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Saison 2Saison 4

NCIS : Nouvelle Orléans

Saison 3



1. CONTRE-COUPS 
(AFTERSHOCKS)



Scénario : Brad Kern. Réalisation : James Hayman.

Résumé :

Un sniper terrorise la Nouvelle-Orléans. Dwayne Pride et son équipe, diminuée de Brody, doivent résoudre l’affaire tout en étant sous tutelle du FBI qui recherche un agent double au sein de NCIS.

Critique :

La particularité de cette saison 3 est l’abandon d’un certain nombre de références : il n’est plus question de la fille et du père de Pride, ni du frère bipolaire de LaSalle, et seule une brève allusion est faite à Danny, fils adoptif de Loretta.  La romance ébauchée entre ce dernier et Sonja Percy tourne court, et Percy ne veut plus y faire allusion. On perd un personnage attachant, Meredith Brody (Zoe McLellan), qui nous avait pourtant, au fil des deux premières saisons, promis que l’on en saurait plus sur elle progressivement. Les raisons de son départ sont nébuleuses. Selon la légiste Loretta Wade, qui la logeait, elle y pensait depuis longtemps. Ces explications tirées par le cheveux, ajoutés à l’arrivée d’une nouvelle actrice et d’un nouveau personnage peu attachants, Tammy Gregorio (Vanessa Ferlito), encore agent du FBI, sont peu enthousiasmantes.

Mais le pire est l’âge de Scott Bakula, qui accuse ses 63 ans, et dont on peut penser qu’après Code Quantum et Star Trek Enterprise, il nous propose là sa dernière série d’action. D’ailleurs, lors de la diffusion américaine, deux épisodes ont battu les records de plus mauvaise écoute lors de cette saison. « Bak » semble avoir perdu son dynamisme. En fait, la série perd son originalité pour se rapprocher de la série mère NCIS Enquêtes spéciales, or Bak n’est pas doué pour faire du Mark Harmon.

Toutefois, le scénariste s’est surpassé pour nous offrir une intrigue à suspense et nous faire dresser les cheveux sur la tête, avec ce sniper qui terrorise la ville. Gregorio se montre douée comme tireuse d’élite, mais ne dégage aucun charisme.

Ce qui rendait la série attachante était qu’elle prenait son temps avec des pauses typiques de l’histoire de la Nouvelle Orléans. Le téléspectateur qui prend en cours la série avec cette saison 3 est lésé, car tout se concentre sur l’action. Le fil rouge Syc Temper Tyrannis, malgré la mort du chef John Russo, agent double du FBI et amant de Brody, est bien fragile.

Avec la mort du créateur de la série Gary Glasberg le 28 septembre 2016, les rumeurs sur un prochain départ de Harmon de la série mère (qui mettrait la franchise en péril), puisqu’il incarne Leroy Jethro Gibbs depuis 14 saisons, l’optimisme n’est pas de mise.

Globalement, il y a trop d’action, de violence, pour permettre à Bak de faire son numéro habituel.

Le réalisateur James Hayman nous offre de superbes vues aériennes de la ville. Cela nous vaut une scène de couardise de la part de Sebastian Lund, victime du vertige.

Bella (Doris Morgado) est la femme d’une des victimes du sniper. Une belle scène d’émotion s’amorce avec « Bak », mais le scénariste va plus vite que la musique.

L’intrigue rappelle parfois Sans mobile apparent de Philippe Labro.

Brody démissionne de son poste et veut changer de travail. Nous ne la verrons pas faire ses adieux dans l’épisode. L’esprit d’équipe de la série s’en trouve dévasté.

Hamilton le maire panique à l’idée que le NCIS ne trouve pas de solution rapide, mais se glorifiera à l’épilogue de la victoire, dans laquelle il n’est pour rien.

L’épisode privilégie l’action et l’intrigue policière sur les rapports humains, ce qui pénalise le jeu de Bakula. La scène où Loretta et Pride évoquent le départ de Brody est à ce titre ratée.

Les numéros musicaux du festival d’automne sont sacrifiés en raison des tirs du sniper. L’aspect « provincial » de la série est passé à la trappe, et l’on se croirait, sans les décors, à Washington.

Le lien entre les victimes est tiré par les cheveux. De ce point de vue, voulant faire un pont avec la saison 2, le scénariste ne m’a pas convaincu.

Les scènes où le NCIS se trouve mis sous tutelle du FBI sont bavardes. On perd un peu le fil de l’intrigue. L’hypothèse émise par le directeur-adjoint du FBI Isler sur l’existence d’une taupe au sein de l’équipe de Pride est une faute scénaristique, d’ailleurs oubliée en cours de route. On nous sort un méchant de derrière les fagots pour la fin de l’opus, guère convaincant.

En résumé, ce retour raté vaut à peine deux étoiles et nous fait de la peine pour Scott Bakula jamais en capacité de nous faire son numéro comme lors des autres saisons.

Anecdotes :

  • Cet épisode se déroule durant le festival d’automne de la Nouvelle Orléans.

  • Scott Bakula est désormais crédité producteur de la série.

  • La nouvelle recrue Vanessa Ferlito (1977-) a joué dans Spide-rman 2 et Boulevard de la mort.

  • Derek Webster ( ?-) va jouer dans huit épisodes son personnage de représentant du FBI Raymond Isler. Il tourne depuis 1981. On l’a vu dans Le retour de l’homme de fer, Stargate la porte des étoiles et la version 1998 de Godzilla.

  • Doris Morgado ( ?-) tourne depuis 2007. Elle incarne ici le personnage de Bella Pearl. Pas de rôles marquants dans sa carrière.

  • Jared Day, après deux apparitions dans la saison 2 comme barman, fait ses adieux à la série dans ce pilote de la saison 3.

  • Steven Webber revient en maire Hamilton ennemi de Pride. Son personnage va être beaucoup plus développé dans cette saison que dans les précédentes.

  • Pride se souvient qu’il y a 40 ans, une affaire de sniper dans la ville avait terrorisé sa mère.

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2. COMME CHIEN ET CHAT 
(SUSPICIOUS MINDS)

Scénario : Christopher Silber. Réalisation : Michael Zinberg.

Résumé :

Un ami de Pride, Elvis Bertrand, joueur de poker, hacker, est soupçonné d’un triple meurtre, tandis que Raymond Isler continue d’interroger le NCIS sur sa gestion de l’affaire John Russo.

Critique :

L’amitié entre Elvis Bertrand, le roi des hackers, et Pride domine cet épisode, qui nous permet de retrouver un peu l’atmosphère des deux premières saisons.

Le comédien Tom Arnold donne l’impression de s’amuser dans son interprétation du personnage. Sa complicité avec Bakula est évidente au premier abord.

On regrettera les numéros chantés par une médiocre interprète qui cassent un peu le rythme de l’épisode.

On est tout de même heureux que Bak puisse à nouveau faire ses numéros d’humanité au sein de cette franchise policière. Un certain humour s’insère avec ce personnage d’Elvis, qui à l’épilogue refusera une place alléchante au FBI.

Tammy Gregorio joue les trouble-fêtes et se montre sous son jour le plus antipathique. Le cartel du crime « Nota » se substitue au Sic Semper Tyrannis de la saison 2. Cette organisation mystérieuse est aussi appelée en VF « Sub Al Natal ».

L’histoire passe un peu au second plan, au profit de la relation Pride-Elvis. Le débit des comédiens est si rapide que le téléspectateur passe à côté des méandres de l’intrigue. Elvis est accusé du meurtre d’un certain capitaine Warbeck, mais les soupçons se portent sur une jolie Anne Foreman (vénéneuse Sprague Grayden). On renoue avec les personnages de femme fatale espionne.

On se moque vite de l’intrigue pour s’intéresser aux personnages, Elvis Bertrand le pirate informatique dominant le jeu. C’est un véritable jeu du chat et de la souris entre lui et Pride.

On ne croit jamais que l’épisode se terminera de façon dramatique, et ce en raison du jeu trop décontracté de Bak et de Tom Arnold. Au sein d’une tornade, les deux comédiens prennent leur temps et rendent la relation amicale de leurs personnages parfaitement crédible.

Toutefois, on nage parfois dans l’invraisemblance, lorsque Percy et LaSalle se croient capables de filer sans se faire repérer l’agent Gregorio. LaSalle est toujours amoureux de sa coéquipière, elle non. En pleine dispute amoureuse, ils se font braquer par le FBI.

Quittant le registre de l’émotion, Bak nous propose une belle scène de poursuite entre automobile et moto en pleine ville, tentant de capturer un tueur, James Conner, qui veut faire porter le chapeau de son meurtre à Elvis Bertrand.

Pour apprécier l’épisode, il faut faire abstraction des méandres de l’intrigue. Gregorio, qui doit la vie sauve à Pride, propose à son chef de collaborer avec les agents de NCIS, premier signe de son intégration difficile à l’équipe.

L’opus est plaisant. Elvis est un vrai personnage, et sans lui, l’intrigue serait fade.

Bak nous fait son numéro en évitant à Elvis de tuer Anne Foreman et se faire justice lui-même. Grand moment d’émotion auquel le comédien nous a habitué.

Anecdotes :

  • Tom Arnold (1959- ) a joué dans True Lies, le caméléon.

  • La jolie Sprague Grayden (1980-) est surtout connue pour sa participation à la saga Paranormal Activity.

  • L’interprète du personnage du tueur James Conner n’est pas crédité au générique.

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3. LE JUSTE CHOIX 
(MAN ON FIRE)

Scénario : Zach Strauss. Réalisation : Rob Morrow.

Résumé :

Gregorio intègre l’équipe de Pride à la place de Brody. Leur première enquête concerne la mort d’un marin, Collin Barrett. Très vite, l’histoire s’oriente vers le kidnapping d’un jeune marin.

Critique :

Dans cet épisode, les méthodes des agents de Washington et la Nouvelle Orléans sont confrontées suite à l’intégration de Tammy Gregorio. Elle est mal acceptée dans l’équipe.

Par rapport à l’opus précédent, on rétrograde en qualité. Cela est dû à un scénario mal travaillé, et pas vraiment en rapport avec la lutte de NCIS contre le cartel, motif pour lequel Gregorio remplace Brody et qui justifie le maintien à la Nouvelle Orléans de Raymond Isler.

Susan et Hank Clarkson (Debbon Ayer et Demetrius Grosse) sont les parents d’un jeune quartier maître kidnappé. Collin Barrett a été tué pour avoir voulu intervenir auprès des ravisseurs.

L’épisode est résolument dramatique. Drew Clarkson, 19 ans, a été enlevé dans une boîte de nuit au Mexique pendant une permission.

Le Mexique est ici présenté comme un pays de non droit, où règne la violence et la loi du plus fort.

Le sauvetage de Drew est du ressort du département d’état, mais le NCIS n’en a cure.

Les histoires de kidnapping se ressemblent toutes, et on a déjà vu maintes fois cette intrigue dans d’autres films ou séries.

Drew est tué car les ravisseurs comprennent que l’on a tenté de les localiser. Patton pense que Drew est toujours en vie, après avoir étudié l’enregistrement.

Une superbe vue de la vieille ville nous est montrée lorsque Gregorio emménage dans son appartement. Le réalisateur nous montre des plans fabuleux.

Cette pause est appréciable dans un épisode à cent à l’heure. Dès que le réalisateur prend le temps de conter l’histoire, on se régale.

On recherche un certain Diego Martinez, membre du gang qui a enlevé Drew. Isler veut que l’on observe le protocole et qu’aucune intervention au Mexique ne soit faite, ce qui obligera Tammy Gregorio à mentir pour se mettre du côté de Pride.

Cette délocalisation de la Nouvelle Orléans au Mexique nous laisse un peu sceptique.

Lorsque Pride annonce à Susan Clarkson que son fils est en vie, on se croit dans Code Quantum.

L’intervention au Mexique et le sauvetage de Drew sont d’une violence inouie. La réalisation manque de crédibilité, tout semble tourné en studios, ou dans les environs de la Nouvelle Orléans en guise de Mexique.

L’épisode a le mérite de montrer Tammy Gregorio passer du camp du FBI au NCIS.

Il manque cependant à l’intrigue les petits à côté familiaux des deux premières saisons. Mais Bak tient à faire une ultime pirouette humaniste lorsque son personnage montre à Gregorio la joie de la famille Clarkson.

Anecdotes :

  • Debbon Ayer ( ?-) est connue pour le film de Steve Pink Admis à tout prix (2006).

  • Demetrius Grosse (1981-) a joué dans la série Banshee.

  • A la fin de l’épisode, un carton à la mémoire du créateur Gary Glasberg nous est montré.

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4. LA GRANDE ÉVASION 
(ESCAPE PLAN)

Scénario : David Appelbaum. Réalisation : James Whitmore Jr.

Résumé :

Sebastian Lund est kidnappé par des tueurs serbes qui veulent faire évader l’un des leurs d’une prison en utilisant ses compétences informatiques.

Critique :

Cet épisode démontre que production et scénaristes ont fait le choix de rendre la série plus violente. La torture et l’assassinat de l’ami de Lund sont cependant atténués par la présence de la mère du personnage qui à force d’en rajouter pour être comique finit par ne plus être crédible. Wendie Malick en mère, Sylvia Lund, qualifiant son fils de « bichounet », rend le personnage de geek Sebastian ridicule.

Le contraste est étonnant avec les bandits serbes, Alex Novak (Nick Gracer), et le chef emprisonné Gordan Bogdan (Patrick Kilpatrick). Par exemple, dans l’appartement de Lund, on trouve des jouets et il passe pour un adolescent attardé. Ces effets comiques sont là pour atténuer la tension et la violence menées par les ravisseurs serbes qui abattent froidement un gardien de prison sous les yeux de Sebastian Lund.

C’est le défaut majeur de l’épisode qui à vouloir jouer sur deux registres à la fois (la violence et le comique) échoue sur les deux plans. L’absence de Shalita Grant et le manque total de charisme de Vanessa Ferlito n’arrangent rien.

Rob Kerkovich en Sebastian peine à nous convaincre quand il garde son calme face à la menace des serbes. La naïveté du gang de Bogdan face aux ruses de Sebastian est confondante.

C’est Scott Bakula qui sauve l’épisode du naufrage. Le comédien prend le script au sérieux, et donne de l’intensité dramatique à son personnage de Dwayne Pride. Ce dernier veut sauver désespérément le membre de son équipe. Il parvient à nous faire croire à ce scénario improbable. Lucas Black en LaSalle l’aide par son jeu. Sans ces deux comédiens, j’aurais mis la note minimum.

On ne croit pas une seconde à la façon dont les serbes pénètrent dans le pénitencier sécurisé. Vanessa Ferlito joue comme si elle voulait que Tammy Gregorio se fasse éjecter de la distribution de la saison suivante. C’est, de loin, le personnage le moins attachant de l’équipe. Peu séduisante, arrogante, méprisante, elle suscite le rejet du spectateur.

Rob Kerkovich, en voulant faire le comique en situation dramatique, rate le coche et montre ses limites de comédien. On ne l’a jamais tant vu jusqu’ici. On atteint le comble de l’invraisemblance lorsque Sebastian parvient à contacter Loretta Wade et Dwayne Pride par téléphone alors qu’il est aux mains des kidnappeurs dans la prison.

Par contre, Nick Gracer et Patrick Kilpatrick n’ont pas à se forcer pour démontrer la dangerosité de leurs personnages.

Néanmoins, c’est un opus vraiment faible, et pas digne du niveau de la série. Quant au titre français, il est ridicule.

Cette tentative d’approfondir le personnage de Sebastian Lund nous laisse sceptique. Tout cela rend sa présence dans l’équipe de NCIS improbable.

Bak parvient à garder son sérieux et son professionnalisme dans ce mélange de parodie et de tragédie. Pour cela, il évite le moindre effet comique qui décrédibiliserait l’édifice. Il joue donc au premier degré, évitant de faire son numéro. Il était vraiment difficile de trouver le ton juste face à ce script. Lucas Black en Christopher LaSalle lui emboîte le pas avec raison. Lorsque Pride prend dans ses bras Lund, il le considère comme un fils plus que comme un membre de son équipe.

Sebastian jouant les héros à la fin au péril de sa vie n’est pas crédible une seconde.

Anecdotes :

  • Percy est absente de l’épisode.

  • Sebastian Lund a été muet les trois premières années de sa vie.

  • Dans son « atelier », Sebastian possède un panneau « Messes à St-Martin Lacaussade » avec les horaires, en français.

  • Wendie Malick (1950-) est célèbre pour la série Dream On.

  • Nick Gracer ( ?-) a commencé sa carrière en 2009 sous le nom d’Arman Torosyan et ce jusqu’en 2013. On l’a vu dans Des jours et des vies, Mentalist, Marvel les agents du S.H.I.E.L.D et Fast and furious 8.

  • Patrick Kilpatrick (1949-) a tourné près de 150 rôles, comprenant Minority Report, Piège à grande vitesse, L’effaceur. Son personnage est censé être né… le 12 mars 1976 sur la fiche informatique d’Interpol ! Il est appelé aussi « Gordan the butcher » (Gordan le boucher).

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5. LES VRAIS HÉROS NE SE REPOSENT JAMAIS 
(COURSE CORRECTION)

Histoire de Cathryn Humphris et Chad Gomez Creasey. Adaptation : Chad Gomez Creasey. Réalisation : Tony Wharmby.

Résumé :

L’équipe enquête sur le crash mystérieux d’un avion dans lequel pourrait être impliqué le cartel Ciudad Natal.

Critique :

Retour du supérieur de Gregorio, Raymond Isler, toujours en guerre contre le cartel. LaSalle et Percy font passer des entretiens d’embauche pour remplacer Meredith Brody, puisque Gregorio n’est pas censée rester. Terry Jenkins (Reggie Austin) pose sa candidature mais est recalé. Et heureusement, car il est un agent double, à la fois de la CIA et du cartel !

Bak excelle dans le registre émotionnel, notamment lorsqu’il fait un discours aux parents des victimes. Il est l’acteur idéal pour ce genre de scènes. Mais dans la suite, purement policière, il est moins à l’aise.

On soupçonne le quartier maitre Saad mort dans le crash d’être le responsable. L’enquête se porte donc sur sa fille Emily (Hina Abdullah). Mais cette piste est vite écartée et revient vers le cartel colombien. La femme du pilote, Maria Rodriguez (Susan Santiago), est interrogée. Son mari était colombien.

J’ai trouvé le jeu d’Hina Abdullah caricatural et exécrable. Elle donne tous les clichés à son personnage d’Emily.

Néanmoins, l’épisode est bien écrit et frôle les trois étoiles. C’est surtout la distribution qui pêche. Les invités vedettes ont été engagés au rabais !

La piste du cartel est renforcée par un certain Osiel Esparza (Luis R. Hernandez), membre du cartel.

L’épisode évoque l’actualité avec les kamikazes et les attentats aériens. On voit pour la première fois dans la série des drônes.

Les scènes entre Loretta et Dwayne évoquent les deux premières saisons pour notre plus grand bonheur.

Les scènes dans le bayou rappellent le James Bond Vivre et laisser mourir. Mais les canots ont changé de look ! Toutefois, ici aussi, les canots traversent la terre. Sans doute un clin d’œil.

Un bon épisode, qui aurait mérité de meilleurs acteurs pour accompagner l’équipe.

Anecdotes :

  • Patton est en congé.

  • Hina Abdullah ( ?-) est encore peu connue. Elle tourne depuis 2009. On l’a vue dans Gossip girl.

  • Reggie Austin (1979-) qui incarne Jenkins a joué dans le remake 2006 de La malédiction.

  • Susan Santiago est née en Espagne le 5 novembre d’une année qu’elle cache. On l’a vue dans Scandal et Fast and Furious 7.

  • Tony Wharmby est connu pour la réalisation d’épisodes de Mission Casse-Cou.

  • Nouvelle allusion au fait que Sebastian collectionne les jouets.

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6. AUX AGUETS 
(ONE GOOD MAN)

Scénario : Gwendolyn M. Parker. Réalisation : Rob J. Greenlea.

Résumé :

Danny Malloy, le fils adoptif de Loretta, veut s’engager dans la Navy. Dans une école de la Navy Seal, Dwayne Pride découvre une affaire de pédophilie étouffée par le maire Hamilton.

Critique :

Cet épisode constitue le début d’un arc scénaristique sur le maire de la Nouvelle Orléans, Douglas Hamilton, dont on sait depuis la saison 1 qu’il est un vieil ennemi de Dwayne Pride.

L’histoire de Danny Malloy (Christopher Meyer) sert d’intermède à l’intrigue. Elle est parfaitement incompréhensible pour ceux qui n’ont pas suivi les autres saisons. Danny veut convaincre sa mère adoptive d’entrer dans la marine plutôt qu’à l’université.

