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Mission Impossible, 20 ans après

Saison 2


PRÉSENTATION DE LA SAISON 2

On prend les mêmes et on recommence à l'aube de cette seconde saison. Il ne serait même pas scandaleux de considérer cette saison 2 comme la seconde partie de la saison 1. Parce que le cumul des deux saisons aboutit à 35 épisodes, ce qui représente à peine plus que la moyenne d'une saison. Parce que le générique utilisé pendant la première partie de la saison est identique à celui de la fin de la saison 1, après le remplacement de Terry Marckwell par Jane Badler. Les producteurs n'ont même pas cru bon de remplacer les extraits de la saison 1 par des extraits d'épisodes de la saison 2 ! Cette modification n'interviendra qu'à partir du 10ème épisode.

Continuité aussi avec les personnages et les acteurs, avec l'éternel retour de Greg Morris, et avec une majorité de scénarios insipides. La qualité n'est donc pas au rendez-vous, et son absence scellera l'arrêt définitif de la série. Hormis de rares épisodes réellement intéressants, cette saison va surtout alterner épisodes acceptables, mais sans relief, et épisodes désastreux. Pourtant, l'essentiel des missions se déroulent à l'étranger, dans la tradition interventionniste des débuts de la série. Voilà qui était a priori plus alléchant que les sempiternelles opérations menées dans les milieux de la pègre, mais le résultat n'a pas été à la hauteur des espérances suscitées par ce retour aux sources.

Comment renouveler une série lorsque les idées manquent et que les scénaristes rivalisent de médiocrité ? Les producteurs ont choisi d'adopter la recette présentée de manière satyrique dans « Amour, quand tu nous tiens », un épisode de Chapeau melon et bottes de cuir : dans cette aventure délirante, l'auteur de romans de gare se contentait de fournir à une machine un certain nombre de situations romanesques, jouait de la musique sur le clavier de l'appareil, et une nouvelle histoire à l'eau-de-rose combinant les éternels éléments de base selon une forme renouvelée était aussitôt éditée.

L'impression que donnent la plupart des épisodes de cette saison  - tout comme ceux de la précédente... - est en effet l'utilisation d'une machine à assembler sous une nouvelle apparence des éléments de scénarios épars déjà utilisés à la « grande époque » de la série. Un amateur de musique pop pourrait comparer sans exagérer cette saison à une succession de remixes. Pour quiconque dispose d'un peu de mémoire, la forme nouvelle n'efface pas la sensation de déjà-vu. Qui plus est, la platitude de la réalisation et les insuffisances de certains acteurs n'arrangent rien : la comparaison entre Martin Landau et Thaao Penghlis, et plus encore celle de Tony Hamilton avec Peter Lupus, ne sont pas flatteuses pour la nouvelle génération, mais elles sont d'autant plus faciles à établir que les « jeunots » se retrouvent parfois dans les mêmes scénarios que les anciens.

Quel bilan tirer de cette seconde saison, et de l'ensemble de la série 20 ans après ? Que la nouvelle mouture ne mérite d'être vue que pour Peter Graves, Terry Marckwell et Jane Badler, ainsi que pour ses rares bons épisodes et pour les anciens acteurs revenus de temps à autre en vedettes invitées, autant de clins d'œil à un passé prestigieux qu'elle n'aura jamais su égaler, ni même approcher.

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1-2.LE SERPENT D'OR
(THE GOLDEN SERPENT)



 

Jim et son groupe doivent démanteler une puissante organisation criminelle qui sévit en Extrême-Orient, et dont la spécialité est le trafic de stupéfiants.

Dès les quinze premières secondes de la séquence pré-générique, on a deviné ce qui allait se passer : encore un agent américain trop téméraire dont l'espérance de vie tourne court, d'où l'intervention programmée de Jim et de son équipe pour prendre le relais. Rien de nouveau sous le soleil très affadi de la série, plombée dès le départ par une séquence trop caricaturale de ce qui a été vu, revu et re-revu lors des précédentes saisons.

Collationner les autres défauts de manière exhaustive serait une tâche tellement ardue que l'on se contentera de ne citer que les principaux d'entre eux, à commencer par le choix d'une opposition trop puissante. Cette organisation criminelle tentaculaire, de la même envergure que la véritable mafia russe, ne saurait être anéantie par la seule intervention d'une poignée d'espions américains, aussi talentueux soient-ils. Aussi, on a beau regretter l'excès de redites, en ce domaine il eut été judicieux de rester dans la continuité des épisodes années 60 et 70, qui décrivaient l'IMF aux prises avec des syndicats du crime locaux beaucoup plus modestes.

La participation aux activités criminelles d'un prince, fût-il à la tête d'un état modeste, est peu crédible. En réalité, même les chefs d'état corrompus ne s'engagent pas aussi directement dans le crime organisé ; ils utilisent des intermédiaires ou des prête-noms, ou bien se contentent de tolérer les gangsters, au pire de collaborer de loin avec eux.

