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Foire Aux Questions

Studio Canal

APRÈS LA SORTIE

Des critiques assassines, un box office décevant, des "récompenses" surprenantes... Steed3003 vous explique tout, de la sortie du film en salles jusqu'au DVD.

1. Comment Warner Bros a-t-elle assuré la promotion du film ?

2.Quel fut l'accueil de la presse, du monde des séries et des fans de Chapeau Melon ?

3. Le box office

3.1 Le box office américain

3.2 Le box office anglais

3.3 Le box office français

3.4 Le box office mondial

4. Le film a-t-il obtenu des récompenses ?

5. Le film est-il sorti en VHS/DVD ?

6. Le film a-t-il été diffusé à la télévision ?


1. Comment Warner Bros a-t-elle assuré la promotion du film ?

Après les échecs de Sphère, Batman et Robin, Postman (qui n'avait rapporté que 17 millions de $ pour un budget de 80) et le demi-succès de La Cité des anges (tandis que la Fox se pavanait avec Titanic qui écrasait successivement tous les records internationaux de recettes), la Warner comptait énormément sur The Avengers, ainsi que sur l'Arme fatale 4, pour faire son grand retour durant l'été 1998. Prévu pour une sortie internationale mi-août, la Warner commence l'offensive médiatique dès juin 1998. Elle axe notamment son marketing envers les jeunes, en faisant, dans le sillage du girl power, de Emma Peel la nouvelle Buffy.

Elle lance aussi le site officiel du film sur internet : le site français est inaccessible depuis longtemps, mais le site anglophone est toujours disponible à cette adresse : http://the-avengers.warnerbros.com/ ; on reprochera la présentation très groovy et Mission : impossible, loin du charme suranné de la série.

Néanmoins, le report de la sortie du film empêchèrent les acteurs d'en assurer la promotion : tandis qu'Uma Thurman s'apprêtait à accoucher et que Ralph Fiennes se préparait au tournage de son prochain film (Sunshine avec Rachel Weisz), Sean Connery était en plein tournage de Haute voltige avec Catherne Zeta Jones. Jeremiah Chechick fut donc contraint d'assurer seul la promotion mondiale du film. Le choix de Jerry Weintraub de ne pas organiser de projections presse n'arrangea pas les choses : cela laissa perdurer les pires rumeurs quant à la qualité de ce film très attendu. Heureusement, Patrick Macnee (alors en pleine promotion de son livre The Avengers and me) rassura les fans : "Les gens qui ont aimé la série aimeront le film. Le scénario est très très bon." ; à noter qu'après l'échec du film, il en sera un de ses plus fidèles détracteurs, en déclarant notamment : "Dieu merci, le film fut un énorme flop !".

Début août, la France est remplie d'affiches, esthétiquement ratées, du film annonçant : "Elle c'est Peel./Lui, c'est Steed./Leur monde est dangereux./Et ils adorent ça./Ils sauvent le monde avec style". Une avant-première en grande pompe (un jour avant la sortie : la Warner limite les risques !) a lieu à Disneyland Paris. Les organisateurs (dont parmi eux le fan club français Steed & Co) offrent même des tarifs réduits à tous ceux qui se présenteront en Steed et Peel ! Du côté de la Warner, la tension monte d'un cran : même si l'Arme Fatale 4 est déjà un succès (avec, peu avant la sortie de The Avengers, déjà 125 millions de $ de recettes au États-Unis), les coûts de promotion du film se sont envolés. Un échec serait insupportable.

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2. Quel fut l'accueil de la presse, du monde des séries et des fans de Chapeau Melon ?

Le film fut unanimement et internationalement considéré comme... l'un des plus mauvais films de l'année.

