Saison 3 1. La vie est un rêve (1re partie) (Four Dreams - Part 1) 2. La vie est un rêve (2e partie) (Four Dreams - Part 2) 3. Le cercle vicieux (Be Kind, Rewind) 4. Démons intérieurs (Blood Relations) 5. La preuve en image (Ghost In the Machine) 6. Une simple intuition (Profiles In Terror) 7. Telles mères, telles filles (Mother's Little Helper) 8. Toute la vérité, rien que la vérité (The Whole Truth) 9. Mort d'un amoureux transi (Better Off Dead) 10. La poupée (Very Merry Maggie) 13. Comme si de rien n'était (Second Opinion) 14. Cauchemar (We Had a Dream) 15. Le garçon d'à côté (The Boy Next Door) 16. Le démon de l'amour (Whatever Possessed You) 17. L'angoisse et l'espoir (Joe Day Afternoon) 18. Association de bienfaiteurs (1-900-Lucky) 19. Pour une poignée de diamants (No One to Watch Over Me)
1. LA VIE EST UN RÊVE (1RE PARTIE) Allison et sa fille Bridgette font chacune le même rêve, mais de façon différente. La fille voit un dessin animé avec des singes tueurs s’en prendre à une mère et à son fils, et l’héroïne des images sanglantes. Il s’agit d’un ancien petit ami de la médium qui a un accident de la route en Indonésie. A Phoenix, une famille est massacrée chez elle, une mère émigrante et son fils tués en simulant un accident d’auto Il est plus séduisant qu’elle et on se demande ce qu’il lui trouve. Miguel Sandoval est impeccable. On passe sans transition de la réalité aux rêves d’Allison. On se demande comment elle peut être fraîche et reposée le jour après ses nuits de cauchemars. Le dernier en date est la mort d’un petit garçon, qui s’avère une réalité lorsqu’elle retrouve Scanlon. La série évoque beaucoup « Profiler » et Allison Samantha Waters. Notamment dans les rapports mère/fille même si Allison en a trois et Sam Waters une. Joe est la voix de la rationalité calme et sereine lorsque son épouse raconte ses rêves. Et qu’il est agréable de revoir un cher disparu, de pouvoir lui dire ce qu’on ne lui a pas dit. L’épisode aborde aussi la maladie de Devalos. Pauvre Allison, même en prenant son bain, elle n’est pas tranquille, le fantôme de son ex vient la reluquer. Moment comique lorsque Allison parle à Clay en présence de son mari ! La partie cartoon est fort bien insérée à l’intrigue. Les rêves animés sont quand même gore pour Brigdget. Excellente première partie du pilote de la saison 3. Allez, au milieu de tous ses cauchemars, une jolie prostituée dénudée en Indonésie permet une image sexy dans ce monde de brutes. Quatre melons. 2. LA VIE EST UN RÊVE (2E PARTIE)
Le procureur Manuel Delavos, malade, devient aveugle. Un nouveau massacre a lieu à Phoenix. Un couple et un bébé ont été assassinés. Ce cauchemar, c’est Bridgette qui l’a fait. Joe est jaloux du fantôme de l’ex de sa femme. Entre les cauchemars prémonitoires et les disputes, on se demande comment le couple Dubois a conçu trois enfants. En plus, Allison qui dort toujours très habillée n’est pas spécialement hot. Joe lui à l’air parfois d’un homme assez passif et résigné plutôt qu’un amant ardent. Le fantôme de Clay Bicks se montre envahissant et pense qu’il n’est pas là par hasard. Quant à Bridgette, elle est trop drôle, acceptant que sa mère vienne dormir avec elle « mais il ne faut pas que ça devienne une habitude ». Devalos est mal en point. Il a un gros problème à la rétine. Le dessin animé des Monkeyheads (les singes) provoque un cauchemar simultané d’Allison et Bridgette. L’humour n’est pas absent. D’abord ce double réveil provoque un fou rire involontaire, ensuite quand Devalos demande à Allison s’ils sont morts et au Paradis, elle espère que non car des vêtements sont chez le teinturier ! Humour encore lorsque Joe propose à ses filles une sortie au restaurant et qu’elles choisissent la cafétéria du centre commercial ! Nous découvrons que notre médium ne peut aider sur commande ses amis par des voyances (ici Devalos et la gravité sa pathologie). Par contre, sans offenser Patricia Arquette, on imagine mal Joe le mari et Clay l’ex devenu fantôme vouloir s’entretuer pour elle. C’est une ménagère américaine moyenne, pas Greta Garbo. L’humour de la série est vraiment percutant, par exemple lorsque Joe fait entrer sa fille aînée Ariel afin de savoir si elle voit Clay ! « T’es sûr que ça va ? ». On ne comprend pas l’amour que porte Scanlon à sa blondasse Lynn, il mérite tellement mieux, mais l’amour est aveugle, n’est-ce pas ? On a proposé à Lynn DiNovi le poste de maire de Phoenix, mais un petit fonctionnaire de police jurerait à ses côtés. Le peu que l'on voit de la fille avec laquelle Scanlon se console montre qu'il a bon goût et a perdu sa "cécité". Lorsqu’Allison ne se réveille par en sursaut suite à un cauchemar, c’est Joe qui le fait car Scanlon a besoin d’elle. L’homme qui est censé avoir tué les trois malfaiteurs a une tête d’assassin. Alan Gardener est joué par Matt Malloy que l’on reverra en personnage récurrent dans la série diffusée sur M6 tard le samedi soir « The unit, commando d’élite ». Quant à Joe, on en vient à le plaindre, sa femme ne fait que des apparitions dans le lit conjugal, entre cauchemars et missions avec Scanlon. Devalos apprend qu’il a du diabète. Quand je disais que l’acteur de « The Unit » avait une face de tueur, je brûlais. Heureusement, le fantôme de Clay intervient. Scénario calibré au millimètre, réalisation parfaite, rien à reprocher. Le lien avec le meurtre d’Olga Bankova (la femme projetée dans une rivière dans son auto avec son fils, qui semblait difficile à raccorder aux massacres à la Charles Manson), est habilement agencé. Très bonne série où l’on côtoie le fantastique façon « Profiler » et « Millennium » avec des enquêtes policières qui n’auraient pas dépareillé chez Columbo et Sherlock Holmes. 3. LE CERCLE VICIEUX
Pauvre Joe. Non seulement sa femme n’arrête pas de le réveiller avec ses cauchemars, mais en plus elle ne veut pas faire l’amour. Une fille dans la classe d’Ariel veut la battre et celle-ci morte de peur ne veut plus aller au collège. En s’y rendant, Allison a un grave accident d’automobile. Ariel se sent coupable. Curieusement, à l’hôpital, le réalisateur se focalise longtemps sur Joe et nous ne voyons pas Allison. Cet aspect de la réalisation est oppressant. On s’attend presque à ce que ce soit un cauchemar et qu’Allison se réveille. Notre médium découvre qu’elle est amputée des deux jambes, et c’est à ce moment là qu’elle se réveille. Très belle astuce de film dans le film. On y a cru. Ce pauvre Joe n’a pas plus de chance qu’auparavant en voulant faire un câlin. Dans la réalité, on revit alors tout ce qu’Allison a vu en cauchemar. On se croirait dans « Un jour sans fin » avec Bill Murray, procédé repris dans « Supernatural ». Le film était déjà pénible et oppressant, et l’épisode en est le reflet. L’homme qui avait provoqué l’accident dans le rêve avait un cadavre dans le coffre de sa voiture. Aussi, Allison contacte Scanlon. Mais l’homme que le policier arrête est un juge confédéral. Très vite, l’épisode devient irritant. La prise d’otage qui suit embrouille complètement l’intrigue. Cela n’était encore qu’un rêve. On se croirait dans « Dallas » quand Bobby est mort et que toute une saison n’était qu’un cauchemar de Pamela. Bref, on prend le téléspectateur pour un pigeon, et l’on n’envie pas Joe qui, du moins pour cet épisode, a affaire à une épouse frigide et hystérique. Devalos et Scanlon auraient raison de prendre Allison pour une folle. Bon, on peut zapper cet épisode. Le téléspectateur peut prédire ce qui va arriver tant tout est téléphoné. Ne surtout pas commencer cette série par cet opus. Vous n’auriez pas envie d’en regarder un deuxième. Notons la présence de Tyrees Allen qui sera Gordon Dean dans « Alias ». Les rêves des rêves deviennent improbables, et Allison ferait mieux de faire l’amour avec son mari. Ce n’est pas le cercle, c’est l’épisode qui est vicieux. On met finalement les paroles d’un personnage dans la bouche de l’autre. Un épisode sans surprises où le téléspectateur devine la fin prévisible et mérite d’être remboursé de sa patience avec le salaire du scénariste. 4. DÉMONS INTÉRIEURS