Les locaux souterrains gigantesques du Serpent d'Or, dotés d'une porte d'entrée automatisée ornée d'un immense motif du fameux reptile, font plus penser au repaire de Fantômas qu'au siège d'une organisation criminelle. Le cap du romanesque, qui aurait été de bon aloi, est allégrement franchi pour confiner au loufoque, voire au grand-guignolesque, en contraste total avec la gravité du thème abordé. Voilà qui peut passer, et même s'avérer génial, dans des séries parodiques telles que Chapeau melon et bottes de cuir, mais qui vire à la catastrophe dans une série comme celle-ci, totalement dénuée d'humour et aspirant à être sérieuse. Où se trouve le sérieux dans cette débauche de décors outranciers ?

Le pire est certainement l'éternel retour de Barney Collier. Lors de la saison précédente, l'IMF avait pu le sauver de justesse d'une mort certaine à l'issue d'une apparition sympathique en tant que vedette invitée. Il aurait été préférable que sa participation se limite à une unique mission, tout comme celle de Linda Day George, et qu'il coule par la suite une retraite bien méritée. Les scénaristes en ont décidé autrement : après avoir posé ses valises en pays arabe lors de la première saison, voici le toujours jeune retraité Barney qui reprend du service en Extrême-Orient en tant qu'homme de confiance de trafiquants de drogue, travaillant en sous-main pour les services secrets américains : bonjour la crédibilité !

Mais s'ils ne pouvaient pas se passer de Greg Morris, pourquoi ne pas l'avoir engagé à la place de son fils pour l'ensemble des deux saisons, tout comme Peter Graves, qui est encore plus vieux que lui ? La déception est d'autant plus forte que, aux antipodes des scènes d'émotion réussies de la saison précédente, la fausse mort de Barney suite à des tortures au rayon laser infligées par un médecin sadique, après qu'il ait bien entendu réussi un ultime exploit au profit de ses jeunes successeurs, sonne aussi juste qu'un clairon bouché à l'émeri.

Dans ces conditions, ce n'est pas la débauche d'innovations technologiques qui peut sauver ce qu'il reste à sauver. Les inventions et gadgets sont insérés dans une histoire trop compliquée, là où les machinations de la grande époque étaient géniales de simplicité.

Quant aux prétendues scènes d'action, elles sont désolantes de débilité, à l'image de celle qui fait office de lien entre les deux parties. Le grotesque Max  joue comme toujours les Rambo indestructibles, et les effets spéciaux sont très mal réalisés lors de la chute de l'adversaire, et plus encore sur celle de Max : le trucage est bien trop apparent, et forcément décevant pour une série de la fin des années 80. Le summum de l'absurde est atteint par le sauvetage miraculeux de Max par un parachute providentiel. Et il était caché où, ce fameux parachute? On voit parfaitement pendant la poursuite et la bagarre qui précèdent que l'inénarrable Max Harte ne pouvait l'avoir nulle part sur lui.

Le final en forme de film-catastrophe, dont l'indestructible quinquagénaire Barney, déjà rescapé de l'enfer, va à nouveau se tirer d'affaire tel un phœnix qui renaît éternellement de ses cendres (et ce après avoir tout de même reçu une flèche bien sentie...), s'avère tout aussi épouvantable. A la limite, une telle accumulation d'idioties pourrait passer pour de l'humour au second degré et séduire par son aspect kitsch, si cet aspect était lui-même assumé et si on ne savait pas que l'objectif était évidemment tout autre.

N'en jetez plus, la coupe est pleine ! Il est fort dommage de gâcher des acteurs aussi talentueux que Peter Graves et Jane Badler pour de telles sottises. Au contraire du piteux Tony Hamilton, parfaitement calibré pour cette piètre production - à épisode  mauvais, acteurs mauvais... - ces deux-là ne sont pas à leur place ici. Quand on pense que ce navet de première catégorie, bâti en deux parties tels les épisodes « prestigieux » d’antan, avait pour objectif de devenir la locomotive de la saison, on ne peut s'empêcher de penser qu'il est avant tout de fort mauvais augure pour la suite...

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3. LA PRINCESSE
(THE PRINCESS)

 

La « Garde Rouge », groupement lié au bloc de l'Est, a engagé un tueur professionnel pour éliminer l'épouse du prince souverain d'un micro-état d'Europe centrale. Cette américaine a poussé son mari à rompre son alliance avec les soviétiques pour se rapprocher des Etats-Unis, et sa mort pourrait faciliter le retour de la principauté dans le giron de Moscou.

Un épisode qui s'améliore de façon continue jusqu'à son dénouement final à suspense. La séquence pré-générique ne met pas en appétit, en raison de son goût prononcé de déjà-vu : on comprend tout de suite que le traître va être abattu par Karon, le chef de la Garde Rouge de Valence. Un nouvel épisode décevant, dans la lignée du précédent, semble alors se profiler, mais le fait sera en partie infirmé puisque l'on va assister à une intrigue beaucoup plus dans la lignée historique de la série que le triste Serpent d'Or.