Pour nous distraire d’une intrigue glauque, on nous a ajouté la présence d’une ex de LaSalle, Melody (Brianna Brown), qu’il a fréquenté il y a deux ans, et dont il aurait…un enfant !

C’est la première réussite de la saison 3. Episode sans temps mort, menant en parallèle trois intrigues : la mort du quartier-maître Marchand et les histoires de Danny et Melody.

L’instructeur officier Jolly (Troy Winbush) est le premier suspect, ayant donné de mauvais traitement à l’élève Corey Marchand. Mais la piste s’essouffle vite. Bien entendu, le fait que Danny veuille rejoindre la Navy et que Marchand en ait fait partie trouble Loretta Wade.

Les scènes entre Bak et Christopher Meyer sont un régal, mélange d’humanité et d’humour au second degré. Le comédien vedette multiplie aussi les échanges avec Loretta.

L’enquête conduit NCIS à un restaurant et à un jeune employé, Mason Holt (Dalpre Grayer) qui en sait long. Les caméras de vidéo surveillance permettent de montrer que la victime a voulu rencontrer le maire Hamilton (Steven Weber) et que le jeune marin a été refoulé.

Hamilton parraine l’équipe de basket ball de la ville, mais surtout veut couvrir un de ses collaborateurs, le restaurateur Charles Fox (John Posey), un pédophile.

La haine qu’éprouve Dwayne Pride pour le maire est familière pour les amateurs de la série, on ne s’étonnera pas de l’acharnement que va mettre dans cet opus notre héros pour faire éclater la vérité.

L’enquête est passionnante, et Steven Weber odieux à souhait comme d’habitude en Hamilton. On retrouve ici tout ce qui fait le succès et la saveur de cette série. L’histoire des abus sexuels remonte à cinq ans, et seul Hamilton se trouvait déjà à la Nouvelle-Orléans.

Cette-fois, la guerre est déclarée entre Hamilton et Dwayne. Ce dernier l’accuse d’avoir fermé les yeux sur les agissements de Fox.

Le réalisateur prend le temps de raconter l’histoire, et nous livre de grands moments où chacun des comédiens excelle. Meilleur opus depuis le début de cette saison, on a hâte de savoir la suite de cette série/feuilleton, les choses étant allées trop loin dans la lutte entre le maire et le héros.

Anecdotes :

  • Retour de Christopher Meyer qui incarne Danny, le fils adoptif de Loretta. Ce sera sa seule apparition dans la saison.

  • Brianna Brown (1979-) a joué dans Spider- man 2, En cloque mode d’emploi, 40 ans toujours puceau et le soap Hopital Central.

  • Troy Winbush (1970-) a joué dans Benjamin Gates et le livre des secrets.

  • John Posey (1956-) est notamment apparu dans De la Terre à la Lune et Legendary.

  • Dalpre Grayer (1986-) a joué dans la série Grimm.

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7. GUERRE DE GANGS 
(OUTLAWS)

Scénario : Greta Heinemann. Réalisation : Mary Lou Belli.

Résumé :

L’équipe enquête sur la mort d’un motard assassiné au départ d’une compétition. Percy pour l’occasion va se retrouver face à un ex petit ami.

Critique :

Incontestablement, la série baisse en qualité durant cette saison. L’une des raisons est le manque de liens avec les deux précédentes.

Si l’enquête s’oriente sur la guerre entre deux bandes de motards, les niners et les vétérans, c’est vers une autre piste que se trouve la solution.

On a du mal à se passionner pour l’épisode. Ray Campbell en ex amant latino de Percy et bad boy, Ramon, est crédible. John Ecker, le vétéran retraité capitaine Mike Hogan, m’a semblé moins convaincant, plus stéréotypé.

Jusqu’ici, la série fonctionnait sur la base d’une sorte de « famille ». Or, depuis le départ de Brody, son remplacement approximatif par Gregorio, le manque de charisme de Percy qui était plus un second rôle qu’un premier auparavant, on tombe vite dans l’ennui, la série devenant un copier coller des séries policières modernes.

L’absence de références au passé semble une volonté de s’adresser à un nouveau public. Par voie de conséquence, le spectateur fidèle depuis la saison 1 est frustré et déçu.

Scott Bakula semble avoir perdu son enthousiasme et sa verve. Il semble parfois fatigué et faire le minimum syndical sans plus y croire.

Cette histoire de rivalité entre gangs de motards a été vue et revue mille fois ailleurs. On peine à s’y intéresser.

La relation entre Percy et Gregorio sonne creux. La différence de taille accentue une divergence dans l’interprétation qui nuit à toute complicité.

Quant aux décors, ils ne sont plus guère mis en valeur. Le secret de polichinelle de Tammy Gregorio ne constitue pas un élément solide du scénario.

Lors des briefings, les discussions tournent aux bavardages inutiles et ne sont guère palpitants.

La romance de Percy avec Ramon ne nous émeut jamais. De la même manière, on ne croit jamais l’agent féminin en danger. Son sauvetage par Gregorio est improbable.

Le spectateur a du mal à croire qu’il s’agit toujours de la même série. Vanessa Ferlito nous laisse de marbre côté émotion.

Le suspense final ne parvient pas à rehausser un ensemble fade. Lorsque Sebastian Lund tente une pointe d’humour, cela tombe à plat.

La piste scénaristique sur un projet immobilier nous fait croire un instant que le maire Hamilton (absent de l’épisode) est mêlé à l’intrigue, mais ce n’est pas le cas. 

Anecdotes :

  • Jon Ecker ( ?-) a joué dans Gossip Girl.

  • Ray Campbell ( ?-) a joué dans Breaking Bad et The Shield.

  • En marge l’épisode, signalons que la presse se fait écho que le départ de Zoe McLellan (Meredith Brody) serait dû à une mésentente avec Scott Bakula (divergence de vue artistique).

  • Une référence est faite par LaSalle au détour d’un dialogue avec Pride au sujet de Savannah, son grand amour tué dans la saison 1. Sans explication, le spectateur nouveau reste de marbre.

  • Courte allusion à la paternité de LaSalle lors d’une discussion avec Pride.

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8. DOUCE MÉLODIE 
(MUSIC TO MY EARS)

Scénario : Kate Sargeant Curtis. Réalisation : Michael Zinberg.

Résumé :

La tante d’un jeune musicien noir de 9 ans, Dustin, est assassinée sous ses yeux. Pride le prend sous sa protection durant l’enquête

Critique :

Cet épisode est placé sous le signe de l’enfance. Le jeune témoin du meurtre a 9 ans, Dustin Matthews (Zailand Adams).

Gregorio se voit offrir un poste dans son équipe, mais elle attend trop, et Sebastian Lund a envie de changer de casquette, de passer d’informaticien à agent.

Avec ses écouteurs, Dustin s’enferme dans un mutisme. Le scénario permet à Bak de jouer les pères poule. La victime donnait des cours de musique. L’émotion a du mal à s’installer.

Le principal suspect est le quartier maître Gordon (Michael Daniel Cassady). Le mobile du crime serait le vol d’une trompette !

Garcia (Julian Acosta) travaille dans la construction pour le compte de la mairie. Il a offert de bâtir une annexe de l’académie de musique. Le FBI le soupçonne de faire partie du cartel.

Les scènes les plus intéressantes sont lorsque Pride montre, dans son bar, son piano à Dustin. Ils évoquent les musiciens de blues, et le réalisateur prend son temps pour nous montrer la relation entre notre héros et l’enfant. On retrouve l’ambiance des premières saisons.

Percy est un peu agaçante dans sa jalousie envers son partenaire LaSalle qu’elle a pourtant repoussé en début de saison.

La victime, Heather Cobb, tante de Dustin, aurait découvert une pollution importante due à un matériau interdit pour la construction, le PCB, qui provoque de l’asthme. Javier Garcia était le responsable des travaux.

L’hypothèse de Garcia appartenant au cartel semble probable. Son contremaître, Theo Beattie (Joshua Bitton) serait l’assassin. Bien que décrit comme le méchant de l’épisode, Javier Garcia se profile comme un futur devil mastermind.

Un épisode moyen.

Anecdotes :

  • Julian Acosta ( ?-) en Javier Garcia participe à cinq épisodes de cette saison.

  • Joshua Bitton (1973-) a joué dans Castle et Mentalist.

  • Michael Daniel Cassady ( ?-) est aussi compositeur.

  • Zailand Adams ( ?-) qui incarne Dustin est un débutant.

  • Sebastian fait allusion à l’enlèvement qu’il a subi, et depuis a envie de devenir agent du NCIS.

  • La mère de Pride était chanteuse.

  • Brève allusion de LaSalle à l’ex femme et à la fille de Pride.

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9.  À TOUTE VITESSE 
(OVERDRIVE) 

Scénario : Ron McGee. Réalisation : Gordon Lonsdale.

Résumé :

LaSalle découvre qu’il n’est pas le père de l’enfant de Melody. L’équipe enquête sur un accident mortel du caporal Jared Connors dont la voiture de course a été sabotée. C’est ce que pense son père, Russ. Le FBI enquête sur Javier Garcia.

Critique :

Encore un épisode très moyen. Un marine meurt dans un accident lors d’un essai de voiture de course sur un circuit. Il apprenait le pilotage à sa petite amie Dana Wells (Laura Seay). L’argument de départ du scénario est faible.

Jared Connors venait de subir une grave agression. Mais l’arrivée de Darrell (Wil Traval), véritable père de l’enfant de Melody vient perturber l’enquête.

L’équipe est en sous-effectif puisque Brody n’est pas remplacée et Gregorio a regagné le FBI.

Le coureur mort aurait été mêlé à un braquage de banque. Durant tout l’épisode, LaSalle est perturbé. Le téléspectateur se demande où le scénariste veut en venir. Les intrigues se mêlent avec maladresse.

Bien que mêlée au braquage, Dana Welles au péril de sa vie accepte de coopérer avec Pride et son équipe.

Le mélodrame que constitue l’affaire de Melody, dont le compagnon Darrell est violent, tombe comme un cheveu sur la soupe dans la série. C’est assez pénible à suivre.

Il faut aussi supporter la relation équivoque de Gregorio avec sa partenaire Hannah Lee (Meghan Ory).

La fin de l’épisode joue la carte de l’action et du suspense après tant d’éléments sur la vie privée des héros.

J’ai failli mettre une étoile tant l’épisode s’étire avec ennui et artifices mièvres. Quand on regarde un opus comme celui-ci, on comprend les faibles audiences de la série, et l’on s’étonne de son renouvellement pour une saison 4.

Bakula fait ce qu’il peut pour sauver l’entreprise du naufrage. Mais son talent ne suffit pas. Des braqueurs qui se servent de courses automobiles comme façon de se préparer et de s’introduire dans les villes visées est un argument scénaristique improbable. D’autre part, lorsque Pride fait la morale à LaSalle, on n’y croit pas une seconde. Il lui reproche de négliger son travail pour protéger Melody qui l’a pourtant trompée sur son statut de père de son enfant.

Le FBI et NCIS n’arrêtent pas de se marcher dans les platebandes. Ce qui brouille les cartes, et semble fait juste pour permettre la présence de Gregorio. On espère de meilleurs épisodes par la suite.

Anecdotes :

  • Meghan Ory (1982-) incarne dans ce seul épisode la coéquipière au FBI de Gregorio, Hannah Lee.

  • A Russell Andrews ( ?-) incarne Russ Connors.

  • Laura Seay ( ?-) a joué dans Marvel, les agents du S H I E L D.

  • Wil Traval (1980-) a joué dans Arrow. Il est Darrell, le père violent de l’enfant de Melody.

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10. MAUVAISE ALLIANCE 
(FOLLOW THE MONEY)

Scénario : Christopher Silber. Réalisation : Stacey K. Black.

Résumé :

Une amie de Dwayne Pride, Eliza West, s’apprête à épouser Javier Garcia, ignorant que ce dernier est membre du cartel Sub Al Natal. Des meurtres ont été commis sur le yacht de Garcia qui transportait de la drogue.

Critique :

On s’écarte de plus en plus de l’ambiance exotique propre à la Nouvelle-Orléans pour tomber dans la série policière lambda des années 2010. Scott Bakula joue sans conviction, et son personnage qui avait fait l’objet de toute une histoire (père, ex-femme, fille) se désincarne en ce qui pourrait être n’importe quel policier de série.

Eliza West (Amanda Clayton) est une amie à lui. Il n’en a jamais été question auparavant dans les autres intrigues, et sa mort dans cet opus ne permettra pas de développer le personnage. J’avais remarqué la belle Amanda Clayton dans un épisode de Mentalist.

En Javier Garcia, Julian Acosta n’est guère passionnant comme méchant. C’est l’ensemble qui s’affadit dans cette saison. La complicité entre Eliza et Dwayne Pride ne s’établit vraiment jamais.

Shalita Grant/Percy est absente de l’épisode, or de morphologie, elle ressemble un peu à Toni Trucks. Le téléspectateur distrait se fera leurrer.

L’épisode est vite ennuyeux, avec des clichés à la pelle et des situations vues déjà souvent ailleurs. Trop d’action et une écriture trop négligente ne relèvent pas le niveau.

L’intrigue veut jouer sur des ressorts mélodramatiques avec le destin d’Eliza, mais la mayonnaise ne prend pas. Le spectateur devine tout d’avance. Même l’épilogue, et ce à mi parcours de l’histoire.

Julian Acosta en voulant jouer les innocents avec un personnage comme Garcia est déconcertant. Les meurtres se succèdent mais l’on ne comprend pas toujours le fil à suivre.

Raymond Isler du FBI continue de jouer les empêcheurs de tourner en rond tant envers Gregorio que Dwayne Pride. Ce jeu devient lassant. Derek Webster qui l’incarne donne peu de corps à son personnage.

Quant à Eliza espionnant son mari, on n’y croit pas une seconde. C’est une idée brillante d’Isler. Elle se révèlera une catastrophe. Amanda Clayton a du mal à nous faire croire à cette future mariée qui si vite se mêle à la police pour trahir son fiancé.

Anecdotes :

  • Toni Trucks (1980-) retrouve le rôle de l’agent Swanson qu’elle tenait dans l’épisode final de la saison 2 Sous couverture. Elle reviendra dans le 24e épisode de cette saison.

  • Amanda Clayton ( ?-) a joué dans Mentalist.

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11. PARI GAGNANT 
(LET IT RIDE)

Scénario : Brad Kern et Taylor Streitz. Réalisation : Nina Lopez-Corrado.

Résumé :

Dwayne Pride veut venger son amie Eliza assassinée et arrêter Javier Garcia. Il découvre alors une piste qui mène au maire Hamilton. Tammy Gregorio est renvoyée du FBI. Garcia semble en savoir long sur le maire.

Critique :

Suite directe de l’opus précédent, l’épisode commence par l’enterrement d’Eliza West.

On ne comprend pas trop les absences de Sonja Percy assez régulières dans la série. C’est un peu comme si elle ne faisait pas partie vraiment de l’équipe.

Garcia doit envoyer de l’argent à Bogota à son patron, Pablo Hortiz. L’argent d’Eliza étant bloqué, il veut essayer de se refaire en infiltrant des courses hippiques truquées.

La crédibilité est mise de côté avec Gregorio qui continue son enquête, lâchée par le FBI et pas encore intégrée au NCIS.

Le but de l’équipe de Pride est de faire perdre la course au cheval de Garcia. La présence du maire Hamilton aux côtés de ce dernier est la poursuite de l’arc qui aboutira en fin de saison sur ce personnage.

Percy (après son absence) prend l’affaire en cours de route et semble parfois perdue.

On se demande vraiment pourquoi cette saison sombre dans la banalité et est si mauvaise. L’élimination du personnage de Meredith Brody n’est pas une explication suffisante car son rôle restait mineur dans l’édifice et son succès.

Les scénaristes semblent à bout d’imagination et Bak fatigué. L’enthousiasme n’est plus de mise. Il ne reste que les intrigues et l’action, mais l’originalité que constituait la Nouvelle-Orléans semble avoir été sacrifiée.

Steven Weber en maire Douglas Hamilton a cependant une belle scène avec Bakula. Pride feint d’avoir besoin de son ennemi pour coincer Garcia.

L’âme de la série a disparu, ce qui inquiétant en saison 3. Loretta Wade déguisée en mission sur le terrain, loin de sa fonction de médecin légiste, est ridicule.

Vanessa Ferlito n’est guère convaincante, jouant de façon stéréotypée. Quant à Sebastian Lund en mission, alors qu’il n’est pas encore officiellement un agent du NCIS, il ne fait jamais illusion.

Le gros problème est que Bak n’apporte plus ce bonus humanitaire façon Code Quantum qu’il insufflait jusqu’ici à la série.

Cet épisode se concentre sur le piège tendu à Javier Garcia. On sent que tout est joué d’avance. Cela nuit énormément au suspense. Le réalisateur avait misé toute la tension de l’opus sur cet argument. Le piège dans lequel tombe Garcia rappelle la série Mission Impossible.

Un ratage de plus.

Anecdotes :

  • Révélation sur le passé de Patton qui fut mêlé à des courses hippiques truquées et a évité la prison en travaillant pour le NCIS. L’affaire remonte à huit ans.

  • A la fin de cet épisode, Tammy Gregorio devient officiellement agent du NCIS.

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12. HUIS CLOS EXPLOSIF 
(HELL ON THE HIGH WATER)

Scénario : Zach Strauss. Réalisation : Michael Zinberg.

Résumé :

Tandis que Sebastian Lund a commencé son entraînement d’agent du NCIS en Georgie, Pride se retrouve coincé en haute mer sur une plateforme pétrolière qui va exploser.

Critique :

Cet épisode est à part dans la série. Il ne se déroule pas à la Nouvelle-Orléans et consiste en une mission de compte à rebours pleine de suspense dont on se demande quel lien elle a avec le reste de la série.

Pas de psychologie ici, essentiellement de l’action, des moments d’humour lors de l’entraînement de Lund qui suit à distance, malgré l’ire d’un sergent instructeur les enquêtes de Pride.

Le nombre d’invitées vedettes au générique de début est impressionnant : Bonnie Madigan (Christine Woods) est la jeune aventurière qui aide Pride sur la plateforme pétrolière à sauver leur vie. Une plateforme qui appartient à Sarah Laroche (Debra Monk) et son fils spéculateur sur le pétrole, Elliot (Cliff Chamberlain).

James Black est l’agent spécial Perkins, le sergent instructeur de Lund que l’on pourrait trouver dans Officier et Gentleman. Un rôle comico-dramatique qui met un peu de piment dans l’épisode.

Jim Beaver est Jackson Hauser, l’une des brutes de la plateforme, au départ l’homme qui accueille Pride. Ainsi que David Kallaway en Darren Meade, suspect de meurtre, tueur au chalumeau. Ces acteurs ont des rôles anecdotiques, et l’on peut dire que tout l’épisode repose sur les épaules de Scott Bakula.

Pourquoi cette épisode loin de la Nouvelle-Orléans ? Volonté de sortir de la routine, de chercher l’originalité ? Ce n’est que partiellement réussi, l’épisode atteint tout juste les deux étoiles.

Avec un casque d’ouvrier du pétrole, Bakula semble être dans un épisode de Code Quantum.

L’épisode aborde un nouveau thème, les relations orageuses entre Gregorio et LaSalle qui en viennent presque aux mains. La production tente de redonner un peu de vie à un ensemble qui a tendance à devenir morne.

L’opus se résume à un duel et une partie de cache-cache entre Bonnie et Pride d’une part, Hauser et Meade de l’autre. Au bout d’un moment, on se lasse, on a l’impression d’être dans un téléfilm de série B.

Tant Sebastian que l’équipe de NCIS ne peuvent qu’intervenir à distance pour aider Pride sur sa plateforme pétrolière.

Le suspense est convenu, avec tous les poncifs du genre. Mais encore une fois, on se demande ce que cela vient faire dans NCIS Nouvelle Orléans.

Christine Woods est caricaturale en Bonnie, celle qui aide Pride. Une fois l’effet de surprise passé, on se prend à regarder sa montre, réveillé de temps en temps par les aboiements de Perkins/James Black. Lequel est drôle au début et poussif à la fin de l’opus.

Personne ne croit à ce compte à rebours avant explosion, tout le monde sait que la série va continuer avec Bak. Au fil des épisodes, Percy joue les utilités et devient inexistante.

Je reste donc sceptique sur l’orientation curieuse de cette saison. Avec de tels épisodes (et ce dernier est moins mauvais que les précédents), on se demande comment la série a évité le couperet de l’annulation, par contre les faibles audiences sont aisément compréhensibles.

Anecdotes :

  • Première enquête officielle de Tammy Gregorio en qualité d’agent du NCIS.

  • Christine Woods (1983-) a joué dans la série Flash Forward.

  • Debra Monk (1949-) est connue pour L’associé du diable et Sur la route de Madison.

