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 saison 1 saison 3

Les Mystères de l'Ouest(1965-1969)

SAISON 3


PRÉSENTATION DE LA SAISON 3

Une nouvelle orientation est donnée à la série à l’occasion de la troisième saison. La part des aventures de type western, qui était négligeable au cours de la deuxième saison, augmente considérablement. La production souhaitait utiliser les décors d’autres séries western afin de diminuer les coûts, d’autant plus que le concept mis en place par Michael Garrison était très onéreux avec son lot d’inventions spectaculaires. Donc, une série western était plus rentable qu’une série fantastique.

Ce n’était pas seulement une question de rentabilité. En effet, les séries western connaissaient encore un succès considérable attesté par les indices d’audience. Du coup, on a droit à quantité d’épisodes avec les ingrédients traditionnels de tout western qui se respecte : bagarres et innombrables coups de feu, poursuites à cheval, présence de cow-boys, des Indiens et de l’armée.

Cette évolution n’a pas nui à la qualité de la série. Même si cette saison n’atteint pas le niveau il est vrai exceptionnel de la précédente, elle demeure très attrayante. Les séquences western se marient avec les éléments traditionnels de la série : étrangeté des personnages et excentricité, légèrement atténués, sont au rendez-vous. Certains épisodes western sont véritablement passionnants, parmi les meilleurs épisodes toutes saisons confondues, et sont devenus des classiques (La Nuit du pur-sang, La Nuit du grand feu…).

Les thèmes musicaux, tous renouvelés, sont d’excellente qualité et égalent, et parfois même dépassent, ceux de la saison précédente.

Très peu d’épisodes s’avèrent être des échecs au cours de cette saison 3 qui constitue avec la précédente l’âge d’or de la série.

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1. LA NUIT DE LA CONSTITUTION
(THE NIGHT OF THE BUBBLING DEATH)

Résumé :

Un malfaiteur appelé Freemantle a dérobé l’exemplaire original de la Constitution des États-Unis. Il demande en échange un million de dollars et l’indépendance de l’enclave de Panhandle Strip qu’il contrôle avec ses hommes, à la frontière du Mexique.

Critique :

Le premier épisode diffusé au cours d’une saison est destiné à fidéliser le spectateur, ce qui implique de choisir un épisode majeur. Si les producteurs avaient misé sur Victor Buono lors des deux premières saisons, ils vont pour les deux dernières mettre en avant les épisodes écrits par David Moessinger. Ce dernier est l’équivalent de Richard Harris pour les Avengers ; il produit peu de scénarios, mais toujours d’excellente qualité.

Cette troisième saison débute donc par un épisode presque parfait, un des meilleurs toutes saisons confondues. Le scénario est bâti à la manière des meilleurs scripts de Mission : Impossible : Jim et Artie posent les données du problème et arrêtent minutieusement leur plan au cours d’un briefing semblable aux réunions d’avant-mission de Jim Phelps et de ses agents. Le récit, passionnant, est agrémenté de multiples rebondissements et coups de théâtre.

Ce scénario en béton aussi solide que la forteresse où Freemantle a caché la Constitution est bien servi par l’abondance inhabituelle de gadgets : West et Gordon en utilisent une bonne douzaine, contre un ou deux en moyenne par épisode. Parmi eux, le fameux filin suspendu, auquel Jim a recours à deux reprises. Le suspense est exceptionnel lorsque l'installation menace de se rompre alors que West passe au-dessus d'une fosse remplie d'acide. Cette scène est une des plus réussies de toute la série, un marqueur indélébile de cette aventure.

La distribution est particulièrement brillante avec Harold Gould pour Freemantle et William Schallert dans le rôle du falot conservateur des archives fédérales, mais aussi la sensuelle Madlyn Rhue, idéale pour interpréter la vénéneuse Carlotta Waters, compagne ambiguë et fort peu fidèle de Freemantle.

Le jeu du chat et de la souris entre West et Carlotta est typique de la série, mais particulièrement poussé. Carlotta apparaît dès la séquence pré-générique, où elle souhaite la bienvenue à Jim. Lors de la descente dans les sous-sols de la forteresse, James glisse plusieurs allusions à son attirance évidente, par exemple :

« J'aime beaucoup votre parfum. »

Et plus tard, lors du dénouement :

« Si vous tirez aussi bien que vous embrassez, je suis en danger de mort. »

Au contraire, Gordon se méfie de Miss Waters comme de la peste et du choléra réunis, ce qui ne l'empêche pas de plaisanter à son sujet. Après avoir placé une bouteille de whisky auprès de Carlotta endormie afin de mystifier Freemantle sur l'origine de son assoupissement, il ironise ainsi :

« Pauvre Carlotta, si jeune et déjà alcoolique ! »

Il faut souligner la qualité exceptionnelle de la bande musicale, tant pour les scènes d’action avec une musique de type western que pour les scènes plus tendres, illustrées par un thème particulier associé à Carlotta. C’est ce dernier qui conclut l’épisode, après la confirmation par West de son penchant pour la troublante Carlotta, puisqu'il manifeste son intention de lui écrire en prison ! Auparavant, le scénario avait réservé une belle surprise lors d’un final très mouvementé en forme de feu d’artifice et ponctué d’un dernier gadget remarquable d’inventivité.

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2. . LA NUIT DU GRAND FEU
(THE NIGHT OF THE FIREBRAND)

Résumé :

L’ambitieux Sean O’Reilley, secondé par Sheila O’Shaugnessy, une jeune fille idéaliste, a profité de la confusion semée par des attaques d’Indiens pour prendre le contrôle de Fort Savage. Il s’apprête à s’emparer de la totalité de la région avec l’aide d’un aventurier canadien nommé André Durain.

Critique :

Cet épisode amorce un virage décisif pour la série : c’est une histoire typiquement western avec présence des Indiens et de l’armée et multiplication de coups de feu et poursuites à cheval.

Question scénario, on revient à l’histoire classique d’un ambitieux qui lève une armée de mercenaires pour s’emparer d’un territoire, maintes fois exploitée sous différentes formes, mais les scénaristes ont su trouver suffisamment d’éléments novateurs pour rendre l’histoire réellement attrayante.

Le déguisement de Ross Martin en trappeur aventurier est réjouissant, tout comme les personnages d’André Durain et de son adjoint, dotés d’une certaine épaisseur. Le choix de Pernell Roberts pour incarner O’Reilley est judicieux : ironique à souhait, ses duels avec West, tant physiques que verbaux, ne manquent pas de piquant.

O'Reilley prétend être le commandant de Fort Savage, mais ne peut tromper West. En effet, il ne porte pas la bague des officiers issus de West Point, et a appelé son ordonnance par son prénom : un militaire de West Point ne l'aurait appelé que « Caporal ». Ces détails démontrent s'il en était encore besoin la perspicacité de James West, qui est loin de n’être qu’un paquet de muscles.

