de manière impromptue et quasi miraculeuse sur les lieux de l’aventure, ainsi en va-t-il ici de Steed, avec cette histoire joliment fantaisiste de Noël en février. On retrouve également un thème constant chez cet auteur souvent politique qu’est Nation, la critique de l’orgueil de classe, voire de caste. Ici les criminels snobs et branchés, dans le vent, écrasent de leur mépris ironique une bourgeoisie provinciale traditionnelle, se croyant fallacieusement supérieurs. Robert Fuest apporte son talent coutumier à la mise en scène, sachant adapter ses perspectives et angles de vue à la crudité de certains passages, comme la révélation du cadavre ou la traque en extérieurs. Il se montre comme toujours particulièrement inspiré dans l’élaboration et l’exploitation du décor, établissant derechef un lien avec les mises en scène de Peter Hammond durant l’ère Cathy Gale. La distribution se montre à la hauteur, participant pleinement à cette belle galerie de portraits que nous propose l’épisode, alors même que la caractérisation des antagonistes a été un point faible régulier de la saison. On apprécie vivement Circé, moins irritante et plus dans l’action que l’évaporée du Joker. Neville se voit incarné avec présence et stature par Tom Adams, ce qui apporte une saveur particulière aux confrontations avec Steed et un Macnee en grande forme (notamment lors du savoureux jeu de questions/réponses). Même s’il n’est pas assez débonnaire d’apparence pour constituer un anti Steed à la manière d’un Beresford, il demeure un adversaire de grand intérêt. EN BREF: L’épisode illustre de manière passionnante ce que donnerait un épisode Cathy Gale bénéficiant du support technique des saisons ultérieures. Un épisode de grande valeur, ouvrant également une fenêtre sur le style et les thèmes chers à Terry Nation. VIDÉO INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Les extérieurs de la demeure sont ceux de la Radlett Prep School à Radlett. o La scène d'introduction a été tournée à Aldenham Road à Elstree. Continuité o Grenville allume une cigarette près de la cheminée en arrivant dans la demeure des Bassett, mais ne l'a plus dans le plan suivant. Détails o Lorsque Steed évoque sa captivité qui lui a fait fêter Noël en février, on ne peut s'empêcher de penser que c'est un clin d'œil à Avec vue imprenable de la quatrième saison. o La musique provient de différents épisodes de circonstance : Le Joker, L'héritage diabolique et Pandora. o Épisode sans Mère-Grand Acteurs – Actrices o Tom Adams (1938) a tourné dans deux autres épisodes de la série dans la saison 1 : Death on the slipway, The far-distant dead. Il a également joué dans les séries UFO, Amicalement Vôtre (l'épisode Un rôle en or où il a un rôle similaire), Madigan – deux épisodes, Dr Who, Remington Steele. o Garfield Morgan (1931) fait deux autres apparitions très remarquées dans la série : Les marchands de peur, saison 5 et Jeux, saison 6. Il est l'inspecteur Frank Haskins dans la série Regan (1975-78) avec John Thaw dans le rôle titre. o Hilary Pritchard (1942-1996) a commencé sa carrière en 1964. On a pu la voir dans Département S, Are you being served ? et la parodie de James Bond A touch of the sun (1979) où elle a le rôle de... Miss Funnypenny ! o Keith Buckley (1941) a un rôle similaire dans Le S95 des TNA. Vu également dans Colditz, Poigne de Fer et Séduction, Van der Valk, Regan, Les Professionnels. Au cinéma, dans L'Espion qui m'aimait, Tess, Excalibur. o Anthony Sagar (1920-1973) est célèbre pour la série Carry On. Il a tourné avec de grands acteurs comme Alec Guinness, Michael Redgrave et Richard Burton. À noter que… o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française. Fiche de Noël en février des sites étrangers En anglais http://theavengers.tv/forever/king-29.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king31.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#158
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HOMICIDE ET VIEILLES DENTELLES Steed eyes the crown jewels – Tara does some safe cracking Tournage : Terminé le 23 janvier 1969 Diffusion : ITV, 26 mars 1969 – 2e Chaîne ORTF, 12 décembre 1970 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Malcolm Hulke & Terrence Dicks, ainsi que Brian Clemens pour la version définitive. Réalisation : John Hough, ainsi que Vernon Sewell pour la version définitive. Patrick Newell (Mother), Joyce Carey (Harriet), Mary Merrall (Georgina), Gerald Harper (Colonel Corf), Keith Baxter (Dunbar), Edward Brayshaw (Fuller), Donald Pickering, Mark London, Kristopher Kum, Bari Johnson, Stephen Hubay, Bryan Mosley, Gertan Klauber, Kevork Malikyan, John Rapley, Ann Rutter. Résumé Mère-Grand est invité à son anniversaire par deux de ses tantes et il doit leur raconter une histoire impliquant, bien entendu, les Avengers. L'organisation Intercrime a planifié de dérober tous les trésors