Saison 2 Première diffusion en Grande-Bretagne : à partir du 27 janvier 1994 sur BBC 1 Scénariste : Jennifer Saunders Réalisateur : Bob Spiers Producteur : Jon Plowman 1. L’HÔPITAL (HOSPITAL)
Premières diffusions : BBC 1, le 27 janvier 1994 Canal +, le 29 octobre 1994 Avec Kathy Burke (Magda), Orla Brady (l'infirmière Mary), Llewella Gideon (l'infirmière), David Henry (Mr Simpson), Helen Lederer (Catriona), Naoko Mori (Sarah), Jennifer Piercey (Antonia), Harriet Thorpe (Fleur), et Helena Bonham-Carter, Mandy Rice-Davies, Richard E. Grant, Suzy Quatro, Germaine Greer, Sylvia Anderson (voix de Lady Penelope). Résumé : Après une folle nuit passée avec un député, Patsy fait la une des journaux à scandales. A la vue de sa photo et de l’âge qui lui est donné, elle essaie désespérément de paraître plus jeune pour répondre à une interview. Dans le même temps, Edina s’apprête à aller à l’hôpital pour se faire opérer d’un orteil du pied qu’elle s’est coincé dans une porte. Patsy décide alors de l’accompagner pour subir un lifting complet du visage. Critique : Avec « The Hospital », la saison 2 d’Ab Fab démarre sur les chapeaux de roues. L’épisode se révèle excellent de bout en bout, très bien rythmé, alternant les répliques assassines, les changements de décors et des grands numéros d’actrices. Un coup de chapeau (melon) particulier d’ailleurs à Joanna Lumley. C’est elle la véritable star de l’épisode. De son arrivée en trombe dans la cuisine d’Edina jusqu’à la dernière scène, elle y est excellente, particulièrement drôle, avec tout un jeu de mimiques, de regards ou de soupirs irrésistibles, comme quand elle reçoit chez Edina la journaliste de Hello magazine en tailleur rose bonbon, avec un visage liftée au sparadrap ! On rigole également beaucoup sur l’âge de Patsy. Au début de l’épisode, on apprend que la presse à scandale lui donne 47 ans (l’âge réel de l’actrice lors du tournage en 1993), ce qu’elle réfute catégoriquement en affirmant qu’elle a 39 ans. Puis à la fin de l’épisode, elle se retrouve affublée de 49 ans, à cause de son lifting râté ! Il est intéressant de voir comment Jennifer Saunders renverse les traditions familiales dans l’épisode. Quand Saffron envisage de quitter la maison et prendre une chambre en cité universitaire, Edina ne s’inquiète pas pour l’avenir de sa fille, comme pourrait le faire n’importe quelle bonne mère, mais pour elle-même ! « Qui va s’occuper de moi quand tu seras partie ? », lui lance-t-elle. « The Hospital » est également l’occasion de découvrir une Edina aux cheveux plus longs, une coiffure qu’elle gardera toute la saison. Contrairement à Joanna Lumley, Jennifer Saunders ne montre jamais ses vrais cheveux mais utilise des perruques. Mais une chose qui ne change pas, ce sont son goût pour des vêtements toujours plus excentriques de grandes marques, par opposition aux tailleurs chics de Patsy, mais de grandes marques également. On apprend par ailleurs que la maison d’Edina est située en plein quartier chic de Holland Park et le personnage de Sarah, l’ami de Saffron, interprétée par Naoko Mori , reçoit pour la première fois le surnom de « Titicaca », donné par Edina. Un qualificatif qui sera ensuite rappelé à chacune de ses apparitions dans la série. Anecdotes :
Premières diffusions : BBC 1, le 3 février 1994 Canal +, le 19 novembre 1994 Avec Llewella Gideon (l'infirmière), Gwen Humble (Sondra Lorrance), Ciaran McIntyre (le pasteur), Christopher Ryan (Marshall), Mark Tandy (Mark), Natasha Taylor (l'hôtesse de la galerie d'art). Résumé : Le père d’Edina vient de mourir. Malgré le désintérêt général et le manque d’émotion d’Edina, Saffron s’efforce d’organiser les funérailles de son grand-père. Edina finit par éprouver du chagrin quelques jours plus tard, à l’idée qu’elle-même mourra aussi un jour ! A la dernière minute, elle se décide à aller avec Patsy aux funérailles de son père… Critique : Jennifer Saunders nous livre ici un épisode à l’humour très noir. Le père d’Edina vient de mourir et toute la famille s’en fiche, Edina en tête, hormis la pauvre Saffron qui doit organiser les funérailles. Même Mrs Monsoon préfère répondre au QCM d’un magazine, pour une séquence mémorable, très drôle, où elle se demande pendant combien d’années, voire de décennies, a gouverné Margaret Thatcher en Grande-Bretagne. L’épisode nous montre une Edina particulièrement égocentrique, qui oublie même d’aller chercher son amie Patsy à l’hôpital et pleure sur son propre sort, car elle comprend qu’un jour elle mourra aussi. La fin de l’épisode, tournée en extérieur, franchit un nouveau seuil dans le politiquement incorrect, cher à la série. Cette fois Jennifer Saunders désacralise complètement le respect et le recueillement envers les morts, n’hésitant pas à mettre en scène Edina et Patsy, complètement ivres lors de la cérémonie religieuse pour Mr Monsoon, organisée au cimetière, au point de faire tomber les deux personnages dans les tombes ou sur les cercueils. Shocking pour la perfide Albion ! Anecdotes :
