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 saison 1 saison 3

Equalizer (1985-1989)

SAISON 4

 


1. LA DERNIÈRE CAMPAGNE
(THE LAST CAMPAIGN)



Une assistante politique découvre que le candidat ambitieux pour lequel elle travaille exerce un chantage sur le sénateur en place.

L’ouverture de cette quatrième, et ultime saison, présente une histoire solide, un mélange de magouille politique et de drame à la Vol au-dessus d’un nid de coucou. Cindy Claussen, secrétaire, découvre par hasard les preuves que son patron, Philip Wingate, un jeune candidat aux dents longues, fait chanter le vieux sénateur en poste, un homme respectable et apprécié. Cindy, consciente du danger qu’elle court, appelle McCall, mais, avant qu’ils ne puissent se rencontrer, Wingate l’a déjà faite enlever et interner pour une soi-disant tentative de suicide.

L’Equalizer charge Pete O’Phelan, internée dans l’asile, de surveiller le comportement d’un infirmier ; en fait, un tueur à la solde de Wingate. Il y a des passages mémorables et cocasses comme McCall qui, enfermé brièvement pour contacter Cindy, joue au paranoïaque et confie au docteur qu’il se prend pour un agent secret !

A noter aussi comment McCall harcèle Wingate : la photocopie crache des centaines de pages estampillées ‘Resign’ et, dehors, le néon lumineux affiche la même demande (difficilement faisable mais bien pensé). L’histoire est intéressante, le suspense est au rendez-vous et les acteurs sont convaincants ; on regrette que Maureen Anderman n’ait pas été utilisée plus longuement dans les autres aventures car les passages avec Pete O’Phelan à l’hôpital psychiatre sont éloquents. McCall prend un risque dans le final car le sénateur doit avouer son passé pour que Cindy soit crue et Wingate démasqué. Un épisode indémodable vu qu’il traite des magouilles et autres turpitudes politiciennes !

o Huitième et dernière apparition de Maureen Anderman dans le rôle de Pete O’Phelan. Le personnage Pete O’Phelan a un temps de présence exceptionnellement long pour sa dernière apparition.

o Septième et dernière apparition d’Irving Metzman dans le rôle de Sterno.

o E.G. Marshall (1914-1998), le sénateur Virgil Thomas Blake, a plus de 150 rôles à son crédit mais son plus célèbre est celui du Jury No4 dans 12 hommes en colère.

o Cameron Allan est le compositeur des 22 épisodes de cette ultime saison.

o Cet épisode, le premier de la quatrième saison, fut diffusé le 26 octobre 1988.

o Cindy Claussen se présente comme étant une amie de Susan Foxworth, la femme harcelée par son ex-mari dans Regrets Only, le 20ème épisode de la troisième saison. Elle situe l’autre histoire à six mois auparavant.

o Lorsque McCall rentre chez lui, il se sert un verre (de whisky a priori). Le verre a un fond de liquide lorsqu’il décroche le téléphone mais il est un peu plus rempli après le premier échange avec Cindy.

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2. UN OCÉAN DE FEU
(SEA OF FIRE)

Suite à un viol, McCall doit intervenir dans une école du Bronx où un gang fait régner la terreur.

McCall est appelé par une principale de collège désespérée (trop jeune pour être crédible) car son école est sous la coupe d’un gang qui terrorise les lycéens et le personnel. Le script est un savant mélange de deux épisodes antérieurs : Le règne de la terreur, où un quartier est sous l’emprise d’un gang, et Aventure nocturne, dans lequel McCall venge une femme violée dans le métro. Comme les deux autres, cette histoire est excessivement violente et barbare ; la scène d’initiation en ouverture mais surtout le viol dans le gymnase est réaliste et difficilement supportable.

Néanmoins, contrairement aux épisodes cités plus haut, la réussite n’est pas au rendez-vous ici car l’histoire est trop statique. McCall essaie de rééduquer les membres du gang ‘récupérables’ par la pédagogie en les faisant assister à une autopsie ou écouter un mort-vivant, rescapé d’une tuerie (quatre minutes de monologue fastidieux). On peut non seulement douter du bien fondé de cette stratégie, les leaders du gang sont d’ailleurs insensibles, mais il est flagrant que les producteurs se servent surtout de la notoriété de la série pour faire passer un message ; les gangs étant un véritable fléau aux USA.

McCall en éducateur spécialisé est l’attraction et on se délecte de la scène finale où il humilie les chefs du gang en les mettant face contre terre, veste de ralliement ôtée.  Les analyses déconnectées de la réalité du responsable du Board, l’équivalent de notre académie, sont malheureusement criantes de vérité et on se prend à rêver de quelques McCall lâchés dans nos banlieues…

o McCall au chef du gang:’Let me tell you something: my name is not ‘old man’. It’s Robert McCall and from this moment on, you will call me Mister McCall. Is that understood?’

o A la fin, les membres du gang déposent leur veste par terre. Un voyou a déjà retiré sa tunique mais il la porte pourtant à l’image suivante.

o ‘Yes, we can’ dit McCall à la jeune fille violée sur son lit d’hôpital pour qu’elle l’aide dans sa mission. On sait maintenant qui est à l’origine de cette phrase reprise et devenue célèbre….

o ‘Sea of fire’ est la vision de Borchek, l’ancien membre d’un gang, qui raconte son calvaire après avoir reçu une balle dans la tête dans un long monologue. Coleman Luck, le producteur de la série, a expliqué cette longue scène du monologue interprété par l’acteur David Strathairn sur Facebook le 9 juillet 2013 : 

« Je pense que j’ai brisé toutes les règles de l’écriture pour la télévision avec cette scène. Cinq minutes et dix secondes sur le visage d’une personne et l’importance du sujet….Bon. Mon vieil ami et collègue, Jim McAdams, était un maître du casting. En outre, notre directrice, Lois Planco, était tout simplement incroyable. Le choix des acteurs s’effectuait à New York bien sûr, et Lois sélectionnait les meilleurs. Jim avait une mémoire pour les acteurs comme je n’en ai jamais vu chez un producteur. Ce rôle particulier de la distribution était un défi majeur.

J'étais à Los Angeles pour travailler avec l’équipe de scénaristes. Nous venions tout juste de sortir d'une grève des scénaristes de cinq mois, donc nous étions terriblement sous pression pour l’avancée des scripts. Jim et Lois ont essayé un tas d'acteurs pour ce petit rôle. Aucun d'entre eux ne convenait. J’en ai parlé à Jim. Nous avons convenu que si nous ne trouvions pas quelqu'un qui pouvait vraiment vivre la scène, je la retirerais. Mieux vaut ne pas la faire que de mal la faire. Nous en étions presque arrivés à cela lorsque Strathairn entra. Vraiment, un don du ciel. Le casting de notre série était incroyable et c’était grâce à Jim et Lois. »

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3. DOMPTEURS D'ÉLÉPHANTS
(RIDING THE ELEPHANT)

McCall se retrouve mêlé à un trafic d’héroïne en plein cœur de Chinatown.

Après un début prometteur (combat de boxe thaï, boite ‘Rose of Bangkok’), l’histoire déçoit au fil de l’épisode. Un boxeur thaï, emmouraché d’une prostituée, accepte de racheter la femme au racketeur en réceptionnant dans l’épicerie de son père une cargaison de drogue en provenance de Bangkok. Tout se complique lorsque le père, honnête et travailleur, détruit l’héroïne. McCall, appelé par la jeune femme, intervient pour secourir l’épicier en mauvaise posture mais Thanarat, le truand, est également employé par Control et l’Agence, qui ferme les yeux sur son trafic en échange de renseignements. Thanarat, ancienne connaissance de l’Equalizer, a bientôt deux otages, la prostituée et l’épicier, pour négocier le retour de la drogue.