  • Jim Beaver (1950-) a joué dans Supernatural et Breaking Bad.

  • James Black (1960-) est connu pour Universal Soldier.

  • Cliff Chamberlain ( ?-) a participé à Grey’s Anatomy.

  • David Kallaway ( ?-) a tourné dans le remake des Sept mercenaires.

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13. LE RETOUR DU PIRATE 
(RETURN OF THE KING)

Scénario : David Appelbaum. Réalisation : James Hayman

Résumé :

Quatre personnes qui assuraient la vidéosurveillance pour plusieurs services de sécurité sont froidement abattues. Cela fait du pain sur la planche pour Sebastian Lund, dont c’est la première mission en tant qu’agent de NCIS.

Critique :

La violence des meurtres du prégénérique est désamorcée par Sebastian, qui débarque chez Pride à cinq heures du matin, manquant se faire abattre par ce dernier qui l’a pris pour un rôdeur. Lund ne se rend pas compte qu’il laisse exploser sa joie d’enquêter lorsque Dwayne Pride lui annonce qu’il vient d’y avoir quatre victimes.

Scott Bakula qui semblait s’ennuyer dans cette saison retrouve sa verve. On remarque que Percy et Gregorio sont toutes les deux typées, et que Brody manque sérieusement, les deux autres étant un peu le même personnage en petite et grande taille.

On retrouve avec plaisir Tom Arnold en pirate informatique ami de Pride Elvis Bertrand. Il était dans l’épisode 2 de cette saison.

Le maire Hamilton se présente en victime car sa boîte mail a été piratée.  Puis une sextape de lui avec la femme d’un ami est mise en ligne. Dans la suite de l’épisode, Sebastian est à nouveau drôle, véritable admirateur d’Elvis Bertrand qui aurait motivé sa vocation d’informaticien.

L’équipe doit arrêter un certain Ethan Beck (Timothy J. Richardson), ex complice de Bertrand. La mise en lumière de mails provoque des disputes, par exemple Percy découvre que LaSalle ne voulait pas d’elle dans l’équipe.

NCIS arrête une complice de Beck, Aviva (Lorna Street Dopson). Puis le maire lors d’une scène avec Dwayne lui dit qu’il sait être sous surveillance. Il se fait menaçant.

Moment de scène de ménage lorsque Gregorio se révèle l’auteur d’un mail « sensible » disant que Percy et LaSalle ont une liaison, ce qui est faux.

Lorsque l’on retrouve le cadavre de Beck, l’enquête s’oriente vers un certain Damon Yang (Lawrence Kao, qui a joué dans le remake de Hawai 5-0 et NCIS Los Angeles.

Sebastian est mal à l’aise. Pride finit par comprendre pourquoi : dans un mail, Pride disait douter de ses capacités pour être agent du NCIS.

Damon Yang se révèle un membre de la triade chinoise, expert en cybercriminalité. Ce dernier cherche en fait un certain Harper afin de pouvoir retrouver son père Eric Yang. La bataille finale est particulièrement violente.

Cet épisode passionnant sans atteindre la perfection retrouve la veine des deux premières saisons.

Chaque opus se termine par un numéro musical dans la boîte de jazz de Dwayne, et il n’est pas fait exception ici.

Anecdotes :

  • Lorna Street Dopson (1988-) tourne depuis 2007. Elle incarne Aviva.

  • Sebastian se montre maladroit durant tout l’épisode, et de toute évidence, il n’a pas sa place comme agent. Il ne sait notamment pas se battre.

  • Dwayne : "On a quatre cadavres, dont un officier de la Navy". Sebastian : "Yes, trop génial!"

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NCIS 14-15 PANDORA'S BOX, PART 1 

INÉDIT EN FRANCE

 

Episode de la série NCIS. Scénario : Christopher J. Waild. Réalisation : Alrick Riley.

Cet épisode commence dans la saison 14 de la série mère pour continuer dans le spin off.

Résumé :

Earl Goddard demande à Abby, du NCIS, de participer à une simulation d’attaque au gaz sarin. Mais on lui confie en réalité une vraie bombe qui manque de peu exploser.

Critique :

Nouveau crossover entre les deux séries. On est un peu perdu si l’on n’est pas familier de la série d’origine et de sa foule de personnages.

L’agent Abby Sciuto (Pauley Perrette) travaille avec Earl Goddard (Barry Shabaka Henley) participe à une simulation d’attaque terroriste qui est en fait bien réelle. On retrouve Goddard assassiné.

Il faut attendre la 30e minute pour que LaSalle apparaisse, et encore en visioconférence. On se rend compte que la série avec Bakula, après deux saisons, a commencé à ressembler à l’original, perdant sa singularité et son exotisme.

La déception vient de la faible participation de Scott Bakula et Lucas Black, et ce crossover via visioconférence laisse sceptique. Toutefois, l’intrigue est très bonne, et l’on attend avec impatience la suite. Mais tout aurait pu se condenser en un épisode de NCIS Nouvelle Orléans après une brève introduction avec Abby et Gibbs.

On profite de cet épisode pour évoquer le génocide en Bosnie. L’intrigue à être trop sérieuse et réaliste perd son aspect spectacle de distraction.

Anecdotes :

  • Barry Shabaka Henley (1954-) a joué dans Le Terminal, Collatéral, Quatre frères.

  • De l’équipe Nouvelle-Orléans, il y a deux seuls membres : Scott Bakula et Lucas Black.

14. PANDORA'S BOX, PART 2 

 

INÉDIT EN FRANCE

Scénario : Christopher Silber. Réalisation : Levar Burton.

Résumé :

L’agent Nick Torres du NCIS se rend à la Nouvelle Orléans sans avertir Pride pour poursuivre l’enquête sur la tentative d’attentat au gaz sarin et récupérer un ordinateur portable volé à la société Homeland. Mal lui en prend, car en menaçant un suspect, il est lui-même arrêté par la police. Pride craint un attentat au gaz en plein Mardi-Gras.

Critique :

Généralement, dans un crossover, le scénariste est le même, ce qui n’est pas le cas ici. Waild laisse la place à Silber. De plus, la première partie était centrée sur Abby Sciuto, dont il n’est plus question.

Le décor change du tout au tout. Dans NCIS, le tournage utilisait beaucoup les studios, alors qu’à la Nouvelle-Orléans, c’est Mardi Gras et les décors naturels sont mis à contribution. Dans la première partie, Bakula et Lucas Black ne se déplaçaient pas, alors que nous avons ici deux acteurs de la série mère, Sean Murray et Wilmer Valdemara. Cela crée un déséquilibre au profit de la première des deux séries.

Torres et Gregorio échangent sur leurs expériences d’agents infiltrés le premier parmi les trafiquants de drogue, la seconde en Extrême Orient, mais ces bavardages n’installent jamais une véritable complicité en raison du manque de charisme de Wilmer Valdemera qui ressemble plus à un voyou qu’à un agent. Bak se prend très au sérieux, oubliant toute dérision. Heureusement, le réalisateur utilise à fond le décor de carnaval, ce qui sauve l’épisode.

La piste mène à un agent russe, Eva Azarova (Cassidy Freeman), que Dwayne Pride repère en étant costumé et masqué, ce qui vaut le coup d’œil. Gregorio se fait passer pour une Monika Grange (qui vient d’être assassinée) auprès d’elle et réussit à la duper en parlant égyptien. La scène évoque la bisexualité de Gregorio  au début de façon discrète. Ceux qui n’ont pas vu les autres épisodes ne comprendront pas l’allusion. Mais ensuite, avec un baiser sur la bouche, Tammy Gregorio ne laisse plus aucun doute sur son coming out, d’autant que la scène est située vers la fin, lorsque l’agent russe Eva va finir sa vie en prison.

Le numéro chanté de l’artiste Maren Morris est nettement trop long et ennuyeux, servant à combler le temps.

Le chef d’Eva est un certain Victor (Erik Passoja). Il est amoureux d’elle, mais alors qu’un échange est prévu avec l’agent Torres prisonnier, elle poignarde son mentor.

Scott Bakula dans cette saison 3 a perdu son dynamisme et son humour, il semble fatigué et s’ennuyer. La scène où il est masqué aurait jadis prêté à un grand moment d’humour que nous n’aurons pas.

Une relation amicale se noue entre Sebastian et Timothy McGee. Par son suspense, l’épisode mérite largement trois étoiles et se révèle plus passionnant que la première partie.

Anecdotes :

  • Cet épisode insiste beaucoup à la fois sur l’orientation sexuelle de Tammy Gregorio mais son goût de la vengeance contre son ex-mari, qu’elle compare avec celui d’Eva contre Victor.

  • Tammy Gregorio parle l’égyptien.

  • Mark Harmon alias Gibbs apparaît le temps d’une courte scène en visioconférence. Puis en studio lors du happy end.

  • Sean Murray (1977-) a joué dans Hocus Pocus les trois sorcières et Blessures secrètes. Dans NCIS, il est Timothy McGee.

  • Wilmer Valdemara (1980-) est surtout connu pour son rôle d’agent Nick Torres dans la saison 14 de NCIS Enquêtes Spéciales.

  • Cassidy Freeman (1982-) a joué un rôle récurrent dans Smallville.

  • Erik Passoja ( ?-) a joué dans Nip/Tuck, Esprits criminels, Hawaii 5-0.

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15. TERMINUS 
(END OF THE LINE)

Scénario : Chad Gomez Creasey. Réalisation : Edward Ornelas.

Résumé :

Lorsqu'elle découvre le corps d'une femme de la Navy pendu et mutilé, Loretta reconnaît immédiatement le mode opératoire de Jack Gordon, un schizophrène conducteur de tramway qu'elle avait fait condamner 20 ans plus tôt grâce à son témoignage d'experte. Libéré de prison, l'homme pourrait s'en prendre à la légiste pour se venger…

Critique :

C’est l’épisode de CCH Pounder alias Loretta Wade, responsable d’une erreur judiciaire il y a vingt ans. Elle va devoir vivre avec, et trouve en Dwayne Pride un réconfort précieux.

On regrette certaines scènes gores de l’épisode, la série devenant de plus en plus violente. On atteint des sommets ici avec les cadavres de femmes aux yeux crevés, suspendues à des panneaux comme si elles avaient été crucifiées.

L’enquête s’oriente vers Jack Gordon (Mustafa Shakir), qui vient d’être libéré de prison, mais se révèlera innocent. L’opus aborde le divorce de Loretta, à l’époque du procès, en 1997, furieuse après son mari, elle a témoigné avec haine contre Jack.

Si Loretta ne serait pas contre se remarier si l’occasion se présentait, notre héros Dwayne ne s’est lui pas encore remis de son divorce, il est « marié avec son métier ». Gregorio aimerait bien le caser.

Sebastian continue à détendre l’atmosphère disant à Loretta « Vous êtes une mère pour moi », laquelle lui réplique « Tu as une mère Sebastian, je l’ai déjà rencontrée ». Rob Kerkovich a fait des progrès comme comédien et assure désormais la partie comique de la série. Il multiplie les gaffes, exemple lorsque Loretta lui montre ses photos de jeunesse, il s’exclame « vous étiez magnifique alors », puis s’enfonce en tentant de dire que Loretta n’a pas pris une ride ! « Allez, ça va, ne te fatigue pas ». Cela nous vaut une saine partie de rigolade, surtout après le début traumatisant.

L’enquête se déroule le long d’une ligne de tramway. On suspecte d’abord un ancien chauffeur, Jack Gordon. La victime a été tuée et pendue devant la ligne de tramway. Cela nous vaut des scènes de flashback par rapport à l’affaire d’il y a vingt ans. Pour la première fois, Loretta craque, Dwayne dit à Gregorio et LaSalle qu’il ne l’a jamais vue aussi secouée. Jack Gordon était conducteur de tramway en 1997, mais l’équipe hésite entre deux autres coupables potentiels : l’avocat et procureur Devon Mitchell (David Alan Bashe) et le conducteur de tram Todd Borger (John Jalabay). J’ai trouvé ce dernier comédien excellent et criant de vérité dans son personnage. Lorsque l’on comprend que Gordon est innocent, il devient évident que le coupable est l’un des deux

Bak nous fait son numéro, l’épisode s’y prête. Il console Loretta. Il retrouve cette humanité qui lui fait tant défaut dans cette saison. Il était temps.

Reste à résoudre le mystère d’il y a vingt ans, dont le meurtrier a récidivé. Jack Gordon avait plaidé coupable pour éviter la peine de mort. Il a aussi été considéré schizophrène. La victime était la petite amie de Gordon, Janet Ortega. La seconde, le premier maître Decker, qui aurait pu prouver l’innocence de Gordon. Il donne une piste à Dwayne Pride à partir d’un collier qui en étant arraché a blessé Janet.

On exhume le corps de Janet Ortega, enterrée près d’un marécage, et qui ne s’est pas décomposée, se momifiant. Il faut avouer qu’entre les yeux arrachés aux victimes et cela, l’épisode n’est pas à présenter à tous les publics.

Mitchell se révèle l’auteur de l’achat d’un collier en platine, ce qui nous vaut un coupable un peu tiré par les cheveux. Il a agi par amour et parce-que Janet Ortega ne voulait pas de lui. Loretta trouvera une vengeance à sa mesure lorsqu’il la menacera de mort dans son laboratoire.

Un épisode violent mais excellent.

Anecdotes :

  • Retour le temps d’un seul épisode du personnage de CJ Malloy, deuxième fils adoptif de Loretta, toujours incarné par Dani Dare.

  • Mustafa Shakir ( ?-) a joué dans Docteur House, New York Police Judiciaire, Cold Case.

  • David Alan Bashe (1968-) a joué dans Sex and the city 2, Equity, Les reines de Manhattan.

  • C.J Malloy aimerait bien récupérer la chambre de son frère Danny parti pour la Navy.

  • Avant d’être mariée, Loretta se consacrait à la peinture, son hobby.

  • Le mari de Loretta s’appelait Adinald.

  • John Jalabay (1969-) a joué dans Buffy contre les vampires, Firefly, Los Angeles Heat, Dragnet. Mais la majeure partie de sa filmographie n’a pas traversé l’Atlantique.

  • Pour les scènes de 1997 en flashback, on a imaginé mettre des cheveux longs à CCH Pounder. Cela fait illusion.

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16. ENVERS ET CONTRE TOUT 
(THE LAST STAND)

Scénario : Greta Heinemann. Réalisation : Sharat Raju.

Résumé :

Rita Devereaux, une amie de Pride devenue procureure, vient l'alerter de la disparition d'un avocat du JAG. L'homme consacrait son temps libre comme bénévole au Fort MacArthur, une académie militaire privée prenant en charge des jeunes désœuvrés…

Critique :

Ce qui déçoit dans cet épisode, c’est le choix de la peu attirante et charismatique Chelsa Field. On en ferait presque la nouvelle chérie de Dwayne Pride si l’on écoutait Gregorio. Mais Rita est un personnage qui aurait mérité une meilleure comédienne.

On ne tarde pas à retrouver le cadavre de l’avocat disparu Noah Sandler, du JAG. Vanessa Ferlito en Gregorio est fort peu convaincante dans les scènes psychologiques, voulant coûte que coûte que Rita et Dwayne soient amants.

Le cadavre de Noah a été dévoré par un crocodile. Scène destinée à nous rappeler que nous sommes bien à la Nouvelle-Orléans. Nous avons droit à de belles scènes brumeuses de marécage.

 La victime travaillait à Fort McArthur comme bénévole. L’enquête commence à égrener les suspects : premier suspect le cadet Terence Lewis, un gamin à problèmes.

Les scènes de l’académie militaire nous offrent des décors naturels superbes. Le général Walsh (Michael Reilly Burke) dirige Fort Arthur et accueille nos héros. Terence Lewis a déserté depuis trois semaines.

Le capitaine Dorsey (Brandon Fobbs) s’occupait de Lewis. Il n’apprend pas grand-chose aux enquêteurs, sauf qu’il ne s’entendait guère avec Lewis. Noah Sandler a voulu l’aider. En vain.

Obligé de retourner dans les marécages pour fouiller avec un détecteur, Sebastian Lund découvre le cadavre de Lewis, battu à mort.

Première piste : un bizutage qui aurait dégénéré. On apprécie ce scénario bien construit, solide. Le suspect pour les deux meurtres est le cadet Max Cabral (Kelvin Harrison).

Chelsa Field ne renvoie pas la balle à Bak, et cela nuit à l’épisode. Elle joue horriblement mal, de façon caricaturale. Dwayne Pride veut sauver Fort Arthur de la fermeture, car l’endroit sert à remettre sur le droit chemin des cas difficiles. LaSalle et Percy mettent le nez où il ne faut pas, ce qui accable Max Cabral. Ce dernier, avec des complices, prend en otage Percy et LaSalle.

On comprend alors que derrière Cabral, qui n’est qu’une petite frappe, se cache quelqu’un qui est le véritable instigateur des crimes. Le SWAT, une unité d’élite, intervient à Fort Arthur avec des tireurs d’élite.

Le général met involontairement Pride sur la piste du coupable, le capitaine Dorsey, qui a organisé le bizutage contre toutes les règles. Dorsey use de son influence sur les cadets rebelles. Pride plaide pour que l’on innocente Cabral et démontre la culpabilité de Dorsey.

C’est Gregorio qui mettra un terme aux agissements de Dorsey avec ses talents de tireuse d’élite en désarmant Cabral qui allait tuer son supérieur. On échappe au bain de sang.

L’épilogue au piano dans le bar est dans la tradition de la série.

Anecdotes :

  • Chelsa Field (1957-) a joué dans Le dernier samaritain, Commando, FBI portés disparus, Cold Case, Dream On, Supercopter, Les contes de la crypte. Son personnage de Rita reviendra deux fois dans la saison.

  • On a vu Michael Reilly Burke (1964-) dans Mars attacks, Bones, Grey’s anatomy, Mentalist, Esprits criminels, Urgences, Les experts Manhattan, Castle, Ghost Whisperer, 24 heures chrono, A la maison blanche, Jag, FBI portés disparus, Tru calling compte à rebours, Heroes, Les experts Miami, Star Trek Enterprise, Cold Case, Le Caméléon, Beverly Hills, Melrose Place.

  • Brandon Fobbs ( ?-) a joué dans Mentalist, Bones, The Walking dead.

  • Kelvin Harrison (1994-) a tourné dans le remake de Racines.

  • Rita évoque le divorce de Dwayne d’avec sa femme Linda.

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17. RAPIDE, SILENCIEUX, MORTEL 
(SWIFT, SILENT, DEADLY)

Scénario : Ron McGee.  Réalisation : Randy Zisk.

Résumé :

Le sergent Brossette met KO six personnes et en tue une. En fait, il cherche à démanteler un trafic d’êtres humains (traite des blanches), sa femme Amelia ayant été enlevée.

Critique :

Episode spectaculaire avec un homme, Brossette (Cedric Sanders) capable à mains nues de mettre KO toute l’équipe de Pride, et un abordage dans les eaux internationales d’un criminel par Pride et Christopher LaSalle.

Reznik (Michael Filipowich) se révèle un méchant à la hauteur de l’histoire, trafiquant humain. Vers la fin de l’épisode, il est supplanté par Micha Draganov, son chef, que l’on ne voit pas assez.

Insaisissable, pratiquant un art martial avec un bâton, Brossette nous ramène à l’époque de Bruce Lee. Il réussit à blesser sérieusement au visage Gregorio.

Nouvel affrontement entre Pride et le maire Hamilton qui veut épingler le NCIS. Désormais, c’est un combat à mort entre le maire corrompu et notre héros. Pride est persuadé qu’il a fait abattre Garcia Sanchez et est de mèche avec la mafia. Il lui appartient de le prouver.

Le personnage de Rita s’incruste après l’épisode précédent. Gregorio est persuadé qu’elle a une liaison avec Pride. Hélas, Chelsa Field n’est toujours pas convaincante en Rita. On a du mal à croire à cette romance.

L’épisode nous dévoile une facette inconnue de Dwayne Pride capable pour sauver Amelia de mettre en application « la fin justifie les moyens », laissant un tueur bulgare, Micha Draganov (Gil Darnell, un comédien australien) manquer se noyer en haute mer car il refuse de parler.

Au-delà de l’action, l’intrigue revient sur l’ouragan Katrina et le quartier défavorisé de Clearwater que le maire Hamilton a refusé de réhabiliter. Le sergent Brossette a décidé de mener une croisade pour sauver ce quartier, où des gens disparaissent et font l’objet d’enlèvement et de trafic humain à l’étranger en Bulgarie. Il est rare qu’un pays soit ainsi cité dans la série comme appartenant aux forces du mal.

On peut trouver incroyable la façon dont Brossette joue les Bruce Lee mettant KO des hommes armés par légion.

