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Opération danger

Saison 1


1. ALIAS SMITH AND JONES
INÉDIT EN FRANCE

Scénario : Glen A. Larson. Adaptation : Glen A. Larson et Matthew Howard. Réalisation : Gene Levitt.

Résumé :

Deux braqueurs de banque, Hannibal Heyes et Jed Kid Curry, apprennent un jour qu’une mesure du gouverneur pourrait leur apporter l’amnistie. Sous l’identité de Joshua Smith et Thaddeus Jones, ils décident de se refaire une virginité tandis que le shérif Lom va plaider leur cause auprès du gouverneur.

Critique :

D’emblée, on peut dire qu’il ne s’agit pas d’une série western traditionnelle mais d’une comédie, très bien jouée par Pete Duel et Ben Murphy, moins bon que Roger Moore et Tony Curtis dans « Amicalement vôtre » mais meilleur que Paul Michael Glaser et David Soul dans le surestimé « Starsky et Hutch ».

La série fonctionne essentiellement sur l’alchimie du duo vedette. C’est léger mais jamais saugrenu, le scénario est bien écrit, on ne se prend pas la tête et passe un agréable moment (1h11 minutes sans ennui).

James Drury, moustachu, méconnaissable, ne fait que passer, on le voit en shérif Lom au début et à la fin. Le reste du temps, Susan Saint James et Forrest Tucker sont les partenaires des héros dans ce pilote. On ne s’ennuie pas une seconde, la fin est bien entendu ce qui va donner le postulat de future série : « Smith et Jones » vont devoir se tenir tranquille pendant un an, au terme de laquelle ils bénéficieront de l’amnistie.

Pete Duel dégage un magnétisme évident, on regrette qu’il nous ait quittés si jeune. Ben Murphy, un cran au dessous au niveau acteur, lui donne la réplique avec justesse.

La série évite le gros écueil du burlesque et du loufoque, c’est drôle mais subtil, jamais stupide. Il ne faut pas chercher de message dans cette série, de pure distraction, légère dans le bon sens du terme. Ce pilote, jamais diffusé en France, et que nous découvrons en VO, est pourtant nécessaire pour comprendre le principe de la série.

Personne ne se prend au sérieux, à part peut être un peu Susan Saint James en fille du patron de la banque, directrice par intérim en son absence. Forrest Tucker joue l’adjoint du shérif, son interprétation d’un homme assez bourru permet de renvoyer la balle au duo dynamique des héros. James Drury moustachu nous déconcerte, il nous a trop habitué à son rôle du Virginien, et a du mal à exister, la brièveté de ses scènes ne lui permettant pas de s’imposer.

La parenté avec le script de « Butch Cassidy et le kid » est évidente, on peut même dire que « Opération danger » en est la déclinaison télévisée. C’est exactement le même scénario.

Sans préjuger des futurs épisodes, que la plupart des français ont oublié concernant la sélection de treize diffusés en 1976, ce pilote est de bonne augure. Série transgenre, qui aurait fonctionné dans le genre policier ou aventure, « Opération danger » est une bouffée d’air frais. Ce n’est pas un chef d’œuvre à découvrir de toute urgence car d’autres séries le méritent davantage, mais celui qui la regarde est certain de passer un bon moment sans se prendre la tête.

Anecdotes :

  • Pete Duel (1940-1971) a joué dans « Le fugitif », « Sur la piste du crime », « L’homme de fer », « Le Virginien ». Dépressif, il a mis fin à ses jours au pied de son arbre de Noël le 31 décembre 1971.

  • Ben Murphy (1942-) fut le héros de « Gemini Man, le nouvel homme invisible » et « Loterie ».

  • Notons la participation dans ce pilote de James Drury, alias « Le Virginien ».

  • Susan Saint-James (1946-) est essentiellement connue pour « Opération vol », « Les règles du jeu » et « Mac Millan and wife ».

  • Forrest Tucker (1919-1986) est surtout connu pour ses rôles au cinéma dans « Le redoutable homme des neiges », « Iwo Jima », « Ma tante » et « Chisum ».

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2. QUITTE OU DOUBLE
(THE MCCREEDY BUST)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Sy Salkowitz. Réalisation : Gene Levitt.

Résumé :

Un collectionneur, McCreedy, engage Heyes et Curry pour lui ramener un objet précieux, un buste de César. Il leur propose 20 000 dollars pour cela qu’il compte regagner au poker en trichant.

Critique :

Après un pilote très orienté vers la comédie, ce deuxième épisode est plus sérieux, à mi-chemin entre le western traditionnel et l’aventure. L’impression se confirme que Pete Duel est bien meilleur comédien que son partenaire, beau gosse mais piètre acteur. Si le début dans le bar est un duel typique du genre western, la suite part dans des terres plus hybrides. La partie de poker est l’élément central de l’opus. Il faut donc bien en connaître les règles pour comprendre.

En banquier véreux Peterson, on retrouve un visage familier, Edward Andrews, tandis que Burl Ives est McCreedy. On se perd un peu dans les méandres du conflit terrien entre mexicains et américains, entre McCreedy et Armendariz (Cesar Romero). Si le scénario est amusant, mais pas inoubliable, on regrette le tournage en studio. L’épée de Damoclès d’une année de probation avant l’amnistie devient le gimmick de la série.

La série ne se prend pas au sérieux, c’est une production de Glen A. Larson, la première (il fera ensuite « Galactica », « Buck Rogers au 25e siècle », « L’homme qui tombe à pic »). On peut dire que l’on passe un bon moment, mais que c’est sitôt vu, sitôt oublié. Ici, l’insistance de McCreedy de parier sur tout et n’importe quoi tourne un peu à l’obsession.

Armendariz et McCreedy n’arrêtent pas de se voler à tour de rôle le buste de César. Nos héros ne font qu’une intervention dans cette lutte dont la fin laisse deviner qu’elle se continuera sans eux.

Anecdotes :

  • Edward Andrews (1914-1985) était un alien dans l’épisode des « Envahisseurs » : « La mutation ».

  • Burl Ives (1909-1995) a joué dans « La chatte sur un toit brûlant » et « A l’est d’Eden ».

  • Cesar Romero (1907-1994) a joué le rôle du joker dans le « Batman » de 1966.

  • Sur l’avis de recherche que trouve le shérif, Kid Curry est âgé de 27 ans et Hannibal Heyes de 29.

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3. EXIT FROM WICKENBURG
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Robert Hamner. Réalisation : Jeannot Szwarc.

Résumé :

Heyes et Curry mettent à jour deux tricheurs au poker. Ils sont engagés par le propriétaire du saloon, une veuve, Mary Cunnigham. Ils doivent surveiller les jeux.

Critique :

Encore une partie de poker, ce qui ne nous change pas du précédent épisode. On a la surprise de voir en patronne de la salle de jeux Susan Strasberg.

Après la comédie et le mélange western aventures, voici le mystère, on parle même à un moment de l’épisode d’espionnage, ce qui est un peu exagéré. C’est un mystère policier lié au passé de Heyes avec dans la dernière partie (un peu trop tirée par les cheveux) la résurgence d’un Nemesis.

On pense parfois à la série « Les mystères de l’ouest » mais en plus dramatique. Le scénario est savamment travaillé. Peut-être quelques scènes sont-elles trop répétitives ? Les pistes se brouillent. Pernell Roberts est un peu omniprésent alors qu’il n’est qu’un des maillons de la chaîne, Susan Strasberg est émouvante à souhait et le happy end de rigueur.

Une fois de plus, ce script n’a rien de western et aurait convenu à une série policière. Cela semble être une caractéristique de la série, des histoires qui se servent des deux cow boy bandits repentis comme prétexte. Il est dommage que les explications finales occasionnent une baisse du rythme et du suspense. Néanmoins, c’est un très bon épisode, presque parfait.

Anecdotes :

  • Lorsqu’il tourne cet épisode, Pernell Roberts (1928-2010) avait quitté la série « Bonanza » depuis 1966.

  • Susan Strasberg (1938-1999) est la fille du créateur de l’actor’s studio, Lee Strasberg. On l’a vue dans « Les envahisseurs », « 200 dollars plus les frais », « L’homme de Vienne », « Les rues de San Francisco » et au cinéma dans « Kapo ».

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4. ERREUR D'AIGUILLAGE
(WRONG TRAIN TO BRIMSTONE)

Scénario : Stephen Kandel. Réalisation : Jeffrey Hayden.

Résumé :

Heyes et Curry, ayant peur d’êtres reconnus, se retrouvent dans un train loué par l’agence de détectives Bannerman. Sans le savoir, ils se sont jetés dans la gueule du loup.

Critique :

« Erreur d’aiguillage » dont le thème est le western classique (l’attaque des trains) est assez ennuyeux. J.D. Cannon en Briscoe, l’un des chefs-détectives de l’agence Bannerman, dont le but est de piéger…Heyes et Curry est ridicule d’un bout à l’autre. Bon comédien, il hérite d’un rôle grotesque dans cette intrigue linéaire. A peine moins bon, mais il faut dire que les personnages sont mal écrits, William Windom incarne le ver dans le fruit, Daley, qui s’est joint au groupe pour attirer le chargement d’or dans une attaque qu’il a mise au point, partant du principe que la méfiance des convoyeurs sera endormie une fois la bande de Heyes et Curry mise hors d’état de nuire.

On s’ennuie ferme. Il faut dire que le huis clos, un peu la conséquence obligée du long voyage en train, ne permet pas de développements bien captivants. Avec un mauvais script, sans humour et grotesque, la mayonnaise ne prend pas. Le scénario gruyère n’explique jamais comment Daley et sa complice, la jolie Sara, ont pu s’introduire parmi l’équipe de Briscoe. La seule vue d’un shérif est un prétexte bien mince pour que nos héros se démènent pour prendre place à tout prix dans le train qui quitte la ville. Mal utilisés, les comédiens font ce qu’ils peuvent mais l’entreprise est perdue d’avance.

Les incohérences se multiplient, ainsi pourquoi diable après la première attaque, alors qu’ils ont pu prendre la poudre d’escampette, le duo vedette revient- il une seconde fois se jeter dans les filets de Briscoe. On ne croit pas non plus au couple que forment Sarah et Daley, William Windom étant bien plus âgé que Beth Brickell. La série cette-fois ne remplit pas sa fonction d’être distrayante. Le téléspectateur regarde souvent sa montre et baille d’ennui, de plus l’ensemble a très mal vieilli.

Anecdotes :

  • J.D. Cannon (1922-2005) est connu pour son personnage de Clifford dans la série « Un shérif à New York » avec Dennis Weaver. Il est aussi une guest star incontournable des séries des années 60 comme « Les envahisseurs », « Mission Impossible », « Les mystères de l’ouest ».

  • William Windom (1923-2012) est sans le savoir l’homme que recherche « Le détective » Frank Sinatra dans le film du même nom de Gordon Douglas en 1968. On l’a beaucoup vu dans la série « Arabesque », et comme J.D. Cannon en invité vedette dans les séries des années 60-70.

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5. DANGER
(THE GIRL IN BOXCAR)

Histoire de Gene Roddenberry. Adaptation : Howard Browne. Réalisation : Leslie H. Martinson.

Résumé :

Heyes et Curry doivent convoyer une importante somme d’argent pour Greer, un ami du gouverneur. Ils ignorent que la banque a spolié des clients revanchards qui veulent récupérer leur argent.

Critique :

La particularité de cet épisode que l’on doit au créateur de « Star Trek », Gene Roddenberry, est l’absence presque totale de Pete Duel pour les besoins de l’histoire. Son rôle est confiné à des apparitions en filigrane, et c’est le « couple » Ben Murphy – Heather Menzies (future héroïne de « L’âge de cristal ») qui occupe le devant de la scène.

On constate l’abus de scènes nocturnes, déjà tout le premier quart d’heure, puis à nouveau au milieu de l’épisode.

L’intrigue m’a fortement rappelé « Escapade » (« Run away home »), le 29e épisode de la saison 1 du « Virginien », de part les similitudes : Le héros y faisait la connaissance d’une jeune femme en fugue dans un train de marchandises en passagers clandestins, une fille qui voulait connaître une nouvelle vie loin d’un destin d’épouse de fermier, il était aussi question d’une halte dans une ferme où le couple se faisait voler. A ce stade là, on pourrait parler de plagiat, mais il s’agit en fait d’un remake, avec le même auteur (Roddenberry) et le même adaptateur, Howard Browne. Ils ont donc recyclé leur histoire pour « Alias Smith and Jones ». L’histoire de la banqueroute et du transport de fonds est également un copier-coller.