La presse anglaise eut la dent dure : entre les "épouvantable " du Sun, les "à mourir d'ennui" du Times et le Evening Standard qui conseillait à ses lecteurs de ne même pas envoyer son pire ennemi le voir, on ne peut pas dire que le film fut chaleureusement accueilli. Un critique anglais alla même jusqu'à dire, avec un humour typiquement avengeresque : "Le duo Fiennes et Thurman fait si peu d'étincelles qu'il n'arriverait pas à allumer un incendie dans un réservoir d'essence". En France, les critiques furent toutes aussi destructrices.

Voilà les critiques de quelques journaux de référence :

Le monde (21/08/1998) :Après la vision du film de Jeremiah Chechik, l'auteur de l'absurde remake des "Diaboliques" de Clouzot avec Isabelle Adjani, il apparaît indispensable de revoir un épisode de la série anglaise avec le distingué Patrick McNee et les sensuelles Diana Rigg et autres, pour nourrir son regard et tempérer sa tristesse. N'importe quel épisode fera l'affaire, même le plus mauvais, il restera de toute façon supérieur à ce ratage complet. "Chapeau melon et bottes de cuir" ne se situe pas un étage au-dessous de la série, mais carrément au sous-sol. Tout ce qui constituait l'identité de la série anglaise a été consciencieusement balancé par dessus bord : l'esthétique années 60, mélange d'art déco et de décors surréalistes, le décalage entre les costumes trois-pièces de John Steed et les tenues en cuir de sa partenaire Emma Peel, les rapports entre les deux personnages fondés sur un mélange de sensualité affichée et l'absence rigoureuse de toute sexualité. Jeremiah Chechik a pris toutes ces données en compte, mais elles sonnent faux. Même si le casting semblait très prometteur, il est perverti par des choix scénaristiques qui les mettent au chômage technique. Toute la dimension puritaine et refoulée de la relation John Steed - Emma Peel (Ralph Fiennes - Uma Thurman) est remplacée par des baisers au grand jour ; au côté loufoque des méchants de la série se substitue un Sean Connery hystérique et grimaçant.

Il y a bien sûr une histoire dans ce film, compréhensible dès le début : Sean Connery menace de changer notre météo et de nous infliger les dix plaies d'Égypte, si chaque pays ne lui verse pas 10% de son PNB. John Steed et Emma Peel sont chargés d'écarter cette menace. Mais les histoires ne sont belles que si l'on se donne la peine de les raconter. On ne comprend rien à "Chapeau melon et bottes de cuir". Le film se dissout dans un festival de faux raccords, le montage est un défi lancé à la grammaire cinématographique et empile des scènes sans lien véritable, comme si les producteurs s'étaient rendus compte, après avoir terminé le film, qu'ils avaient oublié de tourner plusieurs séquences.

Comme l'enfer, la route qui mène à "Chapeau melon et bottes de cuir" est aussi pavée de quelques bonnes intentions. La recherche d'une esthétique des années 60 ne semble pas conciliable avec les exigences d'une grosse production américaine nécessitant son quota d'explosions et d'effets spéciaux. La présence envahissante de décors baroques qui constituaient l'image de marque de la série télévisée apparaît ici comme un vulgaire anachronisme, une exigence de producteur capricieux qui en fait l'étalage pour mieux s'en débarrasser. On pensait que "Chapeau melon et bottes de cuir" serait un film, c'est un marché aux puces.

