Etant fan de Scott Bakula, j'achèterai le coffret us de la saison 3 qui sort en août, et me permettra d'illustrer par des captures (une par épisode), d'ici là, mes chroniques sont sans photos.
03-01- Contre-coups (Aftershocks) **
Scénario : Brad Kern. Réalisation : James Hayman.
Résumé
Un sniper terrorise la Nouvelle-Orléans. Dwayne Pride et son équipe, diminuée de Brody, doivent résoudre l’affaire tout en étant sous tutelle du FBI qui recherche un agent double au sein de NCIS.
La critique
La particularité de cette saison 3 est l’abandon d’un certain nombre de références : il n’est plus question de la fille et du père de Pride, ni du frère bipolaire de LaSalle, et seule une brève allusion est faite à Danny, fils adoptif de Loretta. La romance ébauchée entre ce dernier et Sonja Percy tourne court, et Percy ne veut plus y faire allusion. On perd un personnage attachant, Meredith Brody (Zoe McLellan), qui nous avait pourtant, au fil des deux premières saisons, promis que l’on en saurait plus sur elle progressivement. Les raisons de son départ sont nébuleuses. Selon la légiste Loretta Wade, qui la logeait, elle y pensait depuis longtemps. Ces explications tirées par le cheveux, ajoutés à l’arrivée d’une nouvelle actrice et d’un nouveau personnage peu attachants, Tammy Gregorio (Vanessa Ferlito), encore agent du FBI, sont peu enthousiasmantes.
Mais le pire est l’âge de Scott Bakula, qui accuse ses 63 ans, et dont on peu penser qu’après
Code Quantum et
Star Trek Enterprise, il nous propose là sa dernière série d’action. D’ailleurs, lors de la diffusion américaine, deux épisodes ont battu les records de plus mauvaise écoute lors de cette saison.
« Bak » semble avoir perdu son dynamisme. En fait, la série perd son originalité pour se rapprocher de la série mère
NCIS Enquêtes spéciales, or Bak n’est pas doué pour faire du Mark Harmon.
Toutefois, le scénariste s’est surpassé pour nous offrir une intrigue à suspense et nous faire dresser les cheveux sur la tête, avec ce sniper qui terrorise la ville. Gregorio se montre douée comme tireuse d’élite, mais ne dégage aucun charisme.
Ce qui rendait la série attachante était qu’elle prenait son temps avec des pauses typiques de l’histoire de la Nouvelle Orléans. Le téléspectateur qui prend en cours la série avec cette saison 3 est lésé, car tout se concentre sur l’action. Le fil rouge Syc Temper Tyrannis, malgré la mort du chef John Russo, agent double du FBI et amant de Brody, est bien fragile.
Avec la mort du créateur de la série Gary Glasberg le 28 septembre 2016, les rumeurs sur un prochain départ de Harmon de la série mère (qui mettrait la franchise en péril), puisqu’il incarne Leroy Jethro Gibbs depuis 14 saisons, l’optimisme n’est pas de mise.
Globalement, il y a trop d’action, de violence, pour permettre à Bak de faire son numéro habituel.
Le réalisateur James Hayman nous offre de superbes vues aériennes de la ville. Cela nous vaut une scène de couardise de la part de Sebastian Lund, victime du vertige.
Bella (Doris Morgado) est la femme d’une des victimes du sniper. Une belle scène d’émotion s’amorce avec « Bak », mais le scénariste va plus vite que la musique.
L’intrigue rappelle parfois
Sans mobile apparent de Philippe Labro.
Brody démissionne de son poste et veut changer de travail. Nous ne la verrons pas faire ses adieux dans l’épisode. L’esprit d’équipe de la série s’en trouve dévasté.
Hamilton le maire panique à l’idée que le NCIS ne trouve pas de solution rapide, mais se glorifiera à l’épilogue de la victoire, dans laquelle il n’est pour rien.
L’épisode privilégie l’action et l’intrigue policière sur les rapports humains, ce qui pénalise le jeu de Bakula. La scène où Loretta et Pride évoquent le départ de Brody est à ce titre ratée.
Les numéros musicaux du festival d’automne sont sacrifiés en raison des tirs du sniper. L’aspect « provincial » de la série est passé à la trappe, et l’on se croirait, sans les décors, à Washington.
Le lien entre les victimes est tiré par les cheveux. De ce point de vue, voulant faire un pont avec la saison 2, le scénariste ne m’a pas convaincu.
Les scènes où le NCIS se trouve mis sous tutelle du FBI sont bavardes. On perd un peu le fil de l’intrigue. L’hypothèse émise par le directeur-adjoint du FBI Isler sur l’existence d’une taupe au sein de l’équipe de Pride est une faute scénaristique, d’ailleurs oubliée en cours de route. On nous sort un méchant de derrière les fagots pour la fin de l’opus, guère convaincant.
En résumé, ce retour raté vaut à peine deux étoiles et nous fait de la peine pour Scott Bakula jamais en capacité de nous faire son numéro comme lors des autres saisons.
Anecdotes
Cet épisode se déroule durant le festival d’automne de la Nouvelle Orléans.
Scott Bakula est désormais crédité producteur de la série.
La nouvelle recrue Vanessa Ferlito (1977-) a joué dans
Spide-rman 2 et
Boulevard de la mort.
Derek Webster ( ?-) va jouer dans huit épisodes son personnage de représentant du FBI Raymond Isler. Il tourne depuis 1981. On l’a vu dans
Le retour de l’homme de fer, Stargate la porte des étoiles et la version 1998 de
Godzilla.
Doris Morgado ( ?-) tourne depuis 2007. Elle incarne ici le personnage de Bella Pearl. Pas de rôles marquants dans sa carrière.
Jared Day, après deux apparitions dans la saison 2 comme barman, fait ses adieux à la série dans ce pilote de la saison 3.
Steven Webber revient en maire Hamilton ennemi de Pride. Son personnage va être beaucoup plus développé dans cette saison que dans les précédentes.
Pride se souvient qu’il y a 40 ans, une affaire de sniper dans la ville avait terrorisé sa mère.
