Actualité cinéma/critiques de films
Publié : jeu. déc. 29, 2016 2:10 am
Quelques anciennes critiques à la sortie des films en salles :

Jurassic world : 6/10
Agréable surprise et second meilleur opus de la série après l'original. Un juste mix entre cinéma Entertainment, et véritable travail à l'ancienne : photographie, sens du cadre et du grand spectacle, mise en avant des décors naturels, manière de générer le suspense et travail sur la suggestion (comme dans cette séquence en grande partie masquée par la foule, où un dinosaure attaque sa proie), absence de linéarité scénaristique malgré un pitch assez simple... Tout n'est pas parfait, loin de là, mais pour une entreprise qui semblait partie droit dans le mur (une suite très tardive pour une franchise que tout le monde avait plus ou moins mis de côté -et dont tout le monde ou presque se foutait désormais-, un réalisateur quasi-inconnu, des bandes annonces franchement pas terribles...) , Colin Trevorrow s'en tire des plus honorablement, accordant un véritable rythme et une véritable personnalité au film, tout en le bourrant de références (dans le bon sens du terme) aux 2 premiers opus (surtout le premier), et à d'autres films...
On regrettera que l'idée de la mutation génétique n'ait pas davantage été approfondie (on rêve de ce qu'un Cronenberg en aurait fait), et ne serve presqu'uniquement de prétexte aux péripéties,.. Ou encore que l'animatronique -quoique présente- soit largement mise en retrait au profit du "tout numérique" (ce qui faisait la force de la 1ère attaque du T-Rex dans l'opus 1, c'était justement le mélange des 2!), ce qui donne des séquences parfois un peu bâclées, mais, dans l'ensemble, le bestiaire reste de qualité et les scènes d'attaques réservent quelques moments forts en intensité.
Ajoutons à cela un évident sens de la dérision (c'est plein d'humour et se moque gentiment des clichés) et une Bryce Dallas Howard (dont le personnage est hilarant) de plus en plus belle...
(critique du 10/06/15)

Terminator Genisys : 5/10
Le Terminator nouveau est arrivé, et le retour de Schwarzy après 12 ans et "Le soulèvement des machines"... pour un résultat très moyen.
Le film succombe à la mode du révisionnisme à tout crin des franchises, tout en se la jouant "suite directe".
Un peu comme le dernier XMEN, cet épisode, via un "habile" stratagème, se veut la suite du 1 et du 2, tout en modifiant la ligne conductrice et temporelle depuis le 1er, qui se situait en 1984, et ignorant le n°3 (comme l'aurait souhaité Cameron, pour qui seuls les 2 premiers représentaient "la véritable histoire"). Autant le dire tout de suite, à ce rythme, les épisodes suscités ne servent en soi plus à rien, ou tout au moins n'ont plus aucune valeur intrinsèque...puisque rien ou presque rien de ce qui s'y passe ne s'est jamais produit. Les artifices du voyage dans le temps, il est vrai, permettent ce genre de choses... D'autant plus que Genisys pousse la métamorphose jusqu'à modifier la caractérisation d'un personnage pourtant phare dans la franchise et la guerre contre Skynet...
A force de révisionnisme et d'idée nouvelles, on franchit aisément la frontière qui sépare l'ambitieux du portnawak...
Question psychologie et évolution des personnages c'est plutôt le néant total puisqu'on est pris de cours à l'apparition de chacun d'eux, que ce soit Sarah Connor qui connait dés l'arrivée de Kyle à son époque (1984) la présence des Terminators, de la guerre contre les machine, de Skynet... Du policier déchu (excellemment interprété par JK Simmons) dont on apprend (nous sommes cette fois en 2017) qu'il est depuis 30 ans sur cette affaire alors qu'on ne l'a jamais vu dans les épisodes précédents (du coup l'identification passe mal)... Tout au plus saura-t-on qu'il a eu un passé alcoolique sur lequel on ne s'étendra pas.
Ce personnage n'est d'ailleurs pas sans rappeler le Dr Zilberman qui apparaissait dans chacun des opus précédents (hormis le 4 et pour cause) ; il aurait été de bon goût de faire revenir ce personnage emblématique au passé bien rempli et à l'évolution notable, au fil des évènements auxquels il a assisté.
Ce ne sont pas les seuls personnages survolés, loin de là... Le tempo du film n'en laisse d'ailleurs guère le temps, le metteur en scène préférant enchaîner péripéties sur péripéties oubliant par là-même de créer un véritable climat...