Le Temps (20/08/1998) :Vous reprendrez bien un peu de thé ? — Oui. — Vous reprendrez bien un peu de "Chapeau melon et bottes de cuir", le film ? — En aucun cas. Les clients des open airs ont déjà bu la tasse le week-end dernier et, hier à 15 h 30, à la fin d'une des premières séances suisses, le public a à son tour poussé un soupir de soulagement : le générique de fin, enfin. Et pour la dernière fois. Car cette nouvelle adaptation d'une série télévisée est vraiment le ratage annoncé. Après l'excitante promotion, la débandade. On sait que ce type d'exercice n'a jamais empêché Hollywood d'arrondir les angles du modèle d'origine, quitte à bannir tout ce que le culte télévisé possédait de méchant ou de subversif. Ce fut le cas, au mieux, avec "Mission Impossible" et, au pire, avec "Le Saint". Il faut se faire à l'idée que ce nouveau massacre est le résultat de mille ajustements commerciaux que le cinéaste Jeremiah Chechik n'a pas cherché à contester : lors de sa récente valse d'interviews en Europe – interviews accordées sans que le moindre journaliste ait pu voir le film. Bonjour la conscience professionnelle –, le réalisateur avouait sa volonté de suivre les directives de la Warner, afin d'accéder enfin à la A-list, la liste des exécutants qui rapportent et peuvent espérer gagner une indépendance. Mauvais calcul : l'Amérique et le Royaume-Uni ont déjà déchaîné leurs foudres, plongeant tous ses participants dans l'enfer de l'échec. Pour Chechik, Gainsbourg aurait pu inventer le mot "aplaventriste". "Auteur" d'une comédie avec Chevy Chase ("Le sapin a les boules"), d'une variation poético-bustero-keatonienne (Benny & Joon) et d'un remake honteux ("Diabolique"), il est le roi du non-style, de la touche impersonnelle. Le candidat idéal pour l'exécution des basses œuvres fantasmées, en dollars, par les gestionnaires incultes des grands studios. "The Avengers" ne manque donc pas de style : un générique à la James Bond, une ouverture dans l'esprit de la série, un méchant capable de faire littéralement la pluie et le beau temps (Sean Connery en kilt), une Emma Peel (Uma Thurman moulée) qui ressemble plutôt à un clone de Catwoman, un John Steed (Ralph Fiennes engoncé) ramené à l'âge d'Emma Peel pour que leur lien sexuel ne ressemble plus à une relation incestueuse. Des styles à la pelle, donc, pas de style, d'homogénéité. Entre le ton de la série et le jus du divertissement américain, Chechik n'a pas tranché. Pas besoin de faire une tartine pour une mélasse dans laquelle lui, comme la Warner, se sont sciemment enlisés.

La Croix (26/08/1998) :"Chapeau Melon", "Zorro", bientôt... Pourquoi le cinéma américain s'acharne-t-il à exhumer d'un passé, qui leur confère justement du charme et un certain exotisme, des séries dites cultes, ayant fait les beaux jours de la télévision, dans les années 60 ? Complètement ratée, d'un mortel ennui, cette version moderne des aventures du très british tandem Peel et Steed est à l'original ce que la chicorée fut au café dans les temps de disette.

Les Cahiers du Cinéma (10/1998) :Il est probable que les fanatiques ressortent déçus de la projection de ce "Chapeau melon et bottes de cuir" qui leur paraîtra à la fois trop ressemblant et sans doute pas assez fidèle à son modèle cathodique culte. Seuls les autres, ceux qui n'ont jamais suivi ou compris les épisodes de la série, risquent de se retrouver, sinon intéressés, du moins intrigués par cet objet étrange. Mais iront-ils voir ce "Chapeau melon..." qui il faut bien le dire ne s'adresse pas à eux ? Ce cercle vicieux absurde ressemble au film lui-même, fausse bonne idée de producteur. Il existe par exemple un vrai décalage dans le déploiement impressionnant de moyens pour tenter de reproduire l'esprit "fauché" qui faisait le charme de la série et lui imprimait son style particulier. Ici, le grandiose est toc et insolite. Il ne se passe pas grand-chose (comme dans la série) et, quand cela se passe, ce n'est pas forcément intéressant. Restent néanmoins une atmosphère, des plans, des décors qui adoucissent d'un curieux sentiment hypnotique l'ennui que l'on peut ressentir face à ce non-spectacle. Ce film indécidable et clos, véritable film-bulle (figure récurrente des décors et des accessoires), ne ressemble à rien et possède au moins ce mérite-là. La sorte d'apesanteur dans laquelle il plonge le spectateur parviendra peut-être à lui faire oublier que Sean Connery fait de la figuration, que Ralph Fiennes manque de charisme, et que Uma Thurman, bien que délicieuse, est trop absorbée par son faux accent anglais.

