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COMMENTAIRE AUDIO DE MAURITIUS PENNY
AVEC LEONARD WHITE par Estuaire44

Le producteur Léonard White revient pour un nouveau commentaire, après celui de Neige Brûlante. Il déclare apprécier particulièrement cet épisode pour son mélange de gravité et de distraction. White a d’ailleurs cherché à favoriser cet alliage dans plusieurs opus de l’époque. Il veille cependant à ne pas choquer le public, par exemple en n’exhibant pas du sang à l’écran, bien aidé en cela par le noir et blanc. Les scènes d’action sont difficiles à manier, particulièrement celles avec révolver, car elles produisent un pic de tension et donc un inévitable relâchement par la suite, qu’il faut rattraper. Il a veillé à toujours disposer d’un bon minutage sur ce point, ainsi qu’entre le réalisme et la vie fantasmée des héros.

White reprend également divers éléments de l’histoire de la série, déjà abordés dans le commentaire de Neige Brûlante. Un partie de l’écriture initiale de Cathy Gale releva de la pure création, mais il y eut aussi une adaptation de ce qui avait déjà été composé pour Keel, d’où une adaptation malaisée à une femme. Le design des costumes fut évidemment à reconsidérer entièrement, en peu de temps. Le personnage ne fut pas défini d’un coup au début, mais s’élabora d’épisode en épisode, La sensation enthousiasmant de créer quelque chose de nouveau en confiant l’un des premiers rôles à une femme favorisa l’imagination.

Chaque membre de l’équipe avait son idée sur l’interprète et de nombreuses actrices furent envisagées. Il n’y eut pas d’audition traditionnelle et c’est seulement en fin de sélection qu’une rencontre fut organisée avec Honor Blackman. Celle-ci s’imposa assez vite, hormis chez  Sydney Newman, le grand dirigeant des studios ABC, qui avait une autre actrice en tête (White ne précise pas laquelle mais il s’agit de Nyree Dawn Porter). White, convaincu  qu’Honor était l’interprète idéale du rôle, insista et finit par l’imposer une fois  Newman parti en vacances ! De retour Newman resta fidèle à sa politique It’s your show, show me et entérina le choix de son collaborateur de longue date. Par la suite White fut toujours impressionné par la totale immersion de l’actrice dans son rôle. Elle apporte une force remarquable à son rôle. White estime que les dialogues pourraient souvent être inversés entre Emme Peel et Steed mais que cela n’est certainement jamais le cas avec Cathy.

White se souvient que les délais à tenir imposaient une forte pression et que la répétition générale précédant le direct était toujours particulièrement électrique, avec une foule de problèmes de dernière minute à résoudre. Le rythme accéléré des tournages et les budgets limités empêchaient de trop affiner les décors. Les tournages étaient éprouvants et les alternances entre Vénus et Cathy permirent de ne pas trop solliciter les nouvelles actrices. White rend d’ailleurs hommage à Hendry et à Macnee d’avoir su soutenir un tel rythme. Il estime qu’un épisode commun à Vénus et Cathy aurait été formidable et que cela se serait certainement produit si Vénus était demeurée plus longtemps dans la série.

Mauritius Penny évoque un contexte politique bien réel, puisque se situant à l’orée de la croissance temporaire d’un parti nazi anglais, également directement évoqué dans un épisode du Saint (Saint plays with fire, 2-11). Sa gravité, se retrouvant par ailleurs dans l’évocation de la guerre froide, s’explique par le fait que les Swinging Sixties d’Emma Peel n’ont pas encore débuté. Les années Cathy Gale s’insèrent encore dans un pays encore marqué par l’après guerre, où l’on connait parfois un rationnement de la nourriture. Le miracle des années 60 ne s’est pas encore imposé mais l’époque demeure difficile, d’où un réalisme social transparaissant dans les scénarios. White admet par ailleurs que le Saint fut le grand compétiteur des Avengers. A l’époque Cathy Gale qu’il soit réalisé sur film et non sur vidéo lui apportait un avantage. Mais il n’a jamais considéré cette série (ou une autre) avec envie, estimant qu’elle n’était pas meilleure mais différente. De plus la concurrence intéressait surtout les dirigeants de la chaine, l’équipe avait trop de travail pour s’en soucier.