Avec des comédiens confirmés comme John Larch et Royal Dano, on ne s’ennuie pas, mais « Danger » (quel titre français peu recherché !) sombre vite dans la routine télévisuelle. Ce n’est pas nul, ce n’est pas génial. Beaucoup d’effets sont attendus, et l’opus donne une idée de ce que sera la série sans Pete Duel. Comédien dynamique, aux airs rusés et malins, il manque beaucoup lorsque l’essentiel du jeu est laissé à Ben Murphy, plus gravure de mode que bon acteur. L’épisode relate un thème qui est souvent utilisé dans les séries : attirer l’attention sur un convoi plein de dangers pendant que le vrai se passe sans problèmes, on se souviendra du scénario de « Minuit moins huit kilomètres » dans « Amicalement vôtre » par exemple dans le même genre avec à la place de l’argent un gangster à rapatrier.

Heather Menzies,  qui avait 22 ans, a quasiment l’âge de son personnage d’Annabelle. Elle est jolie, mais cela ne suffit pas à faire un épisode. La fuite d’Annabelle et de Curry rejoint un autre classique du cinéma, cette-fois chez Hitchcock, la promiscuité non voulue d’un couple (« Jeune et innocent », « Les 39 marches »).

Après un pilote qui nous paraissait donner dans la comédie et la bonne humeur, « Opération danger » devient, au fil des épisodes, quelque peu routinier. On se croit parfois dans « Sur la piste des cheyennes » avec Kurt Russell, une série de 1976 diffusée en France un an après « Opération danger » en 1977. Le temps du genre western est passé et l’on trouve l’ensemble assez moyen, peu novateur. L’effet « Butch Cassidy et le kid » se dissipe hélas pour nous proposer une série lambda. On passe cinquante minutes de détente, mais l’on ne retient pas ensuite l’intrigue ni la performance des comédiens.

Anecdotes :

  • Remake de l’épisode 1-29 du « Virginien » : « Run away home ».

  • Heather Menzies (1949-) ne tourne plus depuis 1990. Elle a été la vedette de « L’âge de cristal ». On l’a vue dans « L’homme qui valait trois milliards » et « Vegas ».

  • Royal Dano (1922-1994) est un habitué de la télévision américaine : on se souvient de ses apparitions dans « Cimarron », « Le Virginien », mais il a aussi fait une belle carrière au cinéma : « Mais qui a tué Harry ? », « Josey Wales hors la loi », « L’étoffe des héros », « La foire des ténèbres ».

  • John Larch (1914-2005) a joué au cinéma dans « L’inspecteur Harry », « Un frisson dans la nuit » et à la télévision dans « Les envahisseurs », Hawaii Police d’état ».

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6. THE GREAT SHELL GAME
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Glen A. Larson. Réalisation : Richard Benedict.

Résumé :

Hannibal Heyes fait la connaissance d’une veuve, Grace Turner. Avec la complicité d’un médecin en retraite, Saunders, ils mettent au point une combine pour gagner aux paris hippiques.

Critique :

Episode atypique dans sa construction : On pense que cela va être une aventure avec Heyes/Pete Duel seul, son partenaire est absent. Une histoire nous est présentée durant trente minutes, Ben Murphy arrivant dans un flash-back raconté par Heyes à Chuck Morgan (Peter Breck de « La grande vallée »). Point commun entre les deux segments, le personnage de Grace Turner, incarné par la belle Diana Muldaur.

Si la première partie frôle presque le quatre étoiles, la seconde, au Mexique, nous déçoit énormément. Le trio Heyes, Grace et Saunders (Sam Jaffe) fonctionne à merveille sur un scénario fort bien agencé que l’on aurait aimé voir se prolonger. Pourtant, tout bascule dans le flash-back où le rythme se brise complètement.

Nous sommes ici dans un épisode transgenre, ce n’est plus du western, on se rapproche presque de l’espionnage toutes proportions gardées puisqu’il est question d’un club privé et de jeux truqués. On se régale. Il est dommage que la belle mécanique s’enraye à la 30e minute. On passe d’une tentative de faire un énorme gain au jeu qui aurait toute sa place dans « Mission Impossible » ou « Opération vol », à une aventure mexicaine hybride, un soi-disant trafic de diamants.

Ce n’est qu’une fois les deux pièces du puzzle assemblées que l’on comprend le pourquoi de la première partie. Mais la narration par Heyes en voix off de ce qui est arrivé à son comparse Curry n’est pas une réussite. Diana Muldaur tire son épingle du jeu, mais l’ensemble manque singulièrement de cohérence, la seconde partie semblant plaquée sur la première comme un cheveu sur la soupe.

Nous sommes passés à côté d’une belle réussite, mais la tension qui règne dans tous les domaines durant les trente premières minutes s’évapore ensuite tout comme le personnage du docteur Soapy Saunders, suave complice de Heyes, qui n’apparaît plus. La série reste toujours ancrée dans le passé des deux amnistiés en puissance, le personnage de Chuck Morgan appartient à ce passé. Scénario trop subtil, qui aboutit à un final manquant de cohérence. Dommage.

Anecdotes :

  • Ben Murphy apparaît seulement à la 30e minute et en flash-back.

  • Diana Muldaur (1938-) fut la vedette de « Vivre libre » avec Gary Collins.

  • Peter Breck (1929-2012) est surtout connu pour « La grande vallée ».

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7. RETURN TO DEVIL'S HOLE
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Knut Swenson. Réalisation : Bruce Kessler.

Résumé :

Une femme, Clara Phillips, engage Hannibal Heyes pour la mener dans un coupe gorge, un repaire de hors la loi, où elle espère retrouver son mari.

Critique :

Plus mauvais épisode depuis que la série a commencé, et appartenant au seul genre « western » sans aucune diversion, « Return to Devil’s hole » est plombé par un scénario anémique. Jugez plutôt : Clara Phillips (Diana Hyland) recherche son mari, mais ment sans arrêt. Au début, elle veut rencontrer Hannibal Heyes qu’elle prétend être son frère. Une fois en présence de notre héros, elle l’engage pour empêcher son mari de faire une bêtise et lui demande de la conduire au repaire « Le trou du diable » que dirige Big Jim Santana (Fernando Lamas, dans son éternel rôle de charmeur latino). Une fois sur place, elle tire sur son « mari ».

Les retournements de situation sont aussi nombreux que les mensonges de Clara, et Pete Duel est réduit ici à jouer les faire valoir de Fernando Lamas. Lequel n’est pas crédible une seconde en impitoyable chef de bande.

Quant à Curry, c'est-à-dire Ben Murphy, il est aux abonnés absents, faisant une apparition au début et à la fin de l’épisode. La seule chose que confirme cet opus est la prédominance de Duel sur Murphy.

Mais en sombrant dans la bluette et la romance à l’eau de rose, « Return to Devil’s hole » rend les comédiens ridicules : Lamas en grand chef de bande qui se repent pour prendre le chemin des « amnistiés » et se met à dos sa bande n’est pas crédible une seconde. Diana Hyland, d’ordinaire excellente, est réduite à jouer un personnage de menteuse dont chaque nouvelle affabulation fait évoluer l’intrigue dans un nouveau sens. Pete Duel a l’air de bien s’ennuyer, et se trouve d’ailleurs dans plusieurs plans purement et simplement éclipsé par le couple Lamas-Hyland.

Si bonne soit la distribution, si on lui donne un scénario bancal comme celui-ci, elle ne fera pas de miracles. Reste quelques beaux décors, qui servent de fond à la romance entre le bandit et la menteuse. Au bout de quelques retournements de situation, le téléspectateur décroche complètement.

Anecdotes :

  • Diana Hyland (1936-1977), comédienne vue souvent en vedette invitée dans les séries télé (« Les envahisseurs », « Le fugitif ») a fait parler d’elle pour sa romance avec John Travolta qu’elle laissa inconsolable, fauchée par le cancer.

  • Fernando Lamas (1915-1982) était un acteur récurrent de la série « Match contre la vie » avec Ben Gazzara où il interprétait Ramon de Vega.

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8. A FISTFUL OF DIAMONDS
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Robert Hamner. Réalisation : Jeffrey Hayden.

Résumé :

Un banquier, Binford, tue son gérant et dérobe 80 000 dollars en faisait accuser Heyes et Curry. Ceux-ci pour retrouver une chance d’être amnistiés montent un stratagème en lui faisant croire qu’ils ont découvert une mine de diamants. Binford se sert de l’argent volé pour faire un accord avec eux.

Critique :

Ce qui nous surprend dans cette intrigue, c’est la naïveté du banquier Binford, qui a spéculé avec l’argent de ses clients, a été mis à jour par son gérant qu’il a tué, mais tombe ensuite dans le piège grossier de nos deux héros.

On suit l’épisode sans ennui, mais sans passion. Le scénario est très linéaire, sans vraiment de rebondissements. Les scènes du champ de diamants sont hautement improbables : Binder est aidé par un expert qui ne découvre pas la supercherie alors qu’il se trouve sur place. Dans la distribution, les vedettes invitées n’apportent rien. Michele Carey, piètre comédienne à la carrière éphémère, donne à son personnage, qui devrait être rusé, des allures de cruche. John McGiver en Binford est à peine plus convaincant.

On retrouve par contre le brio du duo vedette qui n’a aucun mal à surnager tant la distribution manque d’éclat. J’ai trouvé Ben Murphy meilleur que de coutume, il semble prendre ses marques, même si Pete Duel domine le jeu.

Il y a davantage de scènes d’intérieurs que de coutume, en raison des transactions entre le banquier Binford et Heyes et Curry dont l’amnistie est en jeu. La fin de l’épisode est un peu bâclée.

Anecdotes :

  • Deuxième participation de Sam Jaffe après « The great shell game ». Il reviendra dans un épisode de la saison 2.

  • Le shérif Lom Trevors présent dans le pilote revient mais est interprété par Mike Road (et non plus James Drury, héros du « Virginien »).

  • Michele Carey (1943-) incarne Betsy, la maîtresse du banquier. Elle a tourné de 1964 à 1987 essentiellement comme guest star dans des séries (« Les mystères de l’ouest », « Des agents très spéciaux », « Mission Impossible », « Opération vol », « L’homme de l’Atlantide », « L’homme qui tombe à pic »).

  • John McGiver (1913-1975) reviendra dans la saison 3 dans un autre rôle, après avoir été le banquier Binford. Il est surtout connu pour « Diamants sur canapé » (1961).

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9. STAGECOACH SEVEN
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Dick Nelson. Réalisation : Richard Benedict.

Résumé :

Alors qu’ils voyagent à bord d’une diligence, Heyes et Curry sont reconnus par un chef de bande, Weaver, un ancien complice. Une fois que ce dernier a pillé les voyageurs, il veut empocher la récompense. Le patron du relais de diligence ne l’entend pas de cette oreille.

Critique :

Nous sommes ici dans le pur western : attaque de diligence, siège d’une ferme comme d’un fort Alamo. Mais dans ce genre, « Chaparral », « Le Virginien » ou « Les bannis » fonctionnent, là où « Alias Smith and Jones » marque le pas. Lors de ce siège interminable, Pete Duel et Ben Murphy font leur duo décontracté et comique, en décalage total avec la tension ambiante. En fait, le script ne convient tout simplement pas à la série, trop sérieux, trop conventionnel, trop western.

L Q Jones (« La horde sauvage ») est Weaver, tandis que le patron du relais, Charlie Utley, est interprété par Keenan Wynn (« Il était une fois dans l’ouest »). Dana Eclar (Le patron de McGyver), Steve Ihnat (un habitué des séries des années 60) complètent une bonne distribution. Le problème vient du scénariste Roy Huggins, utilisant ici le pseudonyme de John Thomas James. Tout d’abord, l’unité de temps et de lieu nous plongent dans un ennui profond. Pete Duel et Ben Murphy passent les trois quart de l’épisode ficelés sur leurs chaises, et lorsque la bande de Weaver tire en abondance sur la ferme relais, ils choisissent à chaque fois de faire tomber leur chaise. C’est drôle la première fois, mais au bout de la troisième ou quatrième rébarbatif et dénote un manque total de cohérence.