Après « Affaires classées » (01-14) et « Une petite voix dans la tête » (02-12), c’est le retour du sinistre docteur Walker, joué par Mark A. Sheppard, le Crowley de « Supernatural ». Allison y rêve le dramatique l’accouchement de sa femme Maura, où le médecin sacrifie la mère, évènement qui est à l'origine du parcours sanguinaire du mari. Des jeunes filles sont en danger. Allison a eu une vision du passé de Walker. Elle entend aussi la voix de Walker dans la bouche d’une future victime. Walker vit au 19e siècle en plein far west. Le Walker contemporain, pour lequel on éprouve de la compassion, est arrêté. L’épisode aborde aussi le thème de l’alcoolisme. Le couple Shanna Collins/Mark A Sheppard est peu crédible, vu la différence d’âge et le fait que Sheppard n’est pas un Apollon. Par rapport au désastreux « Cercle vicieux », « Démons intérieurs » est une pépite. Plusieurs thèmes sont abordés : la possession, le serial killer boucher façon Hyde ou Jack l’éventreur, le voyage dans le temps ici de l’âme d’un monstre. On découvre que même dans une position câline, la tête sur son mari, Allison fait ses cauchemars. La dépendance à l’alcool et la possession par l’âme du docteur sont montrées ici comme des maux parallèles. Patricia Arquette se révèle une comédienne prodigieuse. Elle est crédible là où échoue lamentablement Jennifer Hewitt dans « Ghost whisperer ». Le face à face entre Allison et le fantôme est haletant. Mais la facilité scénaristique expliquant la mort d’Amanda déçoit, et empêche l’épisode d’atteindre les quatre melons. La série qui aborde le fantastique pur se démarque nettement de "Profiler" qui elle se situait au niveau policier/horreur. 5. LA PREUVE EN IMAGE
Une automobiliste est victime d’un sniper. Allison est en retard pour le cadeau d’anniversaire de Joe, un caméscope. Joe a peur de ce tireur fou. Ce pourrait être le mari vénal de la riche victime qui voulait divorcer, mais aussi l’encombrant mari d’un couple adultère. La jolie fille qui se dénude est pleine de bleus, ayant reçu des coups. Bon Allison n’a pas besoin de louer ou d’acheter des dvd, elle fait des économies. On a à peu près la même scène de voyeurisme interrompu que dans « Paranormal activity 3 ». Delavos ne peut donner de moyens pour Allison à cause du sniper. Notons une remarque acerbe du procureur sur la différence entre le meurtre d’un riche ou d’un pauvre. Lynn se montre toujours aussi détestable. Scanlon, mon vieux, mais que lui trouves tu ? Quel contraste lorsque Joe filme ses filles avec le caméscope après l’utilisation du voyeur. Le caméscope continue de défiler les images d’une vraie version du « Facteur sonne toujours deux fois ». Comme dans tous les épisodes de Médium, les visions donnent sur des fausses pistes. Mais celles-ci permettent à la police de continuer les enquêtes. Les pièces du puzzle de la médium se mettent enfin en place. Kathleen Robertson, la fille qui est filmée et qui s’appelle Kathy puis Diana est vraiment très jolie. Cela nous console de l’affreuse Lynn. Episode parfait. 6. UNE SIMPLE INTUITION