La qualité constante des acteurs invités demeure l’un des atouts de la série. D’excellents comédiens ont voulu rapidement y participer, mais pas seulement pour l’intérêt des rôles proposés. La télévisons, encore récemment installée, devenait un média important et de nombreux acteurs réputés du théâtre y saisissaient une opportunité. Sa nouveauté attirait. Macnee et Blackman apportait beaucoup de tension à la relation existant entre leurs personnages. L’écriture des personnages faisait l’objet d’un grand soin, que cela concerne en leur nom ou leur environnement.  Le titre The Avengers fit d’ailleurs l’objet d’un débat, car il semblait trop étrange à Sydney Newman. White l’avait alors convaincu en prenant Robin des Bois comme référence.

Aux deux tiers de la saison, Newman partit diriger les productions de la BBC, tandis que White allait se concentrer sur Armchair Theatre.

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COMMENTAIRE AUDIO DE MONSIEUR NOUNOURS

AVEC MARTIN WOODHOUSE par Estuaire44

Les commentaires de l'auteur Martin Wooodhouse, figure marquante de l'ère Cathy gale, se révèlent passionnants mais encore une fois décalés vis-à-vis de l'épisode dont il n'est quasiment pas question. Il aurait sans doute été préférable de filmer classiquement l'entretien plutôt que de le greffer de la sorte. Le décalage entre son et image s'avère parfois gênant.

Martin Woodhouse commente ce qui représenta sa première contribution aux Avengers. Il intégra l'équipe d'auteurs après avoir travaillé sur la série pour la jeunesse Supercar (1961-1962), également pour ITV. Le superviseur des scénarios était Richard Bates, qui sut assumer l'ensemble, en harmonie avec les producteurs. Le départ de Ian Hendry signifiant un nouveau départ pour la série, d'où une grande liberté pour ls auteurs. Leonard White donna l'impulsion concernant le personnage de Cathy Gale, toute premier personnage féminin d'une série policière à devenir une héroïne à part entière, mais laissa s'exprimer l'imagination des scénaristes autour de ce thème. Il fallut convaincre Sydney Newman et les autres dirigeants, mais Patrick Macnee manifesta d'entrée de l'enthousiasme pour cette idée alors tout à fait originale.

Le recrutement d'Honor blackman fut une autre chance pour la série. Woodhouse se souvient que, quand la décision fut prise de retenir une partenaire d'égale importance à Macnee, les auteurs (dont Clemens) se rendirent dans un pub de Twickenham et décidèrent alors de jouer sur les fantasmes masculins anglais de domination féminine, de préférence avec du cuir,. Honor blackman allait correspondre idéalement à cette vision de Cathy Gale, au développement duquel Woodhouse participa activement. Celui-ci estime néanmoins que l'écriture de Cathy fut collective, Honor et Pat Macnee y jouant d'ailleurs aussi un rôle (mais aussi Verity Lambert).

Woodhouse s'est également  toujours efforcé d'introduire des éléments scientifiques dans ses scripts, par goût et par formation. Ses histoires ont toujours essayé de se situer hors des sentiers battus. Selon lui c'est avant tout la caractérisation des personnages (y compris des méchants) qui assure le succès d'un épisode, ainsi que leurs relations. Le succès des Avengers repose  sur cela. Parallèlement, il s'appuie également sur la recherche de thèmes originaux, qui faisaient surface lors d'échanges verbaux entre auteurs (un méchant aveugle, la Grèce antique). La série a été portée par cette réputation d'originalité, progressivement instaurée. Woodhouse a ainsi été amené à jouer un grand rôle dans l'introduction progressive d'éléments relevant de la Science-fiction au sein des Avengers. Il prône cependant une Science fiction demeurant le plus réaliste possible, bien loin de la fantaisie des périodes ultérieures de la série. Le seul épisode qu'il a écrit durant l'époque Emma Peel n'a d'ailleurs rien à voir avec ce thème (A sense of History). Il précise d'ailleurs que la vraie justification de l'intrigue était la vision d'Emma Peel en tenue de Robin des Bois (ou Lady Marianne).

Woodhouse a beaucoup apprécié l'humour des interprètes principaux, rendant le tournage très agréable malgré la tension. Il se souvient d'une discussion avec Macnee, à propos de qui est le plus important entre l'acteur et l'auteur. Pour lui prouver que l'auteur contrôlait  tout, il lui fait tomber le pantalon au cours de l'épisode, ce que le comédien pris avec le sourire. En fait Woodhouse reconnaît qu'à la télévision l'auteur est loin de décider de tout dans le processus créatif, à la différence de la littérature. Il estime de pas avoir écrit différemment entre Cathy et Julie, car à chaque fois la caractérisation du personnage et ses répliques dépendaient beaucoup de la personnalité de l'actrice concernée. Cela vaut également pour Macnee et Steed, très proches l'un de l'autre. Composer un personnage dans le sens de l'acteur permettait à celui-ci d'exprimer le meilleur de son talent. De la sorte, le public s'identifie également beaucoup mieux aux héros, une composante essentielle du succès.