Quelques bons passages rappellent l’atmosphère d’excellents épisodes (comme The Lock Box) : l’arrivée de McCall à l’épicerie pour chasser les ghost soldiers, Mickey, avec sa nouvelle coupe ‘petit garçon sage’, est subjugué devant ‘les danseuses’ dans la boite, McCall, feignant d’être un client, rend visite à Manika avec la serviette réglementaire mais aussi la prestation glaciale de Mako, excellent en souteneur dealer. Néanmoins, certains détails plombent l’épisode : la prostituée fait bien plus âgée que le boxeur (et pour cause, il y a neuf ans d’écart entre les deux acteurs), la fusillade dans le bar très mal structurée et le final sur le ring où la poudre de perlimpinpin explose comme par enchantement. 

o Mako (1933-2006), Jimmy Thanarat, est né au Japon. Il a participé à de nombreux films et séries depuis son  premier rôle dans La proie des vautours avec Frank Sinatra et Steve McQueen en 1959. A la télévision : L’homme à la Rolls, La grande vallée, Les rues de San Francisco, L’homme de fer, Mannix, Hawaii police d’état, Columbo, MASH, Monk…; au cinéma : La canonnière du Yang-Tsé, Tueur d’élite, Mémoires d’une geisha…

o Dans la longue scène du restaurant (première fois sans Pete O’Phelan), Control souhaite un joyeux anniversaire à McCall : ‘Robert, I wish you a happy birthday’. Le sens du titre de l’épisode provient de cet échange car dans leur souvenir, on pouvait monter un éléphant après trois verres !

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4. DES JEUNES FILLES SOUS INFLUENCE
(EIGHTEEN WITH A BULLET)

Un manager exploite des jeunes chanteuses en leur faisant espérer une grande carrière.

Cette plongée dans le monde du show-biz est plutôt fastidieuse et, seules, quelques scènes sauvent d’un ennui complet. Un imprésario profite de la naïveté de jeunes et jolies filles en leur promettant une carrière de chanteuses dans le but d’abuser d’elles financièrement et sexuellement. Il ne se passe strictement rien jusqu’à ce que James, l’imprésario, élimine froidement une ancienne protégée, devenue menaçante, d’une overdose (‘Find my baby a good place to sleep’). Beverly Heat personnifie le miroir aux alouettes dans lequel tombent de nombreuses jeunes filles à la recherche de célébrité et d’argent facile.

Le bout du parcours est souvent la drogue et la mort. McCall, contacté par la mère, doit sauver la fille nunuche des griffes de ce prédateur. Reste-il quelque chose de récupérable dans cet épisode terne ? Simplement le harcèlement de Mickey et la confrontation entre McCall et le sinistre individu à la salle d’enregistrement. Et puis McCall en robe de chambre (première apparition) et poussant la chansonnette (épilogue). Même le final, usé jusqu’à la corde, ne fait pas illusion.

o Colleen Ann Fitzpatrick (1969), Beverly Heat, est une chanteuse américaine connue sous le surnom de Vitamin C. Quelques apparitions en tant qu’actrice mais cette jolie femme est surtout renommée pour ses chansons. Elle est Susan, la jeune fille lors de la prise d’otages dans le restaurant O’Phelan’s, dans Last Call, saison 3.

o Terrence Mann (1951), Graham, est le tueur Shadow Man dans Inner View, saison 3.

o Lorsque McCall et Beverly sont dans la limousine, on remarque brièvement sur la droite le pied du caméraman.

o McCall à l’imprésario: ‘I’m about to destroy your little world piece by nasty piece. You are a parasite; you are the worst kind of scum imaginable’.

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5. LES GUERRIERS
(DAY OF THE COVENANT)

L’amie sud-africaine de Scott McCall a un lourd passé qu’elle tient à cacher à n’importe quel prix…

Si le social fait bon ménage avec l’éthique de la série, ce n’est pas du tout le cas de la politique. Cet épisode daté, vu qu’il traite de l’apartheid, présente une vision très simpliste des choses en dépeignant les vilains blancs et les gentils noirs. Scott a les cheveux longs ; il est rebelle, stupide, naïf et aveuglé par ses sentiments envers Zandili, une métis au passé glauque, ce qui donne des scènes mélo guimauve. Quant à McCall, il fait une grosse erreur de jugement en usant de ses relations pour obtenir des papiers pour une personne qui s’avèrera être une terroriste.

Les meilleurs passages sont l’attaque au restaurant éthiopien et l’interrogatoire du ‘méchant blanc’, Anton Jooste, dont la femme a été assassinée dans un attentat perpétré par Zandili.  Les clichés caricaturaux du script, Jooste est traité de nazi et les représentants blancs du pays sont pires que le KGB pour McCall, discréditent complètement l’épisode.

La conclusion de l’intrigue qu’on peut tirer, même si le dernier geste de McCall est surprenant, est que rien n’est blanc, ni noir mais tout est  gris. En tout cas, c’est comme cela que je vois les choses dans une histoire partisane et même biaisée car aucun crime ou attentat concernant l’Afrique du Sud ne fut commis à New York.

o David Leary (1939), Anton Jooste, a participé à deux autres épisodes de la série; Dead Drop, saison 1, et The Line, saison 2.

o Au début de l’épisode, il y a des images d’archives de Monseigneur Desmond Tutu.

o The Blue Nile, restaurant éthiopien, existe toujours à New York. Il se trouve au 103 West 77th Street.

o Jooste évoque la bataille de Blood River qui eut lieu le 16 décembre 1838. Elle opposa les Boers aux Zoulous. En février 1838, les chefs boers tentèrent de négocier un traité de coexistence pacifique avec le roi zoulou. Bien accueillis et mis en confiance, ils acceptèrent de venir sans armes. Accueillis par des danses, ils furent tous massacrés à coup de pierres et de bâtons, leurs corps empalés et livrés aux charognards. C'est le 16 décembre 1838 que la grande confrontation eut lieu entre quinze mille zoulous et 500 Boers. Elle se termina par une véritable hécatombe pour les Zoulous (3 000 tués) dont le sang colora de rouge la rivière Ncome qui fut dorénavant appelée Blood River.

 o Dans l’épisode, il est précisé que Zandili fait partie de l’ANC.

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6. MICKEY KOSTMAYER EST SUR LE GRIL
(SPLINTERS)

Mickey Kostmayer est enlevé et l’organisation ébranlée. McCall doit faire vite pour sauver Kostmayer qui subit un lavage de cerveau visant à le transformer en assassin.

Ce très bon épisode sort vraiment des sentiers battus et le retranscrit des rêves m’a fait penser à A. B. and C. du Prisonnier tant la touche de fantastique dans cette aventure est forte. Suite à un guet-apens, Kostmayer est fait prisonnier, Control est blessé et l’Agence se trouve en péril. Cette dernière est ainsi loin d’être aussi solide qu’elle le parait. McCall remonte la seule piste qu’il possède pour retrouver Mickey, flottant à la surface d’un container et relié à une machine infernale.

Les méthodes de l’Equalizer sont expéditives et efficaces pour obtenir des renseignements ; un complice à genoux devant la cuvette des toilettes et le comparse du cerveau, en pyjama et pantoufles, stocké dans la benne à ordures d’un camion poubelle (‘Just lie back and relax !’). McCall arrive sur les lieux ce qui était prévu par le diabolical mastermind qui a testé une drogue sur Kostmayer pour le conditionner à tuer l’Equalizer.

