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Comédies françaises Années 70

Cours après moi que je t'attrape (1976) par Sébastien Raymond


COURS APRÈS MOI QUE JE T'ATTRAPE (1976)

Résumé :

Un homme et une femme dans la quarantaine se rencontrent par le biais d’une petite annonce. Même si leurs rapports sont parfois chaotiques, leur relation prend de plus en plus d’ampleur.

Critique :

Dans mes souvenirs d’enfance, il y a une place pour les films de Girardot, et particulièrement pour les deux qu’elle a tourné avec Jean-Pierre Marielle : celui-ci et Cause toujours tu m’intéresses. À telle enseigne qu’ils se mêlent confusément dans ma mémoire. Avant cette revoyure, cela faisait bien 35-40 ans que je n’avais pas vu Cours après moi que je t’attrape. Je n’ai que le vague souvenir d’un moment agréable, de bons acteurs, d’une comédie douce, tendre. D’une certaine façon, je retrouve à peu près cela.

Sauf que je déchante sur la qualité du « spectacle ». Certes, on a plaisir à suivre le parcours du bonhomme Jean-Pierre Marielle en célibataire endurci qui peu à peu s’éprend d’une charmante créature au sourire émouvant. 

Annie Girardot a un rôle un peu moins fort qu’à l’habitude. On la découvre ici avec un personnage délicat, dont on devine la lassitude et les blessures romantiques passées. Elle a une fragilité rare. C’est encore Marielle qui prend les devants dans cette relation qu’elle subit avec envie et délicatesse.

Même si leur histoire est mignonne, elle reste assez ordinaire somme toute. Le scénario n’est pas vraiment percutant, c’est le moins que l’on puisse dire. D’ailleurs, c’est étonnant tant Nicole de Buron a su, me semble-t-il, raconter des histoires autrement plus pêchues et pertinentes. Celle-ci est intéressante, traitant d’une rencontre de quadras par petite annonce, phénomène de société en forte croissance à l’époque, mais elle manque de puissance et surtout elle est accablée par des dialogues tellement faiblards ! 

Difficile dès lors d’exister pour les comédiens. Ils font des efforts visibles. On sent parfois une réelle complicité, mais ce qu’on leur fait dire reste affligeant de platitude, sans rythme ni poésie. Pour une comédie romantique, les situations sont bien tenues, néanmoins le cœur ne peut s’emballer. Le rythme du film est déjà très mollasson, mais ni la mise en scène, ni les échanges entre les personnages ne parviennent à bousculer ou à insuffler de la vie à l’ensemble.

Le film demeure inerte : les rares crises que connaissent les deux personnages vers la fin ne sauvent guère le film du naufrage. Une comédie romantique plate ne peut pas faire un bon film. C’est antinomique. On s’ennuie. Gentiment, mais on s’ennuie. Pas étonnant que ce film soit tombé dans l’oubli.

Anecdotes :

  • On note la présence parmi les assistants réalisateurs de Claude Miller. A l’époque, il a déjà réalisé trois courts métrages. Et en 1976, à la sortie de Cours après moi que je t’attrape, son premier long métrage est projeté sur les écrans : La meilleure façon de marcher, avec Patrick Dewaere.

  • Cours après moi que je t’attrape est le deuxième film de Robert Pouret après La soupe froide sorti deux ans auparavant.

  • On peut s’amuser de la participation succincte de deux petites jeunettes : Anémone et Marie-Anne Chazel.

  • Jean-Pierre Marielle et nnie Girardot se retrouveront dans un autre film en 1979 : Cause toujours, tu m’intéresses de Édouard Molinaro.

Séquences cultes :

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