Premières diffusions : BBC 1, le 10 février 1994, Canal +, le 10 septembre 1994. Avec Harroun Hanif (Yentob), Karim Skalli (Ali), John Wells (Humphrey). Résumé : Edina et Patsy décident de partir au Maroc, la première devant faire des photos de nouvelles lunettes à verre amovibles pour être publiées dans le magazine de Patsy. Saffron veut les accompagner pour étudier les populations locales dans le cadre de son module d’anthropologie. Mais Patsy s’y oppose, ne voulant pas l’avoir dans les pattes... Critique : Les épisodes tournés en extérieur réussissent particulièrement à Absolutely Fabulous. Après l‘excellent « Vacances en Provence » dans la première saison, l’épisode « Le Maroc » nous le prouve à nouveau, faisant figure lui-aussi d’un des meilleurs de la série. Décors variés et dialogues efficaces s’enchaînent parfaitement, pour notre plus grand plaisir. On le voit particulièrement ici, la deuxième saison bénéficie de davantage de moyens, les décors sont plus nombreux et des scènes tournées extérieur sont présentes dans pratiquement chaque épisode. Pour commencer, pas de scènes dans l’avion pour éviter une redite de « Vacances en Provence », mais une séquence drôle dans le hall d’arrivée dans l’aéroport, où les bagages ont été perdus. Sous la chaleur marocaine, Patsy et Edina se retrouvent ensuite dans la luxueuse maison avec piscine de leur ami Humphrey, avant de goûter aux joies locales (shopping dans le souk, soirées arrosées et enfumées…). Au cours de cet épisode, citons quelques scènes drôles et très réussies : la visite du souk, les séquences au bord de la piscine ou encore la longue marche dans le désert, où les deux comparses, perdues, se retrouvent obligées de dormir dans une veille grange. On apprend plusieurs éléments de la vie de Patsy : elle n’a pas mangé de nourriture solide depuis 1973 (!) et on découvre avec stupéfaction qu’elle a changé de sexe lors d’un précédent séjour au Maroc dans les années 70, mais comme explique Edina à Saffron : « ca n’a duré qu’un temps, après c’est tombé ». Après « La veillée funèbre », où elle fait fi des traditions occidentales de respect pour les morts, Jennifer Saunders continue à aller plus loin encore dans le politiquement incorrect dans cette deuxième saison. Personne n’avait osé encore avant elle évoquer un sujet aussi difficile que le changement de sexe, dans une sitcom. Preuve pour elle, que l’on peut rire de tout à condition que cela soit fait de manière assez fine, ce qui est le cas ici. De la manière, il est suggéré à la toute fin que Saffron a eu une aventure avec Yentob. Anecdotes :
4. UNE SI BELLE AMITIÉ
Premières diffusions : BBC 1, le 24 février 1994, Canal +, le 22 octobre 1994. Avec Patrick Barlow (Max), Jo Brand (Carmen), Adrian Edmondson (Hamish), Helen Lederer (Catriona), Miranda Richardson (Bettina), Meera Syal (Suzy), Harriet Thorpe (Fleur), et Britt Ekland, Lulu, Zandra Rhodes. Résumé : Edina invite d’anciens amis, Bettina et Max, à passer quelques jours chez elle. Cela jette un froid entre elle et Patsy, jalouse de l’intérêt porté par Edina aux deux invités. Patsy, vexée, quitte la maison d’Edina. Mais cette dernière va rapidement déchanter. Ses anciens amis ont bien changé et sont loins de l’image idéalisée qu’elle en avait gardée. Critique : Si l’histoire de « Une si belle amitié » est originale (une dispute entre Edina et Patsy, suite à l’arrivée d’anciens amis d’Edina), l’épisode est au final décevant. Le début dans la cuisine, quand Edina veut se débarrasser de tout le monde pour laisser la place à Bettina et Max est assez réussi, tout comme la séquence du restaurant à la fin, où Patsy et Edina, qui déjeunent chacune de leurs côtés, s’évertuent chacune à montrer à l’autre qu’elles sont très heureuses avec d’autres amies. Mais le reste perd un peu en intensité, notamment dans les séquences au bureau de Patsy : les différents personnages partent dans des tirades pour initiés, difficilement compréhensibles pour les non Britanniques. La prestation de Miranda Richardson, dans le rôle de Bettina, est également peu convaincante, peinant à nous arracher quelques rires, à force de trop de gesticulations et de mimiques trop appuyées. L’actrice, connue pour ses rôles dramatiques, est finalement moins à l’aise dans les comédies corrosives. N’est pas Joanna Lumley ou Jennifers Saunders qui veut ! Au final, l’épisode est quand-même plaisant à voir, mais n’est pas un des meilleurs de la série. Anecdotes :
Premières diffusions : BBC 1, le 3 mars 1994, Canal +, le 26 novembre 1994. Avec Miranda Forbes (la conductrice), Christopher Malcom (Justin), Helena McCarthy (la vieille femme), Hugh Ross (le juge), Mark Wing-Davey (Malcom). Résumé : Justin, le second mari d’Edina, a interrompu les versements de la pension, car Saffron va bientôt partir à la fac. Edina, en colère, refuse cette décision et essaie de trouver des solutions. Son comptable profite de cette occasion pour lui faire réduire ses dépenses. Edina va bel et bien devoir changer de train de vie. Au grand désespoir de Patsy. Critique : L’épisode commence avec quelques scènes assez drôles : Edina se contemple devant la glace avec un accoutrement complètement excentrique, puis Patsy déboule dans la cuisine et essaie d’allumer quatre cigarettes en même temps, car elle n’a pas pu fumer dans le taxi avant de venir. Cette séquence très réussie, reste parmi les plus mémorables de la série. Mais après ce bon début, l’épisode se perd un peu : la séquence du patch à nicotine que met Patsy sur l’épaule de Saffron, ce qui pousse ensuite Saffron à jouer plus tard un paquet de cigarette, est un peu crédible. Comme déjà dans l’épisode de la saison 1, « Le magazine », les scènes trop longues avec de longues tirades ne réussissent pas trop à la série, qui perd en rythme. La scène dans le bureau, avec le comptable d’Edina fait hélas partie de celle-là. Même si ce que l’on apprend sur le train de vie d’Edina est assez drôle, on a hâte que Jennifer Saunders nous amène ailleurs. C’est heureusement ce qui arrive quelques minutes après. La seconde partie et la fin de l’épisode sont nettement plus réussies. Edina et Patsy prennent la voiture pour aller faire les courses au supermarché pour notre plus grand bonheur. Le manque d’expérience en matière de conduite et d’achats en supermarchés des deux comparses provoque des situations cocasses hilarantes (dans les rues