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La Veuve Couderc (1971)

Saga Alain Delon

Un flic (1972)


UN FLIC

Résumé :

En Vendée, un gang composé de 4 voleurs dévalise la BNP, mais l'un des malfaiteurs est blessé au cours du Holdup. À Paris, le commissaire Coleman fait son travail quotidien de routine, lorsque grâce à l'un de ses indics, il a un renseignement à propos d'une livraison de drogue fait par un certain Mathieu la valise. Un peu plus tard, les 3 voleurs restants de la BNP monte un nouveau coup : l'attaque de Mathieu la valise et le vol de la drogue qu'il transportera. Simon, l'un des voleurs, ignore que sa femme, Cathy est la maîtresse du commissaire Coleman. Les 3 hommes réalisent leur coup, et Coleman est refait. Néanmoins, il parvient à coincer Louis Costa un des 3 voleurs, et à le faire parler. Un autre des voleurs se suicidera et Simon sera tué par Coleman. L'affaire étant réglée, Coleman reprend alors son métier avec la routine habituelle.

Critique :

Alors disons-le immédiatement, nous sommes à des années lumières d'un film comme Le Casse ou bien Peur sur la Ville avec Belmondo. Là c'est beaucoup plus statique et plus froid également. Réalisé par Jean-Pierre Melville (L'Armée des Ombres, Les Enfants Terribles, L'Aîné des Ferchaux) que Delon retrouve après Le Samouraï et Le Cercle Rouge, on ne peut pas dire que ce soit un film exceptionnel, mais il n'est pas trop mauvais non plus. Il fait partie de ces films qui ont un petit charme, mais sans plus.

Ensuite, il y a pas mal de choses qui pêchent un peu, malgré quelques jolies scènes, comme celle du train, par exemple qui nous rappellent ce qu'étaient les trains de nuit dans les années 70, on se rend compte que cela n'a pas tellement changé, et qui donne un charme particulier au film, nous avons également de superbes extérieurs, par exemple le début du film est juste une merveille. Alain Delon joue le rôle d'un flic et pas d'un voyou cette fois-ci, il est accompagné par Richard Crenna (Hot Shot 2, Leviathan, Le Couloir de la Mort) qui n'était pas encore connu pour son rôle du colonel Trautman dans Rambo. Crenna s'en tire à merveille dans le rôle du bandit, malheureusement pour lui, ça finira mal. Viennent ensuite Michael Conrad (Baby Blue Marine, Deux Farfelus à New-York, Plein la Gueule) qui deviendra célèbre grâce à son rôle du sergent Phil Esterhaus dans la série tv Hill Street Blues.

Nous retrouvons également Riccardo Cucciolla et André Pouce pour les rôles secondaires. C'est Catherine Deneuve (Belle de Jour, Le Dernier Métro, Fort Saganne) qui ici n'est vraiment pas exceptionnelle. Et c'est un des problèmes du film, il y a du casting mais malheureusement qui ne donne pas son plein potentiel, et on a l'impression qu'ils ne sont pas dans leur personnage. C'est embêtant et ça se voit à l'écran. Delon est très placide, presque sans expression, et la scène de fin par exemple est juste une horreur de longueur, je ne comprends pas qu'elle dure aussi longtemps en montrant cela : c'est à dire rien, et ce pendant plusieurs minutes. On se demande comment les acteurs n'en ont pas eu marre devant la caméra.

Dans les autres choses qui piquent les yeux, il y a bien entendu la scène du vol de la drogue dans le train avec l'hélicoptère. Mon dieu, on savait que les français ne sont pas doués pour les effets spéciaux, mais là on se demande comment le réalisateur a pu laisser passer ça. En visionnant la scène, il a quand bien dû se rendre compte que l'on voit clairement que c'est une miniature et pour le train et pour l'hélicoptère et que ça passe vraiment très mal à l'écran. C'est très mauvais, et ça fait mal aux yeux du téléspectateur.

L'histoire en elle-même tient assez la route, et montre bien la routine d'un flic qui est quotidiennement dans son travail, ainsi ce vol pour Coleman n'est qu'une affaire comme une autre, et une fois résolue, il retourne à son train train, et passe à autre chose. La musique de Michel Colombier (L'Héritier, Purple RainUne Trop Belle Cible) est quasi inexistante, je serai incapable de la reconnaître après avoir vu le film, je n'ai que le bruit de l'hélicoptère en maquette dans la tête.

Au final, cela donne un film pas vraiment mauvais, mais ce n'est clairement pas un hit, et il n'est pas incontournable dans la filmographie de Delon. Même le fait qu'il y ai Catherine Deneuve, ça n'apporte pas grand-chose, à voir plus pour la prestation de Crenna. Le film marchera tout de même pas mal avec plus de 1.4 millions d'entrées en France, plus de 700 milles entrées en Espagne et 2.7 millions d'entrées en Italie où Delon cartonne toujours.

Anecdotes :

  • Alain Delon sortait d'un échec avec le film L' Assassinat de Trotsky et voulait revenir avec un réalisateur qui avait cartonné avec lui : Jean-Pierre Melville grâce au Cercle Rouge. Alain Delon sera en colère tout le long du tournage du film en trouvant son personnage monolithique et peu étoffé.

  • Le générique de fin est chanté par Isabelle Aubret. La chanson qu'elle interprète C'est Ainsi que les choses Arrivent, est composée par Charles Aznavour et Michel Colombier.

  • C'est le dernier film de Melville avant sa mort. Celui-ci a placé dans le film deux de ses voitures personnelles : une Pontiac Firebird et une Plymouth Fury. Celles que l'on peut voir dans Le Cercle Rouge également.

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