La belle Lana Wood (sœur de Natalie) compose une Sheila O’Shaugnessy fort convaincante. Elle a du mal à cacher son attirance pour West malgré sa fidélité à son charismatique compagnon. Jim se montre étonnamment indulgent à son égard, bien qu'elle ait approuvé la décision de le tuer, prise par son amant, et qu'elle ait elle-même trouvé la façon détonante de procéder à l'exécution. Mais, comme dit West à O'Reilley :

« Que serait notre vie sans une femme pour nous conseiller ? »

Concernant les répliques qui font mouche, Gordon n'est pas en reste avec Durain, l'associé d'O'Reilley. À propos de son rêve de conquêtes territoriales, il affirme :

« Je suppose qu'un tel projet doit tenir un homme normal éveillé en permanence... »

West est assez jovial, voire ironique, mais toujours efficace : sa façon magistrale de se libérer de la potence où l'avait attaché O'Reilley, après avoir éteint la mèche de la dynamite malgré ses liens, suscite l'admiration de la véritable garnison de Fort Savage, prisonnière comme lui.

Au final, O'Reilley se tue lui-même en affrontant West. Le bilan est sans équivoque : l'épisode remporte l’adhésion et valide le passage sans dommage de la série à des histoires de style western.

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3. LA NUIT DE LA CONSPIRATION
(THE NIGHT OF THE ASSASSIN)

Résumé :

Contre l’avis de ses supérieurs et à l’insu de la police locale, James West enquête en pleine nuit sur le territoire mexicain au sujet d’une tentative d’assassinat du président Juarez. Pris pour un complice du meurtrier, il est fait prisonnier par le cruel commandant Barbossa qui entend bien user de tous les moyens pour le faire parler.

Critique :

Une très bonne séquence pré-générique, au son de musique mexicaine, lance l’épisode sur le chemin du succès avec le fameux meurtrier déguisé en prêtre. Par la suite, l'histoire apparaît un peu compliquée, et Ross Martin en fait pour une fois un peu trop lorsqu'il endosse la personnalité du père d'Halvorsen. Son accent est épouvantable, mais ceci est probablement la conséquence d'un doublage défaillant. Néanmoins, cet épisode recèle suffisamment de scènes convaincantes pour se laisser regarder avec un certain plaisir.

On tremble devant les dangers encourus par West, seul en terre étrangère mais qui réussit à trouver des alliés de circonstance, en particulier une jeune femme dont on ignore l’implication réelle jusqu’à la fin de l’épisode : aventurière indépendante, espionne, travaille-t-elle pour le Mexique ou pour un pays étranger ? Le colonel Lupita est à la base de quelques escarmouches sympathiques, dont une agréable bagarre dans une poterie, qui aboutit en toute logique à un monceau de pots cassés.

Côté distribution, l’infâme colonel Arsenio Barbossa, surnommé le « Colonel Arsenic », est superbement interprété par Robert Loggia. Ses desseins sont révélés peu à peu, jusqu’à ce que West et Gordon remontent la filière jusqu’aux sources du complot.

Lors de l'épilogue, Phyllis Davis incarne le lieutenant Ramirez, une garde du corps de charme pour le colonel Lupita. Décidement, l'armée mexicaine compte de nombreuses belles jeunes femmes dans ses rangs, au mépris de la réalité historique d'un pays latin, mais... à l'avantage du téléspectateur ! Quant à l’ambassadeur américain, il est cocasse de le découvrir sous les traits de Donald Woods, qui interprétait le sénateur félon Stephen Fenlow dans « La Nuit des Assassins ».

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4. LA NUIT DE LA MORT DU DOCTEUR LOVELESS
(THE NIGHT DR. LOVELESS DIED)

Résumé :

Le docteur Loveless a été abattu en tentant de dévaliser une banque. Il a légué à West, son exécuteur testamentaire, ses dossiers personnels. Mais Cynthia, la dernière compagne de Loveless, ainsi que plusieurs de ses anciens associés, cherchent à capter cet héritage, au grand dam de l’oncle du défunt, placé sous la protection de West et de Gordon.

Critique :

Une plaisante musique de piano bastringue démarre la séquence pré-générique, dotée d’un premier coup de théâtre avec la mort du docteur Loveless, pour peu que l’on n’ait guère prêté attention au titre de l’épisode…

Cynthia, impeccablement interprétée par Susan Oliver, est un parfait exemple du bandit féminin dans la série, à la fois jolie, élégante, cupide, et sans scrupules. Anthony Caruso incarne sans fausse note Deuce, son pendant masculin. Robert Elleinstein, vu plusieurs fois sur la série (et sur tant d'autres...), se retrouve ici en notaire chargé de la succession de Loveless.

West se montre inhabituellement naïf puisqu'il reste dupe jusqu'au bout de la supercherie du docteur Liebknichts, le prétendu oncle de Loveless, mais ses qualités physiques demeurent. Gordon, de son côté, offre de bonnes scènes de comédie, notamment lorsqu'il se débarrasse d'un employé trop zélé dans le repaire de Loveless. Déguisé en médecin, il affirme au malheureux qu'il est atteint d'une maladie étrange appelée emberlificoti labialitis (!), et parvient à neutraliser le gêneur. C'est alors qu'il peut secourir West, en mauvaise position dans une scène surréaliste de sanatorium : assez étrange, cette réunion de chirurgiens réputés...

La fin est évidemment prévisible, et les effets spéciaux du sanatorium en flammes ne sont guère réussis, mais l’épisode reste néanmoins très intéressant avec un jeu de piste de bon aloi et beaucoup d’action.

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5. LA NUIT DU PUR-SANG
(THE NIGHT OF JACK O'DIAMONDS)

Résumé :

West et Gordon sont chargés de convoyer à travers le Mexique un cheval arabe, cadeau du président Grant au président Juarez. Mais un bandit du nom de Sordo s’empare de l’animal. Les deux américains sont concurrencés dans leur tentative de récupération du pur-sang par des agents à la solde des impérialistes, qui veulent saboter les relations entre le Mexique et les Etats-Unis.

Critique :

Cet épisode représente ce que la série a produit de meilleur dans le genre western. Ses qualités en font une grande réussite et un des meilleurs épisodes toutes saisons confondues. C'est une histoire « mexicaine », qui compte un nombre impressionnant de « señor », « amigo » et « gringo »...

Nos agents secrets doivent lutter sur un double front, à la fois contre les « impérialistes » et contre le bandit mexicain Sordo. El Sordo est un adversaire magnifique. Pour une fois qu’un méchant n’est pas totalement antipathique et va s’avérer d’un secours précieux pour James West, on ne peut qu’applaudir cette variante pour le moins inattendue. Son caractère entier, sa virilité typiquement western, sa malice et ses pointes d’humour en font un des personnages les plus en vue rencontrés sur la série.

Un festival de dialogues savoureux égaye l'aventure. Extraits choisis :

El Sordo : « Vous voyez, si je vous tue là, je ne fais preuve d'aucune imagination. Et j'ai énormément d'imagination, señor. Eh ! Eh ! Eh ! »

El Sordo (encore...) : « Tu n'as aucun sens de l'humour, gringo ! »

Le chef des « impérialistes » : « Il n'y a pas pire odeur que celle des lâches. »

Mais ce qui rend l’épisode hors du commun est la surprise finale, alors que la fin conventionnelle à tout western qui se respecte semblait être au rendez-vous. Même en connaissant les ressorts habituels des scénaristes, ce dénouement difficile à prévoir se savoure avec d’autant plus de plaisir qu’il donne un côté ludique à une histoire qui avait tout pour être tragique.

Autre fait inhabituel, l’épisode ne se conclut pas dans le train mais par une séquence en plein désert. Cette absence d’épilogue n’est pas gênante, compte tenu de la somme de qualités accumulées auparavant.