L’organisation a été infiltrée par une taupe et le test suprême, celui qui doit démontrer l’efficacité du produit dont le KGB s’est approprié, est le meurtre de McCall par son ami. Comme déjà souligné plus haut, les rêves de Mickey donnent une atmosphère particulière, réaliste et angoissante : McCall et Kostmayer jouent aux échecs et Control apporte un dossier qui prouve que Mickey est un traitre, puis McCall ordonne à Mickey de courir, ‘Run, Mickey, run’ et Kostmayer rencontre une femme qu’il connaît. Dans le troisième et dernier rêve, Kostmayer tire sur l’ombre de McCall : il est prêt. Le bémol, c’est pour cela que l’épisode n’a que trois bottes, est la fin bâclée à l’extrême, à croire que les scénaristes ne savaient pas comment retomber sur leurs pieds !

o Le monologue de Allenwaite, juste après le générique, met dans l’ambiance :’…a peaceful man transformed into a murderer. All that is necessary is to shatter and repaint his past.’

o Lorsque Allenwaite et les hommes du KGB descendent l’escalier après que Kostmayer ait tiré sur McCall, il y a trois gardes, puis deux. Le troisième garde a disparu mystérieusement. Dans la même séquence, McCall se saisit de l’arme d’un des gardes abattu à ses côtés. Au plan suivant, le garde descendu est à plusieurs mètres de McCall.

o Coleman Luck : « Splinters fut un pur amusement de scénariste. A ce moment dans la série,  il était clair que Keith avait un excellent registre .... et il avait le sens de l’humour. Tout cela, c’est très dangereux si un scénariste le sait. Ca devient alors un jeu. Quelles nouvelles horreurs puis-je commettre sur Keith dans cet épisode? Je sais, je vais le faire flotter dans un réservoir. » (Facebook, 15 mars 2014).

o Splinters est le nom du programme constitué de trois phases : la douleur physique, le rêve et la reconstruction. Le titre français est plutôt ridicule et sans imagination.

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7. DE VICTIME À MARTYR
(MAKING OF A MARTYR)

Une militante du contrôle des armes à feu, dont le mari est cloué sur un fauteuil roulant après avoir reçu une balle perdue, subit des pressions répétées qui lui font craindre pour sa vie. Elle refuse néanmoins l’aide de McCall par conviction morale.

Un épisode qui prend position sans équivoque contre la loi américaine qui permet à pratiquement n’importe quel citoyen de s’armer ; un thème âprement discuté dans le pays depuis des décennies  et qui fait souvent l’objet de scripts de séries. Ainsi, le très bon épisode, Un révolver qui voyage des Rues de San Francisco, traitait déjà ce problème une quinzaine d’années plus tôt avec une approche différente.

Ici, l’histoire est agrémentée de trois personnages complexes et tortueux. Sylvia Thorton milite pour la limitation des armes dans le pays et les menaces à son encontre ne feront pas changer son objectif quitte à mourir en martyr pour sa cause (d’où le titre). L’exposé de cette femme déterminée au début de l’épisode est impressionnant et accablant. Son mari, Brandon, est condamné au fauteuil roulant depuis qu’il a pris une balle perdue. Désintéressé par la cause de sa femme, il contacte McCall qui essaie de l’impliquer et de réunir le couple (ce qu’il réussira dans la scène finale). Quant au persécuteur, il est aussi une victime, contraint d’assister au viol et au meurtre de sa femme, et il considère les armes à feu comme une virilité perdue.

Une histoire très intéressante bien qu’il n’y ait pas beaucoup d’action et que le dénouement soit prévisible. Ce sujet épineux est toujours d’actualité et la psychologie des trois personnages principaux démontre que tout le monde est touché par ce fléau. Les plus belles scènes sont le cauchemar de Brandon (séquence d’ouverture), l’incursion du type masqué dans la maison du couple, l’émission radiophonique (et l’échange Sylvia/Kelly)  et le final dans le studio de télévision.

o Tom Noonan (1951), Brandon Thorton, est connu pour son rôle de tueur en série dans Le sixième sens.

o William Converse-Roberts, John Kelly, est Will Rattigan, l’assassin de sa petite amie, dans Suspicion of Innocence, saison 3.

o McCall à Sylvia qui décline son offre: ‘A vigilante places himself above the law. I work and live within the law.’

o Malgré le traitement de l’épisode précédent, Mickey Kostmayer est en pleine forme. Américain, il titille McCall et la tradition britannique lorsque celui-ci lui propose du thé : ’Never understood how you drink that stuff’.

o Le sergent Alice Shepard, toujours interprétée par la jolie Chad Redding, la femme du producteur de la série, fait une apparition. Comme toujours, cette alliée de McCall n’est pas indispensable mais son minois fait sensation même auprès de McCall : ’I’m about to kiss my first cop.’

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8. LE POIDS DU PASSÉ
(THE SINS OF OUR FATHERS)

McCall accepte, à contre cœur, d’aider la femme d’un mafieux dont le petit garçon a été kidnappé à Central Park en pleine journée.

Une nouvelle histoire d’enlèvement d’enfant échoit à l’Equalizer et, comme dans Something Green de la saison précédente, le père est loin d’être irréprochable. Connu pour ses meurtres et autres exactions, c’est un véritable salopard qui ne laisse rien transparaitre à sa femme. McCall accepte donc d’aider la mère de l’enfant, soumise, qui l’a contacté en secret, et non le criminel.

Après une rapide enquête, McCall découvre que l’enfant est au centre d’une vengeance orchestrée contre le père : c’est une mère qui a perdu son mari et son fils de cinq ans, tués par des balles perdues lors d’une fusillade dans un restaurant.

Il n’y a pas beaucoup d’action dans cette histoire basée sur les sentiments maternels et le meilleur passage de l’épisode est lorsque McCall enlève la femme du mafieux, Natalie Santelli, pour lui ouvrir les yeux sur la réalité. Il l’amène voir son fils retenu par la mère meurtrie et les deux femmes se rendent alors compte qu’elles sont des victimes du même homme que McCall fera expulser vers la Turquie, où il est recherché pour trafic de drogue.

o J. Smith-Cameron, Natalie Santelli, fait sa troisième apparition dans la série. On l’a vue dans Mama’s Boy, saison 1, et surtout dans Regrets Only où elle incarne une femme persécutée par son ex-mari, saison 3.

o Il est assez surprenant de voir réapparaitre Yvonne Wilder dans le rôle de Lettie, la femme de ménage de McCall, après une si longue absence. Elle était apparue dans Wash-Up et Torn, deux épisodes de la première saison.

o Troisième et dernière apparition de Jonah, le génie de l’informatique, interprété par Austin Pendleton, déjà vu dans Nightscape et Solo, deux épisodes de la seconde saison.

o Première des trois apparitions de Joe Morton en Carter Brock, personnage louche, ancien de l’Agence et spécialiste des explosifs.

o Paul Krasny (1935-2001), le réalisateur, a mis en scène un autre épisode de la série, Splinters. Il est surtout connu pour avoir réalisé 26 épisodes de la série Mannix et 14 de Mission Impossible.

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9. LA DERNIÈRE DANSE
(THE VISITATION)

McCall et une doctoresse, liés par des sentiments profonds, doivent retrouver les dernières personnes en contact avec un trafiquant d’armes abattu mais porteur d’un virus mortellement contagieux. 

Sur fond de risque de contamination dans la ville de New York, on assiste surtout aux retrouvailles de McCall avec Lauren Demeter, une femme qu’il a connue il y a des années en Afrique et dont il est toujours éperdument amoureux. La première séquence, assez longue, est prenante et sa conclusion radicale, violente et inattendue.

Néanmoins, l’histoire de contamination ne sert que de prétexte car elle est très facilement résolue par l’Equalizer avec l’aide de Mickey Kostmayer. D’ailleurs, Ruger, le méchant, n’a pas assez de présence (‘The head is the killing zone’) car McCall passe trop de temps à dorloter sa petite chérie.