La délivrance de la mission et la réunion préparatoire mettent en exergue la tentative de retour à un scénario classique, avec intervention à l'Est contre les « méchants Rouges ». L'insertion dans la principauté sous forme de prétendue équipe de cinéastes et de comédiens, avec un entrepôt transformé en studio, n'est guère crédible. La plongée dans la pègre pour contacter Karon l'est encore moins, mais la fausse attaque du fourgon blindé et surtout l'interrogatoire musclé et la prétendue exécution de sang-froid de Nicholas par Jim, qui produisent un effet dévastateur sur Karon, sont de qualité plus acceptable.

Le plus intéressant reste la partie finale, centrée sur le tueur surnommé Coyote. La recherche d'un assassin inconnu a généralement fourni de bons épisodes, et cette vieille recette fonctionne encore. L'originalité de cette version est que Coyote s'avère être une femme, qui plus est trahie par Camion, son parfum !

Shannon devine la présence de Coyote dans l'entrepôt en fleurant les effluves de Camion, et du même coup encaisse deux balles de 22 Long Rifle à la place de Jim. On peut remarquer que la version moderne de la série ne ménage pas la gent féminine : après la mort de Casey Randall et de deux anciennes collaboratrices de Phelps lors de la première saison, c'est au tour de Shannon d'être visée. Heureusement, elle n'est que blessée. Opérée en urgence, elle doit terminer l'épisode en convalescence à l'hôpital. La détermination de Jim, à qui les coups de feu étaient destinés, n'en sort que renforcée : cela devient entre Coyote et lui une affaire personnelle allant au-delà de la mission.

Grant utilise un appareil qui transforme les parfums féminins en spectres lumineux pour tester toutes les femmes approchant la princesse Hélène pendant la réception où elle risque d'être exécutée. Le suspense est réel puisque l'IMF ignore que Coyote s'est déguisée en homme, et a donc toutes les chances d'échapper aux tests de Grant. On ne connaît pas les raisons qui ont poussé Coyote à se donner une  apparence masculine, puisqu'elle ne pouvait savoir que l'IMF recherchait une femme. Le motif semble essentiellement dû au scénario, afin de créer un suspense...

Hormis la séquence du parfum, les recettes utilisées par Jim et ses acolytes sont bien connues, mais convenablement panachées, du camouflage sous forme d'artistes au faux interrogatoire, en passant par le hold-up simulé. Si l'on ajoute l'incontestable montée en puissance, on doit admettre que l'ensemble est loin d'être mauvais, sans toutefois atteindre, ni même approcher, les sommets des époques Bain-Landau-Nimoy.

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4. SOIRÉE DE GALA
(COMMAND PERFORMANCE)

 

Un opposant au régime policier instauré par Ivan Savic, le ministre de la défense d'un état balte, s'est emparé de la croix de Saint-Boniface, un emblème national sacré, et a dissimulé à l'intérieur un microfilm contenant les preuves des exactions commises par son ennemi. Avant d'être abattu par la milice, il a donné à un complice, le père Willis, des indices permettant de retrouver le précieux objet. Savic a fait arrêter Willis et espère le faire parler pour détruire les preuves de ses turpitudes. Les agents américains sont chargés de libérer le père Willis et de trouver la croix avant Savic.

Le seul point noir de cet épisode est le final ahurissant, avec cette évasion trop loufoque du prêtre et de l'équipe d'espions par-dessus le chapiteau d'un cirque en pleine représentation, puis en hélicoptère. Comme si le chef de l'armée Ivan Savic n'avait pas les moyens de faire détruire l'appareil avant qu'il n'ait franchi la frontière...

Cette fin ratée empêchera l'attribution de la note maximum, et c'est bien dommage car tout ce qui précède est excellent : un scénario astucieux, un adversaire sérieux flanqué d'un adjoint non moins sadique et redoutable, des moments de suspense intense, à l'image de la séquence du piège à ours, une équipe d'agents secrets soudée et efficace, des gadgets inventifs, en particulier un faisceau de rayons capable de fendre les briques en deux, et de remarquables performances d'acteurs.

On ne peut rien reprocher aux comédiens incarnant les adversaires, excellents tout comme les acteurs récurrents. Mentions particulières pour Jane Badler, rayonnante de beauté (on comprend que le ministre Savic soit séduit...) et pour Peter Graves épatant en bateleur, juste avant le final décevant. C'est à l'occasion de cette performance qu'il prononce la phrase culte de l'épisode et sans doute de l'ensemble de la seconde série : alors que le directeur du cirque lui fait remarquer que remplacer Monsieur Loyal au pied levé est une « mission impossible », il rétorque « c'est justement ma spécialité » ! On ne va pas se plaindre de trouver pour une fois un brin d'humour sur la série...