de Londres, sur les passages piétons, pour se garer, dans les rayons avec les caddies, à la caisse…), le tout avec des mimiques bien senties de Joanna Lumley. Mais le clou de l’épisode est sans conteste à la fin avec l’arrestation en voiture : Edina et Patsy, ivres s’écroulent aux pieds d’un agent de police ! Ce qui les amènera dans une autre scène culte, pour la séquence post-générique, où les deux amies sont condamnées à des travaux d’intérêt général ! La fin de l’épisode rattrape donc largement le manque de rythme de l’épisode au début. Premières diffusions : BBC 1, le 10 mars 1994, Canal +, le 3 décembre 1994. Avec Suzy Aitchison (l'infirmière 1970), Eleanor Bron (la mère de Patsy), Wolf Christian (le pompier), Philip Franks (le poète), Jane Galloway (l'infirmière 1950), Mary MacKenzie (la danseuse), Christopher Malcom (Justin), Mia Soteriou (la guitariste). Résumé : La cuisine d’Edina a pris feu, à cause d’une cigarette mal éteinte de Patsy. Obligées de vivre dans le salon désormais, Edina, Patsy et Saffron se retrouvent malencontreusement enfermées à clef dans cette pièce. Sans pouvoir communiquer avec l’extérieur, elles sont condamnées à rester ensemble avant que l’on vienne leur ouvrir. Elles finissent par se parler et se remémorent leur naissance respective. Critique : Avec « La naissance », Jennifer Saunders parvient une nouvelle fois à se renouveler et évite brillamment les redites. L’incendie de la cuisine est le prétexte à une situation des plus cocasses : Edina, Patsy et Saffron se retrouvent condamnées à rester plusieurs heures ensemble à se parler. Alors que les séquences un peu longues dans un même décor, ne réussissent d’habitude pas trop à la série, Jennifer Saunders arrive pourtant à nous faire rire de bout en bout, en variant les sujets conversations : d’abord les taquineries sur la vie sentimentale de Saffron, ponctuées par des vacheries de Patsy, puis les enfances de chacune. Cela donne d’ailleurs lieu à des séquences réussies de flash-back, où chacune évoque sa naissance, dans trois contextes très différents. L’incendie dans la cuisine au début va donner lieu à un amusant cliffhanger avec la saison suivante : tout l’enjeu du début de la saison 3, sera de refaire la cuisine et de trouver la parfaite poignée de porte, ce qui amènera Patsy et Edina à New York ! Anecdotes :
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Hors-saison 1 (1996)
Diffusion : en 2 parties sur BBC 1 en novembre 1996. Scénariste : Jennifer Saunders. Réalisateur : Bob Spiers. Producteurs : Janice Thomas et Jon Plowman. 1. LEUR DERNIER DÉLIRE, 1ÈRE PARTIE (THE LAST SHOUT, PART I)
Premières diffusions : BBC 1, le 6 novembre 1996, Canal Jimmy, le 4 juin 1997 Avec Marianne Faithfull (Dieu), Mo Gaffney (Bo), Tom Hollander (Paolo), Christopher Malcom (Justin), Harriet Thorpe (Fleur)… Résumé : Tandis que Saffron s’apprête à se marier, Edina et Patsy partent aux sports d’hiver en France, sur les pistes de Val d’Isère, pensant y retrouver toute la jet set… Critique : Après la Provence, en France, le Maroc puis New-York, voilà que Patsy et Edina partent pour des vacances au ski, dans les Alpes, à Val d’Isère, espérant y retrouver de nombreuses stars. Ce qui vaut d’ailleurs un échange très drôle entre les deux comparses : « C’est quoi déjà Val d’Isère ? », demande Edina. « Une actrice française, Valérie d’Isère », lui répond Patsy. La série qui connaît un immense succès mondial, bénéficie ici d’un budget visiblement très important pour ce retour qui n’était pas prévu : outre plusieurs guest-stars de marque, comme Marianne Faithfull ou Christian Lacroix, la majeure partie de l’épisode est filmé en grande partie en extérieur, sur les pistes de ski et dans les rues Val d’Isère et en studios, mais avec des décors entièrement nouveaux. Jennifer Saunders nous livre un épisode très musical, avec des extraits de chanson, dans des séquences où Edina se met à rêver, se rappelant les chanteurs et chanteuses de son époque, comme Marianne Faithfull, qui joue le rôle de Dieu. Ces insertions musicales permettent notamment de tenir la durée, revue à la hausse de l’épisode : 45 minutes. Si cela surprend un peu le téléspectateur, la mayonnaise prend assez bien. Si le rythme de l’épisode n’est pas aussi rapide que d’habitude, il vaut surtout le détour par son cadre inédit : voir les deux personnages, Edina et Patsy sur les pistes de Val d’Isère, à faire du ski, tomber, boire sur le télésiège et draguer sur le téléski. Pendant que Patsy et Edina prennent du bon temps dans les Alpes, Saffron mène sa vie. Son personnage évolue et envisage de se marier, avec un jeune aristocrate, assez macho, prénommé Paolo. Ce sera le thème central de la seconde partie de l’épisode. Anecdotes :
2. LEUR DERNIER DÉLIRE, 2ÈME PARTIE Premières diffusions : BBC 1, le 7 novembre 1996, Canal Jimmy, le 11 juin 1997 Avec Gary Beadle (Oliver), Kathy Burke (Magda), James Dreyfus (Christopher), Carmen Du Sautoy (Kalishia), Marianne Faithfull (Dieu), Mo Gaffney (Bo), Tom Hollander (Paolo), Helen Leder (Catriona), Christopher Malcom (Justin), Naoko Mori (Sarah), Christopher Ryan (Marshall), Harriet Thorpe (Fleur), Christian Lacroix (lui-même)… Résumé : Edina et Patsy rentrent de Val d’Isère. Patsy, quasiment SDF, depuis que le magasin OddBins a annexé son studio, dort chez Edina, mais cela ne ravie pas Saffron, très occupée par l’organisation de son mariage. Critique : L’épisode s’ouvre avec une ellipse. Edina et Patsy sont de retour à Londres et arrivent en taxi devant la maison d’Edina. On ne sait pas vraiment comment s’est terminé leur séjour à Val d’Isère. On regrette d’ailleurs de ne pas avoir vu comment Patsy a été récupérée du télésiège et