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6. LA NUIT DU SAMOURAÏ
(THE NIGHT OF THE SAMURAI)

Résumé :

West et Gordon sont à la recherche du sabre sacré d’un héros japonais, que les États-Unis veulent restituer à l’empereur nippon en signe d’amitié. L’objet a été dérobé par un groupe de samouraïs hostiles à la présence américaine au Japon. Mais quel homme mystérieux dirige la conspiration en sous-main ?

Critique :

Cette nouvelle immersion dans l’univers extrême-oriental est encore une fois digne d’intérêt, ponctuée de péripéties variées et distrayantes. Pourtant, la première partie est quelconque, avec une rencontre entre Artemus Gordon et l'horrible Madame Moustache qui n'apporte rien, hormis de l'irritation en raison de l'acteur de doublage de Ross Martin, excessif dans l'accent pseudo-portugais du personnage.

La seconde partie excelle en séquences croustillantes, et fait oublier l'entame difficile. Gordon a inventé une valise qui sème du sable fluorescent, et ce gadget va s'avérer bien utile à James West. Le rebondissement final, avec les diamants cachés dans la poignée du sabre, ne fait que renforcer l'originalité du scénario.

Bien sûr, l'intrigue n'est pas sans rappeler « Soleil Rouge », le film avec Charles Bronson et Alain Delon, et dans sa trame elle se rapproche un peu trop de celle de « La Nuit de la mortelle floraison », le précédent épisode se déroulant dans le monde asiatique. Sans doute les scénaristes ont-ils réservé la majeure partie de leur imagination aux aléas de l’enquête, déjà suffisants pour nous offrir un plaisant divertissement, mais renforcés par la qualité de l'interprétation. Paul Stevens est excellent dans le rôle de Gédéon Falconer, tout comme Thayer David dans celui de Hannibal.

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7. LA NUIT DU PENDU
(THE NIGHT OF THE HANGMAN)

Résumé :

West et Gordon, peu convaincus de la culpabilité d’un condamné à mort qu’ils ont eux-mêmes arrêté, vont tenter de prouver son innocence avant l’exécution de la sentence. Ils découvrent alors un complot dont les auteurs ont cherché à protéger le vrai coupable au moyen d’une machination contre le suspect idéal, accablé par de fausses preuves.

Critique :

Cette histoire policière est rendue passionnante par la qualité de l’intrigue, dont les éléments se complètent peu à peu à la manière d’un puzzle. Très représentative de la série, et ce dès la séquence pré-générique, la machination mêle vengeance, intérêts politiques et financiers, notables revanchards ou ambitieux, ainsi qu’une jolie aventurière habile à fournir un faux témoignage en échange de bijoux.

Autre constante de la série, les méchants ont une imagination sans limite pour trouver des moyens tortueux de tuer ceux qui tentent de leur barrer la route. Ici, c’est la flamme d’une bougie qui doit libérer un mécanisme provoquant l’embrasement de la pièce où les malfaiteurs ont attaché West et Gordon ! Le troisième acte se conclut sur le dessin de la bougie en train de faire son œuvre, ajoutant au suspense généré par la course contre la montre pour sauver l’innocent de la pendaison.

L’épisode est riche en gadgets et inventions de toutes sortes : faux bruits de locomotives, incendies spontanés, arme camouflée dans un pommeau de parapluie et autres, auxquels s’ajoutent l’ingéniosité de la machination et le mystère sur l’identité de son auteur. Révélée en fin d’épisode, elle constitue une véritable apothéose par son aspect inattendu.

Rawlings représente le patron paternaliste, compréhensif, et social, qui offre un banquet à ses ouvriers pour les récompenser de leur travail, générateur d'une année faste. Il se trouve opposé à Roger Creed, un banquier réactionnaire qui n'est pas sans rappeler... l'oncle Piscou, avec son haut-de-forme et sa voix grinçante.

Gordon est époustouflant dans son déguisement de révérend. Il choisit la méthode adéquate pour obtenir des renseignements de la tenancière d’une pension de famille où a séjourné Abigail Moss, la ravissante complice des bandits. Artie est fin psychologue : alors que la mégère se montre peu amène avec son visiteur, son attitude change du tout au tout lorsqu'il la flatte au sujet de son âge, en demandant à parler « à votre mère, la maîtresse de maison », ceci malgré l'âge avancé de la tenancière.

Autre preuve de la finesse d'esprit de Gordon : la séquence de la diligence. Déguisé en expert en bijoux, il parvient à convaincre Abigail Moss que la pierre offerte par ses employeurs en récompense de son témoignage est fausse. Furieuse, Abigail retourne demander des comptes, et Artemus prévient West par pigeon voyageur. Malgré son rhume des foins, habituel lorsqu'il se rend au Kansas, le partenaire de Jim joue donc une fois de plus un rôle décisif. 

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8. LA NUIT DU TRÉSOR DES AZTÈQUES
(THE NIGHT OF MONTEZUMA'S HORDES)

Résumé :

Les agents du président Grant font équipe avec un savant américain et un militaire mexicain pour rechercher le trésor des Aztèques. Mais l’expédition est noyautée par des malfaiteurs décidés à éliminer tous leurs adversaires lorsqu’ils les auront conduits au trésor.

Critique :

Un épisode atypique dont le principal défaut est de révéler l’identité du traître dès la séquence pré-générique, enlevant ainsi une bonne dose de suspense. Quelques scènes réussies donnent un semblant de rythme dans un récit un peu lent. Les méchants manquent d’envergure et leur complice forcé, tenu par l’alcoolisme, fait piètre figure.

West et Gordon sont en butte à l'hostilité déclarée du colonel Sanchez de l'armée mexicaine, avec qui ils doivent faire équipe. Le colonel exprime ainsi sa vision du peuple américain :

« Je ne doute pas un instant que le génie de votre race pour tirer profit de tout se manifeste avant longtemps. »

Sanchez refuse de leur serrer la main et de trinquer avec eux sur le sol « gringo ». Mais les aventures vécues avec lesdits gringos font évoluer ses sentiments, et il finira par avouer une certaine honte de son attitude initiale.

Face à l'impossibilité de voler le plan de l'emplacement du trésor à West, qui ne l'a pas, et à Sanchez qui a préféré le « garder dans sa tête », les malfaiteurs sont obligés de faire expédition commune avec le groupe West-Gordon-Sanchez, sous l'identité de porteurs.

Les ressemblances avec Le Temple du Soleil, une des aventures de Tintin, sont flagrantes. Seule différence notable, c’est le trouble sentiment éprouvé par la « Reine du Soleil » envers West qui va sauver les héros, et non une éclipse de soleil providentielle, solution originale adoptée par Hergé, dont la bande dessinée était autrement plus attrayante que cette histoire certes honnête mais qui ne restera pas dans les mémoires.

o On rencontre parfois cet épisode sous le titre français de « La Nuit de Montezuma ».