Quant à l'interprétation, elle est pour le moins inégale : si Emilia Clarke (Kaleesi dans GOT) propose un jeu des plus honorables, et que le très décrié Jai Courtney -quoique faisant le minimum syndical- reste somme toute correct, il n'en va pas de même pour Jason Clarke au surjeu appuyé et constant... Celui-là même qui campe John Connor.
La réalisation est moyenne, là-aussi, le réal se contentant d'enchaîner des séquences d'actions et des décors high tech platement filmés, et les effets spéciaux déçoivent souvent (certains sont inesthétiques au possible), ce qui en étonnera plus d'un étant donné le budget alloué (170 millions de dollars tout de même) ! Le choix des plans semble aussi parfois d'un goût douteux puisque l'on comprend difficilement certaines séquences. Enfin, la photographie est terne et affreuse, ce qui n'arrange rien.
Au crédit du film on notera toutefois un rythme constant et nerveux (on ne s'ennuie pratiquement jamais), une certaine noirceur (à certains moments), quelques idées (la confrontation des 2 Terminators : celui de 1984, et celui du futur ; la relation du T800 avec Sarah), quelques pointes d'humour bienvenues, une tension certaine...mais, dans l'ensemble, on sent bien là le film de commande pour redorer la franchise et non fait pour le respect de l'œuvre de Cameron ou ce désir d'apporter une vraie suite à son univers... Non, ici, le scénario est décidemment trop alambiqué pour que ça ne paraisse pas douteux et pour qu'on le prenne véritablement au sérieux (si tant est que l'on puisse prendre au sérieux ce genre d'histoire), sans compter la multitude de paradoxes temporels que ce "Genisys" comporte et induit...
Terminator 3 était davantage une "vraie" suite et apportait une vision plus cohérente aux 2 premiers que ce "Genisys"... Cameron reprocha toutefois au 3ème opus de trop dévier par rapport au thématiques son univers et sa vision, en faisant de John Connor un "looser", en tuant Sarah, etc... C'est oublier que Cameron lui-même changea totalement la donne entre ses 2 "bébés", en transformant le "méchant" Terminator en "gentil" Terminator, en faisant de la douce Sarah une névropathe, du docteur Zilberman le compréhensif, un sceptique, et en passant d'un budget très modeste (6 millions de dollars) au film le plus cher de tous les temps (100 millions) à l'époque !
T1, c'était déjà un peu le pendant négatif du 2 !
(Critique du 06/07/15)

Love (Gaspar Noé) : 6/10
Chaque film de Gaspar Noé est attendu comme le messie et crée l'évènement. Projet de longue date vendu dés le départ comme une oeuvre pornographique en 3D (chose qui ne s'était encore jamais vue), le film finalement décevra la critique (et une partie du public, parmi lesquels des fans de la 1ère heure) alors que, d'une certaine façon, il dépasse largement la condition à laquelle on l'avait bêtement cantonné, condition par ailleurs amplifiée par cet imbroglio juridique qui l'avait opposé à "Promouvoir" (qui avait tout fait pour que le film écope d'une interdiction aux moins de 18 ans).
C'est que "Love" n'est ni un film trash, ni un film pornographique.... mais reste avant tout un film d'amour et un drame érotique d'une beauté souvent renversante, au tempo modéré (ne vous attendez surtout pas à un rythme frénétique ou saturé, propre au réalisateur), et que transcende la qualité d'interprétation de comédiens jusque-là inconnus.
Gaspar Noé ne va jamais où on l'attend exactement : au travers de scénettes (inégales), et de flashbacks anti-chronologiques, il parle d'une rupture, d'amour, de deuil, colle au plus près de ses personnages pour mieux nous faire ressentir leurs états d'âme (même si cela marche quelquefois mieux que d'autres), et le chaos dans lequel ils se sont progressivement embourbés (l'histoire se reconstitue petit à petit, comme un puzzle)... Le film n'est pas exempt de défauts, et aurait gagné à être raccourci d'une quinzaine de minutes (notamment dans le dernier acte, trop long et redondant -malgré une très belle fin-, la seconde partie accusant par ailleurs quelques problèmes de rythme), certains gimmicks (les affiches ou les citations qui mettent en avant les films références du réalisateur (procédé qui est par essence devenu très "cliché"), son nom donné à 2 protagonistes, sa participation "physique" au film) surprennent par leur manque de subtilité et leur côté appuyé...Mais, tout imparfait qu'il soit, "Love" porte indiscutablement la griffe de son auteur...Sa mélancolie latente et sa richesse émotionnelle, soutenues par des images "fortes", méritent qu'on y jette un petit coup d'œil...
Nota : La 3D ne sert à rien, comme toujours (sensations d'images planes les unes sur les autres...Obscurcissement de la photographie...)