comment Edina a retrouvé son chemin jusqu’au chemin. Cela aurait pu donner lieu à quelques scènes drôles. Au lieu de cela, nous sommes transportés directement dans les préparatifs du mariage de Saffron. La moitié de l’épisode se passe dans la maison et la cuisine d’Edina. C’est d’ailleurs le lieu étonnant que choisit Saffron pour présenter ses parents à ceux de Paolo. Malgré quelques bonnes répliques d’Edina et de Bo dans la cuisine et une séquence avec Christian Lacroix dans sa boutique londonienne, l’épisode n’échappe pas aux poncifs de la préparation des mariages vu dans les séries télévisées : choisir une belle robe, avoir une belle coiffure, une belle église... Même si cela est agrémenté de répliques plutôt drôles, on aurait aimé quelque chose de plus trash de la part Ab Fab. Jennifer Saunders ne sort finalement des sentiers battus qu’à une seule reprise, avec une scène assez cruelle à l’humour noir : quand Edina et Patsy viennent réveiller Saffron un matin pour lui épiler la moustache avec un scotch !!! Pour le reste de l’épisode, on reste finalement sur notre faim, en particulier à la toute fin. Alors qu’Edina était toute contente d’unir sa fille à une riche famille, on comprend mal pourquoi elle change d’avis au dernier moment et interrompt le mariage en pleine cérémonie. Elle explique dans la séquence post-générique que Paolo ne voulait pas vraiment le bonheur de Saffron. Edina se soucierait-elle donc du bonheur sa fille ? On pouvait en douter jusqu’ici, surtout quand on se rappelle qu’Edina avait voulu abandonner sa fille à plusieurs reprises quand elle était petite. Si la première partie de « The Last Shout » était originale pour le cadre choisi et les situations créées, la seconde partie déçoit quelque peu, par son manque d’originalité. L’épisode reste cependant très plaisant à voir et on rigole à plusieurs reprises. Anecdotes :
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Saison 3
Première diffusion en Grande-Bretagne : à partir du 30 mars 1995 sur BBC 1 Scénariste : Jennifer Saunders Réalisateur : Bob Spiers Producteur : Jon Plowman 1. POIGNÉE DE PORTE (DOOR HANDLE)
Premières diffusions : BBC 1, le 30 mars 1995, Canal Jimmy, le 5 juin 1996 Résumé : La cuisine d’Edina n’est toujours pas en état. Même si Patsy propose de la laisser tel quelle, Edina, pressée par Saffron, se résout à accélérer les travaux. Elle part avec Patsy chercher la meilleure poignée de porte à… New York ! Critique : La saison 2 s’était terminée sur un cliffhanger presque haletant : Edina se retrouvait sans cuisine, emportée par un incendie provoquée par Patsy. Un an plus tard, le premier épisode de cette troisième saison, s’ouvre sur pièce toujours en l’état. Pratiquement rien, ou presque, ne fonctionne, au grand désespoir de Saffron et de Mrs Monsoon, qui s’impatientent et se moquent de la lenteur avec laquelle Edina réfléchit au choix des couleurs et des matériaux. Alors qu’il n’y a plus de meuble et que pratiquement aucun appareil ne fonctionne, Edina (qui a raccourci ses cheveux, comme dans la saison 1) préfère passer du temps à regarder des catalogues de décoration pour choisir une poignée de porte. Ce qui va lui valoir de faire un aller / retour express à New York rien que pour çà ! Après quelques scènes et des dialogues très drôles dans la cuisine, notamment avec Bubble et son petit chien enfermé dans son sac, l’épisode nous montre des personnages qui ont pas changé ou presque : Edina et Patsy toujours égocentriques et égoïstes, et Saffron, sérieuse et se démenant pour raisonner sa mère. Pourtant, Jennifer Saunders donne un côté plus réaliste à ses personnages, les montrant sous un autre jour. C’est notamment le cas de Patsy, qui demande des conseils médicaux à Saffron sur un sujet sensible, le dépistage du cancer du sein. Le prétexte à une scène très drôle dans la chambre (vraiment très austère) de Saffron, où cette dernière, accepte d’aider Patsy. Elle commence à lui palper les seins, au moment où Mrs Monsoon passe juste devant, ce qui ne manque pas de la choquer, ne sachant pas pourquoi Saffron fait çà. Si l’épisode se révèle amusant au début, il perd un peu en rythme ensuite, les séquences à New York étant intéressantes, mais finalement pas très drôles. Patsy et Edina se montrent assez pathétiques dans cet épisode, enfermées dans leur nombrilisme et à l’écart des réalités de la vie. Edina oublie de souhaiter l’anniversaire de sa fille, tandis que Patsy jette à la poubelle la lettre importante de la Sécurité sociale pour son dépistage contre le cancer. La série, connaissant un succès croissant en Grande-Bretagne, comme à l’étranger, cette nouvelle saison (que Jennifer Saunders avait annoncée au départ comme la dernière) dispose d’un budget nettement revu à la hausse. Outre des décors beaucoup plus variés et des guest-stars de marque, de nombreuses séquences sont tournées en extérieur. Plusieurs épisodes se déroulent en partie dans les rues de New York (ces séquences ont cependant été tournées lors d’un séjour unique à New York avec les actrices et l’équipe technique). Anecdotes :