du royaume ! Épilogue Steed s'étonne du silence de Rhonda. Mère-Grand lui demande de venir et de dire "bonjour" à Steed. La voix étrange révèle que Mère-Grand est devenu ventriloque ! À noter que Tara ne figure pas dans cet épilogue, c'est l'exception de la saison ! CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Sûrement le plus mauvais de la série... Les deux mémés nous tapent sur les nerfs et c'est assez difficile de regarder l'épisode en une seule dose ! Pas de rythme et beaucoup d'ennui. À voir : la poursuite dans le garage qui aboutit à la capture de Tara et Tara mitraillette au poing à l'instar d'Emma Peel dans Le mort vivant. Steed a un revolver et s'en sert acrobatiquement. Quelques répliques en français à l'apparition de Dubois avec un béret sur... un air d'accordéon !! La phrase de l'épisode pour Mère-Grand, lorsque Rhonda est prête à faire feu sur les mémés armées : "No, my mother would never forgive me !". Le tag est une nouvelle fois nul. Du pur John Bryce. À oublier. Avec le recul (nouvel avis, août 2011) : Points positifs : Tara blonde et bottée habile dans la poursuite avec les Austin et maniant la mitraillette aussi bien que Mrs Peel dans Le mort vivant, les vues du Londres historique, la minijupe de la secrétaire d’Intercrime (à l’arrivée de Steed). Points négatifs : l’épisode tout simplement ! J’écrivais dans la fiche : Sûrement le plus mauvais de la série. Il n’y a plus de doute : c’est le plus mauvais ! Cette fois, j’ai essayé de regarder l’épisode en zappant les passages avec Mother et ses deux tantes ! C’est vraiment un épisode de récupération bavard et inintéressant. De la guimauve insipide indigne de n’importe quelle série même des pires daubes ! Beaucoup de méchants mais tous transparents, Rhonda ‘parle’ dans le tag et pour couronner le tout, dans la VF, comme toujours bien pauvre, le chauffeur de taxi dit à Steed : ‘Six ‘shilains’ au lieu de ‘shilling’ ! Catastrophe est un faible mot ! Steed3003 11 juin 2004 C'est l'épisode honni de tous les fans, jugé par beaucoup de livres comme le plus mauvais de la série. Pourquoi ? La réponse en est simple : l'incohérence totale du scénario (forcément puisque c'est un clip show, soit un épisode monté avec des images tournées antérieurement, diffusées ou non), ce qui résume l'épisode à une succession de scènes, plus ou moins sympathiques, sans lien logique entre elles. Pourquoi lui ai-je accordé deux étoiles ? Plaisir pervers de fan de titiller un peu ses congénères ? Il est vrai, mais pas seulement. Contrairement au terrible L'invasion des terriens, cet épisode contient quelques pépites. La plus belle d'entre elles : une épatante poursuite en voitures, digne des derniers James Bond, réalisée avec talent et qui change de la plupart des épisodes habituels qui se contentent du minimum, soit accélérer les images ce qui apparaît bien trop visiblement à l'écran, soit une alternance doublure/studio là aussi très évidente pour le spectateur (voir notamment La porte de la mort). Enfin une scène d'action vraiment maîtrisée et qui a gardé tout son peps aujourd'hui, ce n'est pas si fréquent que ça dans Chapeau Melon et Bottes de Cuir et vaut la peine d'être signalé. De plus, j'aime beaucoup le personnage de Mère-Grand : sa narration pleine d'emphase et d'humour sauve les meubles en réussissant à nous faire passer un agréable moment. Ses deux tantes, dans le style so british, constituent aussi des personnages typiques de Chapeau Melon et insufflent, elles aussi, beaucoup d'humour à l'épisode. Cependant, les multiples longueurs de l'épisode et la quasi absence de suspense ne peuvent placer celui-ci au-dessus de la barre des deux étoiles. À noter que c'est Chapeau Melon et Bottes de Cuir qui fut une des premières séries à utiliser le clip show, pratique très répandue aujourd'hui. Comme quoi notre série a tant su innover dans le très bon comme dans le mauvais ! EN BREF : Quelques bons moments noyés dans un ensemble moribond. Estuaire44 23 février 2014 Sa structure de prototype des futurs clips shows émaillant de nombreuses séries pourrait déprécier la qualité d’Homicide And Old Lace. Et pourtant l’opus va s’avérer constituer un travail de récriture aussi abouti qu’enthousiasmant. En effet Brian Clemens va brillamment détourner un épisode de l’époque John Bryce qu’il estime irrécupérable, car en effet d‘un premier degré massif totalement exogène à l’esprit Avengers Pour cela l’auteur fait feu de tout bois, ayant recours à un montage frénétique conférant à l’ensemble un aspect de cartoon, mais aussi en agrémentant l’ensemble de musiques et effets sonores tout à fait parodiques. Dans un irrésistible second degré, Clemens fustige ainsi les interprétations figées, les péroraisons fastidieuses, le constant manque de rythme et les mises en scènes inertes caractéristiques de l’équipe précédentes, dont l’exécrable Invasion Of The Earthmen