Ultime satisfaction avec le piège habilement évité, bien que tentant dans ce genre d'épisodes, de centrer le scénario sur le cirque, faire jouer aux agents américains de véritables numéros. Jane Badler en bohémienne ou Peter Graves en acrobate auraient été ridicules. Le rôle succinct de Monsieur Loyal, taillé sur mesure pour Phelps, et quelques apparitions de ses complices déguisés en clowns pour les besoins de l'évasion – mais heureusement sans avoir besoin de se livrer à d'affligeantes pitreries- étaient bien suffisants. Alors coup de chapeau au scénariste pour avoir limité l'aspect « Barnum Circus » à ces quelques passages.

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5. BELLE, FANATIQUE ET TERRORISTE
(COUNTDOWN)

 

En Extrême-Orient, un tyran sanguinaire veut faire exploser une bombe atomique afin de s'emparer du contrôle total de son pays. Il s'est procuré l'arme grâce à une fanatique religieuse à qui il a promis d'autoriser le retour du « Saint-Homme », le chef spirituel opposé au régime et exilé par les autorités.

Comme d'habitude, la séquence pré-générique déçoit par son aspect ultra prévisible : il ne faut pas plus de dix secondes pour deviner que la terroriste va se débarrasser de son comparse trop naïf... Les scènes suivantes, centrées sur le général et ses rapports compliqués avec notre belle fanatique, décrivent des adversaires trop caricaturaux pour qu'on se passionne pour eux.

Ce mauvais départ est relativement compensé par la partie centrale de l'épisode, de loin la plus intéressante car riche d'une vraie machination bien préparée et exécutée, même si ses ressorts ne sont pas inédits, à l'image de l'accident ferroviaire simulé. L'action est menée en parallèle avec une étude psychologique de la criminelle non dénuée d'intérêt.

Le caractère de la terroriste se révèle plus nuancé qu'on ne l'aurait cru, et elle finit par inspirer plus de pitié que de dégoût. Sa mort surprise parachève le basculement du téléspectateur vers plus de sympathie à son égard. Grant en personne ne cache pas son émotion face à la triste fin de sa compagne de cavale.

Ce rebondissement conduit l'IMF à modifier son plan. Thaao Penghlis endosse le costume du « Saint-Homme », pour une performance à la limite du ridicule, suivie d'une séquence finale médiocre : contraint de désamorcer la bombe sous peine d'en devenir lui-même victime, l'immonde général y parvient... à trois secondes de l'explosion ! En matière de suspense bidon, difficile de faire mieux ! Il est navrant que le scénariste n'ait rien trouvé de plus original en guise de conclusion que la reprise à l'identique du final consternant de L'Ultimatum, un fort médiocre épisode de la saison 7.

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6. ASTROLOGIE ET ART MILITAIRE
(WAR GAMES)

 

Le chef de l'armée de Sardavie, un état socialiste d'Europe centrale, a l'intention, sous couvert d'exercices militaires, et à l'insu de son propre gouvernement, d'envahir un pays voisin afin de s'emparer de ses ressources pétrolières. Phelps et ses agents sont chargés d'empêcher l'accomplissement de ce sinistre projet.

Les deux seuls éclairs dans la grisaille de cette histoire désolante sont la délivrance de la mission dans une splendide Rolls Royce de collection, et la scène du coffre de la voiture de Jim : les adversaires exigent qu'il soit ouvert alors que Max, évadé du camp ennemi, vient de s'y réfugier. Suspense, puis surprise : en apparence, le coffre est vide ! En fait, Max Harte avait eu le temps de mettre en place un camouflage de type double fond.

Ces deux courtes embellies ne peuvent faire oublier la piètre qualité de l'épisode, due à un scénario invraisemblable, une réalisation quelconque et de pâles performances d'acteurs. L'ennemi est sans aucune envergure et caricatural à l'extrême, mais les acteurs récurrents ne font guère mieux. Rien d'étonnant en ce qui concerne Tony Hamilton, toujours égal à lui-même dans la nullité. Plus surprenant pour Jane Badler, qui nous a habitués à beaucoup mieux. Multipliant les fanfaronnades, elle sur joue son rôle d'astrologue doublée d'une aristocrate arrogante. Quand on se souvient de la subtile et magnifique prestation de Barbara Bain dans l'épisode justement appelé L'astrologue, le contraste est saisissant.

Comme il se doit, la scène finale est au diapason du reste, voire pire, avec un général tellement grotesque que l'on a envie de couper avant la fin. Il est évident que, dans la « vraie vie », aucun régime politique, fût-il stalinien pur jus, ne pourrait employer un tel hurluberlu. Sur ce coup, l'anticommunisme de la série est d'autant plus obsolète que le tournage a eu lieu en 1989, année de la chute du Mur de Berlin.