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9. LA NUIT DU CIRQUE DE LA MORT
(THE NIGHT OF THE CIRCUS OF DEATH)

Résumé :

Sur les traces d’une bande de faux-monnayeurs, West et Gordon enquêtent dans les parages d’un cirque et au sein de la fabrique de billets de Denver. Mais qui grave les faux billets ? Ils pourraient être l’œuvre d’un certain Folmes, mais ce dernier a été déclaré décédé…

Critique :

Encore un épisode remarquable, malgré quelques longueurs lors des investigations de Gordon au sein de la fabrique de billets, et donc une baisse de régime lors du dernier quart d'heure. Le scénario, basé sur une classique histoire de fausse monnaie, apparaît banal, mais les points forts incontestables sont l'atmosphère dans laquelle se déroule l’enquête et les performances des acteurs et … des actrices.

C’est l’épisode le plus riche en présences féminines, et le charme de ces dames et demoiselles est un élément majeur de la série depuis ses débuts. Dès la séquence pré-générique, la ravissante Judy Sherven, qui interprète l’ingénue Priscilla Goodbody (!), une petite vendeuse férue d’arithmologie, ne laisse pas West indifférent. En revanche, la secrétaire du directeur du cirque (délicieuse Sharon Cintron) ne fait qu’une apparition.

La sublime Arlène Martel, ici dompteuse de lions prénommée Erika, va sauver Jim des griffes d’un fauve avec qui il se retrouve enfermé à la suite d’une embuscade, et qu'il tente de repousser avec une simple chaise. Heureusement qu'Erika surgit pour lui donner un fouet, puis maîtriser elle-même le lion (c'est son métier !). À noter que Robert Conrad est probablement doublé puisqu'on le voit toujours de dos lorsqu'il est censé être filmé avec le fauve.

L’ambiance du cirque et de la boutique de lingerie de Mme Moore, riche de décors magnifiques, et des thèmes musicaux excellents, comme souvent au cours de cette saison, contribuent à la réussite de cette aventure. On note aussi la richesse de la séquence pré-générique avec, outre les bavardages de Priscilla, le spectaculaire combat de West contre un malfaiteur équipé d’un lance-flammes.

Plusieurs séquences permettent de mieux appréhender l'univers des agents secrets : Gordon ouvre la boîte renfermant ses postiches et autres fausses moustaches ; West, les bras nus, s'entraîne avec son Diringer, dont on voit fonctionner le mécanisme de sortie et de rétractation dans la manche.

Assez rapidement, le cercle des suspects va se resserrer sur les habitués des services du Trésor, mais quel sera le coupable parmi le directeur, sa femme, et son adjoint ? La réponse passe presque en second plan par comparaison avec l’enchantement produit par la beauté des interprètes et l’atmosphère sophistiquée dans laquelle se meuvent les différents protagonistes.

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10. LA NUIT DU FAUCON
(THE NIGHT OF THE FALCON)

Résumé :

L’inventeur d’un canon surpuissant en forme de faucon menace de détruire Denver si le gouvernement ne lui verse pas la somme d’un million de dollars. West et Gordon s’introduisent dans son repaire souterrain et surprennent une réunion de criminels intéressés par l’arme nouvelle qui doit être vendue au plus offrant après une démonstration de son efficacité.

Critique :

Encore un très bon épisode bénéficiant de la participation de Robert Duvall dans le rôle du Faucon, mais aussi de solides seconds rôles comme Lisa Gaye, déjà vue dans « La Nuit des assassins » ou Joseph Ruskin, toujours à son affaire dans les rôles de crapules.

Les décorateurs ont accompli une très belle performance avec le canon géant et le repaire souterrain du Faucon, rendant d’autant plus crédible un scénario bien construit.

o La version française de cet épisode semble avoir été perdue ou endommagée. Les récentes éditions en DVD et diffusions télévisuelles ont toutes été effectuées en version originale.

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11. LA NUIT DU VENGEUR
(THE NIGHT OF THE CUT-THROATS)

Résumé :

Un notable condamné pour meurtre sort de prison avec la ferme intention de se venger de sa ville, dont les habitants l’ont dénoncé. Il engage un groupe d’hommes en vue d’incendier New Athens. Terrorisés, la plupart des habitants quittent la ville, à l’exception du maire et d’une poignée de braves qui, avec le renfort de West et Gordon, entendent bien résister à l’assaut.

Critique :

Cette histoire de vengeance réserve quelques surprises car la situation se révèle moins simple qu’il n’y paraît de prime abord. L’apparence de classique histoire de western cache en réalité une affaire souterraine d’intérêts financiers, d’aspect nettement plus attrayant.

West a du mal à faire bouger le shérif de New Athens, un homme avachi qui ne pense qu'à manger, mais qui va se reprendre en fin d'épisode. Nos héros ont beau se démener pour défendre la ville assiégée, le dispositif mis en place semble assez dérisoire, avec une seule barricade composée pour partie de sièges et meubles divers.

Les prestations des comédiens sont de premier ordre, à commencer par Brad Dillman, d’abord sympathique lors de l’attaque de la diligence puisqu’il fait front avec l’aide de James West, mais dont les intentions véritables sont beaucoup moins avouables. Bonnes performances également de Beverly Garland, sa fiancée encore plus cupide qu’amoureuse, et de David Cassidy dans le rôle du maire.

La construction habile du scénario, le rythme échevelé, et le dénouement inattendu font de cette aventure un bon divertissement, même si on peut regretter l'aspect western poussé à l'extrême, avec bien trop de coups de feu. Dans ce genre western, la qualité exceptionnelle de « La nuit du grand feu » ou de « La nuit du pur-sang » n'est pas atteinte cette fois-ci.

o On rencontre parfois cet épisode sous le titre français de « La Nuit des malfrats ».

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12. LA NUIT DE LA LÉGION DE LA MORT
(THE NIGHT OF THE LEGION OF DEATH)

Résumé :

Gordon, déguisé en vieillard, a été capturé par la milice du gouverneur Brubaker et condamné à mort pour espionnage. Le président Grant charge West non seulement de le sauver, mais aussi de destituer et d’arrêter Brubaker. Ce dernier, porté par son charisme et aidé par son éminence grise Deke Montgomery, a instauré sur son territoire une véritable dictature et vise la présidence des États-Unis.

Critique :

Beaucoup d’action et de suspense dans cette nouvelle histoire western de bonne facture, même si l’âme de la série s’estompe quelque peu. Le scénario ressemble à celui d'un épisode de la première saison, et une impression d'auto-caricature commence à se faire sentir.

La séquence pré-générique est captivante avec de l'action à couper le souffle. Cependant, Gordon y apparaît trop reconnaissable sous son déguisement d'Aaron Adisson. Le climat oppressant d’un État totalitaire est bien décrit, de même que sa manière de fonctionner, avec la mainmise complète du pouvoir politique sur une justice apeurée, et une ambiance anxiogène préfigurant les régimes fascistes du futur. Dans ce contexte difficile, West et Gordon manœuvrent de façon très habile au cours du procès.

Alors que West, accusé d'avoir tué Aaron Adisson, explique qu'il n'y a pas de crime à tuer un condamné à mort qui s'apprêtait à être exécuté, Montgomery pense trouver la parade en prétendant qu'il s'apprêtait à annuler l'exécution car il avait découvert des preuves de l'innocence du condamné. Du coup, Gordon peut réapparaître sans risque déguisé en Aaron Adisson, puisqu'il vient d'être déclaré innocent, et West ne peut être condamné pour avoir tué quelqu'un qui s'avère être encore en vie.