2. BONNE ANNÉE ! Premières diffusions : BBC 1, le 6 avril 1995, Canal Jimmy, le 12 juin 1996 Avec Gary Beadle (Oliver), Rebecca Front (Cherysh), Christopher Malcom (Justin), Kate O’Mara (Jackie), Christopher Ryan (Marshall). Résumé : Patsy et Edina, juste revenues des Caraïbes, envisagent de faire une fête, dont elles se souviendront toute leur vie pour célébrer la nouvelle année. Mais la sœur de Patsy, Jackie, s’invite à l’improviste chez Edina. Si cette arrivée réjouit Patsy, cela est beaucoup moins le cas pour Edina… Critique : On en apprend un peu plus sur Patsy dans cet épisode. On découvre qu’elle a une sœur ! Semblant être l’ainée des deux (bien qu’elles ne sont pas d’accord sur leur âge), Jackie est une référence pour Patsy, en matière de fêtes, drogues et sorties. Encore plus méchante que Patsy, elle se moque même d’Edina, sans oublier Saffron bien sûr. Mais Jackie a vieilli depuis que Patsy ne l’a pas vu et a bien changé. Finies les dérives en tout genre, elle s’occupe désormais de chats abandonnés et n’a plus un sou. A la grande tristesse de Patsy ! Cet épisode, au scénario original, est particulièrement réussi. Toute l’attention est monopolisée sur le personnage de la sœur de Patsy, particulièrement bien interprétée par Kate O’Mara, et les relations qu’elle entretient avec sa sœur. On s’aperçoit que Patsy n’est pas si méchante que çà par rapport à Jackie ! Le personnage d’Edina apparaît ici assez effacé et n’arrive pas à s’imposer face à Patsy et sa sœur. Anecdotes :
Premières diffusions : BBC 1, le 20 avril 1995, Canal Jimmy, le 19 juin 1996 Avec James Dreyfus (Christopher), Idris Elba (Hilton), Ian Gelder (David), Andrew London (Geoff), Naoko Mori (Sarah), Caroline Waldron (Caroline)… Résumé : Edina se plaint de ne pas avoir assez de place dans sa chambre. Elle veut annexer la chambre de Saffron pour se faire un dressing-room. Cette dernière refuse et rappelle qu’il y a la chambre de son frère, Serge, qui est inoccupée. Edina et Patsy décident d’y entrer. L’occasion pour elle de se rappeler des souvenirs puis d’envisager de se payer de jeunes prostitués pour une soirée. Critique : L’épisode nous en apprend enfin un peu plus sur Serge, le fils qu’Edina a eu avec Marshall, évoqué dans le tout premier épisode de la série (« Le défilé de mode »). Edina ne l’a pas revu depuis six ans, à son grand désespoir. Malgré le froid qui semble exister entre eux (on ne sait pas réellement pourquoi) et le fait qu’elle ne semble pas vraiment se souvenir de ce à quoi il ressemble, elle l’idéalise complètement. Une admiration totalement opposée aux sentiments qu’elle éprouve envers Saffron. Ce qui vaut à Patsy une réplique mémorable : « l’un te punit en partant, l’autre nous punit tous en restant ! ». Ce 15ème épisode d’Ab Fab nous montre une Patsy et une Edina, qui ont vieilli, assez pathétiques, courant derrière leur jeunesse et devant aujourd’hui payer pour avoir des relations sexuelles. « Sexe » présente de bons passages, notamment la course poursuite très drôle dans le lycée de Saffron mais se révèle un peu inégal. Il a cependant le mérite de nous en apprendre plus sur la vie et le passé des personnages : sur Serge, le premier enfant d’Edina bien-sûr et notamment que Patsy a posé nue dans le magazine Razzle en étant plus jeune ! Premières diffusions : BBC 1, le 27 avril 1995, Canal Jimmy, le 26 juin 1996 Avec Joanna Bowen (la journaliste), Naomi Campbell (elle-même), Celia Imrie (Claudia Bing), Paul Reynolds (Squeak), Peter Richardson (Tony), Simon Stokes (Gerard) et la voix de Lulu. Résumé : Lors d’une prestigieuse soirée de remise de médailles, pour la meilleure directrice d’agence de relations publiques, Patsy et Edina ont comme voisine de table, Naomi Campbell… Critique : Encore une fois, Jennifer Saunders parvient à trouver de nouvelles histoires originales, sans se répéter. Nous voici dans l’univers professionnel d’Edina, au cours d’une soirée de remise de prix, pour la meilleure responsable d’agence de relations publiques. N’ayant pas la précieuse récompense, Edina se retrouve contrainte à chercher de nouveaux concepts promotionnels et tenter de recruter de nouveaux clients pour rebondir. L’épisode de l’épisode se montre hilarant notamment quand Edina se prépare à recevoir un prix qu’elle n’aura finalement pas. Amusant également de voir que l’assistant de Claudia Bing, la rivale d’Edina, est aussi décalé et incapable que Bubble pour Edina. De son côté, Saffron mène sa vie et on découvre, après une petite aventure suggérée dans l’épisode « Le Maroc » (saison 2), qu’elle a, à nouveau, un début d’histoire amoureuse, cette fois avec son professeur de psychologie. La fin est également très réussie. Après une soirée où Edina s’est à moitié ridiculisée, elle s’endort, avec Patsy, complètement ivres, dans un dépôt d’ordure et se réveillent le lendemain dans une situation très cocasse. Anecdotes :
Premières diffusions : BBC 1, le 4 mai 1995, Canal Jimmy, le 3 juillet 1996 Avec Kathy Burke (Magda), John Hudson (l'enseignant), Helen Lederer (Catriona), Harriet Thorpe (Fleur), Naoko Mori (Sarah), Caroline Waldron (Caroline) et Lulu (elle-même). Résumé : Depuis le départ de Saffron pour l’université, Edina tente de ne pas craquer malgré la présence de sa mère et de Patsy. Celle-ci est aux anges. Ayant aménagé chez Edina, elle peut donner libre cours à tous ses désirs, entièrement financés par Edina… Critique : Séquence d’ouverture hilarante, dans laquelle Edina vient déranger sa fille à l’Université en plein cours de biologie pour qu’elle lui ouvre une boite de conserve. Edina, qui a tant critiqué sa fille, se rend compte, que la vie sans elle, est difficile et qu’elle se sent un peu perdue. L’alternative que lui propose Patsy, finit par ne plus l’amuser non plus. Cette nouvelle situation (Saffron a quitté la maison, remplacée par Patsy) offre aux téléspectateurs des situations cocasses et très drôles comme quand Edina fait la fête et s’empiffre toute seule dans la cuisine. L’épisode se termine sur une scène ouverte : Patsy annonce à Edina qu’elle part vivre à New york et Edina envisage de changer de vie et vendre sa maison. Mention spéciale dans cet épisode, à Jane Horrocks, pour son personnage de Bubble et ses talents comiques, qui offre une composition mémorable dans le bureau d’Edina, avec la chanteuse Lulu notamment. Anecdotes :
