Vos 10 séquences cultes Voici le classement des 10 séquences cultes préférées des lecteurs du Monde des Avengers: 10) Les Tontons flingueurs (1963) : Jo le Trembleur 9) Les Tontons flingueurs (1963) : Touche pas au grisbi 8) Ne nous fâchons pas (1966) : Quand je conduis pas, j'ai peur 7) Les Tontons flingueurs (1963) : Façon puzzle 6) Les Tontons flingueurs (1963) : Mais il connaît pas Raoul 5) L'aventure c'est l'aventure (1972) : C'est un névropathe cyclique 4) L'Emmerdeur (1973) : Je finis mon café et j'y vais 3) Les Tontons flingueurs (1963) : On se risque sur le bizarre ? 2) Ne nous fâchons pas (1966) : Non-violence, persuasion, grâce 1) L'aventure c'est l'aventure (1972) : C'est un truc italien ça Séquences cultes réalisées par Steed3003 |
L'Armée des ombres (1969) Résumé : En octobre 1942, dans une France occupée par les Allemands, Philippe Gerbier arrêté pour pensées gaullistes est emmené dans un camp d'internement. Quelques jours plus tard, il est récupéré par la Gestapo, mais parvient à s'échapper. Gerbier est en fait un chef de réseau de la résistance, mais alors qu'il part pour Londres avec le grand chef du réseau, son second Félix est arrêté par les Allemands. Gerbier revient alors en France pour le sauver, mais cela n'est pas possible. Un peu plus tard, alors qu'il mange dans une brasserie, Gerbier se fait arrêter et va se faire exécuter, heureusement, Mathilde une membre très efficace de son réseau le sauve. Mais cette dernière à son tour est arrêtée, Gerbier et son équipe n'ont d'autre choix que de l'éliminer. Malheureusement, ils se feront tous prendre et tuer peu après. Critique : Excellent film, très dur par certains moments. Réalisé par Jean-Pierre Melville (Le Cercle Rouge, Un Flic, Léon Morin Prêtre) entièrement en couleur, il raconte l'histoire d'un réseau de la résistance pendant la guerre et plus particulièrement l'histoire de certains membres et dirigeants de celui-ci qui tentent tant bien que mal de faire leur travaille. Lino Ventura est tout simplement extraordinaire et méconnaissable dans son rôle de Philippe Gerbier, mais pas seulement ça, il est accompagné d'excellents acteurs autour de lui qui font de ce film une vraie réussite mais malheureusement dans la noirceur. Tout d'abord, nous retrouvons Paul Meurisse (Les Voraces, Le Monocle Noir, Le Majordome) dans le rôle de Luc Jardie et grand patron du réseau de résistance dont s'occupe Ventura. Scène impressionnante du film avec lui : lorsqu'il est sur le bateau qui le conduit au sous-marin qui l'emmènera en Angleterre, on ne voit qu'une ombre de dos et on ne sait pas qui c'est, on le ne le voit que lorsqu'il est à bord du sous-marin et ses retrouvailles avec Gerbier. Très très efficace. Nous avons également Paul Crauchet (Ho !, Le Cercle Rouge, La Piscine) dans le rôle de Félix l'adjoint de Ventura dans son réseau, étonnant de justesse et que Ventura retrouvera un an plus tard dans Dernier Domicile Connu. Ensuite nous avons Christian Barbier (La Horse, L'Homme Pressé, Trois Hommes à Abattre) dans un petit rôle mais assez marquant, Claude Mann (La Corde au Cou, La Bonne Année, L'Innocent) et Alain Libolt (L'Anglaise et le Duc, La Vie d'Artiste, Versailles) le jeune qui a dénoncé Ventura et que le réseau doit éliminer. Et enfin, nous avons Jean-Pierre Cassel (La Rupture, Les Rivières Pourpres, Contre-Enquête) qui nous fait tout simplement une prestation magistrale. Il y a même Serge Reggiani dans un court rôle de coiffeur-barbier. Dans les vedettes féminines, il n'y en a qu'une seule à retenir et qui, personnellement, je trouve porte le film à elle toute seule : Simone Signoret (Casque D'Or, Police Python 357, La Veuve Couderc) qui est mais alors tout simplement exceptionnelle, voilà ce que signifie le mot actrice avec une telle personne. Elle est belle, elle est crédible, elle est émouvante... bref phénoménale ! Le film doit beaucoup en partie à sa prestation, bien que tous les autres ne déméritent pas une seconde, mais Signoret crève littéralement l'écran ! Il n'y a qu'à voir la scène