Le changement d’adversaire principal en cours d’épisode est une bonne idée. Le dégonflement de la baudruche Brubaker, remarquablement interprétée par Kent Smith, révèle le rôle essentiel joué par Montgomery. Ainsi, la série aborde un thème peu souvent exploité bien que réaliste, celui de l’homme de l’ombre, trop terne pour gouverner lui-même mais doté du pouvoir réel pendant que le pouvoir apparent est concédé à un porte-drapeau charismatique soumis à ses directives. Deke Montgomery s'explique de manière explicite lorsque son jeu est découvert :

« Pour un homme comme moi, qui n'a pas de prestance, le chemin qui mène jusqu'au pouvoir ne peut être que tortueux... »

Dans ce rôle de Deke Montgomery, Anthony Zerbe fait une composition époustouflante, confirmant son talent pour jouer les méchants cyniques, retors, et manipulateurs. La splendide Karen Jensen incarne Katherine Kittridge, la fille d’un dissident emprisonné, qui joue de son charme auprès des sbires de Brubaker pour rester en liberté et constitue la seule opposition ouverte à la dictature. À l'opposé, Toian Matchinga interprète Henriette Faure, la favorite du gouverneur Brubaker. Moins séduisante que Katherine, Mlle Faure joue un jeu ambigu, alternant l'aide apportée au beau James West et la fidélité à Brubaker, dont elle épouse avant tout l'ambition présidentielle.

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13. LA NUIT DU DOUBLE JEU
(THE NIGHT OF THE TURNCOAT)

Résumé :

Un malfaiteur du nom de Calamander organise une série de manœuvres destinées à faire passer James West pour un malhonnête homme auprès de ses supérieurs. Compromis, Jim fait semblant d’accepter d’intégrer l’organisation de Calamander, et sa première mission consiste à utiliser ses talents de nageur pour s’emparer d’une fiole contenant un gaz rare aux propriétés asphyxiantes.

Critique :

Le début de l’épisode est rendu passionnant par l’astuce dont fait preuve Calamander pour compromettre West. La machination est réellement bien montée, le scénario solide et bien huilé.

Crystal Taylor, une complice de Calamander, est une personne vicieuse, ironique, méchante, comme le montre son attitude envers la petite servante asiatique. Consciente de ses tares, elle avoue à West :

« À moi, on fait rarement confiance et on n'a pas tort. Vous, ce n'est pas pareil... »

Par attirance pour Jim, la belle Crystal ne va pas hésiter à trahir son chef et ses compagnons. Marj Dusay est une habituée de ce genre de personnages, elle dispose du physique de garce adéquat.

La seconde partie de l'épisode est moins captivante, le récit s’effiloche peu à peu. Une fois les passages sur la machination terminés, l’affrontement entre West, Calamander et ses hommes (et femmes…), et la séquence sous-marine sont sans grand relief.

Cette histoire de « kylésium » qui doit être entreposé au fond d'un lac salé ne tient guère debout. Quant au déguisement de postier de Gordon, il frise le ridicule par son aspect outrancier. L’impression générale est que l’idée de base aurait pu être beaucoup mieux exploitée, la seconde partie de l’épisode étant somme toute banale.

Heureusement, la présence de Crystal et la personnalité de l'adversaire principal permettent de maintenir un niveau honorable. Calamander, un bandit consistant, s'explique non sans cynisme sur ses activités de fournisseur d'objets rares à des collectionneurs :

« Le prix que je demande est calculé d'après son désir et l'épaisseur de son portefeuille, qui ont l'un comme l'autre de gigantesques proportions. »

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14. LA NUIT DE LA MAIN D'ACIER
(THE NIGHT OF THE IRON FIST)

Résumé :

Nos deux agents secrets escortent le comte Draja, un noble Bosnien doté d’une main d’acier articulée, et extradé dans son pays natal. Ils doivent découvrir l’endroit où le comte a dissimulé la fortune dérobée à ses compatriotes et empêcher son enlèvement par des bandits convoitant cet argent.

Critique :

Ce pâle remake de « La Nuit des Cosaques » est un des rares échecs de la saison malgré la main d’acier du comte. Ce dernier et sa fiancée sont assez transparents. Le scénario inutilement compliqué n’arrange rien.

Quant aux affrontements avec les Garrison (tiens, comme le nom du créateur de la série), ils frisent le ridicule tant ces adversaires de pacotille sont indignes de la série. Voilà qui relève plus de la farce de mauvais goût que de la tradition sérieuse des « Mystères ». Mais qu'est donc venu faire dans cette galère un acteur consistant comme Ford Rainey ? Il est vrai qu'il faut bien vivre et accepter parfois des rôles purement alimentaires...

o Encore un épisode dont la version française n'est plus disponible. Pour une fois, on ne le regrettera pas trop tellement il s'agit d'un épisode mineur.

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15. LA NUIT DE LA PRINCESSE
(THE NIGHT OF THE RUNNING DEATH)

Résumé :

West et Gordon sont à la recherche d’Enzo, un redoutable bandit dont ils ne connaissent pas le visage. Ils s’infiltrent au sein d’une troupe de comédiens ambulants où la compagne d’Enzo se dissimulerait, mais ne parviennent pas à la démasquer et ne peuvent empêcher le meurtre de deux jeunes filles. Le duo d’agents apprend que la prochaine victime doit être une princesse.

Critique :

Cette aventure au rythme assez lent vaut surtout pour la scène finale au cours de laquelle West parvient à démasquer Enzo. Il se produit alors une surprise de taille car il était difficile de deviner quel personnage pourtant vu à plusieurs reprises était en réalité le malfaiteur. On remarque que Jim a du fil à retordre lors de l'affrontement car Enzo est très costaud, d'où une fort belle scène de bagarre.

Les péripéties qui nous font patienter jusqu’à ce dénouement spectaculaire sont d’inégale valeur. Bien sûr, on a droit à quantité de fausses pistes cousues de fil blanc tant les personnages soupçonnés sont de faible envergure. Parmi eux, la figure bien connue de Jason Evers.

Artie confirme ses talents de roi du déguisement au cours de la réception : on a vraiment du mal à le reconnaître en vieux serveur moustachu et chauve. Tout aussi convaincant, Oscar Beregi, dont la prestance sied à merveille à son rôle de colonel venu d'Europe centrale.

« Voilà ce qu'on peut appeler une vraie femme », affirme Gordon au sujet de Mme Tyler. Il est intéressant de revoir ce passage après avoir visionné l'intégralité de l'épisode. Ainsi, on peut découvrir l'ironie dont fait preuve le scénariste Edward J. Lakso, un grand spécialiste des épisodes western (et incidemment futur showrunner des Drôles de Dames), et surtout l'auteur des dialogues...

Outre les multiples temps morts lors du voyage, l'épilogue est interminable. Lakso a dû s'employer pour combler les vides et atteindre la durée réglementaire de quarante-huit minutes : après les adieux à la princesse, il faut subir la séquence des cerises à la mélasse, puis une partie de poker.

Cependant, on peut trouver un certain charme, certes désuet, à cet épisode d’un niveau convenable.

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16. LA NUIT DE LA FLÈCHE
(THE NIGHT OF THE ARROW)

Résumé :

West et Gordon ont été chargés par le président Grant de chercher un accord avec le chef Indien Ours Brun afin de mettre fin à la guerre. Face à des militaires intransigeants, ils vont découvrir un complot contre la paix destiné à favoriser l’accession à la Maison Blanche du général Baldwin, le héraut de la lutte contre les peaux-rouges.