Les comédiens sont tous des familiers de la télévision et des séries d’action, mais ils semblent se demander ce qu’ils font là. L Q Jones en particulier qui est condamné à rester devant le relais pour l’arroser de balles, menaçant Utley de lui livrer nos héros pour toucher la prime, et tant qu’à faire les livrer morts, puisque la récompense est la même.

« Stagecoach seven » est en contradiction complète avec le pilote qui donnait dans la comédie. Ici, tout est bien trop classique, sérieux, et ce qui aurait pu à la rigueur faire un bon « Chaparral » tourne à l’ennui total. Si l’on part du principe que l’on est dans un western traditionnel, chose qui n’est pas le postulat de la série, on trouve son compte pendant une bonne dizaine de minutes. Mais ensuite, le siège de ce relais de diligence devient ennuyeux. Il faut dire que nous ne sommes plus habitués à voir des séries western, et qu’elles ont pris, en 2015, un véritable coup de vieux.

Anecdotes :

  • L Q Jones, dont le personnage réchappe de l’aventure, reviendra dans la saison 3, mais interprétant un autre rôle.

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10. THE MAN WHO MURDERED HIMSELF
INÉDIT EN FRANCE

Episode avec Patrick Macnee.

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Robert Hamner et John Thomas James. Réalisation : Jeffrey Hayden.

Résumé :

Tandis que Curry assure le transport d’un convoi de dynamite, Heyes participe comme guide à la chasse au trésor d’un archéologue, Norman Alexander.

Critique :

L’épisode est surtout intéressant pour la présence de Patrick Macnee dans l’un de ses premiers rôles post-John Steed en 1971. Une chose nous frappe dans cette série, Ben Murphy est souvent absent des épisodes qui sont censés relater les aventures d’un duo. Ici, il ne fait que des apparitions, convoyant un chariot rempli de dynamite, et ne participe pas à l’intrigue.

C’est donc Pete Duel qui est confronté à l’équipe constituée par le faux archéologue mais vrai voleur en fuite incarné par Macnee.  Dans cette expédition, personne n’est celui qu’il prétend être, et l’on découvrira au hasard de l’histoire qu’il y a un voleur, un inspecteur de Scotland Yard, une femme engagée comme figurante pour permettre au policier d’agir en toute sécurité, etc… Juliet Mills, née en 1941, fait beaucoup plus âgée que Pete Duel, qui était né en 1940. Situation pour le moins gênante, puisque le personnage de Juliet, Julia Finney, est censé être marié.

Patrick Macnee est très à l’aise dans son rôle de faux archéologue. Il affiche une assurance et une touche british pas déplaisantes dans cette histoire qui s’éloigne un peu du canevas western. Volant souvent la vedette à Pete Duel, il est crédible et rusé dans son interprétation.

Si l’on excepte une parenthèse sur la bande de « Devil’s hole », chargée de faire le lien avec le reste de la série, c’est un épisode atypique. L’éviction totale de Ben Murphy nous étonne. Le titre trouve son sens à la fin de l’énigme et constitue donc un spoiler.

La scène de la rencontre entre Heyes et Alexander semble sortir tout droit d’une série britannique. Jugez plutôt du premier échange :

Alexander : « Pardon de vous dire cela, mais n’êtes-vous pas un peu jeune ?

Heyes : « Ne vous excusez pas, moi je vous trouvais grand pour un anglais ».

On suit l’histoire avec plaisir, regrettant que le personnage de Patrick Macnee soit tué à la 42e minute. Il constitue le principal intérêt de cet épisode. On ne s’ennuie pas une seconde avec cette singulière chasse au trésor.

Anecdotes :

  • Heyes fait allusion aux évènements survenus au « Devil’s hole » (voir épisode 7). Il faut  voir l’épisode en question pour comprendre « The man who murdered himself », nous sommes donc dans une série/feuilleton.

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11. THE ROOT OF IT ALL
INÉDIT EN FRANCE

Scénario : Howard Browne. Réalisation : Barry Shear.

Résumé :

Une irlandaise, Leslie O’Hara, est sur la trace d’un trésor de guerre des confédérés. Aidée d’une femme plus âgée, Prudence, qui la chaperonne avec son amie la belle et timide Margaret, elle se sert de Heyes et Curry pour trouver le magot.

Critique :

L’histoire ici n’a pas vraiment d’importance, mais l’on retrouve le ton « comédie » qui sied à la série et avait fait tout le charme du pilote. Le tandem Ben Murphy-Pete Duel est un peu supplanté par l’actrice Judy Carne dans le rôle de Leslie. Truculente et drôle, elle est un vrai garçon manqué. Les situations cocasses se suivent et le téléspectateur se prend au jeu.

L’autre atout de charme est Victoria Thompson dans le rôle de Margaret Chapman. Plus timide que sa partenaire, Margaret trouve Curry très à son goût, mais ce n’est pas une femme émancipée. La scène des adieux sur les marches du train où elle tente maladroitement de l’embrasser résume assez le personnage.

« Opération danger » est une bonne série lorsqu’elle quitte les terres du pur western – où elle ne rivalise pas avec « Chaparral » ou « Le Virginien » - pour retrouver la veine de « Butch Cassidy et le kid ». L’épisode joue sur les quiproquos (Leslie et Margaret ont-elles découvert que Smith et Jones sont des ex-bandits recherchés ?) et surtout sur le tonus de Judy Carne qui déborde d’énergie.

Cette chasse au trésor nous sort de notre torpeur et l’on se laisse entraîner par la fougue de l’équipe. Bien entendu, chacun tire la couverture à soi et le magot, constitué de deux sacs de billets de banque toujours valides malgré les années, ne cesse de changer de cachette, tandis que Heyes et Curry font un séjour en prison. Dans cette époque pudibonde, l’adjoint du shérif dans une scène cocasse n’ose procéder à une fouille au corps de Leslie.

J’ai passé un excellent moment et regrette que cet opus soit resté inédit en France. On aimerait que tous les épisodes soient de cette teneur. Une série qui n’est jamais si bonne que lorsqu’elle ne se prend pas au sérieux.

Anecdotes :

  • Judy Carne (1939-2015) fut l’épouse de Burt Reynolds. Née à Northampton en Angleterre, elle a débarqué aux USA en 1962 devenant très vite populaire dans des sitcoms. Elle fut la partenaire de Pete Duel en 1966 dans la série « Love on a rooftop ».

  • Victoria Thompson (1946-) est aussi écrivain. Elle a fait une courte carrière essentiellement à la télévision en guest-star dans des séries : « Cannon », « Bonanza », « Ma sorcière bien aimée », « Barnaby Jones ». On l’a vue au cinéma dans « The Harrad experiment » et « Harrad Summer ».

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12. LA CINQUIÈME VICTIME
(THE FIFTH VICTIM)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Glen A. Larson. Réalisation : Fernando Lamas.

Résumé :

Tous les participants d’une partie de poker sont assassinés les uns après les autres. Heyes et Curry en étaient, et Heyes est grièvement blessé.

Critique :

Dans cet épisode, plusieurs intrigues sont mêlées : nos héros sont devenus chasseurs de pumas, il y a aussi un whodunit, une intrigue à la « Dix petits nègres » d’Agatha Christie.

Mais surtout, en raison de l’absence pour blessures de Heyes, le personnage de Curry est sans discontinuité à l’image, ce qui permet à Ben Murphy de prendre une revanche par rapport aux épisodes où il était quasi absent.

Opus sérieux, sans aucune tonalité comédie, « La cinquième victime » semble appartenir au genre policier. Le décor western n’est qu’un prétexte. Notons deux présences féminines importantes : Sharon Acker en Rachel, femme infidèle, potentielle motif des crimes, et Barbara Rhoades en entraîneuse, Helen. Les thèmes féminins ne sont pas creusés, la série étant avant tout d’audience familiale.

Ben Murphy seul nous donne un sentiment de frustration, ce qui n’est pas le cas lorsque son partenaire est dans cette posture. Il se fait d’ailleurs voler la vedette par les invités, Ramon Bieri en shérif, Joseph Campanella en Jack, mari trompé soupçonné, ainsi que par Sharon Acker, la femme infidèle qui est quasiment de toutes les scènes.

La singularité de cet opus est le fait qu’aux manettes de réalisateur, on retrouve le charmeur latino Fernando Lamas, qui incarnait Big Jim Santana dans « Return to Devil’s hole ».

Vers le dernier quart de l’épisode, l’intrigue traîne en longueur. On se perd en explications sur l’identité réelle du meurtrier, et la poursuite de Jack par Curry ne nous convainc pas. Néanmoins, « Opération danger » constitue toujours un divertissement agréable, ménageant les scènes d’action, les rebondissements. Le spoiler de cet opus est évidemment l’identité du meurtrier et les scénaristes égarent un peu le téléspectateur : on le voit clairement dans une scène où Curry manque perdre la vie, mais ce que le shérif Moody (Ramon Bieri) nous apprend ensuite nous fait presque douter de ce que l’on a vu. Nous n’en dirons pas plus sur le sujet.

« La cinquième victime » manque beaucoup de l’aspect comédie qu’insuffle par ses seules mimiques Pete Duel.

Anecdotes :

  • Joseph Campanella (1928-) était le patron de « Mannix » dans la saison 1.

  • Pete Duel passe une bonne partie de l’épisode alité, son personnage ayant été blessé.

  • Sharon Acker (1935-) est connue pour « Les feux de l’amour », mais aussi des participations à « Star Trek », « Les mystères de l’ouest », « Max la menace », « Opération vol », « Cannon », « Les rues de San Francisco », « 200 dollars plus les frais ». Elle ne tourne plus depuis 1989.

  • Barbara Rhoades (1947-) a tourné au cinéma « Harry et Tonto », « Adieu je reste », ainsi qu’à la télévision comme invitée vedette de séries, avant de terminer sa carrière dans le soap opera « On ne vit qu’une fois ».

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13. JOURNEY FROM SAN JUAN
INÉDIT EN FRANCE


Histoire de John Thomas James. Adaptation : Dick Nelson. Réalisation : Jeffrey Hayden.

Résumé :

Se faisant passer pour des vachers, Heyes et Curry sont au Mexique en mission pour ramener une meurtrière, Blanche, aux Etats-Unis.

Critique :

Très bon épisode, du genre policier. On se demande simplement pourquoi, et surtout pour qui, agissent nos héros. La question n’aura pas de réponse. Susan Oliver incarne Blanche, la meurtrière en fuite, qui s’est établie dans un saloon au Mexique. Si son jeu est excellent, on ne peut en dire autant de la française Claudine Longet qui refait ici exactement le même numéro de chanteuse-guitariste qu’elle tenait dans la série « Match contre la vie ». Elle s’appelle Michelle et vient de la Nouvelle-Orléans.

En chef de bande El Clavo, Nico Minardos, figure familière des amateurs de séries des années 60-70 est égal à lui-même. Le scénario est excellent, chose qui fait défaut dans la série où les scripts sont souvent approximatifs.

L’aspect comédie se marie assez bien avec l’intrigue policière. Ben Murphy étant meilleur dans son jeu que de coutume, il éclipse souvent son partenaire Pete Duel. Le piège monté par Heyes et Curry pour attirer Blanche aux Etats-Unis est un peu gros, mais le téléspectateur marche. L’intrigue sentimentale entre Curry et Michelle est assez crédible. On ne voit pas le temps passer et nous trouvons l’épisode vraiment excellent.

Anecdotes :

  • Claudine Longet (1942-) est française. Elle tenait le rôle récurrent de Nicole dans la série « Match contre la vie ». Elle a tenté de faire carrière comme actrice et chanteuse aux Etats-Unis. Mais elle a fait la première page des journaux dans les faits divers en tuant son petit ami, le champion de ski Spider Sabich le 21 mars 1976. Dans cet épisode, on la voit chanter et jouer de la guitare comme dans les épisodes de « Match contre la vie » avec Ben Gazzara.

  • Susan Oliver (1932-1990) a joué dans deux épisodes des « Envahisseurs » : « Le rideau de lierre » et « Inquisition ». On l’a vue aussi dans « Mannix », « Bonanza », « La quatrième dimension », « Au nom de la loi », « Les incorruptibles », « Le fugitif », « Des agents très spéciaux », « Peyton Place » (où elle tenait l’un des principaux rôles), « Les mystères de l’ouest », « Le Virginien », « Cannon », « Les rues de San Francisco », « Magnum », « La croisière s’amuse », « Arabesque », « Simon et Simon ». Au cinéma, elle fut la partenaire de Jerry Lewis dans « Jerry chez les cinoques » et « Au boulot Jerry ».