dans le parc du château avec Ventura. Bien qu'il soit assez long, 2H20 tout de même, on ne s’ennuie pas tant nous sommes pris par le destin des personnages. La voix-off par certain moment du film est certes un peu gênante, mais heureusement n'altère pas sa qualité. L'image est splendide, et rend bien le ton très très dur du film, c'est vraiment une sale ambiance du début à la fin mais dans le bon sens du terme. On voit les difficultés qu'éprouvaient les résistants pendant la guerre, les méthodes de la Gestapo et leur inhumanité, la scène où Félix et Jean-François sont dans la cellule avec leurs blessures sur le visage en dit long. On voit aussi les échecs répétés et nombreux du réseau de Ventura, et qui au final finiront tous six pieds sous terre. Tout ça pour ça pourrions-nous dire. Mais ils font leur devoir, pendant que d'autres ont abandonnés ou collaborent avec l'ennemi. La musique de Eric Demarsan (Section Spéciale, La Rage au Poing, Moi vouloir Toi) colle parfaitement avec ce que l'on voit à l'écran et accentue cette ambiance dépressive et glauque à souhait que l'on peut voir. La scène de début du film où Ventura est amené au camp d'internement et qu'il dit en voix-off ce qu'il pense du directeur et de ses compagnons de chambrée est tout simplement terrible. Le film marchera de façon mitigée avec presque 1.5 millions d'entrées en France et 185 milles entrées en Espagne. Excellent film qui doit absolument figurer dans la vidéothèque de tous les fans de Ventura, ne serait-ce que pour voir sa prestation exceptionnelle et surtout celle de Simone Signoret : incontournable ! Le film existe en BluRay version remasterisée et en DVD. Anecdotes :
Séquences cultes : Au moins vous souffrez pour une idée. Nous allons vous laisser une chance Vous n'auriez pas une cigarette ? Trois hommes cela aurait été de trop. Les Anglais n'ont qu'une confiance modérée dans l'efficacité de la résistance française. |
Les Misérables (1982) Résumé : Jean Valjean bagnard, est libéré après avoir purgé une peine de 19 ans. Mais alors qu'il arrive dans un village, personne ne veut lui servir à manger ou l'héberger car il est un bagnard. Seul un évêque l'accueille et lui offre le gîte et le couvert. Mais Valjean lui vole l'argenterie, attrapé par la police qui le ramènent à l'évêque, ce dernier au lieu de l'accuser lui offre ce qu'il a volé plus des chandeliers en argent. Quelques années plus tard, Valjean n'est plus, il est devenu M. Madeleine, maire de Montreuil-sur-Mer et notable grâce à l'entreprise florissante qu'il a ouverte. Un peu plus tard, une jeune femme, Fantine, qui travaille dans l'usine de Madeleine, est renvoyée et se livre à la prostitution jusqu'au jour où un incident fait qu'elle est arrêtée par l'inspecteur Javert et va écoper de 6 mois de prison. M. Madeleine intervient, et prend soin de Fantine mais trop tard, elle meurt. Entre temps Javert le reconnaît et dénonce Valjean à la préfecture de police, mais un autre est accusé d'être Valjean. Le vrai Valjean se présente au tribunal et décline son identité, Javert vient l'arrêter mais Valjean lui demande 3 jours pour tenir la promesse d'aller chercher la fille de Fantine chez les Thénardier et la confier aux religieuses. Javert refuse, Valjean s'échappe, récupère Cosette chez les Thénardier et se réfugie chez les religieuses pour l'élever. Devenue adulte, elle s'éprend de Marius, un révolutionnaire qui risque d'être tué sur les barricades, Javert est fait prisonnier par les révolutionnaires. Mais Valjean va rejoindre Marius sur les barricades et le sauve tout en libérant Javert, ce dernier qui voulait arrêter Valjean, le laisse finalement libre. Marius se marie avec Cosette, et Valjean sort de leur vie et meurt seul. Critique :