Bak a retrouvé la forme, et l’on s’en rend compte après plusieurs épisodes passifs. Il est à nouveau le Dwayne des deux premières saisons. Toute la série s’en ressent au niveau de la qualité. Action et psychologie se mêlent avec bonheur. On est scotchés sur notre fauteuil.

En revanche, en dehors de Lucas Black en LaSalle, Scott Bakula n’est guère aidé par son équipe, ici plutôt transparente.

Steven Weber en maire Douglas Hamilton se livre à un trafic, empêchant tout projet immobilier dans le quartier de Clearwater. Weber est fabuleux en méchant de la série. Présent depuis la saison 1, il livre une composition savoureuse de salaud intégral.

Un épisode sans faute. 

Anecdotes :

  • Cedric Sanders (1982-) est apparu dans Bones et New York Police Judiciaire.

  • Michael Filipowich ( ?-) tourne depuis 1995. On l’a vu dans Kung Fu, la légende continue, Les Experts Miami, Invasion planète Terre, F/X effets spéciaux, Nikita (avec Peta Wilson).

  • Rita fait allusion à une liaison passée entre elle et Pride, chose confirmée par le maire Hamilton lors d’une dispute. L’épisode se termine par un baiser échangé entre Rita et Dwayne.

  • Né en Australie, Gil Darnell ( ?-) a joué sur scène à Londres Le fantôme de l’Opéra. A la TV, on l’a vu dans Supernatural.

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18. UN PASSÉ ENCOMBRANT 
(SLAY THE DRAGON)

Scénario : Kate Sargeant Curtis. Réalisation : Mary Lou Belli.

Résumé :

Tammy Gregorio doit faire face au retour de son ex-mari, Ethan McKinley, escroc notoire et travaillant avec la mafia, la famille Aufiero.

Critique :

Gregorio tente de mener une enquête en solitaire sans en informer ses collègues, ce que Pride évidemment n’apprécie pas. On se demande s’il ne va éjecter sa collègue de l’enquête.

Ce qui ne va pas dans cet épisode, c’est Ed Quinn, qui incarne l’ex-mari de Gregorio. Ethan McKinley est censé être un dangereux personnage, Quinn le rend sympathique, et l’écriture en fait un mélange de Simon Templar et d’Arsène Lupin. Cette alternance entre drame (les frères Aufiero) et comédie donne un résultat mitigé.

Car les méchants, Theo et Matt Aufiero (John Hensley et Tom Degnan) ont fait tuer leur frère Alex et veulent récupérer 80 000 dollars détournés par Quinn après l’ouragan Katrina.

Au lieu du méchant que l’on croyait trouver en mari de Gregorio, nous avons affaire à un voleur semblant sorti de l’imagination de Maurice Leblanc, rappelant parfois Robert Wagner en Al Mundy dans Opération vol. Ed Quinn est une erreur de casting, et le personnage de McKinley est mal écrit, car l’homme qui a détourné les fonds d’urgence pour les sinistrés de l’ouragan Katrina ne nous paraît jamais antipathique.

On comprend vite que les frères Aufiero, malgré l’invraisemblance, ont mis un contrat sur la tête de leur jeune frère Alex pour récupérer le magot.

L’épisode s’éloigne du réalisme de la série pour rejoindre les intrigues fantaisistes des années 70. C’est particulièrement évidemment dans la scène de la banque où McKinley se fait passer pour Alex Aufiero et vole l’argent au mépris de toute crédibilité.

McKinley n’arrête pas de disparaître et de revenir dans les circonstances les plus improbables, de se déjouer des forces du NCIS. On s’attendait à une histoire sombre, et l’on se retrouve devant une comédie.

Scott Bakula apparaît comme en retrait par rapport au couple Vanessa Ferlito-Ed Quinn. On est assez frustrés, car ce n’est pas ce que l’on attend de la série.

Prenons la scène de l’interrogatoire entre Dwayne et McKinley : le premier garde son sérieux, le second fait le pitre. La scénariste aurait dû mieux travailler sa copie.

John Hensley et Tom Degnan sont crédibles en mafieux redoutables, fils de Joe, et jouent fort bien. Ed Quinn jure à leurs côtés. La mayonnaise ne prend pas. Quant à Vanessa Ferlito, je trouve qu’elle est peu crédible en interprétant une lesbienne.

Pour sauver l’épisode du naufrage, la réalisatrice nous offre de belles images des vieux quartiers de la Nouvelle-Orléans.

Anecdotes :

  • Dwayne fait allusion à son père que l’on n’a plus vu depuis la saison 1, comme criminel incarcéré qu’il a souvent vu avec Joe Aufiero dans la cour de la prison en allant lui rendre visite.

  • Tammy Gregorio déclare à son ex avoir fait son coming-out est être lesbienne. Ce que l’on sait depuis l’épisode 9 A toute vitesse.

  • Ed Quinn (1968-) a joué dans Dharma et Gregg, Les Experts, Jag, True Blood, Les Experts Manhattan, Desperate housewives, Castle, Revenge.

  • John Hensley (1977-) est connu pour sa participation à la série Nip/Tuck.

  • Tom Degnan ( ?-) tourne depuis 2008. On l’a vu dans le soap On ne vit qu’une fois, The good wife, Following, Person of interest.

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19. ANTIDOTE 
(QUID PRO QUO)

Scénario : Zach Strauss. Réalisation : Alex Zakrzewski.

Résumé :

Le NCIS se rend sur un chantier où un Marine s'est donné la mort après s'être plaint d'un mal de tête insupportable. Les agents découvrent qu'il s'agit d'un virus contagieux, injecté dans un gâteau, qui infecte progressivement les autres Marines sur le chantier, ainsi que Loretta Wade…

Critique :

Dwayne veut la peau du maire Hamilton et continue de chercher des preuves du côté du meurtre de Javier Garcia avec Sebastian. Mais il est appelé sur une nouvelle affaire de virus dangereux. Toutefois, en filigrane, l’affrontement entre le maire et Pride continue, Hamilton voulant faire muter notre héros loin de la Nouvelle-Orléans.

Cette histoire de gâteau contaminé par un virus et livré à la base de la Navy est vite ennuyeuse.

Loretta se trouve touchée par le virus, pour lequel Sebastian pense qu’il n’existe pas d’antidote. Une course contre la montre s’engage pour sauver la médecin légiste.

On a l’impression d’être dans un épisode de Burning Zone, menace imminente.

Les vedettes invitées ont peu de charisme : Randy Vasquez en commander Downey et Candice Coke en lieutenant Lopez.

On ne craint jamais pour la vie de Loretta Wade comme on le faisait pour Joe Mannix dans La petite souris est morte. Les chinois sont derrière l’affaire, l’empoisonnement n’étant qu’un moyen de s’emparer d’une arme secrète de la Navy.

Beaucoup d’action mais un scénario vraiment trop faible. Nous sommes ici dans l’espionnage réaliste loin des combats de Mc Garrett contre les agents chinois et Wo Fat dans Hawaii Police d’état.

Dwayne Pride se trouve ici jouer les agents secrets, ce qui n’est pas son métier. 

Anecdotes :

  • Randy Vasquez (1961-) a joué dans Jag, Les Experts : Miami, Agence Acapulco, Les dessous de Palm Beach, Sliders les mondes parallèles, Côte Ouest, Santa Barbara, Les routes du Paradis.

  • Candice Coke ( ?-) tenait un petit rôle dans La la land. On l’a vue aussi dans la nouvelle version de Dallas et le soap Des jours et des vies. Elle a également joué au cinéma dans Tentation, confessions d’une femme mariée.

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20. UN MENTOR TRÈS SPÉCIAL
 
(NOLA CONFIDENTIAL)

Résumé :

Enquêtant sur une affaire de trafic de drogue, l’équipe de Dwayne est amenée à soupçonner Marino, l’ancien mentor de Christopher LaSalle. En fait, le policier s’est fait piéger par un collègue.

Scénario : David Appelbaum et Taylor Streitz. Réalisation : Geary McLeod.

Critique :

Dans cet épisode, nous disons adieu à la nouvelle conquête de Pride, Rita Devereaux (Chelsea Field) qui obtient une promotion à Washington. On ne la regrette pas car la comédienne était peu convaincante dans le rôle.

Elle continue cependant le temps d’un épisode à aider Pride contre le maire Hamilton. Elle a des éléments sur une entreprise qui fait de la spéculation immobilière à laquelle est mêlée le maire.

LaSalle veut innocenter son ami Richard Marino (Jeremy Ratchford). Le suspense ne dure pas longtemps car les soupçons se portent sur le lieutenant Jordan Spencer (Wolé Parks). Mais Marino, depuis que sa femme l’a quitté, a sombré dans l’alcool et est le suspect idéal. Seul LaSalle au sein de l’équipe devrait croire en son innocence, mais est persuadé du contraire malgré le passé. Nous assistons à la l’arrestation de Marino, qui constitue un moment poignant de l’épisode. Pride est plus modéré sur la culpabilité de Marino, mais son esprit est ailleurs (Il pense à Rita et surtout à Hamilton).

C’est une enquête policière routinière sans éclat et qui atteint tout juste les deux étoiles. Bak n’est pas au mieux de sa forme, et son jeu lors de son au revoir (ou ses adieux) avec Rita est vraiment minimal.

Si Rob Kerkovich en Sebastian se déchaîne, c’est Lucas Black qui tire son épingle du jeu en sauvant son mentor. La scène où Sebastian met KO un dealer est peu crédible.

On comprend que les jours du maire Hamilton sont comptés. Le fil rouge de son combat avec Dwayne Pride continue le temps de cet opus, même si Pride va perdre un précieux allié en Rita (qui manque se faire tuer dans cet épisode, un camion fonçant sur sa voiture). 

Anecdotes :

  • Jeremy Ratchford (1965-) a joué dans Cold Case.

  • Wolé Parks (?-) a joué au cinema dans L’honneur d’un marine.

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21. REPRÉSAILLES 
(KREWE)

Scénario : Judith McCreary. Réalisation : Tony Wharmby.

Résumé :

Le NCIS est mobilisé sur un braquage d'armes d'un important constructeur, déjà attaqué à deux reprises. Fait étonnant, les braqueurs ont utilisé des balles en caoutchouc, mais l'une des participantes, une Marine blessée par les policiers, est retrouvée assassinée chez elle plus tard… Par ailleurs, Pride obtient un mandat pour mettre sur écoute le maire Hamilton…

Critique :

Moment savoureux : le maire Hamilton engage une équipe pour ne plus être surveillé tant par téléphone fixe que portable, mais Patton a un moyen pour écouter le portable !

L’épisode bénéficie d’une belle scène au début dans les vieux quartiers de la Nouvelle-Orléans, l’atout de la série.

L’intrigue se concentre sur un complice du maire, Justus Bancroft (J.Downing). Il nous permet de retrouver un ancien personnage, le procureur général Karen Izzo (Sharon Conley), ce qui permet un lien avec les deux premières saisons.

Les Bancroft, Justus et son fille Nadine (Sara Lindsey) organisent une fête de charité à laquelle se produit la chanteuse Sheryl Crow. Toutefois, lorsqu’elle parle au public, elle est doublée, et la voix française est gênante est fort éloignée de l’original. On l’a vue souvent en France dans des émissions lors d’interviews. On regrette sa trop courte apparition, qui enchante le regard et l’oreille.

Bancroft se révèle une crapule qui a volé ses propres armes, et est un complice du maire. Pride lui laisse entendre une écoute téléphonique où il parle au maire Hamilton. Karen Izzo est furieuse car Dwayne n’avait pas le droit de procéder à des écoutes et qu’il a sans doute perdu sa seule chance de neutraliser le maire.

Nadine Bancroft est suspectée par NCIS d’être mêlée au braquage, ce qui semble bien improbable. Peu après, elle est victime d’une tentative de meurtre du groupe terroriste Boko Haram. On est surpris de trouver ce groupe terroriste réel dans la série et à la Nouvelle-Orléans ! Volonté de coller à l’actualité ?

C’est Nadine qui a aidé à voler les armes de son père. Elle revient du Soudan et faisait de l’aide humanitaire. Cette voleuse nous paraît finalement bien sympathique, ayant assisté à des atrocités au Soudan. Elle veut fournir les armes aux victimes de Boko Haram.

Malgré cela, la série n’a plus le dynamisme des deux premières saisons et l’on se demande bien si la saison 4 ne sera pas la dernière. La grande erreur est d’avoir brisé la continuité en faisant disparaître nombre de personnages des premières saisons.

Percy laisse Nadine s’enfuir. Pride n’est pas dupe. Il lui fait une leçon sévère. Percy pense qu’elle risque perdre sa place, et se rend compte que LaSalle tient vraiment à elle.

Sonja Percy est convoqué devant le juge avec Pride, et cette-fois, confronté à une vidéo montrant Percy laissant s’échapper Nadine Bancroft, il la défend.

L’épisode se termine par un cliffhanger, avec Percy en détention, ceci étant une vengeance du maire Hamilton qui a indiqué au juge où se trouvait la vidéo accablante pour l’agent du NCIS.

Anecdotes :

  • J. Downing  ( ?-) est marié à la comédienne Christina Carlisi. Il était l’un des principaux personnages de la série Viper. Il a joué dans Star Trek la nouvelle génération, Arabesque, Les feux de l’amour, Jag, Cold Case, Les Experts : Miami, Esprits criminels, Scandal.

  • Sara Lindsey ( ?-) a joué dans Jack Reacher.  Elle incarne Nadine, la fille de Bancroft.

  • L’épisode bénéficie de la présence de la chanteuse Sheryl Crow qui tient son propre rôle.

  • Sharon Conley (1971-) a joué en 2012 dans Hunger Games. Elle incarne le procureur Karen Izzo qui a joué dans un épisode de chacune des deux premières saisons et reviendra une fois dans celle-ci.

  • LaSalle est amoureux de Percy et lui fait une scène de jalousie pour l’avoir vu embrasser un petit ami, Tom.

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22. AIE FOI EN LA PAROLE 
(KNOCKOUT)

Scénario : Chad Gomez Creasey et Greta Heinemann. Réalisation : Gordon Lonsdale.

Résumé :

Sonja Percy est en prison, sous la pression du maire Hamilton. Ce dernier assiste à un match de boxe. L’un des spectateurs, Morgan, un aumônier de la Navy, est assassiné. Sur les lieux, Hamilton provoque Dwayne. Entre eux, c’est la lutte à mort.

Critique :

Scott Bakula a complètement changé sa façon de jouer la comédie, passant pour donner un exemple de Roger Moore à Daniel Craig. Il incarne ici un homme ivre de vengeance, qui a perdu tout sens de l’humour. Habituellement, il détournait les scripts pour les adapter à son jeu, et faire son numéro.  Ce qu’il faisait dans Enterprise et dans les deux premières saisons de la présente série.

Le fan est un peu déconcerté par ce changement de cap, d’autant plus que la saison 3 est globalement ennuyeuse et pas à la hauteur de ce qui a précédé.

Très vite, l’équipe arrête un suspect, Carlton Boone (Arjav Smith) qui incite à penser que le maire Hamilton est derrière l’affaire, ce que le spectateur le plus distrait à déjà compris. Dans le quartier dévasté par l’ouragan Katrina de Clearwater, Hamilton veut faire des opérations immobilières avec la mafia, et l’aumônier Morgan s’y opposait. Johnny Rudd (Rome Flynn), le boxeur qui considérait le prêtre comme son père a manqué de peu tuer Boone.

Percy, connue comme agent fédéral, est mise en prison avec des détenues de droit commun, ce qui la place en péril de mort.

Entre fusillades et bagarres à Clearwater, l’épisode est d’une extrême violence. En témoigne à la 20e minute le visage ensanglanté de Pride après un mitraillage de la mafia dans un entrepôt.

Loretta Wade dit à Pride qu’il est aveuglé par la rage et plus en capacité de mener son équipe. C’est la première fois qu’une tension extrême s’installe entre eux.

La vérité finit par éclater après un carnage dans l’église : l’aumônier avait caché une carte mère de téléphone portable qui montre l’identité de son meurtrier, Stone (Maury Sterling), l’homme de confiance d’Hamilton.

Pour autant, Dwayne Pride après l’enterrement du pasteur Morgan, décide de ne pas le faire arrêter afin qu’il le mène à prouver la culpabilité d’Hamilton.

L’épisode se termine sur un cliffhanger. Le téléspectateur est scotché sur son fauteuil. Mais je le répète, on aimerait un Bakula moins teigneux. 

Anecdotes :

  • Maury Sterling (1971-) a tourné dans l’adaptation cinéma de L’agence tous risques.

  • Rome Flynn ( ?-) est principalement connu pour Amour, gloire et beauté.

  • Arjay Smith (1983-) a joué dans Le jour d’après.

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23. CHANTIER À HAUT RISQUE 
(DOWN THE RABBIT HOLE)

Scénario : Brad Kern. Réalisation : Edward Ornelas.

Résumé :

Stone, suivi par Pride, ouvre le feu dans une rue de la ville, puis disparaît. Patton découvre une liste de VIP’s parmi lesquelles l’une est la cible de Stone. Le directeur du NCIS, Dan Sanchez, mute Pride, tandis que Percy est enfin libérée de prison.

Critique :

Si la fin de cette saison est bien écrite et passionnante, contrairement à l’ensemble, Scott Bakula continue de jouer de façon hystérique.

Loretta conseille à Pride de ne pas faire de son enquête une affaire personnelle. Il est muté par Dan Sanchez (Carlos Gomez), le directeur du NCIS.

Hamilton tombe dans un piège un peu grossier. Dwayne le provoque et lui met une puce électronique micro espion dans sa veste. Désormais, tout semble trop facile. Cela permet à l’équipe d’apprendre que la cible de Stone est une députée du congrès, Michelle Angelou (April Grace) qui s’oppose à l’expulsion des habitants du quartier de Clearwater, pour lequel le maire a d’importants projets lucratifs immobiliers à mettre en œuvre. Pour cela, il a besoin des autres élus du congrès.

Pride devient fou, est à bout de nerfs, et son équipe s’en rend compte. Il ne dort plus, éructe ses ordres, bref se trouve en situation de faiblesse.

En méga-méchant diabolique, Steven Weber, dont le jeu est trop sobre, n’est pas toujours à la hauteur. Maury Sterling en Stone joue mieux et nous fait croire à un fauve menaçant et dangereux.

Pride tente de prévenir Michelle Angelou qu’elle est en danger de mort, mais elle le prend pour un complice du maire. En voulant la sauver, Dwayne perd sa place au NCIS.

Finalement, Hamilton empoisonne Michelle, tandis que Pride profite de l’explosion de son bar pour se faire passer pour mort. L’épisode donne trop dans l’outrance et récolte seulement trois étoiles.

Anecdotes :

  • April Grace (1962-) a joué dans Je suis une légende, A I Intelligence artificielle, Constantine.

  • Carlos Gomez (1962-) a joué dans Desperado et Le négociateur.

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24. LA CHUTE 
(POETIC JUSTICE)

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Histoire de Christopher Silber et Katherine Beattie. Adaptation : Christopher Silber. Réalisation : James Hayman.

Résumé :

Pride kidnappe le maire Hamilton. Il veut le faire parler. Ses agents obtiennent l’aide du directeur du FBI, Isler.

Critique :

On peut reprocher à cet ultime épisode de tomber dans la bande dessinée. L’enlèvement du maire, qui devient un pantin pathétique, le retour d’entre les morts de Pride, la menace d’un virus empoisonnant la rivière à Clearwater, tout est un peu au-delà de la mesure. Le combat Hamilton-Pride perd en crédibilité à force d’outrances.

A la place de Bak, on a l’impression de voir Bruce Willis dans un Die Hard. Il est à souhaiter que pour la saison suivante, on revienne à une certaine normalité, à ce que la série demeure dans son domaine pour une question de crédibilité.

Isler devient sympathique : il est l’homme qui sauve la mise et la vie de Pride. Les dernières dix minutes nous font croire que l’on est dans un James Bond. Ensuite, nous assistons à une scène théâtrale, où Pride feint de vouloir exécuter le maire avant de baisser son arme « Douglas Hamilton, you’re under arrest ».

Cette fin est à l’image d’une saison 3 qui n’a pas tenu ses promesses. On espère retrouver le gentil Bak de Code Quantum se glissant dans la peau du chef de file de la branche NCIS de la Nouvelle Orléans entre deux morceaux au piano. A ce titre, à mon avis, la prochaine saison va être décisive, et il serait opportun de faire revenir la fille et le père du héros, de développer des intrigues plus humaines, car on sombre trop souvent dans la caricature.

Malgré une fin qui tente de dérider le spectateur avec Pride dans le bar détruit et son équipe qui vient pour tout remettre en ordre, ce qui semble impossible, Scott Bakula ne nous livrera pas un sourire. Ou alors, c’est un sourire intérieur. La notion que l’équipe forme une famille prime lors ce final.