Woodhouse admet ne pas se rappeler du détail de ses histoires écrites il y a bien longtemps. Depuis il a arrêté de travailler pour la télévision et a composé des romans. Il en va ainsi pour Mr. Teddy Bear, dont il ne se souvient guère. Io ne regrette pas d'avoir si peu écrit pour Emma Peel car il commençait à se désengager de la télévision. Il reconnaît à Diana Rigg d'avoir su prendre la succession d'Honor Blackman , ce qui n'avait rien d'évident, mais conserve une préférence pour cette dernière.

Les conditions de tournage en direct des épisodes Cathy Gale, qu'il assimile à du théâtre , obligeaient à prendre en considération les contingences techniques dans l'écriture des scénarios, mais cela rendit l'exercice plus prenant. Il fallait travailler en songeant en permanence au metteur en scène. Il estime que le réalisateur le plus marquant fut à l'époque Peter Hammond. Tous les deux partageaient la même vision des Avengers, à qui Hammond s'identifiait derrière la caméra. Don Leaver fit également un excellent travail. Woodhouse estime que la qualité est communicative sur le tournage d'une série télé. Un auteur est motivé pour fournir des textes à la hauteur  à un excellent metteur en scène et inversement, de même pour les acteurs. Cette auto émulation était particulièrement forte dans l'équipe des Avengers. En moyenne il disposait de quatre semaines pour écrire un scénario, une durée suffisante, d'autant qu'avec la pratique il limitait les brouillons. Sur Supercar il devait se contenter d'une semaine.

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COMMENTAIRE AUDIO DE MORT D'UN GRAND DANOIS

(AVEC ROGER MARSHALL par Estuaire44)

L’auteur Roger Marshall commente l’épisode. L’idée originale vient du co-auteur Jeremy Scott, avec lequel il sympathisa durant le tournage des Avengers et avec lequel il collabora régulièrement par la suite. Marshall a été stupéfait par le talent avec lequel le réalisateur Peter Hammond adapta leur histoire. Il n’avait alors jamais assisté à un travail de cette qualité et fut abasourdi par son sens de l’image. Ultérieurement, il désira que tous ses scénarios soient réalisés par Hammond, mais cela ne put se faire. Marshall appréciait également vivement le travail de Don Leaver. Des spectateurs protestèrent contre le sacrilège consistant à tourner une scène dans un cimetière, ce qui se reproduisit pour Mandrake, alors qu’il s’agissait d’un décor.

Il n’avait jamais réfléchi aux problèmes que poserait la présence d’un  chien imposant, dans un tournage. Les scripts laissaient une grande liberté de manœuvre aux metteurs en scène et les deux métiers restaient bien disjoints, même si les auteurs intégraient les contingences techniques ou publicitaires. Les récits ne comportaient par exemple aucune indication sur les vêtements portés par les personnages (y compris sur les tenues en cuir de Cathy) mais tenaient compte du temps nécessaire aux changements de tenue. Le grand danois présent sur le tournage décéda malheureusement peu après, accidentellement.

Pour Marshall, ce qui caractérise avant tout les Avengers reste un style très anglais etune touche d’excentricité, éléments encore absents durant l’époque de Ian Hendry. Des épisodes comme Mort d’un grand Danois ont contribué  à leur introduction. Marshall est arrivé dans l’équipe après le choix fondamental d’une femme comme covedette de la série et cet épisode est son premier écrit pour Cathy Gale. On se situait en pleine nouveauté et une grande liberté était laissée aux auteurs mais le duo du Thin Man constituait un modèle par sa proximité avec celui des Avengers (duo évoqué dans la critique du livre Investigating Couples http://theavengers.fr/faq/faqbibliotheque_guides.htm#12). Marshall ne pense pas que Steed et Cathy aient été amants. Il regrette par ailleurs la trop grande fanatise développée tardivement par la série