propose un éloquent témoignage. On rit franchement, d’autant que la narration volontairement emphatique de Mother participe pleinement à cette caustique ironie. Volontiers cruel, Clemens va jusqu’à instrumentaliser les charmantes tantes de Mother. Sous leur aspect enthousiaste percent rapidement de redoutables critiques, pointant infailliblement les faiblesses narratives de The Great Great Britain Crime, un chef d’œuvre de malice et de rouerie de la part d’un auteur se trouvant de tranchantes porte-paroles au sein du récit. Le pauvre Mother se voit d’ailleurs contraint d’asséner à plusieurs reprises qu’il s’agit de son histoire, une manière assassine de souligner en contrepoint les nombreux contresens du scénario original. Homicide And Old Lace s’impose autant comme l’ancêtre des clips shows que comme celui des décapants détournements chers à Canal Plus. Mais Brian Clemens ne limite pas son entreprise à cette seule réjouissante réécriture au vitriol. The Great Great Britain Crime représente en effet un superbe hommage à cette attachante figure et incontestable atout de cette sixième qu’aura toujours été Mother. C’est avec juvénile enthousiasme que notre ami s’attache à satisfaire ses tantes en leur brodant de toutes pièces l’histoire la plus sensationnaliste possible visant à satisfaire leur envie de sensations fortes. Il puise pour cela dans sa mémoire, justifiant le recours à fragments de missions passées, avant d’élargir son propos au segment principal. Ce tonique work in progress illustre à merveille la sympathie du personnage, ainsi que sa passion véritablement juvénile pour un métier qu’il s’attache toujours à rendre plus chatoyant et épique que la triste et banale réalité. Enthousiaste, passionné et haut en couleurs, voici Mother révélé dans sa vérité intime, l’idéel supérieur des Avengers en leur royaume de l’imaginaire. Un bel hommage que l’hilarant tag de fin élargit à son amitié complice envers Steed mais aussi envers l’indispensable Rhonda. Mother méritait bien ce bâton de maréchal que constitue pour un personnage secondaire mérite de voir dédier un épisode. Homicide And Old Lace lui apporte cette juste récompense in extremis, alors que l’on aborde les ultime opus d’une série qu’il saura conclure avec saveur. Patrick Newell se montre de bout en bout irrésistible d’humour et de vitalité, en parfaite complicité avec ses pittoresques et pétillantes partenaires. EN BREF: Homicide And Old Lace constitue une irrésistible récriture caustique du style John Bryce et une éblouissante démonstration du pouvoir corrosif de l’humour. Brian Clemens nous propose également un enthousiaste portrait de Mother, irremplaçable atout de la saison. VIDÉO Une épatante poursuite en voitures ! INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Tara est poursuivie en voiture dans le parking en colimaçon de Church Car Park à Watford. o Les agents japonais d'Intercrime sabotent le système téléphonique londonien à Bryanston Street, Londres. o Harriet et Georgina surveillent l'arrivée de Mère-Grand à Weymouth Mews, Londres. o Operation Rule Britannia commence et les trésors de la National Gallery sont retirés à Trafalgar Square et ceux de Buckingham Palace au Mall. o Les bureaux d'Intercrime sont sur Macdonald Road, Londres. Continuité Détails o On remarque des extraits de la saison cinq des épisodes L'oiseau qui en savait trop, Le village de la mort, Les marchands de peur et Interférences. o Quelques notes de Remontons le temps et des Fossoyeurs (air de film muet). o Une des tantes de Mère-Grand fait une référence à Agatha Christie (décédée en 1976). Celle-ci n'aurait pas laissé de loopholes (l'équivalent d'échappatoire') dans ses histoires ! o À noter également que les Avengers n'apparaissent pas avant 9'17" (possible que cela soit un 'record'). o On retrouve la Rover P6-2000 bleu clair immatriculée JLL376D qu'on avait pu voir dans La dynamo vivante. (source : Voitures de rêve et séries cultes / éditions Yris). o La musique du générique de fin est... inédite : elle commence par le thème de Izzy Pound dans Interrogatoires ! Acteurs – Actrices o Joyce Carey (1898-1993) est également la dame âgée avec le chien que rencontre Steed dans Le repaire de l'aigle des TNA. o Mary Merrall (1890-1976) joue également dans Maille à partir avec les taties de la quatrième saison. À noter que… o Aka : Tall Story . o Un épisode essentiellement constitué des chutes de l'épisode jamais diffusé The Great Great-Britain crime produit par John Bryce en décembre 1967 ainsi que d'extraits d'épisodes de la saison 5 (voir titres dansDétails ). o Commentaire de Brian Clemens pour cet épisode : "Le seul désastre de toute la série fut Homicide et vieilles dentelles. Pendant mon absence, durant la période Thorson, trois épisodes avaient été réalisés, dont aucun ne fonctionnait. Aussi a-t-il fallu tourner de nouvelles scènes. Mais Homicide