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7. SOS, PLANÈTE EN DANGER
(TARGET EARTH)

 

La première mission spatiale entièrement financée par le secteur privé est menacée par un groupe terroriste désireux d'utiliser son potentiel aux fins de chantage sur les principaux états de la planète. Jim et ses associés vont tenter de neutraliser les agresseurs.

Un très bon épisode spectaculaire et à suspense. Quelques défauts néanmoins : les effets spéciaux sont décevants, une habitude de la série évidemment ennuyeuse pour un épisode se déroulant en partie dans l'espace. Shannon paraît énorme dans sa combinaison flottante, lors de scènes d'apesanteur aux trucages grossiers. La séquence du retour au vaisseau par propulsion d'oxygène est tirée par les cheveux : il y a des bornes aux limites, tout de même !

Le scénario ne donne pas de réelles explications quant aux motivations des terroristes, à leur but ultime. Et l'IMF s'est bien trop facilement introduite au grand complet sur la base, ce qui pose un problème évident de crédibilité.

Mais les points positifs l'emportent largement. Certes, pas de machination à proprement parler, mais un thème alléchant qui rappelle tant de bonnes séries de science-fiction, une action soutenue, aucun temps mort, une Jane Badler étonnante dans le rôle d'une prétendue astronaute contrainte de se débrouiller dans l'espace, à la fois contre les dangers du cosmos et contre l'ennemi qui s'est emparé du vaisseau. C'est Grant qui lui sert de guide, par le truchement d'un récepteur de radio camouflé dans une de ses boucles d'oreilles.

Jim et ses compagnons jouent une partie remarquable depuis la base, surfant sur la peur du commando face à la prétendue radioactivité. La façon d'enfermer les gardes armés de leur plein gré dans un pseudo-abri souterrain, afin de les protéger de l'attaque annoncée de missiles américains, est très habile, tout comme l'usurpation de l'identité du chef des terroristes par Nicholas, grâce à un masque à son effigie.

Le retour des fameux masques est toujours efficace, et Nicholas mène la danse avec brio dans cet exercice délicat. Pour une fois, la fin surgit bien vite, sans que l'on se soit impatientés le moins du monde, et voilà bien le signe le plus éclatant de la réussite de cette aventure dans l'espace.

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8. LES ENFANTS DU FUHRER
(THE FUHRER’S CHILDREN)

 

Le chef d'un parti nazi américain s'apprête à unifier les mouvements hitlériens du monde entier au sein d'une seule organisation dont il prendra la tête. L'IMF est chargée de le discréditer auprès des autres dirigeants de cette internationale brune, car un parti néo-nazi planétaire chapeauté par un tel fanatique, disposant qui plus est de moyens financiers conséquents, constituerait une menace pour les démocraties.

Si l'on se replace dans le contexte de l'époque, il est évident qu'une telle mission n'aurait jamais été confiée à l'IMF. Il semble que les scénaristes aient oublié qu'ils ne vivaient plus sous l'ère démocrate des années 60 et 70, mais en plein cœur de l'époque républicaine Reagan-Bush, et que l'ambiance était plus orientée vers l'anticommunisme inconditionnel que vers la lutte contre le fascisme.

Mais passons outre l'absence de crédibilité historique pour saluer l'agréable surprise procurée par cet épisode. La série « historique » offrait régulièrement des épisodes centrés sur l'univers nazi, tous assez décevants. La séquence pré-générique laisse croire qu'il va en être ainsi une fois de plus, avec un discours caricatural conclu par de ridicules « A nous la victoire ! » au lieu des traditionnels « Sieg, heil ! »

Curieusement, la suite va être d'une qualité tout à fait satisfaisante. Le scénario est fort bien conçu, avec la mainmise de Shannon sur l'hôtel où se réunissent les nazis et le joli numéro de Jim en génie de l'informatique prêt à tout pour faire fortune. Jane Badler et Peter Graves démontrent s'il en était encore besoin qu'ils sont les vedettes incontestées de la série.

La découverte des « enfants du Führer » relance l'action au milieu de l'aventure. Ainsi donc, on découvre que « l'arme secrète » mystérieuse de Kester est inscrite dans le titre de l'épisode, à prendre non seulement au sens figuré, mais aussi au sens propre...

Plusieurs scènes à suspense parsèment un déroulement agréable : l'arrestation de Grant, sauvé de justesse par Jim, puis son sauvetage in extremis lors de la « partie de chasse ». En fin d'épisode, Shannon neutralise la blonde prénommée évidemment Eva (on ne nous dit pas si son nom est Braun...), qui avait réussi à s'extirper de la cave où Nicholas et Max l'avaient enfermée. Mais il s'en faut de peu que cet escamotage en douceur ne soit surpris par le chef nazi.

La scène finale constitue un couronnement presque jouissif : alors que Kester vient d'être adoubé par ses pairs et se prépare à leur offrir un beau spectacle, ses « enfants » entonnent un hymne pacifiste et le film projeté montre des discours de Martin Luther King et des frères Kennedy, en lieux et places de chants nazis et autres discours du führer !