Premières diffusions : BBC 1, le 11 mai 1995, Canal Jimmy, le 10 juillet 1996. Avec Kevin Allen (Ben), Suzanne Bertish (Gina), Kathy Burke (Magda), Max Brandt (Mitchell Friedman), Sean Chapman (Santé), Drew Eliot (le juge de paix), Josie Lawrence (la présentatrice), Mo Gaffney (Bo), Ruby Wax (Candy)… Résumé : Patsy et Edina ont décidé de ne plus se voir et de vivre chacune leur vie. Cette dernière, pour échapper à la solitude, devient membre d’une secte et quitte sa maison. Sa mère, en profite pour la squatter. Quant à Patsy, elle part travailler dans un magazine à New York. Critique : Eloignées chacune de leur cadre et habitudes de vie, Patsy et Edina se sentent perdues, incapables de trouver un nouvel équilibre l’une sans l’autre. Le look et les conseils de mode de Patsy sont moqués par ses nouvelles collègues new-yorkaises, tandis qu’Edina ne se sent pas en phase avec les préoccupations de la secte où elle a adhéré. C’est la première fois qu’on les voit à ce point déboussolées. Si l’épisode ne compte pas parmi les plus drôles de la série, il est cependant incontournable pour son histoire et ses nombreuses séquences réussies et spectaculaires, comme celle de l’hélicoptère en plein New-York, avec Patsy en haut d’un immeuble et Edina dans l’hélicoptère qui se disent bonjour, ou la scène du mariage entre le vieux PDG richissime de la maison d’édition et le retour de Bo, sous l’œil jalousé de Patsy. Le clou de l’épisode et de la série (car à l’époque, elle devait s’arrêter sur ce dix-huitième épisode), réside dans la séquence finale, particulièrement originale. Saffron se rebelle contre sa mère et déclare haut et fort que son esclavage est désormais terminé et que tout va changer. Mais la scène post-générique de fin met en lumière une toute autre réalité. Jennifer Saunders a eu l’idée géniale de nous montrer les deux héroïnes vingt-cinq ans après. On s’amuse à les voir artificiellement vieillies, le dos courbé, avec un maquillage et une coiffure particulièrement réussies. Et on se rend compte que rien n’a changé. Saffron a bien eu deux enfants, une fille très sage et un fils drogué, mais Edina et Patsy sont toujours là, insupportables, venant toujours hanter le quotidien de Saffron. C’est finalement la mère d’Edina, Mrs Monsoon, qui a le moins changé physiquement et moralement même si elle se déplace un petit peu plus difficilement. Anecdotes :
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Saison 4 Première diffusion en Grande-Bretagne : sur BBC 1 à partir du 31 août 2001. Scénariste : Jennifer Saunders Réalisateurs : Bob Spiers et Christine Gernon Producteurs : Jonathan P. Llewellyn et Jon Plowman 1. LIFTING SAUVAGE (PARRALOX)
Premières diffusions : BBC 1, le 31 août 2001, Canal Jimmy, le 25 avril 2002 Avec Bob Barrett (représentant du parti travailliste), Antony Cotton (Damon), Naoko Mori (Sarah) et Tilly Blackwood (Lady Candida de Denison-Parker). Résumé : Edina doit passer à la télévision pour une interview. Patsy lui conseille de faire des injections de parallox dans le visage pour apparaître plus jeune, une technique de rajeunissement qu’elle-même pratique abondamment… Critique : Pratiquement cinq ans se sont écoulés depuis le précédent épisode de la série, le téléfilm « The Last Shout » (1996) et neuf depuis le tout premier épisode en 1992. Autant dire que toute une génération de téléspectateurs britanniques et surtout américains n’a pas vu les premiers épisodes et ne connaît pas bien le concept de la série. Pour ce premier épisode de la quatrième saison et vingt-et-unième au total, Jennifer Saunders se sent obligée, sans doute par la production (assurée désormais par la BBC et la chaîne américaine Comedy central), de nous représenter les personnages : une mère excentrique et immature et une fille ultra-sérieuse. Elle nous ressert donc une longue scène d’ouverture de 8 minutes dans la cuisine au petit-déjeuner, qui donne l’impression d’un sérieux déjà-vu (voir le premier épisode « Le défilé de mode » de la saison 1). Pour bien camper les personnages, Jennifer Saunders leur donne de longs échanges acerbes, notamment dans la bouche de Saffron, qui apparaît bien aigrie de vivre encore chez sa mère. Mais les répliques tombent un peu à plat et semblent juste gratuites, sans réellement faire rire, tant elles sont parfois tirées par les cheveux. Si dans le tout premier épisode de la série, l’organisation d’un défilé d’un mode est le fil rouge de l’histoire et le prétexte à des blagues et échanges verbaux drôles entre les personnages, il s’agit ici d’une nouvelle technique de rajeunissement du visage que Patsy conseille à Edina de faire, avant de passer à la télévision. Elle consiste en des injections de parallox, dérivé du botox (toxine botulique), qui paralysent les muscles du visage et effacent les rides. Là aussi, rien d’original. On a l’impression que Jennifer Saunders a simplement remis à jour les recettes de deux autres épisodes des années 1990 : la liposuccion d’Edina dans « Vive le régime » (saison 1) avant de voir une ancienne amie et le lifting raté de Patsy dans « L’hôpital » (saison 2) fait avant une interview pour un magazine people. Ici, comme dans chacun des précédents cas, les plans échafaudés par Patsy et Edina ne tournent pas du tout comme prévu. Ce qui donne lieu à de nombreux gags. Notons également dans « Parallox », un autre clin d’œil au premier épisode de la saison 1 : avant le départ d’Edina pour le bureau, Saffron va voir sa mère et lui donne un conseil dans l’entrée de la maison : « ne rentre pas ivre » dans la saison 1 et « ne te fais pas paralyser le visage », ici. Ce nouvel opus est l’occasion de constater