Très long film réalisé par Robert Hossein (Le Casse, Le Professionnel, Angélique Marquise des Anges) qui au moins avait l'avantage d'avoir été à la fois acteur et réalisateur dans sa carrière, ce qui fait que cela a du l'aider pour un tel projet. En vedette nous retrouvons donc Lino Ventura dans le rôle de Jean Valjean le bagnard qui va tâcher tout au long de sa vie, d'échapper au terrible inspecteur Javert qui n'aura de cesse de le poursuivre pour le remettre au bagne. Mais pas seulement, Ventura joue aussi le rôle de son sosie qui est accusé d'être Valjean à sa place, outre les multiples personnalités qu'il endosse, il joue aussi son double. On l'avait déjà vu dans d'autres films, Ventura est capable de se transformer physiquement de manière impressionnante, il récidive une fois de plus ici et c'est une grande réussite. Michel Bouquet (Borsalino, L'Attentat, Deux Hommes dans la Vile) en inspecteur Javert est tout simplement exceptionnel. Immense acteur de théâtre et de télévision, Bouquet nous livre ici une prestation redoutable du plus bel effet : on ne peut que haïr ce Javert sans la moindre once d'humanité, sans pitié, froid et distant qui ne sait qu'appliquer la loi et servir son travail. Pourtant, à la surprise générale il laissera partir Valjean on ne sait trop pour quelle raison ! En échange du fait que Valjean lui a sauvé la vie ? Peut-être, mais rien n'est moins sûr. L'autre acteur qui nous surprend dans une justesse extraordinaire est Jean Carmet (Les Bons Vivants, La Soupe aux Choux, Papy fait de la Résistance) dans le rôle de la petite ordure de Thénardier. La première scène où nous le voyons les larmes aux yeux dans son auberge est simplement hallucinante, et il n'aura de cesse de nous surprendre tout au long du film dans son rôle de canaille qui ne recule devant rien pour avoir un peu d'argent. Viennent ensuite les seconds rôles, on aurait pu peut-être éviter Paul Préboist (Le Grand Restaurant, Hibernatus, Jo) pour interpréter Fauchelevent, Frank David incarne le jeune Marius qui tombe amoureux de Cosette, cette dernière étant interprétée par Christiane Jean (L'Amour Braque, Les Spécialistes, La Tête dans le Sac) rôle trop court pour vraiment juger d'une performance, mais elle a un physique qui change des actrices habituelles et ça fait du bien. Evelyne Bouix (Radio Corbeau, Le Ciel de Paris, Temps de Chien) joue Fantine, la mère de Cosette, et Candice Patou (L'Idole des Jeunes, Le Grand Bazar, Les Uns et les Autres) joue Eponine la fille Thénardier amoureuse de Marius. Vous avez même une petite apparition de Roger Hanin au début du film en aubergiste qui refuse de servir Valjean. Je ne m'attarderai pas sur les événements historiques dont traite le film, ni la comparaison avec le livre dont on dit d'ailleurs qu'il s'agit de la version la plus fidèle à celui-ci, mais pour avoir vu la version avec Jean-Paul Belmondo je préfère nettement cette version-là ! J'avoue ne pas avoir vu la version des années 50 avec Gabin ou je n'en ai pas le souvenir, mais peut-on comparer avec cette période ? Il faut tout de même signaler qu'elle dure 3H et que c'est quand même un bon morceau à digérer, mais Hossein a fait les choses bien, les différentes périodes sont bien découpées, il n'y a pas de temps morts et on ne s'ennuie pas, vous ne verrez pas passer la durée du film. Que dire ? Il pleut beaucoup dans ce film ! Si vous observez bien, vous constaterez que les ¾ du film se déroulent sous une pluie battante, accentuant la mauvaise condition des gens indigents dont il est censé traiter. Tous les acteurs nous livrent un acte irréprochable, ça oscille parfois entre une pièce de théâtre et un film, mais Hossein a réussi à ne pas tomber dans le piège de L'Avare avec De Funès et c'est bel et bien un excellent film qu'il nous donne au final, même s’il y a quelques facilités. C'est bien filmé, même si je pense que la qualité de l'image aurait pu être un peu meilleure, avec des scènes chocs qui resteront dans votre mémoire, ne serait-ce déjà que l'ouverture du film où l'on voit les pieds des bagnards dans la boue. Allez, s’il y avait une critique à faire, seule la scène où l'on voit Marius avec sa bande de jeunes copains marchant les cheveux au vent pourrait paraître un peu trop, mais ce n'est vraiment qu'un détail. La musique de Michel Magne accompagne bien les images, notamment la scène où Valjean récupère Cosette et part avec elle, mais elle sera tout de même assez discrète tout au long de celui-ci. Excellent film donc que je vous conseille d'avoir dans la vidéothèque de Ventura, le film marchera très bien et fera plus de 3.8 millions d'entrées. Anecdotes :