Un épisode distrayant mais sans prétention dont les deux meilleures scènes sont l’attente de McCall au restaurant après avoir envoyé Mickey chercher une bouteille de Dom Pérignon (‘Say goodnight, Mickey) et surtout l’épilogue, une des séquences les plus touchantes de la série, où Lauren Demeter confie à McCall qu’elle est atteinte d’un cancer incurable dans une dernière danse.

o Jenny Agutter (1952), Lauren Demeter, est connue pour L’aigle s’est envolé, L’âge de cristal, L’homme au masque de fer (téléfilm) entre autres.

o James Tolkan (1931), Ruger, a souvent eu des rôles de méchants et les plus marquants sont dans Serpico, Le prince de New York (deux films de Sidney Lumet) et la trilogie Retour vers le futur.

o Eddie Jones sera le lieutenant Brannigan dans trois autres épisodes.

o Jeremy tient le restaurant. Où est passée Pete O’Phelan?

o Lauren à McCall dans l’épilogue: ‘I love you too. That’s why I came back to say goodbye’.

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10. SORTI DE L'OMBRE
(PAST IMPERFECT)

Un cartel du crime tente de kidnapper le fils d’un agent infiltré pour l’amener à se découvrir.

Cet épisode bavard à l’intérêt limité marque la dernière participation de Jimmy, un des fidèles de McCall. Il est une sorte de grand frère au fils de sa nouvelle amie. Cela se complique lorsque le jeune garçon échappe de peu à un enlèvement (assez répétitif comme script) et que McCall découvre que le père, soi-disant décédé, est bien vivant. Il est en fait un agent infiltré de Control au sein d’un cartel mais, victime d’indiscrétions, il a dû prendre la fuite et sa vie est dorénavant en grand danger.

Les points positifs de cette histoire assez quelconque sont les scènes d’action (le piège du parking en ouverture, les deux tentatives d’enlèvement de Thomas et la fusillade au tribunal), les rapports entre le jeune garçon et Jimmy, très convaincant, et le final dans le cimetière ; l’assassinat de l’indic a été simulé et Jimmy, seul, décline l’invitation de McCall et s’éloigne dans l’allée centrale.

o Katherine Cortez (1950), Cecilia Romero, a joué dans deux autres épisodes de la série, Pretenders, saison 1, et Inner View, saison 3, où elle est Karen Alden, la médium.

o Dernière des seize apparitions de Jimmy, interprété par Mark Margolis. Les seize épisodes sont répartis sur les quatre saisons mais celui-ci, avec un temps de présence plus important que d’habitude, est l’unique participation de Jimmy à la quatrième saison.

o Jimmy offre un ordinateur à Thomas en lui précisant que c’est l’âge des ordinateurs. Nous sommes en 1989…

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11. L'ÉPREUVE DU FEU
(TRIAL BY ORDEAL)

McCall doit témoigner à un tribunal secret de la Compagnie au procès de Control qui risque la peine capitale pour trahison.

Un épisode singulier qui s’apparente à une pièce de théâtre ; c’est sûrement fastidieux à la revoyure mais on attend le dénouement avec impatience la première fois. Il est grandiose ! Ce procès fait inévitablement penser à celui de Kafka mais vu les circonstances, on peut surtout tirer un parallèle avec l’intrigue du célèbre roman de John Le Carré, L’espion qui venait du froid. Les seuls moments filmés en dehors de cette immense pièce sont les extraits, parfois trop longs, empruntés à d’autres épisodes.

Une sorte de recyclage de matériel qui devait convenir à Edward Woodward, moins enclin à des histoires mouvementées depuis son accident cardiaque. McCall est sommé par un appel codé à un rendez-vous avec Control et il arrive en fait dans une salle de tribunal. Après avoir pensé que la session était réunie pour lui, il découvre que le jugé n’est autre que Control, soupçonné de trahison et passible de la peine capitale.

Preuve après preuve, l’accusation démontre que Control se servait de la Compagnie pour organiser avec McCall un réseau parallèle. Parmi les témoins à charge se trouve Mickey Kostmayer et, malgré la défense de McCall, Control est condamné et exécuté… Seulement deux acteurs invités pour cet épisode mais ils effectuent une magnifique prestation : la juge, une sorte de vieille cheminée à la voix rauque qui n’arrête pas de fumer, et l’accusateur, le raffiné McGuinness. A noter deux scènes intéressantes : l’ouverture, qui est en fait la construction d’une chaise électrique, et le discours de Control, avant le vote, sur les libertés individuelles, toujours d’actualité.

o  Les extraits proviennent de The Equalizer, premier épisode de la série (d’ailleurs, on remarque qu’Edward Woodward et Robert Lansing paraissent plus jeunes dans cet épisode tourné quatre ans plus tôt), Counterfire, First Light et Beyond Control, trois aventures de la seconde saison.

o  Sylvia Sidney (1910-1999), la juge, a débuté sa carrière en 1929 et elle tourna dans Agent secret d’Hitchcock en 1936. Sa dernière apparition, dans la série Fantasy Island, fut en 1998, un an avant son décès.

o  Roy Dotrice (1923),  Charlie McGuinness, est le père de Michele Dotrice, la femme…d’Edward Woodward !

o  De la bouche de la juge, on apprend que McCall a quitté la Compagnie il y a trois ans après y être resté 29 années.

o Edward adorait travailler avec des membres de sa famille – tous acteurs et actrices – et Equalizer n’a pas échappé à la règle. Il existe trois grands épisodes de la série où un membre de sa famille a été invité à tenir le premier rôle. Un de ces épisodes  est  Trial By Ordeal dans lequel Roy Dotrice, le beau-père d'Edward dans la vraie vie, joue le procureur McGuinness. Plusieurs années plus tard, lors d'une interview, M. Dotrice (ndlr : toujours actif à 89 ans dans Games of Thrones) se souvenait avec émotion: «C'était seulement une séance de tournage de quatre jours. J'avais terminé La belle et la bête à 4 heures le lundi après-midi, j’ai pris un vol pour New York, je suis allé directement au studio et j’ai commencé à jouer à 7 heures le lendemain matin. C'était très amusant de travailler avec Edward. Au milieu de la première prise le premier jour, il s'arrêta, et j'ai pensé : « Oh, mon Dieu, il a oublié son texte », mais pas du tout. Il dit tout à coup - parce qu'il avait un esprit informatisé - «Avez-vous remarqué que cela fait trente ans jour pour jour que nous n’avons pas travaillé ensemble ?! «  C'était au Théâtre des Arts à Moscou."

o Coleman Luck : « Trial by Ordeal était en fait un épisode conçu pour économiser de l'argent, ‘a bottle show’. C'est pourquoi il a été tourné en quatre jours. » (Facebook, 2 mars 2014).  

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12. FUREUR SILENCIEUSE
(SILENT FURY)

La communauté des sourds est victime d’une série de cambriolages et d’agressions violentes.

Un sujet difficile à traiter et, malgré quelques longueurs légitimes, l’histoire est plaisante et agréable à suivre dans New York enneigé. Cinq cambriolages en deux mois chez des sourds et il est évident que Pfieffer est responsable vu qu’il a accès au fichier des adresses. Par conséquent, l’intérêt ne vient pas de l’intrigue mais du thème, l’intégration des sourds dans la société, et du jeu des acteurs ; Si Howie Seago est sourd de naissance, ce n’est pas le cas de Cynthia Nixon dont la prestation est à souligner.