Libération (19/08/1998) :Les studios Warner ont frappé fort en décidant de ne pas organiser de projections préliminaires du film pour les critiques, ni aux États-Unis ni en France, et de repousser la sortie du film aux États-Unis jusqu'à la période creuse de la fin du mois d'août (au lieu du mois de juin comme il était initialement prévu). Ce qui laissait craindre le pire : c'est le cas du film de Jeremiah Chechnik, malgré les trois vedettes à l'affiche : Ralph Fiennes, Uma Thurman et Sean Connery. "The Avengers" ("Chapeau melon et bottes de cuir"), qui a fait ses débuts ce week-end dans les cinémas américains, est la dernière manifestation de la mode qui a conduit les uns après les autres les grands studios d'Hollywood à plonger dans les archives télé.

Le principe consiste à viser le succès en jouant sur les charmes, la nostalgie ou les astuces des feuilletons à succès anciens ou plus récents pour y trouver la recette d'un film à grand spectacle. Voici donc après "Mission: impossible", les "X-Files", "Zorro" ou le "Trumann Show" (une référence au "Prisonnier"), le retour de John Steed (Ralph Fiennes) et Emma Peel (Uma Thurman).

Ralph Fiennes joue à peine et Uma Thurman est ennuyeuse à souhait. On se prend ainsi à regretter Patrick Macnee (John Steed dans la série télé) et sa plus fréquente partenaire à l'écran, Diana Rigg, alors que les plus grands fans de la série auraient du mal à le définir, hormis ce rôle, comme un acteur inoubliable. Leurs deux successeurs dans la version 1998 sont tellement paresseux dans leurs rôles – même à prendre en compte la plus britannique des distances – qu'ils semblent avoir du mal à décider s'ils sont véritablement dans le film. La seule excuse valable, enfin, pour la participation de l'Écossais Sean Connery, est sans doute le plaisir qu'il a pu trouver à incarner un personnage en kilt, organisant la destruction de Londres par un déchaînement météorologique. Dans son château (en fait Blenheim Palace, le château de Churchill) il est sir August de Wynter (un fin jeu de mots, n'est-il pas ?) c'est-à-dire le méchant qui menace d'anéantir l'Angleterre à moins que celle-ci lui offre 10% de son PNB. Pour en arriver là, il faut subir un dialogue affligeant (After my cup of tea?). Un supplice d'une heure trente dont la collection d'effets spéciaux et le cachet de ses trois stars fixent la facture à 60 millions de dollars.

Pour ceux qui auront la patience nécessaire, tout l'intérêt du film est sans doute son côté surréaliste qui tient à la constance avec laquelle les répliques ou les pseudo-rebondissements tombent perpétuellement à côté de la plaque. À moins qu'après une série de films catastrophes opérant des destructions massives sur le sol américain les producteurs hollywoodiens aient dû s'en prendre à Londres avec un amateurisme presque touchant qui fait oublier les millions dépensés et n'est pas sans rappeler les monstres japonais de la grande époque, quand les immeubles étaient en carton et Godzilla en caoutchouc.

Le Parisien (20/08/1998) : Les fans de la série télévisée "Chapeau Melon et Bottes de Cuir seront très déçus. Tout ce qui faisait son charme – ce cocktail étonnant de personnages élégants, séduisants, pratiquant l'humour comme la meilleure des armes, mais aussi l'étrangeté et le mystère des intrigues – ne se retrouve pas du tout dans ce film au scénario d'une rare platitude. Le choix des acteurs est aussi discutable. Ralph Fiennes et Uma Thurman, sans doute à cause de leur jeunesse, sont loin de faire oublier leurs aînés, Patrick Macnee et Diana Rigg. Quant à Sean Connery, bien que le ridicule n'ait jamais tué, on se demande ce qu'il vient faire dans ce triste pastiche d'un James Bond de la grande époque. Même les effets spéciaux ne parviennent pas à sauver cette production qui ressemble à un soufflé raté.