était si horrible que je décidais finalement d'en faire une sorte de blague, à l'usage de Mère-Grand. Mais cela n'a réussi qu'à moitié." - (source : Chapeau melon et bottes de cuir d'Alain Carazé & Jean-Luc Putheaud - éditons 8ème Art) o Allusion au premier épisode Hot snow avec l'apparition de Intercrime et le meurtre de Cartwright identique à celui de la fiancée du docteur Keel. Intercrime, l'organisation criminelle démantelée par Steed et Tara, est déjà apparue dans Intercrime – saison 1962/1963 avec Cathy Gale. o Parodie de la pièce de Joseph Kesselring : Arsenic et vieilles dentelles. o Présence d'un acteur noir dans cet épisode (Bari Johnson – délégation africaine). C'est encore une exception aux règles controversées de Brian Clemens ; rien d'étonnant puisque ce dernier n'avait pas contrôlé la production de The Great Great-Britain crime. o Dans certains épisodes de la saison 6, de nombreux acteurs apparaissent au générique sans le nom de leur personnage. o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française. Fiche de Homicide et vieilles dentelles des sites étrangers En anglais http://theavengers.tv/forever/king-25.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king27.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#152 En espagnol http://losvengadores.theavengers.tv/tara_homicide.htm
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REQUIEM Steed hides out with a young lady – Tara learns Mother has died Tournage : Terminé le 13 février 1969 Diffusion : ITV, 16 avril 1969 – 2e Chaîne ORTF, 24 octobre 1970 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Brian Clemens Réalisation : Don Chaffey Angela Douglas (Miranda), John Cairney (Firth), John Paul (Wells), Patrick Newell (Mother), Denis Shaw (Murray), Terence Sewards (Rista), Mike Lewin (Barrett), Kathja Wyeth (Jill), Harvey Ashby (Bobby), John Baker (Vicar). Résumé Steed doit protéger un témoin clé et il décide de cacher cette femme dans un endroit connu de lui seul. Pendant ce temps, Tara est victime d'un piège diabolique qui doit mener les assassins à la planque. Épilogue Steed fait son arbre généalogique et découvre qu'il est de sang royal. "As I've always suspected, I have Royal blood !" CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Classique mais pas mal. Le plan est bien élaboré, même si Miss King devrait se rendre compte plus tôt de la supercherie (le vilain déguisé en infirmier). Comme dit si bien Tara : "Steed has no one and nothing to fear. Nothing except my stupidity !". [Steed n'a rien à craindre, excepté ma stupidité !] Cela pourrait être la devise de la saison 6 ! De beaux extérieurs pour la période (hiver 69). Point négatif : une fin trop rapide ! À noter que Mère-Grand fait une dégustation du bar de Steed pour la deuxième fois ! (cf Je vous tuerai à midi) et que Tara conduit la Bentley. C'est assez sympathique de voir la bataille de Trafalgar gagnée par les... Français ! Avec le recul (nouvel avis, août 2011) : Points positifs : la scène du parking, le léger suspense de l’intrigue à la première vision, la réaction de Tara : ‘Nothing except my stupidity !', le jeu de mots sur ‘canon’ (intraduisible en français), les jeux de Steed (dont les échecs). Points négatifs : les deux tueurs, la jalousie de Tara, Tara piquée ou droguée toutes les cinq minutes, les incohérences (Tara ne peut pas passer par la petite fenêtre, où est Rhonda dans l’attentat ?), les baratins (Steed/Miranda et à l’hôpital), les souvenirs impossibles, les pieds grecs hideux et sales de Tara comparés à ceux choyés par Piedi, la fin bâclée. 1.5 au lieu de 2. Steed3003 Critique à venir ! Estuaire44 23 février 2014 L'idée centrale de Requiem permet fort heureusement d'éviter une énième histoire de manipulation mentale, pour recourir au sujet souvent porteur de l'arnaque. En soi, celle déployée par les criminels résulte plutôt astucieuse, d'autant plus qu'elle s'enrichit d'un savoureux contre-feu ourdi par Mother. L'occasion d'enfin découvrir Rhonda en action, un beau clin d’œil après l'hommage reçu par son patron lors d'Homicide and Old Lace. Malheureusement le procédé présente de nombreuses faiblesses, du fait d'une écriture trop sommaire et mal dosée de la part de Brian Clemens. L'embrouille apparaît d'emblée trop prévisible, puisque supposant la mort de Mother et la destruction de l’emblématique appartement de Steed. Deux évènements bien trop contraires aux codes de la série pour ne pas susciter l'incrédulité du spectateur. Il s'avère par ailleurs décevant de décrire une Tara aussi crédule, alors même que la saison a montré comme elle est devenue un agent d'élite. Un rétropédalage tout à fait contre-productif. Les failles scénaristiques abondent également. Il n'est expliqué nulle part comment la jeune Miranda a pu acquérir ses cruciales informations sur le syndicat du crime, ce qui renforce l’impression d'artificialité