McCall doit gagner la confiance du couple, et particulièrement de Ron, très méfiant, avant de les aider. Evidemment, les scènes de ménage en langage des signes et les interrogatoires ponctués de ‘What is it ?’ ou ‘What is he saying ?’ ne sont pas palpitants mais il reste le passage à la Marina, où un des cambrioleurs, reconnu, veut supprimer Ron, et le final. La vendetta du méchant contre les sourds mise à part, ce thème a le mérite d’être abordé sérieusement et de la meilleure manière possible.

o  Howie Seago, Ron, est un des acteurs sourds les plus engagés des USA. Sourd de naissance, il est acteur, producteur et metteur en scène. Il a joué dans des épisodes de Rick Hunter et Star Trek.

o  Cynthia Nixon (1966), Jackie, est connue pour son rôle dans la série Sex and the City (pour lequel elle gagna un Emmy) et elle fut pressentie pour jouer Dana Scully dans X Files. Elle a viré sa cuti au début des années 2000.

o  Jon Polito (1950), Pfieffer, a joué dans les épisodes Unpunished Crimes, saison 1, et les deux parties de Memories of Manon, saison 2.

o  Jackie à McCall: ‘Being blind separates you from things, being deaf separates you from people. [Etre aveugle vous sépare des choses, être sourd vous sépare des gens.]

o  A noter, les modernités de la technologie pour l’époque, le téléphone pour les sourds.

o  Lorsque McCall rend visite à Fineberg, le chercheur lui montre une vidéo du Tacoma Narrows Bridge ouvert au public le 1er juillet 1940 et qui s’écroula le 7 novembre de la même année. Le pont tanguait par grand vent et une explication fausse de l’accident, néanmoins très répandue et reprise pour le dénouement de l’épisode, consiste à incriminer un phénomène de résonance entre le pont et des tourbillons d’air formés dans le sillage du tablier. Ce type de tourbillon se détache de l’arrière de certains obstacles à une fréquence bien déterminée qui dépend de la vitesse moyenne du vent et de la forme de l’obstacle.

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13. UNE VALLÉE DE LARMES
(LULLABY OF DARKNESS)

Une dame âgée appelle McCall car son voisin bat régulièrement sa femme et sa petite fille.

On ne sort pas indemne de ce genre d’épisode tragique qui prend aux tripes. Un agent de change psychopathe bat, humilie sa famille et réussit à échapper à toute poursuite en usant de son influence et de son argent. La voisine du dessous, alertée par les cris, contacte McCall mais l’individu obtient une injonction pour éloigner l’Equalizer des lieux.

Le script puissant montre les évènements à travers les yeux de Mindy, la petite fille, qui fait tantôt des rêves, tantôt des cauchemars. La police est désarmée, comme souvent avec le sergent Shepard, et McCall contacte une doctoresse, qui entre en relation avec la petite dans son refuge en personnifiant une peluche dans une scène émouvante et pathétique. La mère, tuméfiée et commotionnée, accepte son destin et n’intervient même plus pour empêcher que l’individu batte sa fille. Le père offre à Mindy, dans une sorte de repentance, une poupée toute noire, The Sorcerer. Les rêves et les cauchemars s’entremêlent dans l’esprit perturbé de la petite fille et ses poupées prennent vie et ont un rôle prépondérant, le Bien et le Mal se côtoyant dangereusement. Cette effigie noire, sans visage, représente la mort mais la petite fille prend de plus en plus cette vision pour une alliée.

Dans le final, McCall utilise la vieille dame pour piéger le sadique père de famille en le filmant mais la meilleure scène, une des plus fortes de la série, survient après l’interpellation : McCall doit dissuader la petite fille, sur le rebord du toit, de sauter dans le vide pour rejoindre ses poupées et plus particulièrement The Sorcerer qui lui fait signe. Désespéré, l’Equalizer demande à Mindy de se concentrer pour apercevoir le visage de la poupée noire : elle voit celui de son père et McCall profite de l’effroi suscité pour s’emparer de la petite fille. Des acteurs impeccables, Stephen Lang personnifie un des pires dérangés de la série, une musique particulière pour un épisode qu’on se souvient longtemps d’avoir vu…

o  Ellen Hamilton Latzen (1980), la petite Mindy, fut choisie parmi plus de mille enfants pour jouer la fille de Michael Douglas dans Liaison fatale.

o  Jacqueline Brookes (1930), le docteur Grayson, est la grand-mère du petit garçon atteint du sida dans un autre épisode dramatique de la série, Christmas Presence, saison 3.

o  McCall à Morrison: ‘You see that, Mr. Morrison? That's a camera! The destruction of your family is FINISHED! It is FINISHED! It is FINISHED!’

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14. DIX-SEPT CODE ZÉBRA
(17 ZEBRA)

McCall enquête sur une série de morts mystérieuses parmi les alcooliques. Ils sont tous décédés d’une crise cardiaque dans l’ambulance qui les emmenait à l’hôpital.

L’Equalizer est contacté par Fossil, un bénévole d’une mission, qui voit sa population d’alcolos disparaître soudainement. L’idée de départ est bonne mais l’épisode est décevant et sans suspense et de nombreuses scènes, trop longues, sont ennuyeuses. Très rapidement, McCall découvre que les arrêts cardiaques provoqués ne peuvent se produire que dans l’ambulance et qu’ils sont l’œuvre d’un infirmier, pourtant décoré pour bravoure.

Le reste consiste en la Jaguar de l’Equalizer qui suit l’ambulance et des fragments de rêves de Gideon, l’ambulancier, pour expliquer ses actes ; un homme tout simplement surmené après 20 ans de service et un épisode qui aurait pu durer trente minutes. La meilleure scène est la première rencontre de McCall avec le bénévole de la mission.

o  William Atherton (1947), Gideon, est bien meilleur dans le rôle du terroriste Alpha dans le double épisode Blood and Wine, saison 3, avec Telly Savalas.

o  Les bizarreries des scénaristes : nous n’avions pas vu l’insignifiant Jacob Stock (Robert Joy) depuis le premier épisode de la seconde saison, tourné trois ans auparavant, et il revient pour trois aventures, dont celle-ci, de la quatrième saison. Robert Joy est le docteur Sid Hammerback dans Les Experts Manhattan.

o  Fossil: ’I was expecting somebody younger’. McCall: ’I can help you, if not, perhaps, I should just take these old bones back home.’

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15. LA LUMIÈRE DES ÉTOILES
(STARFIRE)

Une jeune fille demande à l’Equalizer d’aider un homme qui dit être un extraterrestre avec une mission à accomplir sur terre. 

Vous avez bien lu le résumé et on se demande si on ne rentre pas dans du n’importe quoi dans ces derniers épisodes de la série. Un homme reclus, qui vit souterrainement, a une amie, une jeune fille, qu’il convainc qu’il est un extraterrestre pourchassé. Seti, le surnom de l’homme, argumente ses dires en exhibant un engin qu’on croirait sorti de la poche de David Vincent. Il y en a plein les asiles de types comme cela !

D’abord interloqué, McCall découvrira que le bonhomme est un ingénieur aérospatial devenu déganté car il connaît un secret d’état et il est poursuivi par les tueurs de la Compagnie. Oh dear, dear comme dit Edward Woodward/McCall toujours aussi flegmatique et impeccable : la quatrième saison fut-elle la dernière à cause d’une mauvaise programmation ou des scripts plus à la hauteur ?

o  Michael Moriarty (1941), Wayne Virgil alias Seti, est le juge Ben Stone dans 88 épisodes de New York, police judiciaire. Il a joué dans un autre épisode de la série, le tout aussi pénible Encounter in a Closed Room de la saison 3.

o  Angela Goethals (1977), Amber, est Maya Driscoll dans la série 24 heures chrono.

o  Seti pour Search for Extra-Terrestrial Intelligence, le grand programme de la NASA de recherche d'une intelligence extra-terrestre. Le SETI est référencé dans de nombreux écrits ou productions SF.

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16. PASSÉ, PRÉSENT, AVENIR
(TIME PRESENT, TIME PAST)

Scott et un ancien agent, que McCall a aidé à passer à l’Ouest, sont kidnappés et détenus dans l’ambassade bulgare.

Après deux épisodes médiocres, cette histoire renoue avec la Guerre froide, thème classique de la série. Un agent bulgare, transfuge depuis dix ans et devenu discophile, est enlevé par son propre frère pour laver l’honneur de la famille ; le tempérament bulgare est donc aussi chaud que le sicilien. Scott McCall, venu chercher un disque rare, est également kidnappé mais il réussira à s’échapper de la coquette suite que l’ambassade bulgare a mis à sa disposition (les ‘camarades’ ont le goût du luxe !).

