Cannon (1971-1976)

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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Patricks » dim. févr. 19, 2017 6:09 pm

05-18- Le pays des songes (Revenge) ****

Scénario : Gene Thompson. Réalisation : Paul Stanley.

Résumé

Cannon devient traqué par le fils d’un coréen qui le juge seul responsable des tortures subies par son père pendant la guerre.

La critique

Episode sombre dès le départ, on ne nage pas dans la gaité avec l’agonie du vieil homme. Sur son lit de mort, il livre à son fils le nom de Frank Cannon comme son tortionnaire.

Le détective n’évolue pas dans son univers familier. Cet épisode militaire nous plonge d’emblée dans un monde de souvenirs et de violence, de guerre.

Tien, le fils, rend visite à Cannon et dissimule chez lui quelque chose à son insu, simulant un malaise. Il rend ensuite visite à un compatriote sud coréen, un toxicomane.

Tien assassine un homme, Delgado (Frank DeCova) et fait porter les soupçons sur Cannon.

Ce dernier est convoqué par le lieutenant Dexter (Hari Rhodes). Dexter se montre particulièrement odieux et intolérant. Il le fait arrêter.

Ultra violent, cet épisode met mal à l’aise. On est loin du divertissement tranquille habituel. Notre héros, mal en point, se retrouve à l’hôpital. En fait, il prépare un plan d’évasion. Cannon devient recherché.

William Conrad révèle des capacités d’acteur que la série ne lui avait pas permis de montrer jusqu’ici. On le voit pleurer, simuler la douleur.

Dans sa fuite, Cannon donne rendez vous à McGill (excellent Gary Merrill).

Tien, avec sadisme, se régale en téléphonant à Cannon bête traquée, lui disant qu’il va le tuer, au moment où il ne s’y attendra pas.

Ho Nan So alias Tien (Jesse Dizon) est l’un des pires ennemis que le privé ait affronté. Le comédien se révèle particulièrement doué dans le rôle, avec un jeu tout en finesse.

A la 41e minute, McGill, ayant fait des recherches sur la guerre de Corée, révèle toute la vérité à Cannon. Il y a erreur sur la personne. Le vrai coupable serait un certain capitaine Robert Clawson. Tien prend en otage Mc Gill et son épouse, tandis que Cannon poursuit son enquête auprès du vétéran général Beardsley (Bert Freed).

Certainement l’épisode le plus violent de toute la série. Néanmoins, c’est du grand art, et la scène finale est insoutenable.

L’épilogue culinaire avec Dexter ne parvient pas à nous dérider. Evidemment, un opus particulier, à réserver à un public averti.


Anecdotes

Hari Rhodes (1932-1992) était Luke dans Daktari et le docteur Morelind dans Morts suspectes.


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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Patricks » lun. févr. 20, 2017 6:04 pm

05-19- Au loup ! (Cry wolf) ***

Histoire de Stephen Kandel. Adaptation : Stephen Kandel et Carey Wilber. Réalisation : Lawrence Dobkin.

Résumé

Le petit fils d’un multi millionnaire simule son enlèvement. Le grand-père, qui a déjà perdu son fils dans un accident, appelle au secours Cannon.


La critique

Nous retrouvons le vétéran Ralph Bellamy dans le rôle du milliardaire Benjamin Holbrook. Bellamy reste, pour ceux qui aiment L’immortel, le docteur Pearce, celui qui le premier découvre le sang miraculeux de Ben Richards.

Benji le troisième est ce fameux petit fils, qu’incarne John David Carson. Pour l’aspect charme, on repassera, la fade Maria Grimm en Julie Armendez nous laisse de marbre, et son accent hispanique irritant (du moins en VO). On s’en aperçoit car elle joue mal.

Gary Lockwood en Mark Terrence est là pour relever le niveau. Encore un épisode violent (cela n’a plus rien à voir avec les premières saisons) où l’on assiste à un accident, une jeune femme étant percutée de front par une automobile.

Autant les scènes dans le prologue entre William Conrad et Ralph Bellamy sont un régal, autant la suite déçoit, notamment Maria Grimm qui ne renvoie pas la balle à son partenaire, notre héros.