Allison rêve de Richard Gomez, un serial killer qui découpe ses victimes. « Laisse- moi finir mon cauchemar tranquille » dit –elle à son mari. Dans le rêve se trouvait le profiler Edward Cooper (joué par Kurtwood Smith, le père irascible qui provoque le suicide de son fils dans « Le cercle des poètes disparus »). Allison a vu la dernière victime en rêve. Devalos se méfie de Cooper. On regrettera que Warren, le tueur présumé, ait moins de potentiel que Richard Gomez. Cooper comprend le fardeau que doit être pour Allison d’avoir des visions. Alors que nous ne n’en sommes qu’à 28 minutes de l’épisode, l’assassin est arrêté. Par contre, elle voit Cooper tuer Richard Gomez faisant justice lui-même. On est aussi bouleversé qu’Allison lorsqu’il s’agit de la torture d’un chien. Nous voyons Joe évoluer dans son travail. A dire vrai, Kurtwood Smith/Cooper nous met, comme il le fait pour Devalos, mal à l’aise, on a plus peur de lui que des serial killer. Le physique de l’acteur y est pour beaucoup. Un épisode subtil, qui met Allison face à sa conscience. La fin est cependant un peu bâclée, dommage. 7. TELLES MÈRES, TELLES FILLES Allison rêve que sa fille qu’Ariel joue les Carrie au bal du diable. Ariel a des dons de médium comme sa mère. La jeune fille veut une robe assez chère. La propriétaire de la boutique et sa fille sont assassinées. Scanlon mène l’enquête. Les visions d’horreur qu’elle a n’ont rien à envier à celle de sa mère. La scène de flash back est excellente, et l’épisode est rempli de sous entendus sexuels sur la transformation petite fille/femme. Maité Schwartz, qui incarne Janet, ex future mariée, une cliente de la boutique, traîne avec elle séduction et angoisse. Mention spéciale à la petite victime, une lolita, Claire Chase, que joue Jennifer Lawrence, devenue depuis célèbre. Maité en lingerie fine est particulièrement provocante. Ariel vole la vedette à Allison. « Tu n’aurais pas dû faire d’enfant puisqu’il y avait un risque qu’ils soient comme toi » se prend Allison en pleine figure. L’épisode ne tourne pas autour des meurtres à venir mais de celui qui a eu lieu. Au petit déjeuner, Allison ressort des chemises de nuit de grand-mère, elle est très loin de participer à l’ambiance sexy de l’épisode. Ce qui apparaît en rêve à Ariel vient de Claire, et à Allison de la mère Patty Chase. Mais chacune à son suspect, et ce n’est pas le même. Joe est assez en retrait dans l’intrigue. Nous suivons l’intrigue avec deux écrans simultanés découpés au centre. La scène du double meurtre est assez traumatisante. Un grand cru, ou chacune des médium possède la moitié de la vérité. 8. TOUTE LA VÉRITÉ, RIEN QUE LA VÉRITÉ
Joe a un rhume qui l’empêche de dormir. Allison rêve d'un homme pendu devant une télé montrant un film pornographique. Le couple a une panne d’oreiller le matin. Sous la douche, Allison entend des voix qui l’appellent au secours. Devalos apprend à Allison qu’un député vient de mourir. Il s’est pendu. Le député prenait un médicament destiné aux agresseurs sexuels chroniques. Devalos est dans le déni de réalité et veut éviter que l’on remue la boue, tandis qu’Allison veut toute la vérité. L’épisode évoque aussi « Final cut » avec Robin Williams. Sauf qu’ici la vérité triomphe là où le personnage de Robin Williams se faisait descendre. L’épisode manque de rythme. La conclusion ne surprend personne. Episode assez moyen sur les affaires des rivalités politiques mêlés aux scandales pédophiles. On regrettera la fin bâclée. 9. MORT D'UN AMOUREUX TRANSI
Allison rêve que deux fantômes se rencontrent. C’est un dimanche mais Allison se rend chez Scanlon. Elle retrouve l’un des hommes vus en rêve à la morgue. Dans « Médium », il y a une vie après la mort. Le burlesque ne réussit pas à la série. Dès le début, on comprend que nous avons affaire à un ratage total. Allison ne saisit pas que l’une des victimes refuse que l’on trouve son assassin. Notons que les fantômes peuvent agir sur le cours des rêves d’Allison. Petite consolation : la jolie Analisa Brouet en Cadence Bixby, la criminelle. Malheureusement, la comédienne ne tourne plus depuis 2009. « Médium » est une bonne série mais quand le scénario est mauvais, il n’y a rien à sauver. Signe d’une Amérique très puritaine propre à la série, justice sera faite. « Mort d’un amoureux transis » constitue un petit hommage à « Fenêtre sur cour ». Les dix dernières minutes traînent vraiment en longueur. Les scénaristes auraient été mieux avisé de jouer la carte dramatique et émouvante, comme le laisse entrevoir une courte scène avant de retomber dans la parodie. 10. LA POUPÉE