(Critique du 20/07/15)

Jurassic world : 6/10
Agréable surprise et second meilleur opus de la série après l'original. Un juste mix entre cinéma Entertainment, et véritable travail à l'ancienne : photographie, sens du cadre et du grand spectacle, mise en avant des décors naturels, manière de générer le suspense et travail sur la suggestion (comme dans cette séquence en grande partie masquée par la foule, où un dinosaure attaque sa proie), absence de linéarité scénaristique malgré un pitch assez simple... Tout n'est pas parfait, loin de là, mais pour une entreprise qui semblait partie droit dans le mur (une suite très tardive pour une franchise que tout le monde avait plus ou moins mis de côté -et dont tout le monde ou presque se foutait désormais-, un réalisateur quasi-inconnu, des bandes annonces franchement pas terribles...) , Colin Trevorrow s'en tire des plus honorablement, accordant un véritable rythme et une véritable personnalité au film, tout en le bourrant de références (dans le bon sens du terme) aux 2 premiers opus (surtout le premier), et à d'autres films...
On regrettera que l'idée de la mutation génétique n'ait pas davantage été approfondie (on rêve de ce qu'un Cronenberg en aurait fait), et ne serve presqu'uniquement de prétexte aux péripéties,.. Ou encore que l'animatronique -quoique présente- soit largement mise en retrait au profit du "tout numérique" (ce qui faisait la force de la 1ère attaque du T-Rex dans l'opus 1, c'était justement le mélange des 2!), ce qui donne des séquences parfois un peu bâclées, mais, dans l'ensemble, le bestiaire reste de qualité et les scènes d'attaques réservent quelques moments forts en intensité.
Ajoutons à cela un évident sens de la dérision (c'est plein d'humour et se moque gentiment des clichés) et une Bryce Dallas Howard (dont le personnage est hilarant) de plus en plus belle...
(critique du 10/06/15)

Terminator Genisys : 5/10
Le Terminator nouveau est arrivé, et le retour de Schwarzy après 12 ans et "Le soulèvement des machines"... pour un résultat très moyen.
Le film succombe à la mode du révisionnisme à tout crin des franchises, tout en se la jouant "suite directe".
Un peu comme le dernier XMEN, cet épisode, via un "habile" stratagème, se veut la suite du 1 et du 2, tout en modifiant la ligne conductrice et temporelle depuis le 1er, qui se situait en 1984, et ignorant le n°3 (comme l'aurait souhaité Cameron, pour qui seuls les 2 premiers représentaient "la véritable histoire"). Autant le dire tout de suite, à ce rythme, les épisodes suscités ne servent en soi plus à rien, ou tout au moins n'ont plus aucune valeur intrinsèque...puisque rien ou presque rien de ce qui s'y passe ne s'est jamais produit. Les artifices du voyage dans le temps, il est vrai, permettent ce genre de choses... D'autant plus que Genisys pousse la métamorphose jusqu'à modifier la caractérisation d'un personnage pourtant phare dans la franchise et la guerre contre Skynet...
A force de révisionnisme et d'idée nouvelles, on franchit aisément la frontière qui sépare l'ambitieux du portnawak...
Question psychologie et évolution des personnages c'est plutôt le néant total puisqu'on est pris de cours à l'apparition de chacun d'eux, que ce soit Sarah Connor qui connait dés l'arrivée de Kyle à son époque (1984) la présence des Terminators, de la guerre contre les machine, de Skynet... Du policier déchu (excellemment interprété par JK Simmons) dont on apprend (nous sommes cette fois en 2017) qu'il est depuis 30 ans sur cette affaire alors qu'on ne l'a jamais vu dans les épisodes précédents (du coup l'identification passe mal)... Tout au plus saura-t-on qu'il a eu un passé alcoolique sur lequel on ne s'étendra pas.
Ce personnage n'est d'ailleurs pas sans rappeler le Dr Zilberman qui apparaissait dans chacun des opus précédents (hormis le 4 et pour cause) ; il aurait été de bon goût de faire revenir ce personnage emblématique au passé bien rempli et à l'évolution notable, au fil des évènements auxquels il a assisté.
Ce ne sont pas les seuls personnages survolés, loin de là... Le tempo du film n'en laisse d'ailleurs guère le temps, le metteur en scène préférant enchaîner péripéties sur péripéties oubliant par là-même de créer un véritable climat...
Quant à l'interprétation, elle est pour le moins inégale : si Emilia Clarke (Kaleesi dans GOT) propose un jeu des plus honorables, et que le très décrié Jai Courtney -quoique faisant le minimum syndical- reste somme toute correct, il n'en va pas de même pour Jason Clarke au surjeu appuyé et constant... Celui-là même qui campe John Connor.