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9. LA DAME BLANCHE
(BANSHEE)

 

En Irlande, un trafiquant d'armes a perpétré un attentat contre un car transportant des personnes âgées, afin de relancer la lutte armée entre catholiques et protestants, lucrative pour son commerce. Les agents américains sont chargés de démanteler le trafic, de traduire son organisateur devant la Justice et d'inciter les chefs de chaque camp à entamer des pourparlers de paix.

Le seul intérêt de cet épisode est la délivrance de la mission, parmi des modèles de trains miniatures qui rappellent le fameux train de l'épisode « Les fossoyeurs » de la série Chapeau melon et bottes de cuir.

Pour le reste, on a affaire à une succession de scènes affligeantes. Le scénario n'a pas une once de crédibilité, avec ses trafiquants d'armes de pacotille et ses leaders politiques campagnards à casquettes, caricatures d'Irlandais vus par les Yankees – tout comme des Français seraient décrits avec le béret basque, la baguette et le litron de rouge... - qui donnent de l'Irlande l'image d'un pays d'opérette, à des années-lumière de la réalité de la verte Erin, une contrée sérieuse s'il en est. Les Américains montrent ici qu'ils ne connaissent rien de rien au problème irlandais.

Comme si cela ne suffisait pas, il a fallu qu'on nous inflige, outre les chants irlandais de Shannon et une bagarre pénible entre Max et Grant, une histoire de malfaiteur superstitieux effrayé par la « Dame Blanche », en fait un hologramme de Shannon. Parce que, c'est bien connu, les Irlandais sont des abrutis arriérés qui croient aux fantômes...

On sait que les scénarios basés sur le surnaturel n'ont jamais produit d'épisodes mémorables, mais une collection de navets, et celui-ci ne fait pas exception. Les courageux qui tiendront jusqu'au bout assisteront comme il se doit à un final d'un grotesque accompli, avec « carrosse de la mort » conduit par Phelps et fantôme de Grant revenu d'outre-tombe, ce qui est digne du calamiteux épisode de la saison précédente intitulé Les diables.

Bien entendu, cette machination ridicule suffit à convaincre les adversaires irréductibles de commencer à négocier. Il a suffi que les représentants de l'oncle Sam débarquent et réunissent les ennemis de toujours pendant deux heures pour que tout finisse dans le meilleur des mondes Bisounours...

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10. POUR L'AMOUR DE L'ART
(FOR ART’S SAKE)

 

Un tableau de Montoya, prêté aux Etats-Unis par la république de San Marcos, a été dérobé par un certain Travers du musée de New-York où il était exposé. Collectionneur et receleur de tableaux volés, propriétaire d'une chaîne d'hôtels pour la façade, Travers agit pour le compte du ministre de la culture de San Marcos, qui veut ternir auprès de son peuple l'image des Etats-Unis afin de servir ses ambitions politiques.

L'épisode se laisse regarder sans ennui, avec une mission attrayante, Jane Badler remarquable en trafiquante de tableaux cynique et Peter Graves plus chef d'orchestre que jamais.

L'échec inattendu de la stratégie du faux Degas, conçu et peint par une machine à partir de l'analyse informatique de l'œuvre du maître des pastels, oblige l'IMF à trouver un autre moyen pour débusquer la galerie secrète de Travers. Ce second plan, qui sera couronné de succès, est basé sur une habile substitution entre Ochoa et Nicholas, nanti d'un masque à l'effigie du ministre. L'opération se déroule à la faveur d'une diversion provoquée par Shannon et un groupe de chiens, alors que Grant joue les vendeurs de hotdogs ambulants.

Le sans-faute des quarante premières minutes fait regretter le dénouement décevant. Hologrammes de flammes peu crédibles, règlement de comptes invraisemblable entre Travers et Ochoa : le scénariste aurait pu trouver mieux pour conclure cette mission d'assez bonne facture.

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11. LES MOISSONS DE LA MORT
(DEADLY HARVEST)

 

Youssef K, le ministre de la recherche scientifique d'un pays du Moyen-Orient hostile aux Etats-Unis, a fait appel à un chercheur pour mettre au point un virus capable d'anéantir toute la production de blé des Etats-Unis pour plusieurs années. L'IMF devra s'introduire dans le laboratoire secret protégé par Youssef K et détruire le virus et sa formule de fabrication.

La substitution de Jared par Nicholas, sans masque mais suite à une prétendue opération de chirurgie esthétique, est assez osée mais permet à Thaao Penghlis de montrer d'intéressantes capacités de comédien. Pour une fois qu'il ne doit pas céder la place à un autre acteur après avoir revêtu un masque, on se rend compte qu'il tient la route, même s'il n'égale pas ses prédécesseurs Martin Landau et Leonard Nimoy.

La meilleure séquence de cet épisode acceptable reste le danger encouru par Shannon, enfermée dans une cabine d'où Nicholas doit l'extirper avant qu'un laser mortel ne se déclenche.