de l'intrigue. Il reste sidérant que les criminels puise reconstituer aussi soigneusement l'appartement de Steed dans un laps de temps aussi court. On ne sait absolument pas de quoi meurt l'associé de Steed que les adversaires viennent voir. Ce n'est pas leur intérêt de le tuer, puisqu’ils en attendent des informations ? Ou alors il a été blessé durant la fusillade précédente, et est rentré chez lui pour attendre poliment que l'on sonne à la porte pour décéder. Clemens en fait trop lors de la scène de l'enterrement : même sous sédatifs, Tara aurait du percevoir l'absurdité d'une assemblée se résumant à une poignée d'inconnus. Etc. Par ailleurs les antagonistes apparaissent aussi nombreux que réduits à de simples exécutants. Le Mastermind ayant conçu le maître plan demeure absent, une innovation peu convaincante au sein de cette série si richement dotée sur ce point ! Les intermèdes de Fort Steed entre nos héros et l'exquise Miranda apportent de précieuses ponctuations à une action principale dont ils demeurent toutefois périphériques. Le charme et la fantaisie d'Angela Douglas coïncide parfaitement avec la personnalité de Macnee, assurant ainsi le succès de ces scénettes. On avouera que les affrontements ludiques, terrestres ou maritimes, séduiront particulièrement les spectateurs ayant fréquenté le passionnant univers du Wargame. Il reste également très amusant de voir Steed régulièrement vaincu par une jouvencelle, un humour malicieux et bienvenu. Par ailleurs la mise en scène de Don Chaffey se montre sobrement efficace, même si sans étincelles particulières. Mother se voit une nouvelle fois privé de quartier général, les différents plateaux, dont celui de l'appartement dévasté, ayant sans doute épuisé le budget imparti aux décors. Mais sa visite de l'amour aux liqueurs de Steed nous vaut un joli gag supplémentaire. EN BREF: L'idée initiale de Clemens se voit en grande partie sabotée du fait d'une écriture très approximative. Le duo formé par Steed et Miranda nous vaut toutefois plusieurs scènes savoureuses. VIDÉO INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Les portes de la cache de Steed sont celles de Camfield Place à Wildhill. o Firth et Barrett cherchent la maison de Steed et s'arrêtent devant plusieurs demeures de Letchmore Heath et d'Elstree. o Les hommes de main de Mother transforment l'entrée de Haberdashers' Aske's School pour tromper l'ennemi. o Les funérailles de Mère-Grand ont lieu dans l'église de St Andrew à Totteridge Village, Londres. o Steed récupère Miranda en la soustrayant à l'ennemi à Heath Brow, Londres. o La scène d'introduction a été filmée dans le parking de Bellmoor, Londres. Continuité o Tara a ses grands pieds sales en retirant ses plâtres, ce qui est assez surprenant ! Détails o Steed passe les trois quart du temps à jouer, aux échecs entre autres, et nous apprenons que son oncle est un grand maître. o Steed porte une arme au début de l'épisode, ce qui est très rare. o L'épitaphe de Mother : "In loving memory of our dear Mother...The finest chap we ever knew. Died suddenly-explosively. RIP." o La musique est un medley de pas moins 15 épisodes ! Acteurs – Actrices o Angela Douglas (1940) est connue pour son rôle outre-Manche dans la série Carry On… Elle commença sa carrière en 1959 et elle a tourné dans Le Saint, Jason King, L'Aventurier, Poigne de Fer et Séduction, Dr Who. Son dernier rôle date de 2005. Elle a joué dans un épisode de la saison 1 : Dance with death. o John Cairney (1930) est un acteur écossais. Il a tourné dans Destination Danger et L'Homme à la Valise avant cette apparition dans les Avengers. On a pu le voir ensuite dans Amicalement Vôtre, Taggart. À noter que… o Brian Clemens s'est resservi de l'histoire pour un épisode de Poigne de Fer et Séduction – The Protectors en 1974. o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française. Fiche de Requiem des sites étrangers En anglais http://theavengers.tv/forever/king-28.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king30.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#157 En espagnol http://losvengadores.theavengers.tv/tara_requiem.htm
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HAUTE TENSION Steed tackles a high-tension terror – Tara plays her own theme Tournage : Terminé le 21 janvier 1969 Diffusion : ITV, 2 avril 1969 – 1e Chaîne ORTF, 19 octobre 1973 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.) Scénario : Terry Nation Réalisation : Leslie Norman Dora Reisser (Inge), Jeremy Lloyd (Teddy), Ian Cuthbertson (Kruger), Willoughby Goddard (Truman), Hugh Manning (Major Star), John Horsley (Dr. Grant), Edward Burham (Brett), Vernon Dobtcheff (Stenson), Russell Waters (Pike), Michael McKevitt (Phillips), Neville Hughes (Williams), John Moore (Greer), Harry Shacklock (Bill). Résumé Quelque chose tue des archéologues effectuant des fouilles sous