02-27- The long quest (Inédit) ***
Scénario : Carey Wilber. Réalisation : Richard L. Bare.
Résumé
Le virginien s’est lié de sympathie avec un jeune enfant qui est en fait adopté par Mary Ann Martin, dont la maison est cambriolée. Par hasard à la gare, il rencontre l’actrice Judith Holly, venue avec l’aide d’un détective, récupérer son enfant.
La critique
Une actrice qui veut récupérer son enfant (biologique) qu’elle n’a pas vu depuis douze ans est au centre de la trame dramatique de cet épisode.
Après le film d’épouvante constitué par l’épisode précédent, la série continue avec un drame de l’adoption. Mary Ann Martin (Patricia Breslin) est la mère adoptive, une femme simple et dévouée. Le shérif vient lui remettre une injonction pour obtenir la garde de Crickett (Casey Peters). La mère naturelle, riche et célèbre, Judith Holly (Ruta Lee), veut récupérer un enfant dont elle ne s’est guère occupée. Elle se paie le meilleur avocat de Medecine Bow, ainsi que le détective Corbett (Joseph Campanella). Mais Mary-Ann est victime d’un accident sur son chariot, d’un grave accident, suite à la rupture d’une roue.
Grièvement blessée, elle avoue au virginien qu’elle était en train de fuir avec Crickett.
Nous sommes en plein drame familial et judiciaire, encore une façon pour la série d’échapper aux classiques intrigues de western qui à 30 épisodes par saison lasseraient le spectateur.
Dans la distribution, on remarque un Joseph Campanella toujours excellent en détective au service de la mère biologique.
Corbett, lors du cambriolage, a volé une bible à Mary Ann que le virginien entend bien récupérer. Corbett tente de l’intimider avec un pistolet, lui faisant croire qu’il dira avoir tué le virginien en le prenant pour un cambrioleur.
Un des grands moments de l’épisode est la bagarre entre Corbett et notre héros qui le met KO.
Ruta lee en Judith est fort séduisante, mais cela n’impressionne pas le héros (on a délibérément choisi une actrice au physique plus commun et ingrat pour jouer la mère adoptive), Patricia Breslin.
La suite de l’épisode se perd un peu en bavardages entre le virginien et Mary Ann, qu’il tente de convaincre d’abandonner sa requête. Il organise une confrontation entre Judith et Mary Ann sous les yeux de l’enfant. Le face à face mère adoptive mère naturelle est le point d’orgue de l’épisode.
Mais de cette confrontation résulte une violente dispute et la chose sera réglée au tribunal.
James Drury n’est pas très à l’aise en quittant la veste de contremaître de Shiloh pour jouer les médiateurs familiaux.
J’ai trouvé que Joseph Campanella dominait la distribution. Ruta Lee et Patricia Breslin tombent parfois dans la caricature, jouant de façon un peu trop appuyé leurs personnages. En fait, Ruta Lee est peu crédible en mère et plus convaincante en séductrice.
C’est assez flagrant dans la scène qui oppose la vraie mère au fils, le jeune Casey Peters cabotine, tandis que Ruta Lee semble avoir du mal à lui donner la réplique.
Un épisode qui aurait eu toute sa place dans
La petite maison dans la prairie. De la distribution habituelle ne demeurent que le virginien, Betsy et Randy Benton. On s’étonne que le juge Garth n’intervienne pas dans l’opus, Lee J. Cobb étant de loin le meilleur comédien de la série et parfaitement à l’aise en magistrat.
Au tribunal, les motivations bien odieuses de la mère pour récupérer Crickett (un héritage dont seul peut bénéficier l’enfant) seront déterminantes. Mais, comme dans
Kramer contre Kramer, la gagnante (la mère biologique) se repent et avoue qu’elle usurpe l’identité de Judith morte depuis trois ans. Tout cela n’était qu’une escroquerie. Les bons sentiments triomphent au moment où l’on croyait que la cause était perdue.
On s’étonne par contre que les escrocs (Judith et Corbett) ne soient pas inquiétés par la justice, au détriment de toute vraisemblance. On apprend dans les dernières minutes (spoiler) qui est vraiment Judith, ce que je ne révèlerai pas.
Anecdotes
Crickett est né en 1872 d’une union prononcée en 1869. Il a douze ans. Cela nous permet de situer l’année de l’épisode, 1884.