Séquences cultes : L'affection, ça se commande pas. J'ai le temps. C'est quoi faire merveille ? C'est moi qui fait tout. |
La 7ème cible (1984) Résumé : Un homme qui sort le soir dans la rue, se fait agresser. Il s'agit de Bastien Grimaldi un ancien grand journaliste qui est aujourd'hui un écrivain. Les incidents se poursuivent : coups de fil sans personne à l'autre bout, voiture qui lui rentre dedans, sa voiture qui explose, etc. Grimaldi va à la police et en profite pour commencer à mener sa propre enquête. Il remonte alors jusqu'à un certain Sylvain Hagner, un escroc notoire, la police le connaît bien. Grimaldi reçoit une demande de rançon contre sa vie : 1 milliard. La police monte alors un guet-apens qui fonctionne et les arrestations tombent les unes après les autres sur le réseau d'extorsion mis en place, seul Hagner reste introuvable. Par hasard, Grimaldi découvre que sa fille adoptive, Laura, est la maîtresse de Hagner, il se rend en Allemagne et celle-ci lui raconte tout : elle aime Hagner et lui a tout raconté de sa vie, elle vient de recevoir une lettre de lui qui la quitte. Mais Hagner doit encaisser une rançon d'une autre victime, et Grimaldi le prend en filature. Ce dernier réussi à se faire suivre par la police, et Hagner apeuré s'enfuit et renverse un homme, sous les coups de feu de la police, Hagner est tué. Critique : Un bon film, réalisé par Claude Pinoteau (L'Homme en Colère, L'étudiante, Le Grand Escogriffe) avec un scénario et des dialogues de Jean-Loup Dabadie (César et Rosalie, Les Choses de la Vie, Courage Fuyons). Le film tire son nom du fait que Ventura est la 7e victime des maîtres chanteurs. C'est une mise en scène classique mais très efficace que nous livre Pinoteau, les éléments s'imbriquent les uns dans les autres au fil de la découverte des choses par Ventura, et de fil en aiguille on découvre le résultat, c'est bien amené, ça se fait d'une façon linéaire agréable, rien à redire. Ventura interprète cette fois-ci un ancien grand-reporter devenu écrivain et qui vit seul entouré de ses amis. Il interprète un personnage plus vulnérable que ses rôles précédents, et s'en sort à merveille, notamment lors de ses attitudes de pleine détresse : je pense évidemment à la séquence de la cabine téléphonique lorsqu'il est avec sa petite amie et son fils, et qu'il pense tenir celui qui l'appelle et que la cabine ne fonctionne pas. On a encore du grand Ventura, et ça ne fonctionne vraiment pas mal. Autour de lui, on retrouve Jean Poiret (La Cage aux Folles, Poulet au Vinaigre, Le Dernier Métro) qui joue son ami ventriloque que Ventura doit sans arrêt porter à bout de bras. Si la prestation de Poiret est très bonne, c'est en revoyant ce film que ça me confirme que Serrault a déteint et d'après moi beaucoup trop sur son jeu d'acteur. J'avais déjà remarqué que Poiret avait des similitudes avec Serrault pour jouer, mais là c'est tout juste flagrant : Poiret nous livre une interprétation de son personnage à la Serrault et ça gâche un peu le plaisir. Viennent ensuite Jean-Pierre Bacri (Subway, Didier, Place Vendôme) dans le rôle de l'inspecteur Esperanza chargé d'enquêter sur l'affaire de Grimaldi, Bacri nous fait déjà du Bacri et honnêtement je ne sais trop quoi en penser, néanmoins il s'agît d'un petit rôle. Dans les autres seconds rôles masculins nous retrouvons Roger Planchon (Radio Corbeau, I... Comme Icare, Le Dossier 51) en commissaire et dont le face à face avec Grimaldi est mémorable. Nous avons ensuite Erick Desmarestz dans le rôle de l'inspecteur Buvard, Robert Hoffmann (Perversion, Le Vieux Fusil, Le Commando de sa Majesté) dans le rôle de Hagner et Mario Pilar (Un Flic Hors la Loi, Chère Femme, La Vie des Autres) qui est l'employé à l'aéroport de