Allison rêve que toute sa famille et elle-même se sont transformées en poupées. Devalos a des problèmes avec sa femme. Ils ont perdu leur fille il y a six ans et l’épouse entre en contact avec la morte. Allison fait un cauchemar dans lequel un enfant qui dort avec une poupée est battu par son père. Joe a peur d’attraper la varicelle. Devalos se confie à Allison car il sent la présence du fantôme de sa fille suicidée. En fantôme de Lily Devalos, Roxanne Hart est bouleversante. La poupée n’a rien à voir avec Chucky. Elle est ici justicière et au service d’enfants en détresse. Le petit Oliver nous fait penser à Martin Stephens dans « Le village des damnés ». Les poupées au service d’enfants martyrs ne nous effraient pas. On ne peut plaindre une seconde les « accidents tragiques » qui arrivent à des parents criminels. Devalos est athée et matérialiste, il se trouve confronté à l’existence de l’âme de sa fille dans l’au-delà. « Medium » jusque dans l’ultime épisode nous propose une vision paradisiaque « bondieusarde » de ces choses là, mais loin de tomber dans la mièvrerie, les choses sont bien agencées et nous touchent au plus profond là où elles auraient pu sombrer dans le ridicule. Une réussite. Encore une fin sans véritable épilogue où l’on laisse l’imagination du téléspectateur compléter l’histoire. 11. UN VIEIL AMI
Deux ambulanciers tombent dans un traquenard. Ils sont retrouvés morts dans un ravin. Le capitaine texan Push familier d’Allison a des informations sur ces disparitions. Le policier a tout vu en rêve. Et il continue de voir les exactions des tueurs. Sa santé est menacée par son peacemaker qu’il faut changer. La petite boulotte Maria Lark/Bridgette est incroyable d’aplomb et de drôlerie et vole la vedette aux « grands ». Les dialogues avec le capitaine Push sur le mensonge sont des moments savoureux. Le scénario est assez prévisible dès que Push est confronté aux infirmiers pirates d’ambulance et voleurs d’explosifs qu’il a vus en rêve. Les retrouvailles Bridgette/Joe sont un beau moment d’émotion. Quelques longueurs empêchent d’attribuer quatre melons à ce "vieil ami ". Encore une fin à deviner, mais le téléspectateur a les moyens de savoir ce qui va se passer. Une production qui décide de se passer des épilogues. 12. JOYEUSE ST-VALENTIN
Notre médium se réveille nue dans le lit de Joe en se prenant pour une certaine Sandra O ’Bannon. Joe contacte Devalos qui lui envoie Scanlon. Allison/Sandra s’est enfuie. Allison est arrêtée pour s’être introduite chez « elle ». L’humour de Scanlon « Ne vous plaignez pas, elle se prend pas pour Monsieur O’Bannon » est savoureux. Sofia Vassilieva/Ariel est particulièrement convaincante « Je sens qu’y a un truc qui va pas ». Rosanna Arquette est même plus crédible en femme riche et arrogante que la comédienne Jessica Lundy qui joue la vraie Sandra. On ne s’ennuie pas une seconde. Avec un épisode comme celui là, on comprend que Joe est un homme heureux et comblé (lorsqu’il a sa femme dans son état normal). Mélange de romantisme et de suspense fantastico-policier. Une réussite totale. 