On mettra trois étoiles, mais on croise les doigts pour une meilleure saison à venir.

Anecdotes :

  • Matt Servitto (1965-) qui joue le garde du corps du maire fut l’un des interprètes de la série Les Soprano.

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Saison 2Saison 4

NCIS : Nouvelle Orléans

Saison 3



1. CONTRE-COUPS 
(AFTERSHOCKS)



Scénario : Andrew W. Marlowe

Réalisation : Rob Bowman

Résumé :

Appelée sur une scène de crime, Kate Beckett y découvre Richard Castle, absent depuis des mois !

Critique :

Un démarrage sur les chapeaux de route ! Déjà, l’épisode s’ouvre par une séquence ultradynamique avec un splendide jeu de miroirs (un travail impeccable de Rob Bowman) qui se termine par Castle et Beckett se mettant respectivement en joue !

La victime, une dénommée Chloé, avait une adresse dans la main. En s’y rendant, le trio Beckett/Esposito/Ryan y découvrent Richard Castle, une arme à la main ! Beckett passe les menottes à son ex-partenaire ; le réalisateur zoome d’abord sur les mains de l’écrivain puis sur le visage de Nathan Fillion. C’est un plaisir de voir le visage si mobile, si ouvert de l’acteur. L’interrogatoire que mène Beckett est très serré. Stana Katic montre avec talent à la fois le professionnalisme de son personnage (questions sur l’affaire) et l’irritation de cette dernière (parce que Castle ne lui a donné de nouvelles depuis qu’il est revenu des Hamptons). On appréciera les vacheries réciproques des duettistes. Innocenté, Castle est sèchement renvoyé chez lui. Nathan Fillion rend parfaitement compte du désarroi de l’écrivain qui ne comprend pas la froideur de ses amis.

Avec sa maestria habituelle, Andrew W. Marlowe fait progresser son intrigue et parvient à replacer Castle sur la route des policiers en une parfaite symétrie de la première scène de crime ! C’est drôle et brillant. Le plus beau c’est la parfaite explication logique qui a amené le tandem au même endroit, la troisième scène de crime, en partant de deux points de départ différents. Comprenant qu’elle ne se débarrasserait jamais de Castle, Beckett l’admet « pour cette enquête » à ses côtés et il parie qu’il trouvera la solution. L’enjeu : sa présence au poste. Il est évident que Castle restera mais ce jeu fait partie de l’ADN du personnage et c’est une série qui joue avec les codes et avec son public. Comment rendre cette évidence plausible ? C’est le réel enjeu. Le spectateur s’amuse de retrouver les passages obligés de sa série : le café apporté le matin (ne manquez pas le visage de Stana Katic ; l’actrice rend parfaitement visible le plaisir qu’éprouve son personnage de retrouver son binôme), les théories farfelues et surtout l’idée qui relance l’enquête. Ici, il prouve le lien entre les victimes. Le scénariste parvient à nous surprendre en plaçant ledit lien dans un cabaret burlesque ! On note une marotte des réalisateurs dans les interrogatoires. Alors que la caméra est statique dans l’interrogatoire dans un cas, elle est très mobile dans un autre ; ce qui signifie qu’un élément important va nous être communiqué. Une réflexion de Beckett fait bingo dans son esprit puis ça fait tilt entre eux. Quelle série aime tant ses fans pour leur présenter tous les passages obligés tout en jouant avec ?

L’arrestation nous ramène à la scène de départ et l’explicite avec une redoutable efficacité. Beckett considère que Castle a gagné. Le duo est reformé. La saison peut commencer !

Anecdotes :

  • Le premier épisode de cette saison a été suivi par près de 12 millions de téléspectateurs sur ABC, aux États-Unis. Face à cette audience, la chaîne a commandé 2 épisodes supplémentaires pour la saison.

  • Stana Katic et Tamala Jones continuent à se laisser pousser les cheveux.

  • Michael Rady/Evan Murphy : acteur américain, surtout présent à la télévision : Greek (2008-2009), Melrose Place : Nouvelle génération (2009-2010), Mentalist (2011-2012), Jane the Virgin (depuis 2014).

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2. COMME CHIEN ET CHAT 
(SUSPICIOUS MINDS)

Scénario : Moira Kirland

Réalisation : John Terleski

Résumé :

L’enquête sur la mort d’une voyante amène Castle et Beckett sur la piste d’un autre meurtre.

Critique :

Castle et la voyante ! Une évidence pour cet amateur de fantastique ! Dommage que l’intrigue avec ses multiples personnages soit un peu confuse. On peut heureusement compter sur notre duo, très Mulder et Scully sur ce coup-là, pour nous distraire. Castle est bien entendu Mulder et Beckett Scully ; d’ailleurs elle reçoit très officiellement ce surnom.

Difficile d’isoler l’intrigue principale de ses sous-intrigues. La victime, Vivienne Marchand, avait déjà collaboré avec la police mais Ryan démonte la réputation de la voyante, mise en cause par un producteur de télé-réalité à qui elle propose de confier la vérité sur un « vrai » meurtre pour qu’il efface des images qui lui nuisent. La victime prétendue aurait fait une crise cardiaque mais pourrait avoir été empoisonné. Cet homme, Emilio, avait une liaison avec la femme d’un de ses employés, une gourde blonde. C’est compliqué de bien suivre et la résolution de l’énigme est un peu tirée par les cheveux. Le plus intéressant, c’est la différence entre un Castle ouvert au mystère et une Beckett matérialiste. La scène où les policiers démontrent comment la voyante aurait pu tout découvrir sur le meurtre d’Emilio est sans doute une des meilleures. Mais c’est Castle qui a la plus belle réplique décochée à son amie : « Si vous ne croyez pas à la possibilité que la magie existe, vous ne la trouverez jamais ».

Là-dessus, la fille de la voyante, Penny, elle aussi médium – Rachel Boston est le meilleur second rôle de l’épisode émouvante dans son deuil, un peu exaltée par ses visions ; d’abord hésitante à dire la première à Beckett puis gagnant en assurance – nous gratifie d’un pronostic sur l’avenir de Beckett.

Comme souvent, la famille de l’écrivain fournit l’intrigue secondaire ; aujourd’hui c’est Martha qui s’y colle. Cette partie de l’épisode est la plus solide et la plus forte, notamment dans l’émotion. Martha – merveilleuse Susan Sullivan éblouissante, la « Castle girl » de l’épisode – s’est vu demandé en mariage par son amant Chet. Elle veut réfléchir mais, en fait, elle pense que leur histoire est finie. Plus de flamme et c’est un moment touchant. Mais voilà que Chet meurt avant qu’elle n’ait rompu ! La scène entre Susan Sullivan, effondrée, et Nathan Fillion, magnifique en fils soutenant sa mère, est très émouvante. Cette sous-intrigue sauve le 3ème melon.

Anecdotes :

  • Absence Ruben Santiago-Hudson

  • Beckett a cessé de croire au Père Noël à l’âge de 3 ans.

  • Castle nous révèle que, si son nom de plume est « Richard Edgar Castle » (en hommage à Edgar Allan Poe), son véritable nom est Richard Alexandre Rodgers.

  • Rachel Boston/Penny Marchand : actrice américaine, vue dans les séries Mes plus belles années (2002-2005), NCIS (2006), The Ex List (2008-2009), US Marshall : protection de témoins  (2011-2012), Witches of the East End (2013-2014).

  • Mercedes Masöhn/Marina Casillas : actrice suédoise, vue dans les séries Entourage (2008), NCIS (2009), Three Rivers (2009-2010), 666 Park Avenue (2012-2013), Californication (2014), NCIS : Los Angeles (2014, 5 épisodes), Fear the walking dead (depuis 2015).

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3. LE JUSTE CHOIX 
(MAN ON FIRE)

Scénario : Alexi Hawley

Réalisation : Bryan Spicer

Résumé :

Le meurtre d’un garant de caution envoie Castle et Beckett à la fois dans le passé de cette dernière et sur la piste d’un trésor

Critique :

A travers une enquête très classique, Castle s’offre un beau moment dans l’approfondissement du personnage de Kate Beckett tout en rendant hommage quelque part au Faucon maltais. Le mort est trouvé dans son bureau et c’est de là que va découler toute l’enquête. Sur son corps, Lanie trouve un papier rempli de traits. Castle pense d’emblée à un (Da Vinci) code quand Beckett le compare à un vulgaire bout de papier. Faute du scénariste puisque rien n’est inutile dans une série policière et que, d’autre part, Beckett ne pourrait jamais considérer un élément quel qu’il soit comme anodin. Dans le bureau, les enquêteurs trouveront un micro qui relie l’épouse de la victime à la scène de crime. Sur le corps, Lanie, à nouveau, découvre une croix faite de baume et d’huile qui amène un prêtre en salle d’interrogatoire ! Enfin, une empreint fait tomber dans l’escarcelle un ancien criminel visiblement complètement décati !! Mais le plus beau, c’est qu’en coursant un suspect, Beckett tombe sur Mike Royce, son ancien instructeur. Jason Beghe est impeccable dans ce rôle de mentor, à la fois distancié par l’âge et l’humour tout en montrant une affection certaine pour son ancienne élève. Stana Katic est tout aussi remarquable car l’actrice rend elle aussi palpable cette affection. Les deux acteurs réussissent à créer et à rendre tangible et partant crédible cette connexion entre leurs personnages.

Evidemment que le papier découvert était important et même qu’il est une carte menant au butin d’un vol de bijoux d’un montant pour lequel on pourrait aisément tuer ! Rien n’étant ce qu’il paraissait être, la seconde partie de l’épisode déconstruit les figures qu’il nous avait précédemment présentées ! C’est très bien écrit et la chasse au trésor amène à une scène d’un cliché absolu qui devient un morceau de bravoure : tout le monde s’y retrouve et se menace réciproquement avec des armes de tous les calibres !!! Castle sauve la mise et résout l’énigme.

L’épisode comporte une intrigue mineure, celle d’Alexis qui veut un scooter. C’est mignonnet surtout avec le charme de Molly C. Quinn mais on n’y croit qu’à moitié et, surtout, c’est clairement ajouté pour donner du temps de jeu à la « famille Castle ». Pas grave, Nathan Fillion et consorts auront réussi à nous amuser quand même !

Anecdotes :

  • « Les filles rêvent d’un deux roues quand on réalise qu’on n’aura jamais de poney » affirme Beckett

  • « J’ai toujours rêvé de faire ça ! » s’exclame hilare Castle en poursuivant un suspect !

  • Castle a écrit « Le tueur n’avait pas le son » ; il a trouvé mieux comme titre !

  • Jason Beghe/Mike Royce : acteur américain vu au cinéma dans The X-Files : le film (1998) mais plus souvent à la télévision : X-Files (1994), Les Experts (2002), Veronica Mars (2006), Californication (2009/2011-2013), Chicago Fire (2012-2015), Chicago Police Department (depuis 2013).

  • Sophina Brown/Gayle Carver :  actrice américaine vue dans les séries New York Unité spéciale (2001), Shark (2006-2008), Numb3rs (2008-2010), NCIS : Los Angeles (2011), Ravenswood (2013-2014), Scream (2015).

  • Absence de Ruben Santiago-Hudson.

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4. LA GRANDE ÉVASION 
(ESCAPE PLAN)

Scénario : David Grae

Réalisation : Rob Bowman

Résumé :

Un homme est retrouvé mort tué par une balle en plomb vieille de 200 ans !

Critique :

Très joli titre français qui, sans vendre la mèche, en allume toutefois une partie. Une des forces de cet épisode c’est son travail visuel. D’entrée de jeu, Rob Bowman nous captive par cette scène dans une lumière bleu-noir mêlant silence autour du cadavre et bruits de chevaux au galop. Un déphasage qui illustre que le temps sera une des données du problème.

La victime, un certain Daniel Goldstein créait des produits financiers complexes. Un de ces produits a justement fait perdre beaucoup d’argent à plein de monde. Suivez l’agent est un poncif du récif policier sauf que nous sommes chez Castle et que ce n’est qu’un aspect de la réponse. Car Lanie apporte plus de questions qu’elle ne donne de réponse : la victime a été tuée par une balle remontant au XVIIIème siècle tirée par une arme de la même époque ! Il n’en faut pas plus à Castle pour imaginer un tueur spatio-temporel venu par un portail dimensionnel ! L’énergie que met Nathan Fillion dans son personnage le préserve du ridicule pour le faire passer dans l’autre dimension des huluberlus sympathiques, un excentrique ! Devinez le modèle de la voiture de Daniel et vous imaginerez les sommets de jubilation de l’écrivain !

Castle et Beckett vont remonter jusqu’à un club de farfelus, éminemment délirants mais bons enfants. Le décor est chargé mais il crée une véritable identité visuelle au club, un décalage entre l’extérieur du XXIème siècle et l’intérieur qui se revendique du Londres victorien (costumes notamment) mais comme si le futur imaginé à l’époque (référence à Jules Verne) s’était justement arrêté là. Rob Bowman, bien aidé par les décorateurs, opère une présentation en deux/trois images, de vrais tableaux d’originaux saisis sur le vif. Mais si le club est original, c’est aussi lui qui donnera la clé de l’énigme. Grâce aussi à une séance de tir devant mesurer la précision des armes du siècle des Lumières ; d’abord sérieuse, cette séance vire au déjanté et on remercie Nathan Fillion à genoux tellement c’est fou !!

L’intrigue mineure du jour, ce sont les premiers émois d’Alexis. C’est très touchant grâce à l’implication de Molly C. Quinn, absolument géniale quand elle entreprend de se demander à voix haute comment on sait qu’on est amoureux. C’est à la fois drôle et touchant et Nathan Fillion n’est pas en reste. Sur cette scène, il est lui aussi attendrissant et nous fait bien sourire. Il a carrément su nous faire rire par la jalousie de Castle, vexé que ce soit à Martha et non à lui, le « papa cool » qu’Alexis se soit confiée la première ! Quant à la première rencontre du père et du petit ami, il n’y a que dans cette série qu’elle pouvait avoir lieu de cette façon !!

Anecdotes :

  • Humour noir toujours pour ouvrir l’épisode lorsque Martha dit à son fils : « Rien de tel qu’un petit meurtre pour te remonter le moral » !

  • Le premier mot de bébé Alexis a été « Dénouement » mais c’est parce que Castle « lui a appris très tôt à structurer sa pensée » !!

  • Première apparition du nouveau compagnon de Kate Beckett.

  • Andrew Leeds/ Adam Murphy : acteur américain vu dans les séries Nip/Tuck (2003-2004), Bones (Pelant, 2012), NCIS : Los Angeles (2013-2014).

  • Victor Webster/Josh Davidson : acteur canadien, vu dans les séries Sunset Beach (1998-1999), Mutant X (2001-2004), Related (2005-2006), Esprits criminels (2009), Continuum (2012-2015).

  • Hommage à Stephen J. Cannell. 

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5. LES VRAIS HÉROS NE SE REPOSENT JAMAIS 
(COURSE CORRECTION)

Scénario : Terence Paul Winter

Réalisation : John Terlesky

Résumé :

Lors d’un enterrement un cercueil se renverse libérant deux corps !

Critique :

Au tour des séries hospitalières de passer à la moulinette de Castle ! Humour et ironie à tous les étages mais aussi beaucoup de sentiments voire du sentimentalisme si l’on est peu charitable. La victime, Valérie Monroe, était médecin dans un hôpital et elle a été tuée avec une « précision chirurgicale » selon la formule agréée. Le mode opératoire, et plus largement l’injection de formules médicales, permettent à Tamala Jones de sortir de son registre habituel pour développer une réelle expertise. La mise en scène de John Terlesky permet de donner un aspect fluide à une scène d’explication qui aurait été bavarde et pesante s’il l’avait tourné platement.

L’écriture de la série est bien rodée mais absolument pas mécanique. Ainsi, le premier suspect, Greg McClinctock, est-il bien entendu innocent du crime puisqu’il est le premier justement. Sauf que c’est bien plus subtil ! L’explication finale est stupéfiante par la maîtrise d’écriture et le jeu avec le spectateur qui a toutes les cartes en main mais tombe dans le panneau qu’on lui présente ! Comment faire autrement quand le scénario mêle un baron de la drogue qui employait la victime comme médecin personnel ? Comment passer sous silence le fait qu’elle était une informatrice du ministère de la justice ? Et que vient faire dans tout cela une recherche du docteur Monroe concernant la ville de Katona, État de New York, prototype selon le capitaine Montgomery « de la ville où il ne se passe jamais rien » ? La réponse à la question est fournie par le capitaine Montgomery lui-même ! Ruben Santiago-Hudson a peu de temps de présence mais il l’emploie bien, chaleureux, proche de ses troupes.

Et puis il y a de l’amour dans cet épisode. L’amour d’Alexis pour Ashley (absent bien qu’on parle beaucoup de lui) et le couple qui a « sa » chanson (de Taylor Swift). Celui de Castle pour Gina ; une crise entre eux dû à la jalousie de ce dernier déjà constatée quand on parle de sa fille mais qu’ils parviennent à surmonter grâce à un travail sur soi de cet égotiste de première qu’est Richard Castle. Nathan Fillion est impeccable et l’on sent les efforts que son personnage a fait par amour pour les autres. C’est aussi avec délice que l’on assiste à la lecture entre Castle et Beckett d’une correspondance amoureuse où ils espèrent trouver une piste. Non seulement c’est amusant mais c’est loin d’être purement anecdotique. Quant au mobile du meurtre, il est quelque part lié à l’amour, décidément un grand meurtrier !

Anecdotes :

  • Michael Cassidy/Greg McClinctock : acteur américain vu dans les séries Newport Beach (2004-2005), Smallville (2007-2008), Scandal (2012), Men at Work (2012-2014), The Magicians (2016).

  • L’épisode comprend de multiples références à des séries hospitalières, comme un « docteur Rhonda Shimes » ! Selon Castle, les médecins sont connus pour « leur fornication galopante » et le triolisme serait « courant » !

  • Retour de Monet Mazur (Gina).

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6. AUX AGUETS 
(ONE GOOD MAN)

Scénario : David Amann

Réalisation : Bill Roe

Résumé :

Le meurtre d’une femme blonde indique à la police de New York qu’un tueur en série, le Triple Tueur, est de retour en ville.

Critique :

Un épisode remarquable à l’intrigue complexe mais maîtrisé, aux dialogues froids et à la mise en scène lente et grave ; profondément noir, cet épisode, éclairci par l’intrigue secondaire qui aura son importance sur l’intrigue principale, ce qui est rare, réussit une figure imposée des séries policières : introduire la Némésis du (des) héros.

L’entrée dans l’épisode est déjà un signe de maîtrise narrative, visuelle et sonore. Quand tout va bien, la jeune femme blonde est éclairée par les lumières de la ville et on entend clairement Phil Collins. Puis, progressivement, le silence se fait. Très vite, Lanie relie ce crime à ceux du Triple Tueur. Ruben Santiago-Hudson enfile les habits du commandant Montgomery et, avec autorité, nous donne un topo sur ce meurtrier. Survient une seconde victime et seulement le générique ! Avec efficacité, mais en ayant tout de même pris le temps d’une scène d’émotion, le scénario introduit le héros noir de l’épisode, Marcus Gates incarné avec un talent fou par Lee Tergesen. L’acteur donne un détachement ironique à son personnage (il faut voir le sang-froid qu’il conserve alors qu’une armada de flics surarmés le mettent en joue). Les interrogatoires de Gates par Beckett seule sont des bijoux. Le ton est toujours calme mais la tension est palpable surtout que la froideur de Gates le rend de plus en plus affreux mais, comme il a réponse à tout, c’est une anguille qui se tient devant nous. Le second interrogatoire semble rejouer la même scène mais on notera alors que le réalisateur zoome sur les visages. Quelque chose de nouveau va sortir de tout cela.

Pour coincer Gates, les enquêteurs ont fouillé le passé du roi de Sing Sing et découvert son co-détenu, Jerry Tyson. Autant Gates est glacial, autant Tyson paraît émotif, mal à l’aise. Il faut que la police lui arrache les bribes d’information qui vont lui être utile. Mais, nous sommes dans Castle et c’est chez notre écrivain préféré qu’un détail fait tilt permettant de sauver une femme ! On s’achemine vers le happy end traditionnel mais on aurait dû mieux écouter Castle, insatisfait du dénouement. Parce ce que, cette fois, l’imagination débordante de ce dernier lui fait entrevoir trop tard la vérité. Le final sera éminemment fort et noir, et pourtant, il conservera jusqu’au bout une brindille d’humour.

