Scénario : Glen A. Larson. Réalisation : Philip Leacock.
Résumé
Trampas gagne un bateau à vapeur au poker, mais il n’est pas au bout de ses surprises.
La critique
Des épisodes comme celui-ci décrédibilisent la série. Trampas joueur de poker gagne un bateau à vapeur. Il s’agit d’une escroquerie.
La neuvième saison a vraiment très bien commencé avec le premier opus, et celui-là est insupportable. On prend le téléspectateur pour un gogo. Il s’agit d’un ratage en tous points. Doug McClure y est même énervant.
Si j’ai été indulgent pour l’épisode au Mexique, cette-fois, je constate qu’il s’agit d’une mauvaise farce.
Ainsi, Trampas joue avec Billy Valentine (Jack Albertson). Il gagne aussi une somme d’argent volée au chemin de fer, que des détectives récupèrent. Parmi les joueurs, Skeet (Art Carney), le propriétaire du bateau, a une petite fille, Corey Ann (Deborah Walley) bien jolie, mais cela ne suffit pas pour faire un épisode.
Billy a un frère, Hoy (Tom Ewell) tout aussi malhonnête.
Les rebondissements sont attendus, il s’agit d’une comédie. Mais elle ne fait pas rire.
Deborah Walley semble prendre son rôle plus au sérieux que les autres. Elle joue assez bien.
Doug McClure cette-fois est carrément mauvais. Si quelqu’un commençait la série par cet épisode, il n’en regarderait pas un autre.
C’est téléphoné, les clichés les plus éculés nous sont servis. Au fil des saisons, la série nous a de temps en temps servi des histoires qui nécessitaient l’indulgence du critique, mais cet opus est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Doug McClure cabotine et on l’impression qu’il joue une caricature de Trampas. On est loin du vacher de Shiloh. Le comédien ne semble plus y croire.
Les scènes se succèdent en enchaînant les absurdités. On nous présente les personnages les plus pittoresques qui n’arrangent rien à l’ensemble.
Vers le milieu de l’épisode, quelques efforts sont faits pour redresser un peu l’entreprise du naufrage. Mais c’est à chaque fois pour une chute plus saugrenue que la précédente.
La scène du repas à bord du bateau à vapeur rassemble tous les protagonistes. Elle est interminable.
Le petit ami de Corey Ann, Jason (Ben Cooper), est shérif. Trampas assiste pendant 70 minutes à une défilé de personnages plus absurdes les uns que les autres, au point que l’on se demande si l’on ne regarde pas une parodie.
Côté mise en scène, quelques belles prises de vue de Philip Leacock non pas du bateau mais du chemin de fer. C’est maigre.
A la différence de l’épisode The Best man qui comptait quelques longueurs, ici les rebondissements n’arrêtent pas, on demanderait presque une pause ! On escroque, on braque, les personnages sont sans consistance et impossibles à prendre au sérieux.
Qui a pu, au sein de la production, donner le feu vert à cette histoire ? Cela restera un mystère.
Art Carney, que je suis pas prêt d’oublier, est l’acteur le plus insupportable de l’intrigue.
Voilà un épisode à zapper sans regrets et qui laisse quelque inquiétude en le regardant sur l’avenir de la saison.
C'est vraiment un film qu’il est difficile à supporter jusqu’au bout. D’autres pourront trouver cela drôle, tous les goûts sont dans la nature. Doug McClure a réussi à rendre le personnage de Trampas ridicule. Il a parfois tourné des épisodes faibles, mais jamais une telle niaiserie.
Il reste vingt épisodes, formulons-le vœu que nous n’ayons pas à subir un autre opus de ce genre.
La dernière image nous montre McClure lever les yeux au ciel dépité. Il y a de quoi !
Anecdotes
Art Carney (1918-2003) est connu pour Charlie, Harry et Tonto.
Tom Ewell (1909-1994) a joué dans La Blonde et moi, Sept ans de réflexion.
Deborah Walley (1941-2001) a peu tourné, moins de trente rôles, étant surtout productrice et auteur.
Jack Albertson (1907-1981) a joué dans Charlie et la chocolaterie, L’aventure du Poseïdon.