L’épisode est une sorte de remake de celui d’Hawaii Police d’état : Le piège (saison 1) avec Sal Mineo. La simulation d’enlèvement qui devient vraie, la fausse victime étant prise à son piège, ici par le redoutable Mark Terrence et son acolyte, le sadique Pete (James Keach).

Holbrook reçoit la chevalière et le doigt ensanglantés dans une petite boîte de Benji. Cette cinquième saison sombre vraiment dans la violence, surtout après l’opus précédent.

La spectaculaire poursuite finale dans la montagne entre les voitures de Cannon et Mark Terrence vaut le coup d’œil.

J’ai trouvé que le petit fils Holbrook s’en sort sans sanction, trop bien, partant avec sa dulcinée Julie et la bénédiction de son grand-père, alors que Cannon a risqué sa vie.

Si le scénario est sans surprises, la réalisation est splendide, décors naturels, cascades impeccables. Les trois étoiles s’imposent.

Anecdotes

Gary Lockwood (1937-) épousa en secondes noces Stéphanie Powers, de 1966 à 1974. Il est connu pour 2001, l’odyssée de l’espace.

Ralph Bellamy (1904-1991) a terminé sa carrière dans Pretty Woman. On l’a vu dans Rosemary’s baby, Pensionnat de jeunes filles, La dame du vendredi.


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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Patricks » lun. févr. 20, 2017 6:55 pm

05-20- La mort venue de l’espace (Quasar Kill) *

Scénario de Karl et Terence Tunberg. Réalisation : William Wiard.

Résumé

Tué par un laser lancé par un soit disant extra terrestre, Cannon est plongé en pleine science-fiction. Mais l’assassin pourrait bien être un homme.

La critique

Très mauvaise idée : on se croirait dans L’homme qui valait trois milliards ou L’homme de l’Atlantide, mais certainement pas dans Cannon. Le début rappelle Chapeau melon et bottes de cuir : Bons baisers de Vénus, avec l’humour en moins.

Eric Braeden, qui n’avait pas encore rejoint Les feux de l’amour (ce qu’il fera en 1980) est peu convaincant, moins que Andrew Duggan et surtout Keene Curtis.

La suite de l’enquête revient vers l’univers de notre privé. Ce grand écart scénaristique constitue un exercice périlleux que les deux auteurs ont mal géré.

Sam (Keene Curtis) en ouvrant une armoire découvre le pot aux roses et la supercherie. Il manque perdre la vie (comme le savant du début) dans cette aventure.

Poursuite entre automobiles et hélicoptère, secrets découverts en plein désert par Carl Bruckner (Eric Braeden) et Cannon, avec savant fou en la personne du docteur Laurence (Andrew Duggan), fourgon évoquant celui de La dynamo vivante, nous avons beaucoup de mal à retrouver notre logique et l’univers de la série. Quinn Martin pour les scènes de laboratoire semble avoir ressorti les décors des Envahisseurs.

Ce qui nous aurait enchanté dans une autre série est ici hors sujet, pesant et incongru. Un bon postulant pour le pire épisode de Cannon. Avec de tels navets, on ne s’étonnera pas que la série fut annulée à la fin de la saison.

Anecdotes

Keene Curtis (1923-2002) a joué dans Le ciel peut attendre, Sliver, L’amour en équation, Macbeth.


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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Patricks » lun. févr. 20, 2017 7:07 pm

L'épisode le plus délirant de la série, on se croirait dans tout sauf dans "Cannon"!


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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Patricks » lun. févr. 20, 2017 7:54 pm

05-21- Les négatifs (Snapshot) **

Scénario : Leonard Kantor. Réalisation : Michael Caffey.

Résumé

Un homme engage Cannon car il pense qu’on en veut à la vie de son ex-femme, mais ce pourrait bien être lui la cible.

La critique

Après sa délirante et mal venue incursion dans la SF, Cannon revient sur Terre avec ce polar classique, servi par Madlyn Rhue, Robert Loggia et David Opatoshu.

Cannon commence par refuser l’affaire, il sait que Johnny Behr (Robert Loggia) n’est pas un homme recommandable. Mais l’enquête est destinée à sauver son ex, Phyllis (Madlyn Rhue). Il se laisse convaincre.