Ce petit éclat d’humour, pareil à la noisette dans le chocolat noir, provient de la résolution de l’intrigue secondaire du jour : l’admirateur secret d’Alexis. Ce qui est amusant et bien écrit, c’est le caractère évolutif de cette histoire et la manière dont les protagonistes, Alexis mais surtout Castle, la vivent. Cette intrigue et la principale interagissent et se renforcent ou plutôt s’équilibrent ; la noirceur de l’intrigue principale est en partie compensée par la relative légèreté de l’intrigue secondaire. Ensuite, quand Alexis, très insouciante sur ce coup-là, décide de se rendre au rendez-vous fixé, Martha défend à son fils de la surveiller…se réservant ce rôle ! Bonne composition de Susan Sullivan qui rend très convainquant et savoureux le changement de pied de son personnage et donne à voir, mine de rien, l’amour profond que cette famille se porte. C’est le coup de fil qu’elle passera à son fils pour le rassurer qui va jouer un rôle déterminant dans le final de l’épisode.

Anecdotes :

  • Brian Klugman/Paul McCardle : acteur américain, surtout connu pour avoir joué dans Bones (2013).

  • Michael Mosley/Jerry Tyson : acteur américain, vu au cinéma dans La Proposition (2009) mais plus souvent à la télévision : Scrubs (2009-2010), The Closer (2010), Pan Am (2011-2012).

  • Lee Tergesen/Marcus Gates : acteur américain, peu de films notables mais une longue carrière télévisuelle : New York Police Judiciaire (1990), Homicide (1993-1994), Code Lisa (1994-1998), Oz (1997-2003), Desperate Housewives (2006), Dr House (2009), American Wiwes (2010-2011), Longmire (2013-2014), The Strain (2016).

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7. GUERRE DE GANGS 
(OUTLAWS)

Scénario : Elisabeth Davis

Réalisation : Felix Alcala

Résumé :

La mort d’un comédien minable conduit Castle et Beckett dans une histoire de faux-semblants.

Critique :

Un épisode pas déplaisant certes mais extrêmement banal et pour tout dire peu inspiré. L’intrigue est confuse, passant d’une chose à une autre sans s’en fixer sur une seule tout en étant très linéaire. La révélation de l’identité du coupable tombe comme un cheveu sur la soupe.

On avait pourtant commencé par une entrée contrastée comme la série sait si bien les faire. D’un côté, un policier en uniforme disparaît brusquement happé depuis l’intérieur d’un appartement d’où venait des cris. D’un autre côté, Alexis et Martha font des vocalises à 5 heures du matin !

C’est ce policier qui est mort sauf que c’était un comédien ! Un strip-teaser pour être précis. Et l’appartement abrite une colonie de jeunes femmes totalement effondrées quand Castle et Beckett y arrivent : enterrement de vie de jeune fille ! Mais passé cette ouverture hilarante, on va rire beaucoup moins et, dans Castle, c’est quand même plutôt gênant.

Tout le reste de l’épisode va dérouler la pelote que le patron de la boîte qui employait la victime a donné à Ryan et Esposito. Le club de strip-tease (passage assez drôle grâce à nos duettistes) amène à une « cougar » qui était la maîtresse de la victime mais avait rompu parce qu’il lui avait demandé 25 000 $. Argent qui amène à…etc. Tout cela pour nous amener à une histoire d’escroquerie très classique mais que la scénariste (pourtant talentueuse) n’a plus tellement le temps de développer et doit même bâcler la scène où le coupable est confondu. Et le spectateur avec lui.

L’intrigue secondaire est amusante (Alexis veut auditionner pour un rôle dans Grease à son lycée et Martha la coache) mais parfaitement anecdotique et complètement périphérique à notre intrigue. Seule la frimousse mutine de Molly C. Quinn et l’allant que met Susan Sullivan nous font passer un bon moment et, en fait, nous évite l’ennui.

Anecdotes :

  • La victime lisait des bouquins de Donald Trump parlant de finances.

  • Castle trouve que la victime ne valait pas 300$/heure : Lanie, elle, achète tout de suite !

  • Selon le patron qui reçoit Ryan et Esposito, les filles sont « dingues des petits maigrichons genre Twilight ». Ce qui date l’épisode !

  • Sagesse de Martha Rodgers : « Les auditions, c’est comme les hommes. Une de perdue… »

  • Mary Page Keller/Rebecca Dalton : actrice américaine, elle tourne surtout pour la télévision: Providence (1999), JAG (3 épisodes, 2002-2003), New York Police Blue (4 épisodes, 2004), Commander in Chief (4 épisodes, 2005), 24 heures chrono (2 épisodes, 2009), Castle (2010), NCIS : Los Angeles (2011), Supernatural (2011), Pretty Little Liars (4 épisodes, 2012), Chasing Life  (2014-2015).

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8. DOUCE MÉLODIE 
(MUSIC TO MY EARS)

Scénario : Matt Pyken

Réalisation : Bryan Spicer

Résumé :

La mort d’un employé municipal emmène Castle et Beckett vers une toute autre affaire.

Critique :

Solide épisode : une première affaire qui ouvre sur une seconde et relance complètement l’intrigue tout en faisant monter la pression. L’humour est bien dosé ; très présent au départ, il se fait plus rare ensuite à la mesure de l’élévation des enjeux. Un parfait tempo empêche tout ennui. Tout juste peut-on regretter que tous les acteurs ne soient pas au top niveau.

C’est à Central Park que nos duettistes préférés se retrouvent autour du cadavre d’un certain « Lenny les bonnes ampoules », un électricien chargé de changer les ampoules dans le métro de New York. D’emblée, le scénariste nous dit que ce n’est pas une affaire simple : la victime a été tuée de trois balles au terme d’une chasse à l’homme. Pourquoi le tuer ? Ryan et Esposito pensent avoir trouvé du matériel d’espionnage chez lui à moins que ce ne soit son peu scrupuleux supérieur ? Matt Pyken nous présente ces pistes avec une parfaite crédibilité mais elles sont fausses ! L’explication de la présence du matériel est absolument hilarante !

Et c’est là que le scénariste nous inflige un rebondissement dramatique : la victime a été tuée pour avoir assisté à un enlèvement d’enfant ! La tension est installée d’emblée puisque les enquêteurs ignorent l’identité de l’enfant et doivent la découvrir. En outre, Nathan Fillion nous permet d’apprécier la partie dramatique de Castle ; un père qui comprend quelle épreuve traverse le père du gamin. Père joué par John Pyper-Ferguson qui est très juste. L’acteur est très impliqué et on croit à sa peine beaucoup plus qu’à celle de la mère, tellement plus fade et dans un rôle extrêmement convenu. Un père qui passe aussi un temps pour le coupable et clame son innocence alors que le temps presse. A ce stade de l’épisode, il pourrait très bien être un kidnappeur. Ça oui mais tueur, cela était plus difficile et les enquêteurs en sont conscients. Leurs interprètes aussi et on est à fond avec eux. Le final, dynamisé par Nathan Fillion dont le personnage a deux éclairs de génie qui décide du succès et Stana Katic, très convaincante dans l’action. Ruben Santiago-Hudson est très bien aussi dans un registre plus dur que d’habitude.

L’intrigue secondaire est amusante quoique résolument mineure : Alexis garde le rat domestique de son petit ami Ashley (Ken Baumann, peu expressif), une bestiole nommée Théodore, et qui disparaît. Elle le cherche en vain et craint la réaction du jeune garçon. Pas vraiment de quoi fouetter un chat. L’intrigue ne passionne pas Molly C. Quinn outre mesure même si l’actrice a déjà suffisamment de talent pour nous garder avec elle.

Anecdotes :

  • Quand Castle parle de Ben par rapport au rat, il fait référence au film d’horreur Ben de Phil Karlson sorti en 1972.

  • Pour Beckett, l’animal de compagnie le plus courant à New York, c’est le cafard ! L’animal le plus étrange qu’elle ait eu ? Castle bien sûr !

  • Castle fait référence à « Flamme d’argent », une nouvelle de Sherlock Holmes où c’est l’absence d’une chose (en l’occurrence un aboiement) qui en révèle une autre.

  • Carmen Argenziano/Marco Rivera : acteur américain actif sur les deux écrans. Au cinéma, on a pu le voir dans Le Parrain II (1974), Le retour de l’inspecteur Harry (1983), Broken Arrow (1996), Anges et Démons (2009). A la télévision dans Columbo (1973), L’Agence tous risques (1983), La loi de Los Angeles (1986-1990), Urgences (1995), Stargate SG-1 (1998-2005), Docteur House (2007), Hawaï Five-0 (2014).

  • John Pyper-Ferguson/Dean Donegal : acteur canadien d’origine australienne, on a pu le voir dans X-Men l’affrontement final (2006) mais plus souvent à la télévision : Brisco County (1993-1994), MilleniuM (1997-1998), Les Experts (2000, 2010), Brothers & Sisters (2006-2007), Terminator : Les chroniques de Sarah Connors (2009), Grimm (2012), Once upon a time (2013), The Last Ship (depuis 2014), Marvel : les agents du SHIELDS (2017).

  • Eve Carradine/Mirielle Lefcourt : Ever Dawn Carradine est la nièce de David Carradine. On a pu la voir essentiellement à la télévision : Les Dessous de Veronica (1998), Les Experts (2004), Supernatural (2009).

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9.  À TOUTE VITESSE 
(OVERDRIVE) 

Scénario : Shalisha Harris

Réalisation : Bethany Rooney

Résumé :

La mort très étrange d’une astrophysicienne amène Castle et Beckett aux frontières du réel.

Critique :

Savoureux hommage à une glorieuse ainée tout autant que passage au tamis de la question extraterrestre, cet épisode est un régal ultra-référencé (Castle est une série « geek » à l’image de son héros) qui insère avec bonheur une enquête policière dans un cadre baignant dans l’étrange. L’on est toutefois plus proche de Jean Ray avec un « fantastique expliqué ».

La victime était une astrophysicienne retrouvée victime d’une « décompression explosive » ; ce qui se produit lorsqu’un corps est situé hors de l’atmosphère ! Tamala Jones rend bien la perplexité de Lanie et la suite de l’autopsie ne va pas lui rendre le sourire ; il y a bien plus de questions que de réponses. Mais si la légiste est perdue, Castle, lui, est tout sourire ! La victime a été enlevée par des aliens ! Lorsque le générique est lancé après 10 minutes d’épisode, cette hypothèse n’a pas pu être démentie par Beckett !

Il est intéressant de revoir nos duellistes dans leurs rôles de sceptique et de convaincu d’autant qu’à la différence de la magie, l’hypothèse d’une vie (et d’une intelligence) extra-terrestre est toujours valable scientifiquement même sans aller jusqu’aux élucubrations de la littérature et du cinéma fantastique. Jusqu’au bout, Beckett refusera d’admettre que les aliens existent même si, un instant, la logique policière semble vaciller. Le scénario donne évidemment un peu de temps à la thèse ufologique et s’offre Lance Henrikssen en invité de luxe ! Certains pourront regretter le temps relativement bref de sa présence mais c’est en fait cohérent avec la série : Castle est une série policière et non une série fantastique. Disons que c’est un témoignage de sympathie et une révérence faite à un acteur reconnu dans ce domaine tout autant qu’un hommage à la célèbre série où la vérité est ailleurs. En tout cas, en peu de minutes, l’acteur est très juste. Très posé, Benny Stryker n’a rien d’un gourou illuminé et il a même des informations pour les enquêteurs. Impossible de ne pas sourire quand il affirme avec un sérieux académique que le Gouvernement est derrière tout cela ! Et ce n’est pas la suite qui va le démentir !! Des « agents fédéraux » enlèvent les affaires de la malheureuse et interrogent dans des conditions ultraclichées nos héros !!!

Cet « enlèvement » est le climax de l’hommage. Par la suite, la vérité va se faire jour sous un angle réaliste de plus en plus affirmé. Castle a une idée pour le moins cocasse pour joindre ces mystérieux agents et le fait que ça marche souligne le côté fictionnel de la série. C’est encore l’écrivain qui va comprendre que quelque chose ne va pas du côté de la victime. Bien vu de la part de la scénariste que de ne pas faire de l’écrivain un obstiné. S’il croit en la magie et aux « petits hommes gris » (merci Mulder !), il n’en fait pas l’alpha et l’oméga. Si la prosaïque réalité doit l’emporter, alors tant pis ! Mais on sait qu’il ne renoncera pas à ses convictions. C’est finalement la coopération entre la police et un agent fédéral secret mais bien réel qui permettra à la vérité de se faire jour.

Anecdotes :

  • L’épisode ne compte pas d’accroche. La séquence « Il y a deux catégories de personnes qui réfléchissent à des façons de tuer » est supprimée.

  • « Les parents d’Ashley vous aimeront. Il vous suffit de ne pas être vous-même », assène avec gourmandise Beckett à Castle qui doit dîner avec les parents du petit ami d’Alexis !

  • Le titre original de cet épisode est un jeu de mot avec le titre original du film Rencontres du troisième type à savoir Close Encounters of the Third Kind.

  • Cet épisode multiplie les références à la série X-Files : Aux frontières du réel. Le titre français l’avait déjà annoncé !

  • Un des acteurs invités, Lance Henriksen, a interprété le personnage principal de la série MillenniuM, créée par Chris Carter à l'instar de X-Files.

  • Castle, après avoir parlé chinois, explique qu'il parle chinois parce qu'il adorait une série télévisée. Une autre référence à la série Firefly dans laquelle Nathan Fillion jouait dans un monde où l'anglais et le chinois mandarin sont parlés couramment par tout le monde.

  • Lance Henriksen/Benny Stryker : acteur américain, vu au cinéma dans Rencontre du troisième type (1977), Terminator (1984), Aliens, le retour (1986), Aliens 3 (1992), Mort ou vif (1995), Scream 3 (2000), Appaloosa (2008). Il a également joué pour la télévision où il est surtout connu pour MilléniuM (1996-1999). On l’a vu aussi dans NCIS (2007) et The Blacklist (2015).

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10. MAUVAISE ALLIANCE 
(FOLLOW THE MONEY)

Scénario : Scott Williams

Réalisation : Bryan Spicer

Résumé :

La mort d’un ancien docker fauché, un ancien bar et la Prohibition sont les ingrédients du nouveau cocktail pour Castle et Beckett.

Critique :

Bel hommage au passé sulfureux de l’Amérique mais aussi à une certaine ambiance quand « atmosphère » voulait dire quelque chose de l’esprit d’un lieu.

Tout commence quand le corps d’un certain Donnie est sorti de l’East River. Les enquêteurs trouvent très vite que c’est un ancien docker et Castle fantasme déjà sur l’implication de la Mafia ! Il y a bien un ancien type louche mais il a juste vendu un bar, le Old Haunt à Donnie qui y avait des souvenirs. Castle fait un éloge vibrant du lieu et c’est un régal d’entendre vibrer ces mots d’autant que Nathan Fillion est vraiment excellent dans l’incarnation de son personnage. Sur cet épisode, il vole la vedette à Stana Katic qui se rattrape pour partie dans l’interrogatoire du barman. C’est ultra-sexy et plein d’humour. On a encore l’occasion de rire avec le troisième suspect de l’épisode, complètement « chargé » mais blanc comme neige. C’est sans doute le point faible de cet épisode ; le coupable n’est pas si dur à trouver quand on a éliminé presque tout le monde très vite. A défaut d’un whodunit à la Duchesse de la mort, il reste le whydunit.

Le Old Haunt est au cœur de l’intrigue et le décor a été particulièrement soigné. Il y a un bel effort de reconstitution avec ce souci de lier le beau à l’utile, à savoir donner l’illusion qu’il s’agit d’un lieu lié à la Prohibition. Le tunnel qu’empruntent nos duettistes est un classique de la littérature policière de l’époque (lire Sax Rohmer ou Dashiell Hammett) mais il s’insère avec aisance dans l’histoire et joue un rôle déterminant dans l’explication et la résolution de l’intrigue. Le scénariste s’offre en plus le luxe de se payer la jeunesse branchée par cette confrontation entre un Castle amoureux et respectueux du passé et une tête à claque patron de start-up ; le genre à se gargariser d’avoir inventé la roue et de l’avoir fait breveter. La charge caustique est à déguster sans modération.

Dans une histoire où le passé se rappelle et se confronte au présent, l’intrigue secondaire avec la copine d’Alexis venue du Kansas est certes très mineure mais elle résonne plutôt bien avec l’ensemble.

Anecdotes :

  • Castle a écrit « Pour une poignée de balles » au Old Haunt.

  • L’écrivain multiplie les références au cinéma dont Les Dents de la mer et Alien.

  • Beckett fait référence aux « alligators » dans les égouts. Légende urbaine, elle s’appuie sur un fait véridique : un crocodile est sorti des égouts de New York le 10 février 1935. Dès 1936, la municipalité lança une campagne d’éradication. Il est de toute façon impossible à un reptile de vivre dans un environnement aussi froid.

  • La Prohibition : le terme renvoie à la campagne contre la production, la vente et la consommation d’alcool. Elle fut institutionnalisée par le 18ème amendement en 1919 mais suscita une puissante contrebande. Roosevelt la supprima en 1933 (21ème amendement).

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11. PARI GAGNANT 
(LET IT RIDE)

Scénario : David Grae

Réalisation : Jeff Blekner

Résumé :

Alors que l’équipe enquête sur la mort d’une marieuse, elle accueille l’actrice qui doit incarner Nikki Heat au cinéma et veut s’inspirer de Beckett !

Critique :

Attention ! Idée brillante ! Un scénario signé David Grae est en général gage de qualité mais ici, il fait preuve d’une belle inventivité et d’un grand humour car c’est la série qui se moque d’elle-même ! La mise en abîme est hilarante et nos duettistes interprètent une symphonie en trois temps impeccable. Comme l’intrigue policière n’est nullement sacrifiée à cet exercice de style, le spectateur est à la noce !

A la noce parce que la victime, Stacy Collins, veillait à ce que des couples se rencontrent. « Un petit meurtre te fera du bien » avait dit Alexis à son père affligé par le choix de l’actrice Natalie Rhodes pour interpréter Nikki Heat. C’est vrai que les premières images dont on nous gratifie n’ont rien de gratifiant pour elle et l’énoncé de sa filmographie – qu’Alexis n’a « pas vu » mais qu’elle connaît bien – a de quoi faire fuir en effet !! Or, voilà que ladite Natalie Rhodes débarque sur la scène de crime !!! Beckett avait donné son accord pour qu’elle la suive et prenne des notes (elle a l’habitude !). C’est le premier mouvement de la symphonie : Beckett confiante, collaborant de bonne grâce avec une Natalie à l’écoute, concentrée et un Castle proprement snobé et dont toutes les tentatives pour se rendre intéressant virent au pathétique. Il a des répliques d’une platitude confondante prononcées avec le sérieux qui ne va pas. Même Chuck Norris s’en sortirait mieux ! Nathan Fillion est juste génial ; une mimique suffit pour nous faire comprendre la solitude d’un auteur à qui sa muse et sa création échappent. Que Natalie n’ait pas lu Vague de chaleur, roman justement porté à l’écran, est juste le dernier clou du cercueil de Richard Castle !

Le second mouvement correspond à l’approfondissement de l’enquête. La victime versait beaucoup d’argent à un détective miteux qui se renseignant sur les clients de celle-ci. A ce moment, Natalie avoue à Castle qu’elle trouve le personnage de Nikki « complexe » et qu’elle espère parvenir à lui ressembler un peu. Cela n’a l’air de rien mais ces quelques mots rassénèrent le romancier qui amorce sa « réévaluation » de l’actrice. Laquelle, pour s’immerger dans le personnage, va jusqu’à copier la gestuelle de Beckett et à lui ressembler physiquement ! C’est bluffant ! Du coup, Beckett commence à paniquer. Il faut dire que Laura Prépon en brune ressemble effectivement beaucoup à Stana Katic ! On est aussi obligé de rire devant la mine rêveuse de Nathan Fillion !!! Le réalisateur s’amuse avec des gros plans sur les visages montrant la palette des sentiments des acteurs. Ce mouvement se termine lorsque, pour « rentrer dans le personnage », Natalie « chauffe » Castle puisque celui-ci s’est inspiré de lui-même pour créer le personnage de Jameson Rook, journaliste qui suit Nikki Heat de près (de très près même).

Enfin, le troisième mouvement voit Natalie demander à Beckett si Castle est gay : ce dernier a refusé de coucher avec elle ! Du côté de l’enquête, les policiers se sont concentrés sur la jolie secrétaire du miteux et celle-ci avoue piéger des hommes à la demande de Stacy. Le final baigne dans le mélodramatique mais c’est justement l’effet recherché et c’est vraiment drôle. Natalie Rhodes en est quasiment arrivé à faire plus Beckett que Beckett et celle-ci est soulagée que cela soit fini. Tout au long de l’épisode, Stana Katic et Nathan Fillion auront été à leur meilleur niveau mais Laura Prépon se sera révélée excellente. Qu’elle commence avec un look de bimbo ne fait que renforcer la mue de l’actrice qui joue une actrice devenant meilleure à mesure qu’elle comprend le personnage. C’est une jolie réflexion sur l’image et le monde du spectacle, plus originale d’autant que Castle s’est justement inspiré de Beckett pour créer Nikki et voilà Natalie copiant Beckett pour comprendre Nikki. Pour une fois, Frankenstein a réussi son œuvre !