13. COMME SI DE RIEN N'ÉTAIT Rêvant du futur, Allison assiste à l'agonie de sa fille victime d'une leucémie. Voulant changer le destin, Allison contre l'avis de Joe veut déménager. Pendant ce temps, Scanlon enquête sur l'overdose d'un étudiant en médecine dont il pense qu'il a été assassiné. Cet épisode nous glace le sang bien davantage que lorsqu’il s’agit de fantômes et d’entités maléfiques, car le crabe est bien réel et personne n’en est à l’abri. Fausse alerte, les analyses de sang démentent les visions cauchemardesques d’Allison. L’attaque d’un chien nous faire froid dans le dos. Joe supporte mal l’attitude de sa femme. L’ambiance a rarement été aussi tendue dans la série. « Quel est l’intérêt de vivre pour attendre quelque chose qui peut ne pas arriver ? » nous dit le mari cartésien. Scanlon n’est pas d’humeur plus gaie : l’un de ses protégés est mort d’une overdose. La vision du futur dans une chambre d’hôpital avec Marie agonisante nous stresse au plus haut point. Le téléspectateur bouleversé hésite entre terreur et émotion. L’histoire du couple Dubois est menée en parallèle avec l’enquête de Scanlon qui réclame une seconde autopsie de son protégé. Patricia Arquette et Jake Weber sont prodigieux de vérité. Rarement, un épisode de « Médium » aura été aussi dérangeant. On préfère les monstres de l’enfer de « Supernatural » à ce cancer qui tuera Marie et provoquera le meurtre du médecin par Allison. Un médecin cancérologue qui est le colocataire du junkie mort sur lequel Scanlon enquête. Dan Lerner, le réalisateur, nous bouleverse avec chaque nouvelle image. Celle où Allison voit des gens en bonne santé en cancéreux est absolument abominable. Le promoteur immobilier prêt à faire construire des maisons sur un terrain où l’eau est cancérigène fait la liaison avec les cauchemars d’Allison. Bon, allez, un très bon épisode mais à ne pas voir le jour où vous n’avez pas le moral ! 14. CAUCHEMAR
A noter : il faut voir l’épisode 2.18 « SOS » avant de voir cet épisode qui en est la suite. Le compte à rebours avec l’accident d’avion a commencé. Si le suspense est à son comble, l’épisode nous fait moins peur que le précédent sur le cancer. Le tueur en série s’évade alors que le petit avion s’est écrasé contre la prison. Allison n’a pu sauver les passagers qu’elle a vu mourir en rêve. Donc en cours de route, on change de macguffin, l’avion n’est plus l’objectif d’Allison mais les futures victimes de Troyer. Les images effrayantes se succèdent (femme coincée dans un ascenseur, femme qui tombe d’un arbre et se blesse en voulant aller chercher son chat). Le tueur et Allison font les mêmes rêves. Cette dernière devient la cible du tueur. Scanlon propose une protection policière. Troyer fait une nouvelle victime en s’arrangeant pour qu’Allison reste éveillée et ne fasse pas le même rêve. Troyer a toujours une longueur d’avance sur Allison cloîtrée chez elle par la protection policière. Retour de Tina DiJoseph en Lynn avec laquelle Scanlon a rompu. Un personnage insupportable. Elle met la vie d’Allison en danger en faisant rappeler les policiers qui la protègent. Mais dans « Medium », les surprises arrivent et si elle aura des sueurs froides, Allison parviendra tout de même, malgré les apparences, à triompher de l’adversaire. Bon accessoirement, on pouvait aussi difficilement la tuer alors qu’il reste quatre saisons à tourner. 15. LE GARÇON D'À CÔTÉ
Lycéenne, Allison rêvait d'un camarade, un voisin, qui deviendrait plus tard un violeur. En 2007, le même homme est soupçonné du viol et du meurtre d'une adolescente. En 2007, Stephen est un violeur qui est le potentiel tueur de l’adolescente. Notons que le téléspectateur n’est pas surpris lorsque la médium apprend chez Devalos que Stephen est un délinquant sexuel. C’est en effet très téléphoné. La jeune Allison (la comédienne ne ressemble guère à Patricia Arquette) devine que dans l’avenir Stephen sera un violeur. Les prédictions de la jeune Allison sont maladroites, on n’y croit pas. A partir de là, l’épisode s’enfonce dans le ratage total. Les allées et venues entre le passé et 2007 cassent le rythme. Le Stephen du futur veut convaincre Allison de son innocence alors qu’elle a découvert adolescente qu’il serait un prédateur sexuel. Ponctué de scènes horrifiques (le chat Pablo égorgé par Stephen), l’intrigue est laborieuse. Nous en apprenons un peu plus sur le passé d’Allison, sa grand-mère également médium, sa mère qui n’y croit pas. Moira Kirland a écrit une histoire sans queue ni tête. Un faux pas dans une bonne série. On a peut être voulu rendre hommage à « Code Quantum », en en reprenant le principe (le passé modifié). Mais dans ce cas, l’hommage est manqué. 16. LE DÉMON DE L'AMOUR