Un peu comme dans Amicalement vôtre : les pièces d’or, où l’on n’hésitait comme personne visée entre Danny Wilde/Tony Curtis et Michèle Levigne/Susan George, le spectateur s’interroge : qui était la cible du tueur ?

Un deuxième attentat est explicitement dirigé contre le mari, qui doit la vie à Cannon.

Le privé a blessé le tueur qu’il retrouve dans une clinique. Quant aux rapports entre le lieutenant Dexter et Cannon, ils sont aussi orageux que dans Le pays des songes.

Robert Loggia est un peu trop prévisible dans son jeu. Rarement, le détective s’est si mal entendu avec un client. Les relations ne sont pas meilleures avec son fils, le patibulaire Allan (Michael J. Margotta).

L’enquête mène notre héros vers un certain Borelli (David Opatoshu). Cet homme est l’objet de chantage pour récupérer des négatifs compromettants.

Coup de théâtre à la 34e minute : on découvre le cadavre de Johnny.

L’intrigue, à vouloir nous entraîner dans plusieurs pistes, devient un peu lassante. On devine avant qu’on nous le montre que le maître chanteur de Borelli est le fils de Johnny, Allan.

Ces derniers épisodes ne sont pas du tout représentatif de la série, et quiconque commencerait par eux ne chercherait pas à en voir d’autres.

L’épilogue, un peu longuet, est un jeu du chat et de la souris entre Borelli et Allan auquel Cannon vient mettre son grain de sel. On devine que les billets sont piégés, ce qui coûtera la vie à Allan.

Si la gastronomie réconcilie Dexter et Cannon, cet épisode, sans jeu de mot, nous laisse sur notre faim !


Anecdotes

Retour de Hari Rhodes dans le rôle du lieutenant Dexter.


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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Patricks » mar. févr. 21, 2017 8:09 pm

05-22- Intrigues amoureuses (Point after death) ***

Histoire de Mann Rubin et Robert I. Holt. Adaptation : Robert I. Holt. Réalisation : Chris Robinson.

Résumé

Laurie Strickland est assassinée. Pour les parents, dont l’autorité père militaire, le colonel Elliott, il n’y a aucun doute, le coupable est un certain Joe Gantry , footballeur, dont elle était la petite amie.

La critique

Quinn Martin aimait bien tourner au fil des séries avec les mêmes comédiens : Antoinette Bower et Frank Marth étaient déjà dans Les envahisseurs.

Marth est ici le colonel, un homme autoritaire qui refuse de serrer la main de Cannon que sa femme a engagé.
L’épisode évolue dans le monde du football américain. Cannon suit le colonel qui veut rencontrer Gantry. Le père se retrouve face à face avec le footballeur et l’assure qu’il va le tuer et au moment où il ne s’y attendra pas.

Frank Marth, d’une série à l’autre, a toujours l’air menaçant. Il était parfait dans Les envahisseurs en alien. Il agit ici ivre de vengeance plus comme un robot que comme un père dévasté par le chagrin. Laurie avait dix-huit ans, était la petite amie de Gantry qui est le dernier à l’avoir vue vivante.

Cannon poursuit son enquête auprès de Karen Jennings (Antoinette Bower). Pour Karen, la victime était une groupie. L’épisode permet de passer d’un milieu à l’autre, la maison des Strickland, le centre équestre de Karen, tandis qu’Hartford Dunne (Richard A. Dysart) semble être le suspect numéro un. Il envoie un de ses hommes, un black le malmener, mais c’est le privé qui a le dessus. Dunne s’avère être un personnage peu scrupuleux. Il voulait éloigner Laurie de Gantry.

L’enquête au bout d’un moment tourne un peu en rond. Laurie aurait fait chanter quelqu’un. Pendant ce temps, Strickland veut assassiner Joe Gantry. Cannon suit la piste d’une femme amoureuse qui pourrait être la criminelle. Surtout lorsqu’il rencontre l’épouse de Dunne, Eva (Jo Ann Meredith).

Peu d’action, beaucoup de bavardages, ce n’est pas un grand opus. La vérité semble sauter aux yeux de notre héros lorsqu’il rencontre la jeune Dory (Heather Lowe) qui le met sur la piste de Karen Jennings, détruisant son alibi.