  • Nico Minardos (1930-2011) a été vu notamment dans les séries « L’immortel » avec Christopher George, « La quatrième dimension », « Daktari », « Mission Impossible », « Opération vol », « L’homme de fer », « L’agence tous risques », « Simon et Simon ». Il reviendra dans un autre rôle dans la saison 2 de « Opération danger ».

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14. NE CROYEZ PAS EN L'HONNÊTE HOMME
(NEVER TRUST AN HONEST MAN)

Scénario : Phil DeGuere. Réalisation : Douglas Heyes.

Résumé :

Lors d’un voyage en train, Curry et une passagère se trompent de bagages. Dans celui de la jeune femme, Christine, ils trouvent une bible évidée contenant des pierres précieuses. Elles appartiennent au banquier milliardaire Harlenjen.

Critique :

Episode poussif, où les situations se répètent. L’intrigue est vraiment mince pour passionner le téléspectateur. Un échange de bagages involontaire, de faux bijoux qu’Heyes et Curry ramènent, ce qu’ils auraient dû éviter de faire car on les soupçonne d’avoir changé les vrais avec les faux. Dans le double rôle du père et du fils Harlenjen, Severn Darden peine à nous convaincre. Il faut attendre les dernières minutes pour comprendre quelque chose à l’histoire. Pendant cinquante minutes, les lacunes du script sont comblées par quelques scènes d’action.

Richard Anderson en James Quirt, homme de confiance du banquier, n’a qu’un rôle mineur. Marj Dusay possède sa classe habituelle, mais n’a pas grand-chose à défendre. Son personnage ambigu a des motivations que l’on ne comprend qu’au final. L’ensemble est mal ficelé, moralisant, et surtout il manque ce qui fait la réussite de la série, l’humour décalé.

Comme souvent, le passé de Heyes et Curry ressurgit, ils doivent ici la vie à un ancien comparse qu’ils ont jadis sauvé. Ce n’est ni un western, ni un policier, mais une sorte de rébus interminable. On le regrette pour le tandem Pete Duel-Ben Murphy qui mérite mieux. La radinerie du banquier milliardaire Harlenjen nous arrache un sourire la première fois mais devient vite agaçante. Je me suis vraiment ennuyé durant cet épisode.

Anecdotes :

  • On retrouve dans cet épisode Richard Anderson, Oscar Goldman dans « L’homme qui valait trois milliards » et « Super Jaimie ».

  • Marj Dusay (1936-) a joué dans « Les mystères de l’ouest » et « Hawaii Police d’état ».

  • Au fil des épisodes, lorsqu’un train entre en gare, on se rend compte que c’est le même plan qui est utilisé.

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15. THE LEGACY OF CHARLIE O'ROURKE
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de Robert Guy Barrows. Adaptation : Dick Nelson. Réalisation : Jeffrey Hayden.

Résumé :

Heyes et Curry arrivent par hasard à Brownton la veille de la pendaison d’un de leurs anciens complices, Charlie, qui a volé 100 000 dollars en lingots d’or qu’il a cachés. Le détective Briscoe veut coûte que coûte retrouver le magot.

Critique :

Après « Erreur d’aiguillage », nos héros croisent à nouveau la route du détective Briscoe de l’agence Bannerman. On peut comprendre l’histoire même sans avoir vu l’autre épisode.

Malgré la gravité du sujet, la peine de mort qui sera appliquée à Charlie, l’opus opte pour la tonalité comédie. L’ensemble  tourne autour de l’endroit où le truand a caché son or, chose qu’il a confiée la veille de son exécution à la chanteuse de saloon Alice Banion. Briscoe tente de faire pression sur Heyes et Curry, dont il ignore toujours l’identité les prenant pour Smith et Jones, afin qu’ils fassent parler Alice.

Nous sommes donc conviés à une chasse au trésor hilarante. Les péripéties pourraient être dramatiques, mais le ton est résolument à la comédie. La trahison de Briscoe qui décide de filer au Mexique avec l’or pourrait conclure l’intrigue, mais c’est compter sans la ruse de nos deux héros. Le sort de Briscoe est ménagé de manière à le faire revenir ultérieurement dans d’autres aventures. La bonne humeur de Joan Hackett en chanteuse, l’humour de J.D. Cannon et le brio du tandem vedette nous font passer un moment agréable, malgré quelques lenteurs.

La saison 1 se conclue sur cette note. Pete Duel n’achèvera pas la deuxième, se suicidant après avoir tourné 18 des 23 épisodes qu’elle comporte, Roger Davis assurant la reprise de son personnage.

Anecdotes :

  • Deuxième apparition de J D Cannon dans le rôle d’Harry Briscoe après « Erreur d’aiguillage ». Le comédien reviendra incarner ce personnage à trois reprises dans les saisons suivantes.

  • Disparue prématurément à 49 ans d’un cancer des ovaires, Joan Hackett (1934-1983) incarne Alice Banion. On l’a vue au cinéma dans « Le groupe » (1966), « Will Penny le solitaire » (1967), « Ne tirez pas sur le shérif » (1969).

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 saison 1 saison 3

Opération danger

Saison 2


1. THE DAY THEY HANGED KID CURRY
INÉDIT EN FRANCE



Histoire de John Thomas James. Adaptation : Glen A. Larson. Réalisation : Barry Shear.

Résumé :

Hannibal Heyes apprend que son partenaire Kid Curry est jugé pour meurtre dans le Colorado. Il s’y rend aussitôt pour découvrir à la place de l’accusé un imposteur, Fred Philpotts.  Ce dernier va être pendu, au grand désespoir de la belle Penny Roach.

Critique :

Elephant Films n’éditera pas la saison 3 de cette série, car l’un de ses deux héros, Pete Duel, s’est suicidé auprès de son sapin de Noël le 31 décembre 1971. Il sera remplacé, après une pause, pour finir la saison 2, par le comédien Roger Davis. Mais entreprendre dans ces conditions une saison 3 était une gageure.

Ce premier épisode de la saison 2 dure 90 minutes et a été perdu par la télévision américaine. Elephant nous propose ici un enregistrement de mauvaise qualité qui est tout ce que l’on trouve aujourd’hui, sans doute enregistré à la TV lors de sa diffusion par un téléspectateur.

Diffusé le 16 septembre 1971, à peu de temps de la mort de l’acteur principal, cet épisode a surtout valeur de document.

C’est l’occasion de voir, toute jeune, Belinda Montgomery de L’homme de l’Atlantide.

Le ton est ici à la comédie, alors qu’il s’agit d’une pendaison. Pete Duel en pseudo cousin de Kid Curry vient demander au juge de différer l’exécution afin que le condamné puisse voir une dernière fois sa grand-mère. Le juge cède.

Dans sa cellule, Hannibal ne parvient pas à convaincre Fred de renoncer à se faire passer pour Curry.

Si Ben Murphy est avant tout un beau gosse, Pete Duel était un grand acteur, l’œil malicieux, une expression unique et irremplaçable dans l’attitude. Il aurait fallu, dès sa mort, (plusieurs épisodes étaient alors « en boîte ») arrêter la série.

Pour donner une idée de la farce qui va se joeur, Kid et Hannibal engagent un comédien, Silky O’Sullivan (Walter Brennan) pour jouer le rôle de la grand-mère. C’est réussi, désopilant, et nous procure un bon moment de détente.

Bien entendu, les péripéties s’enchaînent marquant à chaque fois un pas de plus dans le délire, et la jeune Belinda Montgomery, au niveau comédie, n’est pas toujours à la hauteur, elle manque de métier.

Le juge (Henry Jones) se révélera content d’avoir évité de faire exécuter un innocent et ce même s’il a été dupé. Entre la justice et la loi, il choisira la première.

L’ensemble bon enfant n’est pas très sérieux mais permet de passer un excellent moment. Le ton a été donné dès le départ, on n’a jamais vu un futur pendu (Fred) aussi décontracté devant la mort. Les péripéties s’enchaînent et malgré la durée plus longue que d’habitude, on ne s’ennuie jamais.

Anecdotes :

  • Robert Morse (1931)  qui incarne Fred, tourne toujours. Dans sa filmographie, on note Le cher disparu (1965).

  • Walter Brennan (1894-1974) a joué dans Le port de l’angoisse et Rio Bravo.

  • Henry Jones (1912-1999) est connu pour Sueurs froides et Butch Cassidy et le Kidd.

  • Pete Duel (1940-1971) a joué 33 épisodes de la série, dont 18 dans la saison 2.

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2. HOW TO ROB A BANK IN ONE HARD LESSON 
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : David Moessinger. Réalisation : Alexander Singer.

Résumé :

Curry veut aider deux sœurs, Janet et Lorraine. Heyes se méfie, et il a raison. Il s’agit d’un piège. Une vieille connaissance du duo, Harry Wagner, garde Curry en otage et oblige Heyes à braquer une banque. Janet et Lorry ne sont même pas sœurs !

Critique :

Encore un épisode en VO, inédit en France, dans lequel nous retrouvons un acteur connu des séries, Jack Cassidy, au destin tragique comme le héros Pete Duel.

Les deux actrices qui incarnent Janet et Lorry, Joanna Barnes et Karen Machon, ne sont guère convaincantes en geôlières de Curry. Autant le pilote de la saison 2 nous faisait mourir de rire, autant l’ambiance est pesante ici.

D’ailleurs, sans doute peu inspiré par le script, Cassidy, excellent acteur, joue mois bien que d’habitude comme s’il avait du mal à entrer dans la peau de son personnage.

Le morceau de bravoure de l’opus est bien entendu le perçage du coffre fort inviolable. La photographie n’est pas bonne, avec trop de scènes filmées dans l’obscurité.

Pour se venger, Heyes piège l’argent après la réussite de l’opération, avec l’explosif, mais est-ce un coup de bluff ? Spoiler !

Je n’ai pas vraiment accroché à l’épisode qui se traîne un peu, même si l’humour reste présent, surtout à l’épilogue.

Anecdotes :

  • Janet est la mère de Lorry (surnom de Lorraine) qu’elle a eu à 15 ans.

  • Jack Cassidy (1927-1976) est mort dans l’incendie de sa maison. On l’a vu en France dans trois épisodes de Columbo.

  • Joanna Barnes (1934-) a joué dans Spartacus (1960) et A nous quatre (1998).

  • C’était le premier rôle de Karen Machon ( ?-) sur laquelle on sait peu de choses, sa carrière n’ayant pas dépassé les années 80. On l’a vue en France dans Columbo : état d’esprit.

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3. JAILBREAK AT JUNCTION CITY
INÉDIT EN FRANCE

Scénario : John Thomas James. Réalisation : Jeffrey Hayden.

Résumé :

Dans une petite ville où ils arrivent désargentés, Heyes et Curry sont engagés par le shérif Slocum pour convoyer des prisonniers auteurs d’un braquage de banque qui a rapporté 62 000 dollars.

Critique :

Cette-fois, nous assistons à un mélange subtil de comédie et de suspense.

La malchance veut que se trouve sur leur route un policier du Colorado, Curt Clitterhouse (George Montgomery) qui les connaît. Nos héros se retrouvent face à un dilemme : continuer leur mission, ou se ranger du côté des prisonniers, qui ont tué le shérif Sweeney.

Le début de l’épisode permet à Pete Duel de faire plusieurs tours (pari, gain au poker) avec panache. Mais ils attirent l’attention du shérif Slocum (Kenneth Tobey) qui les oblige à travailler pour lui.

Le manque d’argent n’est pas un problème pour le duo, on le voit au début de l’épisode, ils n’ont pas 60 cents pour envoyer un télégramme, mais se rendent au saloon et avec un simple pari, Heyes empoche 50 dollars.

La comédie convient mieux à la série que le drame. Clitterhouse joue un mauvais tour à Heyes et Curry en les faisant arrêter, bien qu’il ait donné sa parole. Heyes va lui rendre la pareille en manipulant un des malfrats.

Avec l’arrivée de l’avocat Chester Brubaker (Angus Duncan), venu sauvegarder l’intérêt de nos héros, l’épisode se prend un peu trop au sérieux, sans altérer la saveur de ce qui a précédé. Clitterhouse tombe dans le piège des bandits en voulant récupérer le magot. Trop de scènes statiques, à l’intérieur de  la prison, empêchent de donner à l’épisode la note maximale. L’humour devient moins présent, et on le regrette.