La scène finale, la seule où Jim joue un rôle réellement actif, déçoit. Qu'est-ce que c'est que ce procès à la noix ? Comme si tous ces magistrats avaient pu être convoqués et réunis dans la minute ! La naïveté des Arabes, qui croient sur parole les accusations de Jim et du faux Jared contre Youssef K, est déconcertante. Quant à la destruction du laboratoire secret juste au moment opportun pour les desseins de Jim, elle est tout bonnement invraisemblable.

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12. LE CULTE DE L'OISEAU DE FER
(CARGO CULT)


Sur une petite île d'Océanie, trois occidentaux exploitent une mine d'or en utilisant la crédulité des indigènes, contraints d'extraire le précieux minerai à l'aide de cyanure, ce qui provoque des morts par centaines.

Encore une fois, c'est la délivrance de la mission qui constitue le seul aspect attrayant de l'épisode. Jim échange les phrases codées avec un organiste qui joue le Toccata et fugues en ré mineur de Bach. En dehors de cette séquence, il n'y a guère que la présence de bons acteurs tels Peter Graves, Phil Morris et Jane Badler pour rendre l'épisode regardable. Parce que, n'ayons pas peur des mots, l'histoire est complètement idiote.

Sous couvert d'humanisme, les indigènes sont ridiculisés, montrés comme des imbéciles superstitieux, victimes de la cupidité des « méchants Blancs » qui exploitent leur naïveté supposée, et sauvés par les « gentils Américains », grâce à un stratagème basé sur... leur naïveté supposée ! Au secours ! Tintin au Congo est de retour !

Sans surprise, le dénouement offre un feu d'artifice de débilité, de kitsch involontairement drôle, avec Phelps désigné par les adversaires comme le « méchant sorcier aux cheveux blancs » ( !) et un hologramme géant de Grant flottant au-dessus du volcan pour désigner aux indigènes leurs véritables ennemis. Ainsi, l'outrance, déjà remarquée lors de la séquence pré-générique, conclut en toute logique cette aventure désolante.

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13. LA CIBLE
(THE ASSASSIN)

 

Une succession d'assassinats d'hommes politiques par des personnes de leur entourage, tuées aussitôt après avoir commis leurs forfaits, a attiré l'attention des services secrets américains. Il pourrait s'agir de l'entreprise criminelle d'un seul homme, capable de conditionner n'importe qui à tuer, et louant ses services au plus offrant. A l'IMF de démasquer et neutraliser le coupable.

Le conditionnement psychologique d'innocents dans le but de perpétrer des assassinats est un thème intéressant, mais il a été tellement galvaudé dans la plupart des séries qu'il finit par devenir lassant. A force, le téléspectateur devient capable d'anticiper chaque phase de l'histoire, ce qui nuit au suspense, élément essentiel dans une série comme celle-ci.

Ici, des efforts ont été fournis au niveau du scénario. L'adversaire est un homme au QI de génie : il est logique qu'il ait rapidement deviné le rôle d'appât joué par Nicholas. Il invente donc la fausse piste du cheik pour neutraliser l'action de l'IMF. Nicholas ne peut résister au conditionnement et se fâche avec ses compagnons : bagarre avec Max qui s'achève au fond d'une piscine, et surtout affrontement physique intense avec Shannon, au cours d'une scène très spectaculaire.

Tout ceci est bel et bon, et aurait probablement produit un très bon épisode si l'on était à la grande époque de la série. Hélas ! Le défaut récurrent de 20 ans après vient gâcher les atouts incontestables du scénario. Encore une fois, le final n'est pas à la hauteur, à la limite du grotesque. Sans cette scène surréaliste du psychologue dévoré par des lions après avoir utilisé l'image de ce prédateur pour conditionner Nicholas, l'épisode aurait été tout à fait convenable.

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14. COW-BOY
(THE GUNSLINGER)

 

Un agent du FBI a disparu alors qu'il enquêtait au sein d'une reconstitution touristique de ville du Far-West, propriété d'un ancien politicien d'extrême-droite soupçonné de vendre des armes à des groupes terroristes européens.

On n'en voudra pas aux scénaristes d'avoir tenté de bâtir un épisode original parmi la multitude de missions stéréotypées qui peuplent cette saison. Le résultat, trop atypique, n'est pas réellement convaincant, à l'image de « Musique douce », l’épisode de la série Le Prisonnier auquel cette aventure singulière fait penser.

Le plus grand intérêt est sans conteste la performance de Jane Badler, parfaite en serveuse de saloon, et vraiment très belle dans ses robes de style 19ème siècle. Bon point aussi pour la partie de poker avec cartes truquées. Le principe a été déjà vu sur la série, mais demeure efficace. Grant utilise un ordinateur pour changer la face des cartes pendant la partie, puis Jim révèle la supercherie à son adversaire vaincu, histoire de provoquer le duel final attendu.