Episode réalisé par Miguel Sandoval. A noter que le prêtre ici est… marié. « Les démons n’existent pas » selon Allison. Nous avons une habile combinaison entre le fait que la victime était un ami de Devalos et que la médium en rêve. Joe passe au détecteur de mensonges chez son employeur. Le scénario de Robert Doherty s’articule bien entre fantastique et enquête policière. Un grand moment d’humour survient lorsqu’Allison dit que son mari va aller sur Mars. Elle ne croit pas si bien dire. Le médecin pense que la tueuse du prêtre, Colleen, n’est pas schizophrène. Dans ce cas est-elle possédée ? Joe perd le projet qu’il convoitait en raison des capacités divinatrices de son épouse. Les moments d’épouvante sont légion, chaque rêve d’Allison constitue un mini film d’horreur. Un épisode dans lequel on voit combien le couple Dubois est uni et amoureux. Allison découvre un machiavélique complot bien matériel derrière les pseudo manifestations diaboliques. Les rationalistes seront contents. On n’en dira pas plus pour réserver le spoiler final. 17. L'ANGOISSE ET L'ESPOIR
Il pleut. Allison a des angoisses. Elle voudrait que Joe reste à la maison à cause de l’orage. Ariel aussi a un pressentiment. L’angoisse de la médium grandit lorsqu’elle apprend que son mari est pris en otage. Aussi abruti que le proviseur du lycée d’Ariel qui l’empêche d’appeler sa mère. Allison voit le fantôme de la victime qu’a froidement abattu Bruce. Nous apprenons que ce dernier est atteint d’un mal incurable et agit pour que son épouse touche sa retraite. Il y a comme dans toutes les prises d’otages un effet oppressant. Tant le proviseur que le patron de Joe méritent d’être giflés. Ils sont obtus et totalement abrutis. Certes, il ne s’agit pas d’excuser Bruce, mais l’homme a été poussé à bout, victime d’un licenciement abusif. Simultanément, Ariel et sa mère cesseront de ressentir l’angoisse lorsque le danger sera écarté. Allison nous explique que l’espoir est ce qu’il y a de plus haut, l’angoisse de plus bas, et que la vie se situe entre les deux. Cet épisode vous prend à la gorge et vous empêche de respirer jusqu’au dénouement brutal. Une grande réussite. 18. ASSOCIATION DE BIENFAITEURS
Episode réalisé par David Arquette, sœur de Patricia. On se souviendra que dans les deux précédents opus où il apparaissait, il faisait plutôt tâche. Bridget est tordante en petite fille obstinée voulant coûte que coûte faire « justice » envers et contre l’administration scolaire. Allison alors que le présumé coupable trouvé par Michael est sous les verrous continue de faire des rêves érotiques de Gregory King avec une fort belle jeune femme. Ryan Hurst est un lourdaud peu convaincant mais pour sa dernière apparition dans la série, il ne plombe pas l’épisode. La maîtresse du mort est une certaine Monica (Dru Moser). Comme Allison pense que son frère s’est trompé de coupable, la dispute et jalousie familiale éclate. Il s’avère que la jolie Monica, maîtresse du père défunt, est la fiancée présente du fils. Un épisode qui ne se prend pas trop au sérieux. Les dialogues entre le défunt et Michael se croisent avec la singulière enquête de Joe envers la prof de maths de sa fille. Le dénouement nous permettra de voir (spoiler) le coupable sous les verrous, et Michael sera en paix avec sa conscience. La confrontation finale entre Joe et la prof de maths est un grand moment d’humour.