Roissy. Pour les vedettes féminines, nous retrouvons Lea Massari (Peur Sur la Ville, La Femme en Bleu, Le Professeur) dans le rôle de Nelly Renoir la compagne de Poiret et ex de Ventura dans le film. J'adore cette actrice, mais elle a vraiment une horrible coupe de cheveux dans celui-ci et gâche sa beauté physique, nous avons ensuite la très jolie Béatrice Agenin (Itinéraire d'un Enfant Gâté, L'Année des Méduses, La Femme de ma Vie) qui nous livre une très belle composition de femme fragile amoureuse de Ventura, rien à dire c'est un vrai bonheur de la voir à l'écran à chacune de ses apparitions dans le film. Nous terminons avec la non moins séduisante Elizabeth Bourgine (Un Cœur en Hiver, Abus de Confiance, Le Trajet de la Foudre) pour le rôle de la fille adoptive de Ventura. Là aussi, elle nous livre une excellente prestation de femme qui ment pour pouvoir aller retrouver l'homme qu'elle aime et qui n'est autre que le maître-chanteur de son père adoptif. Le film joue d'ailleurs assez bien sur le rôle de Laura dans cette affaire, au début on peut penser que Laura est dans le coup de la machination envers Grimaldi pour lui soutirer de l'argent, mais en fait non, le film fait dans le classique et nous nous retrouvons au lieu de cela avec une femme amoureuse abusée dans sa confiance par son amant. C'est peut-être d'ailleurs le seul petit reproche qu'on peut lui faire à ce film, c'est qu'il ne va pas assez loin dans le complot, si Laura avait eu un rôle participatif, cela aurait tout de suite eut beaucoup plus d'impact. Néanmoins, l'histoire s'en tire au final assez bien. Malgré tout, il y a tout de même une ou deux petites longueurs, notamment lors des passages où Ventura est en voiture avec la musique en premier plan, on voit un peu passer les 1H45 du film. L'histoire se déroulant en France et en Allemagne, la majorité des scènes du film sont en extérieur, près du mur de Berlin qui était encore debout à cette époque, nous découvrons donc une Allemagne austère qui renforce encore un peu plus l'ambiance du film. De même que une ou deux scènes angoissantes comme celle où Ventura avance dans la pénombre du garage sous-terrain avant que sa voiture n'explose : simple, mais efficace. La musique de Vladimir Cosma n'est pas mémorable et serait même assez agaçante par moment, ce n'est clairement pas ici sa meilleure composition. Bon film donc, avec un Ventura encore bien dans son rôle, mais qui aurait pu être mieux c'est la raison pour laquelle je ne lui mets pas la note maximale. Le film marchera moyennement avec un peu plus de 1.2 millions d'entrées, je conseille aux fans de Ventura de l'avoir dans leur vidéothèque bien entendu. Anecdotes :
Séquences cultes : Mais qu'est-ce que c'est que ce fou ? Mon taxi est là. Parking T'as pas de boulot mais t'as une belle voiture ! Aéroport Course-poursuite à Berlin |
Espion, lève-toi (1982) Résumé : À Zurich, un certain Zimmer est assassiné dans le tramway, un peu plus tard Sebastien Grenier directeur d'une société de placements, entend à la radio la mort de Zimmer qui devait passer le voir. Peu de temps après il reçoit par la poste, un livre d'Alexandre Dumas avec une certaine page marquée. Il se rend à un rendez-vous, et rencontre Jean-Paul Chance qui prétend être son contact, en fait Sebastien Grenier est un espion français qui était en sommeil pendant 8 ans, et que l'on vient de réveiller. Grenier lance alors un code d'urgence, auquel répond à nouveau Jean-Paul Chance. Ce dernier parle alors de Zimmer et veut savoir pourquoi il a été assassiné et parle à Grenier de certains liens que sa compagne aurait avec des groupes gauchistes, ceux qui revendiquent d'avoir tué Zimmer. N'ayant pas confiance en Chance, Grenier fait appel à un ami des services secrets Henri Marchand, qu'on retrouve assassiné lui aussi. Il décide alors d'aller voir un autre agent à Munich pour savoir exactement qui est Jean-Paul Chance. L'agent à son tour est tué, en rentrant à Zurich, Chance l'accueil à l'aéroport. Plus tard, un certain Richard appelle Grenier et