une église. Les Avengers découvrent que des boîtes noires bourrées d'énergie sont responsables. Elles sont capables de se déplacer et d'assassiner tout ce qui bouge ! Reste plus qu'à les court-circuiter avant que la Grande-Bretagne ne se retrouve dans le noir ! Épilogue Tara fait l'antenne de télévision sur le toit de l'appartement de Steed. CRITIQUES Denis Chauvet Avis : Les petites boîtes tueuses ! Fallait pas s'attendre à quelque chose de terrible de la part de Terry Nation mais là... c'est effarant ! Nous avons quelques rappels d'épisodes tels Le mort vivant, La dynamo vivante ou même Le monstre des égouts, mais le résultat final est affligeant ! Dire que cet épisode est, au même titre que Pandora, l'un des préférés de Linda Thorson ! À se demander si elle a vu les saisons Emma Peel ! Tara King est au placard et on regrette son peu de temps de présence vu la platitude du scénario ! Les points positifs ? Deux. Les extérieurs, dont le fameux pont qui a tant servi à la série, et une devil mind, si rare dans les saisons couleur. C'est l'ignoble professeur Truman, à la cravate trop courte et au nez humide, qui la prononce... "Do you care for a pinch ?" dit-il à Tara. (Jeu de mots avec pincer et priser). Avec le recul (nouvel avis, août 2011) : Points positifs : les premières images de l’épisode, Tara glace un gâteau (eh, oui, plus besoin de se poser de questions !), le pied de lit qui manque à Steed, le jeu de mots sur ‘pinch’, le combat final. Points négatifs : à la pelle, au hasard, citons une histoire inintéressante et sans attrait, les petites boites tueuses au bruit caoutchouteux, le gros goret qui éternue partout même sur le gâteau de Tara (mais c’est bon pour son régime !), le méchant sosie de Pavarotti, le passage de Tara et la boiboite pas très écolo, Steed et son masque de scaphandrier, le tag…Bref, un demi-melon et dans le domaine électrique La dynamo vivante est bien plus intéressante. Steed3003 25 mai 2009 Jusqu’ici la tenue de cette 6e saison était étonnante. Alors qu’on aurait pu s’attendre à quelques coups de fatigue bien compréhensible en 33 épisodes, les derniers étaient tous très bons, voire même brillants. Et c’est là que nous arrive Haute Tension ! Terry Nation n’a jamais rien compris à la série. C’est d’ailleurs une énigme que Brian Clemens, une fois qu’il avait repris la main sur la série, lui ait laissé écrire autant d’épisodes. Versant trop dans la parodie (Le legs), quand ce n’est pas tout simplement un gentil n’importe quoi (L’homme au sommet), Terry Nation ne nous avait toujours pas convaincus. Et malheureusement, Haute tension nous confirme dans nos certitudes. Cet épisode réussit à la fois à être complètement débile tout en se prenant au sérieux. Le départ est pourtant réussi et l’angoisse prenait bien, jusqu’à ce qu’on apprenne que c’est une petite boîte noire qui est derrière tout ça ! Là, la tension chute brusquement. Globalement, l’intrigue est simpliste et sans surprises. Tout se déroule comme prévu. Par moments, la série vire au nanar : l’apparition du méchant en tenue de cosmonaute et gants de cuisine, Steed avec le masque de protection et le chalumeau… Alors qu’une telle intrigue aurait mérité un sens aigu de l’autodérision et de rentrer dans le délire le plus complet, comme Philip Levene l'avait fait sur la saison 5, Terry Nation essaie vaille que vaille de nous faire peur avec ces boîtes noires. Complètement raté. Dommage, car la seule scène où il joue la carte comique (le duel entre Tara King et la boîte) fonctionne parfaitement. Les autres gags apparaissent lourdauds (l’excentrique qui éternue sur le gâteau de Tara King qui s’effondre). Et quand Terry Nation nous pond un excentrique, il le fait constamment éternuer … et c’est tout. Déplorable. Heureusement, quelques répliques de Steed font mouche. Il y a quelques bonnes idées par ci par là : l’orgue se mettant à jouer tout seul apporte une touche gothique pas désagréable, le savant fou aurait pu constituer un méchant intéressant mais n’est pas assez développé… Ceci dit, les enfants devraient apprécier cet épisode au ton très infantile. Les 12 ans et plus évolueront entre l’atterrement et le fou rire involontaire devant cette débandade. Premier travail sur la série pour Leslie Norman, téléaste rôdé sur Le Saint ou Les Champions. La série aura accueilli beaucoup de nouveaux cette saison (Robert Fuest, Don Chaffey, Ray Austin), souvent pour le meilleur. Ce n'est pas le cas ici. Après un début réussi "à la Hammer", qui n’est pas sans rappeler Le mort vivant, Leslie Norman se perd. Plein d’enthousiasme, il nous fait une mise en scène tape-à-l’œil. La caméra bouge constamment : à gauche, à droite, en bas, en haut, zoom avant, zoom arrière… Quand ce n’est pas tout ça en même temps dans la même scène ! On comprend qu’il ait voulu masquer la platitude du scénario, mais tout cela apparaît vite comme une fuite