certaines évolutions dans les personnages. On apprend qu’Edina a élargi son travail dans les relations publiques, au design, à la mode et à la production télé, même « si elle n’a encore rien produit », comme il y est dit. Les autres protagonistes semblent avoir vieillis sous la plume de Jennifer Saunders. Saffron est passée d’une adolescente ultra-sérieuse à un début de statut de vieillie fille aigrie, étouffée par sa mère, tandis que Patsy, qui se tient voutée et semble fatiguée, apparaît un peu has-been. Si elle n’avait aucun mal à attirer les jeunes hommes il y a quelques années, elle est maintenant ouvertement rejetée quand elle et Edina vont dans un club. Un nouvel personnage récurrent est par ailleurs introduit : Katy Grin, ancienne présentatrice télé sans véritable emploi aujourd’hui et cousine de Bubble. Jane Horrocks qui interprète également le personnage, confirme ici l’étendue de son talent, avec une composition très éloignée de celle de Bubble, dont le personnage semblait moins intéresser Jennifer Saunders dans la saison 3. Hormis le plaisir de retrouver Edina et Patsy, les spectateurs familiers d’Ab Fab, remarqueront la nouvelle cuisine aménagée en bois clair et inox, plus en phase avec l’air du temps du début des années 2000. Pour quelqu’un qui ne connaît pas la série, ce premier épisode de la saison 4 sera certainement drôle et percutant. Pour un connaisseur en revanche, il n’est pas un des meilleurs. Il a même un petit goût de déception nous montrant une Jennifer Saunders scénariste, en manque total d’inspiration. Heureusement, les épisodes suivants sauront démentir un peu cette impression. Anecdotes :
2. BRANCHÉES À MORT Premières diffusions : BBC 1, le 7 septembre 2001, Canal Jimmy, le 7 mai 2002 Avec Dora Bryan (Dolly), Tim Wylton (Brice) et Crispin Bonham-Carter (Jago Balfour) Résumé : Patsy et Edina rentrent d’un concert de Marilyn Manson. Le lendemain, elles découvrent que Saffron a engagé un jardinier pour refaire le jardin de la maison. Convaincues à juste titre qu’il est le frère d’un riche héritier mort d’overdose que Patsy a connu, elles entreprennent de le séduire… Critique : Contrairement à ce que montrait le premier épisode, on s’aperçoit ici que les personnages n’ont pas tant vieillis que çà et restent très enjoués malgré les années. La plus belle preuve est l’arrivée très réussie de Patsy et Edina, sortant d’un concert de Marilyn Manson et déguisées à son effigie. Joanna Lumley nous livre d’ailleurs ici un beau numéro d’actrice, qui confirme qu’elle est à l’aise dans n’importe quel registre, voire délire ici. Partant d’un fait presque anodin du quotidien (Saffron embauche un jardinier pour redessiner le jardin de la maison), Jennifer Saunders nous livre un épisode fin et sympathique à regarder. Le rythme de « Branchées à mort » se révèle assez enlevé avec une intrigue montant crescendo, pour savoir si le jardinier que séduit Edina est, ou non, le riche héritier que convoite Patsy. Le tout entrecoupé de plusieurs gags, comme quand Patsy se retrouve à passer la nuit dans la baignoire d’Edina, pendant que celle-ci est au lit avec le jardinier. « Branchées à mort » figure comme étant un très bon deuxième épisode, drôle et léger, loin des méchancetés tirées par les cheveux que s’échangent les personnages dans le premier opus. L’épisode est par ailleurs l’occasion de découvrir pour la première fois dans la série qu’Edina possède un joli petit jardin attenant à sa maison. Anecdotes :
Premières diffusions : BBC 1, le 21 septembre 2001 Canal Jimmy, le 14 mai 2002 Avec Tilly Blackwood (Lady Candida de Denison-Parker), Dave Gorman (Rimmer), Erin O’Connor (elle-même), Annegret Tree (elle-même), Daphné Selfe (elle-même), Sacha Distel, Christian Lacroix… Résumé : Edina et Patsy partent à Paris faire une séance de photos pour un célèbre magazine de mode. Edina est censé poser avec un mannequin jouant sa fille, tandis que Patsy doit participer à un « shooting » intergénérationnel. Alors qu’elle idéalise ce rendez-vous et espère retrouver sa jeunesse de mannequin, les choses ne vont finalement pas tourner comme elle le souhaite... Critique : Comme dans chaque saison désormais, nos deux comparses partent à l’étranger pour au moins un épisode. Les voilà ici revenir pour la seconde fois en France, après l’épisode « Vacances en Provence » de la saison 1. Mais changement de destination, puis qu’elles s’aventurent pour la première fois dans la capitale. Un lieu idéal pour Patsy et Edina. Quoi de plus légitime en effet pour nos deux victimes de la mode et amatrices de bonnes chaires que de venir à Paris ? L’épisode nous les montre dans des situations inédites, notamment dans l’Eurostar, prétexte à quelques bons gags, comme quand Bubble, déguisée en Napoléon pour venir en France, mange des chips allongée dans le porte-bagages ou la séquence de la date de naissance de Patsy sur son passeport… L’épisode vaut surtout le détour pour voir les personnages dans des endroits emblématiques de Paris, faire du shopping sur les Champs-Elysées et marcher sur le Champ-de-Mars, au pied de la Tour Eiffel. Cela est d’ailleurs assez bien réussi dans l’ensemble. On aurait pu assister à une succession de plans séquences purement gratuits nous montrant juste les actrices dans les rues de Paris, mais au lieu de cela, les scènes sont bien amenées et légitimes. Le clou de l’épisode repose bien-sûr dans la séquence en haut de la Tour Eiffel, où Edina fait un sale coup à sa fille ! Anecdotes :