On ne peut donc pas dire que la tendresse était omniprésente dans ces papiers !

Dans le monde des séries, le film fut tout aussi, sinon plus, vilipendé. Génération Séries, le magazine de références sur les séries, le qualifie comme "un mauvais film Chapeau melon et bottes de cuir (...) et un mauvais film tout court." et le guide Totem des séries, édité chez Larousse, le considère comme "lamentable".

Enfin, parmi les fans de la série, les avis furent plus diversifiés, même si les avis négatifs restèrent (et restent toujours aujourd'hui) majoritaires.

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 3. Le box office

3.1. Le box office américain

Sorti sur 2 466 écrans, soit une combinaison normale pour un blockbuster, aux États-Unis, The Avengers connut un week end d'ouverture qui pouvait laisser penser à la Warner que le film connaîtrait une très belle carrière : 10 305 957 $. Malheureusement, un mauvais bouche à oreille, une presse globalement hostile et une concurrence rude (Il faut sauver le soldat Ryan connaissait là-bas un énorme succès) entraînèrent une très forte chute des entrées : les Avengers amassèrent laborieusement sept millions de $ la semaine suivante, puis trois millions la semaine d'après. Finalement, le film acheva son exploitation début octobre avec au total 23 523 770 $, avec une moyenne de 9 535 spectateurs par écran (moyenne très faible : L'Arme fatale 4 avait, par exmple, une moyenne quasiment cinq fois supérieure). On peut considérer qu'un film de cet ampleur connaît le succès quand il dépasse la barre symbolique des 100 millions de $. The Avengers fut donc un flop retentissant.

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3.2 Le box office anglais

La Warner Bros aurait pu éspérer de meilleurs résultats au pays "natal" des Avengers, malheureusement les résultats y furent encore pires. Sorti sur 349 écrans là-bas, les résultats y furent proportionnellement inférieurs. Malgé encore une fois un excellent week end d'ouverture, la chute, à cause encore une fois de la presse et du bouche à oreille, fut encore plus vertigineuse : en deux semaines, le nombre d'entrées fut divisé par 10 et, par conséquent, le nombre d'écrans diffusant le film par 3. Au final, deux millions de $ y furent difficilement récoltés.

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3.3 Le box office français

La France, qui a toujours apprécié The Avengers et dont la série était toujours diffusée sur M6 à l'époque, fut le pays où le film connut son résultat le moins mauvais. Sortie sur une combinaison légère de 648 écrans (pour mémoire le dernier Harry Potter est sorti sur plus de 1 000), le film connut une première semaine d'exploitation très correcte : 771 339 entrées. Les trois millions d'entrées étaient largement envisageables. Néanmoins, et pour les mêmes facteurs que précédemment, les entrées chutèrent de 60% en deuxième semaine et de 50% en troisième semaine ; alors que des films comme Armageddon ou L'Arme fatale 4 prolongeaient leur succès.

Au final, le film atteint les 1 371 954 entrées et se plaça au palmarès du box office annuel 1998 à la 24e place, soit loin derrière Titanic et ses 20 millions d'entrées, mais tout de même devant des films comme 6 jours, 7 nuits (avec Harrison Ford), Sexcrimes (avec Neve Campbell et Denise Richards) et Pour le pire et pour le meilleur (avec les oscarisés Jack Nicholson et Helen Hunt). À noter que l'année suivante, Wild Wild West (l'autre adaptation de séries télé de la Warner) dépassera les trois millions d'entrées.