Critique :

Cette histoire mêlant western et intrigues politiques est riche en péripéties et coups de théâtre. Le scénario trépidant tient le spectateur en haleine et les méchants ne sont pas forcément ceux que l’on imagine.

Les personnages ont du répondant, à l’image d’Oconee, le mystérieux métis devant servir d’intermédiaire entre West et Ours Brun, qui semble vouer une haine farouche aux Visages Pâles. Citons aussi Aimée Baldwin, la fille du général, une ravissante jeune fille fraîche et ingénue, divinement interprétée par Jeannine Riley, et le colonel Rath, l’adjoint de Baldwin, tout dévoué à la cause de son patron. Lesquels de ces personnages sont sincères et lesquels ont une double face ?

Des scènes prenantes ponctuent le récit et augmentent la qualité de l’épisode : l’attaque d’Aimée Baldwin par un groupe d’Indiens, la chute de West dans un trou avec pour témoin un personnage qui va tenter de le tuer, révélant ainsi sa traîtrise. Ces deux scènes ont été placées en fin d’acte afin d’augmenter le suspense, la vignette traditionnelle se figeant sur le personnage en détresse.

Que Miss Baldwin est mignonne (mais aussi un peu chipie...) avec sa robe rose et son ombrelle !  Son état physique après la mésaventure avec les Indiens est tel que son père imagine un attentat à la pudeur commis par West, qu'il traite de « voyou lubrique et perverti » !

Intéressante aussi la tactique employée par les conjurés, qui n’hésitent pas à lancer une fausse attaque d’Indiens pour imputer la responsabilité de la guerre à ces derniers et pousser à l’affrontement. De plus, c’est un bon témoignage de ce que fut l’Amérique de cette époque, quand le fait d’avoir massacré le plus grand nombre possible d’Indiens était hélas le meilleur des passeports pour la Maison Blanche. Et c'est évidemment celui que comptait utiliser le général Baldwin...

Du côté des gadgets, Gordon utilise un ouvre-serrures automatique pour s'introduire dans le bureau du colonel Rath. Ce dernier est interprété par Frank Marth, dont le visage reste pour beaucoup indélébilement associé à la série Les Envahisseurs.

Le président Grant est très présent dans cet épisode. Il échappe à ses gardes du corps pour rendre visite à West et à Gordon dans leur train, et se montre particulièrement sympathique avec eux lors de l'épilogue : constatant la présence de quatre verres prêts à servir, il préfère laisser ses agents profiter de leur galante compagnie !

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17. LA NUIT DU MANNEQUIN
(THE NIGHT OF THE HEADLESS WOMAN)

Résumé :

Le gouvernement cherche à démanteler un trafic de larves mangeuses de coton, introduites aux États-Unis pour détruire l’intégralité de la production américaine. Les responsables sont des agents d’une puissance arabe qui veut s’emparer de la totalité du marché mondial de coton, puis du marché alimentaire grâce à d’autres larves capables de détruire la production de blé des pays concurrents.

Critique :

Un scénario particulièrement original, l’idée d’espionnage et de sabotage industriel dans le cadre d’une guerre commerciale se déroulant au XIXème siècle ne manque pas de saveur, tout comme la manière de convoyer les larves dans un mannequin.

Outre le scénario palpitant, les acteurs ont un rôle prépondérant dans la réussite de cet épisode. Richard Anderson, doublé par Jean Berger, est toujours égal à lui-même dans le rôle de James Jeffers, tout comme Theodore Marcuse, parfait interprète d’Abdul Hassan, un émir cynique.

Le machiavélisme de James Jeffers est sans limites puisqu'il fait tuer son plus proche collaborateur, trop compromis et qui va donc servir de fusible, puis n'hésite pas à enlever sa propre fille dans le but d'éliminer un comparse destiné à être accusé du rapt, et par la même occasion se débarrasser des agents gouvernementaux, devenus trop curieux. Quant à Theo Marcuse, il sort sa performance habituelle, désinvolte et grimaçante. West et Gordon vont faire échouer son projet de conquête des marchés mondiaux, mais sans doute Hassan ignore-t-il que ses héritiers prendront leur revanche lorsque viendra l'ère pétrolière...

La musique est une nouvelle fois exceptionnelle, ne pas manquer le passage concluant le premier acte, tant pour la bande son que pour la qualité de la vignette. Le mouvement de la caméra épouse la chute de James West juste devant la ravissante Fatima (Marina Ghane, une actrice fort jolie) qui mange nonchalamment.

Lors d'une scène dans le train, Artemus Gordon feuillette un livre regroupant les portraits de ses déguisements, des différents personnages qu'il a interprétés à l'occasion de ses nombreuses missions. Et qu'il y en a de pittoresques ! On sent Artie très fier du travail accompli.

Malgré quelques relatifs temps morts en milieu d’épisode, à l'occasion de l'enquête chez les pêcheurs de San Francisco, le premier quart d’heure époustouflant et la scène finale à sensation font de cette aventure une des plus passionnantes de la saison.

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18. LA NUIT DES VIPÈRES
(THE NIGHT OF THE VIPERS)

Résumé :

Une bande de malfaiteurs appelés « Les Vipères » s’est rendue coupable d’attaques de banques en série dans le Kansas. West et Gordon mènent l’enquête à Freedom, seule ville importante de l’État épargnée par les Vipères. Le maire Vance Beaumont s’y présente comme le champion de la sécurité et espère ainsi devenir gouverneur.

Critique :

Quelques scènes non dénuées d’intérêt, comme le combat entre Robert Conrad et un champion de boxe interprété par sa doublure Red West, au sein d’une aventure western passablement conventionnelle où West et Gordon ont avant tout un rôle de simples représentants de l'ordre.

Cet épisode préfigure ce que sera la saison 4 avec un James West qui commence à se caricaturer et une prépondérance de bagarres au détriment des aspects loufoques ou mystérieux de la grande époque. Ainsi, la série commence à se banaliser.

Le meilleur moment est celui où Jim explore un passage secret conduisant au repère des Vipères. Découvert par ces vilains animaux, il est enfermé dans un cercueil et jeté à l'eau, occasion pour lui d'utiliser l'explosif dissimulé dans sa chaussure. En parallèle, Gordon emploie la ruse pour mettre la main sur un document secret du maire de Freedom. Ce plan de la prochaine attaque des Vipères prouve l'implication de Beaumont au plus haut sommet des Vipères.

Avec Donald Davis dans le rôle de Vance Beaumont, voilà encore un futur « Envahisseur » présent en tant que vedette invitée. Habituellement, la série ne donne guère dans le social, mais ici Beaumont représente un notable machiavélique : un homme d'apparence fragile, « offusqué » par les combats de boxe, derrière lequel se cache un ambitieux prêt à tout pour devenir gouverneur. Y compris à créer le désordre avec les Vipères pour susciter un besoin d'ordre (mine de rien, ce fut la méthode utilisée par les nazis pour prendre le pouvoir, avec les SA dans le rôle des Vipères), à éliminer Moriarty - nom très Holmesien ! - le comptable de l'organisation, qui s'apprêtait à le dénoncer. Et à liquider sa propre bande pour se parer d'une arrestation spectaculaire, afin de récolter des suffrages.