Le juge Handley (Jack Albertson) découvre le secret de l’amnistie de Heyes et Curry, qui est le canevas de la série. J’ai trouvé cet échange assez savoureux.

La fin est assez morale, avec l’arrestation du shérif corrompu responsable de l’évasion, Clittterhouse.

Anecdotes :

  • S’ils sont extradés dans le Wyoming, Heyes et Curry purgeront 20 ans de prison.

  • Jack Albertson (1907-1981) est connu pour Charlie et la chocolaterie et L’aventure du Poseïdon.

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4. UN AMI SOURIANT
(SMILER WITH A GUN)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Max Hodge. Réalisation : Fernando Lamas.

Résumé :

Heyes et Curry suivent le plan de Seth, un mineur, qui pense, avec l’aide de trois jeunes hommes, retrouver une mine d’or de l’autre côté du désert dont il a rapporté des échantillons. Il y en a pour 30 000 dollars, mais une fois le désert traversé et la mine trouvée, Danny s’enfuit avec l’or, l’eau, la nourriture et les chevaux.

Critique :

Enfin un épisode doublé. Danny est persuadé que Smith et Jones sont recherchés, sans savoir qu’ils sont Heyes et Curry. Nos héros, avec des barbes de plusieurs jours, sont crasseux et peu reluisants.

L’intrigue est assez linéaire.et sans surprise. Les scènes de tempête de vent dans le désert qui constitue un véritable brouillard sont un peu lassantes. A la 24e minute, la mort de Seth donne une tonalité dramatique qui ne convient pas du tout à la série. La découverte d’une source revigore nos héros. Une véritable oasis dans le désert.

Dès lors, c’est la chasse à Danny Bilson et l’intrigue devient un peu monotone. Je trouve que le comédien Roger Davis n’a aucun charisme, et c’est assez ennuyeux quand on connaît la suite de la production (voir anecdotes). Lorsqu’ils le retrouvent, par le biais d’une entraîneuse de saloon, il les nargue, sachant qu’ils n’iront pas voir le shérif.

Devant l’impunité dont bénéficie Bilson, Curry le provoque en duel par une manipulation. L’épisode se conclue sans que le spectateur soit le moins du monde étonné.

Il manque vraiment une dose d’humour dans cet opus.

Anecdotes :

  • Roger Davis (1939-) était le narrateur de la série en VO, et incarne ici le personnage de Danny Bilson. A mi-saison, après le suicide de Pete Duel, il sera curieusement préféré à George Peppard (lequel venait de refuser une saison 3 de Banacek) pour incarner Heyes. Davis devra refaire des scènes faites par Pete Duel juste avant son suicide. Comme narrateur, c’est Ralph Storrey qui le remplaça.

  • La BBC, choquée par la mort de Pete Duel, décida d’arrêter là la diffusion de la série. Elle ne programma les épisodes avec Roger Davis que lors d’une rediffusion un an après. Antenne 2 attendit février 1976 pour programmer un panachage des deux premières saisons, 13 épisodes avec Pete Duel, le mercredi après midi.

  • Le personnage de Danny Bilson est tué par Curry dans cet épisode.

  • Fernando Lamas (1915-1982) qui réalise cet épisode est surtout connu comme comédien : La veuve joyeuse, Le monde perdu.

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5. QUI S'IMPOSE S'OPPOSE
(THE POSSE THAT WOULDN'T QUIT)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Pat Fielder. Réalisation : Harry Falk.

Résumé :

Pris à bord d’une carriole par Belle Jordan, Heyes et Curry sont pourchassés par le shérif Morrison aidé de douze hommes.

Critique :

Avec les deux filles espiègles, garçons manqués, du couple Belle et Jesse Jordan, l’atmosphère est au début assez détendue. Au bout de 25 minutes, l’arrivée de Morrison (Richard X. Slattery) change la donne. Belle Jordan (Vera Miles) laisse sa petite famille, mari blessé et filles, pour livrer Heyes et Curry sous la houlette du shérif Morrison.

On retrouve le ton comédie lorsque les deux jeunes gamines, Beth et Bridget (Cindy et Lisa Eilbacher), se font passer pour des bandits et attaquent Morrison, permettant la fuite de nos héros.

Après être revenus, Heyes et Curry apprennent que Belle va passer en justice et risque être condamnée. Jugée avec ses filles, Belle écope de trois ans de prison dans un pénitencier d’état. Intervient alors Curry pour sauver par une pirouette Belle.

Ce qui importe est que l’aspect dramatique ne dure pas. La série fait souvent l’impression d’un Amicalement vôtre au far west. On fera fi de plusieurs invraisemblances. L’épisode aurait eu quatre étoiles si Vera Miles avait évité des accents de tragédienne tout à fait hors sujet ici.

Anecdotes :

  • Ben Murphy est moustachu dans cet épisode.

  • C’est l’époque où Vera Miles (1929-) ne trouvait plus de rôles au cinéma et s’orientait vers la télévision. On pouvait ainsi la voir dans Hawaii Police d’état, L’homme de fer, Magnum, Mannix, Bonanza. Elle a arrêté de tourner en 1995 sans jamais retrouver sa gloire passée au cinéma.

  • Pete Duel chante une balade.

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6. UN CURIEUX COMPAGNON
(SOMETHING TO GET HUNG ABOUT)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Nicholas E. Baer et John Thomas James. Réalisation : Jack Arnold

Résumé :

Heyes et Curry doivent ramener à son mari une épouse, Sarah Henderson. L’amant de celle-ci, Jim Stokely, les menace.

Critique :

Opération danger est vraiment un titre trouvé à la vite par Antenne 2. Alias Smith and Jones aurait gagné soit à conserver son appellation originale, soit à trouver une meilleure traduction.

Au fil des épisodes, on s’attache à ce duo dynamique et débrouillard, qui se complète à merveille. La série permet de retrouver tous les comédiens de l’époque, ici Monte Markham.

Heyes et Curry jouent cette fois les conciliateurs matrimoniaux. Et ce dans une ambiance festive ponctuée de bagarres avec Jim Stokely (Monte Markham).

Le mari est incarné par Paul Carr, dont le jeu est excellent. L’épouse, Sarah (Meredith McRae) donne toute la crédibilité nécessaire à son personnage. Le shérif Harry Briscoe est incarné avec brio par l’acteur Noah Berry Jr père du héros James Garner dans  200 dollars plus les frais. On a l’impression que les comédiens passaient d’une série à l’autre et nous deviennent familiers à force d’être des guest-stars. On retrouve souvent les mêmes dans L’homme de fer, Le Virginien, Alias Smith and Jones, et autres séries de l’époque.

Quand Stokely est accusé de meurtre, on comprend d’emblée qu’il est innocent. L’avocat Foster (Roger Perry) était celui de la victime. Mais l’histoire, si elle passe du côté du suspense et de l’énigme sur le meurtrier, ne se départit pas d’un ton léger.

Si l’on soupçonne fortement Sarah, l’avocat Foster devient lui aussi suspect. Hannibal Heyes et Jed Curry nous rappellent souvent Danny Wilde et Lord Sinclair par la complicité de leur duo, les réparties et la façon de ne pas se prendre au sérieux.

L’épisode présent est une réussite totale. Il fut fort heureusement doublé et diffusé en France.

Le twist final nous apprend que Stokely n’est pas l’amant mais le frère de Sarah. Et qu’il est dans la situation de nos héros !

Anecdotes :

  • Monte Markham (1935-) tourne toujours. Il est train de jouer au cinéma le rôle du docteur Mecker dans Silent life de Vladislav Kozlov.

  • Meredith McRae (1944-2000) est morte d’une tumeur au cerveau.fut la vedette d’une série inédite chez nous, Petticoat Junction de 1966 à 1970, et l’invitée vedette de séries comme de Sur la piste du crime, Chips, L’île fantastique, Magnum.

  • Le shérif ne connaît pas l’existence des empreintes digitales !

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7. SIX STRANGERS AT APACHE SPRINGS
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Arnold Somkin et John Thomas James. Réalisation : Nicholas Colasanto.

Résumé :

Une veuve, Caroline Rangely, engage Heyes et Curry pour qu’ils récupèrent des sacs de poudre d’or sur le territoire des indiens Chiricahuas. Un certain Edward Fielding est lui venu en ambassadeur (avec sa femme) pour éviter une guerre et un bain de sang avec les indiens.

Critique :

Ton comique donné dès le début par la comédienne Carmen Matthews, qui incarne la truculente Caroline, dont le mari Barney a été tué par les indiens Chiricahuas. C’était, comme son défunt époux, une chercheuse d’or.

On se serait passé de la participation de la fade Sian Barbara Allen en sœur évangéliste, Grace. Je l’ai remarquée dans trois épisodes de L’homme de fer et un de 200 dollars plus les frais. Son jeu est désastreux, et elle n’a aucun charisme.

Si la première incursion en territoire indien se solde par un succès (deux paquets d’or ramenés), Heyes et Curry sont faits prisonniers en y retournant. On est un peu agacés par l’arrivée d’Edward Fielding (John S. Ragin), sorte d’ambassadeur. L’acteur qui l’incarne n’a aucun humour et son épouse, qui ne se mêle pas des affaires de son mari, Lucy (Patricia Harty) amène une certaine espièglerie, questionnant Heyes sur son parcours dans l’Ouest.

Fielding intervient pour faire libérer nos héros, mais ils doivent laisser l’or et leurs chevaux. A leur retour, ils doivent faire face à une Caroline hystérique qui pense qu’ils l’ont volée.

Toutefois, elle pourra récupérer tout l’or qu’elle veut, Fielding ayant négocié le départ des indiens pour une réserve.

Si l’on excepte les apartés entre l’insupportable sœur Grace/Sian Barbara Allen avec Curry, l’épisode est parfait et l’on prend le plus grand plaisir à cette aventure de nos deux héros.

Anecdotes :

 

  • Carmen Matthews (1914-1995) a joué au cinéma dans Another world, A corps perdu, Sounder, Daniel, et à la television dans La quatrième dimension et Alfred Hitchcock présente.

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8. NIGHT OF THE RED DOG
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Dick Nelson et John Thomas James. Réalisation : Russ Mayberry.

Résumé :

Heyes et Curry trouvent un homme à demi-mort d’épuisement, qui portait sur lui un important stock d’or. Il s’agit d’un prospecteur d’or qui possède le plan d’une mine. Heyes, Curry, un croquemort, un docteur et un cowboy deviennent les héritiers bénéficiaires des filons du moribond.

Critique :

L’humour est au rendez-vous, on croit le vieil homme mort , chacun lève son chapeau en signe d’hommage, et en fait le vieillard ronfle.

Un groupe, dont nos héros, est chargé des intérêts du chercheur d’or, mais quelqu’un vole l’or. Heyes soupçonne le docteur Beauregard (Jack Kelly).

C’est l’hiver, ce qui nous vaut des paysages magnifiques en décors naturels. Curry attrape une pneunomie.

Une immense partie de poker commence entre les héritiers du chercheur d’or. La séquence dure vraiment trop longtemps, empiétant sur l’action.

On s’amuse beaucoup. Heyes et Curry inventent avant l’heure le détecteur de mensonges.

L’épisode serait excellent, et du plus haut comique, si la partie de poker, puis de « Montana Red Dog » ne s’éternisait. La fin est à la hauteur de l’opus, drôle. Mais trop de scènes en huis clos dans la cabane empêchent de mettre la note maximale.

Anecdotes :

 

  • Rory Calhoun (1922-1999) qui incarne Jason Holloway, a joué dans Rivière sans retour avec Marilyn Monroe.

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9. THE REFORMATION OF HARRY BRISCOE
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : B.W.Sandefur et John Thomas James. Réalisation : Barry Shear.

Résumé :

Heyes et Curry retrouvent le détective de l’agence Bannerman, Harry Briscoe, dans une petite ville, Pearlman. Ils aident deux nonnes, les sœurs Julia et Isabel.

Critique :

Cet épisode reprend les choses développées dans le dernier épisode de la saison 1, The legacy of Charlie O’Rourke, réintroduisant dans l’intrigue le personnage d’Harry Briscoe, toujours interprété par J.D. Cannon. Ce dernier recherche sœur Isabel, qui en réalité s’appelle Molly Cusak, et a dérobé dans une banque du Missouri 30 0000 dollars.