L’Equalizer forme un commando pour aller chercher le transfuge, et ami, et Scott s’entraine comme un forcené car il veut à tout prix participer. Les échanges entre les deux frères font partie des points positifs de l’épisode, des sentiments filiaux comme en éprouve l’Equalizer lorsque son fils va risquer sa vie dans l’assaut de l’ambassade.

Après les deux daubes précédentes, cet épisode est un bon divertissement avec quelques scènes d’action intéressantes - l’enlèvement, dans la scène d’ouverture, la fuite de l’ambassade et l’assaut final, mouvementé et surprenant (‘Robert, why are you here ?’). Dans les points négatifs, on note surtout la présence de Kay, l’ex-femme de McCall, qui casse le rythme par des dialogues barbants, et un premier tiers d’épisode bavard et peu passionnant.

o  Cet épisode marque la douzième et dernière apparition de William Zabka dans le rôle de Scott McCall, le fils de l’Equalizer. Comme plus tôt dans la saison avec Pete O’Phelan et Jimmy, il n’y a aucune explication au départ du personnage mais le script lui donne un rôle plus important qu’à l’accoutumé. D’ailleurs, son entrainement avant l’assaut peut laisser supposer qu’il reviendrait pour aider l’Equalizer.

o  Dennis Boutsikaris (1952), Yorgi Kostov, a joué dans un épisode de la troisième saison, In the Money.

o Brian Bedford, Ross, le transfuge, a joué dans deux autres épisodes de la série, Bump and Run, saison 1, et Beyond Control, saison 2.

o  Kay, l’ex-femme de McCall, est interprétée dans cet épisode par Shirley Knight (1936). C’était Sandy Dennis (1937-1992) dans Out of the Past de la première saison. Dans les deux cas, le personnage est difficile à supporter mais Shirley Knight fut néanmoins nominée pour un Emmy pour ce rôle !

o  McCall à Control: ’It’s my operation. I control it, top to bottom.’

o  McCall compare Emile/Ross à l’agent Philby lors de la conversation avec Kay. Harold Adrian Russel Philby (1912-1988), plus connu sous le nom de Kim Philby, fut un agent double britannique, membre des services secrets britanniques, le MI6, et espion à la solde du KGB au profit duquel il trahissait le premier.

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17. PRISONNIERS DU PASSÉ
(PRISONERS OF CONSCIENCE)

Un opposant politique chilien est enlevé et McCall a l’occasion de retrouver la trace de l’assassin de son père et d’assouvir sa vengeance.

L’ultime saison est très hétéroclite car on y trouve aussi bien des histoires insipides voire niaises que de superbes récits. Cet épisode fait partie de la seconde catégorie et nous plonge dans le passé méconnu de Robert McCall, dont le père fut assassiné. Pendant des années, l’Equalizer a pisté Randall Payne, le tueur, et l’enlèvement d’un opposant politique lui permet de retrouver cet homme qu’il croyait décédé. Payne est, malgré son âge avancé, toujours un redoutable tyran sadique qui a recours à la torture pour obtenir des renseignements.

Cette aventure, qui marque le départ de Control, un personnage énigmatique aux multiples facettes, est émaillée de nombreux passages intéressants et singuliers qui font de l’épisode un des meilleurs de cette saison. Ainsi, la séquence des souvenirs, où McCall s’entretient fictivement avec son père, joué par le fils d’Edward Woodward, est riche en émotions tandis qu’à l’opposé, les scènes de tortures sont les plus dures de la série ; celle où le sadique Payne cajole Antonio, le supplicié, en lui promettant une mort rapide s’il parle, est une des plus glauques que j’ai vues.

D’autres moments forts - la visite de McCall à l’appartement où il devine immédiatement qui est l’auteur de l’enlèvement et la fusillade qui s’ensuit, l’appel téléphonique menaçant - préparent au face à face McCall/Payne tant attendu dont l’issu est conforme à nos espérances. D’excellents seconds rôles servent ce script : O’Herlihy est l’ignoble tortionnaire sadique et Pat Hingle, le père spirituel d’Antonio qui contacte McCall, est également très convaincant ; que cela soit en homme saoul désespéré d’avoir perdu son fils ou en appât pour mener McCall et Kostmayer au repaire de Payne.

o  Tim Woodward (1953), le fils d’Edward Woodward, joue le rôle de William McCall, le père de Robert McCall, dans les flashbacks.

o  Pat Hingle (1924-2009), Waldo Jarrell, a souvent été vu dans des séries télévisées américaines de 1951 à 2001 ! Parmi ses rôles dans les séries, on peut noter deux participations aux Incorruptibles : Le procès d’Eliot Ness, saison 3, et Le brocanteur, un épisode de la quatrième saison, et aussi deux épisodes des Rues de San Francisco : Web of Lies et Castle of Fear.

o  Dan O’Herlihy (1919-2005), Randall Payne, est le gentleman cambrioleur de l’épisode des Incorruptibles, Le coup de filet, tourné presque trois décennies plus tôt.

o  Vingto neuvième et dernière apparition de Robert Lansing (1928-1994) dans le rôle de Control.

o  Lorsque McCall demande à Control le dossier sur Randall Payne, l’assassin de son père (‘You owe me !’), il a la larme à l’œil. Le froid ou l’émotion?

o  McCall: ‘I have spent half my life searching for you…. I’m just doing what my father would have done.’

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18. JEUX DANGEREUX
(THE CAPER)

Personne ne croit une vieille dame, amateur de romans policiers et un peu mythomane, lorsqu’elle rapporte un meurtre. McCall est son seul recours.

Un épisode correct, sans grand suspense mais agréable à suivre. Emmy Rutherford (un clin d’œil évident à Dame Margaret Rutherford, la truculente interprète de Miss Marple) est témoin d’un meurtre mais le sergent Alice Shepard, comme toujours dans de pareils cas, prend la vieille dame excentrique pour une affabulatrice. McCall est sollicité pour découvrir la vérité mais Emmy ne s’en laisse pas compter et s’éclipse pour mener sa propre enquête de son coté. Tant est si bien que l’Equalizer doit la tirer d’un très mauvais pas !

Même si l’histoire est banale, quelques aspects intéressants distraient ; le contraste légèreté/tension dans la première séquence (les activités de la femme de ménage et le meurtre), la visite de McCall au Doll House, le club de strip-tease, la vieille dame piège l’espiègle Trudy, amie de Kostmayer, dans les toilettes, et le malfrat cynique - le meurtre au fil à couper le beurre est d’ailleurs une scène violente pour un épisode léger comme celui-ci. L’intrigue, très secondaire, une histoire de vol de diamant, est surtout une opportunité pour mettre l’accent sur l’humour et les références aux romans policiers.

o  Maureen Stapleton (1925-2006), Emmy Rutherford, a commencé sa carrière en 1948 et elle eut deux Tony Awards à 20 ans d’intervalle (1951 et 1971). Elle ne cachait pas ses problèmes d’alcool.

o  Laura San Giacomo (1962), Trudy, est connue pour les films Sexe, mensonges et vidéo et Pretty Woman aux cotés de Richard Gere et Julia Roberts.

o  Richard Hamilton (1920-2004), Frank, est un des otages dans l’épisode Breakpoint, saison 1.

o  Alberta Watson (1955), la stripteaseuse Taffy Gould, est Carla dans The Distant Fire, saison 1. Native de Toronto, elle a reçu des récompenses dès le début de sa carrière mais elle est devenue célèbre pour son rôle de Madeline dans la série La femme Nikita (1997-2001). Elle est Erin Driscoll dans la saison 4 de 24 heures chrono.

o  Michael Wincott (1958), Jarrow, est également le méchant de l’épisode High Performance, saison 2.

o  Lewis J. Stadlen et Zach Grenier ont joué tous les deux dans A Community of Civilized Men de la seconde saison, dans des rôles différents de cet épisode.

o  McCall interroge Danny d’une façon musclée et l’Equalizer voit un peu rouge lorsque Danny évoque l’implication d’un ‘limey’ (un anglais en terme péjoratif).

o  La gentille ‘devil mind’ de McCall à Frank pour qu’Emmy se décolle de ses livres: ‘If she has something more than those books to think  about. You get my meaning?’ En tout cas, Frank a retenu la leçon dans l’épilogue…

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19. QUE JUSTICE SOIT FAITE !
(HEART OF JUSTICE)

McCall doit retrouver un vigilante qui élimine des criminels qui ont échappé à la justice pour vis de procédure.