En petite musique de fond, l’intrigue mineure du jour prend Kevin Ryan en personnage principal. Il va demander sa petite amie Jenny en mariage. Castle lui donne quelques conseils farfelus qui lancent l’épisode ! Et il se trouve que Natalie est un fantasme du policier ! Seamus Dever est épatant dans cet homme simple, qui s’efforce d’être un bon policier et un amoureux sincère malgré la présence d’une bombe sexuelle à ses côtés. L’épisode se termine sous les applaudissements. Rien de plus normal.

Anecdotes :

  • Nikki Heat est le nom original de l’héroïne créée par Castle. En VF, elle est appelée « Nikki Hard » mais, dans les traductions françaises des romans, c’est bien son nom original qui est utilisé.

  • Après le record d'audience de près de 10 millions de téléspectateurs sur la chaîne ABC, celle-ci a commandé une quatrième saison pour la série.

  • Lorsque Ryan montre sa bague à Castle, celui-ci fait un simulacre de demande à Beckett. C’est la seconde fois qu’il lui présente une bague de fiançailles.

  • Laura Prépon/Natalie Rhodes : actrice américaine, essentiellement présente à la télévision : That 70’Show (1998-2006), How I met your mother (2009-2010), Docteur House (2010), Orange is the new black (depuis 2013).

  • Absence de Tamala Jones et de Ruben Santiago-Hudson.

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12. HUIS CLOS EXPLOSIF 
(HELL ON THE HIGH WATER)

Scénario :Terri Edda Miller

Réalisation : Millicent Shelton

Résumé :

Castle et Beckett enquêtent sur la mort d’un magicien mais il y a un lapin dans le chapeau !

Critique :

Consacrer un épisode de Castle à la magie relève tellement de l’évidence qu’on se demande comment les scénaristes n’y ont pas pensé plus tôt. Il est aussi agréable que la magie constitue un élément de constitution du « Caskett » par les souvenirs qu’elle évoque à nos duellistes.

Faux semblant. C’est ce qui qualifie le mieux la magie. Tout est différent de ce qu’il paraît être et le scénario parvient à rendre tangible sans gratuité cette évidence. La mort paraît être un suicide mais la lettre laissée par la victime révèle autre chose. Ladite victime paraît soudain vivante mais c’est un frère jumeau (d’où la théorie farfelue du jour de Castle). Un vieil artisan construit un automate mais les enquêteurs ont découvert des traces d’explosif. Pour finir, deux morts sortent de leurs tombes ! Pour résoudre le meurtre et confondre le coupable, la police va devoir avoir recours…à la magie ! C’est brillant, bien joué et ce coup final couronne aussi un épisode où l’humour n’aura pas manqué.

Faux semblant donc. Deux intrigues secondaires utilisent ce procédé. D’abord, Lanie et Esposito qui sont en couple mais le cache aux autres. L’épisode est généreux avec Tamala Jones qui dispose de bien plus de temps de présence et l’utilise à bon escient réussissant en une scène à être à la fois glamour et factuelle. Ensuite, Castle et Gina dont l’histoire prend fin. Ainsi que l’avoue le romancier à sa mère (brève mais utilise présence de Susan Sullivan parfaite en mère attentive et présente), il vivait quelque chose de banal et rêvait de magie. C’est aussi la morale de cette histoire : la magie détourne le réel, elle ne s’y substitue pas.

Anecdotes :

  • « Alakazam » invoque Beckett : c’est une formule contraire au traditionnel « Abracadabra » dont l’origine est moyen-orientale mais l’étymologie contestée. C’est une invocation performative (la prononcer provoque quelque chose) et c’est la formule utilisée pour animer le Golem.

  • Brett Cullen/Christian Dahl : acteur américain, vu au cinéma dans Wyatt Earp (1994), La vie devant ses yeux (2007) mais plus souvent à la télévision : Les oiseaux se cachent pour mourir (1983), Falcon Crest (1986-1988), L’Equipée du Pony Express (1989-1990), Ally McBeal (1997), FBI : Portés Disparus (2002), Desperate Housewifes (2004-2005), A la Maison-Blanche (2005-2006), Lost (2005-2008), Ugly Betty (2006-2007), Person of Interest (2011-2013), Under the Dome (2014-2015).

  • Jeff Hephner/Edmund et Zalman Drake : acteur américain né Jeffrey Lane Hephner. On l’a vu dans les séries Newport Beach (2005), Docteur House (2008), Chicago Fire (2013), Chicago Med (2016).

  • Absence de Ruben Santiago-Hudson.

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13. LE RETOUR DU PIRATE 
(RETURN OF THE KING)

 

Scénario : Will Beall

Réalisation : Tom Wright

Résumé :

Un ancien policier contacte Kate Beckett pour lui parler du meurtre de sa mère mais il est abattu devant elle.

Critique :

Il y a deux catégories d’épisodes excellents dans Castle : ceux qui poussent l’humour au plus loin en pastichant les films et séries de genre et ceux qui sont des œuvres au noir. Cet épisode est de la seconde catégorie et de la meilleure eau.

Exceptionnellement, il ne débute pas par la découverte d’un corps ; ce qui est déjà une indication que ce n’est pas un épisode ordinaire. John Raglan est mourant et veut tout raconter à Beckett (venue en compagnie de Castle) mais il est tué. Il a tout de même eu le temps d’apporter un élément nouveau qui, dans un premier temps, complexifie l’histoire. A rebours de l’épisode type, aucune des personnes interrogées n’est innocente à un degré ou à un autre mais toute sont des pièces d’un sinistre puzzle qui prend sens dans une époque pas si lointaine où New York vivait sous la coupe de la Mafia. Presque tous les interrogatoires sont des confrontations ; celle avec Vulcan Simmons est la plus violente psychologiquement. Jonathan Adam est prodigieux dans l’incarnation d’un véritable serpent, malveillant, à la fausse élégance, mais fin renard et sachant pousser à bout Kate Beckett. Sans faute de Stana Katic qui fait ressentir toutes les émotions par lesquelles passent son personnage. Il faut la voir complètement livide par exemple. On est avec elle du début à la fin sans la lâcher et on apprécie que Richard Castle vienne la soutenir. Le romancier, à qui sa mère a demandé d’être honnête sur la raison qui le fait aller au poste de police tous les jours, ne se dérobe pas. Il apportera une aide importante et il sera déterminant dans le final éprouvant.

Le grand mérite de cet épisode est de replacer un fait – le meurtre de Johanna Beckett – dans un contexte plus large ; lui donnant une profondeur et une consistance et partant un intérêt. Intérêt renouvelé puisque l’épisode ne résout pas le crime originel tout en faisant avancer l’histoire générale. Les nouveaux personnages impliqués sont importants chacun à leur manière, ce qui construit une narration riche et passionnante à suivre et qui rend crédible la présence du « dragon » ; le puissant commanditaire in fine. Avec une réalisation alerte qui joue à fond la carte du mouvement, tout en réussissant à placer de courts mais précieux moments plus intimes, c’est un des sommets de la saison.

Anecdotes :

  • Jonathan Adam/Vulcan Simmons : acteur américain, très peu de films à son actif mais plusieurs séries : Bones, Nikita, NCIS : Los Angeles.

  • Max Martini/Hal Lockwood : acteur américain présent sur les deux écrans. Au cinéma, on a pu le voir dans Il faut sauver le soldat Ryan (1998), Colombiana (2011), Captain Phillips (2013), Cinquante nuances de Grey (2015), Cinquante nuances plus sombres (2017). A la télévision : Le Caméléon (1997), Les Experts (2002), Les Experts : Miami (2003), The Unit (2006-2009), Mentalist (2012).

  • Absence de Molly C. Quinn et de Tamala Jones.

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14. PANDORA'S BOX, PART 2 
INÉDIT EN FRANCE

Scénario : Alexi Hawley

Réalisation : Émile Levisetti

Résumé :

Castle et Beckett enquêtent sur la mort d’un ancien gagnant de la loterie.

Critique :

Un épisode sympathique mais un peu banal. Le thème de « l’argent ne fait pas le bonheur » est par trop cliché pour être un moteur d’intrigue satisfaisant.

De fait, si l’histoire se suit sans déplaisir et avec un certain nombre de rebondissements intéressants voire amusants, elle n’a pas d’éléments de fantaisie qui font le sel de cette série. Elle reprend un certain nombre de clichés (enfant toxico, passé qui ne passe pas) ou de figures rituelles (dealer jouisseur, gagnant qui culpabilise, majordome guindé). Il y a cependant un bon rebondissement pour relancer l’intrigue dans la dernière partie de l’épisode, ce qui donne un coupable convainquant et qu’on avait trop facilement laissé passer. On appréciera aussi l’astuce de Castle pour résoudre l’énigme. Le fil rouge de ce que ferait les personnages principaux avec le gros lot est plaisant mais sans plus. Sauf le final qui est réellement touchant parce qu’il concerne nos héros.

L’intrigue secondaire du jour concerne Martha désemparée par l’héritage fabuleux que lui a laissé Chet. Il est agréable que ce soit Beckett qui lui souffle le moyen d’en user sans mal agir et sans remords.

Anecdotes :

  • Pour Castle, le coupable c’est le majordome ! Un classique du roman policier dont Chapeau melon avait su faire son miel (Les espions font le service).

  • « La richesse ne fait qu’accentuer tous les aspects de notre personnalité » philosophe Castle…qui avoue que c’est son côté enfantin qui en a profité.

  • Castle s’est acheté un cratère de la Lune ! Depuis le traité sur l’espace de 1967, la Lune est considérée comme un espace international (comme les mers). En revanche, l’appropriation dans des buts commerciaux et économiques reste juridiquement floue.

  • Ned Bellamy/Logan Meech : acteur américain, vu dans Les enquêtes de Remington Steele (1986), Arabesque (1993), Les Experts : Miami (2004), The Unit (2006-2007), Terminator : les chroniques de Sarah Connors (2008-2009), Treme (2011-2013), Resurrection (2014).il a aussi joué au cinéma : Ed Wood (1994), Dans la peau de John Malkovitch (1999), Saw (2004), Twilight chapitre I-Fascination (2008), Django Unchained (2012).

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15. TERMINUS 
(END OF THE LINE)

Scénario : Moira Kirland

Réalisation : John Terlesky

Résumé :

La mort de l’épouse d’un vieil ami de Richard Castle provoque une crise avec Kate Beckett.

Critique :

Moira Kirland a brillamment mis en forme cette idée géniale que de mettre à l’épreuve la solidité du « Caskett » sur un autre terrain que celui des sentiments ; en plaçant cette opposition sur le terrain qui les réunit : le crime.

La victime était l’épouse de Damian Weslake, ami de Castle. Les explications que donne celui-ci à sa défense acharnée sont très convaincantes ; en plus, Nathan Fillion donne beaucoup de chaleur à celles-ci. L’acteur est impeccable, tant dans son obstruction initiale que dans son repentir et sa soif de justice. « Écoute ton cœur » lui dit Martha, toujours de bon conseil. Le scénario est véritablement habile puisqu’il charge Damian mais indirectement. L’élément le plus lourd étant la « coïncidence » entre ce crime et la mort du père de Damian, 20 ans auparavant. Or, que dit-on des coïncidences dans les séries policières ?

La série joue sur ses habitudes, comme le « bon » suspect initial mais innocent. Le fait qu’il soit relativement vite expédié signifie que le scénario va appuyer ailleurs et, de fait, il multiplie les suspects. Ils sont relativement bien dessinés même si un peu schématiques. Par contre, Jason Wiles n’est pas tout à fait le bon choix pour Damian. Emprunté, peu à l’aise et sans beaucoup d’expression, il ne crée que partiellement une connexion avec Nathan Fillion. Mais il y a beaucoup de rebondissements, tous crédibles et la rivalité entre Castle et Beckett rajoute un allant et pas mal de suspense. L’enquête à double hélice accouche d’une double résolution absolument stupéfiante et d’un final doux-amer.

Anecdotes :

  • « Chez les riches, les meurtres sont toujours bizarres » affirme Esposito

  • L’épisode se passe aux alentours de la Saint Valentin.

  • Alicia Coppola/Amber Patinelli : actrice américaine diplômée d’anthropologie et ancien mannequin n’a aucun lien de parenté avec Francis Ford Coppola. Vue au cinéma dans Benjamin Gates et le trésor des Templiers (2008) mais plus souvent à la télévision, notamment Another World (1991-1993), Trinity (1998-1999), Cold Feet (1999-2000), JAG (2003), Preuves à l’appui (2003-2005), NCIS (2004-2005, 3 épisodes), Mon oncle Charlie (2005-2013), NCIS : Los Angeles (2010, 2015), Esprits criminels (2014), Shameless (2016).

  • Tom Irwing/Simon Campbell : acteur américain, vu dans les séries Angela, 15 ans (1998-1999), Les Experts (2002), Related (2005-2006), Saving Grace (2007-2010), Grey’s Anatomy (2010-2011), Devious Maids (2013-2016).

  • Jason Wiles/Damian Westlake : acteur américain, surtout actif à la télévision : New York 911 (1999-2005), American Wives (2007), Esprits criminels (2010), Scream (2015).

  • Absence de Tamala Jones.

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16. ENVERS ET CONTRE TOUT 
(THE LAST STAND)

Scénario : David Amann

Réalisation : Rob Bowman

Résumé :

Croyant enquêter sur la mort d’un simple chauffeur de taxi, Castle et Beckett se retrouvent à chercher une arme de destruction massive !

Critique :

L’excellent épisode par nature : partir d’un fait banal et amener doucement à quelque chose de beaucoup plus gros, mettre de l’humour au départ puis le réduire progressivement tout en faisant monter la pression, doubler l’enquête habituelle du soupçon de la manipulation, et vous obtenez 40 minutes  (quasiment) sans faute qui vous scotchent à votre fauteuil.

D’entrée de jeu, Rob Bowman – sûrement le meilleur réalisateur de la série et un très bon réalisateur tout court – installe une tension, un rythme rapide marqué par une musique forte, qui scande les secondes et que l’on retrouvera plus tard. Tout commence donc par la mort d’Amir, un chauffeur de taxi dans un entrepôt abandonné. Ainsi que le souligne Lanie, tout pourrait faire paraître à un vol qui aurait mal tourné mais pourquoi avoir brisé les doigts du défunt ? David Amann, une des meilleures plumes du staff, nous invite ainsi à ne pas prendre ce que nous allons voir comme allant de soi, plus que d’habitude. La présence d’un diplomate syrien semble convenue mais c’est efficace pour troubler l’onde et cela nous vaut l’habituelle mais toujours réjouissante théorie de Castle ! Lequel devant un garde-meuble nous régalera une dernière fois d’une référence cinématographique amusante.

Une dernière fois parce que voilà que des traces de radioactivité sont détectées. Avant que l’enquête n’atteigne un climax de tension, le scénario s’est accordé une pause pour que Beckett évoque ses états d’âme, dise son amertume devant la tournure de sa vie amoureuse et trace le portrait du compagnon idéal. Intéressant que, sur ce passage, Nathan Fillion n’ait aucune ligne de texte. L’arrivée de Mark Fallon, de la Sécurité Intérieure, n’apaise pas vraiment les esprits ; d’autant qu’Adrian Pasdar est diablement convainquant en homme d’autorité. L’enquête suit un rythme trépidant car il y a urgence et ce moteur, pour être classique, n’en reste pas moins efficace. Tout comme le procédé un brin éculé d’éjecter les héros de l’enquête, histoire de dramatiser encore un peu les enjeux. Alors, certes, du coup, il n’y a plus de surprise désormais mais cela n’enlève rien à la qualité de l’ensemble car David Amann a su doser les révélations, amener chaque élément à temps et s’il ne surprend pas, c’est qu’il avait gardé une terrible carte dans son jeu qu’il abat à la dernière minute nous laissant tétanisé !

Anecdotes :

  • Cet épisode et le suivant forment un double épisode.

  • Alon Moni Aboutboul/Fariq Yusef : acteur israélien, vu au cinéma dans Rambo 3 (1988), Munich (2005), The Dark Knight Rises (2012), La chute de Londres (2016). Il travaille aussi pour la télévision : NCIS (2010), Fringe (2011), NCIS : Los Angeles (2013), The Blacklist (2014), The Leftovers (2015).

  • Lochlyn Munro/Kevin McCann : acteur canadien, vu dans Highlander (1994), JAG (1999), Monk (2004), Hawaï Five-0 (2012), Rizzoli & Isles (2015). Au cinéma, dans Dracula 2001 (2000), Freddy contre Jason (2003), Assaut sur Wall Street (2013), A la poursuite de demain (2015).

  • Adrian Pasdar/agent Mark Fallon : acteur américain, vu au cinéma dans Top Gun (1986), Aux frontières de l’aube (1987), L’impasse (1993) mais surtout à la télévision : Profit (1996-1997), Les Chemins de l’étrange (2000-2002), Amy (2003-2005), Heroes (2006-2010), The Lying Game (2011), Agents of SHIELD (2014), Colony (2016).

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17. RAPIDE, SILENCIEUX, MORTEL 
(SWIFT, SILENT, DEADLY)

Scénario : Andrew W. Marlowe

Réalisation : Bill Roe

Résumé :

Les enquêteurs n’ont que quelques heures pour découvrir la bombe.

Critique :

La surprise ne joue plus ici puisque le spectateur sait quels sont les tenants et les aboutissants mais le scénario d’Andrew W. Marlowe sait parfaitement user du contre-la-montre, gérer la tension et garder un peu de temps pour ses personnages. La réalisation est sans faute. L’orchestration est cependant moins présente et moins signifiante que pour le premier volet.

Tout le départ de l’épisode (jusqu’au générique) se joue sur trois fronts qui se renforcent mutuellement générant un effet d’angoisse croissant : Castle et Beckett se congelant à petit feu, Martha et Alexis rentrées inopinément et se demandant où est Richard, les enquêteurs à cran ayant autre chose à faire que les chercher. Évidemment que notre couple préféré s’en sortira mais, par un coup de vice dont on aurait pourtant pu s’attendre de la part de Marlowe, le « Caskett » subit un coup d’arrêt.

Castle va véritablement être le moteur de tout l’épisode. Ce sont ses intuitions, ses suggestions qui vont réellement permettre à l’enquête de progresser. Du grand Nathan Fillion. Pourtant, Mark Fallon ne passe pas au second plan grâce à l’énergie que met Adrian Pasdar dans son personnage. Il ne le rend vraiment pas sympathique mais c’est parfaitement voulu et pleinement réalisé. Juste une anecdote glissée par Ryan éclairera sur les motivations de l’agent Fallon. Après la séquence Dana Delany en saison 2, c’est une autre séquence de haut vol que s’offre la série avec Adrian Pasdar. C’est moins chaleureux mais, du moins, c’est complètement différent et pas moins intéressant. Coup de génie du scénariste que la « méthode Castle » qui sauve New York ! C’est à peine croyable mais c’est tellement bon !!

Anecdotes :

  • Générique différent : il est bleu glacier et l’orchestration n’est pas la même.

  • « On est programmé par la peur » énonce Beckett

  • Approximativement au 3/4 de l’épisode, Esposito cite deux noms, Evan Bauer et Jack Cochran ; en prenant le nom du premier et le prénom du second, il est possible d'obtenir Jack Bauer, le personnage principal de 24 heures chrono. Cochran est sans doute une référence à Robert Cochran, co-créateur de la série (avec Joel Surnow). Quant à Evan peut être une référence à Evan Katz, scénariste/executive producer durant toute la série 24 heures chrono, et co-créateur avec Manny Coto du spin-off 24 : Legacy.

  • Absence de Tamala Jones.

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18. UN PASSÉ ENCOMBRANT 
(SLAY THE DRAGON)

Scénario : Elisabeth Davis

Réalisation : David M. Barrett

Résumé :

Castle et Beckett enquêtent dans le monde impitoyable du soap-opera.

Critique :

Une fois encore, Castle se paye un genre et c’est le soap qui trinque. L’épisode est amusant, surjoué évidemment mais il aurait pu être meilleur cependant. Les différents éléments donnent plus l’impression d’être juxtaposés que réellement mêlés. On passe donc de l’un à l’autre sans vrai lien. L’écriture d’un soap a peut-être déteint sur Elisabeth Davis. En tout cas, on rit pas mal.