19. POUR UNE POIGNÉE DE DIAMANTS
Suite de l’épisode 03-17 « L’angoisse et l’espoir ». Nous avons rarement vu Joe dans cet état. Le titre français de l’épisode en révèle trop au téléspectateur, c’est limite du spoiler. Allison a affaire à des fantômes sournois et … à s’étrangler, mais pas de rire. On n’en dira plus pour ne pas révéler toute l’intrigue. Joe ne travaille pas à son bureau, reste statique et immobile, et doit voir un psychanalyste. La fin de l’histoire avec le braquage des bijouteries est un peu rattachée artificiellement à l’ensemble. L’épilogue nous laisse sur notre faim, après un brillant début. On donnera quand même trois melons pour les superbes scènes oniriques sous la neige, pour les tourments de Joe. L’intrigue policière passe vraiment au second plan. L’épisode est très daté par des informations sur l’éventuelle destitution de Bill Clinton lors d’un flash back. Il est indiqué à la fin « to be continued » alors qu’il n’y a pas de suite !
Episode en trois parties qui clôture la saison. L’épisode est typique des histoires judiciaires qui passionnent les américains, mais les français sont moins réceptifs et l'ensemble relève plus du genre policier que du fantastique de « Médium ». A des lieues de l’ado boutonneux de « Beverly Hills », Jason Priesley est tout à fait crédible en accusé. Neve Campbell est ici une fille un peu toquée, Debra, visiteuse médicale qui vend des médicaments et cherche absolument à entrer en contact avec Allison. Nous sommes mal à l’aise de voir Devalos et surtout Allison trinquer pour souhaiter la peine de mort du meurtrier présumé. L’épisode est toujours une suite du hold up puisque nous retrouvons l’otage enceinte qui a accouché. Notons qu’Allison voit en rêve la victime, sans tête. Une scène impressionnante. Scanlon enquête sur un nouveau meurtre avec décapitation. Ce plaidoyer pour la peine de mort ponctué de scènes horrifiques est vraiment déplaisant. L’avocat Cooper démarche avec cupidité les deux rescapés du hold up pour gagner de l’argent. On ne comprend pas les motivations de Debra/Neve Campbell qu’Allison voit … décapitée ! Un épisode à l'idéologie désolante. 21. LES TRAÎTRES…
Joe discute du hold up avec son père décédé devenu fantôme. Après le hold up, les deux survivants, Melinda et Joe ont des problèmes avec leurs conjoints. Allison décide de se confier à Debra sur ses dons. Devalos est victime d’une campagne de presse contre lui. Le rythme de l’épisode est long. Nous nous perdons dans les détails procéduriers de la compagnie d’assurance du patron de Joe, de l’ultimatum que lui pose son patron ne signer une décharge pour ne pas saisir Cooper. Le nombre des victimes grandit et si l’on ose dire (humour noir) on ne sait plus où donner de la tête. Un certain nombre de structures narratives se mettent en place pour la saison 4. Bien entendu, tout cela relève de spoilers. Nous comprenons que Debra intrigue contre Devalos et Allison. Cette fin de saison n’est pas trépidante. Allison se retrouve au jeu « A prendre ou à laisser » sans Arthur mais avec un grand gaillard présentateur TV chauve. Devalos accuse Allison d’avoir révélé aux journalistes à travers Brenda. 22. …ET L'ASSASSIN
Allison Dubois est traquée par les journalistes comme spirite conversant avec les morts. Tom Van Dyke ami de Devalos est celui que la médium a vu le remplacer dans un rêve. Allison va devoir trouver elle-même le meurtrier. Joe perd son emploi à cause du scandale causé par Allison. Quant au personnage de Neve Campbell, dont la vraie identité est P D Mc Call et non Debra, gardera-t-elle sa tête sur les épaules malgré tous ces bouleversements ? On se demande pourquoi Allison veut tant sauver la journaliste envers et contre tout. Notre couple après le renvoi de Joe doit trouver chaque mois 4500 dollars. La fin est totalement embrouillée avec la pluralité de coupeurs de têtes que l'on y perd son latin et l'on aurait préféré davantage de simplicité. Le nouveau procureur signifie à Scanlon la fin de son brillant avenir. Toutes les prédictions d’Allison se retournent contre elle, ses rêves n’étant pas des preuves. Les admiratrices du héros de Beverly Hills ne vont pas se remettre de la vision de cet épisode et ne regarderont plus ensuite les rediffusions pareilles. La dernière scène est portée sur les épaules par Patricia Arquette. Elle est une brillante et magistrale comédienne, mais les scénaristes se sont torturés les méninges un peu trop et le spectateur en ressort déboussolé. A suivre... |