Cet épisode reprend plusieurs thèmes déjà traités au cours des saisons précédentes ; celui de la vengeance de Nightscape dans pratiquement les mêmes circonstances : un mari veut venger son épouse violée, bien que le cas ici soit plus grave que le précédent car la femme est enceinte et dans un coma irrémédiable. Néanmoins, le thème du vigilante, soulevé dans Bump and Run de la première saison, a une place plus importante. McCall est engagé par la sœur de la malheureuse car elle craint que son beau-frère fasse justice en supprimant les deux violeurs relaxés. Sur le point de passer à l’acte, il est devancé par un individu balafré, qui abat un des criminels, puis il est arrêté. McCall doit prouver l’innocence de cet homme désespéré en débusquant le véritable assassin.

Après une rapide enquête avec Jacob Stock, qui prend du galon dans cette aventure, McCall découvre que Koslo, un vigilante, est responsable de la mort de sept criminels, tous relâchés pour vis de procédure, et il s’introduit chez lui. Il badigeonne le téléphone de peinture rouge, ce qui est censé représenter le sang versé quand Koslo décroche le combiné, et, surtout, il s’empare d’un album de photos de famille. La position et les actes de l’Equalizer sont très discutables dans cet épisode et son acharnement à faire tomber le justicier extrêmement douteux.

En effet, McCall fixe rendez-vous à l’individu et utilise un agrandissement d’une photo du fils, qui, placé dans l’ombre, servira de cible à Koslo ; procédé morbide et ignoble sachant que le vigilante a perdu femme et fils dans un braquage qui a mal tourné (scène très dure en flashback) et qu’il n’est pas le pire des criminels que McCall a traqués. Dans le final, Koslo se sacrifiera, se suicidera même (‘Kill me’), et sera tué par le second violeur, lui-même abattu à son tour par McCall. Dans l’épilogue, le mari s’adresse une dernière fois à sa femme avant que les appareils ne soient débranchés dans une séquence très émouvante.

Une histoire forte, partisane et très discutable. On ne peut blâmer le geste du vigilante concernant ses premières exécutions, terme préférable à meurtre, car les victimes étaient les assassins de sa famille (le lieutenant Brannigan comprend également le mari lorsqu’il croit qu’il est passé à l’acte). C’est beaucoup plus discutable pour les autres crimes mais le script appuie trop sur la culpabilité du vigilante et pas assez sur la responsabilité de la justice, qui relâche dans la nature des assassins pour vis de forme, malgré une première séquence au tribunal édifiante sur les raisons du malfonctionnement.

Un épisode intéressant qui prête à discussion et, pour moi, Koslo, bien plus que McCall, est le véritable héros de cette histoire, pas un assassin mais une victime. On a le plaisir de voir Edward Woodward recourir après ses problèmes de santé dans la séquence de filature et de poursuite à Central Park. De bon augure pour une possible cinquième saison qui ne verra malheureusement pas le jour.

o  Joseph Hindy (1939), Koslo, est le père du petit garçon atteint du sida dans Christmas Presence, saison 3. Il a joué dans de nombreuses séries policières : Mannix, Les rues de San Francisco, Kojak (trois épisodes).

o  Dernière des quatre apparitions dEddie Jones dans le rôle du lieutenant Brannigan.

o  Lors de la visite au parloir, McCall évoque sa petite fille morte en bas âge, déjà mentionnée dans quelques épisodes, pour décider le mari effondré à accepter le destin.

o  La poule, qui accompagne Oscar, l’homme de la Compagnie qui va renseigner McCall sur l’identité du vigilante, est Patty Mullen, connue pour avoir été la Penthouse Pet pour le mois d’août 86 et de l’année 1987…Elle a tourné dans deux films, Doom Asylum et Frankenhooker.

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20. LE JOUR DE LA CORDE
(RACE TRAITORS)

Un militant nazi recrute des skinheads pour terroriser un quartier.

Les premières images d’archives, représentant Hitler, des parades et des vues du Ku Klux Klan sur une voix-off glorifiant l’ère nazie, laissent présager que l’épisode sera grave et dramatique. Malheureusement, l’histoire n’est pas mémorable (rien à voir, par exemple, avec Le repaire de l’aigle) et le plan de McCall pour démanteler la bande de nazis est granguignolesque. Une famille noire est harcelée par des skinheads dans un voisinage de blancs ce qui est caractéristique de l’Amérique d’une certaine époque mais cela fait sourire au temps des zones de non-droit chez nous.

Le quartier est instrumentalisé par Stevens, un nazillon qui recrute des skins pour affiner son plan de terreur, mais, malgré une dénonciation juste du racisme primaire (Taylor est molesté et couvert de peinture blanche dans la scène d’ouverture, discours haineux de Stevens), les clichés caricaturaux desservent le dessein initial des producteurs ; regardez, par exemple, la coupe de cheveux du nazi debout devant le diaporama : il ne lui manque que la moustache ! Et puis, évidemment, dans le final, c’est un inspecteur noir, jamais vu dans d’autres épisodes, qui arrête Stevens. Kostmayer, ancien habitant du quartier, essaie de convaincre Nick, un ami d’enfance, mais ce dernier est déjà endoctriné. Le plan de McCall est en deux parties, tout aussi loufoque l’une que l’autre.

Dans la première, les papiers de Nick sont falsifiés pour le faire apparaître impur aux yeux de la bande (ce qui manque de peu de le faire pendre), puis, toujours plus fort, l’Equalizer se fait passer pour un raciste trafiquant d’armes afin d’approcher le chef nazi. Le dénouement est identique à celui de The Child Broker, où le méchant est poussé à tuer ses comparses mais l’arme est chargée à blanc. Une histoire qui aurait pu être intéressante mais le script bancal est gâché par un amalgame et une caricature trop ostentatoires.

o  Verna Bloom (1939), Ellen, a joué dans Target of Choice, saison 3. Elle est connue pour ses rôles dans L’homme des hautes plaines (de et avec Clint Eastwood) et La dernière tentation du Christ de Scorsese.

o  Cinquième et dernière apparition de Robert Joy (1951) dans le rôle de Jacob Stock. Il est le docteur Sid Hammerback dans Les Experts Manhattan.

o  Caroline Kava, Barbara, spécialiste des groupes néo-nazis, a joué dans l’excellent Shades of Darkness de la seconde saison. Elle est Connie White, la femme du policier interprété par Mickey Rourke, dans le superbe film L’année du dragon.

o  Morgan H. Margolis (1966) est un skinhead dans cet épisode, son tout premier rôle. Il est le fils de Mark Margolis qui interpréta le rôle de Jimmy dans 16 épisodes d’Equalizer.

o  David Andrews (1952), Dale Stevens, est Del Larkin, un flic ripou, dans A Dance on the Dark Side, saison 3. Il  a joué dans de nombreux films et séries depuis les années 80 dont Hannibal.

o  Michael Cerveris (1960), Nick, est Frank, le frère du preneur d’otages, dans Last Call, saison 3.

o  Le couple d’enseignants de couleur dit avoir eu beaucoup de mal à trouver une maison hors des quartiers mal fréquentés avec leur salaire. C’est pourquoi ils ont décidé d’acheter une maison dans un quartier ‘blanc’. De nos jours, ce sont des enseignants blancs qui diraient cela…

o  Par deux fois dans l’épisode, on voit exactement le même plan : la Jaguar de McCall est garée devant la maison des Taylor, coincée entre deux autres voitures.