Karen est plus pathétique que condamnable. La police lui passe les menottes. Mais le colonel Strickland est parti tuer Gantry. Le suspense réhausse la qualité de l’épisode dans sa dernière partie qui la fait passer de deux à trois étoiles, tant nous sommes tenus en haleine.

Aujourd’hui, à l’heure de vigipirate, le colonel ne se baladerai plus avec un appareil photo dissimulant une arme de précision dans un stade en plein jour ! Cannon arrivera à temps pour éviter le drame.

Anecdotes

Antoinette Bower (1932-) a pris sa retraite en 1992 après avoir été un personnage récurrent de la série Le ranch de l’espoir.

Frank Marth (1922-2014) a joué dans Les naufragés de l’espace, Un espion de trop, et à la télévision dans Les envahisseurs, L’homme qui tombe à pic, Les mystères de l’ouest, Les bannis, Hawaii Police d’état, Mission Impossible.


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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Patricks » mer. févr. 22, 2017 12:21 pm

Ce soir, fin du dossier "Cannon", une série de plus achevée pour le site.

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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Patricks » mer. févr. 22, 2017 6:39 pm

05-23- Liens de sang (Bloodlines) **

Histoire de Robert C. Dennis. Adaptation : Robert C.Dennis, Anthony Spinner et Gene Thompson. Réalisation : David Whorf.

Résumé

Le mari de la comédienne Charlotte Merley, Michael Narak, se suicide en se jetant d’une falaise faisant un plongeon à Acapulco. Son père, le richissime Narak, pense qu’il s’agit d’un meurtre. Engagé, Cannon doit collaborer avec une police mexicaine récalcitrante.

La critique

Pour son avant-dernière enquête, Cannon évolue dans un décor exotique. On suppose que la victime était droguée ou sous l’emprise d’une hypnose pour agir comme elle l’a fait.

Sosa Narak (Tito Vandis) est persuadée que sa bru, l’actrice Charlotte Merley (Nancy Kovak) est derrière ce meurtre et veut l’envoyer en prison à vie. Cannon apprend à Charlotte que le mort était à Acapulco avec une autre femme. La vedette se réfugie dans le déni.

Nancy Kovak, étrangement, pour sa dernière apparition à l’écran, a changé de nom est se fait appeler ici Nancy Metha, du nom de son mari le célèbre chef d’orchestre indien Zubin Mehta . Autre acteur intéressant dans la distribution, le toujours excellent Joe Maross dans le rôle de Kelly. Le reste du casting n’est pas très connu.

Parmi les suspects, le neveu Andreas Narak (Robert Drivas), et Kyle Parrish (Frank Aletter). C’est un whodunit plus qu’un épisode à suspense. Un certain Diego Serra (Pepe Serna) semble en savoir long sur l’affaire. Il ne tarde pas à être tué sous les yeux de Cannon.

Joe Maross incarne le policier Kelly qui soupçonne Charlotte du meurtre de Diego, mais ses scènes sont trop brèves. J’avoue l’avoir trouvé excellent dans ses deux Alfred Hitchcock présente. Cannon lui-même n’est pas tendre avec la veuve qui fait partie des suspects.

Les faits lui feront changer son fusil d’épaule et apporter du réconfort à l’actrice. Andreas se démasque dans la scène finale, mais l’épilogue montre l’immense responsabilité du père, Sosa, et des remords qu’il devra porter jusqu’à la fin de ses jours.


L’épisode est un peu ennuyeux à force de nous envoyer sur différentes pistes et de nous noyer sous les coupables possibles. On supporte également mal ce Mexique de pacotille et la production qui nous montre la police locale comme celle d’une république bananière et d’un peuple sous développé. Cannon n’est pas à l’aise dans cette enquête.

A l’opposé de Joe Maross, on voit trop l’insupportable Robert Drivas, véritable tête à claques, qui surjoue en permanence les suspects durant tout l’épisode, brisant finalement le mystère.


Anecdotes

Dernier rôle avant une retraite prématurée pour Nancy Kovak (1935-) que l’on avait vue dans l’épisode des Envahisseurs : Action de commando.

C’est en revanche le tout premier rôle pour Priscilla Barnes, vue dans Permis de tuer et 200 dollars plus les frais. En mars 1976, elle avait posé pour le magazine Penthouse sous le pseudonyme de Joann Witty. Elle tient un tout petit rôle, Linda.