en avant. Cette bougeotte incessante devient insupportable dans la seconde partie. Et le rythme reste inexistant. On remarquera un joli travail fait sur les lumières à sa décharge. Deux bonnes surprises au niveau de l’interprétation : Willoughby Goddard, le professeur qui éternue tout le temps, et Ian Cuthberson, le savant fou Kruger, donnent à leur personnage une épaisseur humaine qui ne transparaissait pas dans les dialogues. Le reste est excécrable ; Jeremy Lloyd, dans le rôle du vicaire, est insupportable. On se demande bien quel charme Joanna Lumley a pu lui trouver ! Patrick Macnee et Linda Thorson, dynamique et souriante, sont en bonne forme. Steed commence à connaître Tara King par cœur : il finit ses blagues et sait ce qu’elle fait à chaque heure de la journée, même pour une chose aussi incongrue que le glaçage d’un gâteau. Contrairement à Steed, Tara King n’a pas de femme de ménage et passe l’aspirateur elle-même. Il faut dire qu’elle n’a rien d’autre à faire dans cet épisode, où elle est peu mise à contribution. Le pont de Tyler’s Lake refait son apparition. Le chandelier dans l’église avait déjà été vu dans la crypte de Mère-Grand dans Affectueusement vôtre . Les décors sont plutôt convenus et sans imagination, à l’image de l’intrigue. Encore du violet pour Tara King. Elle aura beaucoup porté cette couleur durant toute la saison. On ne s’en plaindra pas : elle lui sied parfaitement. Retour aux costumes bleus pour John Steed, comme dans la saison 5. Laurie Johnson ne s’est pas foulé pour cet épisode. On ne l’en blâmera pas. Que des reprises plus ou moins adaptées selon les scènes. EN BREF : Parfois distrayant et sympathique comme un nanar. Mais sacrément nanar tout de même. Estuaire44 23 février 2014 Haute tension souffre de relever sans partage de la Science-fiction, aussi massivement que naguère Les Cybernautes. Dès la saison 3, l’esprit Avengers réside au contraire dans un alliage fructueux de genres différents. On pourrait considérer qu’il s’agit derechef d’un épisode décalé, mais, la très longue saison 6 ayant déjà été largement servie en la matière, un tel exercice de style doit se justifier par un intérêt et une qualité intrinsèques. Force est de constater qu’ici le compte n’y est pas, à rebours du précédent excellent Pandora. Cette exigence apparaît d’autant plus incontournable qu’Haute Tension présente la difficulté particulière d’être directement importé d’une autre série. En effet Nation, prolifique et déterminant auteur de Docteur Who nous propose ici un plaquage sans subtilité ni audace de cette production. La tonalité de l’histoire préfigure clairement les aventures du Troisième Docteur (1970-1974), exilé sur Terre et sans cesse confronté à des apparitions d’entités hostiles de ce type, avec une prédilection pour les scènes d’action. Les boites correspondant avec limpidité aux Daleks si chers à Nation (la salière à roulettes se voyant remplacée par le grille-pain), tandis que Steed se trouve évidemment une jeune femme comme compagnon d’aventures et use de technologie pour vaincre. Cet aspect condamne de fait l’épisode, puisque Nation ne fournit aucun effort pour que la greffe entre ces deux univers différents fonctionne. Il s’en tient à une stricte Science-fiction dans laquelle Steed peine d’autant plus à trouver ses marques que ses partenaires habituels sont ou périphériques (Tara) ou absents (Mother). Seul en Terre étrangère, Steed subit aussi le contrecoup de sa nature seulement humaine. Quelles que soient ses qualités de héros au long cours, il ne saurait rivaliser avec l’intelligence et les facultés supérieures du Seigneur du Temps. Ce entraine fatalement Nation à diminuer les périls encourus (boites ridicules) et la puissance de l’adversaire, ainsi que la complexité du scénario (les aventures du Docteur s’étendant alors sur un arc parfois complexe de plusieurs épisodes). L’amateur a ainsi l’impression d’assister à une aventure vraiment bas de gamme de Doctor Who, où Steed n’a jamais la moindre chance de pouvoir apporter les mêmes impulsions que le démiurge venu de Gallifrey. Par ailleurs l’épisode cumule les handicaps. Nation, tout à ses concepts de Science-fiction, ne soigne absolument pas les dialogues, souvent très quelconques. Après l’épouvante initiale le récit s’enchâsse dans l’église et le décor médiocre du souterrain, avec des allées et venues rapidement répétitives, guère dynamisées par la très classique mise en scène de Leslie Norman. Les personnages secondaires, trop nombreux et éphémères, ne bénéficient pas d’une caractérisation assez poussée, tandis que la distribution paraît bien inférieure aux habituels standards de qualité de Chapeau Melon. Jeremy Lloyd joue un prêtre trop jeune pour réellement constituer un vieil ami de Steed. Retournant le couteau dans la plaie, par la suite il participera activement au Laugh-In, l’émission dont le succès