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21. JEU MORTEL
(ENDGAME)

McCall est tiraillé entre deux sœurs, victimes d’une machination d’un maitre stratège du jeu de guerre.

Cette excellente histoire est le dernier grand rendez-vous de la série ; un tel script démontre qu’une cinquième saison n’était pas utopique malgré l’hétéroclisme de la quatrième. La séquence d’ouverture est superbe : un champ de bataille avec des figurines, le tueur arrive et le stratège, Rasher, assis à son bureau, tire un poison d’un de ses canons miniatures et oblige l’individu à travailler pour lui en lui administrant un antidote juste à temps. Ce qui fait la force de cet épisode est le suspense qui accompagne le spectateur jusqu’à la séquence finale, un dénouement inattendu et savamment structuré, un des plus réussis de la série. Il faut patienter une bonne dizaine de minutes avant l’arrivée de McCall appelé par une femme qui vient de tuer un homme dans un jeu de guerre.

Persuadée qu’un acte de malveillance est à l’origine de cette mort, elle préfère faire appel à l’Equalizer plutôt qu’à sa sœur, avouée reconnue ! Susan et Linda Wilhite sont physiquement très différentes (une petite brune et une grande blonde, c’est la bizarrerie du scénario) et un lourd secret familial est perceptible dans les relations ambigües des deux frangines qui vont jusqu’à se soupçonner réciproquement.

Avec un crime sans motif, le seul indice à disposition de McCall est des soldats miniatures de collection de la bataille de Gettysburg que Susan a reçus peu avant l’incident. Lorsque Linda retrouve les mêmes figurines coûteuses dans sa voiture (elle a des nordistes et sa sœur des sudistes) et le macchabée du tueur dans son lit, il ne fait plus aucun doute à McCall que les sœurs sont au cœur d’une machination. L’Equalizer va se faire passer pour un joueur de stratégie néo-zélandais ( !) afin de rejouer la bataille de Gettysburg et ainsi aborder le machiavélique personnage qui a mis cette ingénieuse vengeance sur pied. McCall n’est pas au bout de ses surprises car non seulement son identité est connue de l’individu mais celui-ci a convié les deux sœurs au rendez-vous. Du coup, l’Equalizer se retrouve face à deux affaires et deux meurtriers…

o La bataille de Gettysburg se déroule du 1er au 3 juillet 1863 à Gettysburg (Pennsylvanie) pendant la guerre de Sécession. Cette bataille, la plus lourde de la guerre en termes de pertes humaines, se conclut par la défaite des sudistes qui laissent le terrain aux nordistes. Elle est considérée comme le principal tournant de la guerre. (Source : Wikipedia)

o Amy Morton, Linda Wilhite, a joué dans un autre épisode de cette quatrième saison, Eighteen with a Bullet.

o Dixième et dernière apparition de Chad Redding dans le rôle du sergent Alice Shepard.

o Lewis Van Bergen, Stuart Dodd, le tueur, est Zahn, le terroriste, dans A Community of Civilized Men, saison 2, et Johnny Sax, un homme de main cupide, dans Always a Lady, saison 3.

o Josef Sommer (1934), Ernest Rasher, le stratège, est né en Allemagne. Son premier rôle au cinéma est dans L’inspecteur Harry en 1971.

o Philip Kraus, Arnold, le collègue de Susan, présent dans la scène du restaurant, a joué dans deux autres épisodes : Beyond Control, saison 2, et surtout Regrets Only, saison 3, dans le rôle du psychopathe.

o Jimmy, un aide de McCall, est évoqué deux fois mais jamais vu.

o Rasher à Dodd dans la salle avec les scénettes de batailles célèbres: ‘It isn’t a game room. It’s a battlefield.’

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22. L'ESCADRON DE LA MORT
(SUICIDE SQUAD)

Après une blessure, un jeune homme voit s’envoler ses espoirs de devenir sportif professionnel et il se tourne vers le trafic de drogues.

Cette quatre vingt-huitième, et dernière, aventure de Robert McCall alias l’Equalizer est correcte, sans plus, mais certaines séries ont connu des fins pires si vous voyez ce que je veux dire ! L’histoire n’est pas originale et plutôt bavarde : Willie, un étudiant sportif, voit son rêve de devenir professionnel s’écrouler et il cède aux sirènes de l’argent facile en s’accoquinant avec un trafiquant de drogue notoire. C’est la sœur du jeune homme, inquiète, qui contacte McCall dans un scénario ‘zemmourien’ où les deux méchants trafiquants sont noirs. Willie n’a plus de bourse sportive et choisit de s’orienter vers la délinquance malgré les mises en garde de McCall.

Le jeune ne veut pas décevoir son père, qui croit en lui, et les tentatives de l’Equalizer de rapprocher le père et le fils font partie des meilleurs moments ; le paternel montrera finalement à son fils qu’il l’aime qu’il soit sportif de renom ou pas. Un peu mélo mais ces passages sont les plus intéressants avec la rencontre McCall/Paxton dans l’ascenseur. Le trafiquant Paxton, qui se fait appeler Million pour sa facilité à obtenir de l’argent, a établi son QG dans une piscine, souvent peuplée de naïades, et, dans le final, on se demande combien de temps il va maintenir le pauvre étudiant la tête sous l’eau avant que McCall n’intervienne !

Rien d’ennuyeux ni de palpitant dans cet ultime épisode et l’attraction est Ving Rhames bien avant qu’il n’essaie d’emprunter la sucette de Telly Savalas, l’unique lieutenant Théo Kojak, dans un remake catastrophique.

o Ving Rhames (1959), Luther ‘Million’ Paxton, connut la célébrité à la suite de Pulp Fiction. Il a joué dans huit épisodes d’Urgences et il reprit le rôle de Telly Savalas, le lieutenant Kojak, dans un remake insipide qui s’arrêta après dix épisodes en 2005.

o Alyson Kirk (1970), Mary, la fille du couple, est la jeune fugueuse de A Place to Stay, saison 2. Elle n’a rien tourné depuis !

o Regina Baff (1949), Kitty, la mère, a joué dans Unpunished Crimes, saison 1. Elle n’a rien tourné depuis !

o Ce dernier épisode de la série fut diffusé le 24 août 1989 aux Etats-Unis sur CBS.

o Dans l’épilogue, McCall offre à Willie The Grapes of Wrath (Les raisins de la colère); le célèbre roman de Steinbeck qui raconte ‘l’histoire d’une famille qui survit’.

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BILAN

Saison 1    =        2,77 
Saison 3    =        2,72 
Saison 2    =        2,68 
Saison 4    =        2,45 

5 meilleurs épisodes/saison

Saison 1

Lady Cop – Police en jupon
The Lock Box - La grande ville
The Distant Fire – Carla
Unnatural Causes – Pas d’orchidée pour McCall
Breakpoint - Le point limite

Saison 2

Shades of Darknesso Mercenaires fantômes
Counterfire - Contre-feu
Memories of Manon, 1/2 -Les mémoires de Manon, 1/2
Hand and Glove - Pour les jaunes
High Performance - Haute performance

Saison 3

Blood and Wine - Terreur à New York

Always a Lady - Cherchez la femme

Suspicion of Innocence - Présumé innocent

Shadow Play - La force de l’ombre
The Mystery of Manon, 2/2 - Les loups dans la nuit, 2/2

Saison 4

Prisoners of Conscience - Prisonniers du passé
Endgame - Jeu mortel
Making of a Martyr - De victime à martyr
Lullaby of Darkness - Une vallée de larmes
The Last Campaign - La dernière campagne

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Crédits photo : Universal.

Images capturées par Denis Chauvet.