Hélas ! L'invraisemblance de la mission, l'effacement quasi total, et inhabituel, de Nicholas, l'aspect ridicule de Max et de ce même Nicholas dans leurs vêtements de cow-boys, et surtout l'histoire incongrue de la mine et des fûts radioactifs, vont provoquer une nouvelle déception, certes relative, mais incontestable.

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15. REGRETS DE BOGOTA
(CHURCH BELLS IN BOGOTA)

 

Le pouvoir d'Esteban Magdalena, l'organisateur du trafic de drogue en Colombie, est tel qu'il menace le gouvernement colombien, garant de la stabilité du pays. Phelps et ses collaborateurs sont chargés de s'emparer de lui et de le ramener aux Etats-Unis, où il pourra enfin être jugé.

Magdalena est évidemment une caricature de Pablo Escobar, le célèbre trafiquant colombien, chef du Cartel de Medellin, qui sera tué par la police en 1993. Le fait, déjà évident, est corroboré par la description que le neveu de Magdalena fait de son oncle : un « bienfaiteur qui a construit des hôpitaux, des écoles, des orphelinats ». Voilà exactement la vision qu'une partie des Colombiens avaient d'Escobar...

Malgré une mission alléchante, la première partie de l'épisode se révèle extrêmement décevante. Shannon accepte de jouer le rôle de la chanteuse Sarah Parsons, mais avec une appréhension évidente car elle a peur de l'avion et elle sait qu'elle devra traverser une partie de la Colombie dans un petit avion privé, en compagnie du neveu de Magdalena. On pourrait faire remarquer que lorsqu'on prétend travailler comme agent spécial dans les services secrets, qui plus est américains, on ne doit pas avoir peur de l'avion. Mais surtout, ce qui devait arriver, ce qui était si maladroitement téléphoné, arrive : l'avion est victime de la foudre et doit se poser en catastrophe...

Pire encore : Shannon ressort de l'accident amnésique (quelle imagination, les scénaristes : les histoires d'amnésie, on n'avait jamais vu ça dans une série télévisée...), et tombe amoureuse du neveu de Magdalena ! Et voilà notre espionne favorite chantant avec ravissement dans le cabaret de Magdalena, la mine ébahie de bonheur en contemplant son amoureux !

Heureusement, la seconde partie est meilleure. Jane Badler et Peter Graves sont excellents, voir notamment la belle scène d'émotion lorsque Shannon retrouve la mémoire. Thaao Penghlis est tout aussi convaincant déguisé en prêtre : un curé plus vrai que nature, à croire qu'il était prédestiné pour jouer ce rôle !

L'épisode se conclut sur une note nostalgique : Shannon a conservé une photo de son amoureux. Elle a retrouvé la mémoire et accompli son devoir, mais elle conserve un trouble sentiment envers son ex-fiancé, mélange d'horreur pour le trafiquant de drogue meurtrier et d'attirance pour le jeune séducteur.

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16. LES SABLES DE SETH
(THE SANDS OF SETH)

 

Nos agents américains doivent démasquer l'assassin de plusieurs hommes politiques égyptiens modérés, favorables au monde occidental et à la paix avec Israël. Très vite, leurs soupçons se portent sur un fanatique, féru d'Egypte ancienne et désireux de restaurer le régime des Pharaons.

Il fallait s'y attendre : la série s'achève par un épisode sans intérêt. Normal, il n'y avait plus de téléspectateurs à fidéliser pour la saison suivante. Donc on a conservé une des pires missions pour la fin. Qu'il est triste de voir la série tomber aussi bas ! Alors que l'atmosphère égyptienne était propice à un épisode de qualité, l'impression dominante est celle d'une succession de scènes toutes plus ridicules les unes que les autres.

L'adversaire du jour est une espèce de sataniste, adorateur du Dieu égyptien Seth, équivalent du Diable chez les chrétiens. Son bras droit est chargé de liquider les opposants, déguisé en momie de pacotille. Un temple souterrain abrite d'étranges messes noires, conclues par le sacrifice d'un opposant, étranglé puis enseveli dans les sables du Dieu Seth. Le maître de cérémonie ambitionne de devenir pharaon, après avoir liquidé la totalité des personnalités favorables à l'Occident.

Pour retourner son âme damnée contre lui, Grant se fait passer pour un Dieu égyptien. Oui, ils ont osé le faire ! En toute logique, le comble de l'absurde est atteint lors de la séquence finale, sorte d'orgasme de la nullité : l'apprenti pharaon meurt enseveli dans les sables où il immergeait ses victimes, après que Phelps et ses amis aient retourné ses invités contre lui. Puis tout ce joli monde finit enterré par l'effondrement du temple provoqué par l'IMF, à l'issue d'une scène qui pourrait constituer une candidate sérieuse au Grand Prix du grotesque, s'il existait. Triste conclusion pour la série !

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Crédits photo: CBS.

Images capturées par Phil DLM.