L'idée de nos agents pour amener Beaumont à se trahir est bien trouvée : ils l'attachent dans la banque que les Vipères, obéissant à ses ordres, s'apprêtent à faire sauter.

Curiosité à signaler : l’épisode ne dure que 45 minutes 30 au lieu des 48 minutes habituelles. Il semble que l’épilogue ait été purement et simplement supprimé sans que l’on sache pourquoi. Problèmes au montage ? Censure ? La conséquence, c’est un épisode qui se termine brutalement et donne un sentiment d’inachevé.

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19. LA NUIT DE LA TERREUR CACHÉE
(THE NIGHT OF THE UNDERGROUND TERROR)

Résumé :

West et Gordon ont rendez-vous avec China, une jeune fille connaissant la cachette de Tacitus Mosely, un ancien officier sudiste qui torturait ses prisonniers pendant la guerre de sécession. Leur mission consiste à arrêter Mosely et à l’amener à Washington afin d’y être jugé. Mais le père de la jeune fille et ses compagnons, tous victimes du tortionnaire, entendent bien le retrouver avant les agents gouvernementaux pour pratiquer leur propre justice.

Critique :

Toute série comporte des épisodes secondaires, dits de complément ou de transition, et de grands épisodes qui marquent les esprits et contribuent à rendre la série culte. Cet épisode magnifique fait évidemment partie de la seconde catégorie. Il est probable que les producteurs et scénaristes aient voulu faire de cette aventure un des sommets de la saison, et ils y ont pleinement réussi.

Tout commence dans l’ambiance de fête du Mardi-Gras de la Nouvelle-Orléans. Ce cadre, déjà utilisé avec bonheur dans « La Nuit des masques », est une garantie de décors et costumes somptueux. Le contraste entre la joie inondant les rues de la ville et l’atmosphère noire des égouts où China conduit nos héros est saisissant. C'est par un échange de phrases codées que West entre en contact avec China :

« Que cette rose rouge me parle de mon amour pour vous.

- Et que cette rose blanche vous réponde. »

L’épisode est magnifié par la performance exceptionnelle des vedettes invitées. Nehemiah Persoff compose un major Hazard implacable, insensible à tous les arguments pourtant raisonnables de James West. Cet acteur aux multiples facettes montre une fois de plus ce dont il est capable, et on a ainsi un grand rôle pour un grand acteur.

Quant à Jeff Corey, il incarne un Tacitus Mosely terrifiant de cynisme. Même pas dérouté par l’irruption de West et allant jusqu’à lui tenir des propos ironiques, Mosely est un avatar du criminel de guerre tel qu’en a vu défiler le XXème siècle. Ce tortionnaire n’a aucun remords et dirige tranquillement une exploitation sucrière dans le Sud. Il fait étonnamment penser à un ancien nazi, une allusion aux camps de concentration est d’ailleurs habilement placée par Gordon pendant l’épilogue : « Ces camps… j’espère que les gens n’auront plus l’idée d’en faire… »

Petit exemple du ton employé par Mosely pour s'adresser à Jim :

« Vous êtes exactement le genre d'hommes que je ne supporte pas... » (car trop jeune, trop séduisant...)

On a donc deux bandits de grande envergure pour le prix d'un, et dans un seul épisode. Et n'oublions pas le charme de China, interprétée par Sabrina Scharf, ni celui de Kenya Coburn en Madame Pompadour. Même les compagnons du major Hazard, seconds rôles typiques, apportent un je-ne-sais-quoi en plus.

Malgré quelques invraisemblances, l’atmosphère prenante et les acteurs de talent sont au service d’un scénario consistant qui offre comme à l’accoutumée quelques surprises de taille sur les intentions réelles des protagonistes…

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20. LA NUIT DE LA MORT MASQUÉE
(THE NIGHT OF THE DEATH MASKS)

Résumé :

James West, drogué et enlevé, se réveille dans le village désert de Paradox. Blessé à la jambe, il ne peut ni s’enfuir ni appeler au secours, toutes les communications étant coupées. Il s’agit de la vengeance d'Emmet Stark, un repris de justice évadé que West avait arrêté au cours d’un hold-up. Artemus Gordon, parti à la recherche de son compagnon, risque d’être à son insu l’instrument de la vengeance de Stark.

Critique :

Cette histoire de vengeance sadique constitue un des temps forts de la saison, et n’est pas sans rappeler les épisodes des Avengers se déroulant en huis-clos comme « L’héritage diabolique » et surtout « Le Joker ».

La séquence pré-générique à Como Creek, un modèle du genre, est à elle seule un parfait résumé de l’esprit de la série avec de l’inattendu, de l’action et de la bagarre, un piège, de l’étrange, et bien sûr une avenante jeune femme.

Si l’épisode comporte certaines lenteurs lors des scènes de découverte de Paradox par West, c’est pour mieux distiller le suspense, le faire savamment monter en puissance. De multiples appâts sont fournis à Jim afin de le faire espérer puis retomber ensuite dans sa situation initiale. Voir le rôle joué par Betsy, dont l’identité réelle n’est révélée qu’à la fin de l’épisode, et par les passagers de la diligence, Goff, la ravissante Flora Fogarty (Bobbi Jordan) et le docteur Prior.

Gordon passe quelques jours de vacances à Virginia City. Alors qu'il est en train d'expliquer à une conquête qu'il a fait fortune dans les boutons de portes en faïence décorée (!), le colonel Richmond surgit pour lui demander de rechercher West.

Artemus n'est pas dupe de la visite d'Amanda. La jeune femme repart du train, furieuse de l'absence de Jim, qui l'aurait invitée à déjeuner : mais si elle comptait festoyer avec West, pourquoi le cocher aurait-il attendu son retour ? West est tout aussi ingénieux lors du combat contre Gordon organisé par Stark. Il remarque les initiales AG sur le revolver de l'homme déguisé qui a prétendument tenté de l'abattre et comprend le machiavélisme du plan d'Emmet Stark : l'amener à tuer son vieil ami Artemus Gordon, voilà la vengeance ourdie par le malfrat !

Côté acteurs, le rôle d’Amanda est parfaitement tenu par Judy McConnell, dont le charme fait merveille et perpétue la tradition des femmes à la fois anges et démons. Dans celui d'Emmet Stark, on retrouve le très bon Milton Selzer, bien connu des amateurs de la série Les Incorruptibles.

À signaler aussi les blessures subies par West et Gordon, qui les immobilisent dans leur train au cours de l’épilogue et donnent un aspect plus réaliste à la série. En effet, malgré les qualités des deux héros, il était suspect qu’ils multiplient les missions dangereuses sans qu’aucune des innombrables balles sifflant autour de leurs têtes ne finisse par les atteindre…

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21. LA NUIT DU MORT VIVANT
(THE NIGHT OF THE UNDEAD)

Résumé :

La fille du professeur Edington est enlevée par le docteur Articulus, un homme qui veut la forcer à se marier avec lui pour se venger de son père, accusé par le docteur d’avoir jadis épousé sa fiancée. En lui portant secours, les agents du président Grant découvrent un trafic d’êtres humains organisé par Articulus, qui poursuit de sinistres expériences.