condamnera l’aventure américaine des Avengers. Dora Reisser compose une charmante jeune femme, mais condamnée aux utilités, Steed n’établissant aucune complicité et la cantonnant à faire les emplettes ! Un contre-emploi étonnant, al relation entre Docteur et Compagnon représentant autant un socle de la série, autant que celle de Steed et sa partenaire. L’auteur sacrifie au cahier des charges en introduisant un Excentrique, mais les éternuements de truman deviennent vite plus crispants qu’humoristiques. Haute tension ne se limite pourtant pas à une morne plaine, quelques atouts relançant périodiquement l’intérêt. Leslie Norman parvient tout de même à placer d’efficaces scènes d’actions : les deux affrontements de Steed et de Kruger et surtout le duel à mort entre Tara et la diabolique machinerie, un passage réellement électrique. La première partie du récit génère une efficace épouvante à la Hammer, notamment durant une scène d’introduction fort réussie. Évidemment les boites à roulettes ne font guère illusion sur ce point. Tranchant sur une distribution peu marquante Ian Cuthbertson insuffle une véritable énergie teintée de folie homicide à Kruger, une prestation valant vraiment le coup d’œil (le Maître pointe à l’horizon !). L’apparition du pont de Tyke's Water Lake fait particulièrement plaisir, alors que la série approche à grands pas de sa conclusion. EN BREF: Nation ne tente rien pour optimiser la jonction des univers du Docteur et des Avengers, se contentant d’un plaquage malhabile qui tourne court. Malgré quelque scènes réussies, ce manque d’ambition déçoit et illustre que cette saison compte trop d’épisodes pour son bien. VIDÉO Tara contre la petite boîte tueuse ! INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES Tournage o Steed conduit Teddy dans sa Rolls jaune et ils roulent vers Ivinghoe Beacon. o La caravane de Kruger est stationnée sur Aldenham Road à Elstree. o Les poissons sont tous morts dans la rivière. Scène tournée sur le lieu mythique des Avengers : Tykes Water Lake à Elstree. o L'église est celle du village de Ridge. Continuité o À noter que la camionnette bleue que Steed aperçoit en contre bas dans la carrière est visiblement un jouet. o Une télévision (couleurs !) fait son apparition dans le tag final en plein milieu du salon de Steed, comme si elle avait toujours été là. Or, on ne l'a jamais vue auparavant ! Détails o La musique des épisodes Le mort vivant et La dynamo vivante (saison 5) a été réutilisée. o Les "rayons X" de la boîte noire ont déjà été utilisés dans L'homme au sommet. Ce sont ceux de la valise rouge. Acteurs – Actrices o Vernon Dobtcheff (1934, France) a joué dans plus de 250 films ou séries dont deux autres épisodes des Avengers : Avec vue imprenable (saison 4) et Le mort vivant (saison 5). Il est à l'affiche, entre autres, au cinéma dans The assassination bureau (avec Diana Rigg), Le Crime de l'Orient-Express, L'Espion qui m'aimait, Le Nom de la rose. À la télévision, il a participé aux séries Le Saint, Les Champions, Poigne de Fer et Séduction, Le Retour de Sherlock Holmes, mais aussi à deux épisodes de l'excellente série française Les Brigades du Tigre, ainsi qu'à un épisode de l'exécrable Marie Pervenche ! o Jeremy Lloyd (1932), invité par Sharon Tate, s'est endormi et a échappé de peu au massacre (9 août 1969). Il a aussi joué le rôle de l'agent Carruthers dans la pièce de théâtre The Avengers en 1971 et dans Bons baisers de Vénus de la cinquième saison. o Willoughby Goddard (1926) a également joué dans Destination Danger, Le Baron, Le Saint, Cosmos 1999, Regan ainsi que Passage à tabac de la saison 1. o Hugh Manning (1920-2004) a joué dans deux autres épisodes de la série : Le jeu s'arrête au 13 (saison 4) et Le dernier des sept (saison 5). Il a également participé à la série Amicalement Vôtre. À noter que… o Aka : It. o Un des épisodes favoris de Linda Thorson. o Épisode sans Mère-Grand. o L'orgue jouant tout seul sera repris dans le film. o D’après le script original, Tara devait monter les escaliers et rencontrer une boîte noire ; elle devait ensuite plonger en bas des escaliers, culbuter sur son canapé et rouler pour éviter la boîte. Linda Thorson pensait, au contraire, qu'elle devait simplement ramper en bas des escaliers. Ce fut la version retenue ! C’est un exemple parmi d’autres des désaccords entre Linda Thorson et Cyd Child, doublure sur la série (voir Trop d’indices). (Stay Tuned : The Perils of Cyd, Dave Rogers). o Jeremy Lloyd fut le premier mari de Joanna Lumley (Purdey). o Coupures de presse lors de la 1e diffusion française. Fiche de Haute Tension des sites étrangers En anglais http://theavengers.tv/forever/king-26.htm En flamand http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king28.htm En italien http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#155
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