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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Patricks » mer. févr. 22, 2017 7:56 pm

05-24- L’halluciné (Madman) *

Scénario : Larry Forrester. Réalisation : William Wiard.

Résumé

Un officier de l’armée, Ben Grovner, devenu fou, essaie de commettre des meurtres. Son épouse appelle au secours Cannon avant que l’armée ne l’abatte.


La critique

C’est un peu dommage de terminer l’aventure Cannon sur un opus mineur. Cet épisode militaire, totalement improbable, est à des lieues du cahier des charges de la série. Que vient faire un détective privé dans une affaire qui regarde les secrets d’état, la recherche scientifique et l’armée ? C’est exactement comme Lemmy Caution/Eddie Constantine, agent du FBI, venant mener des enquêtes policières en Europe !

Peter March Richman, habituellement excellent, est ici exécrable en colonel Roy Haggard, tandis que le remplaçant d’Artemus Gordon/Ross Martin dans des épisodes des Mystères de l’ouest, Jeremy Pike soit Charles Aidman, n’est pas plus convaincant en docteur Danvers, savant apprenti sorcier.

Le projet Achilles est un programme de conditionnement physique ultra-secret basé sur l’utilisation de drogues. Cannon s’oppose au général Stevenson (Simon Scott) en dénonçant ce programme du gouvernement comme responsable de la folie de Grovner.

On n’entre jamais dans l’épisode tant on est hors sujet pour une enquête de privé.

William Watson que l’on connaît pour 200 dollars plus les frais et trois Hawaii Police d’état incarne le sergent Buck Martin. Inquiétant, comme toujours, pour ceux qui en 1978 l’ont vu dans le terrifiant téléfilm de Voyage dans l’inconnu : Les forces du diable.

Il est un peu énorme que Cannon apprenne au général l’existence des expériences du docteur Danvers. On nage dans l’incroyable.

Ce scénario qui se prend très au sérieux est absolument consternant pour un adieu à Frank Cannon. Je recommande aux curieux de se limiter aux trois premières saisons bien plus intéressantes. En fait, avec des épisodes comme L’halluciné, il était temps d’arrêter l’aventure. 1976 correspond à un changement de goûts des téléspectateurs par rapport aux séries de détectives privés (Mannix fut annulé l’année précédente au bout de huit saisons). Le public veut des savants fous et de la science fiction, ce qui n’est pas compatible avec les héritiers de Mike Hammer.

Vers la fin de l’épisode, on se demande si Frank Cannon ne va se faire tuer par Grovner, ce qui mettrait un terme à l’aventure. Après une cinquième saison où le sujet était épuisé, l’annulation semblait inévitable et tout pouvait devenir possible comme la mort du héros.

Peter Mark Richman une fois le personnage de Charles Aidman tué est le « méchant » et va passer en cour martiale. Au mépris de toute vraisemblance, Cannon fouille dans les coffres-forts les mieux gardés de la défense militaire américaine. Devant un tel gâchis, il était temps d’arrêter la série.

Anecdotes

Grosse erreur de continuité dans cet épisode : vers le milieu, Cannon voit sur la porte du docteur Danvers l’inscription « Projet Achille ». Plus tard, quand Ben Grovner mentionne ce projet, Cannon tombe des nues et n’en a jamais entendu parler.

William Conrad reprendra le rôle dans le téléfilm Le retour de Frank Cannon en 1980 (jamais édité en DVD). L’année d’après, il incarne Nero Wolfe dans les 14 épisodes de L’homme à l’orchidée d’après l’œuvre de Rex Stout. La série est annulée au bout d’une saison, alors que le personnage est populaire, les romans ayant été adaptés deux fois au cinéma et dans d’autres tentatives télévisées. Conrad termine sa carrière avec La loi est la loi (Jake and the fatman) qui dure cinq saisons comme Cannon de 1987 à 1992. Il meurt d’une crise cardiaque en 1994.

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Saison 5 envoyée à Steed.

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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Steed3003 » dim. mars 05, 2017 2:25 pm

La cinquième et dernière saison est en ligne, une nouvelle série de bouclée pour Patricks ! :D

http://lemondedesavengers.fr/hors-serie ... 6/saison-5
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