Critique :

Cet épisode se déroulant à la Nouvelle-Orléans dans l’atmosphère mystérieuse des rites vaudous promettait beaucoup. Finalement, il se révèle décevant par la minceur de l’intrigue et le manque de consistance des personnages.

La séquence pré-générique laissait augurer une histoire agréable, mais les pétards s’avèrent mouillés avec un scénario pas du tout crédible et qui s’enlise rapidement.

Après « La nuit de la maison hantée », Hurt Hartfield est à nouveau présent dans un épisode raté, sans qu’on puisse déterminer si ses prestations sont en cause ou s’il s’agit de malchance de sa part.

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22. LA NUIT DE L'AMNÉSIQUE
(THE NIGHT OF THE AMNESIAC)

Résumé :

Alors qu’une épidémie de variole fait des ravages, des malfaiteurs s’emparent d’un important stock de sérums qu’ils proposent de restituer en échange de la libération du caïd de la pègre du Kansas Furman Crotty. West, blessé à la tête au cours de l’affrontement avec les complices de Crotty, perd la mémoire et erre dans le désert pendant que Gordon part à sa recherche.

Critique :

La trame de ce récit n’est guère originale tant les histoires d’amnésie sont fréquentes dans les séries, mais le détail des péripéties est plutôt intéressant. Le combat dans la diligence entre le faux pasteur et West constitue un bon début. L'homme boit dans un faux pistolet avant d'attaquer Jim lorsqu'il obtient la confirmation de son statut d'agent secret. Puis West est blessé à la tête par Silas Crotty. Laissé pour mort, il se réveille amnésique.

Le sérum contre la variole existait réellement à l'époque, mais son application à grande échelle demeurait encore problématique. De plus, il arrivait qu'il ne soit pas vraiment efficace dans tous les cas, mais là n'est pas l'essentiel. La rivalité entre deux bandits, élément classique mais toujours prometteur, est autrement plus réjouissante. Ici, elle a lieu entre les frères Crotty, mais le duel tourne court tant le cadet n’est pas à la hauteur.

Plus que les scènes d’amnésie de West et l’aide reçue de l’ingénue Cloris, une serveuse de bar un peu gourde, ce sont les prestations de Kevin Hagen et surtout d’Edward Asner dans les rôles des frères Crotty qui pimentent l’épisode. Silas (Kevin Hagen, le docteur Baker de La petite maison dans la prairie) avait pris l'habitude de commander pendant la détention de Furman. Aussi ne supporte-t-il pas le retour de son frère. Il tente de le tuer, mais échoue et Furman lui règle son compte.

Ed Asner donne vie à un des plus abominables méchants vus dans la série puisque Furman n’a même pas l’intention de rendre les sérums. Son grand projet de « Société Destructrice des Humains » (!) est de laisser mourir les Américains et de les remplacer par des robots dont il sera le maître. Une de ses phrases favorites est :

« Pour moi, les gens sont des mouches et je me considère comme leur insecticide. » (Déclaration qui n'est pas sans anticiper sur l'Agent Smith de Matrix !)

Et lorsqu’il accueille West :

« Bienvenue à la Société Destructrice des Humains, la seule dans son genre d’exercice pleinement libéral ! Nous sommes prêts à tuer tout le monde, je suis loin d’être raciste. »

L’autre point fort de l’épisode est le dernier quart d'heure avec les retrouvailles entre Jim et Artie, lorsque West, amnésique, ne reconnaît pas son ami, et le rôle important joué par des tonneaux et une balance, au cours de la scène finale. À cette occasion, West et Gordon font preuve d’une grande astuce pour déjouer le piège tendu par Crotty.

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23. LA NUIT DE LA BÊTE
(THE NIGHT OF THE SIMIAN TERROR)

Résumé :

Chargés par le président Grant d’amener à Washington l’absentéiste sénateur Buckley, West et Gordon se rendent dans sa propriété et découvrent un homme terrorisé qui refuse de sortir. Ils décident de percer le secret de cette étrange demeure où les fils du parlementaire disparaissent tour à tour, apparemment victimes d’un singe géant.

Critique :

Un épisode axé sur le fantastique. L’atmosphère stressante fait penser à celle de « La Nuit du loup », avec cette fois une espèce de singe gigantesque beaucoup moins noble que les loups de Talamantes.

Le résultat est mitigé en raison d’une intrigue quasi-inexistante et du manque d’envergure des protagonistes. Dabbs Greer campe un honnête sénateur Buckley, mais ce personnage ne se montre pas à la hauteur. Le même commentaire peut s’appliquer à ses fils, assez transparents.

Reste le géant. Richard Kiel, vu à plusieurs reprises sur la série, produit une prestation honorable dans un difficile rôle d’arriéré mental.

Au final, on reste sur une impression de vide due au fait qu’il n’y a pas de véritable méchant. L’épisode est néanmoins sauvé du naufrage par l’ambiance fantastique bien réelle, qui éveille le sens de l’imaginaire chez le spectateur.

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24. LA NUIT DE LA CONJURATION
(THE NIGHT OF THE DEATH MAKER)

Résumé :

À la suite d’une tentative d’assassinat sur le président Grant, un indice amène notre duo d’agents secrets dans un monastère dont s’est emparé Cullen Dane, un ancien militaire vouant au président une haine sans limite. West et Gordon doivent secourir les ecclésiastiques emprisonnés et faire échouer les projets criminels de Dane.

Critique :

La troisième saison se conclut par un épisode de très bonne facture dont le principal atout est le déroulement du récit dans un monastère. Les déambulations de West parmi les moines vrais ou faux rappellent certaines scènes de « La Nuit des assassins », souvenirs éminemment agréables.

Autres atouts notables, la présence d'Arthur Batanides en sergent à la solde de Dane, et celle de la superbe Angel Tompkins dans le rôle de Marcia Dennison, l’égérie de Cullen Dane. Attirée par West et effrayée par la perspective de liquider le président Grant, qui ne lui paraît nullement indispensable, elle n’en a pas pour autant l’intention de trahir son compagnon, apparemment le seul homme capable de satisfaire ses ambitions. Marcia et les moines compensent le relatif manque de charisme de l’adversaire principal.

Cullen Dane veut contrôler l'ensemble du « Territoire » (la Californie). Il compte profiter du chaos généré par la mort du président Grant dont il cherche également à se venger, car Grant l'a fait renvoyer de l'armée.

L’indice conduisant West dans le monastère est à la fois astucieux et amusant : c’est la baisse de qualité du vin produit par les moines qui va attirer son attention, preuve que Dane et ses hommes ont négligé certains détails. Par contre, la piste du moine suspect car il porte une bague est assez tirée par les cheveux, tout comme le délai de 36 heures pour procéder aux recherches dans les secteurs viticoles de Californie.

Un bon suspense conclut le troisième acte : démasqué par Dane et retenu prisonnier, Jim choisit de s’évader en prenant la place d’un mort dans un cercueil. Tout se complique lorsque les malfaiteurs décident d’incinérer le cadavre…

Si l’on ajoute la musique une nouvelle fois enthousiasmante, on pardonnera volontiers la banalité de la scène finale, et on conclura en remerciant les scénaristes, réalisateurs, et producteurs pour cette belle saison.

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Crédits photo : TF1 Vidéo.

Images capturées par Mergran.