Jane Merrow, habituée des séries britanniques (Le Saint : le diamant, Chapeau melon et bottes de cuir : Mission très improbable, Le prisonnier : Double personnalité) incarne ici Molly/Isabel. Lorsqu’ils la retrouvent, elle donne à nos héros une autre version des faits. Selon elle, Harry Briscoe a monté toute l’affaire du vol de la banque. La fille dit la vérité.

Comme lors de leurs autres rencontres, les embrouilles entre le duo et Harry Briscoe recommencent. Briscoe se montre fourbe et voleur. Ce qui donne à leurs épisodes communs un côté série/feuilleton.

Briscoe, toujours adepte du grand écart entre banditisme et métier de détective sera remis, un peu de force, sur le droit chemin, en rendant l’argent à la banque et en redorant son blason à l’agence Bannerman. On note que l’épisode ne quitte jamais le ton de la comédie.

L’épilogue dans le couvent avec sœur Julia (Jane Wyatt) est émouvant et drôle, et au fil des épisodes, on s’attache à ce duo de cowboys en sursis d’amnistie. On regrette beaucoup que la mort prématurée de Pete Duel ait mit un terme à ce tandem de choc, les choses après lui n’ayant plus le même charme.

Anecdotes :

  • Le personnage d’Harry Briscoe, incarné par J.D. Cannon, intervient cinq fois dans la série : saison 1 Erreur d’aiguillage, The legacy of Charlie O’Rourke, saison 2 : le présent épisode, puis le 18e The men that corrupted Hadleyburg, et enfin le premier épisode de la saison 3 The long chase.

  • CBS utilisa cet épisode en syndication et avec un nouveau montage pour un téléfilm intitulé The gun and the nun à la fin des années 70.

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10. DREADFUL SORRY CLEMENTINE
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Glen A. Larson. Réalisation : Barry Shear.

Résumé :

Clementine Hale, vieille amie de Curry et Heyes, sait qu’un homme dans la banque où son père travaillait a volé 50 000 dollars. Elle a juré de tendre un piège et de se venger de cet homme, Fletcher, afin d’innocenter son père injustement accusé.

Critique :

Avant de devenir une vedette de cinéma, Sally Field comme beaucoup d’autres travaillait pour la télévision. Elle est ici Clementine, personnage enjoué et dynamique, plein de ressources, et résolue à confondre un homme qui jadis vola 50 000 dollars dans la banque où son père travaillait.

Clementine qui possède une photo d’Heyes et Curry commence par les faire chanter : on ne les capture pas car il n’y a pas de photos d’eux, elle en possède une. Heyes la récupère au prix de mille dangers, dans le coffre de l’hôtel. Mais la belle en possède d’autres ailleurs ! Clementine veut voler Winford Fletcher (Rudy Vallee), qui s’attaque aux veuves riches. Le duo fait appel à Diamond Jim Guffy (Don Ameche, vu dans Columbo : Plein cadre) pour monter une arnaque.

Le trio veut faire investir à Fletcher 50 000 dollars dans un terrain qui ne vaut rien, un désert aride,  mais monte une machination, une escroquerie, qui lui fait croire le contraire.

Au fil de l’épisode, l’escroquerie s’étire un peu en longueur, avec des péripéties inutiles, et l’on rate la note maximale de quatre étoiles de peu.

Anecdotes :

  • Sally Field (1946-) n’était pas à l’époque la vedette de cinéma qu’elle devint : Cours après-moi Shérif, Forrest Gump, Lincoln, Mrs Doubtfire, The Amazing Spider-Man, Jamais sans ma fille, Norma Rae.

  • Keenan Wynn (1916-1986) était le shérif dans Il était une fois dans l’Ouest. Il incarne ici Horace Wingate, le propriétaire du terrain.

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11. PRISE D'OTAGES
(SHOOTOUT AT DIABLO STATION)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : William D.Gordon. Réalisation : Jeffrey Hayden.

Résumé :

Dans une diligence, un certain George Fendler se montre impoli avec deux femmes et se fait remettre en place par Heyes et Curry. Lors d’une étape, les sept passagers sont pris en otage. Fendler dénonce Heyes et Curry aux ravisseurs.

Critique :

On retrouve une Anne Archer bien jeune. Howard Duff sait donner à son personnage de Fendler un aspect odieux à souhait. Le problème de cet épisode est le huis clos qui restreint les possibilités de mise en scène.

Il ne se passe quasiment rien d’important durant le premier quart d’heure. On aime l’interprétation de Neville Brand en Chuck Gorman, chef de gang.

Le groupe veut se venger du shérif Lom Trevors (Mike Road) qui a tué Ambroise Gorman, le frère de Chuck. Or Lom est le seul au courant de l’amnistie de Heyes et Curry, s’il meurt, leur délai de probation sera perdu, et ils purgeront vingt ans de prison.

Ce fil rouge de la série est un peu perdu de vue par le téléspectateur au fil des épisodes, alors qu’il est essentiel. Heyes et Curry seront amnistiés officiellement (ils le sont pour l’heure officieusement) s’ils se tiennent tranquille deux ans, mais seul le gouverneur et Lom Trevors sont au courant.

La partie de carte enlise l’ensemble dans l’ennui. On le regrette beaucoup car c’est l’une des dernières participations de notre cher Pete Duel. Les épisodes après sa mort n’auront plus aucune saveur.

Visiblement, la totalité de l’épisode a été faite en studio. Avec l’arrivée du shérif Trevors, il y a un peu de mouvement, ce qui nous sort de notre torpeur.

On reconnaît une « gueule » de l’époque, Bill Fletcher, qui incarne Kane, l’un des hommes de Gorman.  On trouve peu de renseignement sur lui (né en 1922), mais on le distingue parmi mille. Il a joué dans Sept secondes en enfer, La brigade du diable, le groupe, 5 cartes à abattre.

La fin est un peu trop prévisible. Il est peu fait allusion à l’amnistie. Tout au plus nos héros apprennent que l’amnistie courre toujours et que le gouverneur suit l’affaire.

Anne Archer dans le rôle d’Ellen Lewis, tout comme sa « sœur » dans l’intrigue, Elizabeth Lane en Mary, ne forcent pas leur talent. Un résultat mitigé qui atteint tout juste les deux étoiles.

Anecdotes :

  • Howard Duff (1913-1990) a joué dans La cité sans voiles, Kramer contre Kramer.

  • On a vu Anne Archer (1947-) à la TV dans Banacek, et au cinéma dans Liaison fatale, l’art de la guerre et dans deux films avec Harrison Ford Jeux de Guerre et Danger immédiat.

  • Mike Road retrouve son rôle de Lorn Trevors après l’épisode 8 de la saison 1, A fistful of diamonds. Rappelons que dans le pilote, c’est le héros du Virginien, James Drury, qui interprétait le personnage.

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12. THE BOUNTY HUNTER
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Nicholas E. Baehr. Réalisation : Barry Shear.

Résumé :

Joe Smith, un chasseur de prime noir, capture Heyes et Curry, ayant percé à jour leur identité.

Critique :

Cet épisode montre nos héros en fâcheuse posture. Mais Joe Smith, victime du racisme des blancs, n’est pas mieux loti. Tuant accidentellement un cheval appartenant à des cowboys, il se retrouve lui aussi menacé de mort, six hommes voulant le pendre. On ne le prend pas au sérieux en chasseur de prime à cause de sa couleur. Un peu comme Jemal dans la série Les Bannis.

Là où les scénaristes forcent un peu le trait, c’est en faisant sauver par Heyes et Curry leur persécuteur. C’est essentiellement Curry d’ailleurs qui joue les héros purs et durs.

Au début très dramatique, l’ambiance se détend. Notre duo est très mal récompensé par Joe de leur geste qui a sauvé sa vie, car il les capture à nouveau. Les comédiens ne semblent pas prendre au sérieux le script, et cette série n’est jamais aussi bonne que lorsqu’elle verse dans le second degré.

Joe se fait doubler par d’autres chasseurs de prime, cette-fois des blancs.

Pete Duel en Heyes fait un numéro époustouflant de comédie en baratinant ses nouveaux geôliers.

Lou Gosset Jr aussi bon comédien que Pete Duel ne rate pas ses scènes et l’on assiste à une partie de joutes verbales brillante, sans que l’action soit sacrifiée.

Heyes et Curry sauvent deux fois la vie à Joe qui ne leur en est guère reconnaissant. La scène de la 40e minute cependant montre de la profondeur, lorsque l’ex-esclave exprime son ressentiment envers les blancs, disant qu’il n’a pas de haine, mais pas non plus de gratitude, sentiment qu’on lui a enlevé. Même au cœur de la comédie, ce passage est un joyau de finesse dramatique.

R.G Armstrong, vieux briscard des séries des années soixante, incarne Max, le blanc raciste et réactionnaire qui n’accepte pas l’émancipation d’un noir. Il ne supporte pas qu’un noir arrête un blanc. Armstrong trouve le ton juste pour faire basculer le comique dans la tragédie, en assassinant lâchement Joe.

C’est un grand opus, un des meilleurs de la série, avec un scénario royalement servi par des acteurs au sommet de leur art. Dommage que l’épisode soit resté inédit (sous-titré mais jamais diffusé en France). On ne tombe jamais dans le manichéisme ou la guimauve. Seul regret, malgré le trait d’humour du tandem qui n’ignore pas que Joe les aurait livrés, l’impunité de Max. Nous sommes le 9 décembre 1971 et l’épisode est dans l’air du temps de la dénonciation du racisme. Le prodige est d’avoir réussi, de la part du réalisateur Barry Shear, à rester dans le genre comédie malgré la noirceur du sujet.

Anecdotes :

 

  • Louis Gossett Jr (1936-) incarne ici l’ex-esclave devenu chasseur de prime, Joe Smith. Il est connu pour son rôle dans Officier et gentleman au cinéma.

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13. VOLE QUI PEUT
(EVERYTHING ELSE YOU CAN STEAL)

Scénario : John Thomas James. Réalisation : Alexander Singer.

Résumé :

Heyes et Curry apprennent que deux hommes se sont fait passer pour eux pour braquer une banque. Ce qu’ils ignorent, c’est que ces imposteurs ont été manipulés et tués par un certain Kenneth Blake.

Critique :

Avec la présence au générique de Jessica Walter et Patrick O’Neal, nous avons un atout supplémentaire pour cet épisode.

Si un hold-up est imputé à Heyes et Curry, fusse à des imposteurs, leur amnistie de fait tombe à l’eau. Ils sont donc obligés de tirer l’affaire au clair.

Jenny (Ann Sothern), une ex-entraîneuse d’âge mûr, vieille amie de Heyes et Curry, mène son enquête, car elle sait que Billy Blake et Caleb White ont volé la banque, se sont fait passer pour nos héros et l’ont payé de leur vie. L’épisode vire à l’intrigue policière plus que western ou comédie.

L’enquête conduit Heyes et Curry à une serveuse de restaurant, Louise (la très belle Jessica Walter) qui a été vue souvent avec Blake et Caleb. Louise est la maîtresse de Kenneth Blake (Patrick O’Neal). Lequel est le véritable voleur.

Malheureusement, malgré la présence conjointe au générique de Jessica Walter et Pete Duel, l’épisode se révèle décevant, en raison d’un scénario trop prévisible, et d’un Patrick O’Neal bien mal servi par un personnage mal écrit et peu crédible. On aurait aimé mettre quatre étoiles, mais le téléspectateur devine tout au fur et à mesure que l’épisode avance. C’est une intrigue vue mille fois ailleurs, plutôt dans les séries policières que western. O’Neal fait ce qu’il peut, mais à l’impossible nul n’est tenu, son personnage est totalement dépourvu de cohérence. Le shérif Coffin (David Canary) s’en sort bien mieux malgré un rôle plus modeste.

On ne croit pas trop au fait que Jenny soit la mère de Billy Blake, astuce du script tirée par les cheveux.

Anecdotes :

 

  • Jessica Watler (1941-) n’a connu qu’un grand role au cinema : Un frisson dans la nuit réalisé par Clint Eastwood. Mais les téléspectateurs français la connaissent pour ses apparitions dans Mannix, Hawaii Police d’état, Arabesque, Magnum, La croisière s’amuse, Les rues de San Francisco, L’homme de fer, Columbo, Banacek, Cannon, Mission Impossible, L’immortel. Elle tourne toujours et on la verra en 2017 dans Keep the change de Rachel Israel au cinéma.