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3.4 Le box office mondial

Prévu pour être exploité comme une franchise et avoir donc une suite (prévu dans le contrat des acteurs), The Avengers auraient dû avoir un résultat mondial de plus de 200 millions de dollars pour rentrer dans ses frais totaux (budget + marketing, frais de distribution... ). Finalement, le film n'atteint que 50 millions de dollars et s'avéra être un des naufrages financiers de l'été 1998. Il entraîna un freinage dans la frénésie des adaptations séries au cinéma. La Warner abandonna, bien sûr, toute idée de suite.

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4. Le film a-t-il obtenu des récompenses ?

Oui, mais sûrement pas celles que la production aurait aimé avoir. En effet, le film reçut une flopée de nominations aux "Razzie Awards 1999". Cette cérémonie des "récompenses framboises" fait très peur aux États-Unis : elle récompense en effet non pas les meilleurs, mais ce qu'elle considère comme les pires films de l'année. Pour la défense du film, on pourra constater que les critères des Razzie Awards sont plus financiers (les films à gros budgets ayant pris des gadins au box office trustent souvent toutes les nominations) qu'artistiques. Furent nominés : Ralph Fiennes en tant que pire acteur, Uma Thurman pire actrice, les deux en tant que pire couple à l'écran, Sean Connery en tant que pire second rôle, la chanson Storm du générique de fin en tant que pire chanson originale, Don MacPherson dans la catégorie pire scénario et Jeremiah Chechick en tant que pire réalisateur. Enfin, le film lui-même fut doublement nommé en tant que, non seulement, pire film mais aussi dans la catégorie pire suite/remake (alors qu'à proprement parler on ne peut pas dire qu'il en soit un). Finalement, il ne reçut qu'une récompense, partagée avec Godzilla et Psycho, en tant que pire suite/remake. À noter que l'année suivante, Wild Wild West (l'autre adaptation de séries télé de la Warner) fut tout aussi nominé mais cumula les récompenses de pire film (que Robert Conrad, qui avait interprété James West dans la série originale, et qui avait totalement désapprouvé le film, fut ravi d'aller chercher), de pire couple à l'écran, de pire scénario, de pire réalisation et de pire chanson originale !

Enfin, The Avengers remporta aussi un prix spécial de la part de... l'Institut de l'ennui dont le directeur affirma que "même les bandes-annonces du film étaient soporifiques".

Plus sérieusement, on peut être surpris que le film n'ait eu aucune récompense technique, vu l'immense qualité des décors, des costumes et des effets spéciaux dans le film.

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5. Le film est-il sorti en VHS/DVD ?

 Disponible à la location dès mai 1999, il fut commercialisé le 1er septembre suivant en VHS et DVD. À noter que le DVD (dont vous pouvez lire une critique sur DVDfr.com), malheureusement vierge de bonus et des fameuses scènes coupées, se classa parmi les meilleures ventes dès sa sortie. Le film aura au moins connu une belle carrière en DVD. Le DVD fait souvent l'occasion de promotions de la part de la Warner et il est facilement disponible pour moins de 15 euros sur des sites comme Amazon.fr ou Cdiscount.com. Un nouveau DVD, dans une version director's cut et dans lequel on peut espérer de nombreux bonus, avait été évoqué pour une sortie en 2005. À ce jour, aucune nouvelle... Vous pouvez toujour signer la pétition !

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 6. Le film a-t-il été diffusé à la télévision ?

 D'abord par Canal+ le 22/05/2000, il fut diffusé ensuite par deux fois sur les chaînes hertziennes :

D'abord le 14/02/2002 par France 3, où il eut un score d'audience très correct : 4 187 000 téléspectateurs avec 17,8% de part de marché (la moyenne de la chaîne se situant entre 15 et 20).

Puis, le 14/10/2003, France 2 le rediffusa mais l'audience se révéla plus décevante 3 199 200 téléspectateurs pour 12,5% de parts de marché (la moyenne de la chaîne se situe entre 20 et 25%). Il faut relativiser ce score : TF1 diffusait pour la première fois Le Placard (énorme succès de l'année 2000) qui recueillit plus de neuf millions de télespectateurs (40% de parts de marché).

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©Steed3003

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