La mort de la victime est déjà une satire en soi : c’est un auteur ! L’effet miroir joue et on savoure d’autant que Castle et Beckett la prolonge d’une certaine façon. Néanmoins, ensuite, c’est un déroulement beaucoup plus classique qui survient même si les interrogatoires des comédiens sont très cocasses. Très drôles certes mais on a quand même connu plus désopilant. Elisabeth Davis s’amuse à doter tous les suspects d’alibis et on sourit devant la perplexité croissante des enquêteurs. Le problème c’est que quand Castle trouve la solution, l’impression laissé c’est qu’elle sort de nulle part. On aura une dernière occasion de sourire avec la scène écrite par le romancier pour le soap.

Heureusement, les divas vont sauver le médiocre pour le tirer vers le mieux. Susan Sullivan se déchaîne dans cet épisode qui a dû lui rappeler des souvenirs ! Martha est littéralement dans son élément puisqu’elle a joué dans ce soap…trente ans avant ! Elle veut se la jouer « agent infiltré » et c’est vraiment très drôle. Surtout dans deux moments ne paraissant pas du tout être ce qu’ils sont. Là, on est plié et la complicité entre Susan Sullivan et Nathan Fillion est exquise. Et puis il y a Jane Seymour, en invité de luxe. L’actrice surjoue une grande partie du temps (elle incarne la mère de la victime et il ne faut pas rater le moment où elle est amenée au poste) mais, quand son personnage est fermement interrogé par les enquêteurs, elle se pose et nous montre, à nous et à Castle et Beckett, ce que c’est que le talent. On n’ira pas jusqu’à brûler un cierge mais, dans le contexte de cet épisode, Jane Seymour était l’actrice qu’il fallait et elle ne se rate pas, nous faisant bien rire alors que son personnage n’a rien de reluisant !

Anecdotes :

  • Absence de Ruben Santiago-Hudson

  • Castle affirme qu’une machine à dérégler le climat a été imaginée dans un soap. Lequel est imaginaire mais la machine a été imaginé, elle, dans le film Chapeau melon et bottes de cuir !

  • Scène rarissime : Castle appelle Beckett « Katherine » mais c’était pour se moquer.

  • Tina Majorino/Reese Harlan : actrice américaine, de son nom complet Harmony Olivia Tina Majorino, elle travaille essentiellement pour la télévision : Veronica Mars (2004-2007), Big Love (2006-2010), Bones (3 épisodes, 2010-2011), Legends (2014).

  • Jane Seymour/Gloria Chambers : née Joyce Frankenberg, cette actrice britannique a été naturalisée américaine en 2005. Elle débute avec Ah ! Dieu ! que la guerre est jolie ! (1969) de Richard Attenborough, qui deviendra son beau-père entre 1971 et 1973 mais c’est son rôle de James Bond Girl dans Vivre et laisser mourir (Solitaire) en 1973 qui la fait connaître. Elle jouera ensuite notamment dans La Révolution française (1989) ou Serial noceurs (2005) mais c’est la télévision qui lui donne ses principaux rôles, en particulier Docteur Quinn, femme médecin (1993-1998). Elle a aussi joué dans les séries Smallville (2004-2005), Miss Marple (2007), Franklin et Bash (2012-2014), Jane the Virgin (2015). Élevée officier dans l’Ordre de l’Empire britannique en 2000. 

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19. ANTIDOTE 
(QUID PRO QUO)

Scénario : Terence Paul Winter

Réalisation : Jeff Blockner

Résumé :

Un juré s’effondre en plein procès : il a été empoisonné !

Critique :

Un honnête épisode même s’il n’a rien de particulièrement original. Son erreur est de ne pas se moquer du genre judiciaire et de l’aborder de façon trop sérieuse. Il est cependant assez bien écrit pour se suivre plaisamment.

L’épisode se base sur l’aphorisme bien connu : « A qui profite le crime ? ». En l’occurrence à l’accusé. Le scénario est assez habile pour ne pas l’écarter de la liste des suspects mais un autre aphorisme veut que le doute lui profite aussi. L’accusé innocent, c’est un cliché des séries et films judiciaires et, sur ce plan, Castle n’innove absolument pas mais, surtout, ne propose pas une fantaisie qui donnerait un second degré à l’épisode. A la place, c’est une enquête sérieuse mais banale qui nous est proposée. Par contre, on appréciera que le personnage de Montgomery soit mis en avant. Voilà un policier consciencieux mis sous pression par le procureur en personne ; difficile de bien faire son métier quand l’affaire concerne un procès médiatisé. C’est grâce à sa ténacité, et au soutien sans faille qu’il apporte à Beckett, que l’affaire sera résolue. Ruben Santiago-Hudson campe solidement son rôle.

Il y a une intrigue secondaire dans cet épisode autour d’un secret d’Alexis et d’une méthode peu scrupuleuse de son père pour savoir ce que fait sa fille. Amusant même si c’est une redite destinée à nous faire comprendre la foncière honnêteté de la jeune fille. Heureusement, la bonne composition de Molly C. Quinn permet à Alexis d’échapper au cliché de la bonne fille un peu bêta. On aura aussi apprécié comment elle remet son père en place mais, ça aussi c’est une redite. Dommage.

Anecdotes :

  • Le titre original de cet épisode est un jeu de mot avec la série Law and Order connue en France sous le nom New York, police judiciaire.

  • Bruce Davison/Louis Arnacki : acteur américain, vu au cinéma dans Fureur apache (1972), Six degrés de séparation (1993), X-Men (2000, 2002), Le maître du jeu (2003). Il a tourné aussi pour la télévision : Les contes de la crypte (1995), Triangle (2005), Les aventures de Flynn Carson : le secret de la coupe maudite (2008).

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20. UN MENTOR TRÈS SPÉCIAL 
(NOLA CONFIDENTIAL)

Scénario : Scott Williams

Réalisation : Steve Boyum

Résumé :

Le corps d’un journaliste est retrouvé dans le four d’une pizzéria.

Critique :

Voilà un épisode de Castle comme on les aime, plein d’humour mais un humour au service d’une solide enquête policière.

Avant le générique (donc en moins de dix minutes), le spectateur a eu deux grands éclats de rire ! Rien que les noms des quatre pizzaiolos en guerre sont des bijoux de drôlerie sans oublier les coups pendables qu’ils se sont faits entre eux ! Même Lanie pour une fois sacrifie à l’humour noir !! La théorie fumeuse de Castle est aussi brève qu’hilarante. L’identité de la victime, Gordon Burns, journaliste déchu, lance véritablement l’histoire. Une histoire simple puisqu’elle part de la « guerre des pizzas » pour aboutir à un trafic de drogue. Simple mais en aucun cas linéaire. Chacun des suspects pourrait être lié au crime et au trafic mais leurs interrogatoires distillent également de petites pastilles d’humour. Faire rire en instruisant le spectateur ; c’est bien joué.

L’enquête rebondit avec la découverte de Monica Wyatt, une ex de la victime. Liz Vassey apporte la gravité et la tendresse appropriée faisant un joli contraste avec les hommes jusqu’alors présenté qui avaient tous un côté ridicule ou pathétique. Poursuivre l’enquête va permettre de traquer la « Baleine Blanche » de Burns en lien avec un épisode traumatisant de son passé. Voilà l’élément tragique qui densifie le fond de l’épisode. Très appréciable aussi la révérence, très dans l’ADN de la série, au « film noir » et que ce soit « Boggie » qui apporte un élément déterminant est un bel hommage. Le fin mot de l’histoire, il revient à Castle, grand amateur du genre.

L’intrigue secondaire du jour, liée à Alexis, est différente des habituelles par sa gravité. L’adolescente vit très mal un coup qu’on lui a fait et ne comprend pas bien pourquoi elle réagit comme elle le fait. Molly C. Quinn est ici particulièrement convaincante et la connexion avec Nathan Fillion toujours aussi limpide. Les deux acteurs réalisent un sans-faute dans cette partition et il est bien vu de ne pas dresser de « l’âge ingrat » un portrait caricatural mais bien nuancé.

Anecdotes :

  • Castle a écrit « Ciel de cendres ».

  • En 2003, Ryan était dans la brigade des stups.

  • La « Baleine blanche » fait évidemment référence à Moby Dick, métaphore de l’obsession destructrice, d’après le roman éponyme d’Herman Melville. Il y a plusieurs références dans l’épisode.

  • Gary Basaraba/Ralph Carbone : acteur canadien, vu au cinéma dans La dernière tentation du Christ (1988), Striptease (1996), Suburbicon (2017) et à la télévision dans Brooklyn South (1997-1998), Boomtown (2002-2003), Person of Interest (2013-2014), NCIS : Nouvelle-Orléans (2016).

  • Peter Onorati/Sal Malavolta : acteur américain, surtout actif à la télévision : Walker, Texas Ranger (2000), Mes plus belles années (2002-2004), Ghost Whisperer (2007), Desperate Housewifes (2009).

  • Liz Vassey/Monica Wyatt : actrice américaine, elle tourne principalement pour la télévision : La Force du destin (1990-1992), Code Quantum (1991, 1993), Star Trek : la nouvelle génération (1992), Urgences (1994), Dharma et Greg (2000), Tru Calling (2005), Les Experts (2005-2010), La diva du divan (2011-2012).

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21. REPRÉSAILLES 
(KREWE)

Scénario : Matt Pyken

Réalisation : Paul Holahan

Résumé :

Un champion de natation est retrouvé mort noyé. Parallèlement, Castle s’agace de voir un autre auteur s’intéresser à Beckett.

Critique :

Episode un peu ambivalent. Son intrigue principale ne casse pas trois pattes à un canard mais elle est tout de même suffisamment bien écrite pour rester intéressante. Par contre, une fois n’est pas coutume, l’intrigue secondaire concerne Richard Castle lui-même ! Ces deux segments tendent à se renforcer mutuellement, ce qui est une réussite, et sauve l’épisode.

Lequel commençait mal avec cette histoire d’un nageur venu d’un milieu modeste, désargenté et qui devient un potentiel champion. La question usuelle du « D’où vient l’argent ? » n’est néanmoins pas mal exploitée puisqu’elle permet de développer l’environnement de la victime, fournissant ainsi la crédibilité du mobile du meurtre lorsque les enquêteurs l’auront trouvé. Le dopage dans le sport est aussi devenu un cliché de la série policière. C’est dommage d’y avoir sacrifié.

Tout cela va déboucher sur la résolution du crime grâce à…Michael Connelly ! Le célèbre auteur de polars participe à la traditionnelle soirée poker chez Castle (avec Dennis Lehanne) et c’est lui qui pose la question qui va renverser la table et relancer l’intrigue. Cette séance prend place dans l’intrigue secondaire autour d’Alex Conrad, auteur de polar débutant qui a pour mentor Richard Castle. Sauf que Castle Richard prend ombrage de l’intérêt de Conrad pour Beckett. La jalousie du romancier est aussi comique que sincère et Nathan Fillion joue toute la gamme : colère froide, méchanceté de gamin, homme sensé obligé de reconnaître sa mesquinerie. Le plus beau, c’est l’aveu qu’il fait à Beckett qui lui adresse la plus belle des réponses.

Anecdotes :

  • Justin Bruenig/Rob Tredwyck : acteur américain, surtout vu à la télévision : La force du destin (2003-2011), Les Experts : Miami (2008), Knight Rider (2008-2009), Ringer (2011-2012), Grey’s Anatomy (2013-2014), Les Experts : Cyber (2015).

  • Erik Palladino/coach Rome : acteur américain, vu à la télévision dans Murphy Brown (1996-1997), Urgences (1999-2001), Les Experts (2006), Championnes à tout prix (2009-2010), NCIS : Los Angeles (2012-2013), Suits (2015).

  • Brendan Hines/Alex Conrad : acteur et chanteur américain, vu dans les séries Lie to me (2009-2011) et Scorpion (2015).

  • Josie Loren/Bridget McManus : née Josie Lopez, cette actrice américaine d’origine cubaine tourne surtout part la télévision : Veronica Mars (2006), Championnes à tout prix (2009-2012), Mentalist (2014-2015).

  • Quatrième réunion poker entre Castle et ses pairs.

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22. AIE FOI EN LA PAROLE 
(KNOCKOUT)

Scénario : Alexi Hawley

Réalisation : John Terlesky

Résumé :

Mike Royce, le mentor de Beckett, est assassiné. Pour retrouver le meurtrier, elle n’hésite pas à aller jusqu’à Los Angeles.

Critique :

Un épisode plutôt dur sur le thème bien connu de la vengeance et de la justice. Classique mais bien fait et Nathan Fillion assure la part d’humour.

Classique aussi que le policier « trop » impliqué refuse de lâcher. Beckett doit aller à Los Angeles car le tueur présumé – un certain Ganz -  n’a fait qu’un saut à New York. La série s’offre cependant son originalité grâce à Richard Castle. L’arrivée « discrète » de nos duettistes dans la Cité des Anges puis la brève mais hilarante séquence à l’hôtel sont des moments de légèreté bienvenus. Classique aussi cette enquête en jouant au chat et à la souris avec la police locale mais, là encore, la « Castle touch », c’est le tournage de Vague de chaleur décalé, très drôle et très utile aussi ! Par contre, le coup de la balle qui fond, c’est beaucoup plus original ! On ne manquera pas non plus l’entrée en scène ultra-sexy de Beckett essayant de piéger Ganz.

L’épisode vaut surtout son pesant de cacahuètes pour sa place dans le « Caskett ». Les deux héros ne sont pas dans les positions habituelles ; ils sont dans une autre ville (superbes extérieurs ; l’hôtel de Ganz a un petit côté Les Experts : Miami) et sans tout ce qui fait leur quotidien. Lorsqu’ils parlent ensembles, le soir, à l’hôtel, ils le font à cœur ouvert et on sent que les deux personnages sont sur la corde raide. Tant Nathan Fillion que Stana Katic laissent entrapercevoir la tension qui habitent Castle et Beckett. Le temps paraît suspendu, hésitant. 

Anecdotes :

  • Dominic Purcell/Russell Ganz : acteur anglo-australien, on a pu le voir au cinéma dans Mission : Impossible 2 (2000), Blade Trinity (2004) mais surtout à la télévision : John Doe (2003), Prison Break (2005-2009), The Flash (2014).

  • D.B. Sweeney/Kyle Seeger : Daniel Bernard Sweeney, acteur américain, vu dans Les coulisses du pouvoir (1986), Sons (1989), Visiteurs extraterrestres (1993), Chiraq (2015). A la télévision, Docteur House (2006), The Event (2010).

  • Jason George/Charles Kelvin : acteur américain, surtout vu à la télévision : Roswell (2000), Stargate SG-1 (2005-2006), Les Mystères d’Eatswick (2009-2010), Grey’s Anatomy (depuis 2010), Mistresses (2013-2016).

  • Absence de Susan Sullivan et Molly C. Quinn. 

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23. CHANTIER À HAUT RISQUE 
(DOWN THE RABBIT HOLE)

Scénario : Terri Edda Miller

Réalisation : John Bleckner

Résumé :

La mort d’une candidate amène Castle et Beckett dans le monde glamour des concours de beauté

Critique :

Joli épisode qui se moque des concours de beauté en reprenant tous les codes mais avec le regard moqueur de la série.

C’est un peu meurtre chez Miss Détective dont on retrouve un certain nombre de marqueurs comme le photographe à la réputation sulfureuse, l’organisatrice du concours qui ne jure que par lui, le présentateur star, le conseiller efféminé. Les portraits de tous ceux qui gravitent autour du concours n’a rien de reluisant ! Classique et un peu facile. On pense aussi à cet épisode de Castle, « L’enfer de la mode » (2-3) où les projecteurs diffusaient une lumière crue sur le monde du mannequinat. Néanmoins, l’épisode est plus que cela. A partir du moment où une candidate – une blonde un peu bête et méchante – donne aux enquêteurs le violon qui servait à la victime pour son numéro, elle leur remet également – selon elle – « le mobile du meurtre » ; à savoir des photos de nus. Photos que l’on pourra voir, ce qui n’est pas si fréquent tout de même ! Qui dit photo de nu pour une future Miss dit chantage dit aussi photographe. C’est en examinant soigneusement la photo – mais « que » la photo – que Castle trouve le détail qui relance l’intrigue et l’éloigne du copier-coller et c’est grâce à Beckett que l’écrivain aura la révélation.

L’épisode comprend deux intrigues secondaires. La moins importante tient dans le choix du cadeau à sa femme par Montgomery pour fêter 30 ans de mariage. C’est Castle qui lui suggère ledit cadeau. Mais, plus fort, il y a l’histoire entre Alexis et Ashley. Les deux adolescents s’apprêtent à quitter le lycée et Alexis craint que l’éloignement ne tue leur amour mais aussi elle refuse qu’il fasse un choix en fonction d’elle et non de ce qu’il veut lui pour son avenir. Entre les deux, papa Castle devra jouer les médiateurs ! C’est tendre et touchant grâce en partie à la connexion Nathan Fillion-Molly C. Quinn.

Anecdotes :

  • Michael McKean/Victor Baron : acteur américain, il joue sur les deux écrans. Au cinéma, on l’a vu dans 1941 (1979), Spinal Tab (1984), Jack (1996), Jugé coupable (1999). A la télévision, il fut récurrent pour X-Files (Morris Fletcher, 3 épisodes, 1998-2002), The Lone Gunmen (2001), Better Call Saul (2015).

  • Sasha Roiz/Bobby Stark : acteur israélo-canadien, vu au cinéma dans Pompéi (2014) et à la télévision dans Missing : disparu sans laisser de traces (2004), NCIS (2007), Lie to me (2009), Docteur House (2011), Grimm (2011-2017).

  • Teri Polo/Kayla Baron : Teresa Elisabeth Polo, actrice et mannequin américaine, vue au cinéma dans La maison aux esprits (1993), Mon beau-père et moi (2000) et vue à la télévision dans Bienvenu en Alaska (1994-1995), Le Damné (1998-1999), The Practice (2003), Les Experts : Miami (2008), The Fosters (depuis 2013).

  • Bellamy Young/Candace Ford : cette actrice américaine, née Amy Maria Young, est principalement connue pour son rôle – magnifique – de Mellie Grant dans Scandal (depuis 2012). Elle incarne aussi la compagne d’Hotchner dans Esprits criminels (7 épisodes 2011-2013). Elle a aussi joué dans Scrubs (2004-2009).

  • Judith Scott/ Evelyn Montgomery : actrice américaine vue dans les séries Robocop (1994), Inspecteur Barnaby (1998), X-Files (2000), FBI : Portés Disparus (2003), Dexter (2007), Docteur House (2008), Les Experts : Miami (2011).

  • Absence de Tamala Jones remplacée par Arye Gross.

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24. LA CHUTE 
(POETIC JUSTICE)

castle 3 24

Résumé :

Hal Lockwood, l’assassin de la mère de Beckett, s’évade de prison. En se lançant à ses trousses, Kate Beckett provoque une série de drames.

Critique :

Épisode très noir, très dur et très amer ; jamais l’arc « Johanna Beckett » n’avait tant ressemblé à la terre brûlée. Le spectateur profite tout juste quelques minutes de légèreté avant d’entrer dans la violence. Elle prend tous les visages, physique (usage de grenade assourdissante, fusillades) et psychologique (peur de Jim Beckett de perdre sa fille ; la rencontre de Scott Paulin et de Nathan Fillion est très émouvante). Stana Katic est éblouissante, volant la vedette à son partenaire (ce qui causera des frictions) : elle donne à voir un flic qui s’obnubile, un supérieur qui confond autorité et autoritarisme mais surtout une femme qui n’écoute plus rien, ni personne. Ce n’est plus une enquête ; c’est une croisade. Sur l’autel de sa vengeance, Kate Beckett sacrifie Richard Castle. Leur tête-à-tête, d’abord très touchant, devient tendu et, à bout – magnifique composition des comédiens incandescents – ils se lancent à la figure quelques vérités blessantes. Cet épisode met aussi en valeur le capitaine Montgomery et Ruben Santiago-Hudson donne toute sa force à ce personnage secondaire mais si attachant. Tour à tour, il est dur, tendre, complice. Un numéro très fort.

Il y aura un autre sacrifice. L’enquête s’est poursuivie et la ténacité de Ryan et Esposito a malheureusement payé. Une visite de Lockwood nous l’avait déjà appris. C’est un moment glaçant. Max Martini est très convainquant : cet homme fait froid dans le dos et quand il sourit, c’est pire encore ! Ce qui rend ce final si fort, c’est que le scénario ne sacrifie aucunement l’émotion à l’action. Il est impossible de garder les yeux secs jusqu’au bout et surtout pas après la dernière réplique de Nathan Fillion. L’aveu de Castle.

Anecdotes :

  • Retour de Max Martini (Hal Lockwood), Scott Paulin (Jim Beckett) et Judith Scott (Evelyn Montgomery).

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