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14. MIRACLE À SANTA MARTA
(MIRACLE AT SANTA MARTA)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Dick Nelson et John Thomas James. Réalisation : Vincent Sherman.

Résumé :

Dans une course de poneys à Yuma, un homme, Hanley, fait engager une pouliche qui gagne contre toute attente. L’organisateur, Sam Bleeker, étant furieux, Hanley engage Curry comme garde du corps.

Critique :

Cet épisode abuse un peu des clichés (musiciens dans le restaurant vêtus de sombrero, un Nico Minardos qui semble sortir d’une opérette).

Le personnage de Cordoba (Nico Minardos) est le juge du coin, portant le titre d’Alcade.

On reproche aussi à l’opus de faire la part trop belle à Ben Murphy au détriment de Pete Duel. Ensuite, on ne voit que les guest stars de l’épisode !

Le Mexique est dépeint d’une façon caricaturale.

Hanley ne tarde pas à être tué et Curry arrêté pour meurtre. Ce ne peut être Bleeker, car comme l’apprend Heyes à Curry, ce dernier vient d’être tué en duel.

L’épisode se dirige vite vers le genre policier. Le suspect devient Turner (Charles Tyner), le conducteur de diligence, ainsi qu’une jeune et jolie veuve, Margaret Carruthers (Ina Balin), une milliardaire, Meg Parker (Pat Crowley) et la veuve de Hanley (Joanna Barnes). Trop de personnages, trop de pistes, le scénario nous perd en lançant trop de fils différents.

Nico Minardos au fil de sa carrière n’a jamais été très bon acteur, et la preuve en est encore faite ici. Son jeu est surfait.

Majoritairement tourné en studio, l’épisode nous lasse assez rapidement et arrive tout juste aux deux étoiles. Très bavard, avec peu d’action et des rebondissements téléphonés, on s’ennuie vite.

Margaret tente de tuer Mrs Hanley, mais l’intervention de Meg Parker vient clarifier la situation devant l’alcade.

Le gros défaut de cet épisode est de sacrifier le temps de présence à l’écran de notre duo de héros au détriment des autres personnages, ce qui est vraiment dommage.

Anecdotes :

 

  • A la 10e minute, on voit un panneau plutôt singulier, « Santa Marta, 3 km », qui fait partie du film original. Or dans les productions américaines, il est habituellement question de « miles ». La chose s’explique peut-être car nous sommes au Mexique.

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15. TROIS SEMAINES DE TERREUR
(TWENTY-ONE DAYS TO TENSTRIKE)

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Irving Pearlberg et John Thomas James. Réalisation : Mel Ferber.

Résumé :

Heyes et Curry sont engagés pour convoyer du bétail par un certain Terence Tynan.

Critique :

Episode visiblement tourné en studio, ce qui est dommage car la série nous a habitué aux grands espaces. Ce genre de séquences ne passe plus la rampe aujourd’hui.

Une série de meurtres commence durant le convoi. La première victime est Ralph (Glenn Corbett). Il est assassiné à coup de stylet. Curry est soupçonné.

Steve Forrest en Halloran prend le pas sur le reste de la distribution. On est surpris de voir Terence Tynan (Pernell Roberts) tellement en retrait par rapport à Halloran.

Intrigue policière à la Agatha Christie, décors en studios, l’avantage de l’opus réside dans la distribution. Steve Forrest, Linda Marsh, Pernell Roberts.

Pendant le trajet, le nombre des victimes augmente. Ralph, puis Bud (Robert Colbert) seraient mort parce qu’ils auraient été chacun l’amant de la femme de Tynan, Elizabeth (Linda Marsh). Le mari est le suspect numéro un.

Walter Brennan en chef du convoi, Gantry, est assez horripilant. Il en fait des tonnes. Lorsque Gantry assassine Halloran, il jure que ce dernier était l’assassin mais personne ne le croit. Il prend la place de premier suspect.

A Tenstrike, la destination, Heyes et Curry n’ont aucune envie de témoigner, car Gantry, pour la récompense, est prêt à les dénoncer.

Le point faible de cet épisode est le scénario, trop alambiqué, car la distribution à elle seule ne parvient pas à en faire un opus majeur.

On peut dire que, de très loin, Steve Forrest éclipse le reste du casting, donnant à son personnage une véritable âme. Il m’a fait hésiter entre deux et trois étoiles, hélas l’épisode ménage trop de moments de creux où le téléspectateur regarde sa montre.

Anecdotes :

  • Steve Forrest (1925-2013) qui est ici le contremaître Jake Halloran, fut la vedette de la série britannique Le Baron.

  • Linda Marsh (1939-) a arrêté sa carrière en 1979. On l’a vue au cinéma dans La tour des monstres.

  • Pernell Roberts (1928-2010) fut Adam Cartwright dans Bonanza.

  • Robert Colbert (1931-) est l’un des héros d’Au cœur du temps.

  • Glenn Corbett (1933-1993) a joué dans Chisum, Les prairies de l’honneur et la série TV Route 66.

  • Walter Brennan (1894-1974) a notamment été vu au grand écran dans Le port de l’angoisse et Rio Bravo.

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16. THE MCGREEDY BUST : GOING, GOING, GONE
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Nicholas E. Baehr. Réalisation : Alexander Singer.

Résumé :

Heyes et Curry sont à nouveau au cœur de la rivalité entre les collectionneurs Big Mac McReady et Armendariz. Ils doivent récupérer un buste appartenant à McReady.

Critique :

L’ennuyeux, avec cet épisode, est qu’il est la suite directe de Quitte ou double, et que les téléspectateurs qui découvrent cet opus risquent de ne rien comprendre. On retrouve Cesar Romero (Armendariz) et Burl Ives (McReady) pour une seconde manche.

Le ton de l’épisode est au pur western, avec la traditionnelle scène de duel. La distribution nous permet de retrouver Lee Majors, qui n’était alors connu que pour La grande vallée (1965-69) et l’excellent comédien Bradford Dillman.

A peine arrivés en ville, Curry est provoqué par Joe Briggs (Lee Majors) qui l’oblige à danser s’il veut conserver son arme. Il renouvelle la chose le lendemain, voulant ridiculiser Curry.

Le révérend alcoolique Spencer (Bradford Dillman - qui joue admirablement bien) livre un jeu plus subtil que Majors, dont le personnage est détestable.

Pour la première fois, j’ai trouvé Ben Murphy excellent, au niveau de Pete Duel, dans la scène finale. Ce n’est pas un grand comédien (plutôt un beau garçon) mais il a visiblement beaucoup travaillé pour les scènes où il affronte Briggs et surtout lorsqu’il fait son laïus au révérend.

Lors de la dernière partie (la vente aux enchères), l’aspect comédie de la série est de retour après tant de tension. Un autre joyau à ajouter aux épisodes de cette série héritière de Butch Cassidy et le kidd.

Anecdotes :

  • Diffusé le 13 janvier 1972, cet épisode est le premier diffusé par ABC après le suicide de Pete Duel le 31 décembre 1971. Ce dernier souffrait de dépression et d’alcoolisme. Ses funérailles eurent lieu le 2 janvier 1972 à Pacific Palisades où sa compagne Dianne Ray, qui n’avait pu empêcher le drame, récita un poème.

  • Il s’agit de la deuxième partie de Quitte ou double, deuxième épisode de la saison 1. On y retrouve la même distribution (Burl Ives, Cesar Romero).

  • Lee Majors (1939-) est le héros de L’homme qui valait trois milliards et L’homme qui tombe à pic.

  • Le producteur Jo Swerling Jr voulait arrêter la série, mais la chaîne ABC fut inflexible, exigeant d’avoir la suite avec un autre acteur, répondant « Pas question, vous avez un contrat pour nous donner une saison complète ». Aussi, l’équipe se remit au travail seulement douze heures après la mort de Pete Duel !

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17. LES AFFAIRES DES AUTRES
(THE MAN WHO BROKE THE BANK AT RED CAP)

Scénario : John Thomas James. Réalisation : Richard Benedict.

Résumé :

Dans un train, Heyes et Curry jouent aux cartes avec un certain Chester E. Powers lorsque Windford Fletcher, une vieille connaissance, veut les faire arrêter.

Critique :

Chester Powers (Broderick Crawford) a tout de suite reconnu Heyes et Curry mais decide de les utiliser. Il leur permet ainsi d’échapper à une arrestation.

En fait, il s’est servi d’eux pour leur attribuer un hold-up de 80 000 dollars. Ils le retrouvent et viennent lui demander des comptes. Le banquier a mis au point toute l’affaire et leur donne 20 000 dollars. Powers tente de les convaincre que l’amnistie est une chimère pour eux. En fait, le hold-up est un leurre, la banque de Powers étant ruinée suite à de mauvais placements.

Nos héros doivent prouver leur innocence, ils vont jusqu’à relancer Fletcher pour qu’il revienne sur son témoignage.

On n’accroche jamais vraiment à cet opus dont l’intrigue tourne en rond. C’est une succession de démarches auprès de Fletcher et du banquier.

Heyes et Curry jouent un bon tour à Powers. Le ton est à la comédie légère. L’épisode est plaisant à voir, on ne s’ennuie pas, mais ce n’est pas un chef d’œuvre.

Anecdotes :

 

  • Retour de Rudy Vallee en Winford Fletcher après l’épisode 10 de cette saison : Dreadful sorry Clementine.

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18. THE MEN THAT CORRUPTED HADLEYBURG
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Dick Nelson et John Thomas James. Réalisation : Jeff Corey

Résumé :

Heyes et Curry ont besoin d’Harry Briscoe, le détective de l’agence Bannerman. Ils lui racontent que reconnus par un shérif, ils ont fui dans la montagne où les ont capturé Bess et Matt Tapscott qui les ont livré au shérif Bintell.

Critique :

Quatrième participation de J.D.Cannon en Harry Briscoe de l’agence Bannerman. En fait, ce dernier est convié à écouter un récit qui dure 25 minutes et dans lequel il n’intervient pas : l’arrestation de nos héros et leur évasion. A son tour, Harry relate son récit et sa mission : un client a été victime de tricheurs qui lui ont dérobé au jeu 17000 dollars.

Cet épisode très bavard ne décolle qu’au bout de 27 minutes quand Harry et le tandem Heyes-Curry décide de s’associer pour résoudre leurs problèmes respectifs. On se désintéresse alors du couple Tapscott (Sheree North et Wally Cox).

Heyes se fait passer pour un riche touriste, un pigeon prêt à être plumé, afin de confondre le dirigeant du Silver Palace Casino de Colorado Springs, Phillips (Gene Evans), facilitant le travail de Briscoe.

Ce n’est pas le meilleur épisode de la série pour les dernières images tournées par Pete Duel. Les scènes de jeu de cartes se multiplient, et le ton général est à la comédie.

Adam West en avocat Brubaker arrive un peu tard dans l’histoire (40e minute) pour vraiment marquer l’intrigue, néanmoins, on oublie complètement son Batman tant il est talentueux lors de la scène du procès des Tapscott, qui se trouvent accusés d’avoir fait évader Heyes et Curry. Il fait appel comme témoin à Harry Briscoe qui lave de tout soupçon le couple.

J’ai beaucoup hésité pour la note, qui serait exactement 2.5. Nous disons donc adieu au talentueux Pete Duel, victime de ses démons et par contre comprenons la colère des téléspectateurs américains contre la chaîne ABC qui voulut que l’aventure continue sans lui.

Anecdotes :

  • Dernier épisode avec Pete Duel. Au montage, on se rendit compte qu’il fallait refaire l’enregistrement de la voix du comédien pour certaines répliques, ce qui fut la tâche de l’acteur Paul Frees. Pete Duel avait commencé l’épisode 19 mais il fallut refaire ses scènes en entier avec le nouveau comédien, Roger Davis, jusque-là narrateur au générique.

  • Paul Frees (1920-1986) était avant tout chanteur et auteur compositeur.

  • On apprend dans cet épisode qu’Heyes et Curry ont perdu leurs parents tous deux très jeunes.

  • Adam West (1928-), célèbre pour son rôle de Batman, incarne ici l’avocat des Tapscott. En 1970, il fut approché par les producteurs de 007 pour jouer James Bond dans Les diamants sont éternels, mais déclina l’offre, estimant que l’acteur interprète du rôle devait être britannique.

  • On a vu Sheree North (1932-2005) dans Tuez Charley Varrick! , Le dernier des géants et Maniac Cop.