L’épisode bénéfice d’un superbe décor, notamment avec la résidence servant également de salle de marchés. Hammond sut en tirer le meilleur et le faire apparaître plus grand qu’il n’était en réalité  La présence de l’excellent John Laurie représente un grand atout tant il est un interprète parfait pour les Avengers. Le remake de l’épisode réalisé durant l’ère Emma Peel (Un petit déjeuner trop lourd) fut le dernier écrit pour la série par Marshall, alors qu’il souhaitait désormais participer à d’autres aventures. Les producteur le convainquirent de composer un remake d’un ancien opus, avec comme argument qu’il serait dès lors rapide à confectionner. Il admet que la seule réelle différence existant entre les deux versions demeure le changement de sexe du méchant et que l’ambition n’allait pas plus loin qu’une simple adaptation. Il conserve une préférence pour la première version.

Marshall travaillait parallèlement pour d’autres productions, comme No Hiding Place ou Public Eye. La plupart des séries de l’époque tournées sur vidéo comportaient un format unique de 50 minutes, ce qui facilitait beaucoup le passage de l’une à l’autre. Les séries de 30 minutes l’étaient sur pellicule cinéma (Destination Danger). Marshall avait 3 ou 4 semaines pour écrire un épisode, mais le plus difficile de trouver l’idée de base, la suite venait toute seul, avec le métier. Il n’a jamais eu de problème pour rendre un épisode à temps. Il n’y avait pas de rencontres organisées entre auteurs pour rendre donner une ligne aux personnages et aux récits, ce rôle était imparti au superviseur des scénarios, Richard Bates, qui joua un rôle très important. Aucun auteur ne peut se targuer d’avoir inventé les Avengers a lui tout seul.

Marshall apprécie la popularité persistante de la série, y compris à l’étranger. Il note en particulier que la série demeure programmée en France où son fils a résidé durant des années. Celui-ci lui a également signale que les Avengers y étaient utilisés pour l’enseignement de la langue anglaise et que les Français apprenaient donc à parler comme Patrick Macnee portant chapeau melon (en français dans le texte). Le miracle des Sixties survint durant les années Cathy Gale et la série sut en devenir partie intégrante, notamment durant l’époque Emma Peel. Le titre Kinky Boots, enregistre par Pat et Honor n’eut d’abord aucun succès, puis ressorti après que la série soit passée au film et se vendit alors nettement plus.

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COMMENTAIRE AUDIO LE CLAN DES GRENOUILLES

(AVEC JULIE STEVENS par Estuaire44)


Julie Stevens commente cette fois l’ensemble de l’épisode, une excellente nouvelle en soi. Elle se souvient qu’à l’issue de la grève des acteurs, lea production de la série recherchait en toute urgence l’interprète de vénus Smith. Son manque d’expérience fut d’abord un obstacle. Ainsi le réalisateur Don Leaver ne voulait pas d’une actrice novice il reconnut par la suite s’être trompé sur son compte). Elle auditionna pour le chant, ce qui l’amusa et beaucoup et ache va de convaincre Leonard White. Dès le départ elle fut engagée pour six épisodes. C’était un type de contrat courant dans sa situation, éventuellement renouvelable.

L’équipe était très nerveuse à l’idée d’instaurer une femme comme premier rôle, aussi fut-il décidé de créer deux personnages totalement différents, pour ne pas mettre tous les œufs dans le même panier. De même Cathy Gale et Vénus Smith évoluèrent, l’équipe voulant être certaine de trouver la parfaite héroïne. Vénus Smith fut d’abord sophistiquée, interprète de chansons jazzy et sentimentales, et bien entendu blonde, un impératif à l’époque. L’arrivée de nouveaux producteurs suscita un changement, Vénus devenant davantage semblable aux jeunes de l’époque. Ses cheveux seront désormais coupés courts et seront vraiment ceux de Julie Stevens, qui portait auparavant une perruque. Cette coupe allait être très en vogue durant la Beatlemania, qui devait exploser six mois plus tard. Vénus se mit également à parler beaucoup plus rapidement. Julie Stevens conserve une nostalgie pour les chansons sophistiques des premiers épisodes. Pour elle Vénus est une très jeune femme, encore innocente et totalement dévouée à Steed, ce point là n’a pas évolué. Patrick Macnee fut adorable et appréciât les épisodes avec Vénus Smith car cela lui permettait de jouer les sauveurs bien davantage qu’avec Cathy Gale.