lui fixe rendez-vous, il lui dit que Chance est un agent soviétique. Un autre attentat a lieu et Anna la femme de Grenier est arrêtée, Chance la fait libérer, mais alors qu'ils vont s'enfuir pour Amsterdam, Anna est enlevée par des hommes cagoulés. Peu après, Anna est retrouvée morte. Grenier grâce à un ami étudiant d'Anna remonte la filière jusqu'à Chance, et le tue. Mais c'est en fait la France et Richard qui sont derrière le meurtre de Anna, il ne reste plus qu'un seul élément à éliminer : Grenier. Critique : Je lui mets la note maximale, car comme toujours je suis très amateur de films atypiques, et celui-ci l'est. Réalisé par Yves Boisset (Le Prix du Danger, Radio Corbeau, Dupont Lajoie) avec Michel Audiard une fois de plus aux dialogues, ce film est d'une efficacité redoutable, tant la mise en scène est linéaire, mais dans le bon sens du terme, nette et propre. En gros tout se déroule sans la moindre surprise, c'est d'une régularité exemplaire du début à la fin et ça fonctionne très bien. On retrouve un Lino Ventura, qui a un peu vieilli en agent secret qui est en sommeil depuis plusieurs années, et que ses supérieurs réveillent un jour suite au meurtre d'un homme Zimmer, interprété par Kurt Bigger, qui était son supérieur. De là, tout bascule dans la vie de Sebastien Grenier, le personnage incarné par Ventura, et sa vie va alors prendre une tournure tragique avec la mort de sa femme et la sienne pour finir le tout. Si je ne dis pas d'âneries, il me semble que c'est le premier film où Ventura meurt à la fin de celui-ci. On retrouve aux côtés de Lino Ventura, l'excellentissime Michel Piccoli (Belle de Jour, La Grande Bouffe, La Belle Noiseuse) qui sort un peu de ses autres rôles et qui joue parfaitement l'agent ambiguë par excellence. De même, nous avons la présence de Bruno Cremer (Commissaire Maigret, Le Transfuge, L'Union Sacrée) qui est d'une froideur à faire peur, sans mauvais jeu de mots, ça fait froid dans le dos. Enfin nous avons aussi Bernard Fresson (Jo-Gaillard, Germinal, Le Pacte des Loups) dans le rôle de l'ami de Ventura, un petit rôle mais qui fait très plaisir de revoir cet acteur. Marc Mazza (Le Passager de la Pluie, L'Attentat, Mon Nom est Personne) et Heinz Bennent (Le Dernier Métro, Sarah, Le Transfuge) complètent la distribution. C'est Krystyna Janda (Le Chef d'Orchestre, Mephisto, Vertiges) que personnellement je ne connaissais pas du tout comme actrice, qui interprète le rôle de la femme de Lino Ventura. Elle est vraiment très expressive et très bien, et sa plastique change un peu des actrices habituelles. Le film est vraiment bien mené, ça monte crescendo, et Ventura incarne bien l'homme un peu largué et qui ne veut plus retomber dans son passé d'espion, les autres acteurs, spécialement Piccoli savent ce qu'ils ont à faire et le font très bien à l'écran, beaucoup de séquences filmées en extérieur : ce qui permet de découvrir la Suisse à cette époque. Le seul petit reproche qui pourrait être fait est l'annonce de l'heure et du lieu fait par une voix-off (il s'agit d'ailleurs de la voix de Robert d'Alban) pour situer l'action, mais rien de nuisible. Mais par contre, il est assez difficile à suivre, et parfois on a du mal à comprendre les tenants et les aboutissants. Et il y a parfois une ou deux longueurs avec le jeu du chat et de la souris entre Ventura et Piccoli. Mais comme je l'ai dit pour d'autres films, celui-ci détonne et a une ambiance particulière qui ne se retrouve pas dans d'autres. La musique d'Ennio Morricone qui fait un peu penser à celle de Peur sur la Ville accentue cette ambiance et est redoutable elle aussi. Un excellent travail, et elle vous restera pendant un moment dans la tête comme bien souvent avec les musiques de Morricone. Le film marchera moyennement bien en faisant un peu plus de 1.3 millions d'entrées. Néanmoins, je vous le conseille pour votre vidéothèque de Ventura : indispensable. Anecdotes :
Séquences cultes : Subtil mais un peu flou. Tout à fait épouvantable. Nous vivons comme des rats. Un gin tonic. |