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19. THE BIGGEST GAME IN THE WEST
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Réalisation : Alexander Singer.

Résumé :

Heyes et Curry reçoivent, jetés d’une diligence, une sacoche de faux billets : il y en a pour 200 000 dollars. Curry veut les brûler.

Critique :

Pathétique. Roger Davis est de toute évidence un choix fait dans l’urgence (George Peppard a refusé le rôle). De toute façon, remplacer Pete Duel était une entreprise perdue d’avance, mais ici, on a commis la maladresse de choisir un comédien au genre assez similaire à Ben Murphy.

Roger Davis n’est pas le personnage. Il n’est pas crédible une seconde en Hannibal Heyes (il a fallu modifier le générique de début). Il donne à Heyes des allures aristocratiques alors que Pete Duel en avait fait une sorte de voyou rusé et malin. C’est donc une catastrophe sur toute la ligne.

A se demander si Pete Duel avait vu ce massacre, cela ne l’aurait pas dissuadé de faire son geste irréparable !

Ben Murphy, davantage gravure de mode que bon comédien, ne peut rien pour épauler son partenaire. On a souvent l’impression de voir à l’écran deux Kidd Curry, le vrai et sa réplique. Qui a pu croire à ABC qu’une telle entreprise n’était pas vouée à l’échec ?

Le scénario de John Thomas James, pseudonyme de Roy Huggins, est tellement mauvais que l’on se demande si ce n’est pas volontaire, si Huggins devant l’intransigeance d’ABC, n’a pas sabordé son œuvre et modifié le script prévu pour Pete Duel. L’intrigue est une sinistre farce qui ne fait pas rire. Heyes (difficile de l’appeler ainsi !) décide de déposer les faux dollars dans le coffre d’une banque. Mais le banquier, intrigué, y regarde de plus près et décide de faire chanter son client.

Roger Davis, pétri de prétention, affiche une arrogance qui n’allait guère lui attirer la sympathie des spectateurs. Car il a en plus l’air content de lui, il n’y a vraiment pas de quoi !

Davis rate scène après scène, par exemple la confrontation avec le shérif Grimly (Rod Cameron), qui aurait eu une toute autre tournure avec Pete Duel (n’oublions pas que l’épisode à l’origine a été écrit pour lui). Idem face au banquier, J P Sterling (Jim Backus).

La voix nasillarde de Roger Davis constitue aussi un sérieux handicap. Bref, il n’y a rien à sauver.

Anecdotes :

  • Ralph Story devient en VO le narrateur, tandis que l’on reconnaît celle de son prédécesseur, le fade Roger Davis.

  • Roger Davis était moustachu dans la vie. Dans cet épisode, la production lui demanda de se raser et intégra cela à l’intrigue.

  • Ford Rainey (1908-2005) revient dans le rôle de Collins, qui apparaissait dans cette saison dans l’épisode 17 Les affaires des autres.

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20. WHICH WAY TO THE O.K. CORRAL?
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation : Glen A. Larson. Réalisation : Jack Arnold.

Résumé :

La rivalité continue entre les collectionneurs McReady et Armendariz. Le contremaître de ce dernier est assassiné et McReady accusé de meurtre. Georgette, amie du duo, voyage avec eux vers Tombstone et est menacée à son arrivée par un adjoint du marshal Earp, un certain Bart Russell.

Critique :

Le sort s’acharne sur la série, après la mort de Pete Duel, Sally Field qui devait revenir en Clementine dans l’épisode déclare forfait, attendant un heureux évènement. Les scénaristes créent un nouveau personnage, Georgette Sinclair, qu’interprète Michele Lee. Elle se fait engager comme chanteuse dans un saloon. Mais un adjoint du marshal, Bart (John Russell), la menace de mort si elle ne repart pas illico. Le marshal Wyatt Earp (Cameron Mitchell) ne la croit pas.

Cameron Mitchell nous étonne en Wyatt Earp, par une excellente interprétation assez différente de ses rôles habituels. Il est particulièrement convaincant.  En 1994, Kevin Costner l’interprétera au cinéma dans un film de Lawrence Kasdan.

L’épisode fourmille d’arguments secondaires : l’amitié de Wyatt Earp avec le joueur et criminel Doc Holliday, le couple McIntyre que tout le monde croit mort et qui cherche à éloigner Georgette qui pourrait les reconnaître.

Le twist final ne manque pas de panache. Le bon scénario et la qualité des acteurs invités vedette (surtout Cameron Mitchell) permet de combler un peu l’absence de Pete Duel, et surtout l’incompétence de son successeur.

Quant à McReady, il suffit de savoir qu’on le reverra encore dans la série, sans dévoiler le spoiler. Son rival Armendariz n’apparaît pas dans l’épisode.

Anecdotes :

  • Neville Brand, qui incarnait Chuck Gorman dans l’épisode 11 Shootout at Diablo Station revient dans la même saison avec un autre personnage, Sam Bacon.

  • Michele Lee (1942-) interprète Georgette Sinclair que le duo est censé connaître, mais on ne l’a pas vue jusqu’ici. Elle reviendra dans les épisodes 21 et 23. Elle est surtout connue pour Un amour de coccinelle et Côte Ouest. Georgette Sinclair est un substitut du personnage de Clementine Hall, l’actrice Sally Field, enceinte, n’étant pas disponible.

  • Burl Ives revient dans son rôle de McReedy, le collectionneur.

  • John Russell (1921-1991) qui incarne le shérif Bart Russell, remplacera James Drury et Mike Road, devenant dans la saison 3 le nouveau shérif Lom Trevors.

  • Cameron Mitchell (1918-1994) est célèbre pour Chaparral. Il incarne ici le célèbre marshal Wyatt Earp.

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21. DON'T GET MAD, GET EVEN
INÉDIT EN FRANCE

Scénario : John Thomas James. Réalisation : Bruce Bilson.

Résumé :

Heyes perd une fortune au poker contre un certain Wheelwright. Il est ruiné. Voulant récupérer ses 12000 dollars, il envoie Curry à Denver chercher Georgette, car il a un plan en tête. Il s’agit d’une histoire de faux collier.

Critique :

Mon Dieu que Roger Davis joue mal ! On n’aurait pas pu faire pire comme choix pour remplacer Pete Duel. Mais en plus, il ressemble à Ben Murphy dans certaines scènes, côté morphologie. On les confond, bref, c’est la catastrophe d’un choix hâtif pour le remplaçant de l’acteur décédé.

Michele Lee en revanche joue aussi bien que Sally Field, dont elle reprend plus ou moins le rôle sous un nouveau nom. Nous ne sommes pas lésés de ce côté-là.

Robert Middleton s’avère un adversaire coriace en Wheelwright. Dans les derniers épisodes de cette saison, on a choisi avec soin les invitées vedettes pour parer à la carence de Pete Duel.

Avec l’attaque de diligence et de beaux décors extérieurs, l’épisode se regarde, dans un premier temps, sans ennui. Mais l’’intrigue du faux collier se révèle sur 48 minutes un peu répétitive, avec la substitution un peu énorme du paquet de 30 000 dollars donné à Wheelwright.

Cette histoire d’arnaque aurait eu quelque panache avec Pete Duel, mais ici elle perd toute sa saveur. Les ficelles sont grosses, et le téléspectateur devine tout d’avance.

Ce qui faisait le charme de la série était son humour décalé, mais le trait devient trop forcé, freinant l’adhésion du spectateur. On décèle chez les auteurs la tentation de sombrer dans la facilité.

Cette série restera un cas unique de changement d’acteur principal en cours de saison, avec en plus un Ben Murphy qui devient de plus en plus inconsistant. Un vrai gâchis !

Anecdotes :

  • Désormais, Georgette est appelée par le diminutif « George ».

  • Wheelwright prétend avoir rencontré l’écrivain Mark Twain.

  • Robert Middleton (1911-1977) a joué dans Mannix, Mission Impossible, Columbo, Kung Fu, Les incorruptibles, Les mystères de l’ouest, Perry Mason, et au cinéma La loi du seigneur, Le bouffon du roi, Le cavalier du crépuscule, Gros coup à Dodge City

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22. WHAT'S IN IT FOR MIA?
INÉDIT EN FRANCE

Histoire de John Thomas James. Adaptation: William D. Gordon et John Thomas James. Réalisation : John Dumas.

Résumé :

Mia Bronson, femme gangster, a sous sa coupe toute une ville, King City. Elle a réussi à museler le journaliste local, George Austin, ancien propriétaire du « Clarion », mais ignore qu’il est aussi un faussaire doué. Heyes et Curry sont confrontés à elle dans un casino dont les cartes sont truquées.

Critique :

Nos deux héros ayant perdu leur rasoir depuis des lustres, il est impossible de les distinguer l’un de l’autre !

Malgré le talent d’Ida Lupino, il est difficile de regarder cet épisode jusqu’au bout. Quelques tours de magicien, afin de jouer un bon tour à Mia Bronson (Ida Lupino), en mélangeant vrais et faux billets, mais le scénario est totalement creux.

Le canevas du script est exactement le même que celui du précédent avec à la place de Wheelwright la cupide Mia Bronson qui se laisse duper avec une facilité déconcertante.

Les scénaristes semblent avoir eu du mal à rédiger un scénario qui dure 48 minutes, d’où le réemploi de scènes, qui se révèle catastrophique.

On comprend dès le début que pour Heyes, Curry, George Austin (Buddy Ebsen) et sa fille Charlotte (la fade Sallie Shockley), l’intérêt est de subtiliser un maximum de vrais dollars à Mia Bronson. L’idée de se venger de ses cartes truquées et de son casino où l’on plume les joueurs n’a pas quitté nos héros.

Vers le milieu de l’histoire, Charlotte révèle qu’elle a percé à jour l’identité de Smith and Jones, soit Heyes et Curry, et est prête à les livrer à un marshal.

Sans aucun doute l’un des plus mauvais épisodes de la série, où les scénaristes tirent à la ligne, je me demande même si avec Pete Duel, on aurait échappé au naufrage ! Il s’agit visiblement d’un opus réalisé à la va-vite pour une livrer une seconde saison complète à ABC.

Anecdotes :

 

  • Ida Lupino (1918-1995), comedienne, réalisatrice, est connue pour les films Une femme dangereuse, High Sierra, La femme aux cigarettes, La cinquième victime.

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23. BAD NIGHT IN BIG BUTTE
INÉDIT EN FRANCE

Scénario : Glen A. Larson. Réalisation : Richard L. Bare.

Résumé :

Georgette Sinclair se fait passer pour la fille d’un certain Jenkins qui vient de mourir, et tombe sur ses amis Heyes et Curry. Ensuite, c’est la chasse à un diamant dont la prescription du vol il y a sept ans arrive à terme et qui vaut 200 000 dollars.

Critique :

Cette série qui se révèle finalement bonne aurait dû s’arrêter au 18e épisode de la saison 2 avec la mort de Pete Duel. Au lieu de cela, une saison 3 sera mise en chantier en dépit du bon sens, et annulée au bout de 12 numéros, comme il fallait s’y attendre.

Ben Murphy était le maillon faible du duo, qui parvenait à donner le change avec le talent du rusé Pete Duel. Le calamiteux Roger Davis, pas crédible une seconde en Hannibal Heyes, aura plombé la fin de la saison 2.

Pour cette dernière aventure, après une première sous-intrigue vite éludée, nous arrivons au vif du sujet. L’histoire concerne le trio George-Heyes-Curry, mais aussi les habitants de la petite ville qui tous cherchent un diamant jadis dérobé. Un certain Boot Coby (Jack Elam) s’est rendu sur place tout exprès. Quand à Georgette, elle est prête à démonter tout l’hôtel s’il le faut avec un pied de biche. Le trio n’arrête pas de faire des allers et retours en prison, mais l’humour ne prend pas.

L’intrigue se poursuit laborieusement. Le twist final n’est même pas drôle. On quitte sans regret l’aventure avec cet opus mineur où il n’y a rien à sauver, avec une forte pensée pour Pete Duel dont seuls les épisodes méritent d’être revus, les autres étant l’objet d’une contrainte de la chaîne ABC. Il était un grand comédien et la série n’aurait en toute logique pas dû lui survivre.

Anecdotes :

 

  • 3e et dernière apparition de Michele Lee en  Georgette « George » Sinclair qui contrairement à J.D. Cannon ne se hasardera pas à jouer dans la saison 3.

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Toucher le fond… (Broken - Part 1)