Patrick Macnee est un vrai gentleman et un grand comédien, à la grande capacité de travail puisqu’il parvenait à tourner bien davantage d’épisodes qu’elle ou Honor Blackman. Il a été très protecteur pour une jeune comédienne inexpérimentée. De même qu’avec Cathy Gale, Julie estime que l’on peut se demander si Steed et la première Vénus n’ont pas  une liaison, mais qu’avec la seconde la relation devient plus paternelle, ce qui rejoignait d’ailleurs l’attitude de Macnee. La plupart du temps il y avait deux chansons par épisode et jamais de play-back.  A l’époque elle n’était pas chanteuse et n’avait suivi aucun cours. Elle avait cependant une expérience de présentation d’mission pour la BBC, ce qui lui permit d’être très à l’aise avec les caméras. Elle appréciait vivement les scènes de caractère avec Steed, en dehors du cours de l’intrigue. Le tournage en direct leur apporte de la saveur.

Elle a eu des retours positifs du public, qui se mit à la reconnaître plus facilement avec sa coupe naturelle. Les costumes évoluèrent avec le personnage, devant moins sophistiqués et plus dans l’air du temps. Elle a apprécié l’ensemble des vêtements portés, dans les deux périodes de Vénus. D’ailleurs elle a toujours considéré son expérience dans les Avengers comme un chance extraordinaire.  La télévision a été une grande passion pour elle, que cela soit en tant qu’actrice ou en tant qu’animatrice, dans des émissions religieuses ou pour la jeunesse. Elle trouve étrange de se revoir à cet âge, mais conserve beaucoup d’énergie malgré les années. D’ailleurs elle interprète fort joliment l’une des chansons de l’épisode. Les deux orchestres avec lesquels elle a travaillé étaient fantastiques, mais elle conserve une préférence pour le premier, très jazzy. C’est elle qui choisissait ses chansons, mais elle a du tenir compte de l’évolution du personnage. Certaines de ses idées ont également été retenues, comme la scène de l’épisode où elle apprend le Mandarin avec un livre.

Elle sait que la série demeure populaire, notamment en France sous le titre de Chapeau Melon et Bottes de cuir (en français dans le texte) Juliette Stevens juge également que les épisodes de cette période démurent remarquables pour leur époque, les premiers temps de la télévision.  . Elle relève également la qualité des décors et de l’interprétation. Elle conserve le souvenir de moments particulièrement amusants, come  la fausse plage de The Removal Men. Au moment du tournage de A Chorus of Frogs, elle savait déjà qu’il s’agissait de son dernier épisode, la décision ayant été prise de converser Cathy Gale. Elle estime ce choix normal compte tenu de la performance d’Honor Blackman. Elle estime cependant que si la vogue des Beatles était survenue plus tôt, le jeunisme ambiant aurait pu lui valoir quelques épisodes de plus. Son départ s’est effectué très simplement, avec une aimable lettre de remerciement de la part d’ITV. Puis la vie a suivi son cours et cette aventure reste un grand souvenir.

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TOP 3

Estuaire44

1) Warlock : Le surnaturel et ses mystères imprègnent cet épisode mêlant superbement une intrigue passionnante à une mise en scène très inspirée. Peter Arne est extraordinaire dans le rôle de cet adversaire charismatique, dévoré par ses propres démons.

2) Monsieur Nounours : Au travers de scènes particulièrement brillantes, Teddy Bear apparaît comme un adversaire aussi singulier qu'enthousiasmant. Le duo Steed/Mrs Gale produit également de belles étincelles dans cet épisode de très haut niveau.

3) Les œufs d'or : Soutenue par une réalisation remarquablement inventive, cette haletante histoire demeure captivante jusqu'à un final au suspense ébouriffant. Une fois de plus Peter Arne domine les débats avec un talent crevant l'écran.


FLOP 3

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1) La trahison : Un épisode à la stupéfiante vacuité, sans suspense et ne comportant aucune scène présentant un quelconque intérêt. Le sommet de l'action est atteint quand Steed met quelques pièces dans un parc-mètre. Avengers année zéro !

2)Mission à Montréal Le flamboyant Docteur King profite paisiblement de sa croisière transatlantique, où apparaissent vaguement quelques pathétiques adversaires. Steed fait le service... minimum. Calme plat à l'horizon.

3)Mort d'un grand danois Cathy Gale semble particulièrement méconnaissable dans cette histoire très ennuyeuse, où pullulent les scènes statiques et verbeuses. Le manque total de rythme de cette intrique se déroulant dans un univers de bureaux s'avère réellement pénible.

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