La réalisation est moyenne, là-aussi, le réal se contentant d'enchaîner des séquences d'actions et des décors high tech platement filmés, et les effets spéciaux déçoivent souvent (certains sont inesthétiques au possible), ce qui en étonnera plus d'un étant donné le budget alloué (170 millions de dollars tout de même) ! Le choix des plans semble aussi parfois d'un goût douteux puisque l'on comprend difficilement certaines séquences. Enfin, la photographie est terne et affreuse, ce qui n'arrange rien.
Au crédit du film on notera toutefois un rythme constant et nerveux (on ne s'ennuie pratiquement jamais), une certaine noirceur (à certains moments), quelques idées (la confrontation des 2 Terminators : celui de 1984, et celui du futur ; la relation du T800 avec Sarah), quelques pointes d'humour bienvenues, une tension certaine...mais, dans l'ensemble, on sent bien là le film de commande pour redorer la franchise et non fait pour le respect de l'œuvre de Cameron ou ce désir d'apporter une vraie suite à son univers... Non, ici, le scénario est décidemment trop alambiqué pour que ça ne paraisse pas douteux et pour qu'on le prenne véritablement au sérieux (si tant est que l'on puisse prendre au sérieux ce genre d'histoire), sans compter la multitude de paradoxes temporels que ce "Genisys" comporte et induit...
Terminator 3 était davantage une "vraie" suite et apportait une vision plus cohérente aux 2 premiers que ce "Genisys"... Cameron reprocha toutefois au 3ème opus de trop dévier par rapport au thématiques son univers et sa vision, en faisant de John Connor un "looser", en tuant Sarah, etc... C'est oublier que Cameron lui-même changea totalement la donne entre ses 2 "bébés", en transformant le "méchant" Terminator en "gentil" Terminator, en faisant de la douce Sarah une névropathe, du docteur Zilberman le compréhensif, un sceptique, et en passant d'un budget très modeste (6 millions de dollars) au film le plus cher de tous les temps (100 millions) à l'époque !
T1, c'était déjà un peu le pendant négatif du 2 !
(Critique du 06/07/15)

Love (Gaspar Noé) : 6/10
Chaque film de Gaspar Noé est attendu comme le messie et crée l'évènement. Projet de longue date vendu dés le départ comme une oeuvre pornographique en 3D (chose qui ne s'était encore jamais vue), le film finalement décevra la critique (et une partie du public, parmi lesquels des fans de la 1ère heure) alors que, d'une certaine façon, il dépasse largement la condition à laquelle on l'avait bêtement cantonné, condition par ailleurs amplifiée par cet imbroglio juridique qui l'avait opposé à "Promouvoir" (qui avait tout fait pour que le film écope d'une interdiction aux moins de 18 ans).
C'est que "Love" n'est ni un film trash, ni un film pornographique.... mais reste avant tout un film d'amour et un drame érotique d'une beauté souvent renversante, au tempo modéré (ne vous attendez surtout pas à un rythme frénétique ou saturé, propre au réalisateur), et que transcende la qualité d'interprétation de comédiens jusque-là inconnus.
Gaspar Noé ne va jamais où on l'attend exactement : au travers de scénettes (inégales), et de flashbacks anti-chronologiques, il parle d'une rupture, d'amour, de deuil, colle au plus près de ses personnages pour mieux nous faire ressentir leurs états d'âme (même si cela marche quelquefois mieux que d'autres), et le chaos dans lequel ils se sont progressivement embourbés (l'histoire se reconstitue petit à petit, comme un puzzle)... Le film n'est pas exempt de défauts, et aurait gagné à être raccourci d'une quinzaine de minutes (notamment dans le dernier acte, trop long et redondant -malgré une très belle fin-, la seconde partie accusant par ailleurs quelques problèmes de rythme), certains gimmicks (les affiches ou les citations qui mettent en avant les films références du réalisateur (procédé qui est par essence devenu très "cliché"), son nom donné à 2 protagonistes, sa participation "physique" au film) surprennent par leur manque de subtilité et leur côté appuyé...Mais, tout imparfait qu'il soit, "Love" porte indiscutablement la griffe de son auteur...Sa mélancolie latente et sa richesse émotionnelle, soutenues par des images "fortes", méritent qu'on y jette un petit coup d'œil...
Nota : La 3D ne sert à rien, comme toujours (sensations d'images planes les unes sur les autres...Obscurcissement de la photographie...)
(Critique du 20/07/15)