Premières diffusions : BBC 1, le 14 septembre 2001, Canal Jimmy, le 21 mai 2002 Avec Helen Lederer (Catriona), Harriet Thorpe (Fleur), Robin Cope (le professeur de sport), Julian Rhind-Tutt (Taylor), Andrea Gillie (la secrétaire de Patsy), Tilly Blackwood (Lady Candida de Denison-Parker), Jessica Willcocks (Minge), Marianne Faithfull (Dieu) et Anita Pallenberg (le Diable). Résumé : Piquée au vif par ses amies qui se moquent de son poids,lors d’une soirée, Edina décide de maigrir pour de bon et de se prouver qu’elle peut y arriver. Elle s’engage dans un régime drastique coachée par Katy Grin… Critique : L’idée de départ du scénario n’est pas des plus originales : Edina se trouve trop grosse et décide de faire du sport et se mettre au régime. Un thème récurrent dans la série, abordé déjà particulièrement dans l’épisode « Vive le régime » de la saison 1. L’originalité repose ici sur le fait que pour une fois, Edina va faire preuve de beaucoup de volonté pour y arriver ! Un courage qu’on ne lui connaissait pas en la matière jusqu’à présent. Cela donne lieu à des scènes très drôles où l’on voit Edina faire du sport à la mode militaire, filmée par Katy Grin, résister à la tentation des coupes de champagne que lui offre Patsy, jusqu’à n’en plus pouvoir et finir par manger une bougie tellement elle est affamée ! L’épisode se laisse voir sans déplaisir. On rit à de nombreuses reprises, mais l’histoire sent le déjà vu, comme beaucoup d’épisodes de cette saison 4, qui semble montrer une Jennifer Saunders en panne d’inspiration. Le fan de la série pourra cependant remarquer la variété des décors dans l’épisode (notamment le bureau de Patsy) et des costumes, notamment ceux de Joanna Lumley, qui lui vont particulièrement à ravir, au milieu de cet opus très centré sur le personnage d’Edina. Anecdotes :
5. MÈRE INDIGNE
BBC 1, le 5 octobre 2001 Canal Jimmy, le 28 mai 2002 Avec Naoko Mori (Sarah), Lill Roughley (Jude), Miles Westren (Martin), Emma Pierson (Kasha), Josh (Josh Neale), Christopher Malcolm (Justin), Mo Gaffney (Bo), Christopher Ryan (Marshall)… Résumé : Saffron est en pleine répétition pour la pièce de théâtre qu’elle a écrite sur son adolescence. Edina finit par l’apprendre par hasard ce qui la met fortement en colère, à cause de l’image que sa fille va véhiculer d’elle… Critique : On n’y croyait presque plus ! Voilà un scénario original pour cette quatrième saison, qui ne sent (pas trop) le déjà vu. Saffron, que nous avions vu dans les épisodes précédents travailler à l’écriture d’une pièce de théâtre, passe à la réalisation. Elle y raconte sa vie, délaissée par sa mère durant son enfance et objet de nombreuses brimades et moqueries de Patsy. Le résultat est particulièrement drôle et réussi. On retrouve des répliques et scènes mémorables de la série, reprises par des comédiens engagés pour l’occasion. Refusant d’abord d’aller à la première, Edina et Patsy se cachent et finissent par assister à la pièce, qu’elles finiront par aimer. Malgré un affrontement verbal au début de l’épisode entre Saffron et Patsy dans le salon qui rappelle furieusement « La naissance » (saison 2), le reste du scénario est entièrement nouveau et drôle. On a plaisir à voir que Saffron tente de faire quelque chose de sa vie et ne pas rester cloitrée dans la cuisine comme une vieille fille dépressive. On rigole également beaucoup avec les personnages secondaires, comme Sarah, alias « Titicaca », qui semble de plus en plus dérangée mentalement ou lors d’un passage mémorable, au début : Patsy cache et avale en toute hâte les différentes drogues qu’Edina possède dans son appartement, lors de l’arrivée de policiers. Ce qui lui vaudra de s’effondrer littéralement stone ! Jennifer Saunders nous livre ici un épisode très réussi, à voir incontestablement, qui s’avère être pour son scénario, la perle de la saison, aux côtés de « Shooting à Paris », qui lui est plus à retenir pour son cadre et le lieu de tournage à Paris. Anecdotes :
6. AFFRES DE LA MÉNOPAUSE
BBC 1, le 12 octobre 2001 Canal Jimmy, le 4 juin 2002 Avec Twiggy Lawson (elle-même), Christopher Ryan (Marshall), Mo Gaffney (Bo), Harriet Thorpe (Fleur), Helen Lederer (Catriona), Antony Cotton (Damon), Ruby Wax (Beth De Woodi), Celia Imrie (Claudia Bing), Jeillo Edwards (Jeillo), Joanna Bowen (Jobo)… Résumé : Au cours d’un banal mouvement dans la cuisine d’Edina, Patsy se casse le bras, après s’être rompu la cheville quelques jours plus tôt. Saffron décide de l’amener à l’hôpital pour lui faire passer des examens médicaux… Critique : Le point de départ de l’épisode était excellent : Patsy est atteinte d’ostéoporose à cause de la ménopause et doit prendre des compléments hormonaux. Saffron se met à rêver que cela lui change son comportement : Patsy devient gentille et une vraie fée du logis ! Ce qui aurait pu faire une très bonne histoire à part entière, est en réalité vite expédié dans une séquence rêvée (au demeurant assez drôle). Dommage ! Jennifer Saunders est certainement passée à côté d’un très bon comique de situation et d’un très bon épisode. Au lieu de cela, le scénario part un peu dans tous les sens. Il se perd dans une longue réunion de femmes ménopausées anonymes dans le salon d’Edina et des problèmes au travail d’Edina. Celle-ci se retrouve pratiquement sans client, fortement concurrencée par sa rivale Claudia Bing, déjà vue dans la saison 3. A être trop plein d’idées, l’épisode perd en efficacité et la fin tombe à plat quand se termine le rêve de Saffron. Ce vingt-sixième épisode de la série et dernier de la saison 4 se clôture un peu comme celui de la saison 3 : une séquence dans le futur, où Edina et Patsy ont plus de 70 ans et continuent à s’amuser sur le dos de Saffron, malgré leur grand âge et leurs problèmes d’incontinence et d’ostéoporose. La séquence est d’ailleurs très réussie et hilarante. Anecdotes :
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